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herciv

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Tout ce qui a été posté par herciv

  1. Moi je crois que Macron ne se faisait pas beaucoup d'illusion mais il y a de plus en plus de politiques qui commencent par exemple en Hollande ou en Allemagne à parler de souveraineté européenne, effrayé qu'ils sont de perdre leur marché en Chine en se laissant entrainer dans une guerre US Chine. Un des grand enjeux de cette rivalité c'est l'Europe justement. L'influence de la Chine progresse rapidement maintenant et les US sentent le souffle du dragon sur leur proix. Macron est juste venu tirer les marrons du feu pour doucement prendre la place de meilleur allié que les UK ou l'Allemagne sont pour des raisons différentes incapables de tenir. Bref si les US ne mettent pas d'eau dans leur vin, certains vont afficher un peu plus fermement leur besoin d'amitié avec la Chine.
  2. Oui on a mis çà sur le fil F-35
  3. herciv

    Le F-35

    J'ai l'impression qu'il y a des choses à lire là-dedans. Je viens par exemple de tomber sur un paragraphe expliquant que le capacité SEAD du f-35 était très théorique compte tenu de l'absence d'armes pour la mettre en oeuvre. (p7) https://www.f-16.net/forum/download/file.php?id=40422&sid=6443b8a65d78505f140bd50e90ecb7fd
  4. Baston autour du cloud européen souverain. Les US veulent le maitriser : https://www.generation-nt.com/actualites/cloud-souverain-europe-reglementation-protectionnisme-usa-2031347 Cloud souverain européen : les Etats-Unis en colère ! Publié le 01 décembre 2022 à 18:30 par Christian D. Les Etats-Unis n'apprécient pas vraiment l'initiative de cloud souverain européen qui exclurait ses champions. La pandémie de Covid et la pénurie dans les semiconducteurs ont réveillé les envies de souveraineté en Europe, après des années de délocalisation et de délégation des services dans le contexte de la mondialisation. L'un des prochains gros chantiers sur la souveraineté des données en essayant de développer un cadre qui permettrait l'existence d'un cloud souverain européen avec des données stockées dans des datacenters sur le Vieux Continent et des services débarrassés des potentiels yeux indiscrets d'intérêts étrangers, amis comme moins amis. En matière de cloud, les géants du secteur sont principalement américains (Microsoft, Google, Amazon...) et le projet européen vise justement à mettre en place un cadre et des certifications garantissant la protection et l'accès aux données sensibles sans intervention ou interférences potentielles d'Etats hors de l'UE. Cette position ne plaît du tout à la Chambre de Commerce des Etats-Unis qui rallie à elle différentes entités, entreprises et autres organismes internationaux, pour protester contre ce qu'elle considère comme une attitude protectionniste et contraire au libre échange, indique Reuters. Datacenter de OVHcloud, bien décidé à se faire une place parmi les grands du cloud Les propositions formulées par l'ENISA (Agence européenne de cybersécurité) dans un brouillon du traité envisagé sont critiquées. Elles prévoient en effet que les fournisseurs de services cloud devront impérativement avoir leur siège social dans l'UE et que les services cloud devront être gérés depuis l'Union européenne, traitement et stockages des données compris. Il y a aussi la question de la prévalence de la législation européenne sur les données par rapport aux réglementations hors UE. Pour la Chambre de commerce US, ces choix sont plus d'ordre politique que technique et vont exclure des acteurs cloud légitimes sans pour autant améliorer la cybersécurité. Souveraineté renforcée mais pas pour tout Pour les représentants US, ces mesures, si elles sont adoptées, risquent autant de bloquer l'accès des acteurs non européens sur le Vieux Continent que celui des fournisseurs de cloud européens dans les autres pays. L'agence européenne de cybersécurité fait valoir de son côté que les mesures les plus strictes ne seront valables que pour les scénarios les plus sensibles (données gouvernementales et industrielles critiques), nécessitant des précautions particulières, et non pour l'ensemble des offres cloud. Reuters indique qu'une nouvelle version des dispositions a été soumise par l'ENISA à la Commission européenne en septembre pour un nouvel examen avant adoption du texte.
