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Polybe

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Tout ce qui a été posté par Polybe

  1. C'est connu oui. J'ai envie de te dire rhoooo ça va quoi...
  2. Je pense que ça vient de cet article de la BBC : https://www.bbc.com/news/articles/cd6xx0w8jx5o J'ai l'impression que ça correspond un peu à notre DRM (incluant https://fr.wikipedia.org/wiki/Académie_du_renseignement en équivalent de leur Defense Intelligence Academy). Les anglais auront une structure vraiment équivalente, du coup, bon..."Defence Secretary John Healey said the overhaul will put Britain at the "leading edge of military innovation"." Parce que pareil quoi "The MIS will be established alongside a new Defence Counter-Intelligence Unit, consolidating counter-intelligence professionals in one unit to "disrupt and deter hostile activity more effectively"." ça sonne un peu comme la DRSD quoi... La publication officielle du MoD : https://www.gov.uk/government/groups/military-intelligence-services Y a un équivalent du Commandement Cyber' aussi... Bref. Ils adoptent le système français quoi ! La différence étant le GCHQ, qui chez nous est une fonction intégré de la DGSE.
  3. Polybe

    Ici on cause fusil

    Oui oui je suis bien au courant de la famille Bren, et je suis ça en Ukraine effectivement. Le 3 en particulier semble vraiment prendre en compte les RETEX ukrainiens pour le coup. Non je pense que c'est la conséquence d'un achat sur étagère pour les premiers modèles, suivis des modèles aux normes voulus par l'utilisateur. Après je me suis toujours demandé si quelqu'un s'en était aperçu à la livraison j'avoue... Pour le cas pratique, disons que les armes étant échangés selon les différentes phases, pour toutes les tester etc. t'as vite fait de te faire surprendre. Non seulement des pièces, mais je ne serais vraiment pas surpris de correctifs simples (genre le caoutchouc des leviers d'armées etc.), chargeurs polymères etc.
  4. Polybe

    Chenille Vs Roue

    ...et ça faut vraiment le répeter plus souvent !
  5. Purée, 'ball of steel' le gars qui désarme ! Belle illustration de la notion de "périple meurtrier" aussi...
  6. Je pense qu'on est là où on peut et on doit être. Bah si on le sait, c'est pas mal étudié avec des gars comme Battle Order ou AuraAmbush. A priori, pour l'instant y a pas (je ne doute pas qu'ils expérimentent en revanche) ! Par contre oui en effet, le moment venu ils peuvent aller très vite. A notre échelle, nous aussi. Donc tu compares des moyens qui vont du 1cl d'infanterie au général de l'Armée de l'Air. Déjà c'est compliqué là... Notre doctrine veut que théoriquement - et les réalités géopolitiques aussi je croie - nous n'avons justement pas à faire le même effort qu'eux. Des imprimantes 3D y en a pleins la France. Pour le reste, on aura les mêmes goulets d'étranglement que tous le monde. Sauf que le FAMAS devenait trop coûteux à soutenir, on ne s'en sortait pas. Au final, du stock pour rien. Bah tu parles de guerre totale, faut prévoir le pire du pire etc. On experimente, et oui pour comprendre, faut faire. Le juste niveau, les Ukrainiens et les Russes n'ont pas défini le même, et je pense qu'ils se cherchent encore sur ça. Le fantassin devra de toute façon monter des choses au contact, et ensuite évoluer aussi vite que ceux d'en face. Donc oui, il faut qu'il sache. Chez les TELD, ça se fait... On en sait pas plus, mais si on écarte systématiquement les bonnes nouvelles (et je suis d'accord qu'il faut prendre ça avec recul), bon...c'est le plaisir de ouiner ou bien ?! Ok, pas les lycées techniques...mais il faut faire comme les Ukrainiens...et ils font entre autre comme ça...comment on fait là ?
  7. Hmm on a quand même d'assez bons indices qu'ils ont mis "boots on the ground" en Iran la dernière fois. Bon je suis d'accord qu'a priori, c'était pour y laisser des systèmes télécommandés. Effectivement avec une massification des objectifs, dispersés, c'est impossible.
