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Donc, toutes variantes confondues, ça nous fait une moyenne de 1 881 410,26 par an et par Mirage 2000, soit 9 407,05 à l'heure de vol. Pour le Rafale, 2 727 710,84 par an et par appareil, soit 10 910,84 à l'heure de vol. Combien d'heures faisaient les Mirage F1 en 2014? Ils coûtèrent 882 608,70 par appareil pour la moitié de l'année (ayant été retirés du service en juillet), donc une valeur assez proche des Mirage 2000 s'ils ont fait 100 heures de vol sur leur dernier semestre.
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Guerre civile en Syrie
Kelkin a répondu à un(e) sujet de maminowski dans Politique etrangère / Relations internationales
La Constitution parle là de la décision d'intervenir à l'étranger, mais pas des modalités de cette intervention, qui restent du ressort de l'état-major et du "chef suprême des armées" c'est à dire le Président. La décision d'intervenir en Syrie a été prise il y a longtemps, puisque l'on bombarde du barbu là-bas. L'ordre de bataille pour ladite intervention est changeant, et il n'y a pas besoin d'obtenir l'aval du Parlement chaque fois qu'un Rafale vient en remplacer un autre. De plus, on a déjà des forces spéciales au sol, le truc c'est que les forces spéciales sont spéciales, et donc ne sont pas considérées comme étant des troupes régulières. Enfin bref, l'autorisation du Parlement, on l'a déjà. Ce que les Américains faisaient pour protéger Rojava des attaques turques jusqu'à présent, c'était simplement annoncer officiellement la présence de forces spéciales américaines à tels et tels endroits, au lieu de les maintenir dans la clandestinité. Il les faisait même circuler avec des grands drapeaux américains bien visible histoire de dire à Erdogan, "aucune excuse si vous tirez, pourrez pas prétendre l'ignorance, on prendra ça pour une attaque contre nous". Or les Américains n'avaient aucune présence à Afrine, car cette zone n'était pas en contact avec Daesh. Il est possible que la France fasse tout simplement la même chose. Un déploiement de troupes régulières serait assez surprenant, ce serait beaucoup plus complexe à gérer politiquement, diplomatiquement, et aussi logistiquement. -
Vers l'indépendance de la Catalogne et la fin de l'Espagne ?
Kelkin a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Politique etrangère / Relations internationales
Ben oui, mais on le savait déjà. S'il avait pris l'avion, il n'aurait pas été au volant de l'Espace Un référendum et tout part en vrille, Toute notre bande de joyeux drilles, Se retrouve contrainte de fuir en exile Et sur le coup on a l'air débile Et ça continue encore et encore Tu crois que j'ai bu, d'accord, d'accord... L'indépendance de la Catalogne C'était un beau rêve porté par la grogne Y en a marre des impôts et du castillan C'est pour ça qu'on veut être indépendant Et ça continue encore et encore Tu crois que j'ai bu, d'accord, d'accord... Une déclaration unilatérale, Ça ne pourrais pas faire autant de mal! Rien n'est préparé, il faut l'avouer Qui aurai prédit que c'est compliqué ? Y a Madrid qui veut m'arrêter Et les Teutons qui m'ont capturé Il y toujours quelque chose qui casse Quand je suis au volant de l'Espace Fallait personne devant... personne Faudrait pas qu'ils arrivent à me rattraper Faudrait pas qu'ils arrivent à me coincer comme ça Faudrait pas qu'ils arrivent je suis recherché- 2 413 réponses
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Vers l'indépendance de la Catalogne et la fin de l'Espagne ?
