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Alexis

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Tout ce qui a été posté par Alexis

  1. Ca date de 2014. Les habitants du Donbass révoltés contre le nouveau gouvernement arrivé à Kiev à la faveur du renversement du président ukrainien Yanoukovitch ont organisé autant de référendums sur l'indépendance vis-à-vis de l'Ukraine qu'il n'y a de provinces ("oblasts") dans le Donbass. Soit deux, oblast de Donetsk et oblast de Louhansk. D'où deux entités se revendiquant étatiques, Républiques populaire de Donetsk et de Louhansk, reconnues par personne... jusqu'à ce que Vladimir Poutine en décide autrement en février 2022.
  2. Faut pas croire, j'avais compris que tu étais ironique Mais malheureusement, y a un certain Vladimir P, un Serguei L et quelques autres qui ont dit des choses similaires... sans ironie aucune. C'est de leur discours à eux que je parlais. Cette affaire n'est bonne pour personne. Sauf peut-être pour les Chinois, qui suivant leur expression "mangent des melons" - les Américains diraient mangent du popcorn - en regardant le spectacle. Cela dit la Russie même si elle a perdu et va sans doute perdre quelques centaines de milliers de citoyens bien formés, n'est pas un pas d'émigration massive comme l'était l'Ukraine déjà avant la guerre (et incomparablement pire maintenant), elle avait trois fois le PIB par habitant de l'Ukraine avant la guerre et ce rapport n'a pas de raison de changer beaucoup sauf au détriment de l'Ukraine, enfin évidemment elle n'a pas subi les destructions énormes déjà effectives sans compter celles qui sont probables d'ici la fin de la guerre... Et ça c'est la situation actuelle. Ca pourrait fort bien empirer, pour tout le monde mais surtout pour l'Ukraine. Je n'en suis pas sûr, et par ailleurs je ne pense pas qu'un individu qu'on a vu en scaphandre au plus fort de la pandémie covid, qui se protège de toute contamination par un soin maniaque sans craindre le ridicule ni les tables démesurément longues, bref qui bien au-delà de la peur de la Faucheuse que nous partageons tous semble terrorisé par la mort... puisse se satisfaire d'une "bonne chance". Trump, avec tous ses évidents défauts, semble sur ce point un être humain nettement plus normal, même si avec quelques années de plus il risquait certainement davantage que le président russe. On ne l'a jamais vu en scaphandre ni au bout d'une longue table, et d'ailleurs il a fini par choper le virus. C'est un scénario plausible en effet, la guerre qui continue indéfiniment autour d'une ligne de front qui ne bouge plus guère, parce que les deux camps ont épuisé leurs capacités à tenter véritablement une percée, mais négociation sérieuse ou même cessez-le-feu pas question, la "lutte contre le nazisme" ne souffre pas de pause. Il y en a d'autres, notamment escalade russe pour forcer la décision - armes chimiques en masse contre les lignes de défense par exemple, ou suppression des réseaux électriques de l'Ukraine pour faire s'effondrer son économie et empêcher la poursuite du soutien à son armée. Ou la révolution de palais, effectivement. Cela dit, la population russe semble dans l'ensemble bien calme, du moins pour l'instant - enfin, sauf ceux qui s'excitent sur le mode nationaliste - et les oligarques n'ont clairement pas le pouvoir. Les siloviki pourraient-ils se retourner contre le président ? A voir... mais s'ils le faisaient, cela pourrait aussi être pour imposer un dirigeant encore plus radical.
  3. Merci pour les docs intéressants, mais... au cours actuel du napoléon, 1 franc-or = 17 €. Des dizaines de milliards de francs or, cela signifie des centaines de milliards d'euros. Ca semble bien être l'ordre de grandeur de la reconstruction dont aura besoin l'Ukraine... dont le PIB 2020 se limitait à 155 milliards. Investir deux, trois ou cinq fois son propre PIB dans sa reconstruction ? Euh ... La Russie qui entre en guerre "parce que l'OTAN se rapproche"... alors qu'il était déjà à 100 km de St Pétersbourg (par l'Estonie) comme de Mourmansk (par la Norvège) ? Prétexte évident. Je comprends l'opération militaire spéciale de Poutine comme étant initialement une guerre nationaliste, menée à des fins d'expansion par un dirigeant se présentant comme le nouveau "rassembleur des terres russes". L'objectif véritable n'était ni stratégique ni économique, mais civilisationnel : "réparer" la Russie prétendument mutilée par la dérive de l'Ukraine vers l'Ouest et reconstituer le "monde russe". Poutine aime l'Ukraine comme Bismarck aimait la Bavière ou l'Alsace : c'est-à-dire à condition qu'elle obéisse au Centre (Moscou / Berlin) Puisque l'"OMS" s'est si mal passée pendant les premières semaines, elle est devenue une guerre de survie du régime. Poutine et son régime ont besoin de quelque chose qui ressemble à une victoire convaincante afin de pouvoir affirmer que la décision de lancer l'OMS était correcte, que les inconvénients subis et les sacrifices consentis en sont justifiés, de peur de perdre le pouvoir (et probablement la vie) si elle se terminait par un désastre ostentatoire. Il fera tout ce qu'il estimera nécessaire et qui lui sera physiquement possible pour parvenir à ce stade de "victoire convaincante".
  4. Je crois que c'est important. Le président des Etats-Unis a publié un essai dans le New York Times Ce que l'Amérique fera et ne fera pas en Ukraine. C'est clair, aussi concis que possible, et chaque expression, chaque mot est pesé ==>Chaque mot est donc à peser et bien comprendre On pourrait l'appeler la Doctrine Biden sur l'Ukraine L'invasion que Vladimir Poutine pensait ne durer que quelques jours est maintenant dans son quatrième mois. Le peuple ukrainien a surpris la Russie et inspiré le monde entier par son sacrifice, sa ténacité et ses succès sur le champ de bataille. Le monde libre et de nombreuses autres nations, avec les États-Unis en tête, se sont ralliés aux côtés de l'Ukraine avec un soutien militaire, humanitaire et financier sans précédent. Alors que la guerre se poursuit, je veux être clair sur les objectifs des États-Unis dans ces efforts. L'objectif de l'Amérique est simple : Nous voulons voir une Ukraine démocratique, indépendante, souveraine et prospère, dotée des moyens de dissuader et de se défendre contre toute nouvelle agression. Comme l'a dit le président ukrainien Volodymyr Zelensky, cette guerre "ne prendra définitivement fin que par la diplomatie". Chaque négociation reflète les faits sur le terrain. Nous avons agi rapidement pour envoyer à l'Ukraine une quantité importante d'armes et de munitions afin qu'elle puisse se battre sur le champ de bataille et être dans la position la plus forte possible à la table des négociations. C'est pourquoi j'ai décidé que nous fournirons aux Ukrainiens des systèmes de roquettes et des munitions plus avancés qui leur permettront de frapper plus précisément des cibles clés sur le champ de bataille en Ukraine. Nous continuerons à coopérer avec nos alliés et partenaires sur les sanctions russes, les plus sévères jamais imposées à une grande économie. Nous continuerons à fournir à l'Ukraine des armements de pointe, notamment des missiles antichars Javelin, des missiles antiaériens Stinger, de puissants systèmes d'artillerie et de roquettes de précision, des radars, des drones, des hélicoptères Mi-17 et des munitions. Nous enverrons également des milliards de dollars supplémentaires en aide financière, comme l'a autorisé le Congrès. Nous travaillerons avec nos alliés et partenaires pour faire face à la crise alimentaire mondiale que l'agression de la Russie aggrave. Et nous aiderons nos alliés européens et d'autres pays à réduire leur dépendance à l'égard des combustibles fossiles russes, et à accélérer notre transition vers un avenir énergétique propre. Nous continuerons également à renforcer le flanc oriental de l'OTAN avec les forces et les capacités des