Aller au contenu
Fini la pub... bienvenue à la cagnotte ! ×
AIR-DEFENSE.NET

Wallaby

Members
  • Compteur de contenus

    24 517
  • Inscription

  • Dernière visite

  • Jours gagnés

    67

Tout ce qui a été posté par Wallaby

  1. https://nationalinterest.org/blog/skeptics/enough-burdensome-eu-food-wine-tariffs-167542 (22 août 2020) Après que les États-Unis aient introduit leurs droits de douane d'octobre 2019, l'UE a riposté en imposant ses propres droits de douane de 25 % sur le whisky et le bourbon américains. Depuis son entrée en vigueur, les exportations vers la région, le plus grand marché d'exportation de l'industrie américaine des spiritueux, ont chuté de 33 %, frappant particulièrement les petits distillateurs. Dans sa déclaration, la coalition [anti-tarifs] affirme que leurs secteurs ont déjà tellement souffert de la fermeture des bars et des restaurants, et que le fardeau financier accru de ces barrières commerciales intensifie les souffrances et les pertes d'emplois. L'enjeu est plus important que le vin et le fromage, bien que des milliers de moyens de subsistance dépendent directement de ces produits apparemment inutiles. Comme nous l'avons vu lors des précédentes guerres commerciales, les mesures de rétorsion de ce type ont tendance à s'enchaîner, couvrant un éventail de produits toujours plus large. L'UE a également déposé sa propre plainte auprès de l'OMC contre Boeing et a menacé d'imposer de nouveaux droits de douane. Il semble donc probable que si les États-Unis ne reculent pas, la situation ne fera qu'empirer, tant pour les consommateurs américains qui apprécient les produits européens que pour ceux qui les achètent et les vendent. Bien que les droits de douane aient été imposés à l'origine pour punir l'Union européenne, lorsque ce sont les Américains ordinaires qui tentent de traverser des périodes difficiles qui souffrent, nous devons nous demander : qui est vraiment puni ? Et cela en vaut-il la peine ?
  2. Ils se sont aperçus probablement que les écoles étaient des choses précieuses, et que quand elles sont fermées on souhaite qu'elles rouvrent. Donc la notion de "faire la grève" de l'école arrive complètement à contre-courant. Autrement dit le coronavirus a été une "mégagrève" qui a duré le temps du confinement. Donc ils sont arrivés à satiété, à l'écoeurement, en matière d’absentéisme scolaire.
  3. Je n'ai pas écouté en détail, mais j'ai eu comme l'impression que les journalistes de Le Media omettaient de dire à leurs auditeurs que la junte célébrée par les Gentils Manifestants, avait juré fidélité aux opérations militaires de "l'Empire du Mal". Tant qu'à faire, Le Media devrait ressusciter le colonel Sanogo. Lui c'était un pur, non compromis avec l'Empire. Un vrai "dictateur du prolétariat" en puissance.
  4. Je pense que des jeunes qui avaient 18 ou 19 ans en 2019, et qui logiquement devaient avoir 19 ou 20 ans en 2020, eh bien n'ont pas 20 ans mais 30 ou 31. Le coronavirus les a fait vieillir brusquement. Ils ont compris quel était le prix à payer pour faire rebleuir la lagune de venise ou faire revenir les dauphins dans le port de Cagliari. Donc c'est un peu moins la fête. Le coronavirus a cassé l'ambiance.
  5. Il s'agit de faire comprendre aux manifestants, et au peuple biélorusse en général, que les Gentils, c'est eux, les Américains. C'est pas les Russes. C'est comme les petits pains de Victoria Nuland à Maidan.
  6. https://www.nytimes.com/2020/08/22/us/california-wildfires-prisoners.html Les prisonniers ont aidé la Californie à lutter contre les incendies pendant des décennies, jouant un rôle crucial pour contenir les flammes qui ont frappé l'État avec plus de fréquence et de férocité ces dernières années. La semaine dernière, cependant, M. Martin et des centaines d'autres détenus pompiers étaient absents des lignes de feu. Ils étaient déjà rentrés chez eux, dans le cadre d'un programme de libération anticipée lancé par le gouvernement Gavin Newsom pour les protéger du coronavirus. Cela a mis en évidence la dépendance de l'État à l'égard des prisonniers dans sa force de lutte contre les incendies et a compliqué sa lutte contre près de 600 incendies, dont beaucoup ont continué à brûler à travers la Californie du Nord samedi. Les experts craignent que les orages secs prévus pour dimanche ne fassent encore plus de ravages, ce qui mettrait à rude épreuve les ressources nécessaires pour lutter contre ce qui constitue aujourd'hui les deuxième et le troisième plus grands incendies de l'histoire moderne de l'État. Pour les critiques, le programme pénitentiaire est un remède bon marché et exploiteur, qui devrait être remplacé par un investissement public approprié dans la lutte contre les incendies ; pour d'autres, il constitue une partie essentielle de la réponse de l'État à ce qui est devenu une crise annuelle des incendies. Certains se sont plaints que les participants étaient libérés au moment où l'État en avait le plus besoin. M. Newsom a demandé que davantage de pompiers viennent d'aussi loin que la côte Est et l'Australie. Le département des prisons de Californie estime que son programme de camps de conservation, qui inclut les pompiers détenus, permet aux contribuables californiens d'économiser des dizaines de millions de dollars par an. Engager des pompiers pour les remplacer, surtout compte tenu de la difficulté du travail à accomplir, serait un défi pour un État déjà à court d'argent. Le grand débat en Californie est de savoir si l'État, qui possède le plus grand programme de pompiers détenus du pays, devrait employer des prisonniers pour combattre les incendies. En Californie, les pompiers incarcérés sont payés 1 dollar de l'heure lorsqu'ils sont en première ligne, ce qui a conduit certains à qualifier cette pratique de travail d'esclave. Ils travaillent dans des conditions traîtresses, six pompiers détenus étant morts au cours des trois décennies et demie passées, dont une femme du contingent de pompiers incarcérés de l'État. Le syndicat qui représente les employés de Cal Fire a demandé au gouverneur et à l'assemblée législative de cesser de compter sur les pompiers détenus. Tim Edwards, le président du syndicat, a déclaré que le département des prisons de Californie avait abaissé la barre pour les détenus qui remplissent les conditions pour être pompiers. "Ils essaient d'ajouter des personnes qui n'auraient jamais pu entrer dans les camps auparavant, soit à cause de multiples infractions, soit à cause du type d'infraction", a déclaré M. Edwards. Le département des services pénitentiaires indique que les détenus doivent avoir moins de cinq ans à purger et sont disqualifiés s'ils ont des antécédents d'évasion par la force ou la violence ou s'ils ont été condamnés pour des délits sexuels ou des incendies criminels.
