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Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Alexis a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
Je recolle là ce fragment de phrase du témoin qui rapporte la scène - en l'occurrence De Gaulle sous les regards des autres Russes rigides et silencieux Une petite note d'ambiance... -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : Opérations militaires
Alexis a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Politique etrangère / Relations internationales
Plus ça change... -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : Opérations militaires
Alexis a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Politique etrangère / Relations internationales
Pour sauver le régime... et dans un premier temps les conquêtes, prétendus nouveaux membres de la Fédération de Russie. Dans ce scénario, le chantage nucléaire servirait à bloquer une reconquête ukrainienne de l'une des provinces annexées. Et comme il est affreusement facile à un pays "doté" de faire chanter un pays non-nucléaire ... (consulter M. Truman, Harry pour les détails) Cela dit, la mobilisation pourrait probablement être maintenue plus longtemps avec un système de rotations, une vague de mobilisés en remplaçant une autre bénéficiant de "la quille" (enfin, les survivants) Si les Russes font le contraire de ce que Poutine a dit, oui. C'est à dire s'ils sont mauvais et inefficaces (ce qui n'est pas à exclure) Mais si les annonces de Poutine sont appliquées, les mobilisés auront d'abord une période de formation / remise à niveau. Si bien que l'armée pro devra se débrouiller essentiellement toute seule jusqu'à l'hiver. Les mobilisés serviraient alors aux offensives du printemps. Car je doute fort que Poutine ait l'intention de laisser lui échapper Mykolaïv et surtout Odessa. Mais ce sont des réservistes qui sont visés. Peu d'entre eux doivent avoir juste 20 ans. C'est l'histoire d'un chômeur russe qui interpelle Poutine "Monsieur le Président, il est impossible de trouver du travail !" "Mais du travail il suffit de traverser la rue pour en trouver ! Regardez !" Le chômeur se retourne... Un bureau de recrutement -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Alexis a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
Chacun apporte son obole. Et la ville de Moscou a plus de moyens que d'autres. Donc le maire y va assez franchement. Les Moscovites mobilisés recevront 50 000 roubles supplémentaires par mois (pour rappel, 60 roubles = 1 €) Le maire de Moscou, Sergueï Sobianine, a signé un décret sur des garanties sociales supplémentaires pour les citoyens mobilisés. Selon le document, les Moscovites mobilisés recevront des paiements supplémentaires mensuels d'un montant de 50 000 roubles. De plus, les citoyens étrangers qui ont conclu des contrats de service militaire bénéficieront des mêmes avantages que les Russes. Quels paiements sont établis par décret: - 50 mille roubles tous mobilisés mensuellement ; - en cas de blessure mineure - un paiement forfaitaire de 500 000 roubles; - en cas de blessure grave - un paiement unique de 1 million de roubles; - en cas de décès dans l'exercice de ses fonctions, la famille militaire recevra 3 millions de roubles Ca me rappelle une scène de Alexandre Nevski - film de propagande soviétique des années 1930 sur l'invasion germanique du XIIIème siècle. Comme les guerriers se préparent à résister aux envahisseurs, chacun y va de sa déclaration enthousiaste sur ce qu'il va faire et apporter - armes, vêtements etc. - à la cause commune. Dans un esprit très "mobilisons-nous pour le plan quinquennal", oui. Et oui, la scène est censée se passer au Moyen-Age ... j'ai bien parlé de propagande, hein ? On peut être maire, on n'en reste pas moins sensible à l'appel patriotique lancé par le chef de l'Etat, non ? Edit : Trouvé le passage. Ca commence au temps 40 minutes 49 secondes. Tous ces artisans du Moyen-Age sont de véritables stakhanovistes... Donnez-leur la médaille du Travail prolétarien ! Vous dites ? Il n'y a PAS de chevaliers teutoniques qui menacent Novgorod ? Ni des lanciers polonais ? Ni des grognards de Napoléon ? Ni des divisions blindées de Hitler ? Qu'est-ce que c'est que cette histoire ! N'avez-vous pas entendu le Commandant en chef rappeler que Il est dans notre tradition historique, dans le destin de notre peuple, d'arrêter ceux qui aspirent à la domination du monde, qui menacent de démembrer et d'asservir notre patrie, notre Mère Patrie. Nous allons le faire maintenant, on y va. -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Alexis a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
Selon l'ONG OVD-Info, plus de 1 300 personnes ont été arrêtées en Russie suite aux manifestations anti-mobilisation. Par comparaison, selon la même source, plus de 6 500 avaient été arrêtées dans la semaine du 24 février au 1er mars. Une journée n'est pas une semaine, donc la comparaison directe est difficile. Mais à moins que les manifestants ne deviennent nettement plus nombreux... les protestations ne seront pas plus fortes suite à la mobilisation du 21 septembre qu'elles ne l'avaient été suite à l'invasion du 24 février. Et bien sûr, le 24 février était passé pratiquement comme une lettre à la poste... les manifestants n'avaient rien empêché. Inutile de rêver. Le peuple russe ne fera pas reculer Poutine. Du moins pas à ce stade. -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Alexis a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
Voilà un journaliste qui sait partager ses étonnements ... Les lapins commenceront peut-être assez bientôt à comprendre qu'on ne sort pas des trucs des chapeaux par magie. A moins d'être prestidigitateur... illusionniste. Bref, que toutes ces histoires de banque centrale ce n'est pas vraiment sérieux, et que ça ne fonctionne que parce que la plupart des gens y ont cru jusqu'ici. Bon ce n'est pas encore tout à fait le cas. Ca durera encore quelque temps peut-être. Pas indéfiniment. -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Alexis a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
Quelques remarques perso sur l'allocution du président russe aujourd'hui Deux hypothèses principales : Poutine utilise cyniquement ce discours afin de mobiliser et convaincre que la Russie est agressée et justifiée à réagir militairement. Ou bien il dit ce qu'il croit sincèrement. ==>A mon avis, il est sincère dans ce passage. Il est certes capable de mentir comme un arracheur de dents, il le fait souvent, sur le principe il pourrait mentir à ce moment-là aussi. Mais je dirais que ce n'est pas le cas. Car l'hypothèse de sa sincérité - donc de sa paranoïa - expliquerait beaucoup de sa politique et de ses décisions. Comme un arracheur de dents. Il sait fort bien que les unités de l'armée russe - sans parler des séparatistes mobilisés, parfois de force - n'ont guère impressionné par leur compétence. Et il sait que nous le savons. Est-ce "juste" du n'importe quoi ? Est-ce que Poutine ment lucidement, cyniquement ? Ou est-ce une dissonnance cognitive ? Poutine défend une idéologie nationaliste qui prétend que Russes et Ukrainiens sont dans les faits le même peuple. S'il y croit lui-même - et aurait-il lancé cette guerre si ce n'était qu'un rôle qu'il jouait et qu'une posture ? - la résistance acharnée des Ukrainiens à l'avancée russe doit être un motif sérieux de trouble... car ça ne cadre vraiment pas avec ses croyances. Deux réactions possibles dans cette situation. Soit réviser ses croyances face à l'épreuve de la réalité - l'option la plus difficile voire douloureuse, d'autant plus qu'il lui faudrait admettre qu'il a commencé une grande guerre sur une illusion. Soit nier la réalité en inventant des explications, des voiles cachant la réalité afin de lui permettre de maintenir ses croyances. Donc si les Ukrainiens résistent avec opiniâtreté, ce n'est pas seulement à cause de la propagande, mais de la répression terrible qui s'abat sur eux. Je pense aussi à cette remarque de Margarita Simonyan, directrice de RT et propagandiste ultra, quelques semaines après le début de l'invasion je crois "Je suis