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Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Alexis a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
Attention, il y a des raisons de soupçonner... un grand moment en approche Le journaliste américain Tucker Carlson a été repéré en Russie Le célèbre journaliste américain Tucker Carlson a été remarqué à Moscou, des photos de lui diffusées sur les réseaux sociaux. Les images montraient l'ancien présentateur de Fox News au Théâtre Bolchoï , vraisemblablement au ballet Spartacus. Un autre journaliste américain, Jackson Hinkle , en visite à Moscou à l'automne 2023, a exprimé son espoir sur le réseau social X d'une interview du président russe Vladimir Poutine à Tucker Carlson. "Tucker Carlson semble être à Moscou. S'il vous plaît, que cela soit une interview de Poutine", a écrit Hinkle. Auparavant, l'ancien animateur de Fox News avait déclaré qu'il avait tenté d'interviewer Poutine, mais que le gouvernement américain l'avait arrêté, mais il n'a lui-même pas précisé les détails. Occasion rêvée pour le président russe de propagandiser auprès de l'opinion américaine de droite grâce au présentateur de loin le plus influent auprès des Américains de tendance républicaine, 5, 4, 3... -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : Opérations militaires
Alexis a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Politique etrangère / Relations internationales
On lit cette analyse aussi par exemple chez Bild. Leur source est Gustav Gressel, membre du Conseil européen des relations étrangères. Le thème de l'article est l'opposition Zelensky - Zaloujny dans les derniers jours Gressel à BILD : « L'ingérence du bureau présidentiel dans les affaires militaires, notamment par l'intermédiaire du conseiller Andrij Jermak, constitue un problème depuis le début. » Selenskyj, contre la volonté de Saluschnyj, a permis que la ville assiégée de Bakhmut soit tenue au début de l'été 2023, immobilisant ainsi de précieuses forces pour la contre-offensive ukrainienne dans le sud d'une manière militairement inutile. Peu de temps après, Bakhmut tomba et la contre-offensive ukrainienne échoua. BILD l'a appris : Saluschnyj voulait également se retirer d'Avdiivka il y a quelques semaines afin de redresser le front et de faciliter la défense. Zelensky a refusé et s’est rendu personnellement dans la ville assiégée le 30 décembre pour promouvoir sa défense. Mais les troupes russes continuent d’avancer – et maintenant il y a une menace d’un deuxième Bakhmut ! Cela donne l'image de Zaloujny comme d'un général plus avare du sang de ses troupes. Cette image pourrait aider à expliquer sa popularité. -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : Opérations militaires
Alexis a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Politique etrangère / Relations internationales
Soit dit en passant, il doit être assez agréable pour un Britannique affligé de l'état assez difficile des forces britanniques de lire ce genre de phrase Le Royaume envisageait de transférer secrètement vers l'Ukraine d'importantes forces très maniables de l'OTAN depuis les régions frontalières de la Roumanie et de la Pologne pour occuper des lignes défensives le long de la rive droite du Dniepr "Le Royaume" aurait donc à sa disposition d'importantes forces très maniables en mesure d'occuper des lignes défensives le long du Dniepr ... Napoléon 1er serait roi d'Angleterre et on me l'aurait caché ? -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : Opérations militaires
Alexis a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Politique etrangère / Relations internationales
Il y a une seule source pour cette information - toutes les reprises dans la presse russe y font référence. Il s'agit de cet article de RIA Novosti Source : Londres a proposé d'envoyer une force expéditionnaire de l'OTAN en Ukraine La Grande-Bretagne a invité les alliés de l'OTAN à envisager d'envoyer une force expéditionnaire de l'alliance en Ukraine, a déclaré à RIA Novosti une source bien informée. "Dans le cadre de l'évolution défavorable pour Kiev sur le théâtre d'opérations militaire ukrainien (théâtre d'opérations), la Grande-Bretagne a invité les alliés de l'OTAN à envisager d'envoyer une force expéditionnaire de l'alliance en Ukraine, ainsi qu'à établir une zone d'exclusion aérienne au-dessus du territoire. contrôlé par les autorités de Kiev, et en augmentant la fourniture d'armes et d'équipements aux forces armées ukrainiennes ", a déclaré l'interlocuteur de l'agence. Dans le même temps, selon lui, Londres comprend qu'il est désormais peu probable que la majorité des pays membres du bloc soutiennent de telles mesures. Néanmoins, la partie britannique s'attend à ce qu'avec un affaiblissement significatif des forces armées ukrainiennes et une avancée réussie de l'armée russe dans les profondeurs du territoire de l'ancienne république soviétique, les alliés approuveront l'initiative, a noté la source. Il a précisé que le royaume envisageait de transférer secrètement vers l'Ukraine d'importantes forces très maniables de l'OTAN depuis les régions frontalières de la Roumanie et de la Pologne pour occuper des lignes défensives le long de la rive droite du Dniepr. "Une frappe préventive des forces armées de Moldavie et de Roumanie contre la Transnistrie n'est pas non plus exclue", a ajouté l'interlocuteur de l'agence. En outre, le plan britannique prévoit le déploiement du contingent de l'alliance et des armées des membres individuels de l'organisation sur le territoire de la Norvège et de