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Tout ce qui a été posté par Alexis
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Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Alexis a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
C'est le moment de citer le père Michel "Mais dites moi... jusqu'où s'arrêteront-ils ?" -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Alexis a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
Et plus important que la Syrie, l'Iran. “War is a violent and difficult issue and the Islamic Republic is in no way happy that civilians get caught up in it, but concerning Ukraine, had you not taken the initiative, the other side would have taken the initiative and caused the war,” Khamenei was quoted as saying by his website after he met with Putin in Tehran on Tuesday. He said the West is opposed to a strong and independent Russia, adding: “NATO would know no bounds if the way was open to it, and if it was not stopped in Ukraine, it would start the same war using Crimea as an excuse Khamenei rejoint franchement Poutine et reprend à son compte la propagande du Kremlin comme quoi cette guerre aurait été imposée à Moscou qui n'aurait pas eu d'autre choix. Le président russe n'a pas fait le déplacement pour rien. -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Alexis a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
J'ai personnellement du mal à imaginer que Poutine pense vraiment que Berlin pourrait accepter de revenir sur son refus du Nord Ström 2. L'allemand est la seule langue étrangère qu'il parle, je suppose qu'il connaît particulièrement bien l'Allemagne, et cette idée me paraît farfelue - donc comment Poutine pourrait y croire pour de bon ? En revanche, même sachant que cela n'arrivera pas, peut-être est-ce que troller et narguer un adversaire est un plaisir qu'il apprécie, tout simplement ? Il y a tout de même quelque chose à dire pour Kretschmer, c'est que le négationniste et soutien des fascistes ukrainiens Andriy Melnyk - ancien ambassadeur ukrainien en Allemagne - l'a insulté. Etre insulté par une telle personne est un honneur. -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Alexis a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
C'est ce que je me disais aussi. Y a pas un truc à becqueter pour nous là-dedans ? J'ai FAIM ! Je pense que c'est aussi de la projection, pas seulement de la manipulation. On a souvent tendance à penser que les autres fonctionnent comme soi. Les nationalistes russes veulent "récupérer" tout ce qui dans l'Ukraine leur apparaît semblable à eux - et dont ils nient l'identité culturelle ukrainienne au passage. Ils constatent que la Galicie dans l'ouest ukrainien apparaît bien différente... plus proche des Polonais en fait. Ils en concluent que les Polonais voient la Galicie comme eux voient Donbass, Odessa, Kharkiv et autres Mikolaïv et Dnipro. Donc que Varsovie veut "récupérer" la Galicie. Evidemment, ils ne le disent pas. Mais eux ne sont pas dupes hein, on ne la leur fait pas à eux ! -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : Opérations militaires
Alexis a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Politique etrangère / Relations internationales
Sinon cette seule conclusion... il est temps d'accélérer la production des Jaguars ! -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Alexis a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
Qu'est-ce que tu veux dire au juste par "arrêter" d'avoir des simili-états d'âme ? ... Etablir un partenariat de commerce et d'investissement entre France et Russie ? -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Alexis a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
Comme toujours, revenir à la source ! Voici traduction des passages en question dans la transcription de cette réunion publiée sur le site du Kremlin Comme vous le savez, ce ne sont pas seulement des restrictions, mais la fermeture presque totale de l'accès aux produits étrangers de haute technologie - quelque chose qui est déjà devenu mondial par nature et qui est la base du développement progressif de tout État dans le monde moderne - qui sont délibérément utilisées aujourd'hui contre notre pays. C'est exactement là qu'ils essaient de nous mettre des bâtons dans les roues afin d'entraver le développement de la Russie. Il est clair qu'il s'agit d'un grand défi pour notre pays. Mais non seulement nous n'allons pas céder, ni être désemparés, ni, comme le prédisent certains de nos "bienfaiteurs", reculer de plusieurs décennies. Certainement pas. Au contraire, conscients de l'énorme volume des difficultés auxquelles nous sommes confrontés, nous rechercherons intensivement et avec compétence de nouvelles solutions, en utilisant efficacement les réserves technologiques souveraines existantes et les développements des entreprises innovantes nationales. Je comprends que c'est une tâche difficile, nous en sommes tous bien conscients. Il est clair que nous ne pouvons pas nous développer en nous isolant du reste du monde, mais ce ne sera pas comme ça : dans le monde d'aujourd'hui, vous ne pouvez pas, vous savez, mettre un compas autour de tout et ériger une énorme clôture - c'est tout simplement impossible. Néanmoins, je vais vous présenter les tâches auxquelles nous devons donner la priorité maintenant, auxquelles nous devons accorder une attention particulière. J'ai tendance à le comprendre comme une reconnaissance ouverte du fait que la situation crée "un grand défi" avec un "volume énorme" de difficultés. Poutine cite comme appui d'une part les forces propres de la Russie ("technologies souveraines", "entreprises innovantes"), dont il est permis de dire qu'elles ne peuvent suffire. D'autre part ce qu'il présente comme une certitude "dans le monde d'aujourd'hui, vous ne pouvez pas (...) ériger une énorme clôture - c'est tout simplement impossible". Et là, le président russe s'appuie sur un terrain plus ferme, sans doute. C'est que les forces industrielles, les capacités d'innovation de pays comme la Chine certes en premier lieu, mais aussi Inde (par exemple pour la pharmacie) et d'autres encore... ne doivent pas être sous-estimées. Elles sont très grandes, et la Russie pourra s'appuyer sur elles. Oserais-je y voir aussi une interprétation additionnelle ? Placé devant une telle situation, le président russe se rappelle du bon vieux temps... et de son métier d'origine. M'est avis que les services d'esp... de renseignement russes vont être bien financés dans les années qui viennent ! -
