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Philippe Top-Force

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Tout ce qui a été posté par Philippe Top-Force

  1. Comparaisons :idea: ;) SEA HAWK SH60F CH 46 SEA KNIGHT S92 SIKORSKY CIVIL
  2. La Chine et Taiwan sont parvenus à un accord sur des vols commerciaux directs entre l'île et le continent, les premiers depuis 1949. Cette liaison provisoire sera autorisée à l'occasion des fêtes du Nouvel An chinois en février. "Dans un délai très court, dans une ambiance cordiale, nous sommes parvenus à un accord", a déclaré Pu Zhaozhou, responsable de l'aviation civile chinoise, lors d'une conférence de presse commune à l'issue des négociations à Macao. Aux termes de l'accord, 48 vols auront lieu du 29 janvier au 20 février, a-t-il ajouté sans préciser d'où partirait le premier avion. Les appareils devront toutefois passer par l'espace aérien de Hong Kong ou de Macao, mais ils ne seront pas obligés d'y atterrir. Chacune des deux parties va sélectionner six compagnies aériennes, qui assureront des liaisons entre Pékin, Shangai et Canton, en Chine, et Taipeh et Kaohsiung, à Taiwan. Taiwan interdisait jusqu'à présent toutes les liaisons directes avec la Chine depuis la fuite des nationalistes sur l'île en 1949 lors de l'arrivée au pouvoir des communistes à Pékin. La Chine considère Taiwan comme une province renégate à rattacher au continent, par la force si nécessaire. Lors des fêtes du Nouvel An chinois en 2003, des avions de compagnies aériennes taiwanaises avaient assuré une liaison entre Shangai et Taipeh, mais ils n'avaient pas été autorisés à se rendre directement d'une ville à l'autre et avaient dû observer des escales à Hong Kong ou Macao. La Chine avait refusé de reconduire cette mesure en 2004 pour ne pas favoriser la réélection du président indépendantiste taiwanais Chen Shui-bian, tout de même réélu.
  3. C'est en cette année 2005 que doivent arriver nos premiers hélicoptères spécialisés pour nos Forces spéciales. Le Cougar MK2 EC 725 commandés à 10 exemplaires pour la DAOS. Le mission RESCO et les actions CTM (contre terrorisme) ,ainsi que tout autre OPS seront attribués à cet engin. Le Cougar MK2 étant un hélicoptère de mamoeuvre de NG plus performant que le Cougar MK1 ,sera doté de moyens de COM et de transmissions de données interopérables ,de dispositifs d'autoprotection et de caméra technique. Dont voici les caractéristiques : http://www.eurocopter.com/paris2001/products/products_mainec725.html Le coût des 10 appareils + soutien s'élevant à 285 millions. Merci à François ,il m'a donné l'idée de mettre ce poste sans le savoir. :lol:
  4. Faut-il recourir à des achats sur étagère ou des locations de capacités ? Cette solution, qu'elle concerne l'achat d'engins neufs ou d'occasion, ou encore la location, pour une durée déterminée, de machines auprès d'un fournisseur, pourrait peut-être aider à franchir les années nous séparant du retour au plein de nos capacités. Elle présente toutefois des inconvénients, car l'entrée en service, en quantité nécessairement réduite, de modèles différents de ceux dont nous disposons, créerait de fortes contraintes en matière de formation et d'entraînement des équipages, comme pour la maintenance. Elle mériterait toutefois d'être étudiée pour les hélicoptères lourds, capacité dont l'ALAT est depuis toujours dépourvue. Les fournisseurs en la matière seraient alors soit américains, soit russes. Les appareils américains sur le marché, le Chinook CH 47 et le CH 53 de Sikorsky présentent toutefois des coûts d'acquisition élevés (plus de 25 millions d'euros pour le CH 47, environ 35 millions d'euros pour le CH 53). L'industrie russe pourrait proposer soit un appareil existant, le MI 26, pour un coût beaucoup plus faible que les appareils américains ( de l'ordre de 11 millions d'euros), soit un nouvel appareil, non encore développé, qui ne pourrait pas quant à lui être livré dans la période la plus critique pour nos capacités, c'est à dire d'ici 2011. Peut-on alléger des coûts liés aux acquisitions, à l'entretien ou au soutien, par l'externalistion de certains types de prestations ? Cela paraît envisageable en matière d'entraînement sur simulateur, formule qui aurait l'avantage, si elle était développée, de diminuer l'utilisation des appareils. De même, la formation de base des pilotes ne pourrait-elle pas être effectuée en milieu civil, ce qui éviterait de dédier un parc d'appareils à cette fonction ? La question se posera en tout état de cause avec l'attrition progressive du parc gazelle de l'école de Dax et la nécessité de choisir entre l'achat de nouveaux appareils ou le recours à de la sous-traitance. Ces questions devront être rapidement étudiées.
  5. Le cas du Cougar Mk2 EC 725 a soulevé une polémique lorsque la DGA a notifié en 2002 un contrat à Eurocopter pour l'acquisition et le soutien de 10 appareils alloués aux COS. Montant total de 285 millions € ,dont 33 M€ pour le soutien. Les EM s'intérrogeaient sur la nécessité d'en acheter sans appel d'offre ,alors que la France s'était engagée dans un autre programme : le NH90 TTH. Certes le MK2 étant plus performant que le Cougar Mk1. Francois ,as-tu des nouvelles sur les V22 ? annonçant qu'ils étaient dans le collimateur.
  6. Des TOM pour les SNA Britanniques :yes mais pas la version la plus récente. Les Pays-Bas devraient en commander. Les Israéliens se sont vu refuser cette dotation. Les espagnols sont équipés Aegis sur leur frégate ,Izar et Loockheed Martin coopérent aussi pour les systèmes de combat. Pour le marché domestique espagnol ,ainsi qu'à l'export. IZAR en 2000 a réussit enfin à vendre 5 F310 à la Norvège grâce à l'appui de LM. Mais il me semble que les Espagnols ne disposent pas de missile de croisière naval AVT. ;)
  7. Outre Manche :les Britanniques ont cette expression : Best value for money. Outre atlantique ,ils sont les Rois du protectionnismes : BUY ACT. Le Pentagone et le Congrès ,ainsi que l'administration du Président préservent ,protégent les intérêts US. :arrow: Essayer de vendre des A330 +MRTT au Pentagone va ressembler à un parcours de combattant ,jonchés d'obstacles. D'une part ,tous les avions devront être construits sur le sol US et en plus ,les avions civils de la même gamme devront aussi subir les directives US. En France ,il y a une formule qui se dénomme : Autonomie compétitive. Pour revenir à l'autonomie et à la souveraineté de chacun. Les Britanniques disposent de ce mode de fonctionnement conforté par le protectionnisme qui prévaut traditionnellement dans les stratégies d'acquisition des différents pays, par exemple avec le principe « Buy British » existant au Royaume-Uni.
  8. J'abonde dans le sens de Julien ,le NH90 et le 60 sont de la classe des 10 tonnes et donc comparables. ;) Les Australiens ayant déjà des Blackhawk pouvaient récemment se doter de 15 nouvelles machines et en avoir 33 autres en rétrofit ou faire le choix de commander des MH90 à Eurocopter. Dans les prospects commerciales ,les 2 hélicoptères sont en concurrence ,notamment en NZ. Légères nuances : les USA ayant produit plus de 2600 blackhawk ,les effets de séries sont déjà pris en compte au niveau TARIFICATION.