la Finlande pour « disperser » les forces et les moyens des troupes russes, a-t-il souligné. "Dans le même temps, les infrastructures stratégiques des régions du nord de la Russie pourraient être attaquées", a souligné la source. Ensuite, selon lui, l'armée de l'OTAN créera une zone tampon à l'intérieur des positions occupées, y compris la frontière avec la Biélorussie et le territoire autour de Kiev, et les réserves libérées des forces armées ukrainiennes seront envoyées dans la zone d'opérations spéciales. Ainsi, selon le plan de Londres, l'OTAN serait en mesure de saper les capacités offensives de la Russie et elle devra négocier, a-t-il déclaré. La Grande-Bretagne a l’intention d’achever la préparation d’un tel scénario d’ici mai de cette année, a résumé l’interlocuteur de l’agence. Par ailleurs, RIA Novisti rappelle (et c'est exact) Ce n’est pas la première fois que des appels sont lancés pour établir une zone d’exclusion aérienne au-dessus du territoire de l’ancienne république soviétique. Ainsi, au printemps 2022, le journal Politico écrivait que plusieurs représentants de l’élite américaine de la politique étrangère avaient appelé l’ administration de Joe Biden à créer une telle zone sur l’Ukraine. Cependant, la Maison Blanche a rejeté à plusieurs reprises cette idée, et le secrétaire général de l'OTAN, Jens Stoltenberg, a souligné qu'une telle démarche conduirait à une guerre à grande échelle en Europe avec la participation de l'alliance, « ce serait un affrontement direct entre les forces aériennes de l'OTAN. la force et la Russie. Moscou a indiqué qu'elle réagirait immédiatement et de manière appropriée à la fermeture de l'espace aérien au-dessus de l'Ukraine. L'interprétation de cet article ? Je n'exclurais rien, voici quelques scénarios (non limitatif) - Il n'y a rien. RIA Novosti pisse de la copie et maintient la tension dans le public russe - Il n'y a rien. RIA Novosti veut renforcer l'idée que l'Ukraine est sur le point de tomber, c'est pour cela qu'en Occident on panique. Mais nous vous rappelons que la plupart des membres de l'OTAN ne suivront pas, donc pas d'inquiétude que la guerre s'élargisse réellement chers concitoyens russe... Quant à vous, chers Ukrainiens victimes de votre régime fascisto-otanesque et futurs concitoyens russes, vous voyez bien que l'Ouest verse dans le désespoir c'est donc que nous allons gagner - Il y a une vraie source russe, rien en Occident. A Moscou, certains se font des films sur ce que pourraient faire les Occidentaux, surtout les Britanniques qui sont encore pire que les Américains - C'est vrai. Mais déformé. Il s'agit d'un simple scénario théorique fait par des militaires consciencieux de type "et si ?", pas d'un vrai projet - C'est vrai. Il s'agit d'un projet pas sérieux que Londres prépare juste pour se faire bien voir des pays d'Europe centrale les plus inquiets, ils ne sont pas sérieux - C'est vrai. On y songe à Londres et dans certaines capitales d'Europe centrale -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : Opérations militaires
Alexis a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Politique etrangère / Relations internationales
Vrai. C'est pour cette raison que je suis sur X certains comptes pro-russes clairement désinformateurs (souvent la plupart du temps) Parfois, leurs informations s'avèrent ne pas être de la désinformation, mais des infos réelles, vérifiables par ailleurs sur des sites ukrainiens (vraiment ukrainiens... il faut le vérifier aussi ) et qui n'apparaissent pas dans les médias occidentaux pro-ukrainiens parce que pas bien dans l'histoire, ou troublantes, ou... parce qu'ils ne font pas leur boulot -
Je dirais plutôt que les Américains ont bien leur Moyen-Age. Et leurs chevaliers ressemblaient à ça Il y a aussi l'Antiquité bien sûr, avec les grands ancêtres comme Washington ou Jefferson. Maintenant, s'agissant des civilisations du passé lointain, et de leurs systèmes sociaux, l'Europe du 13ème siècle par exemple... Soyons honnêtes, y a t il beaucoup d'Européens qui peuvent disserter sur les relations sociales à Babylone ou en Egypte ancienne ?
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Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Alexis a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
La même déclaration, avec un peu plus de citation texto "Poutine a déjà perdu la guerre", a déclaré M. Biden lors d'une conférence de presse conjointe avec le président finlandais Sauli Niinistö. "M. Poutine est confronté à un véritable problème : comment va-t-il faire à partir de maintenant ? Que fait-il ? Et donc, l'idée qu'il y aura, quel véhicule sera utilisé", a poursuivi le président avant de réitérer que le tyran russe "pourrait mettre fin à la guerre demain. Il pourrait simplement dire : "J'arrête". "Il n'y a aucune possibilité qu'il gagne la guerre en Ukraine", a ajouté M. Biden. "Il a déjà perdu cette guerre." De fait, si l'Ukraine subit une défaite majeure cette année, sans parler du cas où l'Ukraine en arriverait à un effondrement, Biden est fichu. Trump, déjà en tête actuellement dans les intentions de vote, va le manger tout cru. -
Russie et dépendances.
Alexis a répondu à un(e) sujet de Tactac dans Politique etrangère / Relations internationales
Quand on caresse un chat dans le sens du poil, il se met à ronronner. Disons que lorsqu'ils lisent le dernier Todd, les médias russes mainstream ronronnent très fort Je pense que s'il s'était converti au christianisme on le saurait. Todd est issu d'une famille juive - je ne sais pas s'il est pratiquant -
Russie et dépendances.