États-Unis et d'autres alliés. Et tout récemment, j'ai accueilli favorablement les demandes d'adhésion à l'OTAN de la Finlande et de la Suède, une décision qui renforcera la sécurité globale des États-Unis et de la région transatlantique grâce à l'arrivée de deux partenaires militaires démocratiques et très compétents. Nous ne cherchons pas une guerre entre l'OTAN et la Russie. Bien que je ne sois pas d'accord avec M. Poutine et que je trouve ses actions scandaleuses, les États-Unis ne chercheront pas à provoquer son éviction à Moscou. Tant que les États-Unis ou nos alliés ne seront pas attaqués, nous ne serons pas directement engagés dans ce conflit, que ce soit en envoyant des troupes américaines combattre en Ukraine ou en attaquant les forces russes. Nous n'encourageons ni ne permettons à l'Ukraine de frapper au-delà de ses frontières. Nous ne voulons pas prolonger la guerre uniquement pour infliger des souffrances à la Russie. Mon principe tout au long de cette crise a été "Rien sur l'Ukraine sans l'Ukraine". Je ne ferai pas pression sur le gouvernement ukrainien - en privé ou en public - pour qu'il fasse une quelconque concession territoriale. Il serait erroné et contraire à des principes bien établis de le faire. Les négociations entre l'Ukraine et la Russie ne sont pas bloquées parce que l'Ukraine a tourné le dos à la diplomatie. Elles sont bloquées parce que la Russie continue de mener une guerre pour prendre le contrôle d'une partie aussi importante que possible de l'Ukraine. Les États-Unis continueront à œuvrer pour renforcer l'Ukraine et à soutenir ses efforts pour parvenir à une fin négociée du conflit. L'agression non provoquée, le bombardement de maternités et de centres culturels, et le déplacement forcé de millions de personnes font de la guerre en Ukraine une question morale profonde. J'ai rencontré des réfugiés ukrainiens en Pologne - des femmes et des enfants qui ne savaient pas ce que serait leur vie, ni si les êtres chers restés en Ukraine allaient s'en sortir. Aucune personne de conscience ne peut être insensible à la dévastation de ces horreurs. Soutenir l'Ukraine en cette heure de détresse n'est pas seulement la bonne chose à faire. Il est dans notre intérêt national vital de garantir une Europe pacifique et stable et de faire comprendre que la force ne fait pas le droit. Si la Russie ne paie pas un lourd tribut pour ses actions, cela enverra un message à d'autres agresseurs potentiels leur indiquant qu'ils peuvent eux aussi s'emparer de territoires et soumettre d'autres pays. Cela mettra en péril la survie d'autres démocraties pacifiques. Et cela pourrait marquer la fin de l'ordre international fondé sur des règles et ouvrir la porte à des agressions ailleurs, avec des conséquences catastrophiques dans le monde entier. Je sais que de nombreuses personnes dans le monde sont préoccupées par l'utilisation d'armes nucléaires. À l'heure actuelle, rien n'indique que la Russie ait l'intention d'utiliser des armes nucléaires en Ukraine, même si la rhétorique occasionnelle de la Russie visant à agiter le sabre nucléaire est en soi dangereuse et extrêmement irresponsable. Soyons clairs : toute utilisation d'armes nucléaires dans ce conflit, quelle que soit son ampleur, serait totalement inacceptable pour nous comme pour le reste du monde et entraînerait de graves conséquences. Les Américains maintiendront le cap avec le peuple ukrainien parce que nous comprenons que la liberté n'est pas gratuite. C'est ce que nous avons toujours fait lorsque les ennemis de la liberté cherchent à intimider et à opprimer des innocents, et c'est ce que nous faisons maintenant. Vladimir Poutine ne s'attendait pas à ce degré d'unité ou à la force de notre réponse. Il s'est trompé. S'il pense que nous allons vaciller ou nous fracturer dans les mois à venir, il se trompe également.
  5. La ressemblance principale entre les deux personnages, c'est la combinaison de : - Volonté de former un Empire en rassemblant et absorbant des Etats certes partageant la même langue mais désunis, dans l'idée de restaurer et continuer un Empire du passé, le Ier Reich du Moyen-Age pour l'un, la Russie des XVIIIème-XXème siècles pour l'autre - Utilisation sans état d'âme, voire à l'occasion implacable, de la méthode "Blut und Eisen", le sang et le fer c'est-à-dire la violence d'Etat L'habileté stratégique ça se discute. Bismarck est quelqu'un qui a réussi, par exemple en Bavière. Et échoué en Alsace - dont il d'ailleurs laissé faire l'annexion, qui n'a été ensuite qu'une source de problèmes pour le IIème Reich, en empêchant une réconciliation avec la France après 1871 comme il y en a eu avec l'Autriche après 1866. Et le Reich fondé par Bismarck n'a au final duré que 47 ans... même si en un autre sens il existe toujours puisque l'Allemagne est unie et que c'est l'œuvre de Bismarck. Succès à nuancer pour dire le moins Poutine est quelqu'un... dont on ne sait pas encore s'il va réussir en Ukraine. Même si ça part mal à l'évidence, il faut garder à l'esprit que ce n'est pas terminé. Je verrais davantage le scénario "Ukraine = Alsace géante", mais un scénario intermédiaire "une partie de l'Ukraine = Bavière, le reste on est obligés de les laisser tranquilles" n'est pas exclu, voire un scénario néostalinien "Ukraine = Alsace certes, mais comme on a pris le contrôle et qu'on utilise les méthodes du grand Iosif... à la fin seuls les "Bavarois" resteront, les "Alsaciens" seront exilés ou à six pieds sous terre"
  6. D'un autre côté, si l'objectif est de préparer à une escalade potentielle... l'idée doit bien être de laisser des traces dans la population. Il s'agit après tout bien de convaincre que - les difficultés économiques que connaîtra la Russie d'ici la fin de l'année par manque de certaines pièces détachées, - les lourdes pertes de l'opération militaire spéciale, - l'escalade qui pourrait être décidée dans les semaines ou mois à venir pour briser la résistance de l'armée ukrainienne etc. tout cela d'une part "a été imposé à la Russie", d'autre part que le pays peut faire face, qu'il a même la possibilité d'escalader, qu'il est assez fort pour l'emporter dans une guerre par procuration contre l'OTAN, que le "peuple vainqueur" auquel le président rend hommage chaque 9 mai saura une nouvelle fois s'imposer. Ce n'est pas avec des petites fleurs ni de la tisane que l'on peut obtenir un tel effet. Il y faut des liqueurs fortes... @Arland C'est bien au-delà de ce que fut la présidence Trump. D'une part Trump était entouré de gens orientés "système" ou "continuité de la politique menée jusque-là" qui tentaient de limiter ses initiatives et ses degrés de liberté. D'autre part Trump était par son naturel bien plus un vantard et un paresseux qu'un homme d'action et de détermination. Il a fait beaucoup plus de bruit qu'il n'a changé les choses. Il voulait se faire valoir, pas laisser une trace dans l'Histoire - puisque ça lui aurait demandé beaucoup plus de... travail. En Russie aujourd'hui, c'est le "système" lui-même - médias, entourage de Poutine - qui va dans une seule et même direction. Souvent bien au-delà de ce que dit le président, qu'il s'agisse d'un artifice pour laisser penser que Poutine lui-même serait un relatif modéré, ou d'un phénomène spontané d'excitation et de surenchère, une pensée de groupe tantôt suivant tantôt précédant le Chef. Quant au naturel de Poutine, en vingt ans de pouvoir il a déjà beaucoup changé son pays, le manque de détermination ne semble pas être son défaut principal, et ses références permanentes à l'Histoire montrent bien qu'il ne s'intéresse guère plus qu'à la trace qu'il laissera dans l'Histoire de son pays, et au rêve d'être l'égal d'un Pierre le Grand ou une Catherine la grande... même s'il faut pour cela utiliser les méthodes d'un Ivan le Terrible. Trump en tant que dirigeant était un petit garçon turbulent. Poutine est un équivalent russe de Bismarck.
