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Wallaby

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Tout ce qui a été posté par Wallaby

  1. J'avais écrit dernièrement la chose suivante (qui corrigeait certaines bêtises que j'avais écrites encore plus loin dans le temps) donc je me trompe peut-être encore. Merci de me corriger si c'est inexact :
  2. Il était bien connu que la constitution de 2004 était un torchon. Lorsque Fabius, Steinmeier et Sikorski ont fait signer à Ianoukovitch le 21 février le retour à la constitution de 2004 leur intention était de faire un cadeau empoisonné à Ianoukovitch. Sauf que maintenant, c'est Porochenko qui hérite du fameux "cadeau" :
  3. C'est très optimiste de prévoir des élections législatives à l'automne. Si l'on suit la constitution, les élections législatives auront lieu en 2017 (5 ans après les élections de 2012).
  4. http://www.reuters.com/article/2014/07/03/us-ukraine-crisis-defence-idUSKBN0F80CF20140703 Bien que Porochenko ait obtenu le soutien nécessaire à son remaniement des postes militaires, un débat sur des propositions de "décentralisation" pour les régions, qui font partie de son plan de paix a connu un revers lorsqu'un partenaire clé de la coalition s' y est déclaré opposé. Le parti de la patrie, un partenaire clé de la coalition dont Poroshenko a besoin du soutien, a critiqué le plan et la suite du débat a été reportée à plus tard.
  5. C'est sûr qu'entre le Sahara Occidental et la Crimée ils ont sûrement trouvé matière à « entente cordiale ».
  6. Ils sont très forts à l'AFP pour déguiser en victoire une reculade de Kiev : Kiev a répété dès mercredi que l’Ukraine était prête à négocier dans le cadre du groupe de contact, mais qu’un éventuel cessez-le-feu devrait être «bilatéral». « Bilatéral » veut dire négocié et mis en oeuvre dès que les deux parties se sont mises d'accord. Donc « bilatéral » veut dire « armistice », au contraire du cessez-le-feu unilatéral de Porochenko qui était assorti d'un ultimatum. Kiev qui ne veut pas d'armistice est obligé d'avaler son chapeau, mais l'AFP fait tout son possible pour nous présenter cela comme un gain de Kiev, que Kiev a réussi à imposer. Mais c'est le contraire : c'est la Russie et l'Allemagne (la France, j'ai quelques doutes sur son dynamisme) qui ont réussi à imposer et à arracher à Kiev cette concession au grand dam de Pravy Sektor, de Iatseniouk, et au grand dam... des Américains, de Rasmussen, etc... Son obtention du poste était soumise à ratification par le parlement, donc il a fallu qu'il convainque une majorité de voter pour lui. Ce qu'il dit est le reflet de ce que veut entendre la majorité parlementaire actuelle.
  7. Au temps pour moi. J'ai dû m'embrouiller l'esprit en lisant des articles disant que Svoboda veut la rétablir.
  8. La règle dans ce genre de réunion, c'est qu'on n'y va pas quand on n'y est pas invité. Et d'autre part les leaders accusés de « terrorisme » sont passibles de la peine de mort (*) s'ils se rendent en Ukraine occidentale sans de sérieuses garanties de sauf conduit. Donc pardon de répondre à une question par une question, mais l'OSCE a-t-elle envoyé des invitations à des séparatistes ? Vis à vis des troupes je ne sais pas, mais le référendum du 11 mai dont le résultat n'est pas fiable a donné une certaine légitimité populaire difficile à évaluer mais non inexistente aux organisateurs dudit référendum, les "premier ministre populaire" et autres "maires populaires"... Les gens qui ont voté "oui" (combien sont-ils exactement ? on ne sait pas, mais comme le disent les autorités russes cela mérite au minimum un certain "respect") d'une certaine façon plébiscitaient les organisateurs et leur envoyaient le message "on vous fait confiance pour la suite". (*) erratum : la peine de mort a été abolie voir la remarque de Bat ci-dessous.
