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Tout ce qui a été posté par TarpTent

  1. Je relaye, même si la tendance qu’à SpaceX de se cacher derrière les "pending regulatory approval" alors qu’elle n’est pas encore prête est un peu agaçante à la longue. " Les vaisseaux Starship et Super Heavy du vol 5 sont prêts à voler*, en attendant l'approbation réglementaire. Des essais supplémentaires de récupération du Booster et des essais du Starship lors du vol 6 sont en cours de planification, en attendant l'autorisation de vol." https://x.com/spacex/status/1821650606626631760?s=61&t=GWFWKc135rzhEnTyzFwTIg *en réalité, le Starship doit refaire un tir statique faisant suite à son changement d’un Raptor Rvac, et les simulations de rattrapage par les pinces de la Tour de Lancement avec le réservoir B14.1 sont toujours en cours, après le récent remplacement des actuateurs et ajout d’amortisseurs. Bref, ça les arrange bien de se cacher derrière la FAA.
  2. Une fois n’est pas coutume, je vais relayer un "drama" typique des réseaux sociaux. Mais vu les personnes impliquées et les quelques photos que cela a valu en réponse, ce sera intéressant à plus d’un titre. Tout commence avec la photo du Raptor v3 posté par SpaceX. Tory Bruno, President et CEO d’ULA - excusez du peu - , et par ailleurs vrai ingénieur scientifique, s’est fendu en réponse du commentaire suivant : « Ils [SpaceX] ont fait un excellent travail pour rendre l’assemblage plus simple et facile à produire. Donc il n’est pas besoin d’exagérer cela en montrant un réacteur partiellement assemblé sans les contrôleurs, la gestion des fluides, le système de TVC [Thrust Vector Control - la gestion de la direction de la poussée] , puis de le comparer à un réacteur totalement assemblé. » Ce à quoi la DG de SpaceX, Gwynne Shotwell a sobrement répondu avec la photo du tir statique du Raptor v3 : « Cela fonctionne plutôt bien pour un moteur "partiellement assemblé" :) » => pourquoi est-ce que je relaye cet échange : - d’abord pour illustrer l’actuel décalage d’ingénierie entre SpaceX et ses concurrents directs - comme avec le retour sur Terre et la ré-utilisation des lanceurs - . ULA est un peu loin derrière, et même son patron exprime son désarroi. - ensuite parce que cela n’empêche potentiellement pas Tory Bruno d’avoir partiellement raison (je n’y crois pas trop quand même). Sur la TVC évidemment, mais aussi peut-être sur la partie haute du Raptor, que l’on ne voit pas sur ce tir statique. Maintenant, cette partie étant "dans le Booster " lors de son intégration, elle risque beaucoup moins en cas d’explosion du Raptor ou un de ces voisins. - enfin parce que ça reste, une fois de plus, une vraie prouesse d’ingénierie, qui sera forcément copiée… dans les 5 prochaines années. Pour illustration, les 3 photos qui circulent sur ce test réalisé au banc du Raptor v3 NS1 : On voit bien sur ces 3 photos les parties qui deviennent blanches - de froid - au fur-et-à-mesure du test. Par ailleurs, E. Musk a posté ce tweet en l’intitulant « Raptor 3 first firing today » . Comme il a majoritairement été testé au banc, je pense qu’il parle du 1er tir statique d’un Raptor v3 de série. https://x.com/elonmusk/status/1821689943904702664?s=61&t=GWFWKc135rzhEnTyzFwTIg Il a d’ailleurs précisé dans une autre réponse : "Toute la petite plomberie et le câblage ont dû être supprimés ou intégrés à la structure principale, car Raptor 3 n'aura pas de bouclier thermique. De plus, toutes les pièces doivent être refroidies activement d’une manière ou d’une autre, nous avons donc ajouté un refroidissement régénératif là où il n’y avait pas de flux de fluide ou de gaz existant." https://x.com/elonmusk/status/1821710229542760858?s=61&t=GWFWKc135rzhEnTyzFwTIg
  3. Même sans parler du Starliner, Boeing est en train de se prendre très gros coup de chaud. Ainsi, dans le rapport gouvernemental sur le développement d'un nouvel étage supérieur pour la fusée SLS, prévue pour voler en 2028, ce constat apparaît textuellement formulé ainsi… et très sympathiquement dès l’introduction : «Artemis IV sera le premier vol de la fusée de transport lourd la plus puissante de la NASA, le système de lancement spatial Block 1B. Cependant, les efforts de développement du Block 1B se sont heurtés à de nombreux problèmes, notamment l'inefficacité de la gestion de la qualité et le manque d'expérience de la main-d'œuvre de Boeing, l'augmentation continue des coûts et les retards de calendrier, ainsi que l'établissement tardif d'une base de référence en matière de coûts et de calendrier.» « Selon les responsables de la sécurité et de l'assurance des missions de la NASA et les responsables du DCMA […], les problèmes de contrôle qualité de Boeing sont en grande partie dus au manque d'expérience de sa main-d'œuvre en matière de production aérospatiale.» « Le manque de main-d’œuvre formée et qualifiée augmente le risque que l’entrepreneur