  7. C'est le même projectile qu'utilisent les M270 LRU - lance-roquettes unitaires - français. Des détails sur la bête : portée maximale entre 70 et 84 km, ECP entre 4 m et 15 m, 90 kg d'explosif Une présentation plus complète, en anglais et une discussion de l'aide que représentera ce matériel pour l'Ukraine. Vision nuancée, que l'on pourrait résumer par : certainement utile, peut-être pas de quoi renverser le rapport de forces.
  8. Le mot "fada", à mes oreilles de Normand évoque un compatriote du Sud un peu fantaisiste voire gentiment fou mais sympathique. Pas vraiment le genre des propagandistes et agitateurs professionnels que sont les Soloviev, Kiseliov et autres Skabayeva ... Voici le passage dont on parle, avec sous-titres en anglais Disons que Mme Skabayeva n'y va pas avec le dos de la cuillère... "Nous sommes forcés de démilitariser non seulement l'Ukraine, mais l'ensemble de l'OTAN", ah bon ? On maintient l'excitation avec de grandes formules. Mais enfin qui peut les comprendre littéralement ? La question, c'est l'état des stocks énormes hérités de l'Union soviétique. Je ne connais pas d'indication fiable sur le pourcentage de ces stocks qui pourrait être remis en état. A titre d'exemple, la page Wikipédia en russe sur l'AdT russe indique 2 800 tanks en unités - mais plus de 16 000 en stocks. 5 000 BMP en unités - mais presque 20 000 en stocks. Etc. Même si seule une fraction des stocks peut être remise en état à échéance de quelques mois, je m'attends quand même à ce que la ressource humaine formée soit le facteur limitant. Non le matériel. Noter toutefois que la remarque s'applique aussi à l'Ukraine...
  9. "Lâcheté" allemande ? Bon, il faut clairement chercher qui sont les coupables de ce scandale. Mais à creuser un peu plus, il semble bien que ce soit... les Suisses ! En tout cas, Rheinmetall propose d’aller encore plus loin. En effet, selon Reuters, qui a confirmé une information du journal Welt am Sonntag, l’industriel a demandé au gouvernement fédéral une licence pour exporter 100 Marder vers l’Ukraine. Ces véhicules seraient restaurés par ses soins dans « les mois à venir ». La demande de Rheinmetall doit être examinée par le Conseil de sécurité nationale, présidé par le chancelier Olaf Scholz. Ce dernier, critiqué pour ses hésitations à livrer des armes « lourdes » à l’Ukraine, serait ainsi obligé de clarifier sa position… Cependant, d’après le journal SonntagsZeitung, Berne a refusé d’accorder à Berlin l’autorisation d’envoyer en Ukraine des munitions produites en Suisses et qui, par ailleurs, seraient utilisées par le Marder, ce blindé étant armé d’un canon Rheinmetall Mk20 Rh-202 de 20 mm, d’un lance-missiles antichar MILAN et d’une mitrailleuse MG3 de 7,62 mm. Voilà, un blindé c'est très bien, mais avec les munitions c'est quand même mieux. Les grands méchants sont donc les Helvètes ! Ce sont eux les "lâches" ! Mais un moment... Et les Israéliens ? Oui, parce que les Israéliens aussi ont refusé l'exportation en Ukraine par les Etats-Unis de missiles antichar modernes Spike dont ils possèdent la licence. Et pourquoi ? Eh bien Plus précisément, un responsable israélien a déclaré qu'Israël craignait que "des soldats russes soient tués par des armes de fabrication israélienne" C'est là qu'on voit que les Israéliens ont suivi l'affaire. Ils ont compris ce qui se passe ! Effectivement, si les Ukrainiens veulent des armes contre les troupes russes d'invasion, c'est pour faire bobo aux dites troupes - en fait pour les tuer. C'est intelligent, un responsable israélien, attention ! Donc les Hébreux aussi sont de grands méchants ! Ils sont aussi des "lâches" ! Euh attendez... les Israéliens ? Lâches ? Hmmm ce n'est pas exactement leur réputation. Et si l'explication était, plus simplement, que Suisses comme Israéliens n'en ont au fond rien à secouer portent un intérêt humanitaire sincère et expriment leur profonde préoccupation ? Que tout cela n'a rien à voir avec une quelconque lâcheté. Et bref, qu'ils s'occupent de leurs intérêts propres, et voilà tout. Et si un corollaire de cette explication était que les Allemands diffèrent des Suisses et des Israéliens non par ce qu'ils pensent ou ce qui les intéresse avant tout... mais par le seul fait qu'ils sont embarrassés de l'admettre ?