  8. Polybe

    Ici on cause fusil

    Oui oui, il est assez pondéré dans ces critiques. Mais je le trouve assez typique des gens qui rêvent du truc idéal qu'ils ne citent jamais, parce qu'il n'existe pas. Par contre quand on discute avec des ingénieurs, on s’aperçoit que c'est pas si simple... Et tu as déjà cherché des critiques sur les CZ Bren (la famille en générale) ? ^^ Je pense que l'on peut en trouver. Juste comme ça perso' son levier d'armée me parait un poil fragile (très subjectif, le 2 en 5,56 je l'ai jamais eu dans les mains). Bah on te fournit un même modèle d'arme avec deux types de lower différent. L'un a un sélecteur sureté-cpc*-rafale en 9h-12h-3h, l'autre en 9h-10h-12h. Si tu as l'habitude du premier, et qu'à un moment tu passes sur l'autre, par réflexe en pensant te placer au cpc, tu es en rafale. Emmerdant sur un stage qualifiant où la doctrine interdit la rafale et impose le cpc. * cpc = coup par coup Encore une fois, les tests de RDS sur 416 ont été menés (et je pense le sont encore). Donc oui, dans le cadre d'un rétrofit, c'est probable. Après il va falloir palier à certains défauts. Genre l'usure plus rapide de l'arme.
  9. Déjà posté plus haut.
  10. Ok, el famoso "les US le font" érigé en standard. Comme tu l'as compris, se comparer au plus grand budget de défense de la planète, bon... Oui la Chine a des usines de drones loisirs etc. A-t'elle des unités organiques de drones FPV etc. ? Pas que je sache. Tiens, ça aussi ça dit quelque chose... Tu parles de "drones". Donc de quoi parle-t'on ? Du drone FPV ? De MTO ? Etc. Tu vois ce que je veux dire je pense. On produit et détient l'outil utile sur le moment. Avec une innovation à 6 semaines, et la nécessité de palier à la moindre pénurie de type de pièce, oui je suis sur. La quantité est une qualité en soit, oui. On avait pleins de FAMAS. Je te laisse dérouler le raisonnement... Oui, tu décris précisément une montée en compétence, assez précoce pour suivre le rythme. Mais comme tu le dis, le besoin/la demande a largement évolué entre 2022 et 2025. On a aidé les Ukrainiens là où on a une plus-value. Le drone, ils font très bien. Et certains indices me font penser que se savoir, ils le partagent et en font une monnaie d'échange apprécié chez nous. Effectivement, l'armée française s'acculture, en se mettant en position d'en faire une base très vite. Nos fantassins en sont à apprendre à construire leur drone eux-mêmes. Ah, on parle LAD maintenant... ? Tu extrapoles beaucoup. Moi je ne sais pas si la base a été directement survolé, mais je lis que les drones ont été neutralisés. Pas mal non ? Il nous manque les capacités de production ? Ah...moi je ne pense pas quand je regarde les ateliers de nos lycées techniques par exemple. L'approvisionnement en matière première plus par contre. Mais ça c'est une problématique mondiale (et sur laquelle travaillent désormais depuis plusieurs années certains industriels/scientifiques en France).
  11. Justement, je poste des interviews qui donne des indices. Là encore écoute l'interview du patron de la GR. C'est expliqué, et très bien. Y a pas forcément besoin de "moyens".
  12. Désolé messieurs (dames ?) j'arrive avec le boss final : NATHALIIIIIIIEEEEE...YYYAAAAAMMMMMBBBBBBBB !!! En vrai le détail sur les hélicos, si c'est vrai, est TRES parlant pour les connaisseurs. ..oui je vous tease pour vous forcer à regarder la vidéo.. Si quelqu'un a un doute, elle diffuse un narratif et indique les cibles. Mais en vrai elle donne du détail que nous on peut interpréter. Cool. L'inversion accusatoire est école ici...vous apprendrez que tout ça est coordonné avec le JNIM. ^^
  13. Une analyse assez pondérée : Ce qui est plutôt "bon signe" je dirai. ^^ Oui tout à fait. Pour la couverture, je pense que l'idée c'est un truc adapté sur le moment. Lui visiblement est dans un service où il y avait une notion de grande réactivité, j'imagine que ça limite les choix. De plus si ils ont une autre bonne astuce, j'imagine qu'il vaut mieux ne pas la révéler ?
  14. Oui désolé, pour un samedi paisible en famille j'y vais un peu fort. Ici je pense que l'on parle tout simplement du débouché vers l'AES (entre autre). Donc pas "rien". Et ça vient se poser à côté des intérêts équivalents français et chinois. ...et effectivement il est normal que certains pays se tournent vers la Russie en terme de posture idéologique, figure de proue des BRICS toussa. Je pensais pas mal aux flux d'armements. Mais un point de ravitaillement dans le Golfe de Guinée c'est pas rien. Surtout si les ukrainiens y tapent des pétroliers (sous pavillon béninois, la boucle est bouclé ! ^^).
  15. Autre interview, elle nous intéressera ici : C'est une recopie de RFI. Intéressant de voir qu'un média béninois interview l'avocat de Kémi Seba et partage RFI. Équilibré. Les FS françaises ont visiblement réagit très vite. Il parle d'aide au ratissage de la dernière base des militaires putschistes. Il est question d'un avion nigérian, pas d'un drone (ce qui m'étonne un peu). JF-17 avec Aselpods ? La cinématique des militaires béninois loyalistes parait vraiment efficace si on s'en tient à ce narratif. L'interviewé parait surpris du putsch.