Ukraine 3
Alexis a répondu à un(e) sujet de Jojo67 dans Politique etrangère / Relations internationales
Ce n'est pas grave, il y a toujours l'option sûre et agréable d'aller à l'Ouest pour partager ce que l'on sait. Par exemple, Sergei Skripal s'était réfugié de la sorte dans la riante Angleterre Oh wait... -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Alexis a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
Ben, la même chose que la première fois, pourquoi ? Ca vaut aussi pour la Grèce vis-à-vis de la Turquie, d'ailleurs. -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Alexis a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
Personnellement, je ne vois aucune initiative agressive de la Chine envers la Russie dans un avenir concevable, ce pour une raison très simple : la guerre en cours donnera déjà à la Chine tout ce dont elle peut rêver en Russie. Comme tu le dis, un accès préférentiel aux ressources naturelles russes, ainsi qu'au marché russe, parce que Moscou coupée durablement de son partenaire le plus naturel l'Europe occidentale n'aura pas d'autre choix. ==>Que demander de plus ? Moscou risquera une attaque chinoise à peu près autant que Londres risque une attaque américaine "We already own you, guys..." -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Alexis a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
C'est assez vrai, oui. Comme @gustave le rappelait, le Kazakhstan est en train de s'affirmer pas mal, Tokaev ayant empoché le soutien répressif en FdO de Moscou en janvier n'oublie pas de s'émanciper discrètement mais rondement depuis quelques mois. Est-ce que ça représente un vrai problème pour Moscou je n'en suis pas certain, mais c'est une limitation très claire de leur influence. -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Alexis a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
Hmmm tu penses à quoi ? Jean DGSE et Jacques COS qui s'engagent en Afrique pour vérifier si Wagner y est, et surtout s'assurer qu'il n'y sera plus ("OSS117 - Un compositeur disparaît en Centrafrique") ? J'imagine que c'est quelque chose de pas tout à fait impossible... A noter que d'autres puissances pourraient faire le même genre de calcul. Et puisque l'Oeil de Sauron pardon Washington est fixé sur le Dniepr, Frodon et Sam pourraient tenter leur chance pour réunifier la Patrie et libérer les pauvres compatriotes de Taiwan esclavagisés par l'Amérique Bon là je délire quelque peu quand même, Taiwan est trop gros pour passer inaperçu. Mais il y a bien un pays qui est en train de bouger pas mal, mettant semble-t-il à profit que Washington est occupé ailleurs. Ils en sont à 60%, ils font remarquer d'ailleurs que c'est pas loin de ce qu'il faudrait... "En quelques jours, nous avons pu enrichir de l'uranium jusqu'à 60% et nous pouvons facilement produire de l'uranium enrichi à 90% (...). L'Iran a les moyens techniques de produire une bombe nucléaire, mais l'Iran n'a pas pris la décision d'en construire une" -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Alexis a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
Juste. J'ai écrit un peu rapidement que Stoltenberg était "politicien". En réalité, il n'a la légitimité que d'un haut fonctionnaire. Il n'a aucune légitimité politique, n'ayant gagné aucune élection alors que la quasi-totalité des pays membres de l'OTAN ont des régimes démocratiques. Ses commentaires politiques sont totalement déplacés. -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Alexis a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
L'échec du plan initial russe est évident. Par rapport à leurs objectifs initiaux, les Russes sont actuellement en échec. Mais il me semble beaucoup trop tôt pour en conclure que la Russie sera perdante. La seule chose qui semble certaine c'est que l'affrontement va encore durer et que l'Ukraine sera la plus grande des perdantes. - "L'Ukraine aura toujours accès à la mer" - Il faudrait pour cela que la Russie choisisse de ne jamais poursuivre l'offensive contre Mykolaïv puis Odessa, ou qu'elle soit d'abord balayée et expulsée de Kherson, Melitopol et autres Marioupol. Rien n'est moins sûr. - "elle continuera de s'occidentaliser" - Les Ukrainiens ne vont pas pardonner aux Russes de sitôt ! Probablement pas avant au moins une génération. Cependant leur capacité à se tourner vers les structures politico-militaires occidentales, ainsi que leur capacité à peser lourd par eux-mêmes, sont fortement sujettes à caution. - "les frontières deviendront des lignes ultra militarisées" - La Corée du Sud a pu remarquablement se développer depuis 1953 à l'abri d'une frontière très militarisée parce qu'il y a eu "accord" à la fin de la guerre de Corée pour que chaque côté laisse l'autre se développer plus ou moins sans trouble (enfin avec troubles limités). J'imagine assez mal la Russie laisser même une Ukraine réduite se développer ainsi comme pays tourné contre elle - c'est le scénario même d'une "anti-Russie" contre lequel Poutine a affirmé qu'il réagissait. Si la Russie ne prend pas le contrôle de l'ensemble de l'Ukraine - cela paraît probable - et si l'Ukraine ne reconnaît pas sa défaite au moins en respectant neutralité et limite à la militarisation, j'imagine assez mal Moscou laisser Kiev "tranquille". La Russie minera alors le développement de l'Ukraine en facilitant sa dépopulation (déjà largement en cours, la majorité