  5. Ok donc les discussions ont formellement commencé en fait. ET Macron qui se sent les ailes d'un arbitre avec des élans sur la grande Europe en arrière pensée.
  6. Ca explique pourquoi les US ne veulent plus calmer le jeu depuis plusieurs mois avec la Chine. On est (était ?) leur principal partenaire. Ces abrutis en tentant à la fois l'alliance militaire avec les US et les échanges commerciaux avec la Chine se sont mis le cul entre deux chaises qui commencent à se repousser l'une et l'autre. La seule façon de jouer cette stratégie c'est effectivement de développer l'indépendance de l'Europe ce qui veut dire développer une vision militaire autonome de celle des US. C'est le modèle indien. Mais non, tous ces pays continuent de mettre en avant l'OTAN comme organisation principale de leur défense. Mais çà n'est pas possible sans abandonner le f-35 !!!! Cet avion est la colonne vertébrale de la plupart des Armées de l'Air de l'Europe et une composante essentielle de certaines marines. Le piège US se referme et ils commencent à sentir les dents.
  7. DA en gardant la maitrise de nombreuses technologies est incontournable. Airbus ne pourra pas partir du projet et devra donc accepter le lead dans les faits. Il y aura trop de boîtes noires pour eux.
  8. Et voilà on y vient. Enfin ils commencent à comprendre ... J'espère pour eux qu'ils ne comptent pas trop sur le f-35. Perso je dirais que c'est trop tard. Les US mettent en place leur législation anti exportation critique en Chine ... d'où qu'elle vienne même et surtout d'Europe. Il ne faudrait pas non plus trop s'alarmer pour les Hollandais. Chacun des blocs va vouloir assurer sa propre sécurité de fabrication de semiconducteurs. Donc le marché des machines de fabrication va plutôt se développer. Par contre l'affolement est visible pour les hollandais et les allemands avant eux. C'est ce que Macron voulait dire en parlant de fragmentation du camp occidentale et c'est ce que Biden devra prendre en compte maintenant. Les hollandais et les allemands vont vouloir faire un voyage d'état aux US ? Quand même quand les uns vont visiter Xi pour installer des usines, l'autre va visiter Biden pour réclamer des aménagement. On se demande aà qui l'histoire finira par donner raison. Y'a vraiment de quoi s'interroger sur la qualité intellectuelle du personnel politique de quelques pays européens.
  9. Pas compris. Les news semblent bien aller vers un projet TEMPEST ITALANO/JAPANO/BRIT
  10. Les anglais vont réussir à se faire financer un avion tout en gardant le lead.
  11. Oui mais çà n'empèche pas l'amertume. La traducteur nous a sorti quelque chose d'incompréhensible. Que veux-tu dire ?
  12. C'est de l'ironie dans son cas, et une ironie qui cache une amertume. Il faisait référence au rafale égyptien qui aurait été perdu il y a trois ou quatre ans ce qui nous a tous également rendu plein d'amertume.
  13. herciv

    Le F-35

    Difficile à dire d'autant que Lagneau précise bien qu'on ne sait absolument pas quelle version çà recouvre ni la quantité d'armement. Il y a une dsca : https://www.dsca.mil/press-media/major-arms-sales/germany-f-35-aircraft-and-munitions Elle reprend le plafond de 8,4 milliard donc il y a des choses que se rajoutent au fur et à mesure que le temps passe. Peut-être que contrairement aux infos de Lagneau qu'il y a bien des négo sur le retour industriel ? Ce qui est sûr c'est que 2026 veut dire pas de nouveau moteur. SI les allemands continuent à être exigeant sur ce sujet ils vont boire le calice jusqu'à la lie.