  9. http://nationalinterest.org/article/europe-and-the-establishment-2608?page=show (31 mars 2004) Il y a dix ans, au lendemain du changement de majorité en Espagne et de la décision par le nouveau gouvernement Zapatero de retirer les troupes espagnoles d'Irak (qui posait comme condition pour les y maintenir que les États-Unis transfèrent à l'ONU le gouvernement de l'Irak), John O'Sullivan analysait les causes de ce qu'il percevait comme « la montée de l'antiaméricanisme comme idéologie dominante de l'Europe Unie » : 1. Comme le sait trop bien Henry Kissinger à partir de ses études de l'histoire européenne, les puissances montantes tendent à développer une vision de leur propre intéret qui fait d'elles des rivaux des autres puissances même s'il existe relativement peu de substance qui les sépare. Sans cela la Première Guerre mondiale n'aurait jamais eu lieu. Une Europe Unie constituerait une telle puissance. 2. La culture politique d'une Europe unie serait très différente de celle des États-Unis (et très différente de la culture de certains pays européens). Elle serait économiquement plus interventionniste, politiquement moins démocratique et plus élitiste, diplomatiquement plus déférente envers les règles et les institutions internationales, et initialement plus hostile à l'usage de la force militaire par les États-nations. Ces différents aspects produiraient des conflits croissants avec les États-Unis sur des sujets variés tels que le commerce, le Moyen-Orient et la Guerre Contre La Terreur. 3. L'hostilité consciente à l'Amérique en tant que faux idéal social a été un thème constant - parfois dominant, parfois secondaire - de la politique européenne depuis presque deux cents ans. La Guerre Froide a fait décliner cette forme d'antiaméricanisme. Mais elle est maintenant presque la seule idéologie de la Gauche européenne. Elle a quelques adhérents dans la Vieille Droite européenne qui réémerge après avoir passé des décennies dans l'ombre. Et elle ne pourrait que s'accroître dans une Europe Unie qui verrait les États-Unis plus comme un rival que comme un allié. Notons qu'il se contredit entre le 1 et le 2, puisque le "peu de substance qui les sépare" du 1 devient la "culture politique [...] très différente" dans le 2. Prises ensemble, ces tendances font en sorte que plus l'Europe sera unie, plus elle deviendra antiaméricaine. Demander aux dirigeants européens de ne pas utiliser l'antiaméricanisme comme brique de construction d'une nouvelle identité européenne est une réponse totalement inadéquate à cette dynamique. Les dirigeants européens se feront une joie de faire des déclarations dans ce sens, comme ils l'ont fait dans le passé - certains étant sincères, d'autres non - mais de telles déclarations ni ne détermineront ni ne prédiront les politiques à venir. Même les assurances de Tony Blair garantissant que la Grande Bretagne stopperait la Politique de Défense Commune européenne avant qu'elle ne croise le chemin de l'OTAN ont fondu comme neige au soleil lorsque la France et l'Allemagne ont fait monter la température. Leur principal effet a été d'endormir les États-Unis et en particulier le président Bush. Après ce diagnostique, il propose le « remède » suivant : Les recommandations du Council on Foreign Relations lanceraient le coup d'envoi d'une campagne pour gagner quelques-uns des États Européens aux vues de Washington de façon beaucoup plus permanente et donc pour saper (ou "désintégrer") l'intégration européenne indivise que l'Amérique a soutenue jusqu'à présent. Une campagne secrète pourrait commencer en encourageant quelques gouvernements européens amicaux à perdre leurs référendums sur le projet de constitution européenne. Mais elle devrait par la suite éventuellement promouvoir des politiques plus "dures" et plus sujettes à polémique : La transformation de l'UE d'un État fédéral en des institutions confédérales plus flexibles ; Insistance auprès des pays proaméricains pour qu'ils conservent leur souveraineté et des politiques étrangères indépendantes au sein de ces arrangements plus lâches ; Et établir des structures atlanticistes telles qu'une zone de libre-échange transatlantique pour enraciner [littéralement enterrer dans une tranchée comme à la guerre de tranchée] le lien euro-américain contre la résistance franco-allemande. Cet atlanticisme "en profondeur" devrait en dernier lieu être soutenu par une forte campagne de diplomatie publique pour contrer l'idéologie antiaméricaniste de la même façon que l'opposition au communisme européen fut menée idéologiquement dès les premiers jours de la guerre froide. Je ne sais pas si c'est une pure coïncidence dans le style des Mariés de la Tour Eiffel : « les événements nous échappent, feignons d'en être les instigateurs », ou si les événements