  10. Pas convaincu... La tendance générale du prix de l'énergie fossile est haussière, ce pour des raisons physiques qui s'imposeront indépendamment des préférences politiques : les carburants liquides en particulier se dirigent vers leur pic de production, tandis qu'aucun remplacement n'est disponible à moyen ni même long terme surtout dans les quantités énormes nécessaires, et alors que les carburants liquides restent indispensables à toute économie moderne. La principale matière première exportée par Moscou devrait donc conserver un prix élevé et une forte demande. Vendre à l'un plutôt qu'à l'autre, cela peut générer des difficultés logistiques à court / moyen terme, mais ces difficultés seront résolues d'autant qu'à la fois Russie et ses clients y auront intérêt. Une phase de transition difficile probablement - d'autres vont en connaître aussi, par exemple les gens qui habitent au nord de la Méditerranée - mais rien d'insurmontable. L'économie russe va plier, mais pas rompre. Un peu comme l'économie ouest-européenne en fait, même si ce sera sans doute plus prononcé chez eux. Ils vont devoir redesigner leurs armes à base de composants électroniques chinois ou d'autres pays qui ne leur font pas la guerre économique, ce qui prendra des années, et dans l'intervalle se reposer sur des importations "grises" avec rebond sur un pays amical - ils y arriveront sans doute, mais avec complexité et coûts supplémentaires. S'agissant des technologies spécifiques à l'exploitation du gaz, du pétrole, ou aux machines agricoles... Il est tout à fait possible que leur production baisse dans les prochaines années pour cette raison. Ils exporteraient moins, ce qui limiterait leur enrichissement mais ne diminuerait pas forcément leurs revenus étant donné que le prix de l'énergie fossile comme des produits alimentaires devrait augmenter. Il faut souhaiter que dans l'intervalle, d'autres pays agricoles puissent alors compenser au moins en partie une éventuelle baisse de leurs exportations de blé... Et / ou qu'on fasse quelque chose de coordonné et collaboratif à l'échelle mondiale pour diminuer le gaspillage ou réorienter une partie des cultures vers l'alimentation humaine - réduction de la proportion de viande par exemple. Mais il est vrai que ça s'apparente à un vœu pieux... D'autant que "coordonné et collaboratif à l'échelle mondiale", ce n'est pas vraiment d'époque Ca oui ! La Russie va se retrouver encore beaucoup plus dépendante de la Chine. Dans la lutte de long terme qui commence entre les deux superpuissances, elle sera pour Pékin un point d'appui sûr et un partenaire junior respecté - du moins en public. Un peu comme le Royaume-Uni pour Washington. L'inflation a commencé à fortement augmenter avant l'invasion et la guerre économique. Effet en grande partie de l'impression débridée d'argent en temps de covid, s'ajoutant à l'impression déjà réalisée depuis 2008 lorsque les politiques monétaires des principales banques centrales sont devenues définitivement non classiques... Le chauffage, franchement ce n'est pas très grave. Vivre en chandail et dormir sous plusieurs couvertures, ça n'a rien d'impossible - en faisant naturellement des exceptions pour hôpitaux, écoles ou maisons de retraite. J'espère juste que s'il y a un choix à faire on donnera la priorité à la production industrielle qui elle est beaucoup plus essentielle. Mais je n'en suis pas sûr Macron s'est pris un râteau très prévisible lorsqu'il a proposé d'étendre le domaine des décisions prises à la majorité qualifiée, ce qui est indépendant de l'invasion. Quant à l'autonomie stratégique européenne, ça fait soixante ans que la France se prend râteau sur râteau, indépendamment du sort de l'Ukraine... Lors du tournant de la rigueur en 1983, j'entrais dans l'adolescence et commençais à m'intéresser à la politique. J'ai un souvenir ému des clips de propagande gouvernementaux sur le mode "On peut y arriver !" avec un véliplanchiste passant devant les autres, un chiffre écrit sur sa voile. Et oui, on y est arrivé... ... A une inflation de 5% Presque quarante ans plus tard, on va y arriver à nouveau. Etats-Unis, Allemagne et d'autres nous ont d'ailleurs précédés et nous montrent la voie. J'ai confiance ! Bon bien sûr, cette fois-ci, c'est dans l'autre sens C'est possible, mais il reste que même dans le meilleur des scénarios - si c'est au final salutaire - ce sera tout de même fort désagréable. Prends ton huile de foie de morue ! Allez, encore une cuillère ! Et dans un scénario un peu moins favorable... Ce qui fera le départ entre d'un côté le dur et désagréable mais salutaire, de l'autre le simplement catastrophique, je pense que ce sera avant tout notre degré collectif de réalisme. Disons que j'attends de voir
  11. De ce que j'ai compris, le nombre de 76 Caesar en service - avant transfert de 12 à l'Ukraine - correspondait à 9 régiments [ EDIT : batteries ] d'artillerie (hors brigades blindées) équipés de 8 Caesar chacun, plus 5 unités pour les écoles, moins 1 perdue. Il est d'autre part prévu de remplacer les 32 AUF1 restant en service dans les régiments d'artillerie des brigades blindées par autant de Caesar NG Mk 2 A comparer avec les artilleries des autres pays européens, ou celle des Etats-Unis, les forces françaises ont en effet une "densité de canons" plutôt faible. Ceci avant même de prendre en compte d'éventuelles leçons du conflit en cours... alors même qu'il confirme la valeur de l'artillerie, qui serait à l'origine de plus de la moitié des pertes d'un côté comme de l'autre ! J'imagine qu'il pourrait être pertinent de renforcer les régiments [ EDIT : batteries ] d'artillerie, avec non plus 2 x 4 mais 3 x 4 = 12 Caesar en dotation chacun. Plus constituer un volant de matériel en réserve apte à remplacer rapidement des pertes résultant d'un conflit de haute intensité. On arriverait alors à 13 régiments [ EDIT : batteries ] d'artillerie x 12 + 5 en écoles = 161 Caesar NG plutôt que 109 prévus dans le plan actuel, et si tous ces exemplaires sont neufs, les Caesar actuels Mk 1 pourraient être gardés en réserve - soit une soixantaine. Il y aurait un coût, mais à 5 millions le Caesar, 161 exemplaires nouveaux coûteraient 800 millions environ... le rapport efficacité / coût semble plus que correct. Et il faudrait probablement aussi s'interroger sur la quantité de LRU, la version de LRM M270 en service en France à raison de... 13 exemplaires. Est-ce vraiment sérieux si l'on prétend être capable de faire face à un combat de haute intensité ? Compléter ce nombre, peut-être par des HIMARS la version sur camion - chacun portant un panier de roquettes soit la moitié du chargement d'un M270 - pourrait être pertinent. Ou bien construire un équivalent français, si le nombre d'exemplaires le justifie - ce qui n'est pas certain.