des émigrés ne désirent pas revenir) et en empêchant son développement économique - pas difficile, il suffirait de maintenir un régime de "guerre à bas bruit" semblable à celui du Donbass entre 2015 et 2022 Ce qui me rend dubitatif sur un scénario comme tu le décris, c'est que l'Ukraine est essentielle pour la Russie par sa proximité et sa géographie. L'Ukraine indépendante n'est pas en réalité un problème. L'Ukraine indépendante et fortement et activement hostile, c'est véritablement un problème de sécurité très grave pour la Russie... y compris si c'est elle-même qui en est la principale responsable ! Je ne crois donc pas que Moscou ait l'option "Oups on a fait une c...erie, bon on limite plus ou moins les dégâts et on oublie", car la situation deviendrait une plaie purulente sur le long terme. Donc Moscou va faire le nécessaire pour résoudre ce problème de sécurité. Et il n'y a que deux voies possibles il me semble : 1. "La Paix maintenant" - négocier le retrait de toutes les troupes russes de toute l'Ukraine, l'échange des prisonniers, le paiement de réparations énormes et la location de la base de Sébastopol en Crimée ukrainienne - si Kiev veut bien, sinon on démantèle la base et la flotte. Bref, la solution Alexeï Navalny. Probabilité ? La même que les chances de l'ancien avocat d'accéder directement au Kremlin depuis sa prison de Melekhovo. Ce n'est pas ce qui va se passer 2. Mener la guerre de façon et jusqu'à ce que l'Ukraine, au choix, accepte les exigences drastiques qu'elle a refusées en avril (y compris neutralité, démilitarisation et conditions politico-culturelles résumées en "dénazification"), ou bien qu'elle soit réduite en un pays durablement dévasté et vulnérable, qui n'aura plus d'importance et ne pourra que se tenir à carreau = Soit vaincre et faire reconnaître la défaite - soit dévaster et affaiblir pour des générations C'est naturellement la deuxième voie que suit ou va suivre Vladimir Poutine. Il me semble qu'il a les moyens d'une telle politique. En revanche, cela pourrait prendre un certain temps. L'Occident ne relâchera pas son soutien en effet. Mais la défaite militaire russe ne me semble pas envisageable pour les raisons que j'ai indiquées, parce que les conséquences en seraient trop graves pour la Russie elle-même. Tout au plus, une défaite militaire russe temporaire est possible à un certain niveau de violence. Je pense qu'elle serait suivie d'une escalade russe à un niveau supérieur, afin d'y obtenir la victoire. Moscou n'a pas de raison de vouloir escalader pour escalader. Mais entre acceptation d'une défaite et escalade, je ne les vois pas hésiter. L'enjeu est trop important pour la Russie elle-même. Oui, Moscou ne semble pas avoir préparé, ni même défini dans les grandes lignes, aucun "plan B". Quand le plan principal consistant à prendre Kiev en quelques jours / très peu de semaines a définitivement échoué, ils n'avaient pas de solution alternative pensée. Poutine et les autres dirigeants ont commencé à improviser. Il faut tenir compte encore de la surprise qu'a probablement été la décision occidentale de guerre économique "à outrance" contre la Russie. Dans les sites Internet pro-russes, j'avais remarqué avant la guerre cette idée que l'Occident ne déclencherait jamais ce genre de sanctions extrêmes "parce que ça flinguerait l'économie mondiale". Il est tout à fait possible que cette idée ait été partagée au sommet de l'Etat russe - ce qui leur aurait donné une assurance trop grande d'échapper aux pires représailles économiques. S'ils ont bien fait cette erreur, il faut noter cependant que ce n'était peut-être qu'une demi-erreur L'Occident l'a bien fait, contrairement à ce que pensaient sans doute les dirigeants russes. Mais peut-être ne se trompaient-ils pas sur l'autre point : que ça "flinguerait" une économie mondiale déjà assez mal en point... Comme souvent lorsque parle un politicien, c'est le non-dit, ce que Stoltenberg sous-entend qui est le plus intéressant. En comparant terme à terme le coût pour les Occidentaux (surtout habitants de l'UE) et le coût pour les Ukrainiens il sous-entend que les uns et les autres devraient se sentir engagés au même titre et au même degré dans cette guerre - ce qui permet alors de constater que les Occidentaux "s'en sortent bien", payant en argent et bientôt en chômage quand les Ukrainiens paient en vies. Il ne fait que le sous-entendre plutôt que de l'affirmer - il fallait s'y attendre. Parce que c'est faux. L'Ukraine est un pays européen, c'est la raison pour laquelle il est naturel pour les autres Européens de s'inquiéter et d'être solidaires lorsqu'un autre pays européen la Russie l'agresse. Mais cette solidarité n'est clairement pas au même degré qu'un engagement dans la guerre que la Russie fait à l'Ukraine... parce que l'Ukraine n'est pas un allié, et il n'existe donc pas d'obligation de la soutenir. Seulement, au choix : - Un intérêt - parce que cela affaiblit militairement la Russie, qui se comporte en agresseur sur notre continent. Dans ce cas, soutenir l'Ukraine jusqu'au bout, tant qu'elle voudra continuer la guerre, quel qu'en soit le prix pour elle, ou l'absence de perspective - Un altruisme - parce que la défense est actuellement nécessaire à l'Ukraine pour ne pas être submergée par la Russie. Dans ce cas, soutenir l'Ukraine jusqu'au moment où il sera possible de négocier avec Poutine un accord laissant une souveraineté et une voie de développement indépendant à l'Ukraine, même sous conditions de neutralité et de limite à la militarisation et probablement avec un territoire réduit Je soutiens quand à moi l'option altruisme. Je soupçonne fortement que Washington est sur la première option - d'ailleurs ils l'ont dit presque ouvertement. -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Alexis a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
Hmmm, pas sûr. Jamais vu un hobbit assis sur l'épaule de Erdogan -
co² Effondrement écologique et civilisationnel en ce siècle ?