résultent effectivement de la mise en application d'un tel programme, mais force est de constater que le projet de constitution européenne a été déboulonné et que la zone de libre échange transatlantique est sur les rails. Et que l'effet attendu de cette zone de libre échange est de couper en partie les liens économiques entre les États Européens au profit de liens entre chaque État européen et les États-Unis qui tendent à se positionner ainsi comme centre principal, plaque tournante ("hub"), de cet espace économique transatlantique : http://www.washingtonpost.com/opinions/obama-is-on-the-right-course-with-the-pivot-to-asia/2014/04/20/ed719108-c73c-11e3-9f37-7ce307c56815_story.html Le 20 avril 2014, Tom Donilon, membre du Council on Foreign Relations, ancien conseiller à la sécurité d'Obama de 2010 à 2013 écrit la chose suivante : Les buts principaux de l'Accord de partenariat transpacifique, cependant, sont stratégiques. Un accord solidifierait la position dirigeante des États-Unis en Asie, et joint aux négociations sur un traité de libre-échange en Europe, il mettrait les États-Unis au centre d'un grand projet : écrire les règles qui gouverneront l'économie mondiale pendant le prochain siècle.
  10. http://www.journaldemontreal.com/2014/07/02/plus-de-500-arrestations-apres-une-manifestation (2 juillet 2014) [À Hong-Kong] Les associations ont organisé fin juin un référendum officieux sur l'instauration du suffrage universel direct, auquel ont participé près de 800 000 votants, alors que les organisateurs du scrutin tablaient sur seulement 300 000 votants. Pékin a qualifié ce référendum d'illégal, antipatriotique et motivé par la «paranoïa politique».
  11. http://www.fr-online.de/ukraine/konflikt-zwischen-der-ukraine-und-russland-fahrplan-fuer-waffenstillstand-steht,26429068,27688038.html (2 juillet 2014) Les quatre ministres des affaires étrangères français, allemand, ukrainien et russe se sont mis d'accord pour que les négociations en vue d'un cessez-le-feu durable commencent au plus tard ce week-end dans le cadre du groupe de contact. http://deutsche-wirtschafts-nachrichten.de/2014/07/02/russland-und-ukraine-vereinbaren-waffenruhe/ (2 juillet 2014) Steinmeier a dit : « nous avons réussi aujourd'hui dans ces négociations à obtenir un accord sur un ensemble de mesures qui prises ensemble peuvent apporter un cessez-le-feu bilatéral durable ». Selon Klimkin, il y a eu dans les combats 30 morts et plus de 100 blessés depuis lundi soir. La Russie devrait s'engager à donner à l'Ukraine un accès aux postes frontières contrôlés par les rebelles. Lavrov a averti que le gouvernement ukrainien ne doit pas utiliser les pourparlers pour préparer le désarmement ou l'anéantissement des séparatistes. Klimkin a à nouveau souligné que l'on avait trouvé la bonne mise en ordre des mesures : le cessez-le-feu ne viendra qu'après que les conditions posées soient remplies. http://tempsreel.nouvelobs.com/topnews/20140702.REU6179/ukraine-et-russie-vont-negocier-un-nouveau-cessez-le-feu.html Le groupe de contact, qui réunit l'Ukraine, la Russie et les rebelles avec comme médiateur l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), doit se réunir "au plus tard le 5 juillet avec pour objectif de parvenir à un cessez-le-feu durable, inconditionnel et accepté mutuellement", précise le document sur lequel se sont entendus les quatre ministres. http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/dossiers-pays/ukraine/evenements-12944/article/ukraine-reunion-de-berlin Ukraine - Réunion de Berlin - Déclaration de Laurent Fabius (2 juillet 2014) L’accord que nous avons obtenu ce 2 juillet 2014 pose les bases pour aller vers un cessez-le-feu bilatéral et ramener la stabilité. La méthode a été posée avec une échéance, une réunion du groupe de contact avant le 5 juillet dont le premier objectif sera la mise en œuvre du cessez-le-feu par toutes les parties. Tout sera mis en œuvre pour en assurer le contrôle et le caractère durable, en particulier par les observateurs de l’OSCE. Des mesures de confiance devront également être mises en place pour la protection des frontières entre l’Ukraine et la Russie qui a accepté d’autoriser la présence de gardes-frontières ukrainiens à deux points de passage sur son territoire. Nous nous sommes mis d’accord sur des points importants. C’est donc un pas en avant significatif vers notre objectif de désescalade qui reste à mettre en œuvre. La France, avec ses partenaires européens, sera attentive à la mise en œuvre de cet accord. http://www.auswaertiges-amt.de/DE/Aussenpolitik/Laender/Aktuelle_Artikel/Ukraine/140702_Beratungen.html Steinmeier a cependant averti : « ce n'est pas une solution pour tous les problèmes ni une formule magique qui va tout résoudre du jour au lendemain ».