Alexis a répondu à un(e) sujet de Tactac dans Politique etrangère / Relations internationales
Et voici en guise de contrepoint un exemple de puissance d'influence (ou soft power) française en Russie Expert : L’Occident a perdu la source de sa force en abandonnant les valeurs traditionnelles Les pays occidentaux, rejetant leurs valeurs protestantes traditionnelles, ont perdu la source de leur force et sont au bord de la défaite face à la Russie. C'est ce qu'a exprimé l'historien et anthropologue français Emmanuel Todd dans une interview accordée au magazine Le Point , consacrée à la sortie de son nouveau livre "La Défaite de l'Occident" (...) Parlant spécifiquement des États-Unis, Todd a attiré l’attention sur le fait que dans le cercle de l’actuel président Joe Biden, de nombreuses personnes occupant des postes de direction ne sont « plus liées à un système de croyance commun ». À cet égard, il a dénoncé une « perte d’orientation religieuse au sein de la première puissance mondiale », raison pour laquelle la société a commencé à sombrer dans le nihilisme, entraînant une « soif de destruction » et un « déni de réalité » Un penseur français prophétise la fin de l’hégémonie occidentale Avec ses actions en Ukraine, la Russie défend sa souveraineté, tandis que le « degré de folie » augmente en Occident. Les pays occidentaux sont des oligarchies, mais la Russie est une démocratie. Ces appréciations, séditieuses selon les normes occidentales, ont été exprimées par l’un des principaux intellectuels français. Ses observations sur la stabilité de la société russe par rapport à l’Amérique sont particulièrement intéressantes. L'historien français Todd a déclaré que la Russie n'avait pas l'intention d'attaquer l'OTAN "Une agression et une attaque de la Russie contre l'Occident sont totalement exclues. La doctrine militaire russe est de nature purement défensive", a-t-il déclaré dans un entretien à L'invité. Dans le même temps, l'historien a noté qu'en cas de menace contre la Russie et son peuple, une décision pourrait être prise sur une frappe préventive avec des armes nucléaires tactiques. Les dirigeants occidentaux devraient garder cela à l’esprit, a déclaré Todd. « Pour dire que ce pays va conquérir le monde entier, il faut être, je ne sais pas, fou », a souligné l’historien. Emmanuel Todd : « La défaite de l'OTAN sera la victoire de l'Europe » L'historien français Todd : la défaite de l'OTAN en Ukraine réconciliera la Russie et l'Allemagne L’Occident a été vaincu en Ukraine, a déclaré l’historien et sociologue français Emmanuel Todd au Journal du Dimanche. La décision de soutenir Kiev était moralement douteuse, tout comme son désir de « restituer » le Donbass et la Crimée. Les habitants de ces régions se considèrent comme russes et la prolongation du conflit ne fait qu'entraîner une augmentation du nombre de victimes, souligne l'expert. ==>[ ] j'suis plus là -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Alexis a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
Merci, je vois ce dont tu parlais. Bon, soyons positifs, ils ont fait des progrès depuis qu'ils proposaient de produire des chars en Ukraine ... -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Alexis a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
Je n'ai pas compris. Rheinmetall annonce qu'il créera une nouvelle usine en Allemagne. Depuis quand l'Allemagne est-elle "juste à la frontière avec les Russes" ? Poutine a envahi la Pologne et on ne m'a rien dit ? -
Guerres au Proche et Moyen-Orient
Alexis a répondu à un(e) sujet de herciv dans Politique etrangère / Relations internationales
Les bombardiers seraient en route... Si c'est vraiment les représailles suite à l'attaque qui a tué 3 soldats américains et en a blessé d'autres en Jordanie... c'est quand même assez bizarre de prévenir -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Alexis a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
N'ayez pas peur... Nous sommes avec vous !! A noter que Joe Biden dans cette image pourrait être remplacé par n'importe quel autre dirigeant d'un pays de l'Alliance atlantique. Et non, je n'ai aucune solution à proposer. J'ai juste trouvé cette image assez juste... Notamment les personnages à divers stades de panique sur le côté droit Le dessin est cependant incomplet. Il manque un personnage en bas de l'arbre, tenant une tronçonneuse à la manière de Javier Milei. Cependant, à la différence de Milei, ce personnage serait doté d'une belle chevelure orange -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : Opérations militaires
Alexis a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Politique etrangère / Relations internationales
Je ne vais faire qu'une petite incursion dans un débat général qui n'aurait pas vraiment sa place sur ce fil, mais ça me rappelle la réaction d'une mienne cousine devant quelqu'un qui se plaignait que les garçons (jusqu'en 1995 seulement certes) devaient faire leur service militaire, et les filles non. Elle a simplement fait remarquer que seules les femmes donnent naissance aux enfants, et qu'il est bien normal après tout que les hommes aussi fassent quelque chose de spécifique de leur côté. C'est un argument assez simple certes, voire classique, voire du genre à faire s'effondrer dans une crise d'apoplexie certaines personnes... mais est-il faux ? -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Alexis a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
Merci pour cette explication détaillée. Je ne peux qu'espérer que ce cri du cœur d'un citoyen inquiet soit trop pessimiste et que ce ne soit pas moi avec mon optimisme prudent - depuis un autre continent - qui me trompe. -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : Opérations militaires
Alexis a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Politique etrangère / Relations internationales