  14. herciv

    Le F-35

    Les allemands mangent leur chapeau pour pouvoir acheter le f-35. Faut dire que il n'y a pas vraiment de variable de négociation pour eux. Budget annoncé à l'avance, pas de lièvre, urgence ... Evidemment c'est bonnard pour les US. http://www.opex360.com/2022/12/02/lacquisition-de-35-chasseurs-bombardiers-f-35a-pourrait-couter-10-milliards-deuros-a-lallemagne/ Pour rappel, la base aérienne de Büchel [ouest de l’Allemagne] abrite des bombes nucléaires tactiques B-61 mise à la disposition de l’Otan par les États-Unis selon le principe dit de la double clé. En clair, si les chasseurs-bombardiers allemands [des Panavia Tornado actuellement, ndlr] sont appelés à mettre en oeuvre de telles armes, le contrôle de ces dernières [et donc leur code d’armement] est exclusivement américain. Or, le seul appareil qui puisse convenir à l’heure actuelle est le F-35… Aussi, faute de pouvoir faire jouer la concurrence, la note s’annonce particulièrement salée pour Berlin… En juillet, la Defense Security Cooperation Agency [DSCA], l’agence chargée des exportations d’équipements militaires américains dans le cadre de la procédure dite des « Foreign Military Sales » [FMS] avait estimé à 8,4 milliards de dollars [un peu moins de 8 milliards d’euros au taux de change actuel, ndlr] la facture pour les 35 F-35A destinés à l’Allemagne, dans un avis remis au Congrès. Un montant à comparer aux 5,3 milliards de dollars que la Suisse a accepté de payer pour acquérir 36 avions du même type… Or, d’après l’hebdomadaire Der Spiegel, qui s’appuie sur des documents du ministère allemand des Finances, le coût d’achat de ces 35 F-35A pourrait avoisiner les 10 milliards d’euros, selon des « projections prudentes ». Pour le même prix, la Finlande disposera de 64 exemplaires de l’appareil américain. Par ailleurs, il n’est pas précisé si les avions qui seront mis en oeuvre par la Luftwaffe seront portés au block 4, c’est à dire le standard censé donner au F-35 toutes les capacités prévues dans son cahier des charges. Or, son développement a pris du retard et généré d’importants surcoûts. Se pose également la question du moteur F-135, qui devra être remplacé, ou à défaut amélioré. En outre, il faudra également adapter les infrastructures de la base aérienne de Büchel afin qu’elle puisse accueillir les F-35A à partir de 2026. Et selon Der Spiegel, ce chantier s’annonce « ambitieux »… Qui plus est, il n’est pas question, à ce stade, de compensations industrielles, notamment au niveau du Maintien en condition opérationnelle [MCO] des F-35… Ce que l’Association de l’industrie aéronautique et spatiale allemande [Bundesverband der Deutschen Luft- und Raumfahrtindustrie e.V. – BDLI], a dénoncé, le mois dernier, pointant le risque d’une perte de compétences et d’autonomie. « En ce qui concerne la souveraineté allemande, nous devons nous assurer que nous ne nous remettrons pas complétement entre les mains des Américains pendant les 30 ou 50 prochaines années », fit valoir Martin Kroell, le vice-président de la BDLI, dans la presse d’outre-Rhin.
