-
Compteur de contenus
16 932 -
Inscription
-
Dernière visite
-
Jours gagnés
276
Tout ce qui a été posté par Alexis
-
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Alexis a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
En effet. A noter que ce genre de numéro d'équilibriste se réalise parfois mieux à plusieurs. Non, en effet. L'Inde n'aura pas besoin d'un pays que le choix stratégique de Poutine risque d'amener dans les années qui viennent au statut de tributaire de Pékin, à la fois futur client principal de ses exportations de matières premières et source principale de produits industriels avancés. Un peu la position qu'avait l'Union européenne jusqu'à peu, sauf que cette relation ne présentait guère de risque de devenir une dépendance grave pour Moscou, les différents pays de l'UE étant divers et souvent divisés, incapables de s'entendre pour transformer la Russie en tributaire. On murmure que le Parti Communiste Chinois, derrière la géniale direction de la vivifiante pensée de Xi Jinping, n'a pas ce genre de problème... En revanche, l'Inde pourrait trouver utile l'alliance avec un pays en mesure de l'appuyer en matière de technologies militaires avancées et souveraines, par exemple pour sa Marine - au hasard, chasseurs embarqués et SNA. Il faudrait bien sûr qu'un tel pays trouve lui-même avantage à multiplier ses contacts et ses appuis dans le vaste Monde non-aligné, même s'il se trouve présentement en risque d'être engoncé dans les croisades respectives des deux Grands pour rester la puissance hégémonique / devenir la nouvelle puissance hégémonique (rayer la mention inutile) - et notamment pour parer à ce risque. Voyons, voyons, qui cela pourrait-il bien être ? -
Japon
Alexis a répondu à un(e) sujet de alexandreVBCI dans Politique etrangère / Relations internationales
Tout aussi HS Moins HS, voire en plein dans le sujet, voici une petite vidéo avec un chant japonais plutôt nationaliste - il s'agit de sacrifice pour l'Empereur, le chant date de la seconde guerre mondiale même si c'est sur un poème du VIIIème siècle - et des images-souvenir de Shinzo Abe. Le début de la vidéo, ce sont des images de la guerre du Pacifique, puis fondu enchaîné sur Abe, souvent en train de faire le signe du Banzaï. C'est rappeler que Abe faisait partie des dirigeants japonais cherchant à "normaliser" leur pays comme puissance militaire. Et il faut se souvenir que le Japon a récemment pris la décision d'augmenter ses dépenses de défense à 2% du PIB - elles sont aux environs de 1%, nous parlons d'un doublement. Et il s'agit d'y aller rondement, la Diète a pris la décision rapidement au mois de juin Parmi les sept éléments, "Diplomatique et sécurité" a été défini en premier, et la position consistant à le mettre en avant a été mise en avant. Clarification d'une politique d'augmentation des dépenses de défense en vue de 2% ou plus du produit intérieur brut (PIB). L'amendement constitutionnel a été déclaré «réalisé tôt». A l'avenir, le Japon, dont la Marine est déjà tout à fait sérieuse, et qui dispose de son propre projet d'avion de combat futur, pourrait carrément devenir une grande puissance militaire. A laquelle il ne manquerait que la dissuasion nucléaire. A ce sujet - comment dit-on "No comment" en japonais ? -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : Opérations militaires
Alexis a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Politique etrangère / Relations internationales
La première question il me semble concerne tous ces couples séparés par la guerre. Et c'est une question géographique. Où vont ils se reformer ? En Ukraine parce que Madame avec les enfants l'enfant y aura rejoint Monsieur ? Ou bien en Pologne, Allemagne, Italie, France etc. parce que c'est Monsieur qui y aura rejoint Madame ? Parce que leurs enfants dans ce cas - enfin la plupart du temps leur enfant - grandiront on peut l'espérer dans de bonnes conditions. Mais ce seront des petits Polonais, Allemands, Italiens et autres Français. Pas des petits Ukrainiens. -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Alexis a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
Merci pour la précision. Un point important à prendre en compte, c'est aussi que pas moins de 10% du PIB ukrainien est constitué des envois d'argent à leur famille par les émigrés ukrainiens. L'une des activités principales de l'Ukraine, l'un des pays européens dont l'implosion démographique est la plus profonde, est en effet... l'exportation d'une partie non négligeable de sa population, pour couronner le tout ! Il s'agit là de la situation avant la guerre. De toute évidence, l'Ukraine perdra davantage encore de population, d'une part les morts, d'autre part et encore plus lourd des millions d'Ukrainiens ne reviendront pas dans un pays dévasté, et encore la baisse de natalité classique en temps de guerre. L'Ukraine aura un besoin vital d'un baby boom après cette guerre. Sinon elle deviendra un petit pays. -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Alexis a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