C'est à la fois compréhensible, notamment vu la situation présente de l'Ukraine. Et assez terrible Pour la première fois, les forces armées ont commencé à délivrer des uniformes militaires aux femmes Des éléments constructifs ont été ajoutés au nouvel uniforme, permettant au personnel militaire féminin de se sentir à l'aise lorsqu'il effectue des tâches sur le terrain et dans les points de déploiement permanent. (...) "Après tout, des dizaines de milliers de femmes sont servent actuellement dans l'armée ukrainienne. Parmi eux, environ 5 000 sont sur la ligne de front. Leur nombre ne fera qu'augmenter. Nous constatons déjà un intérêt croissant des femmes à rejoindre les forces armées sur une base volontaire. Notre tâche est de créer des conditions décentes pour leur service", a déclaré la vice-ministre ukrainienne de la Défense, Natalia Kalmykova. 50 000 tenues d'été pour femmes ont déjà commencé à être livrées aux troupes. (...) En décembre, le ministère de la Défense a certifié le premier gilet pare-balles destiné au personnel militaire féminin . Plaque de blindage incurvée, épaules rétrécies, fond élargi - telles sont les caractéristiques de conception du premier gilet pare-balles certifié en Ukraine pour le personnel militaire féminin Il s'agit de volontaires. Il n'est pas question à ce stade de mobiliser les femmes - de ce que j'ai compris, c'est Zelensky lui-même qui a dit Non. Selon la ministre le nombre de volontaires féminines augmenterait cependant. -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Alexis a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
Hmmm... crois-tu ? Désolé, @Boule75 I'm winning... Again! -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Alexis a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
C'est la position rationnelle, c'est le bon sens - qui n'est pas partagé par tous, ni à droite ni à gauche de l'échiquier politique américain. L'accord sur la table, ce que proposent les Républicains, c'est précisément cela "On fait les deux. On le fait vraiment. Nous ne nous laisserons pas emberlificoter, en matière d'immigration c'est notre proposition HR2 parce qu'elle serait efficace". La réponse des Démocrates actuellement est "Pas question d'approuver votre projet HR2 de blocage effectif des migrants illégaux à la frontière ! Regardez la jolie verroterie qu'on vous a proposé à la place... et puis si vous n'êtes pas d'accord ce sera de votre faute si la Russie gagne en Ukraine !" A ce stade, la position républicaine me paraît plus cohérente, franchement. Il y a du côté républicain des extrémistes qui voudraient refuser l'aide à l'Ukraine même en échange d'un blocage effectif des illégaux. Il y a du côté des Démocrates des extrémistes qui voudraient refuser le blocage des illégaux même si c'est la seule manière de faire approuver l'aide à l'Ukraine. Ces deux types d'extrémisme me semblent nocifs. ==>Actuellement, sur ce sujet, l'extrémisme semble avoir plus de poids chez les Démocrates que chez les Républicains. Cela dit je reste (avec précaution) optimiste sur le sujet. Je m'attends à une combinaison Ukraine + HR2 dans les prochaines semaines. Si je me trompe, alors je crains que l'espoir d'une survie de l'indépendance ukrainienne, déjà assez ténu, ne disparaisse en pratique Les Ukrainiens sont tout sauf idiot, à l'évidence. Cela dit, un programme d'enrichissement de l'uranium ou de retraitement du plutonium est une entreprise lourde qui dure des années dans le meilleur des cas. Pour le pays le plus pauvre d'Europe, dont l'économie est dévastée du fait de la guerre, et dont le territoire est bombardé assez librement par l'envahisseur, c'est à mon avis irréaliste. [HS ON] Oui. Ils avaient une exigence. Très bien choisie, car elle contenait toutes les autres. [HS OFF] C'est une opinion. Elle n'est pas bien soutenue par les faits, parce que 1. Les exigences russes lors des négociations de mars-avril 2022 auraient déjà laissé toute liberté à la Russie de réduire la souveraineté restante de l'Ukraine autant qu'elle l'aurait voulu par la suite. En effet, Kiev serait resté sans partenariat militaire avec l'Ouest et sans armée réelle après une démilitarisation profonde, donc hors d'état de résister à une éventuelle nouvelle invasion même en supposant un miracle défensif, donc vulnérable à toute pression voire à une future annexion sans autre forme de procès 2. La communication russe récente va même au-delà, ceci de la part de plusieurs personnages haut placés (pas les pitreries des commentateurs TV) et jusqu'à Poutine lui-même. A titre d'exemple, ce n'est pas le seul, cet avertissement récent que la poursuite de la guerre risquerait de compromettre la possibilité pour l'Ukraine de conserver une "structure étatique". Poutine sait fort bien que cette menace ne va pas amener les Ukrainiens à renoncer à se défendre, s'il la fait c'est donc pour une autre raison. Probablement pour pouvoir dire ensuite "Voyez c'est parce qu'ils ne m'ont pas écouté à temps que je dois (à mon grand regret) aller plus loin que nos exigences initiales" Il se pourrait que Mearsheimer ait raison sur ce point. Dimitri Trénine, l'un des géopoliticiens / analyste des RI russes, décrivait il y a peut-être un an le dilemme que posait à la Russie l'Ukraine de l'ouest. Faudrait-il l'intégrer au monde russe comme le reste de l'Ukraine ? Mais c'est là que se trouve l'opposition la plus décidée à la Russie, ce serait difficile, ces gens sont-ils vraiment des nôtres ? Faudrait-il la laisser en dehors du monde russe ? Mais si elle devenait à l'avenir un foyer d'agitation faisant la propagande de l'indépendantisme du nazisme auprès de nos frères ukrainiens enfin sous la botte libérés ? Il y a quelques semaines - j'avais posté une partie de la retranscription - Poutine a fait remarquer dans un discours que l'Ukraine de l'ouest et ses dix millions d'habitants, et quelques bouts au sud-ouest aussi, ce n'est pas l'Ukraine en fait c'est la Pologne, ou la Roumanie ou la Hongrie pour les bouts du sud-ouest, c'est Staline qui avait aggloméré ces territoires à l'Ukraine en 1945. Il a dit que si les Etats en question souhaitait récupérer ces territoires "la Russie ne s'y opposera pas". Mais qu'elle défendra fermement ses intérêts à elle. Cela ressemble fort à une décision. Poutine a peut-être déjà choisi. En tout cas, c'est ce qu'il laisse fortement entendre. C'est une "bonne" nouvelle pour les Ukrainiens, en un sens ... La Russie ne veut "que" un peu plus des trois quarts de leur pays ! Quant au reste, l'appel du pied à Varsovie n'est pas nouveau, et il est appuyé. Chers Polonais, vous ne voulez pas profiter de l'occasion venir au secours