  16. Alors bon, quand je parle d'acteurs de l'influence, illustration... : Justification du moyen putsch militaire, la France n'assume pas son échec en Afrique, la Russie est l'alliée naturelle de ces pays africains (et pas la France), CEDEAO = France, pour avoir un port naturel ça justifie tout (voir plus bas le Togo, en fait c'est déjà le cas...), le Niger et l'uranium c'est visiblement injuste en terme de jugement rendu (mais il dit pas pourquoi, tu m'étonnes ! ^^). Je dois dire que j'y vois un peu une posture de "Il faut saboter la France car je sais qu'elle est le mal incarné pour l'Afrique", peut importe le reste (à qui ça profite etc.). Disclaimer : je n'ai jamais nié la réalité de la françafrique, mieux je la dénonce de longue date. Je vais quand même louer le travail du journaliste interviewer. Y a des leçons à prendre. Ce à quoi Juan Branco fait référence dans la relation Afrique-Russie (si j'ai bien compris) : https://www.lemonde.fr/afrique/article/2025/11/25/a-lome-au-togo-la-marine-militaire-russe-a-desormais-un-acces-privilegie-au-port_6654710_3212.html J'ai pas accès à tous l'article. "La marine militaire russe a désormais un accès privilégié au golfe de Guinée D’après l’accord de coopération entre la Russie et le Togo, avalisé le 19 novembre lors de la visite du président Faure Gnassingbé à Moscou, les deux pays pourront utiliser leurs ports militaires respectifs. Il ne l’avait pas accueilli en Russie depuis 2019. Mercredi 19 novembre, c’est tout sourire que Vladimir Poutine a reçu Faure Gnassingbé, le président du conseil togolais, sous les ors du Kremlin. Symbole de leur bonne entente et du rapprochement entre leurs deux pays : l’annonce de la réouverture prochaine de leurs ambassades à Lomé et à Moscou, respectivement fermées depuis 1992 et 1999. Durant leur entretien, les deux hommes ont évoqué leur partenariat en matière commerciale, énergétique ou encore agricole. Mais c’est surtout sur le plan militaire qu’ils ont fait avancer leur relation. Vladimir Poutine et Faure Gnassingbé ont en effet validé un nouvel accord bilatéral en la matière, annoncé au printemps et ratifié, le 25 octobre, par la Douma, le Parlement russe. Ce texte, qui prévoit la formation de militaires togolais par des instructeurs russes, mais aussi le partage de renseignements ou encore la tenue d’exercices militaires conjoints, indique que les deux pays pourront utiliser leurs ports militaires respectifs. Un joli coup pour la Russie, qui obtient de cette façon un nouvel ancrage dans le golfe de Guinée, où ses navires de guerre et ses avions militaires pourront désormais faire escale et donc se positionner à l’intersection des principales routes maritimes reliant l’Afrique,[...]"
  17. ...décembre 2025 ? Merci de ta réponse. C'est ce qui m'a été suggéré, mais ça faisait très "on-dit" sans preuve à mon niveau. Or des vidéos comme celle que j'ai posté ne plaident pas vraiment pour cette version (même si j'ai bien compris que ça n'a pas exactement été filmé au même endroit que ce que tu évoques). Maintenant, il suffit de très peu de tireurs avec très peu de tirs pour faire ça, et ça peut expliquer le blue-on-blue qui suit. Or vu ce que le peut de témoins (dont des gens des Services) ont raconté publiquement, on peut se poser la question de ce type d'entrainement chez certains agents infiltrés.
  18. Polybe

    Ici on cause fusil

    La comparaison entre Ak et AR-15 faite par Gun Jesus est assez éclairante (et surprenante je pense pour certain) sur ce sujet : Je retiens que l'AK est plus facile à entretenir, mais l'AR-15 plus facile à préserver de la boue. Deux philosophies différentes. J'ajoute que si tu en es à démonter ton piston sur le champ de bataille, c'est qu'a priori la situation est relativement safe... Le piston et le côté overgased du 416 devant justement permettre de tenir en dégradé. C'est exactement ce que testaient les gars du COS sur la vidéo que j'ai posté plus haut sur le DD.
  19. Alors oui, mais ça c'est le raisonnement à froid d'un observateur extérieur. Je soupçonne que sur place, on soit dans la détresse psychologique, avec un système où les plus riches/les plus puissants veulent continuer à se gaver avant que ça ne tombe. Et un peuple a qui on explique depuis plus d'un siècle que ce que tu décris, c'est du communisme, idée que l'on a pénalisé là-bas.