  9. Un C17 coûte 250 M$ ,il n'est pas du tout sûr que le Congrès US autorise Boeing à nous les vendre. :lol: Eurocopter est le N°1 ,tout comme Airbus ,il se trouve que la France est actionnaire de ses 2 fleurons ,rien que sur ma région Midi-Pyrénées ,l'industrie aéronautique draine des retombées. Il est à noter que la France fait partie de rares pays à pouvoir créer ,développer et lancer des programmes d'avions et d'hélicoptères. J'en conviens que l'achat sur étagère d'hélicoptères lourds de type Chinook ou MIL MI 26 ne serait pas de trop pour compléter notre parc et surtout pour companser ce déficit capacitaire inhésistant en voilure tournante de moyen ( EH 101) et lourd tonnage. La question est de savoir si Agusta et Berlusconi veulent céder la licence de production à Eurocopter pour fabriquer à Marignane des Merlin et des Chinook. Boeing vertol USA seront-ils d'accord dans ce deal ? A propos le A400 est plutôt dans la catégorie des C130 que dans celui des C17 ou Antonov 124. A si EADS achetait Antonov Un ou 2 avions de guet supplémentaire ne sont pas de trop. ;) Mais il me vient à l'esprit : une idée :idea: Pourquoi les US n'acheteraient-ils pas de NH90 à la place de leur Blackhawk ? Pourquoi n'achéteraient-ils pas des VBCI et VBL pour US Army ? 60 Corvettes GOWIND DCN pour leur littoral combat ship ? 8 Scorpène pour les revendre à Taïwan. C'est une proposition que devrait faire Chirac à Bush dans quelques jours. ;) :lol: Cela détendrait l'atmosphère et les relations Américano-française. :rolleyes: La flotte aérienne française de transport tactique, composée de soixante-six C 160 Transall, quatorze C 130 Hercules et vingt Casa CN 235-100, est actuellement marquée par trois caractéristiques : inadaptation, obsolescence et insuffisance capacitaire. Désormais, le besoin porte sur la projection de forces outre-mer, le plus souvent pour des opérations de sécurisation, d'évacuation des ressortissants ainsi que pour des opérations humanitaires, mais aussi, comme l'engagement en Afghanistan l'illustre, pour des opérations de combat proprement dites. Dès lors, les spécifications des appareils de transport militaire actuels ne sont plus adaptées. Comme le vieillissement et l'inadaptation de l'aviation de transport française valent, selon des calendriers plus ou moins serrés, pour l'ensemble des flottes européennes, huit Etats européens, la France, l'Allemagne, la Belgique, l'Espagne, l'Italie, le Portugal, le Royaume-Uni et la Turquie, se sont accordés en 1997 sur un programme conjoint d'avion de transport futur (ATF) répondant au besoin opérationnel commun. L'appareil doit être capable de transporter une charge de 32 tonnes ; sans ravitaillement en vol, il doit pouvoir transporter 25 tonnes sur 3 700 km, ou 17 tonnes sur 5 500 km ; pour autant, il doit être ravitaillable en vol. Les dimensions, notamment celles de la soute, ont été calculées en fonction des matériels des armées de terre européennes susceptibles d'être projetés en opération extérieure, qu'ils soient en dotation ou commandés (VBCI, NH 90 et Tigre, systèmes de missiles sol-air moyenne portée tels que le SAMP/T). La vitesse maximum (mach 0,72) et le plafond de croisière (37 000 pieds) ont été fixés de façon à donner à l'appareil une capacité de ravitaillement en vol des avions de chasse sur les théâtres d'opérations. Enfin, un turbopropulseur à hélices rapides a été préféré aux réacteurs, pour préserver la capacité de l'avion à utiliser des terrains d'atterrissage aménagés de façon sommaire. Ce projet a connu diverses vicissitudes. Un appel d'offres fut organisé et remporté par l'A 400 M d'Airbus Military, filiale militaire d'Airbus Industries. Cependant, l'industriel fixait un seuil minimum de 180 commandes pour produire son appareil. Des Etats membres du programme, comme l'Italie, s'en sont retirés. L'Allemagne, qui était le premier partenaire du projet, a longuement tergiversé sur le nombre d'unités dont elle souhaitait se doter. Le contrat a finalement été signé le 27 mai 2003. L'OCCAR a commandé à Airbus Military 180 exemplaires de l'appareil. Les prix et les délais ont été fixés et la commande passée de façon ferme. Le premier vol aura lieu en janvier 2008 et le premier avion sera livré en 2009
  10. Les drones sont des systèmes réutilisables, pilotés ou programmés à partir du sol, d'une plate-forme aérienne ou navale. Ils regroupent des composants articulés (un vecteur, une charge utile, un système de liaison des données, un segment-sol d'exploitation et de conduite, un ou plusieurs opérateurs), qui peuvent voler, pour des missions d'ordre stratégique, à haute altitude avec une longue endurance (HALE) et à moyenne altitude avec une longue endurance (MALE) ou, à des fins purement tactiques, à basse altitude. L'intervention en Afghanistan leur a conféré une nouvelle vocation, puisque c'est à cette occasion que le système Predator a été équipé de missiles Hellfire, afin de raccourcir le délai entre la collecte d'informations et la frappe sur une cible d'opportunité. Initialement fondées sur un concept d'emploi limité au recueil du renseignement, les applications militaires des drones vont se diversifier. Le ministère de la défense ainsi que les industriels nationaux, tel Sagem, se sont intéressés de longue date à ces équipements. Certains programmes ont été conçus et développés en France, que ce soit dans un cadre strictement national, comme les Crécerelle et Sperwer (Sagem), ou en coopération, à l'image des CL 289 (EADS avec Canadair et Dornier) et Eagle (EADS avec Israel Aircraft Industry). Les douze Crécerelle du 61ème régiment d'artillerie de l'armée de terre et les quatre Hunter de l'escadron d'expérimentation des drones 56/330 de l'armée de l'air sont arrivés au terme de leur vie opérationnelle. A l'exception des CL 289, sorte de missiles programmés de portée moyenne (150 kilomètres) et évoluant à grande vitesse (720 kilomètres par heure) et faible altitude (de 125 à 1 000 mètres), opérationnels jusqu'en 2008, les drones en service seront renouvelés par deux programmes : - le système de drone lent et tactique intérimaire (SDTI), qui correspond à un petit avion lent (165 km/h), mais endurant (cinq heures extensibles à huit) et évoluant à moyenne altitude (300 à 5 000 mètres), destiné à l'acquisition de jour comme de nuit des objectifs dans la zone de responsabilité d'une division. L'armée de terre a retenu, dans ce cadre, dix-huit drones Sperwer ; ce modèle a été mis en œuvre par les armées canadiennes en Afghanistan, à la satisfaction des responsables opérationnels. Outre la France, les Pays-Bas, la Suède, le Danemark et la Grèce se sont portés acquéreurs ; - le système intérimaire de drone MALE (SIDM), qui a conduit l'armée de l'air à acquérir trois MALE Eagle avec une station sol, afin d'en expérimenter les applications. Ces matériels ont été fournis par EADS sur la base d'éléments acquis sur étagère en Israël. La DGA déplore actuellement un retard de vingt-sept mois par rapport aux dates initiales de livraison, celle-ci ne devant pas intervenir avant mai 2005. A plus long terme, la loi de programmation militaire prévoyait que les armées posséderaient des drones tactiques multicapteurs-multimissions (MCMM), à partir de 2008, et de nouveaux drones MALE, en 2009. Quarante drones MCMM et dix stations sol devaient être commandés, avec une livraison de dix exemplaires et deux stations sol en 2008. Pour des raisons budgétaires, il a été décidé de renoncer à ce projet. Le ministère de la défense s'oriente plutôt vers une adaptation des drones tactiques intérimaires, pour pouvoir y installer plusieurs capteurs. La France poursuit, en revanche, l'objectif d'acquérir un drone MALE utilisant des technologies et des capteurs (radars, optiques, de renseignement électronique, en particulier) entièrement disponibles en Europe. Cette ambition se heurte aux développements possibles du programme Air ground surveillance (AGS) de l'OTAN. Ce projet comportera une composante aéroportée, dont les Américains, en association avec les Européens, fourniront le radar. Dans ce cadre, les Allemands envisagent d'acquérir un drone Global Hawk porteur d'un radar américain, mais cette hypothèse suppose des coûts de développement supplémentaires, liés à de nouvelles spécifications sur le radar. Dans ce contexte, l'annonce, lors du salon de l'armement terrestre Eurosatory, qui s'est déroulé en juin 2004, du développement conjoint par EADS et Dassault Aviation du démonstrateur EuroMALE est plus que bienvenue. Ce projet, susceptible de déboucher sur des retombées commerciales de 3 milliards d'euros en Europe, a clairement été présenté comme ouvert à tous les partenaires européens qui le souhaiteraient. Sur un montant global de 300 millions d'euros, la participation financière du ministère de la défense sera limitée à 75 millions d'euros, le reste étant à la charge des industriels concernés. Les rapporteurs soutiennent cette solution européenne, qui serait plus judicieuse sur le plan économique. Loin de s'en tenir aux seules applications de renseignement pour les drones futurs, le ministère de la défense a également choisi d'engager un programme complémentaire de démonstrateur d'unmanned combat aerial vehicle (UCAV), dénommé Neuron. Ce projet de 300 millions d'euros sera financé par les crédits de recherche-développement du budget de la défense. Sa maîtrise d'œuvre sera confiée à Dassault Aviation, qui a déjà développé sur fonds propres les systèmes Petit et Moyen Duc ; d'autres industriels, parmi lesquels EADS, SAAB et Alenia, y participeront également. Cette initiative mérite d'être saluée à un double titre. En premier lieu, elle forge une alliance entre les industriels aéronautiques européens sur le créneau stratégique des aéronefs de combat du futur. En second lieu, elle permettra d'éviter que la France et l'Europe ne se laissent distancer dans la maîtrise de ces technologies par l'industrie américaine. Tant EuroMALE que Neuron n'en sont qu'aux stades préliminaires ; leur conduite ne soulève donc pas de difficulté particulière pour le moment. Parallèlement, plusieurs programmes d'études et de développement sont en cours concernant les drones à très courte portée, les minidrones susceptibles d'être mis en œuvre dans un contexte de combat urbain (appel d'offres sur le drone de reconnaissance et de contact - DRAC -) et les drones marine (drone maritime tactique - DMT - et drone embarqué longue endurance - DELE). Le projet Neuron a pour vocation de fédérer les compétences européennes pour les prochains programmes d'avions de combat, dès lors que les gouvernements intéressés s'engagent à financer leur part. Afin d'éviter de regrouper des incompétences, il a été décidé de lancer un programme fiable à partir des capacités existantes, en l'occurrence celles du groupe Dassault Aviation. La même logique sous-tend le projet EuroMALE. L'organisation industrielle des deux projets a été décidée de manière pragmatique : Dassault Aviation a souhaité qu'EADS participe au démonstrateur Neuron, car sa filiale espagnole possède de bonnes compétences sur les matériaux composites ; EADS a voulu, en contrepartie, que Dassault Aviation soit responsable de la définition de la cellule du démonstrateur de drone de reconnaissance EuroMALE. Ce schéma, qui convient parfaitement aux deux groupes parce qu'il reconnaît à Dassault Aviation la maîtrise d'œuvre dans la réalisation des avions de combat et à EADS celle dans le domaine des appareils non pilotés de reconnaissance, préfigure le futur de l'industrie aéronautique européenne. La dimension européenne des deux projets n'est aucunement occultée, puisque de nombreux pays ont fait part de leur intérêt : d'ores et déjà, la Suède, l'Espagne, la Grèce, la Suisse et l'Italie se sont ralliées au Neuron ; pour ce qui concerne l'EuroMALE, la Suède, les Pays-Bas et l'Espagne ont manifesté leur volonté de participation. C'est bien là la preuve que des projets mûris et constitués à partir d'un noyau dur industriel peuvent prendre, dans un second temps, une dimension européenne.