  15. Entendu dur BFM ce matin que les sénateurs US appréciaient très modérément cette intervention des français sur l'IRA. La position particulière de la France lui permet pourtant de continuer à exister aux yeux des US. Et étonnamment Macron semble obtenir quelques résultats aux US. Pour ma part je pense qu'il faut quand même attendre sur le moyen terme des résultats visibles. Seulement maintenant seul Macron semble en mesure d'obtenir de tels résultats. Je pense que notre crédibilités militaire et aussi le positionnement de la France sur l'Ukraine lui permette d'avoir encore l'oreille de la politique extérieure US. zonebourse Biden et Macron font des "progrès majeurs" dans les discussions sur l'impact de l'IRA, selon une source 02/12/2022 | 09:17 WASHINGTON (Reuters) - Joe Biden et Emmanuel Macron ont fait des "progrès majeurs" dans les discussions concernant l'impact de la loi américaine sur la réduction de l'inflation (Inflation Reduction Act ou IRA) en Europe, a déclaré tard jeudi une source au sein du ministère français des Finances. L'administration américaine pourrait recourir à des décrets d'application de l'IRA afin de donner aux alliés européens le même niveau d'exemption concernant le contenu local que les pays ayant conclu un accord de libre-échange, a ajouté la source. Le président américain avait indiqué plus tôt dans la journée que les lois encourageant par de fortes subventions la production aux Etats-Unis de semi-conducteurs ou d'énergies renouvelables n'avaient pas pour but de nuire aux Européens et pourraient être modifiées afin qu'ils puissent prendre leur part.
  16. Conséquence des sanctions américaines sur la fabrications des composants électroniques en Chine : https://goodmenproject.com/featured-content/does-the-u-s-chip-ban-on-china-amount-to-a-declaration-of-war-in-the-computer-age/ L’interdiction des puces américaines en Chine équivaut-elle à une déclaration de guerre à l’ère de l’informatique? Les sanctions peuvent au mieux empêcher la Chine de prendre la tête mondiale de la fabrication de puces. Au pire, ils augmenteront les chances que les guerres de puces débordent dans une sphère physique ou économique. Par Prabir Purkayastha Les États-Unis ont misé gros dans leurs dernières sanctions généralisées contre les entreprises chinoises de l’industrie des semi-conducteurs, croyant qu’ils peuvent mettre la Chine à genoux et conserver leur domination mondiale. Des slogans de mondialisation et de « libre-échange » des années 1990 néolibérales, Washington est revenu aux bons vieux régimes de déni de technologie que les États-Unis et leurs alliés ont suivis pendant la guerre froide. Bien que cela puisse fonctionner à court terme pour ralentir les avancées chinoises, le coût pour l’industrie américaine des semi-conducteurs de la perte de la Chine – son plus grand marché – aura des conséquences importantes à long terme. Ce faisant, les industries des semi-conducteurs de Taïwan et de Corée du Sud et les fabricants d’équipements au Japon et dans l’Union européenne sont susceptibles de devenir des dommages collatéraux. Cela nous rappelle à nouveau ce que l’ancien secrétaire d’État américain Henry Kissinger a dit un jour : « Il peut être dangereux d’être l’ennemi de l’Amérique, mais être l’ami de l’Amérique est fatal. » L’objectif des sanctions américaines, la deuxième génération de sanctions après la précédente en août 2021, est de restreindre la capacité de la Chine à importer des puces informatiques avancées, à développer et à entretenir des superordinateurs et à fabriquer des semi-conducteurs avancés. Bien que les sanctions américaines soient dissimulées en termes militaires – empêchant la Chine d’accéder à la technologie et aux produits qui peuvent aider l’armée chinoise – en réalité, ces sanctions visent presque tous les principaux acteurs des semi-conducteurs en Chine et, par conséquent, son secteur civil. La fiction de « l’interdiction de l’utilisation militaire » n’est que de fournir la feuille de vigne d’une couverture en vertu des exceptions de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) sur l’obligation de fournir un accès aux marchés à tous les membres de l’OMC. La plupart des applications militaires utilisent des puces d’ancienne génération et non les dernières versions. Les sanctions spécifiques imposées par les États-Unis comprennent: Les interdictions spécifiques d’équipement dans les règles vont encore plus loin, y compris de nombreuses technologies plus anciennes. Par exemple, un commentateur a souligné que l’interdiction des outils est si large qu’elle inclut les technologies utilisées