  20. En quoi ? Russie et Ukraine ont organisé un approvisionnement en drones FPV en flux tendu. Ils ont mis du temps à privilégier ce moyen d'action, à l'identifier, à se mettre en ordre de combat pour etc. Avant, ils n'en avaient pas forcément besoin (les ATGM et l'ART faisaient le taf'), encore un peu de mobilité. C'est le front fixe + la grosse consommation en munitions classiques + l'impossibilité d'avoir de la smart munition en masse qui amène la solution : le drone (FPV ou pas d'ailleurs).
  21. Sur la simplicité, je me demande quand même si ça n'est pas aussi la manifestation de raisonnements simplistes (au moins dans leur expression). C'est bien commode : assez flou pour dire/faire/sanctionner tout et son contraire, entre sachant on se comprend etc. mais ça n'engage à rien. Cela vient aussi de gens qui ne sont pas forcément de grands intellectuels, voir qui honnissent ces derniers. Il y a surement des idéologues derrière tout ça, je m'en doute. Sur le replis sur soi, pourquoi pas, mais leur modèle économique passe aussi par l'exploitation chez les autres... Oui les USA sont eux aussi sur le déclin. Clairement. On assiste à une forme de déni/combat de ça. La stratégie avait été vu assez rapidement avec Trump qui rêvait de décrocher la Russie de la Chine. Et ça explique d'ailleurs probablement sa position vis-à-vis de l'Ukraine, et donc de l'UE sur ce point.
  22. https://www.bbc.com/afrique/articles/cx2dp6djr1mo "Le coup d'État manqué au Bénin : les mutins ont-ils profité d'un moment de « faiblesse » ? Author, Paul Njie Role, BBC Africa Lorsque le président du Bénin, Patrice Talon, a survécu à une tentative de renversement par un groupe de soldats rebelles dimanche 7 décembre, il a salué le « sens du devoir » de l'armée loyaliste qui a déjoué le coup d'État. Mais sa célébration de la victoire n'a pas suffi à freiner les réflexions généralisées sur les éventuelles défaillances qui auraient pu nourrir l'ambition des mutins. Le président a qualifié les motivations des soldats mécontents de « fallacieuses », affirmant que leur acte risquait de plonger la nation ouest-africaine dans une aventure désastreuse. Cependant, le groupe de soldats a dénoncé ce qu'il a qualifié de mauvaise gestion de la sécurité dans le nord du pays par le président Talon, où les affiliés d'Al-Qaïda du JNIM sèment le chaos. Les djihadistes qui cherchent à s'étendre au-delà du Sahel ont mené une série d'incursions au Bénin ces dernières années, soulevant des questions sur la capacité de l'armée à contrer cette menace. Incursions djihadistes L'une des attaques les plus violentes du JNIM a eu lieu en avril 2025, lorsque le groupe a revendiqué la mort d'environ 70 soldats béninois lors de deux raids distincts contre des postes militaires dans la province nord-est de Kandi. Il s'agit vraisemblablement du plus grand nombre de victimes revendiqué par les insurgés au Bénin. Selon les analystes, depuis 2019, année où le pays a connu sa première attaque djihadiste, les assauts islamistes semblent s'être multipliés malgré le soutien de ses partenaires internationaux et les efforts du gouvernement pour protéger ses frontières nordiques avec les pays du Sahel, sujets à l'insurrection. Rien qu'en 2023, les groupes extrémistes auraient mené un total de 171 attaques dans ce pays côtier, contre 71 l'année précédente. Les soldats mutins qui voulaient renverser le président Talon ont également fait référence à d'autres événements nationaux qui, selon eux, ont révélé les faiblesses du président âgé de 67 ans en matière de gouvernance. Méfiance à la maison ? Le Dr Jude Mutah, expert en démocratie et gouvernance, estime que le climat qui règne à l'approche de l'élection présidentielle de l'année prochaine a également pu contribuer à la tentative de coup d'État. « Même si Talon a promis de se retirer, certains acteurs peuvent craindre la forme que prendra la transition : qui va gagner, qui sera exclu et qui contrôlera l'appareil sécuritaire », explique-t-il, tout en évoquant la possibilité que les putschistes aient voulu tirer profit de l'incertitude caractéristique de la période préélectorale. « Dans de nombreux coups d'État, le timing est moins une question d'idéologie que d'exploitation d'un bref moment de faiblesse perçue », a déclaré le Dr Mutah à la BBC. Le dirigeant sortant avait déjà désigné le ministre des Finances Romuald Wadagni comme son successeur et candidat du parti au pouvoir aux élections d'avril. Pourtant, aussi prometteur que cela puisse paraître, il s'est avéré difficile de convaincre ses détracteurs qu'il allait partir pour de bon. Certains ont avancé qu'il cherchait à conserver une forme de contrôle indirect même après