  7. https://laviedesidees.fr/Parole-et-sens-du-juste-en-Chine.html (12 juin 2020) Isabelle Thireau : Mais la question de la parole a été abordée de manière plus frontale dans une étude qui porte sur l’espace de parole adossé à l’administration dite des Lettres et visites, une administration mise en place de façon progressive à partir de 1951 et qui a officiellement pour visée d’instaurer un espace d’adresse directe entre, d’un côté, la population et, de l’autre, et les représentants locaux et nationaux du Parti et de l’État. Il s’agit donc d’un espace de parole légitime puisqu’associé à une institution officielle, un espace cependant non juridique qui est massivement investi par la population chinoise au cours des années 2000 : plus de treize millions de plaintes écrites ou orales, individuelles ou collectives, ont été par exemple adressées à ce réseau administratif en 2003. Les plaignants décrivent ainsi dans leurs lettres ce qui ne devrait pas être en se saisissant des principes reconnus comme valides par les deux termes de la relation. Dès lors, rien de surprenant à ce qu’ils fassent usage non seulement de règles morales jugées valides mais aussi de la parole du pouvoir telle qu’elle s’exprime à travers des engagements publics, des textes de lois, des directives nationales. Il serait cependant erroné de voir dans le recours étendu à des principes officiels l’expression d’une disposition à agir de façon conforme aux règles établies. En effet, les repères qui peuvent être sollicités par les plaignants pour décrire le sens d’une action ou d’une situation sont pluriels, la parole du pouvoir s’étant manifestée de façon successive dans des formes et des expressions très variées depuis 1949. Le spectre des règles morales et éthiques susceptible d’être convoqué est lui aussi très étendu. Loin de s’imposer de façon mécanique, les références communes jugées à la fois pertinentes et valides sont donc sélectionnées et associées par les auteurs de témoignages de manières très variées pour donner sens aux situations qu’ils rencontrent. Par exemple, en 1933, le sociologue Tao Menghe expose ainsi les principes du mouvement pour l’enquête sociale, qui prônent qu’il faut vivre dans les campagnes avec le peuple, adopter des méthodes scientifiques et s’efforcer de comprendre le sentiment national chinois : En Chine, cela fait seulement dix ans que l’on a recours à des méthodes scientifiques et que l’on étudie les conditions sociales. Autrefois, les fonctionnaires lettrés administraient le pays en suivant les préceptes confucéens, sans le moindre égard pour la réalité sociale ; était jugé compétent celui qui parvenait le mieux à imiter les anciens. Quand l’artillerie occidentale les sortit de cette illusion, ils se prosternèrent en témoignant de leur admiration à l’égard de cette civilisation étrangère. S’ensuivit une importation massive et systématique des idéologies et des systèmes occidentaux, sans que personne ne se soucie de savoir comment s’en accommoderait la Chine. À l’époque, on s’imaginait qu’en étudiant ces systèmes et en les reproduisant à l’identique, la société en bénéficierait. Malheureusement, plus ils se sont répandus, plus la société chinoise a sombré dans le chaos et les ténèbres. Quelques individus perspicaces ont alors constaté l’erreur qu’il y avait à imiter autrui sans se connaître soi-même et se sont élevés pour promouvoir le mouvement pour l’enquête sociale. Ils prônaient l’utilisation d’une méthode scientifique adaptée à l’étude de la société chinoise. Il nous faut d’abord connaître notre propre société pour pouvoir, forts de ce savoir-là, préconiser un plan de réforme sociale. Le fait que nos interlocuteurs puissent désigner le pouvoir politique chinois comme, selon les circonstances, communiste, socialiste aux caractéristiques chinoises, capitaliste, libéral, autoritaire, totalitaire, orwellien, nationaliste, fasciste ou impérial souligne la pluralité des points de vue mais aussi la très grande indétermination qui marque les fondations attribuées au système politique actuel. Or de telles fondations, si elles sont toujours à redéfinir, contraignent et orientent les débats concernant le « bon gouvernement », les « bonnes institutions » ou les modalités du « pouvoir vivre ensemble ». Elles constituent autant de gisements pour débattre du sens du juste et de la réalité sociale. Les confusions actuelles sur les fondations du pouvoir politique en Chine, les contradictions qui existent entre ce qu’il en est dit officiellement et les mesures politiques effectivement adoptées, contribuent au caractère largement illisible de l’expérience en cours pour ceux qui l’habitent. Mais l’enquête que les citoyens chinois mènent aujourd’hui ensemble – sur les places publiques, au sein d’assemblées religieuses, dans des rassemblements institutionnalisés par la seule force de leur répétition – est également suscitée par l’étendue et la complexité des situations quotidiennes expérimentées comme floues, incertaines, opaques. Il y a ce dont on se méfie et il y a les réalités – y compris le sens des mots ou celui des engagements publics – dont on doute. Il y a ce que l’on juge d’emblée mauvais même si cela demande confirmation et il y a ce qui demeure simplement flou, opaque, incertain et qui suscite un autre type d’inquiétude : on ne sait pas « de quoi il retourne », pour reprendre l’expression de plusieurs enquêtés. On pourrait rajouter à la liste : "kafkaïen".