par IBM à la fin des années 1990. Les sanctions englobent également toute entreprise qui utilise la technologie ou les produits américains dans sa chaîne d’approvisionnement. Il s’agit d’une disposition des lois américaines : toute entreprise qui « touche » les États-Unis pendant la fabrication de ses produits est automatiquement soumise au régime de sanctions des États-Unis. Il s’agit d’une extension unilatérale de la compétence juridique nationale des États-Unis et peut être utilisée pour punir et écraser toute entité – une entreprise ou toute autre institution – qui est directement ou indirectement liée aux États-Unis. Ces sanctions sont conçues pour découpler complètement la chaîne d’approvisionnement des États-Unis et de leurs alliés – l’Union européenne et les pays d’Asie de l’Est – de la Chine. En plus des dernières sanctions américaines contre des entreprises qui figurent déjà sur la liste des entreprises chinoises sanctionnées, 31 nouvelles entreprises ont été ajoutées à une « liste non vérifiée ». Ces entreprises doivent fournir des informations complètes aux autorités américaines dans un délai de deux mois, sinon elles seront également interdites. En outre, aucun citoyen américain ou toute personne domiciliée aux États-Unis ne peut travailler pour des entreprises figurant sur les listes sanctionnées ou non vérifiées, pas même pour entretenir ou réparer le matériel fourni antérieurement. La taille de l’industrie mondiale des semi-conducteurs est actuellement de plus de 500 milliards de dollars et devrait doubler sa taille pour atteindre 1 billion de dollars d’ici 2030. Selon un rapport de 2020 de la Semiconductor Industry Association et du Boston Consulting Group intitulé « Turning the Tide for Semiconductor Manufacturing in the U.S. » La Chine devrait représenter environ 40% de la croissance de l’industrie des semi-conducteurs d’ici 2030, déplaçant les États-Unis en tant que leader mondial. C’est le déclencheur immédiat des sanctions américaines et de leur tentative d’empêcher l’industrie chinoise de prendre la tête des États-Unis et de leurs alliés. Alors que les mesures ci-dessus visent à isoler la Chine et à limiter sa croissance, il y a un inconvénient pour les États-Unis et leurs alliés à sanctionner la Chine. Le problème pour les États-Unis – plus encore pour Taïwan et la Corée du Sud – est que la Chine est leur plus grand partenaire commercial. Imposer de telles sanctions sur les équipements et les puces, c’est aussi détruire une bonne partie de leur marché sans perspective de remplacement immédiat. Cela est vrai non seulement pour les voisins de la Chine en Asie de l’Est, mais aussi pour les fabricants d’équipements comme la société néerlandaise ASML, le seul fournisseur mondial de machines de lithographie ultraviolette extrême (EUV) qui produit les dernières puces. Pour Taïwan et la Corée du Sud, la Chine est non seulement la plus grande destination d’exportationpour leur industrie des semi-conducteurs ainsi que pour d’autres industries, mais aussi l’un de leurs principaux fournisseurs pour une gamme de produits. La séparation forcée de la chaîne d’approvisionnement chinoise dans l’industrie des semi-conducteurs devrait également s’accompagner d’une séparation dans d’autres secteurs. Les entreprises américaines sont également susceptibles de voir leurs résultats nets fortement touchés, notamment les fabricants d’équipements tels que Lam Research Corporation, Applied Materials et KLA Corporation; les outils d’automatisation de la conception électronique (EDA) tels que Synopsys et Cadence; et des fournisseurs de puces avancées comme Qualcomm, Nvidia et AMD. La Chine est la plus grande destination pour toutes ces entreprises. Le problème pour les États-Unis est que la Chine est non seulement la partie de l’industrie mondiale des semi-conducteurs qui connaît la croissance la plus rapide, mais aussi le plus grand marché de l’industrie. Ainsi, les dernières sanctions paralyseront non seulement les entreprises chinoises figurant sur la liste, mais aussi les entreprises américaines de semi-conducteurs, asséchant une partie importante de leurs bénéfices et, par conséquent, de leurs futurs investissements en recherche et développement (R&D) dans la technologie. Bien qu’une partie des ressources pour les investissements provienne du gouvernement américain – par exemple, la subvention de 52,7 milliards de dollars pour la fabrication de puces – elles ne se comparent pas aux pertes que l’industrie américaine des semi-conducteurs subira à la suite des sanctions chinoises. C’est pourquoi l’industrie des semi-conducteurs avait suggéré