Être un Hun ou un Vandale, c'est très bien. Ce sont des peuples éminemment respectables, d'autant que leur rôle écologique est certain - si l'herbe ne repousse pas après votre passage, c'est autre chose qui pourra pousser. Non le vrai problème c'est d'être un Hun en retard. Prêt à piller et ravager, déjà rugissant la bave aux lèvres... mais pas de chance les autres sont déjà passés ! C'est un peu dans cette situation que tu t'es retrouvé -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Alexis a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
Les objectifs de la phase actuelle sont en effet relativement limités : conquérir le Donbass + tenir la ligne de front dans le sud. Cela dit, les objectifs finaux peuvent être plus larges. Voir cet article de fin mai d'un journal russe établi hors du pays - car pas exactement soutien du pouvoir en place - comme quoi des sources diverses rapportent que dans l'entourage du pouvoir on s'attend à monter un nouvel assaut sur Kiev à un moment ou à un autre. Des sources indiquent à Meduza que les progrès réalisés à l'est et l'espoir que Moscou puisse gagner une guerre d'usure contre Kiev et ses alliés occidentaux ont ravivé l'espoir de l'administration Poutine qu'une victoire à grande échelle est possible en Ukraine avant la fin de l'année. Deux sources proches du Kremlin et une autre source au sein de l'administration Poutine elle-même ont déclaré à Meduza que les dirigeants russes ont fixé des seuils "minimum" et "maximum" en Ukraine pour déclarer une "opération militaire spéciale" réussie et terminée. Le strict minimum nécessaire pour déclarer la victoire est la capture complète de la région du Donbass (...) L'objectif maximum du Kremlin reste la prise de Kiev. (...) "Pour l'instant, il semble que peu de choses se passent sur le front. L'armée russe capture quelques colonies mineures, et rencontre divers problèmes. Mais c'est uniquement parce que les Ukrainiens ne se sont pas rendus immédiatement, comme beaucoup le pensaient. Donc, oui, la guerre éclair a échoué, et certaines erreurs de calcul sont évidentes. Mais cela ne signifie pas que la victoire n'est pas possible", a expliqué une autre source proche de l'administration Poutine. "La Russie dispose clairement de plus de ressources [que l'Ukraine sans le soutien de l'Occident]", a ajouté une autre source. Donc oui, la Russie prévoit bien que les ponts sur le Dniepr lui soient utiles. C'est que le gouvernement russe voit grand, à la fois en termes d'objectifs et en termes de délais pour les réaliser. Je l'ai déjà dit, mais l'objectif militaire qui me paraît réaliste (?) pour l'Ukraine, c'est de "convaincre" le pouvoir russe de se contenter de son seuil "minimal" pour déclarer victoire. En somme, de lui faire payer si cher la conquête du reste du Donbass qu'il sera découragé à l'idée de continuer les efforts. Ce qui pourrait alors - avec un peu de chance quand même - déboucher sur une situation à la Corée 1953, pas de traité de paix mais un cessez le feu qui tient plus ou moins et qui dure. Et bien sûr renoncer alors explicitement à l'intégration à l'OTAN, sinon il faut craindre que Poutine continue de toute façon. Je n'ai aucune certitude que ce que je décris soit vraiment réaliste. Ce qui me paraît clair en revanche, c'est que les autres options, à la fois "on va discuter avec Poutine la bouche en cœur il ne sera pas trop méchant" et "on continue la guerre jusqu'à la ligne du 23 février, Poutine sera vaincu (et il n'escaladera alors pas, alors qu'il en aura la possibilité)", mèneront assez sûrement à la catastrophe. -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Alexis a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