continue à fabriquer des pièces et des composants qui ne respectent pas les exigences de la NASA et les normes de l’industrie. » Source : "NASA’s Management of Space Launch System Block 1B Development” https://t.co/y4ITRCttOL Déjà que pour les productions actuelles, Boeing est manifestement en galère, alors pour les prochains appels d’offre, ils vont avoir beaucoup de difficulté à rassurer la Nasa sur leur capacité à faire, aussi bien pour atteindre les performances attendues que pour garantir la qualité et la fiabilité de leurs productions. Et le pire, c’est qu’avec le SLS comme avec le Starliner, Boeing avait fait le choix de technologies existantes (lanceur à architecture classique et reprenant les réacteurs de la Navette Spatiale, notamment), afin de limiter les coûts et garantir la qualité et la fiabilité. La SLS comme le Starliner ne possèdent aucune évolution en soi, ce ne sont que des solutions technologiques connues et - normalement - maîtrisées. Le rapport complet fait 38 pages, que je ne vais pas m’amuser à traduire. Juste une capture d’écran de la page 3 - et début de la page 4 - histoire de bien donner le ton : Ce qui est notamment écrit noir sur blanc, c’est que Boeing n’adhère pas aux exigences qualité de la norme AS91000D, qui est une exigence [contractuelle] de la Nasa. Les auditeurs pointent notamment du doigt le manque d’expérience des ingénieurs de Boeing. Le processus mis en place par Boeing pour adresser les déficiences relevées et notifiées par la DCMA est jugé "à date, inefficace, et la société n’a généralement pas été réactive dans la mise en oeuvre d’actions correctives, lorsque les mêmes défaut de contrôle qualité réapparaissaient." Et pour le gag, la Nasa paye 5,7 milliards de dollars pour le second étage en question (en léger dépassement de 700 millions de dollars, par rapport au budget initial). Même si ce n’est pas nécessaire, je rappelle que l’on parle d’aérospatiale, pas d’une production d’ampoules. Il va être temps que Boeing se crashe financièrement et qu’elle soit désossée pour que chaque secteur d’activité puisse se reconstruire une expertise. En l’état, il s’agit d’un mastodonte qui est parti en vrille dans tous les domaines technologiques qui faisaient sa force, de l’aviation civile à l’aérospatiale en passant par l’aviation militaire.
  4. "Victime" d’un jeu de taquin un peu bizarre dû aux soucis avec le Starliner et la reprogrammation du lancement du Crew-9 au 24 septembre, la mission Polaris Dawn est maintenant prévue pour le 26 août. https://x.com/polarisprogram/status/1821260140210745531?s=61&t=GWFWKc135rzhEnTyzFwTIg Cette nouvelle date tient compte de la période de quarantaine, qui ne pouvait être démarrée tant qu’il n’y avait pas de certitude sur la date de lancement du Crew-9, déclarée prioritaire. Polaris Dawn devrait apporter à SpaceX beaucoup d’enseignements sur : - la réalisation d’une dé-pressurisation / re-pressurisation d’une capsule comme Crew Dragon, qui aidera aussi à préparer le Starship SLS en plus d’apporter une solution commerciale permettant de se passer de l’ISS pour certaines expériences scientifiques ; - la validation de nouvelles combinaisons spécialement réalisées pour les sorties extra-véhiculaires, par la société Axiom Space. c’est la même société qui a contractualisé avec la Nasa pour sa prochaine tenue pour l’exploration de la Lune, donc c’est un test grandeur nature de certaines parties de cette future combinaison (notamment la sous-tenue chauffante, et les systèmes de respiration) ; - la réalisation d’une sortie extra-véhiculaire par des personnes du secteur privé. Certes très entrainés et avec une formation militaire ou quasi-militaire pour 2 d’entre eux. Le commandant de la mission - et celui qui paye celle-ci - est Jared Isaacman, qui a déjà volé dans Inspiration4, est un millionnaire qui possède et pilote au sein de sa propre patrouille aérienne (L-29, Alphajet et Mig-29 - et prochainement F-4 Phantom). Scott Poteet, un ancien pilote des forces armées américaines, sera le pilote de la capsule. Sarah Gillis, ingénieure en chef des opérations spatiales chez SpaceX, est responsable du programme de formation des astronautes « touristiques ». Anna Menon, ingénieure en chef des opérations spatiales chez SpaceX, assure au quotidien au sein de l’entreprise le bon développement des opérations de l’équipage, et participe également au contrôle de mission. Il ne s’agit vraiment pas de tourisme, mais d’un jalon important dans les futurs développements d’activité, aussi bien pour SpaceX que pour Axiom. [Edit] Jared Isaacman a un CV intéressant : co-fondateur et pdg de Harbortouch (United Bank Card, Inc), fabricant de matériel de paiement, il a aussi fondé Draken International en 2012, qui forme des pilotes pour les forces armées US. Il possède le record du monde du tour du monde aérien le plus rapide, en moins de 62 heures, sur un Cessna Citation CJ2.