  12. Je ne crois pas que cet article ait déjà été posté, mes excuses s'il l'a déjà été. Voici en version librement accessible un témoignage recueilli par le Washington Post, celui du commandant d'une compagnie de volontaires ukrainiens dans l'Est qui a beaucoup souffert dans les combats. Serhi Lapko décrit équipement insuffisant, ravitaillement insuffisant, le sentiment d'être abandonné, et les pertes très lourdes. DRUZHKIVKA, Ukraine - Coincés dans leurs tranchées, les volontaires ukrainiens vivaient d'une pomme de terre par jour tandis que les forces russes les pilonnaient à l'artillerie et aux roquettes Grad sur une ligne de front clé à l'est. En infériorité numérique, sans formation et ne disposant que d'armes légères, les hommes ont prié pour que le barrage s'arrête - et pour que leurs propres chars cessent de cibler les Russes. "Ils [les Russes] savent déjà où nous sommes, et lorsque le char ukrainien tire de notre côté, cela révèle notre position", a déclaré Serhi Lapko, leur commandant de compagnie, se souvenant de la récente bataille. "Et ils commencent à riposter avec tout - Grads, mortiers." "Et vous priez juste pour survivre." (...) L'Ukraine, comme la Russie, a fourni peu d'informations sur les décès, les blessures ou les pertes d'équipements militaires. Mais après trois mois de guerre, cette compagnie de 120 hommes n'en compte plus que 54 en raison des décès, des blessures et des désertions. Les volontaires étaient des civils avant l'invasion de la Russie le 24 février, et ils ne s'attendaient pas à être envoyés sur l'une des lignes de front les plus dangereuses de l'Ukraine orientale. Ils se sont rapidement retrouvés dans le collimateur de la guerre, se sentant abandonnés par leurs supérieurs militaires et luttant pour survivre. "Notre commandement ne prend aucune responsabilité", a déclaré Lapko. "Ils s'attribuent seulement le mérite de nos réalisations. Ils ne nous apportent aucun soutien." (...) "La guerre brise les gens", a déclaré Serhiy Hayday, chef de l'administration régionale de la guerre dans la province de Louhansk, reconnaissant que de nombreux volontaires n'ont pas été correctement formés parce que les autorités ukrainiennes ne s'attendaient pas à une invasion de la Russie. Mais il a maintenu que tous les soldats sont pris en charge : "Ils ont suffisamment de matériel médical et de nourriture. La seule chose, c'est qu'il y a des gens qui ne sont pas prêts à se battre." (...) Avant l'invasion, Lapko était un foreur de puits de pétrole et de gaz. Khrus achetait et vendait des outils électriques. Tous deux vivaient dans la ville occidentale d'Uzhhorod et ont rejoint les forces de défense territoriale, une milice civile qui a vu le jour après l'invasion. Lapko, bâti comme un lutteur, a été nommé commandant de compagnie dans le 5e bataillon de fusiliers séparés, en charge de 120 hommes. Khrus, tout aussi costaud, devient commandant de peloton sous les ordres de Lapko. Tous leurs camarades sont originaires d'Ukraine occidentale. On leur a remis des fusils AK-47 et ils ont suivi une formation qui a duré moins d'une demi-heure. Nous avons tiré 30 balles, puis ils nous ont dit : "Vous ne pouvez pas en avoir plus, c'est trop cher", raconte Lapko. (...) Une vingtaine de ses hommes ont refusé de se battre, dit Lapko, et ils ont été emprisonnés. (...) Et ces dernières semaines, dit-il, la situation s'est considérablement aggravée. Lorsque leurs chaînes d'approvisionnement ont été interrompues pendant deux jours par les bombardements, les hommes ont dû se contenter d'une pomme de terre par jour. Ils passent la plupart de leurs journées et de leurs nuits dans des tranchées creusées dans la forêt aux abords de Toshkivka ou dans les sous-sols de maisons abandonnées. "Ils n'ont pas d'eau, il n'y a rien là-bas", a déclaré Lapko. "Seulement de l'eau que je leur apporte tous les deux jours". (...) Outre leurs fusils et leurs grenades à main, les seules armes qu'ils ont reçues étaient une poignée de grenades propulsées par fusée pour contrer les forces russes bien équipées. Et personne n'a montré aux hommes de Lapko comment utiliser les RPG. (...) Les hommes accusent les Russes d'utiliser des bombes au phosphore, des armes incendiaires qui sont interdites par le droit international si elles sont utilisées contre des civils. "Elles explosent à 30 ou 50 mètres de hauteur et descendent lentement en brûlant tout", a déclaré Khrus. (...) Malgré les difficultés, ses hommes ont combattu avec courage, a déclaré Lapko. Montrant Khrus du doigt, il a déclaré : "Ce gars là est une légende, un héros." Selon son commandant, Khrus et son peloton ont tué plus de 50 soldats russes dans des combats rapprochés. Lors d'un récent affrontement, a-t-il dit, ses hommes ont attaqué deux véhicules blindés russes transportant une trentaine de soldats, les prenant en embuscade avec des grenades et des armes à feu. (...) La plupart des décès, a-t-il ajouté, sont dus au fait que les soldats blessés n'ont pas été évacués assez rapidement, attendant souvent jusqu'à 12 heures pour être transportés vers un hôpital militaire situé à Lysychansk, à 15 miles de là. Parfois, les hommes doivent transporter un soldat blessé sur une civière sur une distance de trois kilomètres à pied pour trouver un véhicule, a déclaré Lapko. (...) Lui et ses hommes insistent sur le fait qu'ils veulent retourner au front. "Nous sommes prêts à nous battre et nous continuerons à le faire", a déclaré Lapko. "Nous protégerons chaque mètre de notre pays - mais avec des commandements adéquats et sans ordres irréalistes. J'ai prêté un serment d'allégeance au peuple ukrainien. Nous protégeons l'Ukraine et nous ne laisserons entrer personne tant que nous serons en vie." Mais lundi, les services de sécurité militaire ukrainiens sont arrivés à l'hôtel et ont emmené Khrus et d'autres membres de son peloton dans un centre de détention pour deux jours, les accusant de désertion. Lapko a été démis de son commandement, selon un ordre examiné par le Post. Il est détenu à la base de Lysychansk, son avenir est incertain. Joint par téléphone mercredi, il a déclaré que deux autres de ses hommes avaient été blessés sur la ligne de front. Naturellement il s'agit d'un cas spécifique. Est-il représentatif, ou non ? Impossible à dire, et le titre du journal "Les volontaires à l'Est se sentent abandonnés" va trop loin - on ne sait pas si c'est le cas le plus général, ou bien à l'autre extrême une combinaison rare de dysfonctionnements frappant une unité donnée (entraînement, matériel, ravitaillement insuffisants) Ca reste un témoignage intéressant. La dureté de ce qu'ont vécu ces hommes évoque les soldats français pendant la 1ère guerre mondiale
  13. Le Cardinal Richelieu décrit les conséquences de l'invasion russe en Ukraine. Il s'agit de l'artifice littéraire de l'essayiste américain David Goldman pour proposer une vision dure et cynique de ce que pourrait entraîner cette invasion pour les relations internationales. Discutable naturellement, comme toute vision, comme surtout l'idée que le grand Richelieu aurait été une sorte de génie maléfique. Mais intéressant, souvent drôle et écrit avec une rafraîchissante brutalité - on n'est pas dans la demi-teinte, on n'est pas non plus en train de faire semblant que les dirigeants des nations seraient des bisounours, et tout le monde en prend pour son grade. (je ne dis pas que je suis d'accord avec tout... je dis que j'ai trouvé ça intéressant) Quelques extraits bien sentis Le Cardinal Richelieu prédit la victoire de la Russie en Ukraine Comme l'a dit Kissinger, être un ennemi de l'Amérique est dangereux, mais être son ami est fatal Le casque Oculus fabriqué sur mesure et livré à ma porte par un moine encapuchonné semblait mal fonctionner. Le palais de la Place de Vosges apparaissait à nouveau dans le Metaverse, mais en noir et blanc plutôt qu'en couleurs vives de dessin animé, avec moins de meubles et d'objets d'art, avec des murs ternes sans les tableaux que j'avais admirés lors de notre dernière rencontre. Un peu hésitant, j'ai erré dans la résidence en réalité virtuelle jusqu'à ce que je manque de tomber sur, ou plutôt de traverser, le fantôme translucide du cardinal de Richelieu, le génie maléfique de la France du XVIIe siècle et le maître stratège de la guerre de Trente Ans. "Veuillez me pardonner ces conditions réduites", a dit le Cardinal après que nous ayons échangé les civilités habituelles. Le budget est sous pression depuis que le prix des actions de Meta s'est effondré. (...) Ne vous ai-je pas dit, lors de notre dernière rencontre, que l'objectif de Poutine n'est pas de faire ceci ou cela avec l'Ukraine, de gouverner l'Ukraine ou de contraindre l'Ukraine à adopter telle ou telle politique, mais d'en finir avec l'Ukraine une fois pour toutes - de la ruiner complètement, de la dépeupler et d'éliminer la possibilité que l'Ukraine devienne un lieu d'accueil pour les armes occidentales pointées sur la Russie ? Les experts occidentaux, qui