Kelkin a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Politique etrangère / Relations internationales
Si. L’Union est fondée sur les valeurs de respect de la dignité humaine, de liberté, de démocratie, d’égalité, de l’État de droit, ainsi que de respect des droits de l’homme, y compris des droits des personnes appartenant à des minorités. Ces valeurs sont communes aux États membres dans une société caractérisée par le pluralisme, la non-discrimination, la tolérance, la justice, la solidarité et l’égalité entre les femmes et les hommes. L'état de droit, quèsaco ? Si le TUE ne le précise pas, non plus qu'il ne défini la dignité humaine, la liberté, la démocratie, l'égalité ou les droits de l'homme, il y a d'autres documents pour ça. D'abord, on a la Commission de Venise, un organe du Conseil de l'Europe. Mais aussi, la Commission Européenne (qui a entre autre le rôle de faire respecter les traités) a elle-même mis au point ses définitions. Voici quelques résumés : https://ec.europa.eu/neighbourhood-enlargement/policy/policy-highlights/rule-of-law_en http://europa.eu/rapid/press-release_IP-14-237_en.htm Donc, comment définissent-ils l'état de droit ? Et aussi : La justice indépendante est un élément nécessaire de l'état de droit, et l'article 2 garantit le respect de l'état de droit. Pour la foule, peut-être, mais pour la bureaucratie, c'est différent. De la même façon qu'un tribunal ne se résume pas aux jurés, mais qu'il y a aussi des procureurs, des avocats et des juges afin d'essayer d'empêcher l'arbitraire et l'émotionnel de prendre le pas sur la recherche de la « vérité désincarnée » dans l'affaire qui est jugée. J'encourage les indépendantistes catalans à avancer des arguments techniques vérifiables pour démontrer que l'Espagne ne respecte pas l'indépendance de la justice, ce qui en ferait un pays sortant de l'état de droit et donc éligible pour les actions prévues par l'article 7. Le simple fait qu'ils ne s'en donnent pas la peine est une démonstration criante que soit ils sont complètement ignares dans ce domaine (malgré le foin médiatique fait sur la Pologne), soit ils ont bien conscience qu'ils n'auraient pas gain de cause.- 2 413 réponses
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Vers l'indépendance de la Catalogne et la fin de l'Espagne ?
Kelkin a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Politique etrangère / Relations internationales
Toujours est-il que personne n'a eu l'idée d'invoquer l'article 7 du Traité sur l'Union Européenne contre l'Espagne, alors que contre la Pologne et la Hongrie, oui. Donc faut croire que les perceptions sont trompeuses.- 2 413 réponses
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Si le F-35 pouvait devenir suffisamment toxique politiquement pour qu'il soit écarté d'office, recentrant la compétition sur le Rafale, le Typhoon, et peut-être le Super Hornet histoire de ne pas claquer la porte aux américains, ce serait très intéressant. Mais bon, je n'ai jamais cru au Père Noël.
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Plus précisément: 36 EH + 4 TH en 1982 8 EH + 1 TH en 1986 2 EH + 8 TH en 2004 Wikipédia français mentionne neuf crashs, six sur des monoplaces EH, et trois sur des biplaces TH, dont deux de ces derniers en 2012, après signature du contrat de modernisation. Il devait alors rester 52 appareils lors de la signature de ce contrat, donc un autre appareil a été perdu, abandonné, ou cannibalisé je suppose. Cependant, ils disent aussi que le septième crash listé correspond au quatrième, ce qui ne tient pas debout chronologiquement parlant. Wikipedia anglais leur donne 42 monoplaces et 9 biplaces, ce qui correspondrait à quatre perte de chaque. Donc tout ça n'est pas très clair.
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Et alors ? En quoi cela implique-t-il quoi que ce soit ? Faudrait-il que l'Inde achète des avions chinois parce que les deux sont en Asie ? La Suisse s'est bâtie sa politique étrangère sur le principe de neutralité, pas de préférence pour les uns ou les autres. C'est d'ailleurs pour cela que c'est l'un des rares pays d'Europe continentale où le Rafale me semble avoir des chances sérieuses, au lieu de se jeter dans le marécage OTAN=Amérique=F-35 comme les autres. Être en Europe, c'est géographique. Être dans l'UE, c'est politique. Acheter des avions de chasse, c'est un choix politique.
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Tiens, t'as traduit une blague que les Anglo-Saxons racontent au sujet des Français.
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L'Europe indépendante et forte, ça intéresse un seul pays parmi les 28, et encore, même pas tout le temps. Les autres n'en veulent pas, pour diverses raisons.
