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Heorl

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Tout ce qui a été posté par Heorl

  1. la Russie ne sera absolument pas plus puissante après le conflit. Elle sera plus faible qu'elle ne l'a jamais été depuis vingt-cinq ans. Tu oublies qu'avant même le conflit l'armée russe, alors encore auréolée de sa renommée, n'était jamais parvenue à dépasser les 400.000 pax dans son AdT. Les chiffres avaient à peu près atteint ce niveau après une campagne de recrutement très agressive, avant de rester remarquablement stables (officiellement) ou chuter d'environ 50k pax (officieusement). Et là on parle d'une armée puissante, reconnue, et crainte, donc dans laquelle un soldat est fier de servir. Ajoutons-y les autres composantes de la Défense russe et on arrive à 900.000 pax. Dont les VDV et l'infanterie de marine qui ont aussi beaucoup souffert. Après la guerre la ressource humaine sera largement épuisée, les conscrits voudront rentrer chez eux, et il n'est pas dit que Wagner existe encore. Je doute que la Russie parvienne à maintenir ne serait-ce qu'une armée de 900.000 hommes comme avant guerre.
  2. Dsl, grillé au poteau par Desty. Et si, ça marche parfaitement pour une Russie dont on se demande ce que branle Eltsine, où Poutine met plusieurs années à contrôler le foutoir, avec un conflit sanglant en Tchétchénie que Moscou est incapable de finir, et ce alors qu'il s'agit du deuxième plus gros vendeur d'armes au monde après les tazu.
  3. Pour une fois, parfaitement d'accord. Certes il y a deux trois trucs qui ont été développés lors de guerres et pour gagner la guerre (type ordinateur avec la Bombe, polair, radio etc) mais la plupart du temps ces technologies apparaissent avant le conflit, elles sont seulement intégrées dans les programmes d'armement. L'aviation n'est pas une invention militaire, même s'il y avait déjà un milouf dans le premier aéronef Mongolfier, la voiture non plus, Internet non plus, la médecine moderne non plus, l'informatique non plus etc. Le feu a principalement été utilisé pour la chasse et la conservation des aliments, l'agriculture n'a aucun rapport avec la guerre avant sa popularisation et les premiers conflits pour les meilleures terres, l'écriture au contraire c'est de l'administration et du commerce, la guerre vient bien plus tard. Les mathématiques ont été utilisées pour la guerre bien après qu'on s'en soit déjà servi pour calculer tout un tas de choses un peu moins urgentes comme la circonférence de la Terre, la machine à vapeur a été utilisée d'abord pour transporter des marchandises et non de l'intendance pour la guerre (première machine automotrice avec le fardier de Cugnot, premier train à vapeur avec le train de mine de Trevithick). Etc.
  4. HS car ça devrait aller sur l'autre fil : après la diplomatie allemande, complaisante à l'envi envers la Russie sans se soucier des avertissements du reste du continent, et son insistance à maintenir des règles économiques qui favorisent uniquement elle et quelques rares autres pays profiteurs ne sont pas pour rien dans cette guerre. D'aucuns diraient qu'ils ne font qu'avoir la monnaie de leur pièce. À jouer leur position centrale sur le continent pour essayer de contrôler tout en leur faveur sans laisser suffisamment de marge aux autres ils ont créé un ressentiment envers l'Allemagne et ne peuvent s'en prendre qu'à eux-mêmes. Après avoir mangé leur pain blanc, il leur faut maintenant manger leur pain noir, c'est leur tour de se prendre le côté moins sympa de leur version de l'Europe et leurs tentatives d'y échapper est très mal vu par la plupart des pays qui ont été sujets à leurs règles draconiennes dans d'autres cas. Notez d'ailleurs que la France n'est pas vraiment mieux vue de ce côté-là, seulement sauvée par le fait qu'on a également subi en partie le dogme économique orthodoxe allemand.
  5. La petite-fille de Staline est pas mal dans le genre elle aussi.
  6. Parce que les CA des républiques séparatistes sont tout juste au-dessus des prisonniers Wagner sur la chaîne alimentaire des troupes russes en Ukraine. Les Russes ayant déjà des difficultés à fournir à leurs troupes régulières de l'équipement de qualité, il est hors de question pour eux de fournir également les supplétifs locaux.
  7. Le Koweit n'a au contraire pas bouleversé la région. Pour preuve pendant dix ans pas un pet de travers. Tu confonds avec l'invasion de 2003 qui elle a mis un beau bordel.
  8. L'ingérence lors de l'élection de 2016 et également celle de 2020 est pourtant avérée... De là à dire que Trump n'a pas été élu grâce à Poutine, d'accord. Mais pas au point de pouvoir écarter ce facteur des résultats des élections, qui a sans doute garanti sa victoire au Congrès.
  9. La ligne Bakhmut-Siversk repose sur la T0513 qui passe derrière Soledar. Soledar est 5km devant. Par contre si les Russes s'emparent de Fedorivka je ne réponds plus de rien.