effarée, car il y a beaucoup plus de nazis que je ne l'avais imaginé !" ==>Au moins dans le cas de Poutine, je parierais sur la dissonance cognitive. S'il était lucide et cynique, il aurait pris moins de décisions si audacieuses et brutales. Il serait moins dangereux, aussi. Parmi 2 millions de réservistes paraît-il, il ne s'agit "que" d'en appeler 300 000. Cela permettra d'être sans doute un peu sélectif quant aux profils - enfin un peu. Quant à la formation militaire supplémentaire, c'est un argument de plus pour penser que ces mobilisés doivent renforcer les forces armées russes en Ukraine surtout en vue des offensives du printemps 2023. Six mois pour former ou "rappeler" une formation ancienne et finalement former des unités suffisamment efficaces... c'est d'ailleurs à peu près le délai entre le début de mobilisation ukrainienne et le moment où leurs nouvelles forces leur ont permis de partir à l'offensive en septembre. L'équipement de ces mobilisés, ça ne sera sans doute pas du dernier cri. Cela dit, les mobilisés ukrainiens ont-ils mieux ? Mobilisation industrielle donc. Certes dans les limites imposées par les restrictions occidentales à la vente notamment de composants électroniques... Reconcevoir par exemple la partie guidage d'un missile à partir seulement de composants chinois (ou locaux), ça ne se fera pas d'un claquement de doigts. Et s'il s'agit de se procurer les composants manquants par la contrebande, FSB et GRU auront beaucoup de boulot pour monter tout cela... Je trouve intéressante l'idée que les directeurs sont "directement responsables" de l'augmentation de la production. Ca me rappelle le petit père Joseph... et à la place de ces directeurs, je ne serais pas excessivement tranquille. A ce propos, une scène racontée par De Gaulle dans ses Mémoires de guerre, édition Plon pages 670-671, qui doit se passer peu avant le 10 décembre 1944 la signature du pacte d'alliance franco-soviétique Trente fois, Staline se leva pour boire à la santé des Russes présents. L'un après l'autre il les désignait (...) Pour chacun d'eux, le maréchal indiquait avec emphase quels étaient son mérite et sa charge. (...) Parfois, Staline mêlait la menace à l'éloge. Il s'en prenait à Novikov, chef d'état-major de l'air : "Nos avions, c'est toi qui les emploies. Si tu les emploies mal, tu dois savoir ce qui t'attend." Pointant le doigt vers l'un des assistants : "Le voilà ! C'est le directeur des arrières. A lui d'amener au front le matériel et les hommes. Qu'il tâche de le faire comme il faut ! Sinon, il sera pendu, comme on fait dans ce pays" En terminant chaque toast, Staline criait : "Viens !" au personnage qu'il avait nommé. Celui-ci, quittant sa place, accourait pour choquer son verre contre le verre du maréchal, sous les regards des autres Russes rigides et silencieux. (c'est H.S., mais je recommande très vivement la lecture de ces Mémoires... par exemple l'ensemble de la scène avec Staline, dont je n'ai copié qu'un petit passage, est un morceau d'anthologie... d'autant qu'à la fin, c'est bien Charles qui impose sa volonté à Joseph !) Certes, Vladimir est loin d'être Joseph. Mais lui qui a donné à la mémoire de la Grande Guerre patriotique un rôle si fondamental et structurel dans l'idée que la Russie se fait d'elle-même, et dans la fierté russe... comment ne pourrait-il pas secrètement rêver de se rapprocher du petit père des peuples ? Dans les déclarations "nucléaires" de Poutine aujourd'hui, qui font tant de bruit, je dirais qu'il y a deux parties, la première celle-ci totalement ordinaire, banale et pour tout dire raisonnable. Donc si quelqu'un utilise des armes nucléaires contre la Russie, la riposte sera nucléaire ? La belle affaire ! On le savait déjà, c'est vrai aussi de la France, du Pakistan etc. généralement de tout puissance nucléaire. Voilà la deuxième partie... plus intéressante, et pas ordinaire. Non sur le principe, mais à cause des circonstances. Car Poutine est sur le point d'intégrer à la Fédération de Russie quatre nouveaux membres, anciennes régions d'Ukraine présentement occupées en totalité ou en partie par les forces russes. Et le message est clair... il s'agit certes de l'intégrité territoriale de la Russie d'aujourd'hui (rien de neuf), mais aussi de ces quatre nouvelles provinces ! Poutine dit que dès leur intégration elles seront protégées par la dissuasion nucléaire russe. Y compris donc au cas où une Ukraine survitaminée à la mobilisation générale, au patriotisme défensif et aux armements occidentaux parviendrait à repousser les forces russes et à menacer de réétablir son contrôle sur l'une de ces provinces. Dans ce cas, le nucléaire russe entrerait en jeu : "Ce n'est pas du bluff" Je ne suis pas dans la tête de Poutine, mais il faut envisager en effet que ce ne soit pas du bluff. Car après tout, entre Ukraine et Russie, une seule est une puissance nucléaire. Ca, ce n'est pas ordinaire du tout Moi aussi j'y crois. Du moins dans les mois et les années à venir. A plus long terme ? C'est à voir. Avant d'espérer une révolte contre la mobilisation, voire une révolution renversant Poutine - bref de croire au Père Noël. Avant aussi de juger trop durement les Russes, dont la plus grande partie maintiendra son soutien à Poutine et à l'opération militaire spéciale... Je crois utile de garder à l'esprit un fait historique. Qui nous concerne. Je recopie un commentaire trouvé ailleurs Un million cinq cent mile appelés on été envoyés en Algérie, 1% n’en sont pas revenus. Pourtant une forte majorité de français évitaient de penser à cette guerre – désignée officiellement par « les évènements d’Algérie » – et ce n’est pas eux qui y ont mis fin mais un général censé avoir été élu président pour que l’Algérie reste française. Certes on pourra trouver des différences dans les circonstances. Mais éviter de réfléchir sérieusement à une guerre, pardon des "événements" (ou une opération spéciale), alors même que les appelés la font, et cela pendant des années... ça s'est déjà vu. Les Russes feraient mieux que nous, alors qu'eux n'ont pas de régime démocratique comme nous en bénéficions à l'époque ? Je n'y crois pas. -
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Alexis a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
Eh bien le texte du décret se trouve là. La traduction automatique fonctionne correctement dessus. A ta question, oui, le mot "partiel" s'y trouve. Il s'agit bien de réaliser une mobilisation partielle, частичную мобилизацию. Mais. Car il y a, bien sûr, un "Mais" Le chiffre de "300 000" annoncé par Poutine ne s'y trouve pas. A vrai dire, le décret a beau parler de mobilisation "partielle", son texte peut être utilisé pour à peu près n'importe quel type de mobilisation. En effet, aucune limite au nombre ni aux catégories de citoyens qui pourraient être mobilisés n'est définie dans le décret. Les seuls motifs pour y échapper sont : Age au-delà de la limite pour le service, Inaptitude médicale dûment constatée, Peine d'emprisonnement, Travail pour le complexe militaro-industriel Les Russes ne sont pas nés de la dernière pluie... et ils ont déjà remarqué naturellement que ce décret pourrait servir à une mobilisation plus étendue -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Alexis a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
Anecdotique. Mais significatif : Je soupçonne - aucune certitude bien sûr ! - que Poutine vise l'intégration complète des quatre nouveaux membres de la Fédération de Russie, c'est-à-dire la conquête des parties des provinces ukrainiennes de Donetsk et Zaporijjia pas encore sous contrôle russe, puis un "cessez-le-feu" par lassitude, similaire à la situation qui perdure depuis 1953 entre les deux Corées, y compris si c'est après encore plusieurs années de guerre. Ce seraient des objectifs à la fois plus grands (territorialement) et plus petits (démilitarisation autant oublier...) que ceux qu'il voulait imposer à l'Ukraine en avril. Je crains qu'il ne cherche à aller plus loin, et à conquérir encore au moins les provinces de Mykolaïv et Odessa, afin de compléter cette "Novorussie" qu'il se proposerait de rattacher à la Russie. Discours du Président de la Fédération de Russie Chers amis ! Suite à la décision de Vladimir Poutine don, de me désigner comme successeur don, je prends sur moi la charge, don, historique, de mener la Russie vers la Victoire finale. (...) Vive la Russie ! Allahou Akbar ! Ouf ! Je me suis réveillé d'un cauchemar ! -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Alexis a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