  5. Le réservoir B14.1 vient de gagner le droit de participer à une seconde session de distribution de baffes. Les pinces ont reçu de nouveaux actuateurs ainsi que des amortisseurs. Il faut espérer que cela leur permettra de s’approcher suffisamment du B14.1 sans cette fois-ci l’amocher, et si possible sans à-coups et en douceur. On aura assez vite la réponse. https://x.com/vickicocks15/status/1821239920653906271?s=61&t=GWFWKc135rzhEnTyzFwTIg
  6. TarpTent

    NASA

    Lors du dernier point réalisé ce jour par la Nasa, certaines informations étaient attendues, d’autres sont peu compréhensibles (ou mal retranscrites par les participants) : - La NASA a mis en place le Crew-9 Dragon pour avoir la flexibilité de lancer avec 2 astronautes et de revenir avec 4 en février 2025* ; les combinaisons SpaceX pour Butch et Suni sont prêtes, les sièges SpaceX pour Butch et Suni sont prêts. - Cependant, le dispositif de secours Crew-9 n’a pas encore été « formellement » activé. - Steve Stich n'a pas voulu dire quels étaient les deux astronautes qui ne voleraient pas à bord de Crew-9 à ce moment-là. - Ils ont une autre éventualité pour autoriser 3 membres d'équipage sur la palette de chargement Crew-8 s'ils doivent désamarrer Starliner de manière autonome avant l'arrivée de Crew-9 - ce qui laisserait Butch et Suni sans leur vaisseau spatial accessible comme refuge sûr. Starliner CFT - Ken Bowersox et Dana Weigel n'ont pas voulu dire vers quel véhicule ils se dirigeaient pour le retour de Butch & Suni en ce moment, car « cela pourrait changer radicalement » au fil du temps. - La NASA pourrait certifier Starliner pour des missions opérationnelles avec équipage sans ramener Butch et Suni à bord du véhicule, en attendant l'examen des données sur les problèmes de propulseur/hélium. - Le logiciel Starliner est le même, qu'il soit habité ou non. Ce qui doit être mis à jour, c'est un « ensemble spécifique de paramètres de mission ». La NASA appelle cela des « chargements de données de mission ». Ordre de mission SpaceX de juillet - L'ordre de mission de SpaceX de juillet prévoyait un cas d'urgence où Tracy Caldwell Dyson reviendrait à bord de Dragon, et non du Soyuz MS-25. Similaire à Frank Rubio et au Soyuz MS-22. Gestion de flotte - Le Falcon Booster de Crew-9 va désormais voler sur une mission Starlink avant Crew-9, en raison du décalage d'un mois [du vol de Crew-9] https://x.com/dpoddolphinpro/status/1821244018866507968?s=61&t=GWFWKc135rzhEnTyzFwTIg *on voit mal les astronautes du Starliner revenir aussi tard, sauf s’ils reprennent à bord de l’ISS le travail et les expériences attendues des 2 astronautes de Crew-9 finalement laissés de côté pour ce vol. Il y aura clarification prochainement, la décision finale est attendue pour mi-août.
  7. TarpTent

    NASA

    Cygnus a été capturé comme prévu par le bras-robot de l’ISS. Avec de belles photos à la clé. https://x.com/cbs_spacenews/status/1820719826131624292?s=61&t=GWFWKc135rzhEnTyzFwTIg
  8. TarpTent

    Blue Origin

    Le vol inaugural de la New Glenn est prévu pour le 29/09/2024, au plus tôt. https://x.com/aaeronautics/status/1820522850874495133?s=61&t=GWFWKc135rzhEnTyzFwTIg
  9. TarpTent

    NASA

    Finalement, la Nasa respire à nouveau sur ce sujet : "Le vaisseau spatial Cygnus a effectué les 2 mises à feu attendues, et il est sur la bonne voie pour une capture par le bras robotique de la station spatiale à 3h10 du matin le mardi 6 août comme initialement prévu. Le vaisseau spatial est sur une trajectoire sûre, et tous les autres systèmes fonctionnent normalement."