se bercent d'illusions, prétendent que Poutine veut être un nouveau tsar à la tête d'un nouvel empire russe et que son attaque contre l'Ukraine est motivée par la fierté nationale et l'ambition territoriale. Si c'était vrai, mon ami, il ne pratiquerait pas la politique de la terre brûlée et ne chasserait pas les gens ! (...) Après tout, les Polonais, les Hongrois et les Allemands manquent de personnel et accepteront volontiers des immigrants d'Ukraine plutôt que du Moyen-Orient ou d'Afrique. (...) "Mais les Américains n'accepteront pas ça !", ai-je protesté. "Les Américains ne doivent pas s'inquiéter outre mesure. Ils sont de plus en plus habitués à l'humiliation. Personne ne se souvient de leur départ inconvenant d'Afghanistan l'année dernière ? (...) Les Américains ! Ils sont aussi stupides que les Espagnols que j'ai ruinés pendant la guerre de Trente Ans ! En fait, Mazarin les a ruinés, mais j'avais tout prévu bien à l'avance. Les Américains pensaient que l'économie de Poutine allait s'effondrer ! Ce n'est pas le cas. Ils pensaient que le peuple russe allait se révolter ! Il ne l'a pas fait. Ils pensaient que leurs jouets coûteux, Javelins, Switchblades et Stingers, arrêteraient l'armée russe. Ils ne l'ont pas fait. Ils ont simplement tué beaucoup de Russes. (...) Les Américains ne comprennent rien aux Russes. Les Russes râlent, ils se saoulent et ils suivent les ordres. Ils n'ont pas besoin des jouets high-tech de l'Amérique. Ils envoient simplement des drones pour repérer l'emplacement de l'ennemi, transmettent les coordonnées et tirent un grand nombre d'obus d'artillerie et de roquettes. Ils sont sans imagination, impassibles et implacables. Si vous voulez connaître les Russes, je vous présenterai von Manstein, Charles XII et Napoléon. Mais le fantôme que vous devriez vraiment évoquer est Bismarck. Il a dit : "Kämpfe nicht mit Russen. Auf jede List reagieren sie mit einer unvoraussehbarer Dummheit." "Ne vous battez pas avec les Russes", ai-je traduit. "A chaque stratagème de guerre, ils réagissent avec quelque brutalité imprévisible." (...) "Que se passera-t-il si les Russes réussissent ?" ai-je demandé. Les Allemands auront le choix entre se réarmer, et en particulier rétablir la conscription, ou s'accommoder de Poutine. Que pensez-vous qu'ils feront ? Les Hongrois se féliciteront d'avoir refusé de s'associer aux sanctions contre Moscou. Les Français se souviendront que Marine Le Pen est passée à deux doigts de battre Macron aux dernières élections en proposant de retirer la France du commandement de l'OTAN, et Macron prendra soigneusement ses distances avec Washington. Les Polonais feront un boucan terrible, mais en vain ; la différence entre les Hongrois et les Polonais est que les Hongrois ne font pas l'erreur de penser qu'ils comptent. Et l'Inde continuera à acheter du pétrole russe et à vendre des biens de consommation sur le marché russe. "Et la Chine, Éminence ? Que fera la Chine ?" J'ai demandé. "La Chine mangera des melons, pour utiliser leur idiome ; ils resteront sur la touche, regarderont et ne feront rien du tout, sauf profiter de la misère des États-Unis. La Chine montrera les instruments de torture à Taïwan en espérant que leur application réelle ne sera pas nécessaire. Ils construiront davantage d'armes hypersoniques et d'autres vilains dispositifs qui rendront la marine américaine plutôt indésirable dans leur partie du monde. Et ils diront discrètement aux pays qui les intéressent que les États-Unis ont échoué une fois de plus en Ukraine, comme ils ont échoué en Afghanistan, et qu'il faudra compter avec la Chine comme nouveau pôle de puissance mondial. (...) "Mais sûrement," ai-je protesté, "il y a quelque chose que Washington peut faire pour éviter de glisser sur cette pente glissante !" Le visage de Richelieu se transforma en un affreux sourire. "Bien sûr, il y a quelque chose que Washington peut faire ! Si je commandais un pays avec la puissance des États-Unis, plutôt qu'une simple France, je..." Des étincelles jaillirent de mon casque Oculus, et je tentai de le retirer, mais il semblait collé à mon visage. L'avatar du Cardinal commençait à se désintégrer en pixels aléatoires et les trois dimensions du palais de la place des Vosges à s'effondrer en un écran plat. On ne voyait plus rien de Richelieu, sauf sa moustache, qui vibrait comme les ailes d'une libellule, émettant un vacarme épouvantable qui étouffait sa voix. Je me suis réveillé à côté d'une bouteille vide de vodka Russian Standard et d'un blini à moitié mangé, enveloppé dans la section éditoriale du Wall Street Journal.
  14. Merci pour ces cartes intéressantes, mais attention à la formulation. Il faudrait plutôt dire : les comtés où le groupe ethnique ancestral le plus nombreux - parmi une liste d'une bonne quinzaine - est l'allemand. Il est mathématiquement tout à fait possible d'obtenir ce résultat avec une part de seulement 10% de l'allemand parmi les groupes ethniques ancestraux de la population d'un comté. Lors du recensement de 2015 plus de 46 millions de personnes - soit environ 15% des Américains - citaient "allemand" parmi leurs origines ethniques. C'était l'origine la plus souvent citée, suivie par Noir, Mexicain et Irlandais. "Rouler" pour les Etats-Unis c'est exagéré, mais être en désaccord profond avec le postulat de base et la démarche profonde de ce que "autonomie stratégique européenne" veut dire... Sans doute. Sinon, ta question serait mieux adressée à cet endroit. Car le Monsieur qui est le plus obsédé sur le sujet ne poste pas sur le forum - à ma connaissance du moins A mon avis, toute la politique ronflante "Europe de la défense" et "autonomie stratégique" serait avantageusement remplacée par cette seule proposition pratique de la France à ses voisins européens : Nous avons bien compris que vous refusez absolument une autonomie stratégique des Européens, et nous acceptons la réalité de votre refus. Nous allons arrêter de la proposer tout le temps, ça vous fatigue et nous avons compris que notre insistance nous ridiculise. Cependant, vous ne pouvez ignorer que la continuation de l'arrangement "OTAN" ne dépend pas que de vous. Il est tout à fait possible qu'en 2025, 2029 ou plus tard, un président américain décide tout d'un coup de retirer son pays de l'Alliance atlantique, et ses troupes de vos pays. Nous nous inquiétons dans ce cas de nous retrouver entourés de gens affolés qui courent partout comme des poulets sans tête, ce qui nous serait désagréable. De plus, dans votre affolement vous risqueriez de faire un peu n'importe quoi, ceci soit dit sans vous vexer. Pour limiter ce risque, nous vous proposons de réfléchir ensemble à ce que serait une politique commune et un arrangement de défense entre Européens pour ce cas et ce cas seulement où un futur président américain dirait "Y en a marre, les boys à la maison !". A vous de voir, nous on est prêts à y réfléchir avec vous. D'un autre côté, si ça aussi ça vous fatigue, pas de problème on n'en parle pas.
  15. ! Pour rappel La torture et les traitements cruels, inhumains ou dégradants sont absolument interdits en toutes circonstances et ne peuvent en aucun cas être justifiés Nan, y a pas d'exception pour "Oups, y avait marqué Sim dans le titre de la vidéo et j'l'ai point vu"
  16. Pour avoir été voir un peu ce qui se disait sur des sites "pro-Poutine XXL" avant le déclenchement de l'invasion, une idée était présente qui a peut-être été aussi celle de Poutine lui-même et de son premier cercle. L'idée que si l'Occident montait des sanctions économiques maximales contre la Russie, il flinguerait l'économie mondiale par la même occasion, donc que l'Occident ne le ferait pas. La suite a montré qu'ils avaient tort quant à la seconde partie de la phrase. ==>Avaient-ils raison sur la première partie ? C'est à voir Gérard, oui. Sans compter Momo, Fatou, Sanjay... Et tous les autres.