Alexis a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Economie et défense
En désaccord profond avec cette interprétation. L'apparition de l'homme peut à mon sens être mise en parallèle avec plusieurs étapes antérieures fondamentales de l'histoire de la vie sur Terre, comme révolution fondamentale du vivant, à la fois destructrice et porteuse d'avenir. Je pense à l'oxygénation de l'atmosphère, qui à la fois a provoqué une catastrophe écologique détruisant une grande partie de l'écosystème de l'époque, et ouvert la voie à l'existence d'êtres vivants qui respirent et ont de bien plus grandes possiblités... Un exemple plus petit est l'extinction des dinosaures ouvrant la voie à un plus grand développement des mammifères, lesquels sont allés beaucoup plus loin en terme d'intelligence et de comportement social... Je ne saurais pas les lister toutes, mais grandes et moins grandes il y a eu un certain nombre de ces révolutions destructrices-créatrices dans l'histoire de la vie. L'originalité fondamentale de l'homme c'est la capacité à évoluer à vitesse ultra-rapide, car il s'agit d'une évolution culturelle et non plus biologique. Les évolutions que nous avons connues dans les dernières vingt mille ans - un clin d'oeil à l'échelle de l'évolution biologique - sont une série de bouleversements, que nous seuls pouvions réussir car nous seuls parmi les vivants sommes capables de véritable évolution culturelle. Nous sommes une révolution, et une grande. Nous sommes donc destructeurs. Et créateurs. Beaucoup plus créateurs que destructeurs. Du moins nous en avons la capacité, et c'est notre évolution culturelle - notre plus haute capacité - qui nous rendra possible de réaliser notre plein potentiel de création, ainsi que de limiter notre potentiel de destruction.- 2 392 réponses
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Guerre Russie-Ukraine 2022+ : Opérations militaires
Alexis a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Politique etrangère / Relations internationales
Euh, je dirais la Corée, non ? -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Alexis a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
Non, s'il s'agit de neutraliser de manière permanente le réseau électrique d'un pays, nul besoin de précision métrique ni même décametrique. Tu-22M voire Tu-95, bombes bêtes en nombre et c'est marre. Il y aurait des pertes parmi les bombardiers russes, mais pas tant que ça, et de toute façon avec plus de 70 Tu-22M et 55 Tu-95 en service, ils peuvent se permettre d'en perdre quelques uns. Une fois le réseau électrique HS pour des années - reconstruire des centrales c'est... long - j'imagine mal l'Ukraine en mesure de continuer à soutenir une armée très longtemps. Évidemment les pertes humaines indirectes seraient... Et d'autres infrastructures civiles encore pourraient être visées. Une armée ne peut pas tenir dans la durée sans un pays pour la soutenir. Sans paix officielle - à laquelle la Russie mettrait des conditions dures - difficile d'imaginer un développement serein de l'Ukraine restante... Il faut savoir aussi que 65% des Ukrainiens réfugiés à l'étranger souhaitent rester sur place. Ce qui pourrait aggraver encore la dépopulation de l'Ukraine, les maris finissant par rejoindre leurs épouses à l'étranger. l'Ukraine réduite ainsi descendrait sans doute sous 30 millions, peut être même vers 25. Plus les troubles persistants prévisibles pour le transport maritime... Plus les destructions évidemment. L'Ukraine était déjà avant la guerre le pays le plus pauvre d'Europe. Je ne vois pas comment elle pourrait ne serait ce que commencer à remonter la pente sans une victoire claire, qui n'aura pas lieu, ou au moins un traité de paix solide, et il est impossible sans l'accord de la Russie, dont les conditions seraient très dures. Exactement. Poutine veut neutraliser l'Ukraine en tant que facteur géopolitique susceptible de menacer, ou d'être utilisé pour menacer la Russie. Pas besoin d'approuver l'existence d'une telle menace - elle n'existait pas, il s'agit de paranoïa - pour constater que Poutine s'est donné cet objectif de manière ouverte et explicite et qu'il semble très sérieux. Déplacer la frontière c'est insuffisant pour cela, si l'Ukraine restante reste activement hostile. Pour Poutine, il faut que l'Ukraine soit stratégiquement corsetée, auquel cas elle pourra se développer sans remettre en cause le résultat de sa guerre. Mais pour cela il faut un minimum de coopération de sa part... L'acceptation d'une défaite et d'un traité de paix qui sera léonin. Ou si elle refuse de se laisser stratégiquement corsetée... Il faut qu'elle soit ravagée définitivement. -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Alexis a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