de vos frères séparés ? C'est cadeau ! Bien sûr, vous n'êtes absolument pas impérialistes (tout comme nous), mais vous êtes certainement sensibles aux liens historiques, n'est-ce pas ? N'y a t il pas unité fondamentale entre le peuple polonais et le peuple galicien, comme chez nous entre peuple russe et ukrainien ? Oui bien sûr, vous agirez en toute amitié, nous comprenons, mais tenez, n'y a t il pas à Moscou un grand méchant loup dont il est de votre devoir de protéger les pauvres Galiciens ? Alors, des troupes de soutien à la Galicie menacée par l'effroyable nouvel Hitler de Moscou... Et puis un petit projet de confédération entre Pologne et Galice, ensuite ? Je ne crois pas à la réussite de cet appel du pied de Moscou. Les Polonais ne sont pas fous, je crois. Mais bon, Vladimir essaie à tout hasard. L'avantage pour la Russie bien sûr, c'est que la Galicie aurait alors beaucoup plus de mal à être un foyer pour l'indépendantisme ukrainien. On trouve de nombreux exemples de radicalisme pan-russe parmi les Ukrainiens du Donbass en effet. Entre 2014 et 2022. Et encore aujourd'hui. Cela dit, le Donbass est passé d'une situation de division avec 25 morts civils par an (chiffres ONU, en 2020 comme en 2021, ça s'était largement calmé par rapport aux années précédentes) à une situation de guerre à grande échelle avec des villes entières réduites en ruines et des dizaines de milliers de morts civils (estimation minimale 25 000 à Marioupol, sans compter les autres villes du Donbass qui ont subi le même sort) C'est l'oeuvre de Poutine. Je soupçonne que c'est ce que pense Poutine lui-même, à un certain niveau. "J'ai été très patient... Une patience héroïque, je dirais. Donc je suis bien justifié de basculer du côté radical ! Après tout, les Ukrainiens sont avant tout des Russes, avec des particularismes certes, mais des Russes. Y a des moments où il faut en revenir aux fondamentaux. C'est dommage que tant de gens meurent, mais c'est de la faute de ces Américains manipulateurs, ces Européens faiblards et ces nationalistes ukrainiens qui pourrissent l'esprit des autres. D'un peu tout le monde en fait, sauf nous les Russes bien sûr" ==>Qui est un méchant à ses propres yeux ? (à part l'homme qui fait preuve de repentir, bien sûr) ... Ça ne signifie pas que ce genre de construction intellectuelle soit juste, raisonnable ni équilibré. -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Alexis a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
Le chef d'état major ukrainien général Zaloujny publie un article d'analyse sur le site de CNN (avec aussi un lien vers un texte plus long, dont je ne reproduis pas d'extrait) En très résumé, il expose sans fard les difficultés auxquelles la défense de l'Ukraine doit faire face (sa liste me semble à peu près complète, il n'est pas en train de raconter des bobards ni d'enjoliver la situation...), propose la technologie comme piste de solution avant tout les drones et affirme que la création d'un "système technologique entièrement nouveau" est réalisable en cinq mois Chef de l'armée ukrainienne : La conception de la guerre a changé Le commandant en chef des forces armées ukrainiennes, Valerii Zaluzhnyi, expose sa stratégie pour vaincre la Russie et les défis qui freinent son pays sur le plan militaire (...) Il est désormais bien connu que l'un des principaux moteurs de cette guerre est le développement de systèmes d'armes sans pilote. Ils prolifèrent à un rythme effréné et le champ de leurs applications ne cesse de s'élargir. Ce sont ces systèmes sans pilote - tels que les drones - ainsi que d'autres types d'armes avancées qui constituent le meilleur moyen pour l'Ukraine d'éviter d'être entraînée dans une guerre de position, où elle n'a pas l'avantage. Mais si la maîtrise de ces technologies est essentielle, elle n'est pas le seul facteur influençant la stratégie actuelle. Nous devons faire face à une réduction du soutien militaire de la part de nos principaux alliés, aux prises avec leurs propres tensions politiques. Les stocks de missiles, d'intercepteurs de défense aérienne et de munitions d'artillerie de nos partenaires s'épuisent, en raison de l'intensité des hostilités en Ukraine, mais aussi d'une pénurie mondiale de charges propulsives. La Russie, prenant note de la manière dont les développements au Moyen-Orient ont détourné l'attention internationale, pourrait chercher à provoquer de nouveaux conflits ailleurs. La faiblesse du régime des sanctions internationales signifie que la Russie, en partenariat avec certains autres pays, est toujours en mesure de déployer son complexe militaro-industriel dans la poursuite d'une guerre d'usure contre nous. (...) La priorité numéro un est peut-être la maîtrise d'un arsenal complet de véhicules sans pilote (relativement) bon marché, modernes et très efficaces, ainsi que d'autres moyens technologiques. Ces moyens permettent déjà aux commandants de surveiller la situation sur le champ de bataille en temps réel, de jour comme de nuit et par tous les temps. Mais ce n'est pas tout. Ils fournissent des renseignements en temps réel permettant d'ajuster les tirs 24 heures sur 24, sans pause - ce qui nous donne la capacité de mener des frappes de haute précision contre des cibles ennemies dans des positions avancées et en profondeur. En bref, cela ne signifie rien de moins que la refonte complète des opérations sur le champ de bataille - et l'abandon d'une pensée dépassée et stéréotypée. Nous devons reconnaître l'avantage significatif dont jouit l'ennemi dans la mobilisation des ressources humaines et le comparer à l'incapacité des institutions de l'État ukrainien à améliorer les niveaux d'effectifs de nos forces armées sans recourir à des mesures impopulaires. Les nouvelles opérations peuvent inclure la création de champs numériques, le contrôle radio-électronique de l'environnement ou une opération combinée utilisant des drones d'attaque et des moyens cybernétiques. (...) Cela dit, pour l'instant, la priorité reste l'amélioration de la situation sur le champ de bataille. Et dans ce domaine, la technologie a une supériorité incontestable sur la tradition. Le contrôle à distance de ces moyens signifie qu'il y a moins de soldats en danger, ce qui réduit le niveau des pertes