  10. Pour les dernières nouvelles concernant le Starliner, je viens d’en faire uns synthèse sur le fil Nasa, à qui elle pose un vrai casse-tête (et qui est en train de fatiguer tout le monde).
  11. TarpTent

    NASA

    Décidément, pour la Nasa, tout ne se passe pas comme prévu actuellement, et les décisions à prendre ne sont pas des plus simples : - Starliner, en dépit des tests extensifs réalisés par Boeing (et son sous-traitant Rocket Aerodyn, avec qui Boeing a des relations particulièrement tendues depuis 2021 et les 1eres fuites d’hélium détectées), ne rassure toujours pas la Nasa, qui pèse actuellement très sérieusement le pour et le contre quant à la possibilité de ramener ses 2 astronautes avec une autre capsule. j’y reviens plus bas. - le cargo Cygnus NG-21 de Northrop Grumman n’a pas réalisé les 2 premières mises à feu nécessaires pour se mettre sur la trajectoire de l’ISS. Le souci semble être logiciel, donc rectifiable à distance, pour autant cela pourrait significativement perturber le calendrier d’amarrage à l’ISS. Et en cas d’échec, pas mal de ressources et de ravitaillement pourrait être perdu. La Nasa envisage donc maintenant de repousser significativement le lancement de Crew 9, initialement prévu ce 18 août et qui devrait finalement avoir lieu les 24 septembre, histoire de ne pas avoir à gérer par-dessus 4 astronautes supplémentaires, avec des capacités de retour incertaines. Le retard de Crew-9 est directement lié au dilemme du Starliner pour trois raisons : - il donne bien évidemment à la NASA plus de temps pour déterminer si le Starliner est apte au vol. - mais plus problématique… accrochez-vous… Boeing doit faire une mise à jour du logiciel de vol du Starliner, pour que ce dernier puisse se désamarrer automatiquement (non-officialisé, mais confirmé par 3 sources internes à la Nasa). Or cette mise à jour, qui est considérée comme non-triviale et importante, nécessite jusqu’à 4 semaines pour être menée à bien. En l’absence de cette mise à jour, la présence des astronautes à bord du Starliner est nécessaire pour mener l’opération de désamarrage de la capsule. Donc actuellement, celui qui désamarre le Starliner retourne forcément sur Terre avec lui. Pour que le Starliner rentre à vide, il faut que la mise à jour du logiciel de bord ait été réalisée. Cette situation est d’autant plus curieuse que lors de l’Orbital Flight Test 2 de Boeing en mai 2022, celui-ci s’était déroulé entièrement en autonome sans personne à bord, amarrage et désamarrage compris. Boeing pour le moment n'a pas éclairci la raison pour laquelle cette capacité a été supprimée pour le test de vol de l'équipage. Le directeur du programme Commercial Crew de la NASA, Steve Stich, a indirectement fait allusion à cette problématique : "Il y a beaucoup de bonnes raisons de mener à bien cette mission et de ramener Butch et Suni à bord de Starliner", a-t-il déclaré. "Starliner a été conçu pour que l'équipage soit dans le cockpit. L'équipage fait partie intégrante du vaisseau". - la troisième et dernière raison est plus simple, il n’y a sur l’ISS que 2 ports d’amarrage pour les capsules habitées, et celle-ci sont actuellement occupées par la Crew-8 et le Starliner. Officialisation attendue cette semaine. Pour certains, ce report permettrait en outre à SpaceX d’installer 2 sièges supplémentaires dans la Crew-9 (capacité maximale : 7 astronautes). https://arstechnica.com/space/2024/08/nasa-likely-to-significantly-delay-the-launch-of-crew-9-due-to-starliner-issues/ Je me demande quand même quelle serait la pénalité de rupture de contrat si la Nasa, ou Boeing, décidait s’arrêter les frais, une fois le retour sur Terre réalisé par le Starliner. Et à part ça, cela fait 11 jours que la Nasa n’a plus tenu de conférence de presse sur cette mission. Ce qui est très inhabituel, et significatif en soi.