Voici une version ouverte de ce très informatif article (sans paywall), et sa traduction en français Des entreprises chinoises vendent à la Russie des biens dont son armée a besoin pour continuer à se battre en Ukraine PEKIN - Les exportations chinoises vers la Russie de puces électroniques et d'autres composants électroniques et matières premières, dont certaines ont des applications militaires, ont augmenté depuis l'invasion de l'Ukraine par Moscou, compliquant les efforts des États-Unis et des alliés occidentaux pour isoler l'économie du pays et paralyser son armée. Les expéditions de puces de la Chine vers la Russie ont plus que doublé pour atteindre environ 50 millions de dollars au cours des cinq premiers mois de 2022 par rapport à l'année précédente, selon les données des douanes chinoises, tandis que les exportations d'autres composants tels que les circuits imprimés ont connu une croissance à deux chiffres en pourcentage. Les volumes d'exportation d'oxyde d'aluminium, qui est utilisé pour fabriquer le métal aluminium, un matériau important dans la production d'armes et l'aérospatiale, sont 400 fois plus élevés que l'année dernière. La hausse des valeurs d'exportation déclarées peut s'expliquer en partie par l'inflation. Mais les données montrent que de nombreux vendeurs de technologies chinoises ont continué à faire des affaires avec la Russie malgré la surveillance des États-Unis. Les exportations chinoises, bien qu'elles ne représentent qu'une infime partie des exportations globales du pays, sont une source d'inquiétude pour les responsables américains. Le mois dernier, le département du commerce a ajouté cinq entreprises chinoises d'électronique à une liste noire commerciale pour avoir prétendument aidé l'industrie de la défense russe, tant avant qu'après l'invasion. "Notre gouvernement et nos dirigeants nationaux ont été très clairs dès le 24 février : la Chine ne doit pas apporter de soutien matériel, économique et militaire à la Russie dans cette guerre", a déclaré la semaine dernière Nicholas Burns, l'ambassadeur américain en Chine. Manque le "Sinon"... pour faire un peu plus sérieux. En l'état, ça fait une impression un peu geignarde ... Le ministère du commerce a déclaré dans une réponse écrite que, même s'il ne pensait pas que la Chine avait cherché à se soustraire systématiquement aux contrôles américains des exportations vers la Russie, le ministère surveillait de près le commerce entre les deux pays et "n'hésitera pas à utiliser tous nos outils juridiques et réglementaires contre les parties qui apportent un soutien à l'armée russe". " Le commerce entre la Chine et la Russie de puces et d'autres composants ayant des applications militaires potentielles implique à la fois de petites entreprises privées et des entreprises d'État tentaculaires. En raison de données incomplètes et de réseaux complexes de filiales et d'intermédiaires, il est difficile de retracer toute cette activité. Les responsables chinois ont déclaré que leur pays ne vendait pas d'armes à la Russie. Et les exportations globales de la Chine vers la Russie ont considérablement diminué cette année, de nombreuses entreprises chinoises craignant d'avoir des démêlés avec les États-Unis. C'est avec des feux d'artifice et en fanfare que la Chine et la Russie ont inauguré un nouveau pont pour le transport de marchandises qui relie les deux pays. Alors que l'isolement de la Russie s'accroît à la suite de son invasion de l'Ukraine, la Chine souhaite maintenir leur partenariat, mais pas à n'importe quel prix. Le soutien de la Chine, d'une manière générale, est essentiel pour Moscou. Les revenus du pétrole et du gaz représentent une part importante de l'économie russe. Alors que des nations européennes comme l'Allemagne cherchent à réduire les achats d'énergie russe, le président russe Vladimir Poutine a souligné l'importance de vendre beaucoup plus d'énergie à la Chine et à d'autres pays d'Asie à l'avenir. La Chine gagne également en influence dans ses relations avec la Russie. Si, historiquement, la Chine a toujours été tributaire de la Russie, et avant elle de l'Union soviétique, pour de nombreuses technologies de pointe, la situation change progressivement à mesure que la Chine comble son retard technologique et devient un exportateur de défense à part entière. La situation "change progressivement" ? C'est la litote de l'année ! Vladimir Vladimirovitch, étudiez cette page s'il vous plaît... Le dirigeant chinois Xi Jinping a réaffirmé à plusieurs reprises le soutien de Pékin à la Russie, affirmant que les deux pays partagent une amitié "sans limites". Une insatisfaction commune à l'égard du système international dirigé par les États-Unis depuis la Seconde Guerre mondiale a progressivement rapproché les deux pays au cours de la décennie de M. Xi au pouvoir, malgré une longue histoire de méfiance stratégique. Les chercheurs de C4ADS, une organisation à but non lucratif basée à Washington qui suit les menaces pour la sécurité, ont examiné les échanges entre les entreprises de défense russes et China Poly Group, un conglomérat contrôlé par le gouvernement central chinois. Les filiales de Poly comprennent un important producteur d'armes chinois et un exportateur d'armes légères, de technologie de missiles et, plus récemment, de technologie laser antidrone. Entre 2014 et janvier 2022, Naomi Garcia, chercheuse chez C4ADS, a identifié 281 expéditions non divulguées auparavant de biens dits à double usage, qui ont des utilisations à la fois civiles et militaires, des filiales de Poly vers des organisations de défense russes, écrit-elle dans un rapport qui sera publié vendredi. Dans l'une des expéditions les plus récentes, fin janvier, selon la recherche, Poly Technologies a envoyé des pièces d'antenne à la société de défense russe sanctionnée Almaz-Antey. Mme Garcia a déclaré qu'elle n'avait pas découvert d'envois de Poly à des entreprises de défense russes depuis le début de l'invasion de l'Ukraine, fin février. Les dossiers des douanes russes examinés par