  11. Une tonalité positive a marqué la reprise cette semaine à Bruxelles des négociations UE-Iran pour un accord de coopération, après 18 mois d'interruption, a déclaré vendredi une source européenne. Les discussions ont eu lieu mercredi à Bruxelles pour la partie économique et commerciale, et jeudi pour la partie politique. "Les Iraniens se sont montrés très engagés, très intéressés, la tonalité était très bonne" a déclaré la source interrogée. La prochaine session doit avoir lieu dans à peu près deux mois à Téhéran, à une date qui n'a pas été encore fixée, selon la source interrogée. "Ce qui importait pour ces deux jours c'est la tonalité, et pas la substance. C'était une réunion de reprise" de discussions interrompues il y 18 mois, en raison des inquiétudes sur la politique nucléaire iranienne, a souligné la source. Les négociateurs iraniens ont pour leur part indiqué à l'agence iranienne officielle Irna que "l'atmosphère était positive et compréhensive", et que "les deux côtés voulaient poursuivre le travail entamé", selon le site internet d'Irna. Les négociations UE-Iran constituent le volet formel d'une négociation plus large menée par le Royaume-Uni, la France et l'Allemagne avec l'Iran, avec le soutien de l'UE, pour obtenir un accord à long terme dans lequel Téhéran renoncerait définitivement à toute ambition nucléaire militaire. Dans l'attente de cet accord à long terme, les Européens sont parvenus à obtenir de l'Iran à la mi-novembre 2004 une suspension des activités d'enrichissement d'uranium, qui peuvent avoir une finalité militaire. Mais les discussions entre les Européens et les Iraniens avancent sur un fil étroit. Mercredi, alors même qu'à Bruxelles les hauts fonctionnaires iraniens et européens commençaient leurs discussions, le dirigeant iranien chargé du dossier nucléaire Hassan Rohani a souligné depuis Téhéran que la suspension de l'enrichissement était pour une période "limitée". "L'Iran va reprendre bientôt l'enrichissement sous le contrôle de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) et dans le cadre de ses engagements internationaux", a-t-il ajouté. La déclaration de M. Rohani n'a pas été très bien accueillie à Bruxelles, selon la source interrogée par l'AFP. "Le mieux c'est qu'il n'y ait pas ce genre de déclaration pendant les négociations", a-t-on souligné. "Les déclarations qui ne sont pas conformes à l'esprit et à la lettre de l'accord de la mi-novembre 2004 ne seront pas bien reçues", a-t-on ajouté.
  12. C'est à méditer et voici ce qui se disait en 2002 sur les conséquences d'une chute capacitaire annoncée. Dans le cadre du « contrat opérationnel » assigné à l'armée de terre, les moyens de transport tactique doivent fournir une capacité d'héliportage d'un bataillon d'infanterie de type OTAN avec ses appuis. Cet objectif nécessite de disposer d'une flotte d'un peu plus de 130 hélicoptères de transport pour garantir une centaine d'appareils en ligne. Face à ce besoin de 130 hélicoptères de transport, les moyens disponibles se limitent aujourd'hui à 21 Cougar et 101 Puma, ce qui se traduit déjà par un léger déficit de départ, aggravé par un indisponibilité des appareils supérieure aux normes acceptables. Avec le projet d'achat d'appareils supplémentaires pour les forces spéciales EC 725 MK2, la flotte Cougar serait portée à 29 appareils vers le milieu de la décennie. La flotte actuelle n'a que 10 ans d'âge moyen et bénéficie d'un potentiel encore important. Une fois les Cougar pris en compte, il reste à couvrir un besoin d'un centaine d'hélicoptères de transport. En l'état actuel des choses, seul le maintien en service jusqu'en 2011 de la totalité du parc Puma actuel, y compris les appareils les plus anciens déjà âgés de trente ans, est prévu pour répondre à ce besoin. Ces Puma seraient remplacés par le NH 90 au rythme d'une dizaine d'appareils par an après 2011. Comme on vient de l'exposer, il sera de plus en plus difficile, au fil des ans, de les engager en opérations en raison de l'obsolescence de leurs équipements. Les mesures correctrices qui peuvent être envisagées pour mettre progressivement au niveau une partie du parc Puma. Il faut néanmoins savoir qu'en dépit de ces mesures correctrices non encore totalement arrêtées, le nombre d'appareils soumis à des limitations d'emploi sera tel que le déficit en hélicoptères de transport répondant aux critères d'engagement opérationnel s'accentuera d'année en année jusqu'en 2011. Par ailleurs, le besoin en hélicoptères lourds (appareils d'environ 20 tonnes) est toujours avéré mais il reste difficilement envisageable. Le « trou capacitaire » dans nos forces aéromobiles d'ici 2011 va constituer un handicap. Certes, dans les opérations multinationales, du type « Balkans », nous pourrons toujours demander à nos partenaires, par exemple aux Allemands, mieux pourvus que nous, de compenser nos lacunes en la matière. Lors de la « génération » de la force, la France devra compenser dans d'autres domaines la faible capacité qu'elle pourra proposer en matière d'aéromobilité. Outre qu'elle ne répond pas au cas d'une opération strictement nationale, il est vrai beaucoup moins probable que celui d'une opération multinationale, cette solution présente cependant deux inconvénients. D'une part, les hélicoptères de transport sont un atout pour le pays qui prétend au rôle de nation cadre, et nous ne serons pas sur ce plan en position de force. Par ailleurs, l'aéromobilité représentait jusqu'à présent un créneau d'excellence pour l'armée de terre française. Nous allons perdre cet avantage, car d'autres pays vont se doter dans les cinq ans qui viennent de matériels de nouvelle génération, alors que nos équipages devront continuer à voler sur des matériels anciens. En matière de capacité de transport, le décalage sera net avec l'Allemagne, qui accorde un degré relativement élevé de priorité à son aéromobilité. Son armée de terre recevra les premiers NH 90 en 2004 et elle en comptera 60 en 2010, alors que l'armée de terre française sera toujours en attente de cet appareil. Il en sera de même avec le Royaume-Uni qui, tout en conservant des Puma, renforcera ses moyens de transport en portant d'ici 2007 de 10 à 30 appareils son parc de Merlin EH 101, hélicoptère comparable à nos Cougar, et de 30 à 50 le nombre d'hélicoptères lourds Chinook CH 47. Par ailleurs, le Royaume-Uni cherche à valoriser sa capacité aéromobile et vient de créer dans cette optique une brigade aéroterrestre interarmes, la 16ème Air Assault Brigade, regroupant des unités d'hélicoptères de combat et, entre autres, des unités d'infanterie, d'infanterie parachutiste et d'artillerie. Cette brigade pourra être renforcée en tant que de besoin lors des opérations par les hélicoptères lourds assurant les fonctions logistiques et de transport tactique des unités combattantes. Ce concept, qui devrait être opérationnel en 2004, pourrait donner au Royaume-Uni une réelle prépondérance en Europe en matière de capacité de manoeuvre aéroterrestre. Ainsi, la relative avance dont disposait la France, grâce à son expérience, en matière d'aéromobilité, va progressivement se réduire au fil de lamodernisation des capacités de ces deux partenaires européens.
  13. Pour la France, le coût global du programme est estimé à plus de 5,5 milliards d'euros, dont 540 millions d'euros pour le développement. Les coûts unitaires des appareils sont évalués comme suit : 18,9 millions d'euros pour la version transport tactique terre (TTH), 25,6 millions d'euros pour la version Marine soutien et 30,5 millions d'euros pour la version Marine combat* Le premier hélicoptère NH 90 sera normalement livré en 2004 à l'armée de terre allemande. *Si la Marine recevra ses premiers NH 90 à partir de 2005, la commande des 68 appareils prévus, dans un premier temps, pour l'armée de terre n'est pour l'instant envisagée qu'en 2007, pour la moitié des hélicoptères, et en 2010 pour l'autre moitié. Les livraisons de ces 68 appareils s'échelonneraient sur sept ans, de 2011 à 2017 selon l'échéancier retracé dans le tableau ci-dessous : 2011 8 2012 10 2013 10 2014 10 2015 10 2016 10 2017 10 C'est cet horizon lointain qui suscite l'inquiétude, non seulement en raison du décalage frappant entre la situation de notre armée de terre et celle d'autres armées européennes, qui seront équipées plus tôt de ce matériel moderne, mais parce qu'il ne faudra compter jusqu'au début de la prochaine décennie que sur des hélicoptères anciens, dont les capacités vont progressivement se dégrader. La question qui se pose est de savoir si l'on peut espérer un redressement rapide dans les prochaines années ? La réponse est mitigée. Pour les hélicoptères de transport, c'est en revanche l'inquiétude qui domine. L'arrivée de l'hélicoptère NH 90, destiné à succéder aux Puma puis aux Cougar, n'est prévue qu'en 2011. D'ici là, il faudra exclusivement compter sur le parc actuel, dont la plus large part, constituée de Puma, sera rapidement frappée d'obsolescence au regard des exigences prévisibles de l'environnement opérationnel. Les limitations qui s'imposeront à ces appareils entraîneront une notable détérioration de nos capacités.
  14. Le Royaume-Uni Les forces aéromobiles de l'Army britannique, regroupées au sein de l'Army Air Corps compte un parc légèrement inférieur à celui de l'ALAT française. La répartition des hélicoptères avec la Royal Air Force obéit à une logique particulière, cette dernière détenant les appareils les plus lourds destinés aux fonctions logistiques. La Royal Navy dispose également d'hélicoptères Lynx et Gazelle, mais elle devrait progressivement les perdre, ses hélicoptères de transport étant regroupés sous l'autorité d'un commandement interarmées (Joint helicopter command) alors qu'elle pourrait faire appel, pour les opérations aéronavales, aux hélicoptères de combat Apache dont sera dotée l'Army. Évolution des forces aéromobiles britanniques Type d'appareil 2002 2007 Lynx 103 80 Gazelle 126 96 Apache WAH 64 12 67 A 109 et Bell 412 7 7 Puma * 70 70 Chinook CH 47 * 30 50 Merlin EH 101 * 10 30 Total 358 400 *Les hélicoptères Puma, Chinook CH 47 et EH 101 sont détenus par la Royal Air Force Deux tendances caractériseront l'évolution des forces aéromobiles britanniques durant les prochaines années : - le renforcement de la capacité logistique et transport tactique avec l'hélicoptère Merlin EH 101, construit par Agusta et GKN Westland et les hélicoptères lourds Chinook CH 47 ; - l'entrée en service opérationnel à partir de 2006 des hélicoptères de combat Apache WAH 64. Dans le prolongement des conclusions de la dernière Strategic Defence Review, et compte tenu de l'arrivée, avec l' Apache, d'appareils de combat de nouvelle génération, les Britanniques revoient leur concept d'hélicoptères de combat qui seront regroupés au sein d'une brigade interarmes, la 16ème Air Assault Brigade, comportant des régiments d'hélicoptères, mais également des unités d'infanterie, des troupes aéroportées ou des unités d'artillerie. Cette brigade très mobile, modulable et projetable permettra de combiner les hélicoptères et les forces terrestres dans une manoeuvre d'ensemble.