  12. Après son tir Statique, le S30 a été ramené au site de production. Un Raptor RVac ayant été changé, le S30 va repartir pour un nouveau tir statique de confirmation à Massey. Le test devrait être mené aujourd’hui ou demain. Après ce test, le S30 sera considéré comme prêt pour le 5ième vol d’essai d’un Starship. Pendant ce temps-là, la seconde Tour a reçu son 6ième segment comme prévu. Il en restera 3 à rajouter pour finir cette seconde Tour.
  13. La V3 est déjà au banc d’essai depuis plus d’1 an, et le dernier test réalisé l’a été pour la durée normale d’un tir. Vu qu’avec les v1 et v2, SpaceX nous a déjà prouvé qu’elle pouvait faire proprement fonctionner plus de 30 Raptor en même temps, et avec l’experience accumulée, il n’y a que très peu de chance que SpaceX régresse avec cette itération. Et ce d’autant moins que ces Raptor 3 sont conçus pour être récupérés et réutilisés, comme les Merlin.
  14. Les chiffres communiqués par SpaceX sont assez dingues : Raptor 1 (sea level variant) Thrust: 185tf Specific impulse: 350s Engine mass: 2080kg Engine + vehicle-side commodities and hardware mass: 3630kg Raptor 2 (sea level variant) Thrust: 230tf Specific impulse: 347s Engine mass: 1630kg Engine + vehicle-side commodities and hardware mass: 2875kg Raptor 3 (sea level variant) Thrust: 280tf Specific impulse: 350s Engine mass: 1525kg Engine + vehicle-side commodities and hardware mass : 1720kg Le Raptor 3 gagne 50 tonnes de poussée par rapport au 2, et pèse 700 kg de moins au total. Sur un Booster qui en compte 33, et bientôt 35 à terme, les gains seront assez phénoménaux ! https://x.com/spacex/status/1819795288116330594?s=61&t=GWFWKc135rzhEnTyzFwTIg
  15. La complexité de ce nouveau Raptor v3 synthétisée par E. Musk avec ses propres mots : " La quantité de travail nécessaire pour simplifier le moteur Raptor, internaliser les chemins d'écoulement secondaires et ajouter un refroidissement régénératif pour les composants exposés était stupéfiante. En conséquence, Raptor 3 ne nécessite aucun bouclier thermique, éliminant ainsi la masse et la complexité de celui-ci, ainsi que le système d'extinction d'incendie. Il est également plus léger, a plus de poussée et a une efficacité supérieure à celle du Raptor 2. Vraiment, une œuvre d'art. " https://x.com/elonmusk/status/1819597689283121225?s=61&t=GWFWKc135rzhEnTyzFwTIg
  16. Raptor V3 , 1er de la série ! https://x.com/elonmusk/status/1819551225504768286?s=61&t=GWFWKc135rzhEnTyzFwTIg Évolution du V1 au V3 : https://x.com/iniallanderson/status/1819556756038516819?s=61&t=GWFWKc135rzhEnTyzFwTIg
  17. Ça commence à chahuter, et si la Nasa n’est pas spécialement mise en cause pour le moment, Boeing par contre en prend pour son grade. "Alors que la NASA et les dirigeants de Boeing ont publiquement qualifié ces extensions d'exercice de collecte de données, les inquiétudes soulevées ces derniers jours révèlent que la confiance interne quant à la sécurité du Starliner pour le retour des astronautes est moins grande que ne l'a révélé l'agence." D’abord une information en parallèle - de ce jour également - histoire de couper temporairement court à LA question récurrente : le module Cargo Dragon EDIT : Cygnus NG-21, pour lequel une conférence d’avant-vol s’est tenue aujourd’hui, contiendra certes quelques affaires pour les astronautes du Starliner, mais n’emportera pas de combinaisons pour ceux-ci qui leurs permettraient de revenir en Crew Dragon (déclaration de Bill Spetch, Space Station Operations Integration manager). Les combinaisons pour la Crew Dragon sont en effet et très logiquement différentes de celles pour le Starliner. L’hypothèse n’est pas pour autant définitivement écartée, même si le choix pourrait être compliqué pour la Nasa : "Si le Starliner revient à vide, l'alternative la plus probable serait de ramener les astronautes à l'aide du Crew Dragon de SpaceX en retirant deux astronautes de la mission Crew-9 - dont le lancement est actuellement prévu pour quatre personnes dans les semaines à venir. Cela permettrait de libérer deux sièges pour Wilmore et Williams" Pour revenir donc à Boeing, "L'inquiétude de l'agence concernant le Starliner […] vient du fait qu'elle n'a pas identifié la cause première de la défaillance de plusieurs