On peut se moquer, mais à la place des Ukrainiens je ne suis pas sûr que je serais d'humeur. Le fait est que Vladimir Poutine, s'il décide d'escalader, dispose de plusieurs options différentes. Sans parler du nucléaire, c'est-à-dire de l'emporter en 2022 suivant la méthode Truman utilisée contre le Japon en 1945, il pourrait notamment : - Faire s'effondrer l'économie ukrainienne, par exemple en neutralisant le réseau électrique - Neutraliser les lignes de défense à l'arme chimique - Ordonner une mobilisation pour à terme multiplier les effectifs de l'armée russe Je ne vois pas pourquoi il passerait à de telles options alors que la dernière phase de la guerre lui était plus favorable et alors que toutes ont des inconvénients - surtout la dernière. Mais ces options demeurent. Et elles seraient nettement plus sérieuses que ce qu'a été la guerre jusqu'ici, oui. C'est l'interprétation optimiste. Peut-être correcte ? Cela dit, même si c'était un appel du pied, je ne crois pas trop qu'on soit prêt à céder aux conditions russes à Washington. Ni à Kiev. -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : Opérations militaires
Alexis a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Politique etrangère / Relations internationales
Bonne idée, ça. On pourrait l'appeler la CESUCIR, la contribution exceptionnelle de soutien à l'Ukraine contre l'invasion russe. Le moment venu, on la transformerait en CASUCIR, en la changeant d'exceptionnelle à annuelle. Mais je ne suis pas favorable à la CRESUCIR, la contribution régulière. Je veux dire pas tout de suite, il faut d'abord que les gens s'habituent. -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : Opérations militaires
Alexis a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Politique etrangère / Relations internationales
J'ai mis une traduction directe depuis l'original sur l'autre fil. Interprétation optimiste : il dit qu'il est prêt à des négotiations de paix "nous ne rejetons pas non plus les pourparlers de paix" ==>C'est une ouverture Interprétation pessimiste : il rappelle qu'il dispose d'options pour l'escalade "dans l'ensemble, nous n'avons encore rien commencé de sérieux" ==>C'est un avertissement -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Alexis a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
Moi je retiens qu'il a éprouvé le besoin de rappeler qu'il a des options pour le cas échéant escalader : "dans l'ensemble, nous n'avons encore rien commencé de sérieux" C'est effectivement la différence entre l'optimiste et le pessimiste. Disons qu'en termes de QRN sur Bretzelburg, je suis Helmut et toi c'est Nitro Et ne t'asseois pas ! -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Alexis a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
Voici Vladimir Poutine qui s'est entretenu aujourd'hui avec les chefs de groupes parlementaires de la Douma. Et il a prononcé quelques fortes paroles, rapport au fait que la Russie s'échauffe à peine en Ukraine, si vous croyez qu'on a vraiment commencé la guerre vous vous trompez lourdement. Et aussi, que plus le temps passe plus la Russie imposera des conditions dures à un accord de paix. V.V.Poutine : (...) Aujourd'hui, nous entendons dire qu'ils veulent nous vaincre sur le champ de bataille. Bien, que puis-je dire ? Laissez-les essayer. Nous avons déjà beaucoup entendu que l'Occident veut nous combattre "jusqu'au dernier ukrainien". C'est une tragédie pour le peuple ukrainien, mais il semble que tout va dans ce sens. Mais tout le monde doit savoir que, dans l'ensemble, nous n'avons encore rien commencé de sérieux. En même temps, nous ne rejetons pas non plus les pourparlers de paix, mais ceux qui refusent doivent savoir que plus loin vont les choses, plus il leur sera difficile de négocier avec nous. Ah, noter aussi le chef du Parti Communiste de l'Union Sov... pardon de Russie qui cite et approuve Emmanuel Macron. Si. G. Zyuganov : (...) J'ai remarqué tout à l'heure, lorsque vous avez parlé au Club Valdai, que vous avez dit : oui, le capitalisme est dans une impasse. Macron a dit encore plus durement qu'il était devenu fou. Aujourd'hui, nous pouvons voir comment il est devenu fou dans la citadelle du capitalisme, le même Royaume-Uni, et nous devons tout faire pour que ces gens, qui ne sont pas seulement fous mais ont décidé de continuer à dicter leurs conditions, ne déclenchent pas une guerre majeure. -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Alexis a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