avoir quitté le pouvoir. Dans une décision plutôt surprenante, le Parlement du pays a approuvé en novembre un amendement constitutionnel visant à prolonger la durée du mandat présidentiel et celui des élus de cinq à sept ans. Il a également approuvé la création d'un Sénat, qui devrait être composé principalement d'anciens chefs d'État et d'autres dignitaires. Les détracteurs ont déclaré que Talon nourrissait des projets de rejoindre le Sénat et d'exercer une influence sur le prochain président. « Ces mesures ont alimenté l'impression que le champ politique se rétrécit, avec des règles réécrites à l'approche des élections, une concurrence filtrée par les soutiens politiques et des personnalités importantes entraînées dans des batailles juridiques », ajoute le Dr Mutah, qui a précédemment travaillé au National Endowment for Democracy (NED) et à l'United States Institute of Peace (USIP) à Washington, DC. Parmi les personnalités impliquées dans des affaires judiciaires figurent Olivier Boko, homme d'affaires prospère et ancien protégé du président Patrice Talon, ainsi que l'ancien ministre des Sports Oswald Homeky. Les deux hommes ont été condamnés à vingt ans de prison pour « complot contre l'État » et corruption. Avec le soutien de M. Homeky, l'ambition de M. Boko de succéder à M. Talon à la présidence était un secret de polichinelle ; elle a malheureusement abouti à son accusation d'avoir fomenté un coup d'État contre celui qui le considérait comme ses « yeux » et ses « oreilles » dans ce pays riche en coton. En effet, dans une interview accordée à Jeune Afrique, M. Talon a déclaré : « Je n'ai jamais sérieusement cru qu'Olivier Boko convoitait le poste que j'occupe. » Mais le Dr Mutah soutient qu'un raisonnement aussi restrictif pourrait très bien déclencher un coup d'État. « Lorsque la politique commence à ressembler à un cercle fermé, certaines personnes, en particulier au sein des forces armées soumises à des tensions, commencent à rationaliser des « raccourcis » extra-constitutionnels. » Il précise toutefois que sa position n'est pas d'absoudre les auteurs du coup d'État de tout acte répréhensible, mais plutôt d'aider à expliquer pourquoi un discours « déstabilisateur » peut tenir la route. Au contraire, Mucahid Durmaz, analyste senior pour l'Afrique chez Verisk Maplecroft, une société spécialisée dans le renseignement sur les risques, estime que le coup d'État manqué pourrait potentiellement être bénéfique pour le président. Il soutient qu'il est « susceptible d'encourager le président Talon à consolider davantage l'influence de son parti sur les institutions de l'État, dans le but d'assurer la victoire de son successeur désigné lors des prochaines élections ». Dynamique régionale et question de la stabilité Le Bénin a souvent été considéré comme un pays stable et démocratique dans une région géopolitiquement instable, marquée par des coups d'État, l'insécurité, l'instabilité politique et le recul de la démocratie. Plusieurs de ses voisins, tels que le Mali, le Niger, le Burkina Faso et la Guinée-Bissau, ont déjà connu une série de coups d'État qui, selon les analystes, pourraient menacer davantage la stabilité de toute la région de l'Afrique de l'Ouest. Face à un tel scénario, le bloc régional de la CEDEAO a déclaré qu'il déployait une force d'intervention au Bénin pour aider les autorités à maintenir l'ordre constitutionnel et l'intégrité nationale. L'organisation a clairement affiché son désir de voir la stabilité et la démocratie s'épanouir. Pendant ce temps, le jour du coup d'État, des avions de combat nigérians ont mené des frappes aériennes à Cotonou pour déloger les soldats rebelles. Le Nigeria partage une frontière avec le Bénin, et la tentative de coup d'État a donc renforcé les craintes d'un éventuel effet de contagion. « La réponse rapide et énergique du Nigeria et de la CEDEAO dans son ensemble contraste avec l'incapacité ou le refus du bloc à prévenir ou à inverser d'autres coups d'État au cours des cinq dernières années », explique M. Durmaz, faisant référence à l'approche contrastée adoptée lorsque des soldats ont pris le pouvoir dans les pays voisins, en particulier au Sahel. Les dirigeants du Sahel se sont tournés vers la Russie pour obtenir un soutien militaire et ont accusé certains de leurs voisins de collusion avec la France pour déstabiliser leurs pays. Alors que le Bénin compte sur l'aide de ses partenaires régionaux pour maintenir la stabilité nationale, l'avenir du pays reste imprévisible. Le vainqueur des élections d'avril 2026 aura la tâche difficile de protéger le pays contre les putschistes tout en sécurisant ses frontières contre les insurgés expansionnistes."