  12. J'abonde aussi dans ce sens lorsque je dis plus haut que les Français qui critiqueraient les USA sans réformer leur propre dispositif légal et administratif seraient « l'hôpital qui se fout de la charité ». Par ailleurs, il ne faut pas s'illusionner sur des garde-fous qui portent des noms grandiloquents tels que "cour de justice" alors que le fonctionnement secret et par mesure générale sans individualiser au cas par cas traduit une procédure qui n'a plus grand chose à voir avec le fonctionnement normal de ce qu'on entend habituellement par cour de justice. La terminologie "cour de justice" induit en erreur plus qu'autre chose. Elle a un caractère de message de propagande. Saddam Hussein avait dans son régime une institution chargée de protéger les droits de l'homme. Donc il ne faut pas s'arrêter à l'illusion dont est éventuellement porteuse le nom d'une institution. Je suis nominaliste. Un débat de fond devrait selon moi porter sur la notion de justice préventive (qui est le pendant pour le ministère de l'intérieur de la guerre préventive(*) pour le ministère de la défense). Il me semble que les dangers de l'idée de justice préventive ont été présentés avec un certain talent dans le film « Minority Report » de Steven Spielberg, basé sur une nouvelle de Philip K. Dick. (*) À ce sujet voir ce qu'en dit Andrew Bacevich : http://www.air-defense.net/forum/topic/5823-irak-passé-présent-avenir/page-87#entry780061 : Je veux dire, le faux-semblant ultime de la période succédant immédiatement au 11 septembre fut l'adoption par l'administration Bush de la guerre préventive qui devint la justification de l'invasion de l'Irak en 2003. Mais c'était une revendication générale. Une revendication générale que les Etats-Unis avaient le pouvoir d'utiliser la force préventivement. Avant que la menace n'émerge. Non simplement en légitime défense. Et nous devrions noter qu'autant que je sache, le président Obama n'a pas révoqué cette notion.
  13. Il me semble qu'une écoute, c'est un acte d'enquête en France réservé au juge d'instruction, et que si un acte d'enquête n'est pas fait dans le cadre d'une instruction judiciaire on a affaire à un État de non-droit. Donc on a affaire à une instruction extra-judicaire sauvage.