S'agissant des cryptos, il faut distinguer entre celles qui sont basées sur la preuve d'enjeu, procédé peu gourmand en calcul donc en énergie, et celles qui sont basées sur la preuve de travail - en premier lieu le Bitcoin - avec grande consommation d'énergie. La rentabilité du minage de ces dernières dépend avant tout du coût de l'électricité. En pratique... aucun minage n'a lieu en UE. Donc une éventuelle interdiction du minage en UE n'aurait aucune conséquence pratique. S'agissant des autres pays, il faut noter qu'au printemps 2021 la Chine a lancé une grande opération de répression du minage, si bien que sa part dans la puissance de calcul du bitcoin a chuté précipitamment. Cependant cela n'a eu aucun effet au niveau mondial, le minage s'est tout simplement déplacé vers d'autres cieux - sans que le fonctionnement du système mondial Bitcoin en soit affecté le moins du monde. Donc la consommation d'énergie liée à la preuve de travail Bitcoin restera avec nous. Du moins jusqu'à ce que tous les Etats du Monde s'entendent pour l'interdire en même temps. Et au passage pour se priver des impôts sur les profits associés... alors que la prime à l'Etat qui romprait l'entente serait d'autant plus grande que les autres ne le suivent pas. En pratique, il est permis de douter que cela arrive jamais ==>Il va falloir économiser sur autre chose que sur la preuve de travail -
Royaume-Uni
Alexis a répondu à un(e) sujet de Wallaby dans Politique etrangère / Relations internationales
Ah, sinon, heureusement que nous autres Français on n'est pas rancuniers -
Ukraine 3
Alexis a répondu à un(e) sujet de Jojo67 dans Politique etrangère / Relations internationales
Je tombe sur une petite vidéo "sympa". Enfin sympa... les avis différeront peut-être. Disons un document, une leçon de choses assez ahurissante - pardon je veux dire instructive. Ca se passe quelque part en Ukraine en 2015. Un groupe de combattants nationalistes, en uniforme militaire, déclame une prière à l'Ukraine. Il ne s'agit clairement pas d'une cérémonie militaire "ordinaire". D'un autre côté, les uniformes, le matériel, tout ressemble à une vraie troupe. Je suggérerais donc qu'il s'agit bien d'une unité de l'armée, mais formée de nationalistes (Azov ? Garde ukrainienne ? En tout cas celui qui commande la prière porte à son bras l'écusson Azov avec la même rune que l'écusson de la division SS Das Reich qui commit le massacre d'Oradour en France) Ce qui est intéressant, c'est qu'il est possible d'abord d'afficher des sous-titres automatiques en ukrainien, puis de changer la langue pour l'option traduction automatique en français, et ainsi de comprendre leur déclamation. Le texte en est... vigoureux C'est à la fois un appel au combat, au sacrifice, et une véritable prière à l'Ukraine comme à une divinité païenne, offrant d'ailleurs une forme de transcendance et d'au-delà à la mort. Les textes nationalistes aussi "exaltés" en français sont rares. Certains éléments de langage sont repris de la marche de la Nouvelle armée, chant des fascistes ukrainiens des années 1930-40 qui a été repris dans l'armée ukrainienne quelques années après 2014. D'autres sont originaux. L'acclamation répétée trois fois "Ukraine ! Au-dessus de tout !" est à l'évidence un décalque du Deutschland über alles, par l'intermédiaire de la marche de la Nouvelle armée. Assez impressionnant, je dirais. -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Alexis a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
Pas mal d'idées sympa. Je dois d'ailleurs compléter ce que tu dis sur le cadre militaire mais bon enfant, car on me souffle quelques suggestions dans ce goût-là Ah, si les jeunes ménagères allemandes avaient disposé de ce genre d'outil lors du réveillon du Nouvel An 2016, à Cologne notamment, et autres lieux ... La vie aurait été plus tranquille pour elle, tandis que les villes allemandes auraient retenti du son de joyeuses détonations. Cela aurait été aussi une leçon inoubliable pour les hommes nouvellement arrivés (enfin pour les survivants) -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Alexis a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
(je réponds dans ce fil à une conversation commencée sur l'autre... parce que je suis en train de ranger chez moi, alors ici aussi, na !) Appuyer une offensive militaire par la menace d'utiliser l'arme nucléaire si la partie attaquée réagit de telle ou telle manière, ce n'est pas la première fois. Je citerais la première guerre du Golfe en 1991 et la menace explicite des Etats-Unis d'utiliser le nucléaire contre l'Irak si celui-ci utilisait des armes chimiques - et à ce moment-là ils en avaient en effet. Certains, oui. Je ne pense pas que l'Argentine ni l'Afrique du Sud vont se faire trop de mouron. Mais pour des pays comme Japon, Corée du Sud voire Australie. Ou encore Pologne voire Allemagne voire Suède. Pour l'Iran et l'Arabie saoudite. ... La question peut être posée. Et je ne les ai probablement pas cités tous Surtout dans le scénario - certainement tout à fait envisageable, et que personnellement je considère le plus probable à échelle de 6 mois / 2 ans - où la Russie finirait par l'emporter en conquérant et annexant la prétendue "Novorussie" avec toute la côte de la Mer noire, voire en