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Peut-être, mais je ne trouve pas cela si impartial que ça d'affirmer que le Rafale n'est pas mieux que le F-16. En faisant ça, elle adopte l'argumentaire américain du "y a que nous qui faisons du 5ème génération, tout le reste c'est du caca" et elle écarte d'office toute possibilité pour la Belgique de choisir l'avion français. On se retrouve dans une situation où l'impartialité consiste à écarter un avion parce qu'il est cher, et l'autre parce qu'il est obsolète. Hors, si on se place sur cette dialectique là, l'avion cher va devenir moins cher plus tard (promesse LM), tandis que l'avion obsolète ne va faire que vieillir. En guise d'impartialité, elle défend le choix du F-35 mais plus tard.
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Oh là, c'est une déclaration de guerre qu'elle nous fait, cette bonne dame.
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Avis et sentiments sur la géopolitique mondiale
Kelkin a répondu à un(e) sujet de Gibbs le Cajun dans Politique etrangère / Relations internationales
Russie, Chine, Corée du Nord, Syrie, Iran, Turquie, Arabie Saoudite, et Israël correspondent au profil géographique et opérationnel décrit. Il est très diplomatique de ne pas donner de noms, tout spécialement pour les derniers à mon avis. Et là, il est clair pour moi que c'est une critique de Donald Trump et son America First, ainsi que de David Cameron/Theresa May et leur Brexit. -
On pourrait relancer l'Union de l'Europe Occidentale. Peut-être sans le Royaume Uni cette fois, because Brexit. En plus petit et avec des bretelles, c'est à dire sans obligation de rejoindre histoire de pas se coller des boulets, mais allant plus loin que l'original. Allemagne, Benelux, Espagne, France, Grèce, Italie, Portugal, ça ferait un bloc solide représentant un ensemble assez cohérent de moyens (technologiques, financiers, humains) et de besoins (protection des frontières maritimes méditerranéennes et atlantiques, projection en Afrique et au Proche-Orient). On ne pourra pas faire un transfert de compétences immédiat, c'est inenvisageable politiquement et techniquement. Il faut d'abord avoir ce que l'on pourrait appeler des "critères de convergences" pour reprendre le jargon européen, c'est à dire travailler via une nouvelle institution ("UEO 2.0") à établir progressivement une communauté pour les doctrines, le matériel et la politique étrangère. Une fois que les vues nationales coïncideront sur ces sujets (et on en est encore très loin), alors l'étape suivante sera possible. Mais pas avant. Il n'y aura jamais un coup de baguette magique permettant une transition brusque entre 27 états souverains et une fédération. Si on attend que cette transition arrive pour s'harmoniser, ça ne viendra jamais, il faut au contraire s'harmoniser pour rendre la transition envisageable.
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Pas dans ce contexte là, vérification faite, c'est Société Européenne.
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C'est un résumé un peu trop rapide ; les 57 avions sont pour l'aéronavale indienne, pas pour sa force aérienne. Et l'enveloppe budgétaire pour la marine ne dépasse pas 9 milliards de dollar pour les 57 avions ; ils n'accepteront probablement pas de payer près du double. Les 16 milliards pour la force aérienne sont censés couvrir plus d'une centaine d'avions. Puis il y a les bêtises et approximations des journalistes, par exemple ça : France's Dassault Systemes SE's Rafale Moi il me semblait que c'était Dassault Aviation qui faisait des avions... (Et puis c'est quoi, une SE ?)
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Expansionnisme ou impérialisme chinois?