  15. Philippe Top-Force

    FREMM Italie

    Le concept de FREMM répond à ce besoin, tout en jetant les bases d'une coopération européenne (franco-italienne) majeure pour la construction de vingt-sept unités : dix-sept bâtiments devraient être réalisés au profit de la marine nationale, pour un coût total de 5,3 milliards d'euros. La production de ces bâtiments s'effectuera sur la base d'une plate-forme unique, dont les fonctions seront dissociées entre la lutte anti-sous-marine (ASM) et l'action vers la terre (AVT). L'objectif est de développer le maximum de composants communs entre les bâtiments français et italiens, même si des différences existeront au sujet des radars (Empar, sur les frégates italiennes, et Heraclès, plus performant et moins cher, pour les bâtiments français) et des systèmes de combat (hélicoptères et liaisons tactiques, notamment). Ces frégates devraient être servies par des équipages réduits, d'environ quatre-vingt-quinze membres. La cadence de construction avoisinera trois bâtiments tous les deux ans. La première livraison devrait intervenir mi-2009. Commandés début 2005, soit deux ans et demi après la première offre de DCN, huit exemplaires pourraient entrer en service d'ici à 2013. Début avril 2004, un accord a été trouvé sur la définition de la plate-forme propulsée (5 500 tonnes, 128 mètres de déplacement, propulsion par turbines à gaz). Un accord-cadre sur le développement et la réalisation a été signé en octobre 2004, à l'occasion du salon Euronaval. Il semblerait que les concessions obtenues par le partenaire italien aient conduit à renchérir le coût unitaire des bâtiments, qui devrait s'établir aux alentours de 280 millions d'euros Dans le domaine de la lutte antiaérienne, le programme de frégates Horizon doit assurer la relève des bâtiments les plus anciens. Les conflits récents (guerre des Malouines, guerre du Golfe, conflits du Kosovo et engagement en Océan indien) ont montré que toute action extérieure sur un théâtre maritime nécessite la maîtrise de l'espace aérien. Depuis le retrait du service de la frégate lance missiles Suffren, le 1er avril 2001, la marine ne dispose plus que de trois frégates antiaériennes au lieu des quatre prévues par le modèle d'armée 2015. Or, ce format de quatre bâtiments antiaériens est minimal pour assurer la permanence de la protection du groupe aéronaval ou d'un groupe amphibie. A QUAND UN REGROUPEMENT THALES NAVAL FRANCE/DCN/FINCANTIERI ? Le programme de frégates Horizon, réalisé au sein d'une coopération européenne, dont le Royaume-Uni s'est retiré en 1999, comporte deux volets : - la réalisation à proprement parler des coques des bâtiments, effectuée en commun par DCN et les chantiers italiens Fincantieri, à raison de deux unités chacun ; - le développement et la réalisation du système de combat Principal anti-air missile system (PAAMS), auxquels le Royaume-Uni reste associé. La construction de la première frégate destinée à la marine (Forbin) a débuté au printemps 2002 ; la livraison est prévue pour décembre 2006. La seconde (Chevalier Paul) sera opérationnelle en mars 2008. Le coût total du programme de ces deux frégates pour la marine est estimé à 1,9 milliard d'euros. Tenant compte des impératifs de renouvellement des frégates de la classe Cassard, le projet de loi de programmation militaire a prévu la commande d'un troisième bâtiment en 2007, pour une livraison en 2012. Le coût de cette frégate supplémentaire devrait avoisiner 610 millions d'euros (hors développement et sans système d'armes). Le programme se déroule convenablement, mais il présente une spécificité liée à l'intégration des différents composants (PAAMS et plate-forme, entre autres), sur laquelle il conviendra de garder une vigilance particulière.
  16. Conformément au modèle d'armée 2015, la marine ne dispose plus que de six sous-marins d'attaque, à propulsion nucléaire. Le dernier sous-marin diesel, l'Ouessant, a été désarmé en 2001. Le programme de sous-marins nucléaires d'attaque du futur Barracuda, dont la phase de définition a été lancée en octobre 1998, vise à remplacer les six SNA de la classe du Rubis, modernisés au standard Améthyste (amélioration tactique, hydrodynamique, silence, transmissions, écoute), admis en service entre 1983 et 1993. Ces bâtiments ont une durée de vie de trente ans et leur retrait du service devrait s'échelonner entre 2013 et 2032. Le contrat de réalisation des six Barracuda devrait être conclu fin 2005 et les premiers exemplaires commandés en 2006 et 2008. Ces bâtiments, comme leurs prédécesseurs, rempliront des missions de sûreté au profit du déploiement de la FOST et du groupe aéronaval. Ils pourront également mener des opérations de renseignement grâce à des capacités d'écoute et à la possibilité de mettre en œuvre des commandos de nageurs de combat. En 2015, ils seront dotés de moyens de frappe dans la profondeur, leurs tubes lance-torpilles pouvant lancer des missiles de croisière navals, et devraient être équipés d'une nouvelle torpille lourde. D'un tonnage de 4 000 tonnes, ils pourront naviguer à une vitesse supérieure à 22 nœuds. Leur propulsion nucléaire leur conférera une autonomie de soixante-dix jours. Le premier Barracuda devait initialement être opérationnel en 2010, mais cette date a déjà été repoussée de trois ans. A partir de 2013, le rythme des livraisons devrait être de l'ordre d'un sous-marin tous les deux ans. Les sous-marins nucléaires lanceurs d'engins de nouvelle génération (SNLE-NG) C'est au début des années soixante qu'a été décidée la constitution d'une composante océanique de la force de dissuasion, avec la création, en 1962, de l'organisation Cœlacanthe, qui reçut mandat de bâtir ce qui deviendra la FOST aux débuts des années soixante-dix. Le premier bâtiment de la FOST, le SNLE Le Redoutable, a appareillé pour sa première patrouille opérationnelle en 1972. Alors que, pendant la guerre froide, trois sous-marins patrouillaient simultanément, l'adaptation au nouveau contexte stratégique a conduit le Président de la République à réduire la FOST à quatre sous-marins, dont trois dans le cycle opérationnel, armés à deux équipages. Tandis qu'un premier assure une patrouille permanente, un deuxième est disponible à quai ou à la mer, en essais ou en entraînement, afin de pallier le risque d'une éventuelle avarie sur le premier. Quant aux deux derniers, ils sont en entretien, l'un de courte durée, l'autre de longue durée. Sur les quatre SNLE opérationnels de la FOST, deux sont de nouvelle génération (SNLE-NG) : Le Triomphant, prototype de la série, a été admis au service actif en 1997, alors que Le Téméraire a rejoint la FOST en 1999. Ces bâtiments sont plus longs et beaucoup plus lourds que leurs prédécesseurs ; leur vitesse de déplacement est sensiblement supérieure. Ils seront rejoints, à la fin de l'année, par Le Vigilant, qui termine ses essais ; il remplacera L'Indomptable qui sera retiré après vingt-huit ans de service opérationnel. Ensuite, en 2010, Le Terrible achèvera la relève entre les deux générations de sous-marins. Les quatre SNLE-NG auront coûté au total 13,9 milliards d'euros. Le calendrier du programme snle-ng SNLE/NG Commande Essais officiels Service actif Le Triomphant 18 juin 1987 30 juin 1994 21 mars 1997 Le Téméraire 18 octobre 1989 28 juillet 1998 23 décembre 1999 Le Vigilant 27 mai 1993 décembre 2003 décembre 2004 Le Terrible (en version M 51) 28 juillet 2000 juillet 2009 juillet 2010 Pour le dernier SNLE-NG, le retour à l'échéance initiale de 2010, que la revue des programmes de 1998 avait ramenée à 2008, s'explique par des raisons financières. Il n'existe donc plus de marge de manœuvre, même si la prolongation de deux ans du service de L'Inflexible ne pose pas de problème. Ce quatrième bâtiment de nouvelle génération embarquera des missiles M 51 et disposera d'un système global de navigation, d'un sonar et d'un système de commandement améliorés par rapport aux trois premiers bâtiments de la série ; certaines obsolescences seront également traitées. Le coût de développement du nouveau système de navigation avoisinera 50 millions d'euros. Des économies seront réalisées en maintenance grâce à l'emploi de matériels identiques à ceux du Rafale. Le coût de développement des modifications du sonar et du système de combat s'élèvera à environ 100 millions d'euros. Cet investissement sera lui aussi rentabilisé, car il sera en grande partie commun avec celui du Barracuda.