  23. Ah bah... https://www.rfi.fr/fr/afrique/20251210-bénin-pays-alliance-etats-du-sahel-aes-très-attentifs-à-la-situation "Bénin: les pays de l'Alliance des Etats du Sahel (AES) très attentifs à la situation Après l'échec de la tentative de coup d'État de dimanche au Bénin et l'intervention de la Cedeao et l'appui de la France pour ramener le calme, comment a-t-on réagi dans les trois pays de l'Alliance des États du Sahel ( AES), au Mali, au Burkina Faso et au Niger ? Officiellement les autorités du Mali, du Niger et du Burkina Faso n’ont pas commenté la tentative de coup d'État survenue à Cotonou, rapporte notre correspondant régional, Serge Daniel. Mais sur les réseaux sociaux, alors que les opérations se déroulaient dimanche sur le terrain à Cotonou, les activistes ayant leur entrée à Bamako, à Niamey et à Ouagadougou se sont largement exprimés. Et quasiment tous ont annoncé la réussite du putsch au Bénin, prenant leur désir pour une réalité. Ils ont même annoncé la prochaine entrée du Bénin au sein de l’AES. « Le port de Cotonou va devenir le port de l’AES », assure même un internaute. Au sein de l'organisation régionale, la palme de la désinformation sur la tentative de coup d'État revient au Burkina où, photos truquées à l’appui, des activistes ont même annoncé l’arrestation du président Patrice Talon, ce qui s’est rapidement avéré être une fausse information. Selon des sources maliennes et nigériennes proches des militaires au pouvoir dans ces pays, « c’est la France qui a sauvé le Bénin ». « La France qui continue à se mêler des affaires africaines », confie un interlocuteur de Bamako. Un autre, à Ouagadougou, confirme et ajoute : « Nous, au sein de l’Alliance des États du Sahel (AES) nous avons rompu les liens avec la France et c’est mieux ainsi ». De fait, l'Élysée a confirmé hier que Paris, à la demande de Cotonou, avait fourni « un appui » pour contrer la tentative de coup d'État."
  24. https://www.revueconflits.com/benin-le-coup-detat-qui-dit-tout-haut-ce-que-la-region-murmure/ Un article remarquable ! "Bénin : le coup d’État qui dit tout haut ce que la région murmure par Fiacre Vidjingninou La tentative de renversement à Cotonou n’est pas qu’un accident interne. Elle s’inscrit dans une dynamique plus large : la projection d’influence du Sahel vers les États côtiers, sur fond de rupture politique avec la CEDEAO, de corridors convoités et de guerre des récits. Fiacre Vidjingninou est docteur en sociologie politique et militaire, chercheur principal au Béhanzin Institute, chercheur associé Sénior au Egmont Institute, et enseignant à École Nationale Supérieure des Armées (ENSA – Bénin). Le dimanche où tout a vacillé Cotonou dort encore lorsque les premiers coups de feu claquent. Le 7 décembre 2025, à 4h30 du matin, les hommes du lieutenant-colonel Pascal Tigri, franchissent les grilles de la télévision nationale. Dans les quartiers populaires, personne ne comprend immédiatement ce qui se joue. Mais ceux qui connaissent la grammaire des putschs africains savent que le choix de Tigri n’est pas anodin. Commandant des forces spéciales rattachées à la Garde nationale, l’officier n’est pas de ceux qu’on envoie mater une mutinerie de garnison. C’est un scalpel, pas un marteau – l’instrument des coups pensés pour décapiter un régime avant que quiconque n’ait le temps de réagir. Ce qui frappe, c’est la simultanéité des événements. Alors que les tirs résonnent encore à Cotonou, le Béninois Kemi Seba – conseiller du général Tiani à Niamey et figure du panafricanisme pro-AES – annonce déjà la chute de Patrice Talon sur les réseaux sociaux. Trop tôt. Beaucoup trop tôt. Cette précipitation en dit long : soit l’homme savait, soit il avait reçu des consignes d’amplification bien avant l’issue. L’objectif était limpide – créer un fait accompli médiatique, provoquer des ralliements opportunistes, imposer le récit d’un soulèvement populaire contre un « dictateur pro-français ». L’intervention nigériane va tout casser, appuyée au sol par les Forces spéciales françaises au Bénin depuis une année et demie pour la création et la formation des Forces spéciales du Bénin. Frappes aériennes, feu vert du Sénat pour un déploiement terrestre. En quelques heures, la tentative s’effondre. Mais pour ceux qui observent la région depuis des années, l’épisode a révélé bien plus qu’un coup raté : une mécanique de projection qui dépasse largement les frontières béninoises. La piste sahélienne Que s’est-il vraiment passé dans les semaines précédant le 7 décembre ? Les éléments qui filtrent dessinent un scénario de facilitation extérieure plutôt que de commandement direct. Des sources proches de l’enquête évoquent des contacts entre