  10. Pas vraiment. La grosse ligne logistique ukrainienne à Bakhmut est plus menacée par une avancée par le Sud, Soledar en termes opératifs n'est qu'un fort avancé du mauvais côté de la rivière Bathmuska, qui est la principale ligne de défense. En gros les Russes sont justes parvenus à franchir la première ligne et à se rapprocher des gros ouvrages de la ligne Maginot du Donbass.
  11. L'humour noir est universel et ne vieillit jamais (comme un enfant avec le cancer...)
  12. Ça fait partie du monde militaire. Tu vois tellement de gens mourir pour des raisons connes (accident de moto, alcoolisme, mauvaise utilisation de l'armement, accident bête lors des exercices, etc) que la mort devient un sujet d'humour pour dédramatiser.
  13. Divorce qui reste un péché, concédé uniquement à cause de la nature faillible de l'être humain. Un second marriage n'aura cependant pas la sacralité d'un premier.
  14. L'Europe souffre d'un gros tropisme qui est à la fois une force et une faiblesse, similaire en cela à la Chine d'ailleurs mais pour des raisons différentes. Ces deux entités cherchent à mettre en place une harmonie qui permettrait la paix et la prospérité. Dans le cas de la Chine, c'est le but à atteindre. Dans le cas de l'Europe, c'est le pari même de son existence. l'Europe n'est pas mentalement ni institutionnellement équipée pour accepter l'idée qu'elle soit en guerre, c'est une union confédérale économique pensée pour maintenir la paix et l'entretenir, elle ne sait pas manipuler l'objet "guerre" parce qu'elle n'a pas été pensée pour (et même parce que ses membres ont peur qu'elle le soit), et qu'elle n'a pas pu développer les outils pour. En conséquence, l'Europe a un peu dans son ensemble le comportement d'un enfant qui ne comprend pas ce qui se passe autour de lui : "Si je ne bouge pas peut-être que tout redeviendra comme avant". Dans les faits, ce sont les États qui sont chargés de la politique européenne par rapport à la guerre, avec ce que ça implique de bas instincts concurrentiels, d'intérêts géopolitiques et de déclarations grandiloquentes. D'où la différence entre simplement la position polonaise, celle allemande et celle française, sans parler des autres.
  15. Saint empire qui a l'un des plus forts taux de divorces, d'avortements, de violence conjugale d'Europe. Très saint, comme empire.
  16. Et même là... l'Ukraine disposant déjà de missile capables de frapper Belgorod. Un HIMARS à Karkhiv peut le faire. Et ils peuvent également frapper Moscou avec des engins artisanaux. Alors, faire la tête pour des missiles occidentaux après qu'ils aient passé trois mois à bombarder sans scrupules le reste de l'Ukraine, c'est quand même osé.
  17. Au contraire, je trouve qu'il a tout à fait raison. Prenons l'hypothèse, complément improbable à l'heure actuelle, que la Russie parvienne à détruire l'armée ukrainienne et à conquérir le pays. Quelles en sont les conséquences ? L'armée russe est exsangue : elle a été saignée à blanc, son matériel de ligne a été décimé, son personnel expérimenté est mort par dizaines de milliers, et maintenant elle doit relâcher ses conscrits tout en devant maintenir des troupes d'occupation dans un pays qui veut les buter jusqu'au dernier jusqu'à ce qu'ils quittent le pays. Cela veut dire un engagement permanent en Ukraine, avec au grand minimum une centaine de milliers d'hommes pour juste tenir les centres urbains, face à une guérilla alimentée en permanence par les Occidentaux qui va constamment harceler les forces russes. Autrement dit, l'Algérie en pire. La Russie s'épuisera à seulement tenir les villes, abandonnant progressivement la campagne jusqu'à être assiégée aussi dans les centres urbains, à force d'attentats, d'attaques au mortier sur leurs bases, etc. Ils devront devoir en permanence reconquérir des zones qu'ils ne peuvent contrôler en permanence, harcelés par les restes d'une armée ukrainienne soutenue par la population. Sans compter que Poutine se sentira sans doute pousser des ailes et voudra annexer la Biélorussie au passage, chose qui pourrait provoquer encore une autre guerre face à une population qui en a aussi marre des prétentions russes. Presque mécaniquement la Russie se retrouvera en surexpansion, ses moyens humains étant insuffisants et ses moyens matériels étant très diminués. Avec à terme une évacuation forcée d'un territoire devenu intenable. Donc oui, je pense que Yakovleff a tout à fait raison.
  18. Le problème des Abrams c'est leur empreinte logistique très lourde qui les rend difficile à envoyer en Ukraine. Entre autres la conso de la turbine.
  19. Ernest Renan : "L'existence d'une nation est un plébiscite de tous les jours". Comme tu le dis bien, ça s'applique également à la démocratie.