  17. Tout est possible. Cela dit, certains remplaçants potentiels ont le profil pour continuer l'œuvre de Vladimir Vladimirovitch, voire éventuellement pour faire regretter sa (toute relative) modération ... Après avoir rencontré Poutine lors de leur carrière dans le renseignement russe, Patrouchev a été nommé à la tête de ce service, le FSB, puis il est devenu membre du Conseil de sécurité de Poutine en 2008. En 2017, Politico a qualifié l'ex-espion de "faucon du Kremlin" connu pour son "nationalisme fougueux, sa vision du monde conspiratrice et sa vaste expérience d'espionnage". "En utilisant leurs hommes de main à Kiev, les Américains, dans une tentative de réprimer la Russie, ont décidé de créer un antipode de notre pays, choisissant cyniquement l'Ukraine pour cela, essayant de diviser essentiellement un seul peuple", a-t-il notamment déclaré selon le New York Post. Le proche de Poutine a également évoqué l'hypothèse d'un éclatement de l'Ukraine. "Le résultat de la politique de l'Occident et du régime de Kiev ne peut être que la désintégration de l'Ukraine en plusieurs États." On peut. Mais pas nécessairement, pas probablement à court terme. Glasnost et perestroïka étaient des politiques issues du pouvoir en réaction à la perception d'une inefficacité, avant tout économique, persistante et débilitante, dans un contexte de stabilité géopolitique (Guerre froide) et dans un pays sûr de lui-même. La Russie n'est pas dans une situation comparable aujourd'hui, ce n'est pas l'inefficacité qui la caractérise d'abord. Et dans la mesure où les sanctions économiques occidentales parviendraient à créer des problèmes de long terme - qu'aucune politique, aucune coopération avec des puissances émergentes "non hostiles" ne parviendrait à améliorer - ce n'est sans doute pas l'ouverture à l'adversaire qui serait choisie par un pouvoir au fond pas si assuré, dans un contexte géopolitique pour le moins mouvant. Des conscrits qui meurent en masse pour la Rodina dans une guerre dont on ne comprend plus les tenants ni les aboutissants, ce serait certainement un risque à terme pour le pouvoir. Cela dit, on n'en est pas là. Et les taux d'intérêt baissent... pour limiter le renforcement du rouble À l'issue d'une réunion convoquée en urgence, l'institution monétaire a annoncé jeudi abaisser de 300 points de base son principal taux directeur, le faisant ainsi passer de 14% à 11%. C'est la deuxième baisse décidée en moins d'un mois, et la troisième depuis que l'institution avait décidé de remonter brusquement son taux à 20% dans la foulée des premières sanctions internationales infligées à Moscou après le début de son offensive en Ukraine, lancée le 24 février. La Russie est exportatrice nette de capitaux. L'arrêt des capitaux occidentaux n'est pas nécessairement un problème en soi. Le taux d'intérêt est en train d'être descendu précipitamment. Oui, et de même que l'URSS a fini par quitter l'Afghanistan et les OTANiens aussi, de même que les Etats-Unis ont dû partir d'Irak au final comme ils étaient partis du Vietnam. A terme, occuper et opprimer des gens qui ne veulent pas que tu sois là, ça finit par lasser. Seulement ça peut durer. Longtemps. Très longtemps du point de vue des occupés. Surtout que c'est extrêmement destructeur pour eux. D'autant plus s'agissant d'un pays non en explosion démographique comme Algérie en 1962, Vietnam en 1975, Afghanistan et Irak à ce jour... mais en implosion démographique. Parce que la guérilla c'est peut-être efficace à terme, mais en attendant ça coûte cher en jeunes hommes C'est probablement encore évitable - si et seulement si la Russie sait s'arrêter à une victoire "partielle" en annexant seulement des régions qu'elle saura digérer. Ce qui vu l'ambiance idéologique à Moscou semble tout sauf certain
  18. Il me semble que ça fait longtemps que c'est le plus probable. Pour que la guerre se termine avant, il faudrait soit que la résistance militaire ukrainienne soit brisée avant la fin de cette année (possible, mais pas nécessairement le plus probable), soit que la population russe se révolte contre d'extraordinaires privations alors que même dans le pire des cas elles seront incomparablement moindres que celles des années 90 pendant lesquelles les Russes ne se sont pas révoltés (théoriquement possible, probabilité très faible), soit qu'une initiative diplomatique décidée, créative et chanceuse parvienne à définir un compromis après un relatif épuisement des deux côtés (théoriquement possible, format "vaste programme") Il reste bien sûr le cas où le front se stabiliserait par épuisement relatifs des deux protagonistes, avec des opérations plus rares et moins fortes, sans cessez-le-feu. C'est possible, mais ce ne serait pas la fin de la guerre, juste sa continuation avec moindre intensité.
  19. Non, mais la question est évidemment bonne. Je la reformule - Quel plan de paix concret pourrait être acceptable à la fois par Moscou et Kiev ? Quant à savoir s'il le serait vraiment... impossible de le savoir sans essayer. Je m'y essaie - j'espère que d'autres essaieront aussi. 1) Un plan de paix doit être basé sur une évaluation de la réalité. Points principaux selon moi : - La lutte est existentielle pour l'Ukraine - c'est son indépendance qui est en jeu - La lutte est existentielle, non pour la Russie, mais pour Poutine voire pour le système de pouvoir tout entier dont il est le centre - sans une victoire convaincante, Poutine voire son système entier disparaissent à plus ou moins court terme - Aucune autre puissance n'interviendra militairement sur le terrain - ça a été dit extrêmement clairement par le président américain, c'est encore plus vrai s'agissant des puissances européennes - La Russie a la capacité physique d'escalader suffisamment pour au final briser la défense ukrainienne, même si l'Occident met ses livraisons d'armes au maximum - guerre conventionnelle "classique", sinon guerre économique sans plafond (électricité, pétrole...), et/ou destruction des villes une à une à la Marioupol, et/ou armes chimiques à grande échelle... Ces options ne sont pas sans coût, mais elles sont possibles - Donc la configuration actuelle mènera à la défaite ukrainienne. S'il y a au final défaite russe, ce ne sera pas avant de nombreuses années, de même qu'il a fallu 8 ans aux Irakiens pour faire partir les Américains, et 20 ans aux Afghans - quant aux Cisjordaniens, ils n'ont pas à ce jour réussi à faire partir les Israéliens ==>L'objectif d'un plan de paix est d'améliorer ce résultat du point de vue ukrainien 2) L'idée générale du plan est : Fournir au pouvoir russe la "victoire convaincante" qui seule pourrait le conduire à renoncer à supprimer tout ou partie de l'indépendance ukrainienne, cependant pas aux dépens de l'Ukraine, mais d'autres acteurs S'agissant d'un plan de paix, il faut un accord - à la fin, tout le monde se serre la main, même si les sourires ne sont pas forcément sincères - donc il y a forcément donnant / donnant. L'équilibre entre ce que l'un et l'autre camp concèdent n'est pas basé sur le droit ni la justice, mais sur le rapport de forces. Nous pouvons être d'accord que la justice c'est la Russie qui se retire de tous les territoires occupés depuis le 24 février, paie des réparations, et les habitants de Crimée et des parties séparatistes des oblasts de Luhansk et Donetsk qui décident s'ils veulent être ukrainiens ou russes. Seulement voilà, l'objectif n'est pas le bien mais le moindre mal, et le moyen est la prise en compte du rapport de forces réel. 3) Voici une ébauche d'équilibre donnant / donnant ==>De la Russie - La Russie se retire de l'ensemble des territoires de l'Ukraine qu'elle occupe, à la seule exception de la Crimée - La Russie paie en réparation à l'Ukraine une somme de 300 milliards de dollars ... Inutile de dire qu'en l'état actuel des choses, ces exigences encore plus grandes que celles du plan proposé par l'Italie, encore plus éloignées de ce que la