  8. https://www.zeit.de/politik/ausland/2020-08/belarus-swetlana-tichanowskaja-kandidatur-ende (22 août 2020) Svetlana Tikhanovskaya ne veut plus se présenter à la présidence L'opposition en Biélorussie est en train de perdre son icône : après des menaces massives, la femme de 37 ans ne veut pas se représenter contre le dirigeant de longue date, Loukachenko. La leader de l'opposition biélorusse Svetlana Tikhanovskaya ne veut pas se représenter comme candidate à la présidence lors d'une nouvelle élection. "Je n'ai pas l'intention de participer à la course moi-même", a déclaré M. Tikhanovskaya à l'agence Tass. Son mari ne serait pas non plus intéressé. L'ancienne professeur d'anglais s'était présentée à la place de son mari après l'arrestation en mai du blogueur qui critiquait le gouvernement. Tikhanovskaya est actuellement en exil en Lituanie car elle craint pour sa sécurité et celle de sa famille. Vendredi, elle a déclaré que, sous certaines conditions, elle voulait retourner dans son pays d'origine. Lundi, elle s'était encore déclarée prête à prendre le pouvoir. Les Biélorusses n'accepteraient "jamais" Loukachenko comme président, a déclaré Tikhanovskaya vendredi lors de sa première conférence de presse depuis son vol vers la Lituanie. Les Biélorusses voudraient un changement politique. "J'espère que le bon sens prévaudra et que l'appel du peuple sera entendu afin qu'il y ait de nouvelles élections", a déclaré M. Tikhanovskaya. Le peuple biélorusse "ne pardonnera jamais et n'oubliera jamais" la violence qu'il a subie. Tous les Biélorusses vivraient dans la peur. "Mais nous devons surmonter toutes nos craintes et prendre de nouvelles mesures", a exigé la politicienne de l'opposition. Elle a appelé à une nouvelle élection présidentielle. Par l'intermédiaire de son avocat, elle a officiellement demandé vendredi à la Cour suprême biélorusse de déclarer l'élection invalide. La justice biélorusse a ouvert jeudi des enquêtes criminelles sur le Conseil de coordination mis en place par l'opposition pour apporter un changement pacifique dans la direction politique du pays. Selon les autorités, le conseil viole la constitution. Vendredi, l'avocat Maxim Snak, qui est membre du Conseil, a été interrogé par les autorités de Minsk. Snak, pour sa part, a déposé une requête auprès de la Cour suprême pour annuler l'élection présidentielle, selon la porte-parole de Tikhanovskaya, Anna Krasoulina. L'UE a vivement critiqué l'action en justice des autorités du Belarus. Un porte-parole du représentant des affaires étrangères de l'UE, Josep Borrell, a déclaré que les enquêtes contre le conseil de coordination doivent être arrêtées. Elle a accusé le gouvernement de Minsk d'"intimider" ses détracteurs. https://www.france24.com/fr/20200822-l-opposante-tikhanovskaïa-ne-se-présentera-pas-en-cas-de-nouveau-scrutin-en-biélorussie (22 août 2020) Biélorussie : l'opposante Svetlana Tikhanovskaïa ne se présentera pas en cas de nouveau scrutin "Je n'ai pas prévu de me présenter moi-même", a-t-elle dit dans un entretien à Belsat TV à la question de savoir si son mari ou elle envisageaient de se porter candidats si une nouvelle élection présidentielle était organisée, comme l'opposition l'a souhaité. Sortie de l'ombre après l'arrestation en mai de son mari Sergueï Tikhanovski, un blogueur très connu qui s'était porté candidat, Svetlana Tikhanovskaïa a constitué la plus grande menace pour le président Alexandre Loukachenko depuis que celui-ci a accédé au pouvoir en 1994. Elle se trouve désormais à Vilnius depuis que son adversaire a revendiqué une large victoire après le scrutin du 9 août. Svetlana Tikhanovskaïa, âgée de 37 ans, a dit en avoir "plus qu'assez" de la politique, en réponse à une question en ce sens. L'ancienne professeure d'anglais n'était pas censée devenir la cheffe de file de l'opposition biélorusse, mais l'arrestation de son mari et l'exclusion d'autres candidats ont fait d'elle la principale rivale d'Alexandre Loukachenko. L'opposante a appelé vendredi à des nouvelles manifestations en Biélorussie dans le but de contraindre les autorités à organiser un nouveau scrutin. Elle a aussi exhorté ses partisans à intensifier les grèves dans les usines. "Je vous demande de continuer et d'étendre les grèves", a-t-elle dit dans son allocution. "Ne vous laissez pas berner par les intimidations." https://www.challenges.fr/top-news/bielorussie-tsikhanouskaia-rencontre-lundi-le-vice-secretaire-d-etat-us_724009 (22 août 2020) La cheffe de l'opposition biélorusse en exil, Sviatlana Tsikhanouskaïa, va rencontrer lundi le vice-secrétaire d'Etat américain Stephen Biegun en Lituanie.