C4ADS indiquent que les pièces d'antenne étaient spécifiquement destinées à être utilisées dans un radar qui fait partie du système de missiles sol-air russe S-400. Les médias russes, citant le ministère de la Défense du pays, ont déclaré que le système S-400 avait été utilisé dans la guerre en Ukraine. "Poly Technologies facilite indéniablement l'acquisition par le gouvernement russe de pièces de systèmes de missiles", a déclaré Mme Garcia. Poly Technologies a été sanctionnée par le Département d'État en janvier pour s'être engagée dans la prolifération de technologies de missiles. Un porte-parole du département d'État a déclaré que les sanctions étaient liées au transfert par la société de technologies de missiles balistiques à un autre pays, mais n'a pas précisé lequel. Ils ont été sanctionnés ? Les Etats-Unis ne leur achèteront donc rien ? Rôooh c'est dur ça... à moins bien sûr qu'ils n'aient pas eu d'affaires aux Etats-Unis de toute façon, parce que c'est pas leur boulot Poly n'a pas répondu à une demande de commentaire par fax et un fonctionnaire de son bureau de presse a raccroché lorsqu'on l'a interrogé sur son travail avec la Russie. Almaz-Antey, le ministère russe du développement économique et le ministère de l'industrie et du commerce, n'ont pas répondu pour un commentaire. Outre les composants de radars et les semi-conducteurs, les exportateurs chinois ont également contribué à combler un manque de matériaux de base que la Russie ne peut se procurer ailleurs. En mars, l'Australie a interdit l'exportation d'oxyde d'aluminium et de plusieurs autres produits connexes, en invoquant leur utilisation dans le développement d'armes. Depuis lors, les exportations chinoises d'oxyde d'aluminium vers la Russie ont bondi, atteignant 153 000 tonnes métriques en mai, selon les registres des douanes chinoises, contre 227 tonnes métriques au cours du même mois l'année précédente. Contrairement au conglomérat d'État Poly, les entreprises chinoises qui ont été ciblées le plus récemment par le ministère du commerce sont de petits distributeurs privés de matériel informatique basés à Hong Kong et dans la province méridionale de Guangdong. Si l'on dispose de relativement peu d'informations sur l'ampleur des activités qu'elles mènent avec la Russie, certaines des entreprises citées par les États-Unis annoncent ouvertement leurs activités de défense. L'une d'entre elles, Winninc Electronics Co, indiquait précédemment sur son site Internet qu'elle était un distributeur de premier plan "pour les fabricants d'électronique industrielle, militaire, aérospatiale et grand public du monde entier". Cette mention a depuis été supprimée. "J'espère que nous pourrons nous en sortir", indique désormais le site Web. Une autre des entreprises visées, Sinno Electronics Co., déclarait également jusqu'à récemment sur son site Web qu'elle était un "partenaire coopératif" de fabricants américains de matériel informatique cotés en bourse, dont Texas Instruments Inc. Texas Instruments n'a pas répondu aux demandes de commentaires. Analog Devices a déclaré ne pas être un partenaire de Sinno. Elle a ajouté qu'elle avait demandé à ses distributeurs de cesser toute activité avec la société après la décision du département du commerce de la mettre sur liste noire. Sinno n'a pas répondu à une demande de commentaire. Une personne qui a répondu au téléphone chez Winninc a déclaré que la société n'avait pas été informée de la décision américaine avant qu'elle ne soit rendue publique, mais a refusé de faire d'autres commentaires. Maria Shagina, spécialiste des sanctions contre la Russie à l'Institut international d'études stratégiques de Berlin, a déclaré que les dernières mesures prises à l'encontre des entreprises chinoises semblaient avoir pour but de montrer que les menaces américaines étaient crédibles, surtout si l'on considère que les petites entreprises peuvent être mieux à même de contourner les contrôles à l'exportation que les grandes. "Si les États-Unis et leurs alliés ont échoué dans leur tentative de dissuasion à l'égard de la Russie, il est important d'empêcher suffisamment tôt la Chine d'aider systématiquement la Russie", a-t-elle déclaré. Tout cela n'est guère convaincant. Pas la peine à mon avis de tenter de dissimuler ces faits massifs : - Les Chinois n'ont aucune intention ni de "laisser tomber" la Russie, ni de se laisser intimider par une vulgaire Amérique, et il leur est très facile de créer des sociétés spécialisées qui se chargeront du commerce avec Moscou et que Washington pourra toujours sanctionner si ça lui chante - M'sieur Vladimir a tout intérêt à travailler la souplesse de son échine, car en face de l'Empereur M'sieur Jinping il devra pratiquer un kowtow de plus en plus profond... c'est d'ailleurs l'une des raisons principales pour lesquelles Pékin est si disposée à soutenir Moscou. Un vassal si bien pourvu en matières premières, distrayant si bien Amérique et Europe et si... vassal, ça ne se refuse pas ! -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Alexis a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
