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Alexis

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Tout ce qui a été posté par Alexis

  1. Eh bien nous verrons dans les prochains mois et années si les dirigeants de Chine, Inde, Arabie etc. sont convaincus par ce genre d'argumentation Je ne faisais pas semblant de ne pas comprendre, j'insistais sur le fait que le cas présent ne préjuge pas des autres, notamment de toutes les raisons imaginables ou aujourd'hui inimaginables dont les gens de pays non-occidentaux doivent se demander si les Américano-Européens ne les utiliseront pas un jour pour leur confisquer leurs avoirs à eux. Ne pas oublier que si nous savons nous que nous sommes gentils et nous ne confisquons l'argent que pour de très bonnes raisons seulement, les autres ne savent pas eux que nous sommes gentils et ils doivent se demander ce que nous pourrions bien faire encore.
  2. Va falloir qu'on accepte de ne pas être d'accord Tel que je vois les choses, la Russie a un besoin impérieux de continuer au moins la grande majorité de ses échanges, ce qui du fait des tentatives résolues américano-européennes de le rendre impossible suppose d'utiliser d'autres moyens que les banques et les monnaies occidentales. A partir de là, je pense - ça n'engage que moi - qu'ils préféreront probablement les solutions les plus conventionnelles, les moins bouleversantes. Je m'attends à ce que le Yuan soit le premier candidat, oui... Mais. Mais les Etats-Unis sont en pleine discussion - et en pleines pressions - avec la Chine pour qu'elle refuse de tels arrangements, c'est-à-dire en pratique pour que ses banques ne réalisent pas ces opérations d'import / export pour le compte de clients russes ! La position de la Chine n'est pas connue à ce jour. Céder aux pressions américaines leur serait certainement désagréable. D'un autre côté, se retrouver cible de sanctions américaines contre leurs banques le serait aussi. ==>Si Pékin décide de montrer le majeur à Washington, Moscou n'aura sans doute pas besoin d'autres solutions que le Yuan. ==>Si Pékin décide de "lâcher" Moscou, ou plus exactement de ne pas le soutenir face à la menace d'un orage américain... Moscou ne pourra pas utiliser le Yuan. A partir de ce moment, la question est de savoir s'ils choisiront de se retirer d'Ukraine en s'excusant - j'ai Monsieur P au téléphone, il dit "Plutôt crever !" - s'ils choisiront de cesser toute exportation ou importation significative en se lamentant - pendant que les pays qui dépendent de leurs exportations d'énergie fossile, de blé, de titane, de néon etc. se lamentent de leur côté en restant assis sur leurs mains - ou s'ils chercheront des solutions non-conventionnelles ? Dans cette situation - et dans celle-là seulement d'accord - je m'attends à ce qu'ils se risquent sur le bizarre... le non-conventionnel. J'ai cité le Bitcoin pour être complet. A mon avis, ce n'est pas mûr, c'est trop tôt. Je pense surtout à l'or. Et il ne serait pas nécessaire d'imaginer que l'or serve de monnaie de compte, il ne servirait que de réserve de valeur et de moyen de paiement. Le prix du gaz, du blé etc. serait toujours libellé en dollars, simplement le règlement se ferait en or, au cours du jour. Le fait que ce ne soit plus à la mode, on est d'accord. Mais quand ça change, ça change. Faut pas se laisser abattre. Et la valeur de l'or extrait à ce jour (environ 200 000 tonnes) est d'environ 12,5 trillions de dollars. Rien qu'au cours du jour (62+ k$ le kilo) - alors qu'une telle décision aurait forcément tendance à en augmenter le cours.