occupant le reste de l'Ukraine qu'elle l'annexe ou non. Si les puissances nucléaires n'étaient plus au nombre de 9, mais 12, 15 ou plus, ce ne serait pas une faillite de la dissuasion. Ce serait exactement l'inverse ! Ce serait davantage de pays qui choisissent de garantir leur survie et leur indépendance par la stratégie de la dissuasion du faible au fort. Quelque part, peut-être, un certain Charles de G. aurait un petit sourire ... Mais si plusieurs pays sortaient coup sur coup du TNP en quelques années - ça ne reste qu'un scénario à ce stade hein... - ce serait un changement d'époque. On pourrait parler pour nous de retour à un certain classicisme. Il faut rappeler que si la France n'a signé le TNP qu'en 1990, c'est parce qu'auparavant nous n'étions pas si opposés que ça à la "prolifération" ! Israël a des armes nucléaires parce que nous en avons transféré la technologie. L'Irak a failli en avoir parce que nous faisions exactement la même chose au bénéfice de Bagdad lorsque Israël y a mis un terme en 1981 en bombardant Osirak. Une certaine théorie veut que le monde en deviendrait plus dangereux. Une autre théorie veut qu'il en deviendrait plus sûr. A l'appui de la seconde, on peut citer ces quelques faits - Si l'Ukraine avait refusé de transférer en Russie les armes nucléaires qui étaient sur son territoire en 1994 (sur lesquelles elle n'avait pas le contrôle) et en avait plutôt utilisé la matière fissile pour se construire des armes à elle... il n'y aurait pas eu d'invasion russe en 2022 - Si l'Irak avait continué dans les années 1980 à construire une dissuasion nucléaire, ils n'auraient pas eu 2 millions de morts du fait d'une part de l'embargo post-1991 frappant la population civile et que les Etats-Unis ont refusé d'arrêter, d'autre part de l'invasion et de l'occupation à partir de 2003. Oui, le Koweït serait depuis longtemps la 19ème province de l'Irak. Et le Golfe serait le théâtre d'un équilibre à trois puissances plutôt qu'à deux - Les guerres indo-pakistanaises entre 1947 et 1971 ont été extrêmement meurtrières, des millions de morts au total. Des guerres de cette dimension n'ont cessé... que lorsque les deux pays se sont retrouvés en situation de dissuasion réciproque. Depuis, il y a eu Kargil en 1999, plusieurs incidents armés - et des milliers de morts plutôt que des millions ==>Quoi qu'il en soit, ces deux théories "monde plus dangereux" et "monde moins dangereux" s'il y a davantage de puissances nucléaires... pourraient être testées dans les 10 ou 20 ans qui viennent, oui -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Alexis a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
Oui enfin le patriarche Cyrille de Moscou a été beaucoup critiqué du fait de sa proximité de longue date avec le KGB Au début des années 1990, il était souvent mentionné parmi les membres de la hiérarchie ecclésiastique qui avaient entretenu des liens étroits avec le KGB - en effet, son ascension fulgurante à l'époque soviétique semblait improbable sans cette coopération. Mais enfin il faut quand même lui reconnaître le mérite de savoir bien formuler les enjeux, affirmant en mars dernier (Aujourd'hui en Ukraine) nous sommes entrés dans une lutte qui n'a pas de signification physique, mais métaphysique D'ailleurs ça me fait penser qu'il nous manque un fil pour débattre de la guerre Russie-Ukraine ! Il faut créer un fil sur les répercussions métaphysiques du conflit. Allez, tu le crées ou c'est moi ? -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : Opérations militaires
Alexis a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Politique etrangère / Relations internationales
@dzf Je ne suis pas modérateur, mais je suis sur ce forum depuis assez longtemps pour avoir une petite idée de ce qui énerve le modérateur moyen. En vrac : - Le H.S. systématique. Or là, tu es sur le fil des opérations militaires de la guerre Russie-Ukraine, et tu parles de sujets géopolitiques et économiques. Y a un fil pour ça - Un nouveau venu qui continue à poster sans passer par la case présentation alors qu'il a été invité à le faire. C'est par ici. Tu démarres un fil, tu écris ta présentation en 1er post et voilà Il faut savoir qu'un nouveau venu risque d'être traité plus rudement tant qu'il n'a pas montré un comportement de bon camarade assez longtemps pour susciter un peu de confiance. Sans doute le modérateur, parfois rude, reste toujours courtois. Mais ce n'est pas toujours un animal à sang-froid En plus, ils ont l'arme nucléaire ces c...-là ! Bref tout ça pour te dire que les comportements que j'ai listé ont parfois été vus chez des nouveaux venus, dont certains se sont rapidement amendés et sont devenus depuis des familiers du forum. D'autres ont essayé l'option "Et si je persistais ?" Eh bien... Et la pêche à la dynamite, pourquoi pas ? Ne me dis pas que t'as quelque chose contre ? -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Alexis a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