  14. Avez-vous un niveau d'anglais suffisant pour suivre une émission de plus d'une heure en anglais, éventuellement en vous aidant avec les sous-titres en anglais voire en cherchant les mots les plus difficiles dans un dictionnaire ? Si oui, je vous recommande l'émission de PBS qui explique sinon tout, ce qui serait beaucoup dire, mais beaucoup de choses et de A à Z en partant du commencement et qu'on peut visualiser en ligne : Je ne me souviens pas si l'émission traite spécifiquement de cette cour, mais ce qui revient très fréquemment, c'est que les responsables de la NSA ou de la Maison Blanche ont toujours tenté à chaque étape d'avoir un avis juridique favorable d'un conseiller juridique chargé de dire si l'administration reste dans les "clous" de la constitution et de la loi. Et cet avis juridique favorable, même tiré par les cheveux, leur donnait bonne conscience et leur permettait de s'autopersuader qu'ils faisaient leur devoir en tant que responsable politique. Ma réflexion n'est pas aboutie sur ce sujet et probablement mes connaissances sur les réseaux informatiques, de communication, etc. ne me permettent pas d'aller plus loin qu'un petit niveau de compréhension des choses, mais par rapport à cette cour de justice secrète : 1) C'est un luxe que les Américains s'offrent et que les Français - ou peut-être les Allemands, etc. - ne s'offrent pas lorsqu'ils espionnent la Syrie en faisant circuler un navire d'écoute des signaux électromagnétiques dans les zones de la Méditerranée qui bordent la Syrie. Ce que je retiens de l'émission mentionnée, c'est que le problème aux États-Unis, ce n'est pas seulement que l'exécutif viole la loi, mais que lorsque cela devient trop flagrant et intenable, des majorités se forment au Congrès pour voter de nouvelles lois régressives avec moins de garde-fous démocratiques et allant dans le sens d'un État de surveillance généralisée. Mais en France nous avons les "Renseignements Généraux" - qui ont changé de nom et qui s'appellent désormais je ne sais plus quoi - et qui ont quasiment tous les droits et ce dans l'indifférence générale des citoyens lambda et pas lambda. Le problème donc, si on critique ce que font les Américains en tant que Français, c'est qu'on risque de se voir rétorquer à juste titre qu'on est l'hôpital qui se fout de la charité. La seule différence est qu'on peut penser que les Américains ont des budgets et des moyens sans commune mesure avec ce que font les Français. Donc je crains que sans un véritable travail des citoyens français pour dire ce qu'ils acceptent ou non de leur propre gouvernement français, les critiques françaises de l'Amérique soient peu crédibles. 2) Comme cette cour de justice est "secrète", il ne faut pas se laisser abuser par l'illusion de "contrôle démocratique" qu'elle pourrait représenter à première vue. Le principal défaut est que le principe du contradictoire ( http://fr.wikipedia.org/wiki/Principe_du_contradictoire_dans_les_procédures_juridictionnelles_en_France ) qui est un "principe général de droit" donc un fondement de ce qu'on appelle l'État de droit (en anglais Due Process) n'y est pas assuré. Puisqu'à cause du secret les "victimes" potentielles de la procédure n'y sont pas invitées et entendues. Cela ressemble aux procès par contumace qui sont normalement interdits aux Etats-Unis.
  15. Pour Swissinfo (http://www.swissinfo.ch/fre/l-allemagne-fait-le-forcing-en-faveur-d-un-cessez-le-feu-en-ukraine/40483098), l'Allemagne « fait le forcing » - expression positive d'endurance, de courage, de ténacité ; pour l'Express (http://www.lexpress.fr/actualites/1/actualite/ukraine-et-russie-vont-travailler-a-un-cessez-le-feu-bilateral_1555678.html) elle est « à la manœuvre » - une expression qui me parait un brin péjorative - pour la paix. Ce dernier article a le mérite de souligner la divergence entre Européens de l'ouest et Américains : Les Européens, sans manifester explicitement leur mécontentement à Kiev, ont observé un silence réprobateur après le non-renouvellement du cessez-le-feu par le président ukrainien Petro Porochenko, contrairement aux Américains qui ont adopté une position plus favorable à son égard. Ainsi donc pour l'Express, c'est probablement - pure spéculation de ma part - le désalignement d'avec Washington qui est péjoratif et fait froncer les sourcils.
  16. http://www.nrcu.gov.ua/en/148/569724/ (2 juillet 2014) Selon Anton Herashchenko conseiller du ministre de l'Intérieur, les forces ukrainiennes contrôlent toujours l'aéroport de Lougansk, même si elles sont isolées par des mines qui empêchent les renforts de passer. http://www.nrcu.gov.ua/en/148/569721/ (2 juillet 2014) Le porte-parole du conseil de sécurité nationale dit que l'« opération antiterroriste » relancée mardi consiste en des « attaques massive de l'aviation et de l'artillerie » sur 120 barrages routiers, bastions et bases « terroristes », « tuant des centaines de terroristes et nettoyant trois villages ». L'une des bases a été totalement détruite par le pillonnage, a-t-il dit. http://www.nrcu.gov.ua/en/148/569726/ (2 juillet 2014) Le pilote d'un Soukhoï 24 touché par un missile tiré d'un SAM portable tôt ce matin l'a ramené à sa base avec un seul moteur.