humaines. Elle offre la possibilité de réduire (mais certainement pas d'éliminer) la dépendance à l'égard du matériel lourd dans les missions de combat et la conduite générale des hostilités. Elle offre en outre la possibilité d'infliger des frappes massives et soudaines contre des infrastructures critiques et des centres de communication sans déployer de missiles coûteux ou d'avions pilotés. (...) Le défi pour nos forces armées ne doit pas être sous-estimé. Il s'agit de créer un système étatique de réarmement technologique entièrement nouveau. En tenant compte de tous les éléments actuels, nous pensons que la création d'un tel système pourrait être réalisée en cinq mois. Nos partenaires sont du même avis. Ce temps sera consacré à la création d'une structure organisationnelle appropriée, au recrutement et à l'équipement des postes, à la formation et au soutien, à la mise en place de l'infrastructure de soutien et de la logistique, ainsi qu'à l'élaboration d'un cadre doctrinal. En conclusion, en 2024, nous devons concentrer nos principaux efforts sur trois domaines. Créer un système permettant de doter nos forces armées de moyens de haute technologie. Introduire une nouvelle philosophie de l'entraînement et de la guerre qui tienne compte des restrictions des moyens et de la manière dont ils peuvent être déployés. Maîtriser le plus rapidement possible de nouvelles capacités de combat. Nous possédons déjà les capacités d'éliminer l'ennemi et d'assurer l'existence d'un État. Notre objectif doit être de saisir le moment présent - de maximiser notre accumulation des dernières capacités de combat, ce qui nous permettra d'engager moins de ressources pour infliger un maximum de dommages à l'ennemi, de mettre fin à l'agression et de protéger l'Ukraine contre celle-ci à l'avenir. Suis-je convaincu par son essai ? Pas vraiment. La multiplication des drones et de leurs usages, nous l'avons tous remarquée, mais la Russie semble prendre l'avantage dans ce domaine aussi avec ses capacités industrielles supérieures à celles de l'Ukraine et une R&D visiblement active dans ce domaine. Même situation pour la guerre électronique. Cela dit, d'une part j'en sais certainement moins que Zaloujny, d'autre part je n'ai aucune autre idée à proposer donc je me garderais bien d'être trop négatif... Je trouve positif pour l'Ukraine que leur CEMA dise les problèmes tels qu'ils sont, il n'est pas dans le mode "Baghdad Bob". Et qu'il cherche des solutions novatrices - que pourrait-il faire d'autre, d'ailleurs ? Je me demande d'ailleurs depuis un moment pourquoi la France - ou d'autres alliés, mais parlons de nous - n'établit pas un partenariat rapproché entre des représentants des forces ukrainiennes et une série de laboratoires / de PME / d'ETI françaises, chacune en concurrence avec les autres, pour le développement rapide avec essais / retex / correction en direct sur le front de toute une variété d'engins sans pilotes (suicide, renseignement, bombardement longue portée, leurre, brouillage etc.) En mode "carte blanche" (de toute façon les montants en jeu ne sont pas très importants tant qu'on n'a pas lancé la grande série), appliquant le principe "tu essaies dix fois, tu te plantes neuf fois... mais vite, et tu réussiras la dixième fois"... Comme si c'était urgent, vous voyez ? Le délai proposé par le général Zaloujny est d'ailleurs à la fois très ambitieux (cinq mois ?) et pas nécessairement sorti de nulle part si on se rappelle le risque tout de même largement ouvert d'une offensive russe de grande ampleur au printemps, une fois que les boues du dégel auront disparu et que le président Poutine aura été réélu en mars. Non seulement ce serait évidemment l'intérêt des Ukrainiens, d'autant que la France a quelque capacité industrielle et si une "formule gagnante" ou plusieurs sont trouvées, la production en (grande) série pourrait être lancée dans la foulée. Nous ne parlerions pas pour les drones de besoin de machines très spécifiques comme celles qui permettent par exemple de fondre les tubes des canons Caesar, la montée en cadence rapide à (très ?) grande échelle serait doute plus facile. Et ce serait aussi notre intérêt à nous, car soyons clairs nous aurons besoin de faire cet effort de toute façon - ça fait partie des objectifs de la LPM 2024-2030 d'ailleurs si je ne me trompe pas - et se mettre en boucle courte avec des unités ukrainiennes sur le front permettrait d'aller plus vite dans la mise au point, avec retex rapide de l'utilisation en conditions réelles. Le conflit humain et sur la conduite de la guerre entre Zelensky et lui n'apparaît guère, ce n'est pas le sujet. Sauf tout de même dans ce passage dont la formulation... comment dire... oulala ! l'incapacité des institutions de l'État ukrainien à améliorer les niveaux d'effectifs de nos forces armées sans recourir à des mesures impopulaires Imagine t on Joffre, Nivelle ou Pétain écrire une telle chose pendant la première guerre mondiale ? Les institutions civiles "incapables" ? Et la question de savoir si une mesure est "populaire" ou non n'est probablement pas la première à poser si l'enjeu comme le rappelle au passage Zaloujny est "l'existence d'un Etat" (oui je me rends compte qu'il est facile, trop facile pour un Français de 2024 de l'écrire, mais je pense qu'un Français de 1916 aurait approuvé) -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Alexis a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
Bravo, tu as trouvé le slogan adéquat Taurus für die Taurer! Des (missiles) Taurus pour les Taures. @Manuel77, ne te reste plus qu'à le proposer à ton député (enfin si tu es d'accord) -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Alexis a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