Moi aussi je voudrais bien qu'il soit possible de "ramener la diplomatie dans le jeu" mais... est-ce seulement possible à ce stade ? Je rappelle - et pas pour la première fois - que les négociations Russie-Ukraine ont été suspendues en avril dernier parce que la Russie exigeait des conditions très dures pour la paix avec l'Ukraine, laquelle faisait des propositions de compromis beaucoup plus petites, et à la fois Moscou et Kiev ont refusé de bouger - Poutine de se modérer, Zelenski de céder davantage. Suite à quoi la conclusion d'un côté comme de l'autre a été "ça se réglera sur le terrain" Nous sommes toujours dans cette phase. Nous n'en sortirons que lorsque "le terrain aura parlé". C'est-à-dire soit quand Moscou renoncera, soit lorsque Kiev cédera. Ni l'un ni l'autre n'en sont là, c'est assez clair ! ==>Donc la diplomatie maintenant, ce n'est tout simplement pas possible Quand la volonté de l'un ou de l'autre côté faiblira sous les coups reçus de l'autre partie, alors l'un ou l'autre côté "mettra les pouces". Et l'on négociera un "accord de paix" oui... qui sera essentiellement la victoire du camp d'en face. Rien de tel que d'aller à la source, je le dis toujours ! Voici la transcription du discours du président russe le 21 septembre 2022. Que Der Spiegel en Allemagne appelle assez justement "la deuxième déclaration de guerre de Poutine" Je ne souligne pas ni ne mets en gras les parties qui me semblent plus intéressantes, afin de rester au plus près de la source. Les commentaires, ce sera dans un autre post. Traduction réalisée par DeepL, bien sûr Discours du Président de la Fédération de Russie Chers amis ! Le sujet de mon intervention est la situation dans le Donbas et le déroulement de l'opération militaire spéciale visant à le libérer du régime néonazi qui a pris le pouvoir en Ukraine en 2014 à la suite d'un coup d'État armé. Je m'adresse à vous aujourd'hui, à tous les citoyens de notre pays, aux personnes de différentes générations, âges et nationalités, au peuple de notre grande patrie, à tous ceux qui sont unis par la grande Russie historique, aux soldats et aux officiers, aux volontaires qui se battent actuellement sur les lignes de front, qui sont en service de combat, à nos frères et sœurs - aux habitants des républiques populaires de Donetsk et de Louhansk, des régions de Kherson et de Zaporozhye et d'autres régions libérées du régime néonazi. Il s'agit de prendre les mesures nécessaires et urgentes pour protéger la souveraineté, la sécurité et l'intégrité territoriale de la Russie, de soutenir le désir et la volonté de nos compatriotes de déterminer leur propre avenir et de faire face à la politique agressive de certaines élites occidentales, qui tentent par tous les moyens de maintenir leur domination et, pour cela, de bloquer et de supprimer tout centre de développement indépendant souverain afin de continuer à imposer leur volonté à d'autres pays et peuples et d'implanter leurs pseudocénoses. Le but de cet Occident est d'affaiblir, de diviser et finalement de détruire notre pays. Ils disent déjà directement qu'ils ont réussi à diviser l'Union soviétique en 1991 et que le moment est venu pour la Russie elle-même de se désintégrer en une multitude de régions et de zones fatalement hostiles. Et cela fait longtemps qu'ils préparent de tels plans. Ils ont encouragé les bandes de terroristes internationaux dans le Caucase, poussé l'infrastructure offensive de l'OTAN près de nos frontières. Ils ont fait de la russophobie totale leur arme, et pendant des décennies, ils ont cultivé à dessein la haine de la Russie, notamment en Ukraine, à laquelle ils ont préparé le sort d'une tête de pont anti-russe, et ils ont transformé le peuple ukrainien en chair à canon et l'ont poussé à entrer en guerre contre notre pays, Ils ont déclenché cette guerre dès 2014, en utilisant les forces armées contre les civils, en organisant un génocide, un blocus et la terreur contre les personnes qui refusaient de reconnaître le gouvernement qui a émergé en Ukraine à la suite du coup d'État. Et après que le régime actuel de Kiev a publiquement refusé une solution pacifique au problème du Donbass et, de plus, a annoncé qu'il revendiquait des armes nucléaires, il est devenu absolument clair qu'une nouvelle offensive à grande échelle contre le Donbass était inévitable, comme cela s'était déjà produit deux fois auparavant. Et ensuite, tout aussi inévitablement, une attaque contre la Crimée russe - contre la Russie - suivrait. Dans ce contexte, la décision de lancer une opération militaire préventive était absolument nécessaire et la seule possible. Ses principaux objectifs - la libération de l'ensemble du territoire de Donbas - étaient et restent inchangés. La République populaire de Luhansk a déjà été presque entièrement nettoyée des néo-nazis. Les combats se poursuivent dans la République populaire de Donetsk. En huit ans, le régime d'occupation de Kiev a créé ici une ligne profondément échelonnée de fortifications à long terme. Les attaquer de front entraînerait de lourdes pertes, c'est pourquoi nos unités et les unités militaires des républiques de Donbas opèrent de manière planifiée et compétente, en utilisant des équipements, en sauvant du personnel et en libérant la terre de Donetsk étape par étape, en nettoyant les villes et les villages des néonazis et en aidant les personnes que le régime de Kiev a transformées en otages et en boucliers humains. Comme vous le savez, l'opération militaire spéciale implique des militaires professionnels servant sous contrat. Des formations de volontaires se battent également à leurs côtés : des personnes de différentes nationalités, professions et âges - de vrais patriotes. Ils se sont levés pour défendre la Russie et le Donbas de tout leur cœur. À cet égard, j'ai déjà donné instruction au gouvernement et au ministère de la Défense de déterminer intégralement et dans les meilleurs délais le statut juridique des volontaires et des combattants des unités des républiques populaires de Donetsk et de Louhansk. Elle devrait être la même que celle des militaires de carrière de l'armée russe, y compris le soutien matériel et médical et les garanties sociales. Il convient d'accorder une attention particulière à l'organisation de la fourniture d'équipements et de matériel aux formations de volontaires et aux unités de la milice populaire dans le Donbas. Au cours des principales tâches de défense de Donbas, nos troupes, sur la base des plans et des décisions du ministère de la Défense et de l'état-major général sur la stratégie générale d'action, ont également libéré des zones importantes des régions de Kherson et de Zaporizhzhia et quelques autres zones des néonazis. En conséquence, une longue ligne de contact s'est formée, qui s'étend sur plus de mille kilomètres. Qu'ai-je envie de dire publiquement pour la première fois aujourd'hui ? Même après le début de l'opération militaire spéciale, y compris les négociations à Istanbul, les représentants de Kiev ont réagi très positivement à nos propositions, et ces propositions étaient principalement liées à la garantie de la sécurité de la Russie, de nos intérêts. Mais il est évident qu'une solution pacifique ne convenait pas à l'Occident, de sorte qu'après avoir atteint certains compromis, Kiev a reçu l'ordre direct de démolir tous les accords. L'Ukraine a été davantage approvisionnée en armes. Le régime de Kiev a déployé de nouvelles bandes de mercenaires et de nationalistes étrangers, des unités militaires formées aux normes de l'OTAN et placées sous le commandement de facto de conseillers occidentaux. Dans le même temps, le régime de répression à travers l'Ukraine contre ses propres citoyens, établi au lendemain du coup d'État armé de 2014, a