  17. http://de.reuters.com/article/domesticNews/idDEKBN0F719N20140702 (2 juillet 2014) Face aux exigences de la Pologne et à Rasmussen qui évoque des « mesures nouvelles, appropriées, à long terme » pour rassurer les membres de l'OTAN ex-membres du pacte de Varsovie, Merkel a réaffirmé l'engagement de 1997 pris par l'OTAN de ne pas y stationner de troupes en permanence : « nous avons parlé du fait qu'il ne doit pas y avoir le moindre doute quant au fait que la validité des accords OTAN-Russie doit se poursuivre ».
  18. http://www.defense.gouv.fr/content/download/269748/3369898/file/Lettre%203%202014.pdf Lettre de l'IRSEM N°3 - 2014 Dossier stratégique: La Pologne, un acteur de la défense européenne (30 pages dont 18 sont en français et 12 en anglais) Le fait que la puissance des États-Unis demeure inégalée, ajouté au « rôle qu’ont joué les Américains dans le processus d’indépendance des années 1980 » accentue le caractère privilégié de la relation transatlantique. De ce fait, on reproche à la Pologne son « bandwagoning » ou suivisme. Justyna Zajaç termine son analyse en mentionnant le fait qu’en 2014, la Pologne s’est trouvée confrontée à deux défis successifs : la politique américaine de pivot vers l’Asie avec son corolaire, la réduction de la présence militaire en Europe dans un premier temps, l’annexion de la Crimée par la Russie qui a conduit l’OTAN à se reposer la question du renforcement de la présence des États-Unis sur le continent européen et de la prise en charge, par les Européens eux-mêmes, de leur sécurité. Les relations entre la Pologne et la Russie, sur une voix délicate de normalisation depuis la fin de la guerre froide, risquent probablement se détériorer avec la crise ukrainienne. Les responsables politiques polonais auront à travailler sur une vision à long terme de la sécurité Euro-Atlantique, faisant une place à la Russie. A défaut, la sécurité de la Pologne ne pourra qu’être exposée à une recrudescence de menaces. Ryszard Zieba explique qu’il y a effectivement une vision de la politique étrangère de la Russie fortement ancrée en Pologne, qui transpose à la Russie actuelle les intentions de l’ex Union soviétique. Les médias et les élites polonaises sont prisonniers de cette vision fondée sur l’histoire, qui ne conçoit les relations entre ces deux pays que forcément conflictuelles, comme elles ont pu l’être au 19e siècle quand la Pologne se battait pour son indépendance ou durant la guerre froide lorsqu’elle vivait sous le joug soviétique. Tout a été fait pour maintenir la Russie à l’écart de l’OTAN et de l’UE, la reléguant à une posture de rivale ou d’ennemie et aucun rapprochement ne fut tenté. Selon le professeur Zieba, la Pologne manque d’une vision stratégique sur l’avenir de la sécurité internationale intégrant les changements récents comme l’émergence des nouvelles puissances qui entraîne un rééquilibrage entre les puissances anciennes. La Pologne s’interdit d’envisager tout scenario de coopération avec la Russie sur des questions de sécurité. A défaut, elle devrait au moins envisager des coopérations dans des configurations incluant l’OTAN, l’UE, les Etats-Unis et la Russie. Il est indispensable de travailler à transformer l’ennemi historique en partenaire et se servir de l’OSCE pour créer une communauté de sécurité Euro-Atlantique et eurasienne commune.