Il faut le voir pour le croire Ca implique l'ambassadeur ukrainien en Allemagne, Andrej Melnyk. Celui qui est connu pour houspiller, pour aller jusqu'à insulter les responsables politiques allemands pour les inciter à donner plus d'armes plus vite à son pays. Et ça pourrait être un sketch comique du genre le plus grotesque. Du genre le plus incroyable aussi. Et pourtant vrai. Un sketch à faire rouler par terre de rire Vladimir Poutine et tous ses propagandistes... Les réactions de Pologne et d'Israël sont outrées. En Allemagne, on en parle dans les médias. Pas en France. Ni aux Etats-Unis. C'est qu'il ne faut pas desservir la cause, donc l'information ne doit pas être discutée. Car l'ambassadeur ukrainien a expliqué dans un entretien à la radio que le chef fasciste ukrainien Bandera, dont les troupes ont aidé à l'extermination de 800 000 juifs ukrainiens et ont pris l'initiative de l'extermination de 100 000 Polonais de Volhynie, était en fait "une sorte de Robin des Bois", que "non seulement moi mais beaucoup d'Ukrainiens" respectent, et "Robin des Bois non plus ne respectait pas les règles de son époque". Pressé par le présentateur rappelant la participation à l'extermination de 800 000 juifs en Ukraine il répond "Et les preuves ? Où sont les preuves ?". Enfin, lorsque le présentateur lit une instruction de Bandera appelant à l'extermination et signée "Ton Führer Stepan Bandera", Melnyk conclut "Je ne vais pas vous dire que je m'en distancie. C'est tout" La vidéo fait 2'30''. Des sous-titres français sont disponibles. Le lien est ici (la vidéo refuse de se coller pour une raison quelconque) Il ne reste plus qu'une chose à faire pour Zelensky - remplacer en urgence Melnyk par un diplomate respectable, et présenter des excuses aux Israéliens et aux Polonais de l'erreur de casting consistant à choisir un négationniste comme ambassadeur. J'ai déjà écrit que les néofascistes et nostalgiques du fascisme sont 2% en Ukraine - les électeurs des partis fascistes, et c'est aussi la proportion du régiment Azov par rapport à l'ensemble de l'armée ukrainienne. @Wallaby exprimait une inquiétude comme quoi ils pourraient avoir une influence plus grande. Il me semble vraiment important pour l'Ukraine de corriger ce désastre de relations publiques. Quand un agresseur vous envahit en vous accusant faussement d'être nazi, la dernière chose à faire est d'envoyer un nostalgique du nazisme comme ambassadeur dans un pays majeur !!! -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Alexis a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
Bon ça ne rentre vraiment dans le thème d'aucun des deux fils, mais comme ça n'est certainement pas des opérations militaires, je le mets ici Voici une petite chanson de guerre écrite par les Ukrainiens. Ca s'appelle Niet Vladimir, c'est très largement inspiré de la chanson finlandaise datant de la guerre d'Hiver Niet Molotoff. Il y a un truc que je n'aime pas, c'est que les Russes y sont appelés des Moskals, ce qui est un surnom très hostile. Bon cela dit, vu les circonstances ... pendant la première guerre mondiale on appelait bien les Allemands "Boches", ça n'était pas très gentil, mais c'était aussi un effet des circonstances. Et oui, c'est sous-titré en ukrainien... et en anglais, aussi, ça peut être plus facile -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Alexis a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
Je dirais plutôt que c'est une erreur. La désinformation suppose une intention de nuire, qui me paraît loin d'être constituée. Au demeurant, il me semble que la réaction des Suisses est en fait assez générale en Europe de l'ouest, dans le sens où face à cette crise les peuples se tournent vers la position qu'ils connaissent le mieux, en laquelle ils ont le plus confiance. Donc les membres de l'OTAN en rajoutent dans l'otanisme, la France parle dans les mots de Macron de "renforcer son modèle d'armée complète" (position néogaulliste), la Suisse maintient sa conviction neutraliste... Ce n'est qu'en Europe de l'est et du nord - près du fauve donc - qu'on assiste peut-être à des évolutions. Et pas si brutales en fait. Suède et Finlande sans doute - à condition que Erdogan confirme. Mais pour les Polonais, les Baltes, ils ne font que pousser plus loin leur position déjà