Je suis d'accord sur le fond, mais je dirais les choses un peu différemment. Je ne pense pas qu'il s'agisse vraiment d'émotion, c'est plus profond que ça. Et nous parlons de quelque chose qui existe, certes sous des formes différentes y compris tout à fait pacifiques et aimables, si ce n'est dans toute la population russe du moins dans une grande partie. Et aussi chez une bonne partie des Ukrainiens - juste qu'à ce que ça tourne en eau de boudin naturellement. Je ne pense pas non plus que ce soit une question de "rationalité". Vouloir changer par la force et une sorte de rééducation forcée l'alignement de loyauté d'une population dont on refuse la volonté d'être indépendante, ce n'est pas irrationnel. C'est mauvais. De même, la seule raison pour laquelle je ne pense pas que l'on puisse dire que le projet des Nordistes était mauvais, c'est parce que la volonté d'indépendance des Sudistes était entachée par le maintien de l'esclavage. Sinon ça aurait été mauvais... mais de toute façon pas irrationnel. Et la défaite de la Russie qui est la seule solution pour que l'Ukraine conserve son indépendance, ce serait avant tout une défaite... dans les têtes. Les Ukrainiens ne vont pas repousser les Russes à la frontière, d'ailleurs si par extraordinaire ils y arrivaient ça n'empêcherait pas la guerre de continuer les Russes revenant à la charge. De même pour filer la comparaison que les Algériens n'allaient pas repousser les Français à la mer. Si en revanche les Ukrainiens parviennent à persuader les Russes qu'ils ne parviendront jamais à leurs fins, que cette guerre n'est qu'un tonneau des Danaïdes qui dure depuis tant d'années déjà et la défense ukrainienne n'a toujours pas été écrasée, donc il faudrait peut-être faire autre chose et changer de projet... alors, ils gagneront. La victoire ukrainienne, je veux dire la seule victoire envisageable de manière réaliste, c'est quelqu'un comme Nadejdine qui arrive au pouvoir au Kremlin - plutôt que de faire une candidature de témoignage à 5% voire, soyons fous, 10%. Alors, ce dirigeant russe abandonnant le projet d'éteindre la souveraineté ukrainienne serait prêt à ouvrir des négociations (négociations dont le résultat, soit dit en passant, ne plairait probablement pas beaucoup à Zelensky, voir les propositions du candidat Nadejdine sur le sujet que je détaillais ici) Mais la guerre pourrait enfin s'arrêter, et l'Ukraine serait toujours indépendante. Intéressant en effet. Au début des années 2000 - 2001 ou 2002 ? - j'ai lu pas mal de matériel du site Stratfor, fondé par George Friedman, qui se présentait comme "une version privée de la CIA". C'était un peu ambitieux, mais oui leurs analyses étaient très intéressantes et souvent pertinentes. Friedman accordait beaucoup d'importance au facteur national et aux facteurs historiques, ce qui n'était vraiment pas la mode à l'époque. Je me rappelle avoir lu de lui - la page Internet est impossible à retrouver ! - que compte tenu de la situation, de la composition et des facteurs historiques en Ukraine et en Russie, il serait assez surprenant que l'Ukraine puisse rester indépendante, et que probablement trente ans plus tard l'Etat ukrainien indépendant aurait disparu. J'ai été surpris par cette idée. L'Ukraine était certes indépendante depuis peu, mais ça me semblait assez tiré par les cheveux d'affirmer que vers 2030 tout cela aurait disparu et serait fondu à nouveau dans la Russie. Ça ne me paraît plus du tout tiré par les cheveux maintenant. C'est le tribunal de la force qui en décidera Autre chose, sur l'Ichkérie dont parle Djokhar Doudaïev, que nous connaissons plutôt sous le nom de Tchétchénie. On parlait des Tchétchènes au début des années 2000 comme de combattants décidés pour leur indépendance. On en parle toujours aujourd'hui... mais c'est comme de combattants décidés pour leur pays la Russie. Et il y a un certain nombre de rues Djokhar Doudaïev oui... mais aucune en Tchétchénie. Un avenir où vers 2040 le dirigeant russe de ce temps-là pourrait s'appuyer sur ses valeureuses troupes ukrainiennes n'est ni impossible ni exclu. Dans un tel avenir, il y aurait un certain nombre de rues Volodymyr Zelensky oui... mais aucune en Ukraine. La politique réactive, c'est 2014. A ce moment, l'initiative vient bien de l'ouest, que ce soit l'Ukraine de l'ouest très active sur le Maïdan ou l'ouest plus lointain y compris au-delà de l'Atlantique, la Russie et Poutine réagissent. En 2021 - l'essai de juillet, l'ultimatum de décembre - l'initiative vient de la Russie et de Poutine, et de personne d'autre. A ce moment, même si le conflit dans le Donbass est "mal éteint" (25 morts civils environ en 2021, comme en 2020) il est pour la Russie une nuisance et pas davantage. Les projets d'intégration de l'Ukraine à l'OTAN sont tout aussi lointains qu'avant (certes les Occidentaux répètent leur mantra "un jour" mais l'hypocrisie est évidente, les Russes qui ont quelques moyens en renseignement ne peuvent pas s'y tromper). Bref il n'y a aucune "urgence", aucune situation spécifique à laquelle Moscou se devrait de répondre pour éviter une catastrophe plus tard. C'est donc bien un facteur interne à la Russie qui fait décider de la plus grande invasion terrestre depuis la Tchécoslovaquie en 1968. Et ce facteur ne peut être un souci de sécurité du type "intégration à l'OTAN", nous avons vu dans la conversation jusqu'ici que ça ne tient pas du tout. Parfois, les choses sont simples. Paris dit qu'il luttera sans concession contre le terrorisme de "ceux qui pillent et qui tuent" parce que "l'Algérie c'est la France". Pourquoi ? Encore un tour et un masque de la propagande française ? Non. C'est parce que les Français le croient vraiment. -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Alexis a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
Je crois qu'il est difficile de ne pas conclure, la motivation de sécurité ne suffisant manifestement pas à expliquer la politique russe vis à vis de l'Ukraine, qu'il existe une autre motivation prépondérante dans cette politique depuis une décennie Le meilleur nom que je puisse lui trouver est identitaire. La Russie n'a jamais considéré l'Ukraine comme un pays tout à fait étranger. On peut s'en scandaliser, on peut se dire que c'est compréhensible, on peut en dire ce qu'on veut, le fait demeure. L'Ukraine c'est "un peu nous et il faut se rapprocher en les respectant", pour les modérés pacifiques, qui ne sont pas au pouvoir. A l'autre extrême, c'est "nous et s'ils nous refusent c'est l'effet d'une idéologie agressive voire maléfique dont il faut les sortir y compris au prix du sang", pour les radicaux au pouvoir. De mon point de vue, l'histoire des années 2015-2021 est celle de la radicalisation de l'individu Vladimir Poutine depuis une position intermédiaire