  9. 13 mai 2019. Djihadisme, l'Afrique en zone rouge. Entretien avec Antoine Glaser.
  10. Jean-Louis Sagot-Duvauroux - 21 août 2020
  11. https://www.tagesschau.de/ausland/nawalny-275.html (21 août 2020) Ce matin même, les médecins russes avaient refusé de transférer Nawalny à l'étranger - ils ont maintenant accepté un transport : l'état du critique du Kremlin serait "stable". Ainsi, il pourrait bientôt être transporté par avion à Berlin. Les médecins russes ont déclaré qu'ils n'avaient pas trouvé de poison dans son corps. Selon leurs propres déclarations, ils ont diagnostiqué un trouble métabolique. Le médecin personnel de Nawalny, Anastasia Vasilyeva, a déclaré que l'hypoglycémie et un trouble métabolique ne sont pas un diagnostic mais une description de la maladie.
  12. https://www.ouest-france.fr/sante/virus/coronavirus/coronavirus-comment-les-experts-vus-a-la-tele-prennent-de-vitesse-la-communication-officielle-6944167 (21 août 2020) Catherine Hill n’y va pas de main morte : « la stratégie des autorités est minable ». Pour cette épidémiologiste, « on s’égare sur les masques alors que la priorité est de tester plus massivement la population, notamment les asymptomatiques, afin d’isoler toutes les personnes contagieuses ». Un constat partagé par Anne-Claude Crémieux qui reproche aux actions de dépistage du gouvernement d’être « peu réactives, pas assez systématiques et irrégulières ». Cette ex-conseillère au ministère de la Santé est également remontée contre le discours parfois culpabilisant des autorités, qui peut laisser penser que la population, peu respectueuse des gestes barrières, serait responsable de l’explosion actuelle de cas. Un « discours totalement déplacé » pour Anne-Claude Crémieux, qui vise bien souvent les jeunes. Ou encore, sur le port du masque en extérieur, qui ne fait d’ailleurs pas consensus parmi la communauté scientifique, Martin Blachier n’a pas hésité à contredire Jean Castex qui s’est exprimé à ce sujet au CHU de Montpellier le 11 août dernier. « Ça n’allait pas du tout, il fallait que je prenne la parole pour dire que le masque en extérieur ne sert à rien », explique le médecin parisien qui s’est empressé de corriger le Premier ministre sur Europe 1 , le jour même de sa visite officielle. https://www.ouest-france.fr/sante/virus/coronavirus/coronavirus-les-experts-vus-a-la-tele-ont-ils-le-droit-de-ne-pas-etre-d-accord-entre-eux-6944219 (21 août 2020) Même son de cloche chez Catherine Hill, épidémiologiste et biostatisticienne, qui n’est pas médecin. « J’étudie les courbes, j’interprète les données scientifiques et techniques pour comprendre comment fonctionne ce virus », explique-t-elle. « Mais j’ai l’impression d’être sur Mars quand je déclare, dans les médias, qu’on s’égare en parlant des masques… ». Pour elle, la priorité est ailleurs, et ce sont des calculs qui le lui disent : « il faut tester massivement la population ! », martèle-t-elle. Pour cette épidémiologiste à la retraite, qui épluche les études sur le Covid-19 recensées par l’université Johns Hopkins, les masques servent à se protéger, certes, mais la véritable façon de stopper l’épidémie est de tracer et isoler toutes les personnes infectées, notamment les nombreux asymptomatiques que l’on peine à identifier, faute de ne dépister que trop peu de monde.
  13. https://www.cnbc.com/2020/08/20/cdc-chief-dr-redfield-says-coronavirus-deaths-could-start-to-fall-next-week.html M. Redfield a ajouté que les États-Unis commencent "à inverser la tendance de ce que j'appelle l'épidémie du Sud dans la nation". Il a déclaré que l'Arizona, le Texas et d'autres États qui ont été particulièrement touchés par le virus au cours de l'été ont mis en œuvre des directives de santé publique appropriées, en encourageant le recouvrement des visages et en fermant les bars et restaurants intérieurs.