établie de "plus otaniens des otaniens" ce n'est pas une vraie évolution. Qu'il se soit passé quelque chose - quoi ? - on en avait eu une indication déjà avant l'invasion. J'avais posté le 18 février un lien vers un entretien avec le président finlandais - lequel connaît bien Poutine et échange régulièrement avec lui - entretien publié quelques jours plus tôt par le Spiegel. Je reposte un passage - Niinistoe témoigne de sa surprise lorsqu'il a vu Poutine changer brutalement d'attitude. En octobre 2021 tout était comme avant. A partir de novembre 2021, c'était bien le même homme, mais son comportement avait changé : "Tout à coup, il a commencé à se comporter d'une manière très, très déterminée" Poutine qui "pète une durite", Poutine qui reçoit des informations - vraies ou fausses - comme quoi une menace grave est apparue... tout est envisageable. Mais oui, il s'est bien passé quelque chose entre octobre et novembre 2021. -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : Opérations militaires
Alexis a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Politique etrangère / Relations internationales
Hmmmoui ça pourrait se tenter mais... il faut être conscient que dix ans de MCO sur la bête c'est plus cher qu'un Rafale neuf Ce serait ruineux -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Alexis a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
+1% ! Mouvement d'opinion impressionnant ! Les Finlandais et les Suédois courent se réfugier dans le giron américain, les Polonais grimpent aux rideaux, les Baltes mordent les murs... quant aux Suisses ils connaissent une augmentation fulgurante de 1% de la minorité qui serait d'accord pour rejoindre l'OTAN. Je vois que vous défendez votre réputation de grande excitabilité Pas taper, hein ! Bon enfant, toussa ... -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Alexis a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
Il est nécessaire de distinguer entre le plan moral et le plan des réalités. Du point de vue moral, pourquoi en effet l'avis de la Russie, ou des Etats-Unis ou de qui que ce soit d'autre sur ce qui est acceptable ou pas, devrait-il être plus important que ce que l'Ukraine, le Luxembourg ou le Honduras trouvent acceptable ou pas ? Sur le plan des réalités, il y a des raisons très concrètes de faire plus attention quand Moscou ou Washington ou quelques autres trouvent quelque chose inacceptable que lorsque c'est Kiev, Luxembourg ou Tegucigalpa. Ces raisons sont la force militaire et l'historique de violence - la disposition prouvée par l'histoire récente à utiliser la force militaire. Sur ce plan, on ne s'intéresse pas à comment les choses devraient être. Mais à comment elles sont. On ne s'intéresse pas non plus vraiment à la légitimité, mais aux conséquences. Dit autrement, on ne traite pas de la même manière, on ne prend pas les mêmes précautions à côté d'un fauve, et à côté d'un paisible herbivore, ou d'un petit caniche sans doute teigneux mais qui n'a pas les moyens de faire sérieusement mal. Je crois que tout transpire. La plupart des Russes savent fort bien que leurs élites politiques s'en mettent plein les poches. Même si je dirais que beaucoup se font des illusions sur Poutine lui-même, mais il faudrait quelqu'un qui vit dans ce pays pour le confirmer. Pourquoi les Russes l'acceptent-ils ? Parce que c'est aux yeux de la plupart un moindre mal. L'histoire de la Russie ces trente dernières années, c'est : - Deux ans de démocratie à partir de 1991 suite à quoi le régime devient dictatorial (les chars envoyés sur le Parlement en 1993) mais reste identifié à "démocratie" et à "Occident" (les Etats-Unis se vantent ouvertement en 1996 d'avoir fait réélire Eltsine). Pendant ce temps, la Russie est écrasée par une catastrophe multiforme à base de misère économique et de violence. Les morts évitables se comptent en millions - voir l'évolution de l'espérance de vie en Russie : le niveau (déjà dégradé) de la dernière année de l'Union soviétique n'est retrouvé qu'en 2009 - Vingt-deux ans de "verticale du pouvoir", de "mise en ordre" et d'autocratie à partir de 2000 pendant lesquels la Russie sort progressivement du trou, la vie devient économiquement supportable, la violence régresse, les morts évitables cessent de se compter en millions Les Russes ne semblent pas pleinement satisfaits de leur régime politique. La corruption - comme en Ukraine - et l'inflation leur pèsent. Seulement : 1) Ils savent d'expérience - cruelle - que ça pourrait être pire. Très gravement pire 2) L'idée que les Occidentaux seraient les mieux placés pour leur expliquer comment améliorer leur vie politique... eh