  19. http://ici.radio-canada.ca/nouvelles/arts_et_spectacles/2014/06/30/009-fete-canada-spectacles.shtml (30 juin 2014) et http://www.journaldemontreal.com/2014/07/01/fete-du-canada-le-vieux-port-aux-couleurs-de-lunifolie (1er juillet 2014) Le 1er juillet est la « Fête du Canada » célébrant la création du Dominion du Canada en 1867 regroupant le Canada-Uni (Haut et Bas Canadas - c'est à dire l'Ontario et le Québec actuels - un temps dépourvus de leurs assemblées législatives provinciales) avec le Nouveau Brunswick et la Nouvelle Écosse : http://fr.wikipedia.org/wiki/Conf%C3%A9d%C3%A9ration_canadienne#Opposition_et_d.C3.A9bats_populaires L'opposition chez certains francophones du Bas-Canada débuta dès le lendemain de la conférence de Charlottetown, et progressa après la conférence de Québec, entre autres grâce au manifeste d'Antoine-Aimé Dorion. C'est le début de la division des Canadiens-Français en deux camps : fédéralistes et anti-fédéralistes. Si certains politiciens réformistes comme George-Etienne Cartier soutiennent le projet de fédération, les anti-fédéralistes proviennent entre autres des conservateurs en rupture avec leur parti et libéraux-démocrate et considèrent que la confédération serait une menace. Cette résistance fit peur et John A. MacDonald, après avoir pourtant laissé promettre un plébiscite sur la confédération, décida de reculer. Il mentionne d'ailleurs dans une lettre adressée à Leonard Tilley le 8 octobre 1866 que s'il avait convoqué les Chambres, il y aurait eu débats; en mentionnant qu'ils appuyaient les résolutions de Québec, sa défaite électorale aurait été inévitable. Il ajoute que s'il laisse sous entendre que les discussions peuvent se poursuivre, le Bas-Canada en entier se mobilisera et que ce serait la fin de la constitution. La constitution sera donc imposée au peuple sans aucun vote populaire.
  20. http://www.nationaljournal.com/global-security-newswire/u-k-independent-panel-retain-trident-subs-but-explore-delay-options-20140701 (1er juillet 2014) Une commission d'experts multipartite chargée d'examiner l'avenir de la dissuasion nucléaire britannique se prononce pour le maintien du système actuel basé sur des sous-marins lanceurs d'engins. Il y a une légère cacophonie sur la signification du minimum d'un sous-marin prêt à tirer en mer 24 heures sur 24, certains disant qu'il suffit que cette exigence soit assurée au niveau de l'ensemble des trois alliés France Angleterre Etats-Unis. La décision de lancer la construction du successeur du sous-marin Vanguard prévue en 2016 pourrait être reportée à plus tard pour donner une chance à une initiative diplomatique sur le désarmement.
  21. Non pas qu'à eux-mêmes. Le putsch de Yeltsine qui a initialisé ce régime présidentiel fort avec une Douma réduite au rôle de chambre d'enregistrement a été soutenu par Bill Clinton : D'autre part le Britannique Michael Meadowcroft qui était responsable de la mission de l'OSCE d'observation des élections russes de 1996 a dit qu'il avait subi des pressions de sa hiérarchie de Varsovie pour édulcorer son compte-rendu : http://exiledonline.com/how-the-west-helped-invent-russias-election-fraud-osce-whistleblower-exposes-1996-whitewash/ (30 novembre 2007)
  22. http://thehill.com/policy/international/211031-nsa-received-broader-authority-for-overseas-intelligence (1er juillet 2014) Selon le Washington Post, la cour de justice secrète United States Foreign Intelligence Surveillance Court a autorisé la NSA à surveiller tous les gouvernement et toutes les institutions internationales à l'exception de la Grande-Bretagne, l'Australie, le Canada et la Nouvelle Zélande, soit 193 pays plus l'Union Européenne, le FMI, la banque mondiale, l'AIEA. Cela ne signifie pas que toutes ces cibles soient effectivement espionnées, mais qu'elles sont des cibles potentielles.
  23. http://www.welt.de/newsticker/dpa_nt/infoline_nt/schlaglichter_nt/article129681580/Steinmeier-startet-neue-Ukraine-Initiative.html (1er juillet 2014) Steinmeier prend une nouvelle initiative pour l'Ukraine : il invite ses collègues russe, ukrainien et français à Berlin demain mercredi. La base de la discussion serait un papier sur lequel ils se sont déjà assez largement mis d'accord par téléphone lundi soir.