  14. https://www.theguardian.com/world/2020/aug/20/china-three-gorges-dam-highest-level-hydro-electric-floods À Chongqing, les routes, les ponts, les parcs et une route principale du district commercial ont été inondés, affectant 260 000 personnes et endommageant au moins 20 000 commerces, selon les responsables. Les images montrent que les inondations ont submergé des panneaux de trois mètres de haut et des bâtiments de plusieurs étages. Les pompiers utilisaient des bateaux pour transporter les habitants piégés. A Leshan, l’eau a atteint pour la première fois depuis 1949 les orteils de la statue du Grand Bouddha, patrimoine mondial de l'UNESCO http://french.china.org.cn/china/txt/2020-08/19/content_76615723.htm
  15. Et pour les gens que ça intéresse : flash back sur la querelle des plans-reliefs, qui montre la sensibilité - la sacralité, presque - de ce patrimoine :
  16. Cela me fait penser à la théorie politique d'Ibn Khaldoun : https://fr.wikipedia.org/wiki/Ibn_Khaldoun Selon lui, les Bédouins, en tant qu'habitants des régions rurales, possèdent une forte asabiyya et une foi plus solide tandis que les habitants des villes deviennent toujours plus décadents et corrompus au fil des générations et voient ainsi l'intensité de leur asabiyya diminuer. Au bout de plusieurs générations, la dynastie implantée en milieu urbain voit donc son pouvoir (fondé sur la cohésion) s'amoindrir, devenant ainsi la proie d'une tribu agressive issue de la campagne, possédant une asabiyya plus forte, qui établit à son tour, après la conquête des villes et leur destruction partielle, une nouvelle dynastie. La asabiyya offre une puissance et une supériorité qui entre en contradiction avec l'objectif des nomades, qui tendent de plus en plus au confort et au luxe. Il leur faut pour cela se sédentariser dans des villes et modifier de ce fait leur rapport à la nature. Ibn Khaldoun rappelle à cet égard que « la civilisation bédouine est inférieure à la civilisation sédentaire, parce que les nomades n'ont pas toutes les nécessités de la civilisation. Ils ont bien un peu d'agriculture, mais sans l'outillage technique. Ils n'ont ni menuisiers, ni tailleurs, ni forgerons, ni les autres artisans qui pourraient leur fournir tout ce qui est nécessaire pour vivre de l'agriculture ». L'idéal serait de pouvoir conjuguer la asabiyya avec les possibilités qu'offre l'évolution des techniques. Seulement, il estime que ceux-ci entretiennent une relation contradictoire car si le mode de vie sédentaire conduit au développement des techniques et à la satisfaction de nouveaux besoins, il est aussi à l'origine de la perte de l'esprit de clan et incite à la paresse et aux plaisirs du luxe qui rendent docile. Ibn Khaldoun ajoute que l'urbanisation fait augmenter la mixité sociale autant que les injustices, ce qui favorise la perte de la asabiyya qui se de fait trouve diluée. Selon la formule d'Ibn Khaldoun, les citadins sont « détribalisés » car « quand un peuple se sédentarise dans les plaines fertiles et amasse les richesses, il s'habitue à l'abondance et au luxe, et son courage décroît de même que sa « sauvagerie » et ses usages bédouins ».
  17. https://www.spiegel.de/politik/ausland/belarus-behoerden-gehen-strafrechtlich-gegen-opposition-vor-a-d94af63c-0537-42bf-b910-ab4dd9e67abe (20 août 2020) Le procureur général [biélorusse] Alexander Konjuk a fait état dans un enregistrement vidéo d'enquêtes criminelles contre les tentatives présumées de l'opposition de prendre le pouvoir dans le pays. Selon M. Konjuk, la création d'un conseil de coordination vise à "prendre le pouvoir et à saper la sécurité nationale du Belarus". C'est une violation de la constitution, a-t-il déclaré. Le Kremlin, à son tour, a mis en garde les pays étrangers contre toute ingérence. "Si des pays étrangers, dont la Russie, entrent en dialogue avec l'opposition, c'est déjà une ingérence dans les affaires intérieures", a déclaré le porte-parole Dmitri Peskov à l'agence Interfax. Moscou s'abstiendrait de le faire. "Tout d'abord, il doit y avoir un dialogue en Biélorussie", a déclaré M. Peskov. Poutine avait déjà téléphoné deux fois à Loukachenko et l'avait notamment félicité pour sa victoire électorale. Entre-temps, les dirigeants autoritaires du Belarus ont reconnu la nécessité de réformes. Personne ne nie que des changements sont nécessaires, a déclaré le ministre des affaires étrangères Vladimir Makej aux diplomates.
  18. https://www.jeuneafrique.com/1031641/politique/tribune-coup-detat-au-mali-la-transition-militaire-ne-doit-etre-quune-parenthese/ (20 août 2020) 10 août 2020, le beau-père du Premier ministre malien Boubou Cissé est décédé à Bamako. L’inhumation est prévue dans le cimetière familial, à Bandiagara, le lendemain. Arrivée de la capitale, la délégation du Premier ministre se voit interdire l’accès à la cérémonie pendant plusieurs heures par la milice d’auto-défense des chasseurs dogons « Dan Na Ambassagou », officiellement dissoute depuis le massacre de 160 civils peuls en mars 2019. L’enterrement ne pourra finalement avoir lieu qu’au terme d’interminables négociations. Un même effondrement des valeurs de l’État avait conduit Soumaïla Cissé à refuser une escorte militaire afin de ne pas être associé aux symboles du pouvoir malien. Une erreur qui a coûté sa liberté au chef de file de l’opposition, aux mains de ses ravisseurs depuis le 25 mars dernier. Le coup d’État du 18 août, consacre aussi l’échec de la démocratie malienne, où le multipartisme intégral a conduit à une surenchère : on comptait pas moins 176 partis politiques en 2015. Et dans cette « démocratie » où les élections sont gagnées par ceux qui peuvent acheter le plus de voix, les batailles d’idées ont laissé place à des querelles de personnes. La classe politique, incapable de se renouveler et dont la seule constante depuis 1991 est d’avoir pris part à tous les gouvernements d’union nationale, s’est ainsi rendue comptable de tous les aspects de la crise actuelle. Et si l’Imam Dicko semble avoir compris les risques de l’exercice du pouvoir, il est moins sûr que son exemple ne fasse des émules parmi les leaders religieux. Il apparaît déjà clairement que le soutien de l’imam Dicko sera un atout certain pour tout candidat à la prochaine élection présidentielle.