certains putschistes et des intermédiaires nigériens – des rencontres discrètes, un soutien logistique et financier. Le profil de Tigri lui-même interroge : un officier des forces spéciales, rompu aux techniques de prise d’objectifs critiques, ne se lance pas dans une telle aventure sur un coup de tête. L’Alliance des États du Sahel n’a pas nécessairement tiré les ficelles dans les moindres détails. Mais elle a patiemment construit l’écosystème qui rend ce genre d’opération possible : un narratif de délégitimation du régime Talon martelé depuis des mois, des réseaux d’influence travaillant l’opinion béninoise sur les réseaux sociaux, des relais sanctuarisés au Niger. Les suites judiciaires confirment cette lecture. Un juge d’instruction de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) a lancé deux mandats d’arrêt internationaux contre Kemi Seba et Sabi Sina Korogoné, figure de l’opposition béninoise. Il leur est reproché d’être de connivence avec les mutins – formulation qui dessine une architecture de complicités où se rejoignent l’écosystème panafricaniste pro-AES, des relais politiques intérieurs et les exécutants en treillis. C’est là toute la subtilité de la méthode – et Moscou procède de façon identique en Afrique subsaharienne : façonner les environnements plutôt que commander directement, de sorte que les acteurs locaux agissent dans le sens voulu en croyant servir leurs propres intérêts. Le calcul est simple. Si le coup réussit, l’AES gagne un allié côtier et achève d’encercler ce qui reste des positions françaises. S’il échoue, elle ne paie aucun prix – pas de pertes, pas d’empreinte compromettante – tout en ayant testé les défenses adverses et repéré leurs failles pour la prochaine tentative. Pourquoi le Bénin Pour comprendre l’acharnement, il faut regarder une carte – et un tuyau. Le pipeline reliant le champ pétrolier d’Agadem au terminal de Sèmè-Kpodji n’est pas une infrastructure parmi d’autres. Pour Niamey, c’est une artère vitale, le seul passage pour transformer le brut nigérien en devises. Depuis juillet 2023, le Niger du général Tiani s’est engagé dans une stratégie de « continentalisation » – rupture avec Paris, rapprochement avec Moscou, alliance avec les juntes voisines. Mais cette émancipation proclamée bute sur une réalité têtue : le Niger reste enclavé, et ses ressources ne valent rien sans accès à la mer. Voilà le nœud du problème. S’affranchir de l’Occident tout en dépendant de ports contrôlés par des États alignés sur la CEDEAO, c’est construire sur du sable. D’où la tentation d’une sécurisation préemptive : plutôt qu’attendre qu’un Bénin hostile ferme les vannes, installer à Cotonou un régime ami. Le Bénin offre par ailleurs un terreau favorable. Au nord, la menace jihadiste n’est plus une abstraction. Des katibas venues du Burkina Faso franchissent régulièrement la frontière, le parc W est devenu un sanctuaire. Cette réalité nourrit des frustrations dans l’armée béninoise : soldats envoyés au front sans grande logistique, officiers oubliés dans les promotions. Ces griefs corporatistes sont du pain béni pour qui veut retourner une garnison. Le rôle des voisins La géographie commande. Entre le Niger et le Bénin, la frontière n’existe que sur les cartes. Dans les faits, c’est un espace poreux où circulent marchands, contrebandiers, bergers transhumants – et, à l’occasion, des émissaires plus discrets. Les services de renseignement béninois ne peuvent pas surveiller chaque piste, chaque marché frontalier, chaque conciliabule nocturne. Cette porosité est une aubaine pour qui veut préparer un coup sans laisser de traces. Le Togo voisin joue un jeu trouble. Le régime Gnassingbé, autoritaire, a toujours su louvoyer entre les camps. Sans rejoindre l’AES, Lomé maintient des canaux ouverts avec les juntes sahéliennes et se garde bien de les condamner trop fort. Cette ambivalence crée une zone grise commode – un espace où des contacts peuvent se nouer, où des intermédiaires peuvent opérer sans être inquiétés. L’incident du C-130 nigérian contraint d’atterrir au Burkina Faso au lendemain du putsch manqué donne la mesure des tensions. Ouagadougou a immédiatement crié à la provocation hostile. On est loin des déclarations de bon voisinage. La CEDEAO, jadis forum de régulation des crises, est devenue elle-même l’enjeu du conflit. Quand le Mali, le Burkina Faso et le Niger ont annoncé leur retrait en janvier 2024, ils ont consommé une sécession institutionnelle sans précédent depuis les indépendances. L’Afrique de l’Ouest n’est plus une région ; c’est un champ de bataille. Ce qui vient… Le putsch a échoué, mais l’ambition qu’il révèle ne s’évanouira pas. L’AES peut choisir l’usure : multiplier