  3. Je ne pense pas que Chine, Inde, Arabie saoudite, Brésil et les autres envisagent d'envahir l'Ukraine. De ce côté ils sont tranquilles. Le problème, c'est qu'une fois qu'il a été clarifié que les Américano-Européens peuvent confisquer à loisir quand ils l'estiment utile les énormes excédents déposés par les pays exportateurs dans leurs banques à titre de réserves "pour les mauvais jours", cette information doit être prise en compte comme risque tout à fait concret par les dits pays. Ce que tu as écrit revient à dire "Les Russes l'ont bien cherché !". Eh bien on a le droit de le penser, mais qu'est-ce qui garantit les autres pays contre l'éventualité qu'à un certain moment les Américano-Européens ne diront pas que eux aussi l'ont bien cherché - quelle qu'en soit la raison d'ailleurs ? Et comment se prémunir contre ce risque... sinon en limitant, voire en limitant fortement, la part des réserves et excédents que l'on confie (même racine que "confiance" ) aux monnaies et aux banques de ces pays ? "Probabilité nulle" ? Tu veux dire, aussi nulle que la probabilité que la Russie lance une grande guerre contre l'Ukraine, ou plus bas encore ? J'imagine que tu veux dire que la probabilité est faible. Et quelles raisons de le penser ? Pour le contexte, je propose de prendre en compte la question pertinente posée par ce professeur de sciences politiques « Vous êtes-vous déjà demandé ce qui se passe lorsqu’on étrangle l’économie d’une grande puissance autocratique dotée d’armes nucléaires au milieu d’une guerre majeure ? Je suppose que nous sommes sur le point de le découvrir. Aucun précédent historique clair pour éclairer la voie. » Je ne m'aventurerais pas dans cette situation à croire trop fort que telle action, qui peut apparaître logique d'un certain point de vue, serait forcément très improbable
  4. C'était Le Maire. Et elle était certes irresponsable, mais pour cette seule raison qu'il est parfois "irresponsable" de parler franchement. L'objectif de la guerre économique américano-européenne contre la Russie est bien de faire s'effondrer son économie, espérant que Moscou reculera en Ukraine en échange de l'interruption de cette guerre. On en pense ce qu'on veut, on peut penser que c'est une bonne ou une mauvaise idée (je suis dans ce dernier groupe). Mais quoi qu'il en soit, il faut bien se rendre compte de ce que nous faisons.
  5. Je ne suis pas à la place de Poutine, mais il y a bien d'autres manières dont les Russes pourraient mettre en difficulté les Européens et les autres, sans interrompre leurs exportations, et en sécurisant les paiements qu'ils en reçoivent. Par exemple refuser désormais les contrats en monnaie fiduciaire, et n'accepter le commerce de matières premières avec Europe, Etats-Unis et Japon qu'en échange d'or physique livré sur le territoire russe. Version encore plus dure, ou moderniste, avec du bitcoin. Version moins dure, mais restant bien crispante, avec paiement en yuans dans des banques chinoises.
  6. C'est vrai, mais à double tranchant. D'une part à l'évidence, les Russes y réfléchiront à deux fois avant de placer des avoirs en monnaie occidentale (dollar, euro, yen, livre...) qui plus est dans des banques occidentales. Et ils sont un pays à la balance commerciale fortement et durablement excédentaire, ce qui ne va pas s'arranger avec l'augmentation des prix des matières premières. D'autre part et surtout, il n'y a pas que la Russie. Beaucoup de pays ont observé ce que les Occidentaux ont décidé, et on peut s'attendre à ce qu'ils en tirent leurs propres conclusions. C'est un peu l'histoire des dix oiseaux sur une branche d'arbre. On en abat un d'un coup de fusil, combien en reste-t-il ? ...