  17. En Europe, seuls la France et le Royaume-Uni disposent d'une marine océanique mettant en œuvre la panoplie complète des bâtiments de combat, du sous-marin nucléaire lanceur d'engins et du porte-avions aux patrouilleurs. Les groupes britanniques peuvent ainsi s'appuyer sur un marché national considérable, compte tenu du niveau élevé et constant des crédits destinés à l'équipement de la Royal Navy. De même, mais dans une moindre mesure, l'industrie navale française bénéficie de l'important effort réalisé en faveur de la marine nationale. Les marines de l'Allemagne, de l'Espagne, de l'Italie, des Pays-Bas et de la Suède ont des ambitions plus limitées, leurs flottes ne comprenant ni porte-avions - seulement des porte-aéronefs légers - ni sous-marins nucléaires, et leurs budgets d'équipement sont beaucoup plus réduits, ce qui a une incidence directe sur le développement de leurs industries navales respectives. Toutefois, l'Allemagne fait exception à ce principe, car, si ses dépenses militaires restent relativement modestes, ses groupes navals se sont fortement développés grâce à l'obtention régulière de contrats à l'exportation. Alors que le début des années 1990 a été marqué par la contraction générale des budgets de défense et, partant, par la réduction des acquisitions de bâtiments, la plupart des pays européens ont lancé au cours des dernières années des programmes d'équipement importants, afin de remplacer leurs flottes vieillissantes. Cet afflux de commandes vient alimenter le plan de charge des différents groupes nationaux. Sur la base de la Strategic Defence Review adoptée en 1998, le Royaume-Uni a entrepris le plus vaste programme de renouvellement de sa flotte depuis quarante ans, incluant notamment deux porte-avions, douze destroyers T 45, quatre bâtiments logistiques et des sous-marins nucléaires d'attaque Astute, tandis que le programme Future Surface Combattant, destiné à remplacer les frégates T 22 et T 23 après 2010, s'inscrit dans une démarche plus prospective (14). Parallèlement, en raison des importantes échéances de remplacement de ses matériels, la marine française a lancé de nombreux programmes, dont la construction d'un second porte-avions, de deux frégates anti-aériennes Horizon et de deux bâtiments de projection et de commandement et elle doit prochainement passer commande de dix-sept frégates multimissions. A une échelle plus réduite, l'Espagne a lancé plusieurs programmes importants dans le cadre du plan Armada XXI, comprenant l'acquisition de quatre frégates F 100, de quatre sous-marins S 80 et d'un bâtiment de projection, et devrait engager dans les prochaines années la construction de cinq nouvelles frégates baptisées F 110. L'Allemagne n'est pas en reste, avec les commandes de quatre sous-marins U 212A, de trois frégates F 124 et de cinq corvettes K 130, qui devraient être complétées à l'horizon 2008-2010 par l'acquisition de quatre sous-marins supplémentaires, de cinq à huit frégates F 125 de nouvelle génération et de cinq autres corvettes K 130. En revanche, la Suède a revu à la baisse ses projets, en décidant de ne commander que cinq corvettes Visby au lieu de six, ce qui a pour conséquence des baisses d'effectifs dans le chantier Kockums, lequel est chargé de la réalisation de ces bâtiments. Au total, l'Europe représente 30 % du marché mondial de la construction navale militaire. principaux programmes d'équipements navals engagés en Europe FRANCE _ 1 porte-avions (devant être livré à l'horizon 2015) _ 2 frégates anti-aériennes Horizon (deux unités seront livrées en 2006 et 2008) ; une troisième doit être commandée en 2007 _ 17 frégates multimissions (la commande doit intervenir en 2004, pour une première livraison en 2008) _ 2 bâtiments de projection et de commandement (BPC), devant entrer en service en 2005 et 2006 _ 4 sous-marins lanceurs d'engin de nouvelle génération (SNLE-NG), dont la livraison s'échelonne entre 1997 et 2010 _ programme de sous-marins d'attaque Barracuda, destiné à remplacer les sous-marins Rubis à l'échéance 2012 ROYAUME UNI _ 2 porte-avions (livraison prévue à l'horizon 2012-2014) _ 12 destroyers T 45 (livraison du premier exemplaire prévue en 2007) _ sous-marins nucléaires d'attaque Astute, dont trois ont déjà été commandés _ 2 bâtiments d'assaut LPD (Landing Platform Docks), le premier étant déjà livré et le second devant l'être en 2005 _ 4 bâtiments logistiques (ALSL) devant entrer en service en 2006 _ 6 ferries ro-ro ALLEMAGNE _ 3 frégates anti-aériennes F 124 (livraisons échelonnées entre 2002 et 2005) _ 5 corvettes K 130 (entrée en service de la première unité en 2007) _ 4 sous-marins U 212A (entrée en service du premier exemplaire en 2003) ESPAGNE _ 4 frégates F 100 Alvaro (entrée en service prévue en 2006) _ 4 sous-marins S 80 _ 1 bâtiment stratégique de projection (entrée en service prévue en 2008) ITALIE _ porte-aéronefs Andrea Doria (livraison prévue en 2007) _ 10 frégates multimissions _ 2 sous-marins U 212A (livraisons prévues en 2005 et 2006) _ 6 corvettes Cigala Fulgosi PAYS BAS _ 4 frégates LCF (livrées entre 2002 et 2005) _ 1 bâtiment de transport de chalands de débarquement (mise en service prévue en 2007) _ modernisation des capacités de lutte anti-mines Suède _ 2 sous-marins Viking _ 5 corvettes Visby (livraisons échelonnées entre 2002 et 2007) Ce panorama des programmes nationaux illustre la présence de l'industrie européenne sur toute la gamme des produits navals ; elle est ainsi en mesure de construire de grands bâtiments complexes, tels que les porte-avions, les frégates de premier rang et les bâtiments d'intervention et de projection de force, des navires de taille moyenne à forte densité d'équipements, comme les frégates de second rang, les corvettes et les patrouilleurs, ainsi que des sous-marins, soit conventionnels, soit nucléaires - incluant les sous-marins lanceurs d'engins et d'attaque. La décennie 1990 a été caractérisée par la forte réduction des commandes des différentes marines nationales ; les groupes européens ont dû ajuster leurs capacités de production et leurs effectifs, afin de s'adapter à l'évolution de leur plan de charge. Les restructurations réalisées sont certes de moindre ampleur que celles constatées dans le secteur civil, mais elles s'avèrent substantielles. A titre d'exemple, l'activité de DCN a connu une chute de plus de 40 % entre 1990 et 2000, du fait de la faiblesse des nouveaux programmes de construction, nombre de commandes étant revues à la baisse (cinq frégates de type La Fayette au lieu de six, quatre sous-marins lanceurs d'engin au lieu de six, six sous-marins nucléaires d'attaque au lieu de huit). Le groupe a été contraint de consentir d'importants efforts d'adaptation, en restructurant ses moyens industriels et en spécialisant ses sites, tout en réduisant fortement ses effectifs ; ces derniers sont passés de 28 000 personnes en 1990 à 21 800 en 1995, puis 15 000 en 2000. De même, les chantiers HDW et ThyssenKrupp ont dû réaliser des restructurations importantes, subissant les conséquences du faible renouvellement de la flotte allemande au cours des années 1990 - le nombre de sous-marins en service a ainsi été réduit de moitié entre 1990 et 1998, passant de 24 à 14 unités. Une même évolution a pu être observée en Italie et en Espagne, où Fincantieri et Izar (Bazan à l'époque) ont vu les commandes nationales décroître.
  18. L'Iran a mis en garde les inspecteurs de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), qui doivent visiter jeudi le site militaire de Parchine, contre tout acte d'espionnage militaire, et affirmé qu'il allait reprendre bientôt l'enrichissement d'uranium. :lol: :lol: "Nous sommes vigilants. Nous avons autorisé l'inspection de nos installations militaires mais nous ne permettrons aucune opération d'espionnage et de vol d'informations dans nos sites militaires", a déclaré Hossein Moussavian, porte-parole de l'équipe des négociateurs nucléaires iraniens. Il s'exprimait lors d'un séminaire politique organisé par l'Organisation des industries militaires, a rapporté l'agence de presse Mehr. "Il n'est pas nécessaire que les inspecteurs entrent dans les installations, ils sont autorisés à faire des prélèvements à l'extérieur (des bâtiments) à l'aide de leurs équipements", a-t-il précisé. Un peu plus tôt, l'agence estudiantine Isna avait affirmé que "les inspecteurs de l'AIEA, arrivés mercredi matin, allaient rester en Iran pendant une semaine et visiteront Parchine demain (jeudi) pour effectuer des prélèvements". Parchine est un immense complexe militaire situé à environ 30 km au sud-est de Téhéran. Dimanche, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Hamid Reza Assefi, avait affirmé que les inspecteurs de l'AIEA n'étaient pas autorisés à inspecter "les installations militaires de Parchine". "L'AIEA a demandé l'autorisation pour pouvoir faire des prélèvements de l'espace vert de Parchine à cause des allégations des Américains et d'autres milieux (...) Pour montrer que nous n'avons rien à cacher et que notre programme nucléaire est pacifique, nous avons autorisé l'agence à le faire", avait-il dit. Un haut responsable américain a récemment affirmé craindre que des tests menés sur des explosifs de forte puissance dans les installations de Parchine "puissent concerner des armes" nucléaires. Il s'agirait, selon ce responsable, de tests à blanc pour la charge explosive d'une bombe atomique. L'Iran a démenti ces accusations. Pendant huit mois, Téhéran s'était refusé à laisser visiter Parchine, où sont exécutés des projets de défense. Par ailleurs, Hassan Rohani, responsable du dossier nucléaire, a affirmé que l'Iran allait reprendre bientôt l'enrichissement d'uranium. "La suspension de l'enrichissement est pour une période limitée", a-t-il souligné. A travers cette suspension, l'Iran tente d'"obtenir la confiance de la communauté internationale et arriver à une entente globale avec l'Europe dans les domaines politique, économique, sécuritaire et nucléaire", a déclaré M. Rohani en recevant le vice-ministre japonais des Affaires étrangères, Ichiro Iezawa. "L'Iran ne permettra pas que des pays arrêtent son programme d'enrichissement", a insisté M. Rohani. "L'Iran va reprendre l'enrichissement bientôt sous le contrôle de l'AIEA et dans le cadre de ses engagements internationaux", a-t-il dit. Le directeur général de l'AIEA, Mohamed ElBaradei, a proposé vendredi que tous les pays s'engagent à ne pas ériger de sites d'enrichissement d'uranium ou de retraitement nucléaire pendant cinq ans. "Nous avons une capacité mondiale d'enrichissement et de retraitement suffisante", a estimé M. ElBaradei dans un entretien avec le quotidien japonais Asahi Shimbun. La proposition sera examinée en mai à New York à l'occasion de la conférence sur le Traité de non-prolifération nucléaire, a-t-il affirmé au quotidien. L'uranium hautement enrichi peut servir aussi bien à des fins civiles que militaires. Sur demande du conseil des gouverneurs de l'AIEA et en échange d'un accord de coopération avec trois grands pays de l'Union européenne (Allemagne, France, Grande-Bretagne), l'Iran a accepté fin novembre 2004 de geler les activités liées à l'enrichissement.