les tentatives, forcer Abuja et Paris à intervenir encore et encore, créer une instabilité chronique qui finira par épuiser les défenseurs. Elle peut aussi contourner l’obstacle en visant des proies plus faciles – le Togo des Gnassingbé, régime sans légitimité populaire, ou le Ghana, démocratie fragilisée par la crise économique. Pour la France, l’enjeu dépasse le Bénin. Après les humiliations du Mali, du Burkina Faso et du Niger, Cotonou est l’un des derniers points d’ancrage en Afrique de l’Ouest francophone. Paris a activé ses réseaux le 7 décembre, partagé ses informations avec le Nigeria. Mais cette victoire tactique masque un piège : plus la France soutient Talon, plus elle le désigne comme « l’homme de Paris » – un label devenu toxique. Le Nigeria reste la clef. Sans Abuja, le putsch aurait probablement réussi. Mais le géant ouest-africain ploie sous ses propres fardeaux : Boko Haram, criminalité endémique, naira en chute libre. Combien de temps pourra-t-il jouer les gendarmes régionaux ? Le scénario le plus probable est l’escalade contrôlée : une succession de crises, chacune repoussée au prix d’efforts croissants, dans une guerre d’usure où l’AES mise sur la lassitude de ses adversaires. L’histoire enseigne que, dans ce type de confrontation, l’attaquant choisit le moment et le lieu ; il lui suffit de réussir une fois. Ce qui s’est joué à Cotonou n’est pas une affaire béninoise. C’est la première bataille d’une guerre pour le contrôle des littoraux – et la confirmation d’une vérité vieille comme le monde : qui tient les ports tient la respiration des terres enclavées. Le golfe de Guinée est devenu la nouvelle ligne de front." Je vais rester très prudent sur un narratif qui de fait nous arrange bien nous français. Je suis entre autre étonné que l'on sache beaucoup maintenant (j'imagine que les mutins prisonniers parlent), mais que l'on est pas su avant (l'article a un côté "tous le monde savait"). Mais cette guerre hybride mené par l'AES est aussi une réalité. Si cette version a un fond de vérité, cela montre les capacités remarquables des juntes à mener une guerre hybride en exploitant les panafricanismes (voir si soutien d'un SR étranger ou pas cependant). Cela montre aussi que des Kemi Seba ou des Nathalie Yamb ne sont pas du tout de petits influenceurs inconséquents. L'honnêteté m'oblige cependant à préciser que Kemi Seba était déjà un opposant politique au Bénin, et que donc du coup le mandat international est aussi de bonne guerre.
  25. ...et z'est partiiiiii mesdames & messieurs : https://www.lemonde.fr/afrique/article/2025/12/12/tentative-de-coup-d-etat-au-benin-la-junte-nigerienne-soupconnee-d-avoir-soutenu-les-putschistes_6657094_3212.html (j'ai pas accès à tous l'article) "Tentative de coup d’Etat au Bénin : la junte nigérienne soupçonnée d’avoir soutenu les putschistes Selon plusieurs sources béninoises et nigériennes, les militaires au pouvoir à Niamey auraient été avertis en amont de la tentative de coup d’Etat du 7 décembre. Près d’une semaine après la tentative de coup d’Etat qui a plongé Cotonou dans la confusion, les enquêteurs béninois s’interrogent sur le rôle joué par les militaires au pouvoir au Niger – et plus largement, par l’Alliance des Etats du Sahel (AES) – dans ce putsch raté. Selon plusieurs sources béninoises et nigériennes, la junte du général Abdourahamane Tiani aurait été avertie en amont de la tentative de coup d’Etat du 7 décembre au Bénin, voire se serait coordonnée avec les mutins emmenés par le lieutenant-colonel Pascal Tigri. Pour les militaires nigériens, comme pour leurs alliés burkinabés et maliens, l’arrivée au pouvoir d’officiers partenaires à Cotonou aurait été un joli coup double, permettant d’étendre la sphère d’influence de l’AES, tout en leur offrant, avec le port de Cotonou, le débouché maritime qui leur manque. En outre, il aurait mis sur la touche un de leurs adversaires : Patrice Talon, proche d’Emmanuel Macron et allié de la France dans la région. Après le renversement du président nigérien Mohamed Bazoum, le 26 juillet 2023, le dirigeant béninois avait été un actif partisan d’une intervention militaire ouest-africaine pour déloger les putschistes nigériens. L’opération avait été finalement abandonnée, mais les relations entre le Bénin et le Niger n’ont cessé, depuis, de se détériorer. Les deux pays ont fermé leur frontière commune, par laquelle passaient de nombreuses marchandises en direction ou en provenance du port de Cotonou. Le général Abdourahamane Tiani, soutenu comme l’ensemble de l’AES par la Russie, a également accusé le Bénin d’être impliqué dans des complots visant à le [...]"
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