Kelkin a répondu à un(e) sujet de Bat dans Politique etrangère / Relations internationales
Faudrait pas oublier le travail de l'Abbé Grégoire. Sous la troisième république, l'école (devenue laïque, publique, et obligatoire) s'est mise à réprimer et punir l'emploi de "patois" par les enfants, ce qui a fortement contribué à réduire le nombre de locuteur. Des auteurs comme Pierre-Jakez Hélias (Le cheval d'orgueil) ou Roger Barthe (Lo silenci de la vergonha) ont écris à ce sujet. En 1975, la page est tournée avec la Loi Haby qui encourage l'enseignement des langues régionales et on voit arriver des classes bilingues comme les fameuses écoles Diwan en Bretagne. S'il n'y avait pas eu un véritable effort de suppression des langues régionales, elles se porteraient très certainement mieux aujourd'hui.- 42 réponses
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Les appareils resteraient des appareils d'état dont l'opération, la gestion et la maintenance resterait confiées à l'armée de l'air indonésienne. En cas de crise quelconque, il est évident que cette utilisation comme avion de fret serait interrompue. Mais entre temps, ce n'est pas si bête : ça permet de rentabiliser les heures de vol des pilotes tout en les familiarisant avec les différents aérodromes du pays, ce qui peut être utile. De plus ils sont disponibles tout de suite, les travaux prendraient un certain temps et l'Indonésie ne pourrait probablement pas les financer tous simultanément. Je ne vais pas chercher à inventorier tous les aéroports et aérodromes d'Indonésie, mais je suppose que pour certaines îles, les travaux pour accueillir un B747F ne serait pas seulement une question de coût. Il peut aussi y avoir des obstacles techniques comme juridiques, par exemple le Jumbo a besoin d'une piste deux à trois fois plus longue que celle suffisante pour l'Atlas, donc s'il faut agrandir la piste en l'étendant sur la mer ou en expropriant tout pleins de gens, ça peut faire s'envoler les coûts, à défaut des avions, et bloquer les travaux pendant de longues années. Oui, mais ce ne sont pas de 747F dont l'article parlait. Le 707 fut conçu dans les années 1950, et les pistes en tarmac ne s'étaient pas encore généralisées autant. Plus aucune compagnie civile n'utilise le 707, seuls restent en service ses dérivés militaires (E-3, E-6, E-8...). Le 737, de dix ans plus récent, n'offrait son "gravel kit" qu'en option, pas en équipement de série ; cette option fut adoptée seulement par des compagnie canadienne ou alaskaine. Le 747, conçu peu après, n'a jamais eu une telle option. En tant que très grand avion, il a toujours été destiné aux aéroports les plus importants, comme l'A380.
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Le nouveau: https://www.strategicfront.org/forums/ Les anciens: http://indiandefence.com/forums/ https://defence.pk/pdf/forums/
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https://www.jqpublicblog.com/punching-out-latest-dear-boss-letter-decries-air-forces-lack-of-true-leadership/ L'Air Force est en proie à une crise de rétention des pilotes. Par un problème, une affaire, une baisse, ou le creux d'un cycle, mais une véritable crise. Le service a un déficit de pilotes correspondant à plusieurs douzaines d'escadrons rapport à ce dont il a besoin pour accomplir et soutenir son contrat opérationnel. Cette pénurie de pilote empire jour après jour alors que chaque pilote arrive à un carrefour professionnel, évalue ses options, et décide promptement de s'éjecter. Pendant que cette crise met de plus en plus en danger la défense nationale, les hauts cadres dirigeants de l'Air Force temporisent et trébuchent, confus et paralysés par une question qui devrait pourtant leur être claire comme de l'eau de roche. La Lieutenant Général Gina Grosso, la chef du personnel de l'Air Force, est allée au Congrès récemment pour discuter de la pénurie de pilote et elle semblait avoir moins à dire sur le sujet que ses homologues de la Navy et des Marines, qui pourtant sont moins exposés et moins affectés. Sa meilleure idée pour le moment ? Demander aux compagnies aériennes de moins vouloir nos pilotes... et d'arrêter de mieux les traiter. Pendant qu'elle et les autres généraux perçoivent à tour la crise comme une simple question d'argent ou bien quelque chose qu'ils pourraient résoudre à coup de circulaires, la piétaille s'est aussi penchée sur la question. Et oui, ils se préoccupent aussi de la pénurie, parce que l'Air Force leur tient à cœur. Et il se trouve qu'ils ont leurs propres idées sur la nature de la crise ; des idées beaucoup plus sensées. Certains pensent que la crise à une cause principale, une racine. Et je pense qu'ils ont raison. Parce que dans une organisation militaires, toutes les crises ont la même origine : une mauvaise direction. Parfois, la faute des dirigeants est dans une incapacité à anticiper, écouter, ou réagir aux faits. Parfois, le problème est plus fondamental, plus systématique : l'incapacité à développer un environnement de travail capable d'attirer et de conserver les gens ayant le talent requis pour gagner. Et sur ce thème, je pense que cette lettre met le point sur les i. Si le Général Goldfein veut gagner, ce dont je ne doute pas, j'espère qu'il lise et internalise chaque mot de cette lettre. Le temps restant pour agir s'amenuise, et quand le dernier grain de sable tombera dans le sablier, nous auront perdu la prochaine guerre avant que le premier coup ne soit tiré. Je ne vous traduit pas la lettre, elle est un peu longue et pleine d'argot de pilote américain, mais en résumé, la hiérarchie est pourrie par des cliques d'arrivistes qui fonctionnent à la flagornerie et au renvoi d'ascenseur, qui se protègent mutuellement, et qui vont virer tous leurs détracteurs moins haut placés, ce qui décourage tout ceux qui veulent simplement faire leur boulot dans les règles et dans de bonnes conditions.