  24. http://billmoyers.com/episode/full-show-chaos-in-iraq/ (1e partie) http://billmoyers.com/segment/web-extra-chaos-in-iraq/ (2e partie) Interview par Bill Moyers le 20 juin 2014 (vidéos de 24 minutes et 17 minutes en anglais avec sous-titres et transcription en anglais) d'Andrew Bacevitch sur la politique américaine en Irak. Andrew Bacevitch : Quel fut le catalyseur de l'instabilité qui secoue l'Irak aujourd'hui ? La réponse simple est celle que Cheney et sa fille ne veulent pas aborder : la guerre non indispensable, mal conçue, et franchement immorale que les Etats-Unis ont lancée en 2003. Bill Moyers : Même Cheney avait pensé à un certain moment que ce serait une grave erreur d'occuper Bagdad. Ce qui suit est Dick Cheney en 1994 parlant de ses réflexions sur la première guerre d'Irak, lorsqu'il était secrétaire à la défense sous George H.W. Bush. Bruce Collins sur C-span, 1994 : Pensez-vous que les États-Unis ou les forces des Nations Unies auraient dû marcher sur Bagdad ? Dick Cheney sur C-span, 1994 : Non. [...] Une fois que vous êtes en Irak et que vous l'avez pris, et fait chuter le gouvernement de Saddam Hussein, qu'allez-vous mettre à la place ? C'est une partie du monde très volatile et si vous faites chuter le gouvernement central en Irak, vous pouvez facilement finir par voir les pièces de l'Irak voler en éclats : les Syriens voudraient en avoir une partie à l'ouest, les Iraniens voudraient revendiquer une partie de l'Est qui a été l'enjeu de combats pendant huit ans. Dans le nord vous avez les Kurdes, et si les Kurdes partent en vrille sans que rien ne les arrête et se joignent aux Kurdes de Turquie, alors vous menacez l'intégrité territoriale de la Turquie. C'est un bourbier. Andrew Bacevitch : Voyons ce que l'intervention militaire américaine en Irak a accompli, en Afghanistan a accompli, en Somalie a accompli, au Liban a accompli, en Libye a accompli. Je veux dire : posons-nous cette très simple question : est-ce que la région devient plus stable ? Devient-elle plus démocratique ? Est-ce que nous allégeons, réduisons la prévalence de l'antiaméricanisme ? Je veux dire la chose suivante : si la réponse est oui, alors poursuivons notre effort. Mais si la réponse à ces questions est non, alors il est peut-être temps pour nous de reconnaître que ce grand projet militaire est un échec et ne va pas réussir simplement en essayant avec plus d'ardeur. Andrew Bacevitch : La guerre est une chose que nous ne devrions pas prendre à la légère, dont nous devrions pas discuter avec frivolité. Et je pense que c'est l'une des grandes erreurs de nos cercles de dirigeants de politique étrangère. Ils partent du postulat que la création des armes téléguidées de précision rend la guerre contrôlable ; ote de la guerre la part de risque et de chance qui est toujours inhérente au conflit armé.
  25. http://www.welt.de/wirtschaft/energie/article129646271/EU-Laender-muessen-auslaendischen-Oekostrom-nicht-foerdern.html (1er juillet 2014) et http://www.euractiv.com/sections/energy/ecj-decision-pivotal-debate-over-germanys-green-subsidies-302772 (13 juin 2014) La Cour de Justice Européenne de Luxembourg a donné raison au gouvernement Suédois, l'autorisant à refuser de subventionner de la même façon que les entreprises suédoises une entreprise finlandaise qui génère de l'électricité éolienne dans l'archipel finlandais d'Åland et exporte cette électricité en Suède. L'entreprise finlandaise invoquait, si j'ai bien compris, les règles de libre accès aux marchés publics, de libre-circulation des biens et de concurrence "libre et non faussée". Le gouvernement allemand pousse un ouf de soulagement car il importe aussi de l'électricité sans la subventionner. Cette affaire a généré un long débat, et en prévision d'un jugement contraire de la Cour il était suggéré d'européaniser - donc fédéraliser - le système des subventions aux énergies renouvelables.
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