Russie a déjà pris et peut continuer prendre par la force, provoqueraient une réaction de mépris et de colère encore pire de la part de M. Lavrov et de son chef Poutine. Pour que Moscou les accepte, il faut donc mettre du lourd de l'autre côté de la balance. Du très lourd. Je pense que c'est possible ==>Des autres - De l'Ukraine : application des dispositions politiques de l'accord de Minsk-2 dans le Donbass (réelle, cette fois-ci) et garantie de l'approvisionnement en eau de la Crimée (plus de blocage du canal issu du Dniepr) - Des Etats-Unis et de l'UE : levée totale de toutes les sanctions économiques prises depuis 2014. Toutes ? Toutes. Une vraie carte "Vous sortez de prison" (c'est vrai, les fonds de la banque centrale russe bloqués par EU et UE, qui représentent justement 300 milliards de dollars, fileront direct en Ukraine vu que c'est justement - quel hasard - le montant des réparations... mais tout le reste, le commerce libre notamment, la Russie le récupère) - De l'OTAN : la confirmation que la politique de porte ouverte s'applique bien entendu à l'Ukraine... ainsi qu'à la Russie. Plus un engagement de n'admettre ces deux pays que en même temps. Soit les deux à la fois, soit aucun (ce qui permet à la fois de ne pas déroger à la parole des membres de l'OTAN et de tranquilliser la Russie) - Des Etats-Unis et d'autres membres de l'OTAN : le démantèlement des bases de missiles en Pologne et en Roumanie, et la proposition de refaire le traité FNI sur les forces nucléaires intermédiaires 4) En somme - Rien qui coûte vraiment de la part de qui ne peut pas le payer - l'Ukraine. Et même un montant de réparations certes ne compensant probablement pas toutes les pertes financières, mais inespéré dans la situation actuelle - Ce qui coûte est payé par qui peut le payer - Etats-Unis et Europe. Certes, il y a "recul", puisque les sanctions sont levées alors que la Crimée reste russe et Poutine reste encore au pouvoir, puisque deux bases américaines inutiles sont démantelées, et puisque l'intégration de l'Ukraine est impraticable à vue humaine (avant que la Russie elle-même ne soit candidate). Mais ce recul reste un inconvénient limité, et qui ne gênera guère en fait ni des Européens qui auront des bénéfices de la facilitation du commerce avec la Russie, ni des Américains qui auront grandement limité l'inconvénient pour l'Ukraine et seront plus libres de se concentrer sur l'Asie comme ils le souhaitent
  20. Ce qui permet de protéger les vrais responsables... Oui, je partage ton soupçon, tout ça est organisé ! Suivant ce lien "Il faut 18 mois pour fabriquer un Caesar complet en temps normal et plus de 2 ans aujourd’hui, du fait des difficultés d’approvisionnement en métaux et en composants électroniques" Je crains bien que l'AdT en soit à ça près. La modernisation de ses matériels n'est qu'à peine entamée. Et la menace d'une attaque conventionnelle russe sur l'un de nos alliés européens (Roumanie, Pologne etc.) n'est que l'une des menaces auxquelles la France pourrait être confrontée. L'AdT est avant tout une armée expéditionnaire, conçue pour intervenir y compris - voire avant tout - outre-Mer, et son format notamment en matériels lourds a été fixé en fonction. Si on livre davantage de Caesar, ou d'autres matériels lourds dont on n'a que peu, ils peuvent manquer dans 1 an quand suite à une nouvelle surprise stratégique on s'apercevra qu'on en a besoin ailleurs. Ca pourrait être une bonne idée... si ils ont la capacité de les utiliser. Donc non seulement des pilotes formés, mais encore des mécanos (et il en faut beaucoup pour chaque appareil) C'est à cause du temps nécessaire pour former les uns et les autres que lorsqu'il était question de livrer des chasseurs aux Ukrainiens on ne parlait que de MiG-29 et autres appareils ex-soviétiques que les Ukrainiens connaissent déjà. Cette contrainte a t elle été levée ? Ou bien les Mirage 2000-5 sont-ils si simples à piloter et à entretenir que la question ne se poserait pas ? Si c'est vraiment la seule alternative réaliste, alors c'est une très mauvaise nouvelle. Car ce n'est pas l'appareil militaire russe qui risque de rencontrer sa "fin" face à celui de l'Ukraine. Un missile ce serait quand même bien - un peu trop ? - visible. Mais disons que si Kadyrov était envoyé aller simple rencontrer son Créateur, ça pourrait être avantageux quant à signaler à Moscou que certaines choses, il est dangereux ne serait-ce que de plaisanter avec. Aucune idée si c'est moindrement réaliste du point de vue des capacités concrètes des services concernés.
  21. Heureusement que tu ne leur manque pas de respect dis donc ! Ce n'est pas tellement surprenant. Les Polonais sont quand même juste à côté du "terrain de jeu" actuel de l'armée russe, ils ont quelques (nombreux) souvenirs historiques un peu crispants au sujet de voisins agressifs, et contrairement à certaine autre République plus à l'ouest... Ils ont exactement 0 comme dissuasion nucléaire. Bien sûr il y a les États Unis. Et heureusement encore ! D'ailleurs les États-Unis nous protégeront de tout. On n'en a aucun doute. Nan vraiment aucun. Officiellement en tout cas... Donc, bon, un poil de nervosité de leur part n'est pas si surprenant je dirais.
  22. Sur l'état de l'opinion publique ukrainienne quant à des concessions territoriales dans une possible négociation avec la Russie, voici les résultats d'un sondage conduit entre 13 et 18 mai Du 13 au 18 mai 2022, l'Institut international de sociologie de Kiev (KIIS) a réalisé son propre sondage d'opinion publique panukrainien "Omnibus". Par la méthode d'interviews téléphoniques assistées par ordinateur (CATI) basée sur un échantillon aléatoire de numéros de téléphone mobile (avec génération aléatoire de numéros de téléphone et pesée statistique ultérieure) ont été interrogés 2.000 répondants vivant dans toutes les régions d'Ukraine (sauf AR de Crimée). L'enquête a été menée auprès de citoyens ukrainiens adultes (âgés de 18 ans et plus) qui, au moment de l'enquête, vivaient en Ukraine (dans les limites contrôlées par les autorités ukrainiennes jusqu'au 24 février 2022). L'échantillon ne comprend pas les résidents des territoires qui ne sont temporairement pas contrôlés par les autorités ukrainiennes jusqu'au 24 février 2022 (région de Crimée, Sébastopol, certains districts des régions de Donetsk et de Louhansk), et l'enquête n'a pas été menée auprès des citoyens qui sont partis à l'étranger après le 24 février 2022. (...) Dans un récent sondage, nous avons posé une question générale sur la disposition à faire des concessions territoriales pour parvenir à la paix. Comme on peut le voir, pour 82% des répondants, aucune concession territoriale n'est permise. Seuls 10% pensent que certains territoires peuvent être abandonnés afin de parvenir à la paix et de préserver l'indépendance. (...) 10% L'Ukraine peut renoncer à certains de ses territoires afin de parvenir à la paix le plus rapidement possible et de préserver son indépendance 82% L'Ukraine ne doit en aucun cas renoncer à certains de ses territoires, même si cela prolonge la guerre et menace la préservation de son indépendance 8% Difficile à dire L'enquête discute ensuite les limites de l'exercice (Ukrainiens expatriés non interrogés, etc.) et donne des raisons de penser que les erreurs induites ne sont pas très grandes et ne remettent pas en question le résultat global.
  23. Même en dehors de ce décret, il y a l'OMS (*), qui vise à donner un passeport russe à tous les habitants de l'Ukraine (*) Opération militaire spéciale ==>J'suis plus là !
  24. D'où la nécessité pour les gouvernements de ces pays de subventionner le pain du peuple. Mais je crois qu'ils sont déjà au courant... Et la nécessité bien sûr qu'ils en aient les moyens. Aucune idée si quelque chose est fait ou prévu en termes par exemple de prêts sans intérêt ou autre (Nations Unies ?) pour s'en assurer
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