des propulseurs du vaisseau lors de l'amarrage, a déclaré à CNBC une personne au fait de la situation." Or cela rejoint ce que je relayais ce lundi à la suite des tests menés par Boeing, à savoir « les "valeurs de poussée nominales maximales" ne disent rien des soucis précédemment rencontrés à cycle de service élevé et fonctionnement intensif dans la durée. » Si l’on ajoute à cela que l’ensemble de la tuyauterie et des valves touchées par les fuites d’hélium ont été conçues par un sous-traitant… et que Boeing ne maitrise pas suffisamment cette partie pour proprement identifier les raisons de ces fuites, la Nasa est de plus en plus chafouin. « Après les tests effectués le week-end dernier, la NASA a constaté que 27 des 28 propulseurs de Starliner semblaient en bon état. […] Mais d'un point de vue technique, le fait de ne pas connaître la cause première de la défaillance de cinq des propulseurs lors du vol vers l'ISS signifie que le risque de dysfonctionnement d'autres propulseurs lors du vol de retour demeure. Mark Nappi, vice-président du programme Starliner chez Boeing, a déclaré lors d'une conférence de presse le 25 juillet que les tests effectués sur les propulseurs avaient donné lieu à des résultats "très significatifs" qui "sont probablement la cause première". Malgré cela, la compagnie n'a pas encore identifié la cause première. "Nous allons continuer à démonter ce matériel afin de pouvoir enfin le prouver", avait alors déclaré M. Nappi. La NASA doit maintenant décider si elle est prête à croire que le problème inconnu des propulseurs du Starliner ne se reproduira pas, ou même qu'il n'entraînera pas d'autres problèmes. » Et sur ce point, ça tergiverse : "Cette semaine, la NASA a discuté de la possibilité de renvoyer le Starliner vide et d'utiliser à la place le vaisseau spatial Crew Dragon de SpaceX pour ramener ses astronautes. Il n'y a pas de consensus parmi les personnes chargées de prendre la décision, a déclaré cette personne, qualifiant l'issue des discussions en cours à la NASA d'imprévisible compte tenu de la variété des facteurs en jeu.". En effet, dès que ça touche aux vols habités, le Commercial Crew Program Control Board (PCB) doit être d’accord à l’unanimité pour qu’une décision soit avalisée. « Si l'un des membres du PCB n'est pas d'accord avec la décision de ramener Starliner avec son équipage, la décision remontera la chaîne de commandement jusqu'à ce que le désaccord soit résolu. En l'état actuel des choses, les discussions au sein du PCB n'ont pas d'issue prévisible, le personnel de la NASA discutant du niveau de risque que représente le retour de l'équipage avec Starliner. » Le choix est donc plutôt simple - vu de l’extérieur tout du moins - et les conséquences relativement prévisibles en fonction de celui-ci : « Si la NASA soutient Boeing et ramène Wilmore et Williams à bord du Starliner, l'agence accepte un niveau de risque actuellement non quantifiable. Un échec majeur lors du retour, avec la vie des astronautes en jeu, mettrait la direction de la NASA sous pression pour mettre fin au contrat de Boeing et à son implication dans le programme. Si la NASA décide de renvoyer Starliner à vide, il s'agit d'un vote de défiance à l'égard de Boeing qui pourrait conduire l'entreprise à réduire ses pertes et à se retirer du programme. En outre, si la NASA choisit l'option SpaceX et que Starliner revient sans incident, l'agence risque de se voir reprocher d'avoir réagi de manière excessive à une situation dont elle a déclaré publiquement pendant des semaines qu'elle ne représentait pas un risque important.» https://www.cnbc.com/2024/08/02/nasa-may-return-starliner-astronauts-on-boeing-or-spacex.html
  18. L’assemblage avance bien pour le Starship S33, qui sera le premier de la lignée des Starship V2. https://x.com/deltaiv9250/status/1819048097328120219?s=61&t=GWFWKc135rzhEnTyzFwTIg On peut même l’imaginer faire l’inauguration de la seconde Tour de Lancement, d’ici fin de cette année. La tour en question vient de recevoir sa cinquième section, et la 6ième devrait être mise en place demain. Une pause sera ensuite nécessaire, la grue devant être prolongée avec les contrepoids ajustés avant de pouvoir hausser les sections suivantes. https://x.com/nasaspaceflight/status/1818987435755278581?s=61&t=GWFWKc135rzhEnTyzFwTIg