entre ces deux extrêmes, jusqu'à rejoindre les rangs des radicaux. En 2015 il peut accepter une solution intermédiaire, imparfaite mais plus prudente. A l'été 2021 il publie un essai qui montre sa conversion aux thèses des radicaux, et qui annonce la suite. C'est pourquoi cette guerre est plus radicale qu'une guerre pour des questions de sécurité - qui peut plus facilement se conclure par des accords comportant des concessions réciproques, car la sécurité est chose relative. Je ne lui vois que deux issues possibles, toutes deux radicales, celle de la guerre de Sécession et celle de la guerre d'Algérie. Soit le projet russe réussit, c'est à dire que l'État indépendant le plus long de tous les siècles d'Histoire du peuple ukrainien prend fin. Comme la Confédération a pris fin en 1865. Soit la Russie finit par se lasser devant la résistance ukrainienne, le front ne faiblit jamais pendant assez d'années pour que d'autres dirigeants arrivent au Kremlin qui décident de renoncer. Comme la France a fini par renoncer dans un conflit à dimension identitaire ("l'Algérie c'est la France") et s'est sorti l'Algérie de la tête. -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Alexis a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
C'est plus compliqué je dirais. Anna Lebedev a raison, Todd est faible sur le sujet de l'Ukraine. Il ne dit pas que des bêtises bien sûr - c'est très difficile d'ailleurs d'y parvenir - mais il y a quand même énormément de conclusions à l'emporte pièce et d'approximations sans nuances. Le plus beau est le passage où il dit que les cosaques c'est les Kazakhs tout ça c'est le système mongol... C'est rapporté par Schmitt, qui lui est cependant moins convaincant. Son fil est très largement à charge. Anna Lebedev elle se limite à ce qu'elle connait. -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : Opérations militaires
Alexis a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Politique etrangère / Relations internationales
Bloomberg donne des détails sur l'opposition Zelensky-Zaloujny ainsi que l'épuisement des ressources ukrainiennes en défenses sol-air La Russie affaiblit les défenses de l'Ukraine tandis que Zelenskiy se dispute avec son général en chef L'Ukraine manque d'armes pour protéger ses villes, l'aide vitale de l'Europe et des États-Unis étant retardée par des différends politiques, tandis que le président Volodymyr Zelenskiy se dispute avec son commandant en chef au sujet de la stratégie militaire. M. Zelenskiy a tenté - en vain - d'écarter le général Valeriy Zaluzhnyi cette semaine, selon des personnes informées des discussions. M. Zelenskiy cherche à adopter une approche plus audacieuse du conflit après l'échec de la contre-offensive de l'année dernière et semble en désaccord avec le point de vue plus conservateur de son général. (...) Les responsables ukrainiens affirment publiquement qu'ils continueront à lutter contre les forces d'invasion russes même si le soutien des alliés ne se concrétise pas. Mais les informations en provenance du front montrent que la situation est de plus en plus critique, les forces de Kiev ayant parfois du mal à repousser les troupes de Moscou, selon des responsables occidentaux au fait des discussions, qui ont demandé l'anonymat pour pouvoir commenter des questions confidentielles. Les récentes vagues d'attaques de missiles russes ont également tué des dizaines de personnes à Kiev et dans d'autres villes, car les défenses aériennes de l'Ukraine, qui s'appuient largement sur les coûteux intercepteurs fournis par les alliés, n'ont pas été en mesure de détruire autant d'armes que par le passé, selon un diplomate européen. (...) Lors d'une réunion à Kiev lundi, M. Zelenskiy a demandé au général d'assumer un nouveau rôle dans le cadre d'un remaniement destiné à revigorer la direction militaire de l'Ukraine, selon des personnes informées de la conversation. M. Zaluzhnyi a refusé de céder le contrôle des forces armées et les fuites qui ont suivi dans les médias ont renforcé la méfiance entre les deux camps, qui remonte aux premiers mois de la guerre. Les deux hommes se sont également opposés au sujet d'une nouvelle loi sur la conscription qui vise à reconstituer les rangs de l'armée, mais qui est impopulaire auprès de la population ukrainienne. Les tensions ont été exacerbées par le fait que Zaluzhnyi bénéficie d'un large soutien de la part du peuple ukrainien et de ses troupes. Le général, qui bénéficie du soutien de 88 % des Ukrainiens dans les sondages, a déclaré qu'il n'était pas intéressé par une carrière politique, tandis que Zelenskiy a également mis en garde les hauts responsables militaires contre l'entrée en politique. La destitution de M. Zaluzhnyi "sera profondément impopulaire au sein de l'armée ukrainienne", a déclaré mardi Michael Kofman, spécialiste de la Russie et de l'Ukraine à la Fondation Carnegie pour la paix internationale, dans le cadre du podcast War on the Rocks. "Je ne suis pas sûr que la nomination d'une nouvelle personne puisse résoudre les grandes questions relatives à la mobilisation et à la stratégie ukrainienne. Selon les responsables occidentaux, les forces de Moscou sont trop malmenées pour progresser de manière significative à moins que les défenses ukrainiennes ne s'effondrent. Même dans ce cas, le Kremlin devrait probablement mobiliser davantage de troupes pour consolider ses gains, ce qu'il s'est montré réticent à faire jusqu'à présent. Il faut souhaiter que cette dernière note positive sur le manque de moyens de la Russie de progresser en cas d'affaiblissement ukrainien soit correcte. Le reste est franchement sombre. -
Notre Marine Nationale, les nouvelles, les effectifs, la composante
Alexis a répondu à un(e) sujet de Philippe Top-Force dans Europe
Parlons de navires, et plus exactement de navires célèbres voire historiques, ceci en relation avec nos chers représentants politiques français : "Si les politiques étaient des navires de guerre" Vous dites ? Du HS ? Eh oh, j'ai trouvé ça drôle, et il fallait bien que je le fiche quelque part hein ! Et pis c'est sous cache, donc si vous voulez pas voir de l'humour politique parce que vous ne mangez pas de ce pain-là, vous ne regardez pas voilà tout Ma préférence personnelle est pour le Vasa