  19. Philippe Top-Force

    Frégates AAW Horizon

    :arrow: Il convient enfin de mentionner la modernisation, pour un coût de 220 millions d'euros, de l'avionique et de la propulsion des missiles anti-surface de la famille des Exocet (version MM 40 block 3), dont la durée de service a été prolongée jusqu'à l'horizon 2020 à la suite de la décision, en 1999, de suspendre le développement de l'ANF. Trente et un MM 40 block 3 seront commandés pour une livraison en 2007 ; les autres missiles en stock bénéficieront d'une mise à niveau. Sources parlementaires émanant du rapport d'information sur la conduite d'un programme d'armement. :idea: Les programmes de missiles dans lesquels le ministère de la défense est engagé sont nombreux. Ils portent en particulier sur des missiles de croisière, dont l'un des projets majeurs est le programme de missiles « famille sol-air futur » (FSAF), mené conjointement par la France et l'Italie pour équiper leurs forces armées de systèmes de défense aérienne modernes. Il comprend un système d'autodéfense missile (SAAM) pour les marines française et italienne et un système de défense de zone sol-air moyenne portée/terre (SAMP/T) pour les armées de terre et de l'air françaises et l'armée de terre italienne. La France et l'Italie ont respectivement décidé, en novembre 2003, d'acquérir douze et six exemplaires de SAMP/T, équipés de missiles Aster 30. En France, ils ont été commandés en 2003 et 2004 pour l'armée de terre et le seront en 2007 pour l'armée de l'air. Les livraisons interviendront à partir de 2007 pour l'armée de terre et à compter de 2010 pour l'armée de l'air. Ces systèmes seront couplés à un radar mobile modulaire multifonctions (M3R), afin d'intercepter des missiles balistiques d'une portée excédant 1 000 kilomètres, et non plus 600 kilomètres. Le SAAM, quant à lui, emploie des missiles Aster 15 à capacités multicibles et doit être embarqué sur des bâtiments de surface de tonnage supérieur à 2 000 tonnes, notamment le Charles de Gaulle ou les futures FREMM. Les frégates antiaériennes ne seront pas dotées du SAAM, mais du « principal anti-air missile system » (PAAMS), mené en coopération franco-italo-britannique. Ce système, qui comprend un radar multifonctions, six lanceurs verticaux et quarante-huit missiles Aster 15 et 30, peut contrer simultanément une attaque d'aéronefs et de missiles supersoniques dans un rayon de 70 kilomètres. En 2000, soixante missiles Aster ont été commandés pour un objectif total de quatre-vingts Aster 15 et 160 Aster 30. Les livraisons s'échelonneront jusqu'en 2005 pour les systèmes et jusqu'en 2009 pour les missiles. Sur le plan tactique, les missiles de croisière Apache et Scalp « emploi général » (Scalp-EG) ainsi que le missile de croisière naval, qui en sera dérivé, intéressent particulièrement les armées françaises. Comme l'Apache, le Scalp-EG est un missile de croisière de tir sur coordonnées géographiques. Tous deux sont propulsés par turboréacteurs et possèdent un système de navigation par inertie et de suivi de terrain automatique qui permet une approche autonome et à très basse altitude. Un système de guidage terminal assure la détection et l'identification finale de l'objectif, ainsi que la précision requise. Alors que l'Apache est un missile antipiste emportant dix sous-munitions de 50 kilogrammes chacune et pouvant être tiré à 140 kilomètres de son objectif, le missile Scalp EG est destiné à la destruction des infrastructures. Il emporte une charge unique d'environ 400 kilogrammes et peut être tiré à 400 kilomètres de sa cible. Les livraisons des cent Apache commandés se sont achevées cette année. Celles des 500 exemplaires du Scalp-EG (450 pour l'armée de l'air et cinquante pour la marine) ont commencé en 2003. Elles devaient initialement s'échelonner jusqu'en 2006, mais le calendrier a été décalé de deux ans (fin des livraisons en 2008), d'autant plus que le rythme des livraisons a été perturbé au cours de l'année par des problèmes de production. Le coût total prévu du missile Apache est de 689,3 millions d'euros, pour un coût unitaire de 1,62 million d'euros. Le coût du programme Scalp EG est de 800 millions d'euros, pour un coût unitaire plus faible, de 770 000 euros, du fait du partage du développement avec les Britanniques et d'un nombre de commandes beaucoup plus élevé. Pour ce qui concerne le programme de missile de croisière naval, son lancement vise à pallier la carence des SNA et des frégates de premier rang de la marine nationale qui, à la différence de leurs homologues américains ou britanniques, ne peuvent pas tirer ce type de munitions. La mise en service de tels armements ne devrait pas intervenir sur les frégates multimissions avant 2011 et sur les SNA avant 2013. Les échéances seront respectées à la condition qu'une première commande d'au moins 250 missiles intervienne d'ici 2006, conformément aux dispositions de la loi de programmation militaire 2003-2008. Dans le même registre, l'armement air-sol modulaire (AASM) est un armement tiré sur coordonnées, mais beaucoup moins ambitieux et coûteux qu'un missile de croisière. Il consiste à adjoindre à des armements classiques, tels que des bombes de 250 kilogrammes, un kit d'accroissement de portée (propulseur) et un kit de guidage. La portée demandée est de 15 kilomètres en très basse altitude et de 50 kilomètres pour un tir depuis la haute altitude. Sa précision sera décamétrique sans guidage terminal (livraison à partir de 2006) ou métrique avec guidage terminal (livraison à partir de 2008). Il doit aussi avoir une capacité multicibles et évoluera jusqu'à comporter un corps de bombe de 1 000 kilogrammes ou un cargo à sous-munitions et un autodirecteur infrarouge. Le nombre de munitions envisagé montre le caractère usuel qu'il est prévu de donner à cet armement. Il est prévu une fabrication de 3 000 exemplaires, dont 2 000 pour l'armée de l'air, les 1 000 autres étant destinés à la marine. Le premier tir guidé a été effectué le 6 septembre 2004. Le coût total du programme est aujourd'hui de 421,8 millions d'euros. Au titre d'un premier marché, 496 exemplaires ont été commandés en 2000 pour l'armée de l'air, 240 à précision décamétrique et 256 à précision métrique. En 2005, 728 nouvelles commandes de la version décamétrique sont prévues. Les autres programmes de missiles en cours concernent essentiellement des missiles d'interception, de combat et d'autodéfense. Le missile air-air d'interception, de combat et d'autodéfense (MICA) est le missile air-air équipant les Mirage 2000-5 et les Rafale de l'aéronavale. Il s'agit d'un missile multicibles, d'une portée de 60 kilomètres, doté d'une capacité « tire et oublie ». Il peut recevoir deux types d'autodirecteurs interchangeables, infrarouges et électromagnétiques. Son coût total est aujourd'hui estimé à 1,76 milliard d'euros. Le retard accusé par ce programme est de l'ordre de six mois, en raison de problèmes techniques intrinsèques, mais il a aussi subi les conséquences du décalage de la mise en service de Rafale, que MBDA évalue à cinq ans de retard. Actuellement, les livraisons se poursuivent. Le projet Meteor est un missile d'interception air-air encore plus performant que le MICA, c'est-à-dire capable d'intercepter et de détruire des cibles aériennes à des distances encore plus lointaines. Sa portée sera de 150 kilomètres pour certains de ses tirs. Plus rapide, il sera propulsé par un statoréacteur, technologie jusqu'à ce jour réservée aux missiles nucléaires. Comme le MICA, il sera doté d'un autodirecteur électromagnétique actif. Il s'agit d'un programme d'armement européen. Un mémorandum d'entente couvrant le développement et l'intégration du missile sur son porteur a été signé en 2001 par le Royaume-Uni, la France, la Suède, l'Italie, l'Espagne, rejoints en 2002 par l'Allemagne. Le missile fait l'objet de 2 100 intentions d'achat, ainsi que de 565 commandes fermes, passées par les Britanniques pour l'équipement de l'Eurofighter. La France a signifié une intention d'achat de 396 missiles, dont 296 pour l'armée de l'air, mais aucune commande n'est attendue avant 2007. Le premier tir guidé est prévu pour janvier 2008, la fin du développement en 2010 et le premier missile de série pour 2011. Les premières livraisons à la France devraient intervenir en 2012.