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Inde : politique intérieure et internationale
Kelkin a répondu à un(e) sujet de alexandreVBCI dans Politique etrangère / Relations internationales
Ah bon ? https://www.latribune.fr/economie/france/le-trafic-de-drogue-mais-pas-la-prostitution-bientot-integre-dans-le-calcul-du-pib-francais-766723.html Même son inventeur avait mis en garde que ce n'était pas un outil très utile : qu'il n'était pas assez précis, ne permettais pas de juger véritablement de la santé d'une nation, ne différenciait pas entre court et long terme, et caetera. Comme indicateur pour regarder l'évolution d'une économie donnée, ça peut marcher, mais comme moyen de comparer des économies différentes, non. -
Inde : politique intérieure et internationale
Kelkin a répondu à un(e) sujet de alexandreVBCI dans Politique etrangère / Relations internationales
Bien sûr que si, le PIB a une connotation politique... Il est impossible de ne pas faire de politique quand on veut parler du fonctionnement des sociétés humaines ! Par ce qu'il mesure et ne mesure pas, le PIB dicte un modèle de société comme étant supérieur aux autres. Il encourage la surconsommation, le gaspillage, et décourage les services gratuits et le bénévolat. En retirer les valeurs sociales ou écologiques serait neutre ? -
Inde : politique intérieure et internationale
Kelkin a répondu à un(e) sujet de alexandreVBCI dans Politique etrangère / Relations internationales
Et oui, comme je l'ai dit, le PIB est un très mauvais indicateur, et il vaudrait mieux se concentrer sur la progression véritable plutôt que sur un simple indicateur de transactions qui ne fait pas la différence entre création et destruction, enrichissement et appauvrissement. -
Inde : politique intérieure et internationale
Kelkin a répondu à un(e) sujet de alexandreVBCI dans Politique etrangère / Relations internationales
Ben il y a beaucoup de différences. Les infrastructures héritées du colonialisme britannique, comme toutes les infrastructures coloniales, étaient conçus pour faciliter l'exportation des richesses à vil coût et permettre le transport de troupe rapide pour mater les rebellions ; pas pour développer l'économie locale. L'Inde britannique était simplement une périphérie d'un empire dont le centre est la Grande Bretagne, plus spécifiquement l'Angleterre. https://www.theguardian.com/world/2017/mar/08/india-britain-empire-railways-myths-gifts https://reconasia.csis.org/analysis/entries/how-britians-colonial-railways-transformed-india/ Donc l'avantage Indien était aussi un handicap. Les Indiens ont hérité d'un outil qu'ils ont du apprendre à maîtriser sur le tas (la puissance coloniale les ayant tenus à l'écart de sa gestion jusqu'à l'indépendance) et qui n'avait pas été conçu pour répondre aux besoins de l'économie indienne mais à ceux de l'économie anglaise. Les Chinois, eux, ont dû se débrouiller seuls mais c'est aussi ça qui leur a donné la force économique qu'ils ont maintenant. La dictature du PCC a pu investir des moyens immenses pour rattraper leur retard à marche forcée, malgré le coût humain élevé. J'aime pas le PIB, c'est pas un bon indicateur. Il ne prend en compte que les transactions monétaires et donc ignore tout ce qui n'est pas directement monétaire. Si j'achète 100 000 litres de mazout pour les déverser dans le musée du Louvre, ça va être bon pour le PIB alors que c'est complètement stupide, du gaspillage et une destruction de richesses réelles. Je préfère de loin l'Indicateur de Progrès Véritable. Cet aparté passé, je pense que l'écart va se réduire maintenant. La croissance du PIB chinois est en train de ralentir. (C'est d'ailleurs parfaitement normal ; la croissance d'un pays