été intensifié de la manière la plus dure qui soit. La politique d'intimidation, de terreur et de violence prend des formes toujours plus massives, terrifiantes et barbares. Je voudrais souligner que nous savons que la majorité des personnes vivant dans les territoires libérés des néonazis, avant tout les terres historiques de Novorossiya, ne veulent pas être sous le joug du régime néonazi. À Zaporizhzhya, dans la région de Kherson, à Luhansk et à Donetsk, ils ont vu et constaté les atrocités commises par les néonazis dans les districts occupés de la région de Kharkiv. Les descendants des Banderistes et des punisseurs nazis tuent des gens, torturent, emprisonnent, règlent des comptes, massacrent et torturent des civils. Plus de sept millions et demi de personnes vivaient dans les républiques populaires de Donetsk et de Louhansk, dans les régions de Zaporizhzhia et de Kherson avant le début des hostilités. Beaucoup d'entre eux ont été contraints de devenir des réfugiés, de quitter leur foyer. Et ceux qui sont restés - environ cinq millions de personnes - sont maintenant soumis à des attaques constantes à l'artillerie et aux roquettes par des militants néo-nazis. Ils visent les hôpitaux et les écoles, et commettent des actes de terrorisme contre des civils. Nous ne pouvons pas, nous n'avons aucun droit moral de livrer nos proches aux tortionnaires, nous ne pouvons pas ne pas répondre à leur désir sincère de déterminer leur propre sort. Les parlements des républiques populaires de Donbas et les administrations civilo-militaires des régions de Kherson et de Zaporizhzhya ont décidé d'organiser des référendums sur l'avenir de ces territoires et nous ont demandé, à nous la Russie, de soutenir une telle démarche. Je dois souligner que nous ferons tout pour garantir des conditions sûres pour les référendums afin que les gens puissent exprimer leur volonté. Et nous soutiendrons la décision sur leur avenir qui sera prise par la majorité des résidents des républiques populaires de Donetsk et de Louhansk, des régions de Zaporizhzhia et de Kherson. Chers amis ! Aujourd'hui, nos Forces Armées, comme je l'ai déjà dit, opèrent sur la ligne de contact, qui dépasse les mille kilomètres, en affrontant non seulement des formations néo-nazies, mais en fait toute la machine militaire de l'Occident collectif. Dans cette situation, je considère qu'il est nécessaire de prendre la décision suivante - elle est pleinement adaptée aux menaces auxquelles nous sommes confrontés - à savoir, pour protéger notre patrie, sa souveraineté et son intégrité territoriale, pour assurer la sécurité de notre peuple et des habitants des territoires libérés, je considère qu'il est nécessaire de soutenir la proposition du ministère de la Défense et de l'état-major général de procéder à une mobilisation partielle dans la Fédération de Russie. Je le répète, nous parlons ici de mobilisation partielle, c'est-à-dire que seuls les citoyens qui sont actuellement dans la réserve seront soumis à l'appel pour le service militaire, et surtout ceux qui ont servi dans les rangs des forces armées et qui ont certaines professions militaires et une expérience pertinente. Les personnes appelées à effectuer leur service militaire suivront une formation militaire supplémentaire prenant en compte l'expérience d'une opération militaire spéciale avant d'être envoyées dans les unités. Le décret sur la mobilisation partielle a été signé. Conformément à la législation, les chambres de l'Assemblée fédérale - le Conseil de la Fédération et la Douma d'État - en seront officiellement informées par courrier aujourd'hui. Les activités de mobilisation commenceront aujourd'hui, le 21 septembre. J'instruis les chefs des régions de fournir toute l'assistance nécessaire au travail des commissariats militaires. Je souligne en particulier que les citoyens russes appelés au service militaire dans le cadre de la mobilisation bénéficieront du statut, des paiements et de toutes les garanties sociales des personnes servant sous contrat. J'aimerais ajouter que le décret sur la mobilisation partielle prévoit également des mesures supplémentaires pour remplir l'ordre de défense de l'État. Les directeurs du complexe militaro-industriel sont directement responsables de l'augmentation de la production d'armes et d'équipements militaires, ainsi que du déploiement de capacités de production supplémentaires. Par ailleurs, toutes les questions relatives au soutien matériel, financier et en ressources des entreprises de défense devraient être rapidement résolues par le gouvernement. Chers amis ! Dans sa politique anti-russe agressive, l'Occident a franchi toutes les limites. Nous entendons constamment des menaces contre notre pays, notre peuple. Certains politiciens occidentaux irresponsables ne parlent pas seulement de plans visant à organiser la livraison d'armes offensives à longue portée à l'Ukraine - des systèmes qui permettraient d'effectuer des frappes en Crimée et dans d'autres régions de Russie. De telles frappes terroristes, y compris celles utilisant des armes occidentales, sont déjà menées dans des établissements frontaliers des régions de Belgorod et de Koursk. L'OTAN effectue une reconnaissance en temps réel dans tout le sud de la Russie en utilisant des systèmes modernes, des avions, des navires, des satellites et des drones stratégiques. Washington, Londres et Bruxelles poussent directement Kiev à transférer des opérations militaires sur notre territoire. Ils ne se cachent plus derrière le fait que la Russie doit être vaincue par tous les moyens sur le champ de bataille, suivi de la privation de la souveraineté politique, économique, culturelle et de toute sorte de souveraineté, et du pillage complet de notre pays. Le chantage nucléaire est également impliqué. Je ne parle pas seulement du bombardement de la centrale nucléaire de Zaporozhye, encouragé par l'Occident, qui risque de provoquer une catastrophe nucléaire, mais aussi des déclarations de certains hauts représentants des principaux pays de l'OTAN sur la possibilité et l'admissibilité d'utiliser des armes de destruction massive - des armes nucléaires - contre la Russie. A ceux qui font de telles déclarations sur la Russie, je voudrais rappeler que notre pays possède également divers moyens de destruction, dont certains composants sont plus avancés que ceux des pays de l'OTAN. Si l'intégrité territoriale de notre pays est menacée, nous utiliserons bien sûr tous les moyens à notre disposition pour défendre la Russie et notre peuple. Ce n'est pas du bluff. Les citoyens de Russie peuvent être sûrs : l'intégrité territoriale de notre patrie, notre indépendance et notre liberté seront assurées, je tiens à le souligner une fois de plus, par tous les moyens à notre disposition. Et ceux qui tentent de nous faire chanter avec des armes nucléaires doivent savoir que les vents peuvent souffler dans leur direction. Il est dans notre tradition historique, dans le destin de notre peuple, d'arrêter ceux qui aspirent à la domination du monde, qui menacent de démembrer et d'asservir notre patrie, notre Mère Patrie. Nous allons le faire maintenant, et nous le ferons. Je crois en votre soutien. -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Alexis a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