  20. Le bilan de 7000 ne représente que les pertes vérifiées. Il y a de nombreuses indications que le bilan réel est d'ores et déjà au minimum deux fois plus élevé, si ce n'est pas cinq. Et là on rejoint le niveau du siège d'Alep et on se dirige lentement vers celui des guerres de Yougo. Ce qui fait que si, c'est un conflit extrêmement meurtrier pour notre époque. On est dans l'ordre de grandeur des guerres d'unification italiennes, on se rapproche du niveau de la guerre de 1870, et on a atteint le niveau de morts des deux guerres balkaniques. Ce qui, pour une guerre où on ne parle plus d'immenses masses de plusieurs millions d'hommes qui s'affrontent, est effectivement très meurtrier.
  21. Je dirais même plus que ça va plus loin. Le mouvement européen est bien plus ancien que les années 40, il commence dès les années 20 et l'hébètement de l'Europe après la grande saignée qu'elle a connu durant la décennie précédente. Pensez donc, de 1910 à 1922, l'Europe est à feu et à sang, et près de 20 millions d'hommes et de femmes y perdent la vie. Plus de morts que les ravages causés par Timour le Boiteux, qui avait en son temps causé la mort de 5% de la population mondiale. Durant les années 20, de tous les côtés de l'échiquier politique, et ce partout en Europe, se développent des théories de l'unité européenne. Vous avez les tenants d'une union politique, soutenus par l'idée d'une unique nation "chrétienne et sociale" dans la droite ligne de ce proposent différentes mouvements catholiques en suivant ce que fit en son temps le Sillon de Sangnier*. Vous avez aussi une élite de nationalité européenne qui ne se reconnaît pas dans la division entre Etats-nations, principalement issue de la noblesse multinationale des différentes monarchies européennes. Loin d'être forcément conservatrice, cette élite éduquée et aisée idéalise l'unification du continent sous des valeurs libérales. L'un des plus connus est le comte Richard Coudenhove-Kalergi, qui réunit l'exploit de naître japonais et autrichien, de devenir tchécoslovaque avant de finir naturalisé français. Le projet de cette élite se rapporte à la "Belle Epoque" et à un concert des nations qui fonctionnait plus ou moins bien mais avait le mérite d'exister. C'est ce que déplore Stefan Zweig dans Le Monde d'Hier. De manière générale, ce mouvement est né au sein de l'effondrement de l'Empire austro-hongrois avec une nostalgie d'un Empire qui était parvenu à faire vivre bon gré mal gré des dizaines de nations différentes en un ordre relatif sinon une harmonie. Vous avez également des mouvements socialistes, bourgeois, conservateurs, et aussi d'extrême-droite. Les Nazis eux-mêmes avaient un projet européen, qui s'inspirent des ambitions de Mitteleuropa du IIème Reich.** A ces mouvements intellectuels s'ajoutent un véritable torrent diplomatique qui va dans le même sens. Quand dans Le Président Jean Gabin sort "Tout le monde parle de l'Europe, mais c'est sur les principes essentiels que l'on ne s'entend plus", c'est littéralement ce qui s'est produit (et ce à quoi Audiard fait référence). Les initiatives de Brian comme le Mémorandum Briand font l'unanimité à la SdN, et forment la fondation sur laquelle la CECA fut construire après-guerre. Le mouvement européen post-1945 avait quantité de doctrines politiques sur lesquelles s'inspirer *mouvement de la fin du XIXème qui cherchait la mise en place d'un régime de catholicisme social en France. **Je recommande au passage ce podcast qui l'explique très bien (et la chaîne est d'une rare qualité, vous pouvez y plonger les yeux fermés) :
  22. C'est une interprétation qui n'est pas partagée par tout le monde. Pour beaucoup d'économistes, politologues et diplomates, au contraire l'extension a permis de stabiliser la région durablement et de simplifier les rapports entre des pays qui avaient toutes les raisons de suivre un chemin belliciste, ce qui aurait été très mauvais pour les affaires et le continent. Imagine un conflit entre la Roumanie et la Hongrie sur la question de la Transylvanie, avec la Serbie pour le Banat, entre les Roumains et les Bulgares pour la Dobroudja du Sud, entre l'Ukraine et la Roumanie pour la Bessarabie et la Moldavie, etc. C'eût été un beau bordel, et l'intégration et la normalisation forcée des rapports qui ont suivi ont beaucoup joué dans la pacification de la région en-dehors du cas de la Yougo. Et ce même s'il y en a qui n'ont toujours pas digéré que le temps de leur grandeur est passé, comme la Hongrie.
  23. Oui, après les Ukrainiens encaissent la ville depuis l'Ouest, le Nord et le Sud, donc ce ne serait pas très surprenant. Il semblerait que les Russes aient perdu Dibrova et Zhytlivka ces dernières semaines, or ces deux villages permettent la défense en profondeur de la ville. Sans ça c'est deux couloirs de mobilité encaissés par des forêts qui sont ouverts pour pénétrer dans la ville.
  24. Les Britanniques, ces Marseillais qui s'ignorent "Sisi regarde il est trop fort delamorkitu mon char"
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