pauvre en train de se développer sera toujours très largement supérieure à la croissance d'un pays riche déjà développé ; dit autrement si vous avez 100 € et que vous en gagnez 50, c'est une croissance de %; mais si vous en avez 10 000 000 et que vous en gagnez 50 000, ce n'est qu'une croissance de 0,5%. Un pays pauvre a donc une réserve de croissance beaucoup plus importante qu'un pays riche tout simplement parce que des investissements même modestes auront un effet nettement plus voyant.) De longues années de croissance soutenue ont permis à la Chine de développer une classe moyenne importante, qui permet à la Chine de passer du statut de société de production et d'exportation vers celui d'une société de consommation et d'importation. La demande intérieure chinoise grandit très vite, ce qui montre qu'ils sont en train de rattraper l'Occident et donc qu'ils n'ont plus beaucoup de marge de croissance. D'ailleurs, les sociétés chinoises ont commencé à délocaliser, notamment vers l'Afrique. (C'est d'ailleurs une autre raison pour laquelle la Chine cherche à gagner la capacité de contrôler les flux marchands dans l'Océan Indien et la Mer de Chine Méridionale. Ils sont devenus trop dépendants à ces flux marchands pour prendre le risque de permettre à d'autres pays, tels que l'Inde, de les couper trop facilement en cas de conflit.) L'Inde, au contraire, reste un pays très pauvre dans l'ensemble. Les écarts de richesses entre les régions de l'Inde restent très fort. http://www.rfi.fr/asie-pacifique/20180311-frederic-landy-idole-indiens-modi-emergence-bjp-congres-minorite-democratie Par ailleurs, en tant que géographe, je suis particulièrement frappé par l’absence de convergences régionales, entre les 29 Etats que compte le pays. La tendance au creusement des disparités entre les Etats riches de l’Ouest et du Sud avec les autres Etats se poursuit, contrairement à la situation de la Chine où les écarts entre les provinces littorales et les provinces intérieures se sont considérablement réduits. Plus inquiétant, je ne suis même pas sûr que ces écarts économiques soient considérés comme un problème par les gouvernants ou les entrepreneurs, étant donné qu’une bonne partie de la compétitivité de l’Inde au niveau international est fondée sur le maintien d’une certaine pauvreté. Cela permet de proposer aux investisseurs potentiels un coût de production vraiment très faible, qui rend l’Inde compétitive sur les marchés internationaux. Du point de vue des décideurs, ce n’est pas forcément l’intérêt du pays, à moyen terme en tout cas, de faire baisser la pauvreté, ou de réduire les contrastes sociaux et régionaux, parce que ce serait risquer de scier la branche économique sur laquelle la prospérité indienne est assise. Pour en revenir à la comparaison des croissances chinoise et indienne: https://fr.tradingeconomics.com/china/gdp-growth-annual https://fr.tradingeconomics.com/india/gdp-growth-annual Les prévisions sont un peu au dessous de 7% pour la Chine, un peu au dessus pour l'Inde. Bien sûr, l'Inde ayant un PIB nominal autour de 3 billions tandis que la Chine a autour de 14 billions, même 5% de croissance pour la Chine représente un plus grand accroissement dans l'absolu que même 10% pour l'Inde. Donc oui, à court terme, l'écart va continuer à se creuser pendant un certain temps, mais mécaniquement ça ne va pas durer à moyen terme. Ainsi, différentes prévisions pense que le PIB indien nominal attendra voire dépassera la moitié de la taille du PIB nominal chinois vers 2050 ; et ce bien que le PIB chinois continue à croitre à belle vitesse dans ces prévisions. Donc, l'Inde n'est pas près de dépasser la Chine, mais elle va réduire l'écart dans les décennies à venir.