  19. https://mondafrique.com/mali-une-faillite-a-limage-du-reste-de-lafrique-francophone/ (20 août 2020) Le G5 Centrafrique ( ONU, Ua, Ue, Ceeac, EU, Ru, Fr) commence à s’inquiéter de l’évolution de la crise centrafricaine, à quatre mois des élections du 27 décembre 2020. Plusieurs groupes armés signataires de l’Accord de Khartoum se sont durablement installés dans de vastes territoires désormais, sous » leur entière administration ». Le pouvoir de Bangui fait encore illusion dans la capitale et quelques villes de l’arrière-pays. L’intégrité du territoire national est devenue fictive. Le président Touadera a failli à ses responsabilités les plus élémentaires. Concernant les élections, il n’a ni respecté les prescriptions constitutionnelles concernant la création d’une Autorité nationale des élections ( ANE) dès 2017, ni assurer la promulgation, dans le délais de 15 jours, de la loi organique de cette nouvelle ANE, votée par les députés. Le jour de son investiture, il avait pourtant prêté serment pour déclarer » je jure de respecter scrupuleusement la constitution ….de ne pas utiliser mon pouvoir à des fins personnelles ». Les tripatouillages et malversations ne se comptent plus dans la préparation des élections. D’un processus électoral calamiteux aboutissant à des élections caricaturales, il y a de fortes probabilités que la République centrafricaine devienne un Etat de nature ou comme l’avait intitulé Georges Conchon, » L’Etat sauvage », dans son ouvrage, prix Goncourt 1964.
  20. La Californie est dans un état de triple stress : coronavirus, incendies, pénurie d'électricité. https://www.sfchronicle.com/california-wildfires/article/Bay-Area-awakens-to-smoky-skies-as-wildfires-rage-15495018.php (19 août 2020) Mercredi, la fumée des feux de forêt a jeté un ciel rouge brumeux au-dessus de la Bay Area, créant une atmosphère très malsaine et ajoutant à l'anxiété de la région face à la pandémie. Des cendres sont tombées sur de nombreux comtés. Les enfants exclus des écoles sont restés enfermés à l'intérieur. Les familles ont évacué leurs maisons. Les tests atmosphériques ont révélé que la qualité de l'air en Californie du Nord était la pire au monde. https://www.sfchronicle.com/business/article/Californians-urged-to-conserve-power-and-prevent-15495739.php (19 août 2020) L'opérateur du système a imposé des coupures d'électricité vendredi et samedi lorsque l'approvisionnement en énergie a été insuffisant, principalement en raison de l'utilisation accrue des climatiseurs à cause de la vague de chaleur. D'autres pannes ont été possibles toute la semaine, en raison de la persistance d'une forte demande d'électricité. Le temps devrait s'améliorer jeudi. Le gouverneur Gavin Newsom a déclaré aux journalistes mercredi qu'une enquête approfondie sur la crise permettra de s'assurer qu'une pénurie d'énergie similaire "ne se reproduira plus jamais".
  21. Les manuels d'histoire https://laviedesidees.fr/La-guerre-des-manuels-en-Russie.html (13 juillet 2020) En réalité, ce que les nouveaux manuels montrent, c’est l’état actuel de la politique historique russe. À l’intérieur d’un cadre dicté par le pouvoir, une certaine marge de manœuvre reste autorisée. Les trois séries présentent en effet des nuances dans leur description des événements historiques. Cela concerne tant le monde paysan au XVIIe siècle (dépeint comme harmonieux et solidaire dans une série de manuels, alors qu’une autre série pointe la dureté de la vie quotidienne des paysans et semble justifier les révoltes populaires) que le pacte germano-soviétique de 1939, plus ou moins fortement défendu selon les séries de manuels. Or cette nécessité de construire un récit collectif sans évoquer les « interprétations incompatibles » a un coût : celui, notamment, de passer sous silence le caractère impérialiste des conquêtes russes et les résistances des différentes populations intégrées à la Russie tout au long de l’histoire. En juin 2013, lors d’un entretien à la radio Écho de Moscou, l’historien et auteur de manuels Alexandre Danilov expliquait que, 22 ans après la disparition de l’URSS, le « pluralisme » qui régnait dans l’historiographie commençait à « créer des problèmes dans les régions ». En effet, les manuels d’histoire régionaux allaient à l’encontre des « avis et des conclusions qui émanaient du centre » et laissaient émerger un « patriotisme local ». La « conservation de l’unité de notre pays » doit être placée au centre des manuels d’histoire, affirmait-il. Cette tâche peut être réalisée, ajoutait-il, en introduisant par exemple dans le récit scolaire un « héros national », qui serait mentionné en lien avec des événements « panrusses ». Lorsqu’un de ses interlocuteurs lui demanda que faire si les régions proposaient d’introduire des personnages ayant lutté contre leur intégration à la Russie, il répondit qu’ils ne seraient probablement pas introduits dans les manuels fédéraux, puisque, répéta-t-il, il s’agit avant tout de montrer « ce qui nous unit ». On perçoit aisément dans la Conception, et donc dans les nouveaux manuels, une volonté de gommer les aspects sombres de l’histoire russe. Mais il s’agit également de réconcilier les points de vue antagonistes. C’est pourquoi les affirmations les plus outrancières présentes dans les manuels de tendance monarchiste, en particulier les diatribes à l’égard de l’Occident, ont disparu. Quant à ceux et celles qui s’opposent à la vision « patriotique » de l’histoire, ils peuvent se dire que le pire a été évité. En effet, dans les nouveaux manuels, Staline n’est pas réhabilité, ni les répressions staliniennes justifiées par des considérations supérieures. Telle est vraisemblablement la raison pour laquelle la publication des nouveaux manuels a suscité peu de polémiques dans les médias russes, mettant ainsi peut-être un terme, en Russie, à la longue « guerre des manuels ». Considérées pour l’instant comme les seules conformes à la Conception, ces trois séries de manuels sont régulièrement rééditées depuis 2016. Le marché des manuels d’histoire s’est donc certes considérablement rétréci en Russie, mais l’idée d’un retour au manuel unique, auquel une partie des historiens et des enseignants se sont toujours opposés, semble être abandonnée.