Lorsque les quatre régions auront été librement et démocratiquement rejointes à la Russie, elles seront légalement (en droit russe bien sûr !) sur le même plan que Kaliningrad et Vladivostok, Pétersbourg ou Moscou. Cela signifie tout naturellement qu'elles seront défendues par les forces armées russes comme le sont déjà ces régions et villes du territoire internationalement reconnu de la Russie. Ni plus, ni moins. Ca ne signifie évidemment pas un champignon atomique sur Kiev au moindre M31 sur Kherson ou Melitopol ! Suivant la doctrine militaire russe, les armes nucléaires sont l'ultime recours, si l'armée conventionnelle est défaite et l'ennemi menace du vital et dans ce cas seulement - on considère généralement que le territoire fait partie de ce qui est vital. Pour que la question se pose, il faudrait que l'armée ukrainienne l'emporte sur l'armée russe, même après le degré de mobilisation plus grand qui semble se dessiner, même après des campagnes de bombardement des infrastructures ukrainiennes dont Moscou a la capacité. On n'en est pas là, il s'en faut de beaucoup. Peut-être est-ce qu'on n'y sera jamais, même avec les livraisons d'armes plus importantes que Washington semble envisager. Mais si on y arrive, alors oui le chantage nucléaire serait une vraie possibilité. Et les populations d'avant-guerre de ces quatre régions totalisent environ 9 millions. C'est sans doute moins maintenant vu les réfugiés qui en sont partis mais... on parle de beaucoup plus que de quelques "arpents de neige" Je me demande par ailleurs quel sera l'effet sur le moral d'un soldat ukrainien qui était prêt à risquer sa peau pour libérer son pays, s'il comprend que telle région occupée, étant protégée par les armes nucléaires russes, ne sera pas pratiquement récupérable pour Kiev nucléairement désarmé. Et que si on lui demande de risquer la mort pour s'y battre... ce sera probablement une mort inutile Je crois bien que personne ne le "sait" ... Et il y a des arguments assez solides pour penser que dans le cas que je décris il y a quelques lignes - dans celui-là seulement - ce serait une vraie possibilité. -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Alexis a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
Voici quelques détails supplémentaires sur les référendums dans les trois quatre régions qui vont décider de rejoindre la Russie. Et en avant-première, les pourcentages d'approbation ! On ne dira pas que les médias russes ne sont pas transparents... RPD Les députés du Conseil populaire de la RPD ont adopté à l'unanimité la loi sur le référendum de la RPD sur l'adhésion à la Fédération de Russie. Le référendum se tiendra dans la république populaire autoproclamée de Donetsk du 23 au 27 septembre. (...) Il y aura des observateurs au référendum, y compris des observateurs étrangers, qui devront être accrédités par la Commission électorale centrale. (...) Les tentatives visant à perturber le référendum seront punies comme une infraction pénale. (...) Selon un sondage réalisé par l'Institut républicain de recherche politique et sociologique de Crimée (RIPSI), 94 % des habitants de la république sont favorables à l'adhésion de la RPD à la Russie. (...) Les volontaires de la DNR deviendront des militaires russes si la république fait partie de la Russie. L'unanimité ! J'en ai les larmes aux yeux... c'est beau comme l'antique Quant aux observateurs étrangers, faudrait parier Je vois bien des Iraniens, Syriens, qui sait des Nord-Coréens. Et des Vénézuéliens. Je ne vois pas la Chine se commettre dans la mascarade, encore moins l'Inde RPL Les députés du Conseil populaire de la LNR ont adopté à l'unanimité la loi "Sur le référendum de la RPL sur l'adhésion à la Fédération de Russie". (...) Selon un sondage, l'adhésion de la LNR à la Russie est soutenue par 93% des résidents. Région de Kherson Le chef de l'administration régionale de Kherson nommé par les Russes, Volodymyr Saldo, a signé un décret relatif au référendum sur l'adhésion de la région à la Fédération de Russie. (...) Les habitants de la région de Kherson qui sont partis en Ukraine ne pourront pas participer au référendum. Il n'y aura pas de mobilisation obligatoire dans la région de Kherson après le référendum. (...) Selon les sondages d'opinion, 80 % des habitants de la région de Kherson sont favorables à l'adhésion à la Fédération de Russie. Pas de mobilisation dans la région de Kherson ? Tiens, et pourquoi donc ? Et pendant que j'y pense, ça veut donc dire qu'ailleurs par contre ? ... Le 80%, on sent un effort de vraisemblance. "Nan mais on peut pas mettre 92% quand même, y a eu des manifs, ça serait pas crédible. Tiens, 80% c'est un bon chiffre, ça sonne beaucoup mieux !" Région de Zaporizhzhya Le mouvement public "Nous sommes ensemble avec la Russie" a demandé au chef de l'administration militaro-civile pro-russe (région de Zaporizhzhya), Yevhen Balitskyy, d'organiser un référendum sur l'adhésion à la Russie. (...) Le référendum sera organisé par démarchage de porte à porte et il sera possible de voter sans quitter son domicile. (...) Selon les sondages d'opinion, 87 % des habitants sont favorables à l'adhésion de la région de Zaporizhzhya à la Fédération de Russie. Là c'est le plus beau ! Donc y a des types qui vont se balader de maison en maison, disons deux en costard avec les formulaires plus deux derrière en uniforme avec les matraques "Bonjour Monsieur, Bonjour Madame, vous êtes d'accord pour rejoindre notre belle région à la Russie ?" "Oui ? Vous aussi, vous êtes d'accord ?" "... Et vous êtes sûr ? Parce que moi j'ai un quota de 13% de Non, et c'est difficile à atteindre... Arrête de jouer avec ta matraque, Boris, c'est ça aussi qui les rend nerveux !" -
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Alexis a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
Correction : QUATRE nouveaux membres de la Fédération en octobre. Zaporijjia se joint au bal. Plus on est de fous... -
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Alexis a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
L'arsenal juridique pour punir les déserteurs semble servir d'abord et peut-être surtout pour les soldats contractuels qui refuseraient de participer aux combats en Ukraine - ce qui ne leur est pas interdit étant donné qu'il ne s'agit officiellement que d'une opération militaire spéciale, pas d'une guerre (j'en profite pour rappeler qu'en Algérie entre 1954 et 1962 il s'est seulement passé des événements - ne croyez pas ceux qui vous parlent de "guerre" ) Pourrait-il servir en cas de mobilisation, oui. Mais je ne suis pas sûr qu'il l'indique à lui seul. Les référendums... ma foi ça semble être lancé pour de bon Le chef de la RPL a signé la loi sur un référendum sur l'adhésion à la Russie Le premier vice-président du Conseil populaire de la LPR Dmitry Khoroshilov a déclaré que le référendum se tiendra du 23 au 27 septembre Le référendum sur l'entrée de la région de Kherson en Russie est prévu du 23 au 27 septembre Volodymyr Saldo, le chef de l'administration de la région de Kherson en Ukraine, nommé par l'armée russe, a signé un décret sur la tenue d'un référendum sur le rattachement de la région à la Russie. Le vote aura lieu simultanément avec les plébiscites dans les Républiques populaires de Lougansk et de Donetsk - du 23 au 27 septembre 2022. (...) Des « mesures de responsabilité administrative et pénale » ont été établies pour violation des règles de vote dans la région. Déjà que je n'aurai personnellement pas misé un kopeck sur la sincérité de ces référendums... le fait d'annoncer leur tenue quelques jours seulement à l'avance, et pour ce qui est de la RPD alors qu'une bonne partie du territoire revendiqué, et sa population, sont toujours sous contrôle ukrainien, ça mérite le pompon pour ce qui est de se fiche éperdument de conserver la moindre feuille de vigne cachant la fabrication pure et simple ! Aucune idée si les Ukrainiens ont dans leur manche un atout qui leur permettrait de troubler sérieusement le vote. De toute façon ça n'empêcherait pas le résultat d'être proclamé. Comptage des bulletins... proclamation des résultats... vote de la Douma russe sur l'acceptation des demandes de Lougansk, Donetsk et Kherson... Poutine aura 70 ans le 7 octobre, son cadeau d'anniversaire ce sera 3 nouveaux membres de la Fédération de Russie. Je ne l'analyse pas comme le mode "berserk", mais certainement comme le mode Ordre N°227 L'Ordre no 227 du 28 juillet 1942 signé par Joseph Staline agissant en tant que commissaire du Peuple à la Défense, visait à interdire toute retraite sur le champ de bataille. Il est également connu par son slogan « Pas un pas en arrière ! » (Ни шагу назад!, Ni chagou nazad). Comme le chantait le talentueux et sympathique jeune auteur de "Je suis russe", Je suis russe Je vais jusqu'au bout (...) Au détriment du monde entier Qu'est-ce que ça change ? Eh bien, c'est très simple. Jusqu'ici, en cas de malheur (pour la Russie), c'est-à-dire victoire franche de l'Ukraine sur le terrain, seule la Crimée était protégée par la dissuasion nucléaire russe servant de "filet de sécurité". ==>Le mois prochain, Donetsk, Lougansk et Kherson le seront aussi Y a un groupe dans l'oblast de Zaporijjia d'ailleurs qui milite pour le rattachement à la Russie... Oh mais aujourd'hui aussi Pour une raison quelconque, les Britanniques assistant aux funérailles d'Elisabeth II se sont très bien tenus. Alors que parmi eux, il y avait sans doute un bon nombre de supporters de Liverpool -