Cette partie-là me paraît assez vraisemblable, d'autant que : - Tenir suffisamment dans la durée, dans ce cas on parle d'un petit nombre de mois, le temps de terminer la conquête du Donbass - après écrasement de Sloviansk et Kramatorsk à la manière de Severodonetsk ==>Ce n'est pas si long - La guerre économique contre la Russie a totalement échoué en ce qui concerne les énergies, puisque la Russie gagne davantage d'argent qu'auparavant en vendant un peu moins d'énergie fossile mais à prix plus élevé du fait de l'augmentation des cours, même compte tenu des ristournes importantes qu'elle concède à des pays comme l'Inde - cette partie de la guerre économique initiée le 27 février est un échec, nuisant aux organisateurs des sanctions plutôt qu'à la cible - La guerre économique contre la Russie a de bien meilleurs résultats en ce qui concerne les interdictions d'exportation, avec conséquences lourdes en Russie pour la flotte d'avions civils, la production d'automobiles, fourniture de composants électroniques, à terme production d'énergie par le biais des technologies occidentales soutenant la production de gaz en Russie... Cependant les effets sont lents à devenir vraiment handicapants, par exemple beaucoup moins d'importations de voitures modernes n'empêche pas que le stock de voitures existantes demeure, d'une manière générale il est possible de "bricoler" et "utiliser des bouts de ficelle" pendant un certain temps etc. La question pour Moscou est celle de la "soudure" avec de nouveaux flux d'importations de technos chinoises et autres, qui sont la vraie solution de long terme pour elle, mais qui restent à établir, et il est possible que la Russie ait devant elle une période "dure" où les effets des interdictions d'exportation occidentales se fassent vraiment sentir alors que le nouveau régime à base d'importations depuis Pékin ne serait pas encore bien établi ==>Mais ce n'est pas encore maintenant La décision de lancer l'invasion le 24 février était totalement disproportionnée et "folle". Je ferais la distinction avec la manoeuvre éventuelle de Poutine qu'évoque Vucic, qui me semblerait relativement rationnelle vu les circonstances - sachant que Poutine ne peut évidemment pas changer ce qu'il a fait, et qu'il ne va tout aussi évidemment jamais admettre qu'il a commis une faute, même s'il l'a compris (et ce n'est pas certain du tout) La décision de Poutine si - comme c'est probable - une "proposition" de traité de paix de sa part est refusée par les Etats-Unis / l'Ukraine / les autres n'est à mon sens pas vraiment prévisible. - D'un côté, une escalade semble vraiment envisageable. Sans aller jusqu'à une victoire totale contre l'Ukraine "à la Truman 1945" qui pourrait être trop extrême même pour lui, une voie possible serait de provoquer l'effondrement économique total de l'Ukraine (destruction des réseaux électriques) de façon à lui rendre impossible de continuer à soutenir son armée. D'autres scénarios peuvent encore être construits - De l'autre, "geler" la guerre et rechercher un nouvel équilibre économique en s'appuyant sur la Chine et les autres émergents pourrait apparaître plus prudent. Donc cesser de tenter de progresser, passer partout sur la défensive, ne s'opposer qu'aux tentatives ukrainiennes de contre-attaquer, et compter sur la lassitude des Occidentaux face aux échecs prévisibles de l'Ukraine pour forcer au bout du compte une paix même "inavouée" et atteignant les objectifs principaux de la Russie notamment entièreté du Donbass, sécurisation de l'approvisionnement en eau de la Crimée, surtout destruction du potentiel ukrainien avec un pays durablement sinistré, dont la population descendrait peut-être à 25 millions (la majorité des émigrées et de leurs enfants ne revenant jamais, elles seraient plutôt rejointes par leurs maris), sans ressources pour la reconstruction, et un port d'Odessa d'ailleurs peut-être durablement bloqué. Le choix le plus prudent, c'est le deuxième ça paraît assez clair. Je n'ai pas dit que ce serait le moins inhumain... je n'en suis pas sûr ==>Est-ce celui que ferait Poutine ? Aucune idée. Ca me semble acquis. L'Occident, c'est-à-dire pour ce qui est de la force militaire essentiellement les Etats-Unis, n'ira pas jusqu'où il se dit prêt à aller. La question ouverte c'est si lui-même est prêt à aller jusqu'où il se dit prêt à aller. Quoi que l'on pense de la décision d'invasion, et je suis d'accord pour dire qu'elle était à la fois criminelle et extrêmement imprudente, la question n'est pas aujourd'hui la "folie" de Poutine. La question, c'est le cours et les suites de cette guerre. Et si elle sera terminée dans trois mois, ou pas encore terminée dans cent ans - voir par exemple la guerre de Corée, qui dure toujours 72 ans après puisque c'est un simple cessez-le-feu qui est en vigueur sur la ligne de front ! Poutine est sans l'ombre d'un doute celui qui a mis en branle ces événements, mais la suite ne dépend pas que de lui. -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Alexis a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