  22. Je n'ai pas l'impression que le Brexit ait vraiment démarré.
  23. https://www.zeit.de/gesellschaft/2020-08/fridays-for-future-luisa-neubauer-greta-thunberg-angela-merkel (20 août 2020) Même l'invitation au bureau de la chancelière ne doit pas apporter plus que de belles photos. Ce n'est que récemment qu'une lettre ouverte à l'UE s'est largement effacée dans le néant, signée par des centaines de célébrités, dont le prix Nobel de la paix Malala Yousafzai et l'acteur Leonardo DiCaprio. L'inaction active du gouvernement en matière de protection du climat est encore plus évidente si l'on considère la force avec laquelle les politiciens ont déclaré la guerre au coronavirus et à ses conséquences. Les protecteurs du climat n'auraient jamais osé rêver de cette force alors qu'il s'agissait encore de respecter l'accord de Paris sur le climat. Mais à l'époque, il n'y avait pas de sommet sur le climat, mais un sommet sur l'automobile. En Allemagne, le sauvetage de l'économie n'était même pas lié aux conditions de protection du climat, comme c'est le cas en France, par exemple. La nature ne guérit pas. Même les militants eux-mêmes semblent avoir un certain - disons : dynamisme ? - semblent avoir peu d'espoir. D'autant plus que le Corona limite fortement l'impact des Friday for Future. Ils ne peuvent plus faire la grève en public, ils perdraient à la fois l'influence et la forme de protestation. Chants, signes, foule de gens - c'est plus impressionnant que les selfies et les zooms. En outre, une étude de la Fondation Heinrich Böll affirmait déjà au printemps 2019 : "Lors de la mobilisation pour protester, les contacts personnels directs avec des amis et des connaissances étaient encore plus importants que les médias sociaux numériques. La contestation n'est pas passée au numérique. Depuis le Corona, elle se réduit globalement. Mais ce n'est qu'une partie de la vérité. Car le fait que "Fridays for Future" ait perdu de sa pression n'est pas dû uniquement au Corona. Les problèmes sont plus profonds et ils sont antérieurs à l'épidémie. Les Vendredis pour l'avenir avaient tout ce qu'il fallait pour un mouvement de protestation large et efficace : une énorme attention du public pour le sujet, avec Greta Thunberg comme icône, en plus d'un objectif étroit et clair, des structures organisationnelles efficaces et un travail impressionnant de mobilisation et de médiatisation. Pendant longtemps, le mouvement a également été d'une simplicité impressionnante. Le premier destinataire a toujours été la politique, et non le comportement individuel des consommateurs. Flugskam et Veggieday ne sont pas ses inventions. Mais après l'échec du gouvernement allemand avec son paquet climat en septembre dernier, malgré des manifestations et des grèves massives, la frustration des militants s'est accrue. Il fallait quelque chose de grand, quelque chose d'inédit. Ils ont commencé à douter de leurs structures décentralisées de centaines de groupes locaux et des chats WhatsApp. Ils ont eu l'idée d'organiser un festival de la démocratie dans le stade olympique de Berlin. Leur première grosse erreur. L'idée : des dizaines de milliers de personnes, qui au préalable auraient dû payer 30 euros pour cela, devraient adopter les pétitions par smartphone, les unes après les autres. Les initiateurs ont voulu "prendre en main les problèmes de notre temps avec les participants de l'événement et apporter des solutions au monde". Une idée captivante, mais qui a aussi rendu les sympathisants méfiants. L'idée de jeunes gens essayant de forcer un monde meilleur dans une atmosphère de frénésie et de fête, bien que par des moyens démocratiques, était sinistre. Surtout dans un lieu chargé d'histoire comme le stade olympique de Berlin. Cette tentative de piratage du système devait échouer bien avant que le Corona ne rende l'événement impossible. Plusieurs ruptures de communication ont suivi, les groupes locaux ont pris leurs distances et les critiques ont été dévastatrices. Après de longs votes avec des militants du monde entier, une nouvelle grève mondiale pour le climat doit avoir lieu le 25 septembre. "Compte tenu de l'ignorance persistante de la politique climatique, nous voulons et devons manifestement descendre à nouveau dans la rue", déclare Mme Neubauer. Mais en ce moment même, alors que les choses devraient redémarrer, l'intérêt pour la protection du climat diminue. Même le groupe cible principal du mouvement pour le climat est entièrement occupé par la pandémie. Une étude numérique représentative commandée par la Postbank, pour laquelle 1 000 jeunes âgés de 16 à 18 ans ont été interrogés en avril et mai de cette année, a révélé que seuls six pour cent d'entre eux ont jusqu'à présent participé à l'une des grèves en ligne de Fridays for Future. Un tiers d'entre eux étaient encore dans la rue. 37 % d'entre eux déclarent aujourd'hui ne pas s'intéresser au sujet. C'est six points de pourcentage de plus qu'avant la pandémie. La psychologie appelle cela l'épuisement de l'ego. Les personnes qui arrêtent de fumer ne doivent pas essayer de perdre du poids en même temps. L'homme ne peut faire face qu'à une seule crise à la fois.