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Alexis a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
Hmmm non. La Russie a choisi de faire pression sur l'Autriche-Hongrie qui agressait la Serbie (déclaration de guerre, bombardement de Belgrade, après un ultimatum dont l'OTAN devait s'inspirer en 1999, une nouvelle fois contre la Serbie, et dont la Russie devait s'inspirer fin 2021 contre l'Ukraine). La Russie n'était pas obligée d'exercer cette pression, elle l'a choisi au nom de l'amitié entre les deux peuples. L'Allemagne a choisi d'en prendre prétexte pour déclencher une guerre de conquête à l'ouest et à l'est, afin d'obtenir une hégémonie sur le système d'Etats européen. Aucun traité naturellement ne l'obligeait à une telle guerre. A Washington on décide de ce qu'il en est de l'armée et de la politique étrangère américaines. A Bruxelles on décide de ce qui concerne l'armée belge et la politique étrangère belge. Si à Paris l'on a des faiblesses vis-à-vis du grand frère américain et/ou de l'organisation internationale "UE" - je n'en suis pas si certain, c'est à voir - cela ne change en rien le fait que Paris décide de l'armée et de la politique étrangère françaises... qui a choisi ces alliés et pas d'autres -
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Alexis a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
Pour compléter ce qui a déjà été dit notamment par @herciv et par @Patrick, je voudrais rappeler ces quelques points : 1. Nous avons des alliés en Europe. Pologne, Baltes, Roumanie peuvent demain être victimes d'agression, suite à quoi nous devrons contribuer à leur protection, afin de respecter la parole de la France. Il nous faut en conserver la capacité 2. Nous avons des alliés en Afrique. Tchad, Niger, Côte d'Ivoire et quelques autres peuvent demain faire appel à nous, suite à quoi nous devrons les aider, afin de respecter la parole de la France. Il nous faut en conserver la capacité 3. Nous avons des alliés en Méditerranée. Grèce ou Chypre peuvent demain être victimes d'agression y compris de la part d'un autre membre de l'OTAN, suite à quoi nous devrons contribuer à leur protection, afin de respecter la parole de la France (traité de 2021). Il nous faut en conserver la capacité 4. Nous avons des alliés dans le Golfe persique. Les Emirats arabes unis peuvent demain être victimes d'agression, notamment si la région s'embrase entre Iran et Etats-Unis, suite à quoi nous devrons les aider, afin de respecter la parole de la France. Il nous faut en conserver la capacité 5. Nous avons des départements et territoires Outre-Mer. Comme la Grande-Bretagne en 1982 aux Malouines, nous pourrions demain être victimes d'une surprise, suite à quoi nous devrions nous défendre probablement seuls (ce fut le cas pour les Britanniques), parce que des citoyens français et des territoires français seraient victimes d'agression. Certes, il resterait possible de traiter le problème à grands coups d'ASMP-A (il se dit que Thatcher l'aurait envisagé en 1982), mais il serait souhaitable d'avoir des options conventionnelles avant d'en arriver là. Il nous faut en conserver la capacité Ce n'est pas une mince affaire, d'être une puissance du Conseil de sécurité, avec la politique étrangère qui va avec ! Il est d'ailleurs évident que les forces françaises sont sous-dimensionnées par rapport à notre politique étrangère. Donner du surplus à l'Ukraine ? Nous l'avons fait (VAB, Milan...) et nous avons même fait davantage, nous avons coupé dans le vif en donnant un quart de nos meilleurs canons ! Davantage serait très imprudent. D'autant que quelque sympathie qu'on ait pour l'Ukraine - et il est évidemment dans l'intérêt de la France qu'elle sauvegarde son indépendance - il ne faut pas perdre de vue ce simple fait : l'Ukraine n'est PAS un allié. Non seulement les territoires français, mais la Roumanie et la Pologne, la Grèce et la Côte d'ivoire, le Tchad et les Emirats, la Lituanie et Chypre, et encore le Niger et le Bénin... passent d'abord. -
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Alexis a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
Une analyse riche et intéressante de Chen Feng, dans le journal chinois L'Observateur D'une manière générale, la Chine devant cette guerre "mange des melons", l'expression chinoise paraît-il pour notre "manger du pop corn". Ils savent déjà qu'ils en seront les grands gagnants, avec une Russie qui leur mangera dans la main, une Europe économiquement affaiblie, l'Amérique aussi à un moindre degré. Résumé des points que je retiens plus particulièrement : - Tous les belligérants Ukraine, Russie et Occident se préparent à une guerre longue, pour des années voire davantage - L'armée ukrainienne a triplé en taille depuis le début de la guerre, elle est bien commandée et renforcée par les armements occidentaux - La victoire ukrainienne près de Kharkiv est remarquable, embarrassante pour la Russie - comment ont-ils pu ne pas la voir venir ? - mais cependant limitée et la Russie n'a pas dit son dernier mot - Le soutien européen est incertain parce que la crise économique sera grave en Europe et des gouvernements démocratiques ne peuvent pas totalement négliger les intérêts de la population - Une guerre sanglante peut induire des changements politiques en Russie, comme en leur temps la première guerre mondiale ou la guerre d'Afghanistan. Or, la Russie ne peut pas se le permettre. C'est pourquoi Poutine refusera la mobilisation générale. Cependant, la Russie n'a pas besoin d'écraser l'Ukraine, seule une victoire plus limitée lui est indispensable - La Russie n'a guère attaqué jusqu'ici les infrastructures civiles de l'Ukraine - ses réseaux électriques, eau, télécommunications, ponts etc. qui sont pourtant très vulnérables. C'est donc ce qu'elle fera maintenant, afin d'atteindre son objectif limité en intensifiant la guerre mais sans prendre de risque politique majeur Quelques extraits : "Quelles qu'aient été les intentions de la Russie lorsque la guerre d'Ukraine a éclaté, depuis le début de la guerre, la situation politique et militaire internationale a contraint la Russie à changer sa façon de penser et à renoncer à une solution rapide. Maintenant, la Russie, l'Ukraine et l'Occident sont tous prêts à mener une guerre prolongée, qui peut durer des mois, des années ou plus. (...) L'Ukraine dépend entièrement de l'aide occidentale, mais l'enthousiasme de l'Europe et des États-Unis pour l'aider s'évapore à vue d'œil. L'aide des pays européens tombe en avalanche, et les grands pays d'Europe de l'Ouest sont directement "coupés" en juillet. La crise de l'énergie affecte non seulement gravement la vie européenne, mais frappe également durement les industries européennes. Les industries manufacturières telles que la métallurgie, l'industrie chimique et la verrerie qui consomment beaucoup d'énergie sont contraintes d'arrêter le travail. impact, ce qui affecte fondamentalement la durabilité de l'aide européenne à l'Ukraine. Les Européens en ont aussi assez de continuer à soutenir l'Ukraine à tout prix. Les Tchèques se sont rendus sur la place Venceslas au centre de Prague : "Nous leur avons tout donné (aux Ukrainiens), mais nous n'avons gardé que deux pulls". Le ministre allemand des Affaires étrangères a prêté serment : "indépendamment de ce que pensent les électeurs allemands, l'Allemagne soutient fermement l'Ukraine". Cela ne tient pas compte des principes démocratiques et reflète la frustration face au retournement de l'opinion publique allemande. (...) Par rapport au début de la guerre, l'armée ukrainienne a triplé de taille. Après avoir reçu une grande quantité d'armes, de munitions, de