des sanctions étroitement ciblées sur l’industrie chinoise de la défense et de la sécurité, et non les sanctions radicales que les États-Unis ont maintenant introduites; le scalpel et non le marteau. Le processus de séparation du régime de sanctions et de la chaîne d’approvisionnement mondiale n’est pas un concept nouveau. Les États-Unis et leurs alliés ont eu une politique similaire pendant et après la guerre froide avec l’Union soviétique par l’intermédiaire du Comité de coordination pour le contrôle multilatéral des exportations (COCOM) (en 1996, il a été remplacé par l’Arrangement de Wassenaar), du Groupe des fournisseurs nucléaires, du Régime de contrôle des missiles et d’autres groupes similaires. Leur objectif est très similaire à ce que les États-Unis ont maintenant introduit pour l’industrie des semi-conducteurs. En substance, il s’agissait de régimes de déni de technologie qui s’appliquaient à tout pays que les États-Unis considéraient comme un « ennemi », leurs alliés suivant – alors comme aujourd’hui – ce que les États-Unis dictaient. Les cibles figurant sur la liste des interdictions d’exportation n’étaient pas seulement les produits spécifiques, mais aussi les outils qui pouvaient être utilisés pour les fabriquer. Non seulement les pays du bloc socialiste, mais aussi des pays comme l’Inde ont été empêchés d’accéder à la technologie de pointe, y compris les superordinateurs, les matériaux avancés et les machines-outils de précision. En vertu de cette politique, les équipements critiques requis pour les industries nucléaires et spatiales de l’Inde ont été soumis à une interdiction complète. Bien que l’Arrangement de Wassenaar existe toujours, avec des pays comme la Russie et l’Inde dans le champ d’application de cet arrangement maintenant, il n’a pas vraiment de mordant. La véritable menace vient de l’abandon du régime de sanctions américain et de l’interprétation américaine de ses lois qui remplacent les lois internationales, y compris les règles de l’OMC. L’avantage que les États-Unis et leurs alliés militaires – dans l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord, l’Organisation du Traité de l’Asie du Sud-Est et l’Organisation centrale du Traité – avaient auparavant était que les États-Unis et leurs alliés européens étaient les plus grands fabricants du monde. Les États-Unis contrôlaient également les hydrocarbures de l’Asie occidentale – le pétrole et le gaz – une ressource vitale pour toutes les activités économiques. La guerre actuelle des puces contre la Chine est menée à un moment où la Chine est devenue le plus grand centre manufacturier du monde et le plus grand partenaire commercial de 70% des pays du monde. L’Organisation des pays exportateurs de pétrole n’obéissant plus aux diktats américains, Washington a perdu le contrôle du marché mondial de l’énergie. Alors, pourquoi les États-Unis ont-ils commencé une guerre des puces contre la Chine à un moment où leur capacité à gagner une telle guerre est limitée? Cela peut, au mieux, retarder l’ascension de la Chine en tant que puissance militaire mondiale et plus grande économie du monde. Une explication réside dans ce que certains historiens militaires appellent le « piège de Thucydide » : lorsqu’une puissance montante rivalise avec une puissance militaire dominante, la plupart de ces cas conduisent à la guerre. Selon l’historien athénien Thucydide, la montée d’Athènes a conduit Sparte, la puissance militaire alors dominante, à entrer en guerre contre elle, détruisant ainsi les deux cités-États; par conséquent, le piège. Bien que de telles affirmations aient été contestées par d’autres historiens, lorsqu’une puissance militaire dominante est confrontée à une puissance montante, cela augmente les chances d’une guerre physique ou économique. Si le piège de Thucydide entre la Chine et les États-Unis se limite à une seule guerre économique – la guerre des puces – nous devrions nous considérer chanceux ! Avec la nouvelle série de sanctions des États-Unis, une question est réglée : le monde néolibéral du libre-échange est officiellement terminé. Plus tôt les autres pays le comprendront, mieux ce sera pour leur population. Et l’autonomie ne signifie pas simplement la fausse autonomie de soutenir la fabrication locale, mais plutôt le développement de la technologie et des connaissances pour la maintenir et la développer. Cet article a été produit en partenariat par Newsclick et Globetrotter. Prabir Purkayastha est le rédacteur en chef fondateur de Newsclick.in, une plateforme de médias numériques. Il milite pour la science et le mouvement du logiciel libre.