  20. L'Iran va bientôt reprendre ses activités d'enrichissement d'uranium sous le contrôle de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), a déclaré mercredi Hassan Rohani, dirigeant iranien chargé du dossier nucléaire, a rapporté l'agence estudiantine Isna. "La suspension de l'enrichissement est pour une période limitée afin d'obtenir la confiance de la communauté internationale et arriver à une entente globale avec l'Europe dans les domaines politique, économique, sécuritaire et nucléaire", a déclaré M. Rohani en recevant le vice-ministre japonais des Affaires étrangères, Ichiro Iezawa. "L'Iran ne permettra pas que des pays arrêtent son programme d'enrichissement et va reprendre bientôt l'enrichissement sous le contrôle de l'AIEA et dans le cadre de ses engagements internationaux", a-t-il dit. Le directeur général de l'AIEA, Mohamed ElBaradei, a proposé vendredi que tous les pays s'engagent à ne pas ériger de sites d'enrichissement d'uranium ou de retraitement nucléaire pendant cinq ans. "Nous avons une capacité mondiale d'enrichissement et de retraitement suffisante", a estimé M. ElBaradei dans un entretien avec le quotidien japonais Asahi Shimbun. Un tel moratoire pourrait être adopté pour cinq ans, "le temps de mettre au point un accord international sur cette question", a ajouté M. ElBaradei. Il aurait l'intérêt d'imposer "des limites au droit de chaque pays à développer un cycle nucléaire complet", a-t-il plaidé. La proposition sera examinée en mai à New York à l'occasion de la conférence sur le Traité de non-prolifération nucléaire, a-t-il affirmé au quotidien. L'uranium hautement enrichi peut servir aussi bien à des fins civiles que militaires. Sur demande du conseil des gouverneurs de l'AIEA et en échange d'un accord de coopération avec trois grands pays de l'Union européenne (Allemagne, France, Grande-Bretagne), l'Iran a accepté fin novembre 2004 de geler les activités liées à l'enrichissement. Téhéran a toujours affirmé que cette suspension était provisoire et concernait la période des négociations avec les Européens. La suspension est une affaire de mois et non d'années, avait précisé en novembre dernier M. Rohani. Les inspecteurs de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) sont arrivés mercredi en Iran pour effectuer des prélèvements sur le site militaire de Parchine, situé à 30 km au sud-est de Téhéran, a indiqué l'agence estudiantine Isna. "Les inspecteurs de l'AIEA vont rester en Iran pendant une semaine et visiteront Parchine demain (jeudi) pour effectuer des prélèvements", a indiqué Isna, sans donner plus de précision. Dimanche, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Hamid Reza Assefi, avait affirmé que les inspecteurs de l'AIEA n'étaient pas autorisés à inspecter "les installations militaires de Parchine". "L'AIEA nous a demandé de pouvoir faire des prélèvements de l'espace vert de Parchine à cause des allégations des Américains et d'autres milieuxpour démontrer que nous n'avons rien à cacher et que notre programme nucléaire est pacifique, nous avons autorisé l'agence à le faire", avait-il dit. Le chef de l'AIEA, Mohamed ElBaradei, avait indiqué mercredi que l'agence pourrait inspecter prochainement les installations militaires de Parchine. "L'important pour nous est de nous assurer qu'il n'y a pas de matières (nucléaires) là-bas", avait-il déclaré. Un haut responsable américain a récemment affirmé craindre que des tests menés sur des explosifs de forte puissance dans les installations de Parchine "puissent concerner des armes" nucléaires. Il s'agirait, selon ce responsable, de tests à blanc pour la charge explosive d'une bombe atomique. L'Iran a démenti ces accusations, affirmant que son programme nucléaire est strictement civil, contrairement à ce que pense Washington qui souhaiterait d'éventuelles sanctions du Conseil de sécurité de l'Onu. Pendant huit mois, Téhéran s'était refusé à laisser visiter Parchine, où sont exécutés des projets de défense.
  21. PEKIN (Reuters) - Une explosion survenue dans un atelier de fabrication de pétards de la province du Shanxi (Nord) a fait 25 morts et neuf blessés, pour la plupart des jeunes femmes, et une autre déflagration similaire a fait dans la même journée un mort dans la province d'Anhui, rapporte mercredi l'agence officielle de presse Xinhua. Ces explosions survenues mardi sont les dernières en date d'une série d'accidents qui ont déjà fait de nombreux morts dans le secteur de la pyrotechnie, où la réglementation en matière de sécurité est insuffisante pour une fabrication souvent artisanale. On utilise des pétards en Chine pour célébrer les principales fêtes, ainsi que les mariages, et surtout dans le cadre des festivités du Nouvel an lunaire, qui tombe cette année le 9 février. :arrow: Tu as passé l'âge de jouer avec les pétards Bill :lol: Plus sérieusement ,si les USA vendent un AEGIS à Taïwan ,est-ce qu'ils le vendent avec les TOMAHAWK ? Le ministre britannique des Affaires étrangères Jack Straw a affirmé mercredi devant une commission parlementaire que l'embargo sur les armes pour la Chine pourrait être levé d'ici au mois de juillet. "Je crois qu'il est plus probable qu'improbable que cela soit décidé sous cette présidence de l'Union européenne", a déclaré Jack Straw. Lors du sommet de Bruxelles du 17 décembre, les dirigeants de l'Union européenne ont réaffirmé la "volonté politique" de l'UE de lever l'embargo sur les livraisons d'armes à la Chine, imposé après la répression des manifestations étudiantes de la place Tienanmen en 1989. Ils ont envisagé que cette décision pourrait être prise sous la présidence luxembourgeoise (entre janvier et juin 2005), malgré les violations des droits de l'Homme en Chine et l'opposition des Etats-Unis, qui craignent une montée des tensions avec Taïwan. M. Straw a indiqué que les Européens allaient faire leur possible pour rassurer les Etats-Unis, sans leur laisser la possibilité de bloquer cette décision. "Les Etats-Unis s'intéressent, de façon absolument légitime et compréhensible, à ce que le système de contrôle des exportations d'armes de l'UE soit efficace et à la stabilité régionale. Il y aura des discussions intensives avec les Etats-Unis", a-t-il dit. "La question n'est pas de demander aux Etats-Unis: 'allez-vous voter pour cela?', mais de dire "nous espérons que, en tant que proches alliés, nous pouvons vous donner des explications sur les raisons pour lesquelles nous faisons cela et vous assurer que cela n'aura pas les conséquences que vous attendez'", a dit M. Straw devant une commission parlementaire examinant les exportations d'armes. Le Financial Times a affirmé dans son édition du 24 décembre que les Etats-Unis pourraient s'opposer aux transferts de technologie militaire à leurs alliés européens si l'UE décidait de lever cet embargo sur les armes pour la Chine. La fin de l'embargo n'aura guère de conséquences sur les exportations d'armes vers la Chine, qui sont de toutes façon limitées par un "code de conduite" adopté par l'Union européenne, a expliqué M. Straw, ajoutant que la plupart des demandes d'exportations ont été rejetées récemment en vertu du code de conduite, plutôt qu'en raison de l'embargo. "Notre position de principe est que, à condition que les questions soulevées par le conseil européen en décembre soient satisfaites, nous soutiendrons la levée de l'embargo sur les armes", a-t-il dit. Même si des inquiétudes subsistent, la situation des droits de l'Homme en Chine "est certainement meilleure qu'il y a quinze ans", a déclaré M. Straw, jugeant compréhensible le mécontentement de la Chine de se trouver placée dans la même catégorie que la Birmanie et le Zimbabwe.
  22. Vitrine du groupe Bourbon, les Abeilles International ont investi 51 millions d'euros pour l'achat des deux nouveaux remorqueurs de haute mer chargés des opérations de sauvetage au large de la Bretagne et dans la Manche, obtenant en contrepartie de l'Etat un contrat de 14 ans. Affrété par la Marine nationale au groupe privé, un remorqueur de haute mer et ses deux équipages de douze marins spécialisés assurent 24 heures sur 24 et 365 jours par an une prestation de secours dans le cadre de la protection du littoral français sous les ordres des préfets maritimes. Le contrat d'affrètement pour la nouvelle Abeille Bourbon qui sera basée à Brest atteint 12.850 euros par jour. Toutefois, l'Etat récupère la moitié des gains de remorquage, variables selon les années. Bateau mythique du secours en mer, l'Abeille Flandre a été mise en service en 1979 pour la surveillance du rail d'Ouessant dans la foulée de la catastrophe de l'Amoco Cadiz. Elle a permis en 25 ans d'éviter 16 catastrophes de même ampleur (soit 4 millions de tonnes de pétrole), de secourir 214 navires, d'aider 7.200 marins et d'éviter la mort certaine de 150 autres, selon Abeilles International. Abeilles International, dont le directeur est Christian Quillivic, 51 ans, issu de l'école de la Marine marchande et ancien second sur remorqueur, mise sur un chiffre d'affaires de 16 millions d'euros pour 2005 et 20 millions pour L'entreprise emploie une centaine de marins. Elle peut avoir recours aux autres navires du groupe, notamment les remorqueurs portuaires et les différents "supply" (navires de ravitaillement des plates-formes pétrolières) en cas de nécessité. Les Abeilles International sont devenus en 1996 propriété du groupe Bourbon qui, en 2001, s'est séparé de son activité dans la canne à sucre pour s'orienter vers la distribution et le service maritime. Le groupe emploie au total 1.100 collaborateurs. Il exploite 70 remorqueurs en France, Côte d'Ivoire, Sénégal, Cameroun, Mayotte et la Réunion ainsi que de nombreux navires de soutien de l'industrie pétrolière offshore. Chargés des opérations de sauvetage au large de la Bretagne et dans la Manche, le long de la route maritime la plus fréquentée au monde, deux nouveaux remorqueurs de haute mer de la dernière génération entreront en service en 2005 pour surveiller les côtes françaises. L'Abeille Bourbon, qui succédera à l'Abeille Flandre, rejoindra début mars son poste d'amarrage à Brest. Il reçoit actuellement ses derniers équipements en Norvège, alors que la coque de son sister-ship, l'Abeille Liberté, est encore en construction en Pologne. "Esthétique et design ont été particulièrement soignés", se félicite Christian Quillivic, patron d'Abeilles International, devant l'étrave effilée du futur remorqueur, encore en cale sèche au bord d'un fjord norvégien, dans le chantier naval Myklebust de Gursken du groupe Kleven Maritime. Doté d'une technologie sortie des usines Rolls Royce, numéro 1 mondial notamment pour les hélices, de quatre moteurs MAK (Allemagne) développant une puissance de 21.740 chevaux chacun (vitesse de 19,5 noeuds), l'Abeille Bourbon surpasse en puissance son prédécesseur la mythique Abeille Flandre (4 moteurs de 13.040 CV). Quatre propulseurs d'étrave en feront un navire tout particulièrement manoeuvrant. "C'est le meilleur que nous ayons jamais construit", souligne l'architecte naval Sigmund Borgundvaag, 65 ans, déjà concepteur de l'Abeille Flandre 25 ans plus tôt et créateur de plusieurs centaines de bateaux qui ont fait le tour du monde, notamment pour l'offshore pétrolier. "Le bateau doit pouvoir évoluer dans les pires conditions météo", souligne l'armateur. Protection des marins La protection des marins contre les déferlantes balayant le pont a ainsi été renforcée grâce notamment à un franc-bord de plus grande hauteur. Les canots de secours ont également été spécialement étudiés pour une embarcation très rapide d'hommes à la mer, par exemple des passagers de ferries. L'arrière, de forme très arrondie, permet une connexion plus facile avec un navire en difficulté, explique M. Quillivic. Avec une meilleure vitesse d'intervention notamment par mauvais temps, l'Abeille Bourbon est censée répondre aux besoins de tous navires, des pétroliers mais aussi des super porte-conteneurs qui atteindront prochainement les 12.000 boîtes transportées, dont certaines avec des produits dangereux. "Elle peut fonctionner avec un seul moteur particulièrement isolé contre tout risque d'explosion", souligne M. Quillivic. La passerelle peut être confinée pendant plus d'une heure, autorisant ainsi entrées et sorties d'un nuage chimique ou explosif. Ses canons incendie peuvent déverser 4.500 m3 par heure. Jusqu'au 24 février, date prévue de livraison, électriciens, chauffagistes, mécaniciens, peintres, électroniciens se succéderont de la cale à la passerelle pour un travail de finition "spécialité des chantiers norvégiens", selon M. Quillivic. Dès que les conditions météo le permettront, le bâtiment recevra sa couleur bleu et ses bandes tricolores, marque des bâtiments de l'action de l'Etat français en mer, avant d'effectuer les premiers essais en mer. Ensuite, la coque du sister-ship Abeille Liberté, qui sera basé à Cherbourg, sera acheminée du chantier polonais Maritim Ltd de Gdansk.