renseignements et de soutien à la formation de l'OTAN, la force de l'armée ukrainienne a été considérablement renforcée. Le niveau de commandement de l'armée ukrainienne est également bon. On dit que des officiers de l'OTAN ont secrètement participé à l'opération du commandement de l'armée ukrainienne. Lors de la "contre-attaque de Kharkov", la Russie a affirmé que l'armée ukrainienne avait un avantage de huit contre un sur l'armée russe. Bien sûr, elle n'a pas mentionné comment l'armée ukrainienne a réussi à rassembler une force aussi importante et à échapper à la reconnaissance du renseignement russe. (...) Cependant, le blocus économique prolongé et les effusions de sang militaires sont susceptibles d'induire des changements en Russie, la Première Guerre mondiale a induit la révolution de février et la révolution d'octobre qui a suivi, la guerre d'Afghanistan a induit les réformes et la nouvelle pensée de Gorbatchev et l'effondrement ultérieur de l'Union soviétique. La guerre d'Ukraine n'échouera pas nécessairement à conduire au même changement. (...) La plus grande contribution de Poutine à la Russie n'est pas la réforme, mais la reconstruction de la stabilité. La Russie ne peut pas se permettre un autre bouleversement politique majeur. Par conséquent, malgré le manque de puissance militaire, la Russie a toujours refusé de consacrer tous ses efforts à la guerre ukrainienne, et a même refusé de la mobiliser pleinement (...) La Russie n'a pas besoin d'une victoire écrasante en Ukraine, seulement d'une victoire sans défaite en Ukraine, qui est le fondement de la stabilité politique et économique intérieure de la Russie. Ce qu'il faut protéger, c'est Louhansk, Donetsk, la Crimée, qui s'étend jusqu'au couloir côtier de la mer d'Azov et à l'embouchure du Dniepr, mais pas Kharkov. (...) La guerre dure depuis six mois et l'armée russe a longtemps hésité à attaquer les installations d'eau, d'électricité et de téléphone de l'Ukraine. Abandonnez maintenant l'illusion, puisqu'il s'agit d'une guerre globale, elle doit être partagée par les militaires et le peuple. Il va de soi que la première vague de l'attaque russe sur le réseau électrique ukrainien a généralement été réparée après quelques heures, ce qui était plus rapide que la réparation. Il existe de nombreux nœuds dans le réseau électrique, et ils sont tous fixes. Il ne sera pas inattendu de sévir contre la normalisation. Non seulement les réseaux électriques, les réseaux d'eau, les ponts, les voies ferrées, les centres de communication seront attaqués. Après l'épuisement des pièces de rechange des équipements de réseau électrique et des équipements ferroviaires de fabrication soviétique en Ukraine, la question de savoir comment utiliser les équipements européens et américains pour entretenir et maintenir le fonctionnement sera une question intéressante. (...) N'oubliez pas : après la "contre-offensive de Kyiv", le monde extérieur s'attendait également à ce que "Poutine soit sur le point de tomber". Suite à quoi l'armée russe a pris d'assaut Marioupol et le bataillon Azov, salué par Zelensky comme le héros national ukrainien, a été anéanti." -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Alexis a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
C'est pas des répercussions géopolitiques ? Peut-être, mais ça pourrait bien en avoir. Du moins si les œuvres de ce chanteur sont indicatives d'un état d'esprit. Voire éventuellement d'un état d'esprit que certaines personnes à Moscou voudraient favoriser dans la population russe (oui je sais, ça ressemble à du complotisme... que je suis vilain !) Je parle naturellement de Yaroslav Dronov. Alias Shaman, chanteur russe, auteur notamment de "Levons-nous" en janvier dernier, et plus récemment de "Je suis russe". Et qui répondait il y a un mois à une question sur son potentiel opportunisme Question - Vous savez probablement que beaucoup de gens ont immédiatement vu une sorte de conjoncture dans "Levons-nous" et "Je suis russe". A la fin du mois de février, les choses ont vraiment changé et il y a eu une sorte de demande pour des chansons que certains appellent patriotiques, d'autres plus sérieuses. Que pensez-vous de l'idée selon laquelle ces chansons sont bonnes pour les affaires de nos jours ? Shaman - Je crois que toute conjecture se brise instantanément sur les rochers de l'opinion populaire. Le peuple, heureusement, n'est pas dupe. (...) Pourquoi le mot "levons-nous" m'est-il venu à l'esprit le 2 janvier ? Je ne sais pas. Je suppose que ça m'est venu d'en haut d'une certaine manière, je n'ai jamais écrit de chansons comme ça. Et je n'aime pas vraiment l'expression "chanson patriotique". Pourquoi essaient-ils de faire entrer les chansons dans un cadre de genre ? Peut-être que c'est plus facile pour les gens de cette façon, il y a une certaine certitude. Mais pour moi, ces chansons viennent de mon âme. C'est donc quelqu'un qui croit que ses œuvres pourraient lui être inspirées par Dieu, ou du moins qui affirme le croire (A moins qu'il ne faille comprendre "en-haut" comme indiquant le Kremlin ? Non, non, j'arrête sur le complotisme !) 1) De fait, "Levons-nous", sa chanson de janvier dernier, parle de Dieu et de vérité. Parmi beaucoup de performances devant beaucoup d'audiences différentes, en voici une - et il arrive au final à les faire se lever ! Les paroles sont là. En voici une traduction Levons-nous. Tant que nous sommes encore avec vous, et que la vérité est derrière nous... Il y a quelqu'un qui nous regarde d'en haut avec des yeux semblables. Ils ont souri comme des enfants et sont montés dans le ciel. Levons-nous. Et rapprochons-nous d'eux Levons-nous. Aussi longtemps que Dieu est avec nous et que la vérité est avec nous. Nous vous remercierons de nous avoir donné la victoire. Pour ceux qui ont trouvé leur paradis et ne sont plus avec nous Levons-nous. Et chantons Levons-nous. Et notre mémoire éternelle, entre nous, bat plus fort dans nos poitrines. Levons-nous. Les héros de la Russie resteront dans nos cœurs Jusqu'à la fin Levons-nous. Et souvenons-nous de tous ceux que nous avons perdus dans cet incendie Qui sont allés mourir pour la liberté, pas pour des médailles. Je sais que nous serons sûrs de vous rencontrer. Levons-nous. Et nous allons nous resserrer à nouveau Levons-nous. Et notre mémoire éternelle bat plus fort dans nos poitrines, entre nous. Levons-nous. Les héros de la Russie resteront dans nos cœurs Jusqu'à la fin ! Nous nous lèverons Nous nous lèverons Nous nous levons... Les messages sont assez clairs : Dieu est avec nous, la vérité est avec nous, ceux qui tombent iront en Paradis Je trouve ces messages "intéressants". Surtout le mois d'avant celui de février. Disons que... ça tombait bien ? 2) Mais Dronov a publié récemment une nouvelle chanson à succès "Je suis russe" Et les paroles sont intéressantes. D'autant plus si l'on fait l'hypothèse - ouais, complotiste, je sais - qu'elles pourraient correspondre à l'état d'esprit que la Présidence voudrait favoriser dans la population russe. Car il s'agit de fierté certes, ça se devine au titre. Mais plus précisément Je suis russe. Je respire cet air Le soleil dans le ciel me regarde Il y a un vent libre au-dessus de moi Il est comme moi. Et je veux juste Aimer et respirer Et je n'ai pas besoin d'autre chose Juste comme je suis Et on ne me brisera pas Et c'est parce que Je suis russe Je vais jusqu'au bout Je suis russe. Mon sang vient de mon père Je suis russe. Et j'ai de la chance Je suis russe. Au détriment du monde entier Cette chanson s'envole dans le ciel Et m'appelle avec elle Et mon cœur brûle à l'intérieur de moi Éclairer le chemin du retour Où je veux juste Aimer et respirer Et je n'ai besoin de rien d'autre C'est comme ça que je suis. Et on ne me brisera pas Et c'est parce que Je suis russe. Je vais jusqu'au bout Je suis russe. Mon sang vient de mon père Je suis russe. Et j'ai de la chance Je suis russe. Au détriment du monde entier Là encore, les messages sont assez clairs. Une fois mis de côté le soleil, le vent et les petits oiseaux, il reste : être russe c'est aller jusqu'au bout, au détriment du monde entier, qui ne me brisera pas Je soupçonne fort que Poutine n'a aucune intention de renoncer face aux difficultés. Lui aussi pense sans doute qu'être russe, c'est aller jusqu'au bout. ==>Cette guerre va s'intensifier -