  24. Ta réaction illustre à merveille ce que dit le professeur Raoult : « j'ai peur que ça devienne encore quelque chose de clivant, de conflictuel ». Tu fabriques une construction de l'ennemi intérieur, plus ou moins fantasmé, le manifestant anti-masques (pour d'autres c'est le "pro-Raoult"), qu'il faut éliminer. Il n'y a pas de dissensus permis. Il y a juste des ennemis du peuple qu'il faut traiter comme des criminels. En cela tu n'es guère différent d'un garde rouge de la Révolution Culturelle. Pour qu'il y ait démocratie il faut un espace de légitimité pour le dissensus et pour l'opposition. Un monde où l'opposition et le dissensus sont traités comme des crimes n'est pas une démocratie.
  25. Les membres de l'UE se sont fait violence. Ils se sont abstenus d'appeler la Biélorussie à devenir leur 29e État membre, et à adhérer à l'OTAN. Mais ça les démangeait : https://www.tagesschau.de/kommentar/eu-gipfel-belarus-kommentar-101.html (19 août 2020) Pas de geste militaire menaçant, pas de dérapage verbal : lors du sommet extraordinaire en Biélorussie, les États de l'UE ont décidé conjointement de ne pas se soumettre à un test de force politique. Même la Hongrie n'a pas abandonné. C'est remarquable. Un commentaire de Helga Schmidt, ARD Studio Bruxelles L'UE n'est pas tombée dans le piège tendu par le président russe Vladimir Poutine. Toute apparence d'ingérence directe en Biélorussie a été évitée. Les diplomates ont travaillé sur la déclaration du sommet jusqu'à la fin, en ont affiné la formulation et ont supprimé tout ce qui aurait pu donner au Kremlin l'occasion d'utiliser l'armée pour résoudre la crise dans la république voisine. L'Europe a décidé de ne pas se lancer dans une lutte de pouvoir en matière de politique étrangère, et ce n'est pas un signe de faiblesse. Toute nouvelle avancée, toute démonstration de force verbale n'aurait fait qu'aider le dictateur défaillant Alexandre Loukachenko et fournir des arguments pour sa version : selon celle-ci, l'Occident planifie son renversement, et les insurgés en Biélorussie sont contrôlés à distance depuis les capitales européennes. L'unité démontrée Les Européens ont résisté à la tentation de faire preuve de force contre ceux qui sont au pouvoir à Moscou et à Minsk. Au lieu de cela, ils ont envoyé un message clair à la population biélorusse. Le message est le suivant : les dirigeants européens sont unis aux côtés des manifestants pacifiques, ils condamnent la violence brutale des forces de sécurité. Et ils exigent des élections véritablement libres et équitables pour les citoyens de l'ancienne République soviétique. Ils devraient avoir le droit de déterminer leur propre avenir politique maintenant, après 26 ans de dictature. Au début, ce ne sont que des mots, c'est sûr. Mais quiconque dit que c'est un imbécile doit dire quelle pourrait être l'alternative. Des gestes menaçants de la part des troupes de l'OTAN en Europe de l'Est ? Avec la possibilité d'une intervention militaire ? Aucun pays membre ne soutiendrait cela. La force de l'UE ne repose pas sur les armées, mais sur les règles de droit, y compris dans les relations internationales. Les mots clairs ne manqueront pas d'avoir un effet. Car jusqu'à récemment, M. Loukachenko pouvait compter sur une personne de contact parmi les dirigeants de l'UE. Le Premier ministre hongrois Orban a parlé ouvertement et avec plaisir de ses bonnes relations avec le dictateur à Minsk. Le fait que les chefs d'État et de gouvernement aient néanmoins réussi à parler d'une seule voix et à manifester ensemble leur solidarité avec les insurgés, est un progrès qu'il ne faut pas sous-estimer. Même dans les conflits internationaux mineurs, il n'a souvent pas été possible de concilier les intérêts nationaux des 27. Les dirigeants de l'UE ont fait un pas en avant aujourd'hui.
×
×
  • Créer...