  17. herciv

    Le F-35

    Dans les commentaires quelqu'un évoque un oubli de frein ? ________________________________________________________________________________________________________________________ 20 F-35 sur l'USS TRIPOLI https://www.19fortyfive.com/2022/12/uss-tripoli-the-u-s-navys-mini-aircraft-carrier-armed-with-f-35-fighters/
  18. herciv

    Le F-35

    AH enfin le retour des blagues du f-35. Je sais c'est juste un message d'erreur : https://www.an.no/kampfly-matte-nodlande-i-bodo/s/5-4-1690156 01.12.22 15:17 Un avion de chasse F35 a dû effectuer un atterrissage d'urgence à l'aéroport de Bodø jeudi, rapporte le journal VG. Des signaux de détresse ont été envoyés juste avant 14 heures, a indiqué le journal. Deux autres avions qui devaient atterrir à Bodø ont dû tourner autour de Meløy, a indiqué un informateur à VG. Le responsable des communications de l'armée de l'air, Eivind Byre, a confirmé l'incident au journal. Il explique que l'avion de chasse était en route de la station aérienne d'Ørland vers Evenes lorsque la situation s'est présentée. "L'avion de chasse a reçu un message d'erreur sur le système et a effectué un atterrissage d'urgence contrôlé à Bodø peu avant 14 heures", a-t-il déclaré au journal, ajoutant que le F-35 a atterri sans drame. Le message d'erreur fait actuellement l'objet d'une enquête, selon M. Byre.
  19. Fais lui confiance. Il semble avoir obtenu ce qu'il voulait.
  20. Rien n'est gratuit dans ces rdv. Si le tapis rouge est déroulé c'est bien que Macron est utilisable. Mais çà doit tousser pas mal dans les couloir du département d'états.
  21. Oui c'est vrai, c'est un excellent article. AU bout d'un moment de lecture je n'ai pu m'empècher de faire le parallèle avec la situation des anglais vis-à-vis des US. Certe de bonne relation mais un allié qui a de moins en moins de moyens et donc de moins en moins en mesure de participer aux efforts américains. Difficile pour les US de ne pas en tirer une leçon.
  22. Macron semble penser que çà va tanguer fortement et selon les réactions de Biden qu'il pourrait changer de cap ou pas. sous pull pour moi
  23. tu as oublié deux notions importantes : plus ou moins longues et plus ou moins étendues ... Bah oui quand tu as besoins de 80 GW (comme exemple le 12 janvier de cette année) et que tu n'as que 60 GW comme en ce moment forcément tes 20 GW qui manque impacte une cible pas locale du tout. C'est tout l'enjeux. Regardes ce que les gilets jaunes ont foutu comme merde.
  24. Tu cherches des responsables. Les gens dans la rue chercheront des solutions. La plus évidente sera de limiter les sanctions.
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