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Alexis a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
@U235 @herciv Le paragraphe ""les États-Unis et l'Europe devraient continuer à fournir à l'Ukraine le soutien dont elle a besoin pour rester dans la lutte et, surtout, pour rester à l'offensive. Dans le même temps, l'Allemagne et la France peuvent utiliser la diplomatie téléphonique, malgré sa maladresse, pour faire comprendre à Poutine la futilité de sa guerre et de ses tentatives de saper le soutien à l'Ukraine en organisant des crises énergétiques en Europe et des crises de la faim dans le monde"" est de fait une injonction : faîtes ceci et cela. Personnellement ça ne me choque pas. Un analyste peut proposer une politique, cela n'empêche pas les institutions auxquelles il s'adresse de suivre son conseil... ou pas. Si je devais rédiger ma version d'injonction à destination des pays du bloc atlantique, je dirais : - États-Unis et Europe devraient intensifier leurs livraisons d'armes à Kiev dans les 6/8 prochains mois en préparation des assauts russes du printemps 2023. Washington devrait accepter d'en réaliser le principal, les Européens s'organisant pour multiplier en urgence par 3, 4 ou 5 le rythme de production de leurs industries militaires afin de prendre progressivement le relais à partir de 2023 et les années suivantes - Europe et États-Unis devraient cesser leur guerre économique contre la Russie, dont l'impact risque surtout d'être le rapprochement du peuple russe de son dirigeant (résultat classique des guerres économiques) tandis que le contrecoup sur l'économie européenne sera dévastateur, et indirectement débilitant pour l'économie américaine, sans parler du contrecoup sur l'alimentation mondiale - Américains et Européens devraient clarifier ouvertement qu'ils soutiendront la reconquête par l'Ukraine de tout son territoire, à l'exception de la Crimée dont le sort ne pourra être réglé que par les négociations. Si les forces armées ukrainiennes tentent de reconquérir la Crimée, elles perdront le soutien matériel et en renseignements du bloc atlantique L'objectif de ces mesures est évidemment de permettre à l'Ukraine de se libérer de l'invasion, tout en minimisant les risques que Poutine choisisse l'escalade - nucléaire, ou plus probablement autre - ainsi que l'impact potentiellement brisant sur les pays proches (Europe de l'ouest) ou lointains (pays en développement) Évidemment, ma version d'injonction est tout aussi puissante que celle dont nous parlions plus haut. Si le président Biden et les différents chefs d'État et de gouvernement européens s'en tamponnent comme de leur première paire de chaussettes, je n'en serai pas autrement surpris -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Alexis a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
C'est anecdotique, oui. La guerre contre la Russie n'est pas la seule cause, non. Le système énergétique de bien des pays européens - ici la Grande Bretagne - était déjà fragile même avant la guerre. Mais enfin voici la facture d'énergie de la maman d'un contributeur Twitter. Ça donne une idée de l'échelle de ce qui nous arrive dessus Oui, nous. Bien sûr la France est dans une situation moins dangereuse, grâce à ses centrales nucléaires et à l'équilibre entre ses quatre fournisseurs de gaz - dont un seul fait aujourd'hui défaut. Mais quand nos principaux clients - nos voisins - boivent la tasse, quand chez nous aussi le prix de l'énergie devient "fou" car le marché est continental avec effet sur (ce qui nous reste) d'industrie lourde, quand la consommation chez nous aussi part en capilotade... Impossible d'espérer échapper vraiment à l'impact -
Allemagne
Alexis a répondu à un(e) sujet de Wallaby dans Politique etrangère / Relations internationales
Le rôle du Bismarck du XXIème siècle, c'est à dire un dirigeant ambitieux qui cherche à reconstituer un Empire du passé par "le sang et le fer"... est déjà pris. Je ne pense pas que Olaf pourra supplanter Vladimir... Ni même qu'il essaiera Y a du boulot. Après, il est vrai que "Wo ein Wille ist, ist auch ein Weg" - là où il y a volonté, il y a aussi un chemin. Mais autant il me semble que les Allemands ont bien la volonté de remédier aux déficiences les plus criantes de leurs forces armées (et qui pourrait leur donner tort ?)... autant je ne suis pas sûr que l'ambition "On veut être le Numéro Un, Deutschland muss Nummer Eins" soit tellement partagée outre-Rhin. Affirmation qu'on entend bien souvent... Et qui est pourtant extrêmement contestable : - La concurrence serait une mauvaise chose ? Ça vient de qui, ça ? Lénine ? - Les Allemands, Britanniques et Français ont tous leurs propres chars de modèles différents. Et alors ? Où est le problème ? - Les canons français sont différents des polonais, eux-mêmes différents des allemands, sans compter les slovaques et d'autres. Et alors ? Ils marchent moins bien ? - Le Rafale et le Typhoon ne sont pas le même avion. Bon. C'est grave, Docteur ? Il n'ira pas jusque là, d'ailleurs pas besoin. Il suffirait qu'il mette les bouchées doubles sur la reconstitution de marges de puissance pour les forces armées, munitions, réserves... et allongement des séries de blindés, canons, frégates, sous-marins etc afin aussi de rentabiliser les investissements et les avoir à meilleur prix. Afin que l'armée française retrouve de l'épaisseur - écueils de "l'armée d'échantillons" - dans une logique d'autonomie et de souveraineté. L'alternative à l'autonomie stratégique européenne, qui ne convainc décidément que nous en Europe, c'est... l'autonomie stratégique française, tout simplement -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : Opérations militaires
Alexis a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Politique etrangère / Relations internationales
Ce que je trouve encore plus intéressant, c'est l'idée de détruire une constellation prévue pour au final 12 000 satellites, dont plus de 2 500 ont déjà été déployés. Que le camarade Utopitch travaille dessus s'il n'a pas mieux à faire, pourquoi pas. Mais comment les dirigeants russes peuvent-ils brandir cette menace, alors que tout le monde sait que la Russie n'a pas la capacité de la mettre à exécution ? Faut-il poser la question à Georges ? Je ne vois pas, don, de quoi tu parles, don ... Absolument. Je suis d'ailleurs en train de lire "Commencer une guerre - 100% des perdants ont tenté leur chance" par George W Bush -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : Opérations militaires
Alexis a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Politique etrangère / Relations internationales
Je note que l'un est chef d'État major de l'armée de son pays. L'autre n'est plus en poste, et semble s'être transforme en guerrier Twitter. -
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Alexis a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Politique etrangère / Relations internationales
D'un autre côté, l'emploi comme mercenaires de repris de justice est un grand classique des armées professionnelles du XVIIIème siècle. Demander au Grand Frédéric pour les détails. Et aux autres souverains de l'époque. Ça s'est fait, ça doit pouvoir se refaire. En revanche, la discipline doit littéralement être de fer, avec ce type de soldats. L'exécution pour désertion, ça paraît dur comme ça, mais ça fait partie de l'image. Vu la motivation - leur libération - vu les risques qu'on leur fera courir - l'assaut à outrance très possiblement - si la punition de la désertion n'est pas l'exécution immédiate... Cette époque s'appelait paraît il la "guerre en dentelles". Hmmmouais ... -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : Opérations militaires
Alexis a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Politique etrangère / Relations internationales
C'est là qu'on mesure à quel point feu le gunnery sergeant Hartmann était en fait un humaniste Je le dis sans ironie aucune. C'est littéralement vrai.