  23. L'Iran sera en mesure de produire sa première bombe atomique d'ici à 2008, a déclaré mercredi le chef des renseignements militaires israéliens, le général Aharon Zeevi. "Si rien n'est fait, l'Iran pourra produire de l'uranium enrichi d'ici à six mois, ce qui devrait lui permettre de produire sa première bombe atomique d'ici à 2008", a affirmé le général Zeevi, lors d'un discours à l'université de Haïfa (nord d'Israël), dont la radio publique a retransmis des extraits. Le général Zeevi a affirmé que si l'Iran se dote de l'arme nucléaire cela "aura un effet domino dans la région", laissant ainsi entendre que d'autres pays dans le monde arabe tenteront de développer des armements nucléaires. Le chef des renseignements militaires a également souligné que l'Iran disposait déjà d'un missile, le Shihab-3, "capable d'atteindre le coeur d'Israël". Les responsables du Mossad, les services secrets israéliens, ont réclamé au début de l'année un doublement de leurs crédits pour faire face notamment à la menace du programme nucléaire iranien, avaient indiqué les médias israéliens. Ces derniers mois, des journaux israéliens, américains et arabes ont publié des informations sur une éventuelle attaque américaine et israélienne contre les sites nucléaires iraniens. Les responsables américains et israéliens ont toutefois démenti l'existence d'un tel projet. Le 22 décembre, le ministre israélien de la Défense Shaoul Mofaz a appelé à "calmer le jeu" à propos de ces rumeurs. "Je pense que la manière dont les Etats-Unis mènent la campagne contre la volonté des dirigeants iraniens de parvenir à la production d'armes de destruction massive est la bonne", a-t-il dit. M. Mofaz avait tenu ces propos après l'annonce par le chef d'état-major iranien, le général Mohammad Salimi, que les forces armées iraniennes avaient reçu l'ordre de se préparer pour défendre les sites nucléaires du pays contre toute attaque.
  24. TAIPEH (Reuters) - Les autorités taiwanaises ont officiellement inauguré le plus haut gratte-ciel du monde, le Taipeh-101, qui s'élève à 508 mètres au-dessus du sol. La structure en acier et béton abrite un centre commercial déjà en activité et des surfaces de bureaux permettant l'accueil de 12.000 personnes. Compte tenu de l'activité sismique dans la région, il peut résister à des séismes d'une puissance allant jusqu'à 7 degrés de magnitude sur l'échelle de Richter. Ses concepteurs ont doté la structure d'une masse d'acier au 88e des 101 étages pour absorber l'énergie sismique. La cérémonie d'inauguration a été présidée par le chef d'Etat taiwanais. La construction du gigantesque bâtiment a duré six ans pour un budget de 1,7 milliard de dollars. Il dépasse les tours Petronas de Kuala Lumpur, jusque-là plus hauts gratte-ciel du monde. En septembre 1999, un tremblement de terre d'une magnitude de 7,6 a ébranlé Taiwan, faisant plus de 2.400 morts et détruisant ou endommageant 50.000 bâtiments. EN PRENANT DE LA HAUTEUR NOUS AVONS UNE VUE ET UN HORIZON ELARGI :lol: PEKIN (Reuters) - Qualifiant de "lugubres" les relations bilatérales, la Chine a menacé d'écraser "à tout prix" toute velléité indépendantiste de Taiwan. "La situation des relations entre les deux rives du détroit de Formose est lugubre", estime Pékin dans un livre blanc publié par la défense nationale. "Au cas où les autorités de Taiwan iraient jusqu'à se lancer dans une initiative irréfléchie qui constituerait un incident majeur relative à 'l'indépendance de Taiwan', le peuple et les forces armées chinoises l'écraseraient avec fermeté, à fond et quel qu'en soit le prix", lit-on dans ce document. Pékin considère Taiwan comme une "province sécessionniste" de la Chine qui doit être réunifiée, le cas échéant par la force. MAIS OU EST PASSE LE CALME ZEN DE L'ASIATIQUE :?: Le Président Taïwanais paradant sur le nouveau blindé taïwanais
  25. Ici sont regroupés tous les fils ayant traits à la FOST des vecteurs (M45-M51) en passant par les sous-marins Merci de continuer toute discussion sur ce thème ici Le ministre de la défense Michèle Alliot-Marie a plaidé mardi pour la modernisation de la dissuasion nucléaire, présentée comme "l'ultime protection" de la France contre "les menaces extérieures". "Seule la dissuasion nucléaire peut garantir qu'en des circonstances extrêmes, la France pourra compter sur ses propres forces pour assurer sa survie et la défense de ses intérêts", a déclaré le ministre lors d'une visite à la base opérationnelle de L'Ile Longue (Finistère). C'est à partir de cette base, classée "très secret défense", que sont mis en oeuvre les sous-marins nucléaires lanceurs d'engins (SNLE) de la Force océanique stratégique (FOST) dont l'armement nucléaire représente près de 85% des armes nucléaires stratégiques françaises. Les sous-marins en service --Le Triomphant, Le Téméraire, L'Indomptable (qui doit être remplacé courant 2005 par Le Vigilant, en cours d'armement), et L'Inflexible emportent en effet chacun 16 missiles balistiques dotés de six têtes nucléaires. "La dissuasion nucléaire est notre ultime protection contre les menaces extérieures. Quand on voit certains pays, où la démocratie n'est pas assurée, se doter de l'arme nucléaire, ce n'est pas le moment de baisser la garde", a assuré le ministre, lors du point de presse à l'issue de la visite. des adversaires imprévisibles "La prolifération est un fait avéré et donc un danger toujours actuel", a poursuivi Mme Alliot-Marie, observant que "les grandes puissances dotées aujourd'hui de l'arme nucléaire ne songent nullement à l'abandonner". Durant plus de deux heures le ministre, accompagné du commandant des forces sous-marines et de la FOST le vice-amiral Pierre-François Forissier, a visité le futur site d'accueil des missiles M51, ainsi que les sites d'assemblages pyrotechniques et nucléaires de ces missiles. Elle a également parcouru le hangar servant à l'armement des sous-marins avant leur départ en mission, où Le Vigilant se trouvait en cale sèche dans l'attente de l'achèvement de la "dotation" de ses missiles. Le M51, d'une portée accrue et d'une précision améliorée par rapport au missile M45 actuellement en service, doit équiper les sous-marins nucléaires lanceurs d'engins nouvel génération (SNLE-NG) à partir de 2010. D'un poids "maximal de 56 tonnes" avec ses six têtes nucléaires, le M51 disposera d'une portée de l'ordre de "6.000 km", selon le ministère de la défense. "L'amélioration des performaces en portée, précision et robustesse aux agressions d'origines diverses sont significatives" par rapport au M45, précise le ministère qui a annoncé le 23 décembre dernier la notification à EADS Space Transportation d'une commande d'un montant de 3 milliards d'euros pour la production du M51. Selon le vice-amiral Forissier, le nouveau missile, dont l'arrivée sur la base de l'Ile Longue nécessite des travaux d'un montant de quelque 360 millions d'euros, sera beaucoup plus performant que son prédécesseur. "A titre de comparaison, le M45 c'est Ariane 3, alors que le M51 c'est Ariane 5Nos adversaires éventuels sont aujourd'hui de plus en plus imprévisibles", a ajouté le commandant de la FOST. Le site de l'Ile Longue (Finistère), ouvert exceptionnellement à la presse mardi à l'occasion d'une visite du ministre de la Défense Michèle Alliot-Marie, sert de base opérationnelle aux sous-marins nucléaires français. Peu d'informations sont disponibles sur ce site classé "très secret défense" à partir duquel sont mis en oeuvre les quatre sous-marins nucléaires lanceurs d'engins (SNLE) de la Force Océanique Stratégique (FOST). Trois des submersibles sont des sous-marins nucléaires lanceurs d'engins de nouvelle génération (SNLE-NG): Le Triomphant, Le Téméraire et Le Vigilant (en phase d'armement). La FOST dispose encore de deux SNLE: L'Indomptable qui doit être relevé par Le Vigilant courant 2005, et L'Inflexible qui sera remplacé en 2010 par Le Terrible, en construction au chantier de la DCN (Direction des constructions navales) de Cherbourg. D'une longueur de 138 mètres pour 12,5 m de diamètre et 10,6 m de haut, chaque submersible de la base de l'Ile Longue est servi par un équipage de 110 hommes. Les sous-marins de la FOST transportent, chacun, 16 missiles Mer-Sol Balistique Stratégique (MSBS) de type M45. Ceux-ci doivent être remplacés à partir de 2010 par le missile M51, d'une portée sensiblement accrue et d'une précision améliorée. Chaque missile comporte six têtes nucléaires, soit près de 85% des armes nucléaires stratégiques françaises. La France possède également six sous-marins nucléaires d'attaque (SNA), de type "Rubis", basés à Toulon.
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