  19. Histoire de donner quelques éléments dimensionnants, en se basant sur le rapport financier de Boeing pour le 2ième trimestre 2024 : (Page 21 du document mis en lien) Boeing, dans son rapport trimestriel, indique que "le retour sur Terre de Starliner a été retardé pour laisser le temps d'effectuer des tests plus approfondis sur les anomalies du système de propulsion" et que ces retards ont coûté jusqu'à présent à l'entreprise 125 millions de dollars. (A priori, Boeing a payé les tests d'anomalies à Marshall (fuites d'hélium) et White Sands (propulseurs), ainsi que les coûts supplémentaires associés au maintien de Starliner sur l'ISS et à l'utilisation de l'énergie de la station. Ce qui expliquerait ce montant). Le montant du contrat initial était de 4,2 milliards de dollars en 2014 (qui a ensuite été modifié avec une augmentation contractualisée de 326 millions de dollars). Boeing accuse à ce jour en cumul 1,6 milliards de dollars de dépassement sur ce contrat à prix fixe. Une phrase importante de ce rapport est pour moi celle-ci, même si je veux être certain de l’interpréter correctement - je la mets en français et en anglais, pour un meilleur regard critique - : "Au 30 juin 2024, nous avions approximativement 238 millions de $ de coûts précontractuels capitalisés, et 148 millions de $ de potentielles obligations de résiliation envers les fournisseurs liées à de futures missions à prix fixe non autorisées." "At June 30, 2024, we had approximately $238 of capitalized precontract costs and $148 of potential termination liabilities to suppliers related to fixed-price unauthorized future missions." De ce que j’en comprends, il s’agirait du surcoût / des pénalités de 148 millions de $ dues par Boeing à ses fournisseurs en cas d’annulation (par la Nasa) des missions prochaines couvertes par ce contrat à prix fixe ? https://www.sec.gov/ix?doc=/Archives/edgar/data/0000012927/000001292724000055/ba-20240630.htm
  20. Je vais regrouper ici quelques autres "informations" trouvables dans le rapport de SpaceX remis à la FAA pour l’extension de licence avec récupération du Booster. Et cela confirme que SpaceX a mis dans le rapport toutes les hypothèses envisageables - même peu réalistes au regard de la situation actuelle - afin de ne pas avoir à refaire une soumission spécifique lorsque leur solution évoluera (v2 et certainement v3). > Carburant résiduel : SpaceX considère qu’il restera dans le Booster 74 tonnes de carburant résiduel au moment d’entamer la manoeuvre d’atterrissage elle-même. Pour le Starship, SpaceX estime à 101 tonnes le carburant résiduel lors de la même manoeuvre. Ces valeurs doivent se comprendre ’dans le cadre d’une activité opérationnelle, avec toutes les marges nécessaires d’exploitation’. > Pas de tir en Floride - LC-39A Le rapport indique simplement que le LC-39A n’a pas aujourd’hui les installations pour accueillir, tirer et récupérer Super Heavy et Starship, et qu’en cas d’aléa météorologique, SpaceX doit pouvoir maintenir son activité à partir d’une autre base de lancement (traduction : Boca Chica est indispensable à l’activité de tests puis opérationnelle pour Starship) > Localisation des plateformes de lancement et de récupération Sur le sol américain, SpaceX étudie également l’emplacement des Îles hawaïennes comme possible base de récupération (barge dronisée ou terrestre), voire base de lancement. La description ici parle de l’impact de ces activités pour les oiseaux de mer cités. L’information est intéressante parce que Hawaï pourrait tout à fait convenir en terme de trajectoire pour une récupération du Starship en opération de relativement basse altitude (mise en orbite de de Starlinks par exemple). Et comme il s’agit d’un territoire américain, l’entièreté de la zone est éligible pour des activités spatiales américaines. SpaceX a donc décidé a priori d’élargir significativement sa demande afin de passer une bonne fois pour toutes à la moulinette de l’enquête environnementale et citoyenne préalable à ses activités de trsts et opérationnelles, au moins au titre d’une pré-qualification suffisamment large pour ne plus avoir à y revenir dans les prochains mois, voire prochaines années.