bien elle a déjà été essayée en 1991. La majorité ne semble pas trop y croire, et ce n'est pas si surprenant A mon avis, les choses sont simples. Comme la Russie de Poutine est un fauve - elle n'est pas le seul sur Terre bien sûr ! Mais c'en est bien un - elle s'arrêtera là où s'arrêtent les fauves. C'est-à-dire en face d'un autre fauve. Ou du moins d'un animal peut-être plus faible qu'elle dans l'absolu, mais tout de même trop dangereux à attaquer. Donc les pays membres de l'OTAN bénéficient a priori d'une protection plutôt bonne, parce qu'un très grand fauve s'est engagé à les défendre. Les trois pays de l'OTAN dotés d'une dissuasion nucléaire bénéficient bien sûr d'une protection bien meilleure. D'où mon souhait - certes, personne ne m'écoute ! - d'une opération piéton imprudent en Moldavie, la matérialisation brutale d'une force de pays de l'OTAN dans ce pays après accord secret avec son gouvernement, afin de terminer de définir la ligne de séparation du fauve russe avec le fauve américain et les petits fauves français et britanniques. L'Ukraine, qu'on le veuille ou non, est et restera seule face au fauve qui est son voisin, les événements depuis le début de l'année l'ont prouvé au-delà de toute contestation. Lui livrer des armes pour renforcer ses chances de conserver une souveraineté sur une partie de son territoire, ça vaut le coup parce que ça renforce effectivement ses chances. Mais ça ne donne aucune garantie... - Dans le meilleur des cas, l'Ukraine finira par parvenir à décourager Poutine de pousser plus loin, suite à quoi elle conservera sa souveraineté sur une partie de son territoire - Dans le pire des cas, on parlera à l'avenir de l'Ukraine comme on parlait de la Pologne entre 1814 et 1918 Il est tout à fait possible que l'Ukraine échoue à assurer la première issue. Dans une certaine mesure, ce serait aussi l'échec de l'Occident puisqu'il se démène à renforcer les chances de Kiev de l'assurer. L'Occident n'est pas "déjà perdant", ça me semble exagéré. Mais il est tout à fait possible que l'Ukraine perde oui, et ça rejaillirait sur nous en effet. -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Alexis a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
C'est exact. Ianoukovitch était impopulaire fin 2013 / début 2014, tandis qu'une majorité sans doute pas écrasante, mais claire et nette d'Ukrainiens soutenaient le mouvement Maïdan. Cependant il ne faut pas exagérer. Yanoukovitch était impopulaire à ce moment, mais pas forcément autant que Macron fin 2018 / début 2019 (~70% pour dire "Macron est un mauvais président"). Et les Ukrainiens soutenaient Maïdan, mais pas forcément par une majorité aussi grande que celle des Français qui soutenaient les Gilets Jaunes. ==>Alors quelle différence entre la France de 2019, qui traverse une crise intense, puis la surmonte sans brisure dans la continuité institutionnelle, et l'Ukraine de 2014, qui traverse une crise intense, à laquelle sa continuité institutionnelle ne survit pas, ce qui débouchera sur une véritable guerre civile localisée avec intervention militaire d'une puissance extérieure ? Peut-être tout simplement qu'à Paris en 2019, des forces de l'ordre professionnelles font face à des émeutiers certes violents mais sans direction et sans plan. Il en résultera plusieurs morts et bien davantage de blessés, mais les émeutes seront contenues. Tandis qu'en Ukraine en 2014, des forces de l'ordre moins professionnelles font face à des milices ultra-nationalistes organisées et capables de plan. Des milices qui réussiront à prendre d'assaut le Parlement, après d'assez nombreux morts de part et d'autre. C'est ainsi qu'une démocratie "tient" face à une crise politique grave, comme la France en 2019. Ou pas, comme l'Ukraine en 2014 - et dans son cas cela s'est avéré particulièrement dangereux. C'est très vrai. Beaucoup d'eau a passé sous les ponts depuis 2014, et nous en sommes arrivés beaucoup plus loin. Les événements de 2014 n'ont plus essentiellement qu'un intérêt historique. Et ce n'est plus de l'orientation d'un seul pays et de la mort de milliers de personnes qu'il s'agit. Mais de la survie - ou pas - de la souveraineté d'un pays, de réaligements géostratégiques et géoéconomiques majeurs à l'échelle mondiale. Ainsi que de la mort de dizaines de milliers de personnes, voire suivant les évolutions du conflit de centaines de milliers. Voire en cas d'extension de dizaines de millions ou pire. La question n'est plus ce qui s'est passé il y a huit ans, ou qui avait tort ou raison. Mais quelles politiques ont le plus de chance de limiter les dégâts, ou du moins de limiter leur extension.