Le président serbe Aleksandar Vucic, lors d'une interview hier, a fait une prédiction. Une "prédiction"... assez précise ! Ce qui me pose question. Parce qu'enfin cette "prédiction" pourrait bien être en fait un ballon d'essai ? "Je sais ce qui nous attend. Dès que Vladimir Poutine aura terminé à Seversk, Bakhmut et Soledar, puis sur la deuxième ligne Slavyansk - Kramatorsk - Avdeevka, il va faire une proposition. S'ils ne l'acceptent pas, et ils n'en ont pas l'intention, l'enfer se déchaînera" La Serbie n'a pas pris de sanction contre la Russie suite à l'invasion de l'Ukraine, et la proximité historique des deux pays est connue. Est-ce Aleksandar qui affabule et imagine... ou est-ce Vladimir qui lui a demandé de relayer un message et de "préparer" le terrain ? Vucic affirmait par ailleurs "Nous devons comprendre qu'au milieu de la guerre mondiale, tous les discours selon lesquels il s'agit d'une guerre régionale ou locale doivent être abandonnés. L'ensemble du monde occidental se bat contre la Russie par l'intermédiaire des Ukrainiens. C'est un conflit mondial". S'il s'agit bien de ce que je crois comprendre, Poutine attendrait donc de d'abord achever la conquête de l'oblast de Donetsk - laissant l'ensemble du Donbass sous contrôle russe - avant de faire une proposition de règlement. Adressée non pas seulement à l'Ukraine, mais aussi aux Etats-Unis et à leurs alliés. Proposition sur un mode "à prendre ou à laisser", et dont l'éventuel refus amènerait une escalade de la part de Moscou. Si c'est bien l'intention de Poutine, ça me semble - avoir du sens puisque ça permettrait d'avoir une chance de "limiter les dégâts", qui sont grands pour la Russie aussi, par rapport à une tentative de prendre le contrôle de toute la côte ukrainienne sur la Mer noire y compris Odessa, tout en ajoutant sans doute des conditions de neutralité et de limitation de l'armée ukrainienne (là c'est moi qui essaie de deviner bien sûr) à la conquête territoriale - être assez cohérent avec les déclarations récentes comme quoi la Russie n'a pas encore vraiment commencé la guerre - destinées évidemment à intimider - tout comme avec les signaux de plus en plus clairs comme quoi la pression énergétique sur l'Europe va être maximisée - afin de tenter de convaincre qu'un accord serait préférable - et en même temps n'avoir que peu de chance de réussite Ceci pour deux grandes raisons 1) L'influence américaine est de loin la plus grande en Occident, or les Etats-Unis n'auraient guère d'intérêt à accepter un tel règlement, une escalade devrait leur convenir mieux car ils pourront s'estimer protégés des pires risques 2) L'honneur... ou en d'autres termes la réticence à admettre une défaite, la réticence pour les Européens à paraître "trahir" les Ukrainiens -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : Opérations militaires
Alexis a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Politique etrangère / Relations internationales
Le titre de EuroMaidan est faux et trompeur. Quand on va voir l'article du FT donné en source, on voit que le ministre s'est dit confiant que les États Unis enverraient à l'Ukraine des projectiles de 300 km de portée - c'est à dire ATACMS. Il n'a pas dit que l'Ukraine va recevoir de tels missiles, comme le titre d'EuroMaidan l'affirme. Et franchement ça m'étonnerait. Ce serait alors un changement de politique très important pour Washington. -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Alexis a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
Merci, mais à regarder ce qu'il s'en dit dans les médias russes justement, on évoque différentes questions type lois en troisième lecture, mesures sociales etc. bref tout un tas de petites choses, plutôt que des grandes. Parmi les différentes possibilités, on évoque aussi "certains problèmes de personnel", par exemple certains ministres y compris le premier, donc un remaniement gouvernemental. Et oui, en 2008 une telle session extraordinaire avait permis aux députés d'adopter un appel à la reconnaissance de l'Abkhazie et de l'Ossétie du Sud, donc on ne peut pas totalement exclure qu'il s'agisse de politique étrangère. Mais on ne parle pas tant que ça de cette réunion dans les médias. Et la tonalité principale est de loin "divers trucs qui ne claquent pas tant que ça", plutôt que "mobilisation générale, on va reprendre l'Alaska" Il est possible qu'on exagère l'importance de cette annonce. Mon impression personnelle c'est que Poutine n'est pas un modéré, et pas un extrémiste non plus. Il surplombe les débats, puis arbitre et tranche. Dans le sens qui lui convient. -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : Opérations militaires
Alexis a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Politique etrangère / Relations internationales
On a encore des canons de 75 modèle 1897 ? C'était une valeur sûre pendant la grande guerre. Alors pourquoi pas ? -
Est-ce que ce ne serait pas très difficile ? Je suis loin d'être spécialiste, mais l'article 5 de la constitution américaine semble clairement dire que pour adopter un nouvel amendement il faut une "super-majorité" de trois quarts des Etats Pour faire partie de la Constitution, un amendement doit ensuite être ratifié soit par les assemblées législatives des trois quarts des États (selon la décision du Congrès), soit par des conventions de ratification organisées dans les trois quarts des États, un processus qui n'a été utilisé qu'une seule fois jusqu'à présent dans l'histoire américaine, avec la ratification du vingt-et-unième amendement en 1933. Le vote de chaque État (pour ratifier ou rejeter un amendement proposé) a le même poids, indépendamment de la population de l'État ou de son ancienneté dans l'Union. Pour empêcher l'inclusion d'un nouvel amendement, la minorité de blocage semble donc être de 13 Etats parmi 50 + DC. Ce qui paraît assez facile à atteindre ? Dit autrement, il faudrait un consensus entre les deux principaux partis pour adopter un nouvel amendement... or ce n'est vraiment pas à l'ordre du jour, ni sur ce sujet ni sur d'autres.