  21. Je poste l’information dans ce fil, même si elle pourrait être relayée dans plein d’autres. Faisant suite à l’accord Aukus entre l’Australie et les USA, "l'agence spatiale australienne a confirmé l'entrée en vigueur de l'accord bilatéral, qui autorise les lancements spatiaux et les missions de récupération des États-Unis en Australie, tout en protégeant la technologie américaine." "un porte-parole de l'Agence spatiale australienne a confirmé que des organisations avaient entamé des discussions sur d'éventuels lancements de fusées après l'approbation de l'accord américano-australien. « L'Agence spatiale australienne est actuellement en contact avec des entreprises nationales et internationales désireuses d'explorer les possibilités qui s'offrent à elle », a-t-il déclaré. « On estime qu'avec l'accord en place, les opérateurs de vaisseaux spatiaux pourraient fournir jusqu'à 100 lancements spatiaux au cours de la prochaine décennie, ce qui représenterait un bénéfice d'un milliard de dollars pour l'économie australienne." https://www.inverelltimes.com.au/story/8713395/agreement-clears-the-way-for-spacex-aussie-blast-off/ C’est dans le cadre de cet accord que SpaceX a entamé les discussions avec les gouvernements australiens et américains afin de récupérer le Starship du vol 5 aux larges des côtes de ce premier (voir information Reuters postée sur le fil Starship). À noter que les annonces sur l’utilisation des installations par SpaceX sont une extrapolation des journalistes, qui n’ont pas eu de commentaire de la part de SpaceX en ce sens (cela n’enlève rien à cette possibilité dans le futur, simplement il n’y a pas aujourd’hui de position officielle de SpaceX sur ce sujet). Extrapolation personnelle : Si SpaceX veut un jour tester le vol point à point avec un Starship, la position de l’Australie serait idéale pour cela…
  22. (Information Reuters) Flight-5 toujours, SpaceX est en conversation avec les autorités australiennes notamment pour étudier la possibilité de récupérer le Starship dans l’océan au large des côtes du pays. https://x.com/fronteraspacial/status/1817972151934402891?s=61&t=GWFWKc135rzhEnTyzFwTIg
  23. Bon, je pense qu’en réalité, SpaceX couvre les différentes options possibles de récupération, dans le dossier qu’il a envoyé à la FAA, parce qu’E. Musk a posté un message sur X "montrant" la récupération du Booster… : https://x.com/elonmusk/status/1818083969721659861?s=61&t=GWFWKc135rzhEnTyzFwTIg Et donc, on y voit : - récupération décalée par rapport au pas de tir - saisie relativement haute du Booster - pas de déluge d’eau… Voilà voilà. Je vais donc m’arrêter là en ce qui concerne la couverture des hypothèses de récupération du Booster, et attendre patiemment le cinquième vol pour voir comment ils vont s’y prendre.
  24. Faisant suite au dernier test mené en collaboration avec Boeing, voici la synthèse réalisée par la Nasa de la démarche et de ses 1ers résultats : " Le test a consisté à allumer 27 des 28 jets du vaisseau spatial pour de brèves rafales, en les passant un par un, afin de vérifier les performances des propulseurs et les taux de fuite d'hélium. Les résultats préliminaires montrent que tous les propulseurs testés ont retrouvé leur niveau d'avant-vol en termes de poussée et de pression dans la chambre. Dans le cadre de la configuration des tests, tous les collecteurs d'hélium, qui contrôlent et dirigent le flux d'hélium, ont été ouverts, ce qui a permis aux ingénieurs de poursuivre l'évaluation de l'approvisionnement en hélium et des taux de fuite de Starliner. Les équipes ont vérifié que Starliner continuait à présenter la marge nécessaire pour assurer un voyage aller-retour depuis la station. Après le test, les collecteurs d'hélium ont été fermés et le resteront jusqu'à ce que Starliner active son système de propulsion avant le désamarrage. Les équipes vérifieront également le taux de fuite d'hélium avant le désamarrage de Starliner. Les équipes examinent actuellement les données issues de l'essai à chaud à quai et des récents essais au sol d'un propulseur de Starliner au centre d'essais de White Sands de la NASA, au Nouveau-Mexique, avant de procéder à un examen de l'état de préparation au retour de la navette par l'agence. À l'issue de cet examen, la NASA et Boeing choisiront une date de retour cible. " https://blogs.nasa.gov/boeing-crew-flight-test/2024/07/30/nasa-boeing-complete-second-docked-starliner-hot-fire-test/ En synthèse : - le test est satisfaisant pour la Nasa - elle va rester très vigilante sur le niveau des fuites d’hélium, la pression résiduelle dans les chambres et le volume d’hélium à disposition pour le retour. À noter en parallèle que la batterie de bord pour le Starliner avait été certifiée pour une durée de vie de 45 jours. Cette certification a été rallongée à 90 jours, ce qui en fait la nouvelle limite de résidence dans l’espace pour cette capsule amarrée actuellement à l’ISS.
  25. Autre point intéressant du rapport transmis à la FAA, les évolutions attendues des Booster et Starship , avec comparaison directe des spécifications fournies lors de la 1ere enquête environnementale en 2022 : (intéressant de noter que le Booster dans sa première mouture était attendu pour avoir 37 Raptor et a fini avec 33 installés (ou alors c’est une coquille du tableau, ce qui est également possible).
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