  7. Il est possible aussi tout simplement que la vue présentée par les armées réponde à d'autres questions que certaines autres cartes. - On peut trouver des cartes qui répondent (tentent de répondre) à la question "Où sont les principales unités russes, par où sont-elles passées". Ces cartes feront avant tout apparaître des flèches, et aucun "front" continu. - On peut en trouver d'autres qui tentent de représenter un "front" (avec toutes les limites de l'exercice) à partir des flèches précédentes. Ces cartes auront tendance à représenter une zone hachurée, mais au dessin très compliqué avec de nombreux "pseudopodes" et de nombreux "creux". - La carte présentée par la Défense française pourrait tenter de répondre à la question "quelles zones sont sous domination russe, dans le sens où les forces ukrainiennes ne peuvent pas y manœuvrer ?". En d'autres termes, quelles zones sont-elles dominées par la manœuvre russe ? Car il faut bien voir que les manœuvres russes doivent rendre très difficile aussi à l'armée ukrainienne de manœuvrer un tant soit peu librement. La force des Ukrainiens semble être bien davantage dans la défense territoriale y compris dans le genre "techno-guérilla" et embuscades ainsi que dans le combat urbain. Pour les manœuvres blindées, pour l'artillerie, il ne semble pas qu'ils soient en bonne position, ce qui leur rend peut-être très difficile de le faire là où les Russes manœuvrent. ==>Cette carte aurait alors notamment l'intérêt majeur de permettre d'estimer si et quand les forces ukrainiennes du Donbass sont / seront encerclées. Ce n'est pas encore le cas, mais la progression même lente et coûteuse des forces russes dans ce sens est intéressante à visualiser. Voici d'ailleurs la version en grand de la carte établie par la Défense française.
  8. Le gain serait sujet à caution, pour ne pas dire inexistant. C'est entre autres la raison pour laquelle je suis convaincu que ce n'est pas l'objectif de Poutine - du moins pas l'objectif stratégique de cette guerre, même si cela pourrait faire partie d'un objectif opérationnel intermédiaire mais alors au service du véritable objectif stratégique. Plutôt que d'essayer d'estimer l'objectif stratégique à partir d'une carte, ou de l'imaginer, le plus sûr me semble de se rapporter aux déclarations de Poutine lui-même ainsi qu'à celles de la diplomatie russe, qui sont concordantes. Les objectifs de Poutine, ceux dont il dit "je les atteindrai de toute façon, par la négociation ou par la guerre", et s'agissant de la négociation il précise en substance que la négociation consiste en l'approbation de ses conditions, ont été exprimés clairement : 1. Neutralité officielle de l'Ukraine, au-delà du seul engagement de non-intégration à l'OTAN 2. "Démilitarisation" - sur ce point il y a peut-être un peu de flexibilité, mais de toute façon il s'agirait de limites imposées à l'armée ukrainienne 3. Reconnaissance du rattachement de la Crimée à la Russie ainsi que de l'indépendance des deux entités étatiques du Donbass On ne trouve pas dans tout cela d'extension territoriale au-delà de Crimée et Donbass. Et Poutine a bien menacé, si la guerre dure trop, de durcir ces conditions, mais on ne sait pas de quelle manière et cela ne fait clairement pas partie de ses objectifs principaux. Donc non Poutine ne va pas se contenter de "la moitié de l'Ukraine". Il veut à la fois moins - en termes territoriaux - et davantage - en termes de conditions posées à l'ensemble de l'Ukraine, avec un traité spécifique et nécessairement des modifications constitutionnelles. ==>Bien sûr, il n'est pas certain que Poutine parvienne à ces objectifs. Il peut arriver à briser l'armée ukrainienne - je n'entretiendrais pas d'illusions à ce sujet, même si la chose prend plus de temps et est plus coûteuse et beaucoup plus brutale qu'escompté - mais cela ne suffit pas nécessairement à obtenir un accord politique. Il peut étendre la guerre à tout le territoire ukrainien, casser plus de choses, tuer plus de gens et faire "disparaître" davantage des élites ukrainiennes les plus nationalistes, mais si le pouvoir ukrainien - même en exil - continue à refuser de signer, il n'aura toujours pas son accord politique. Cependant il peut entretenir l'espoir que de guerre lasse et afin de faire cesser les pertes dans une guerre sans espoir, l'Ukraine finisse par signer. Et s'il avait effectivement espéré que le pouvoir ukrainien s'effondre ou cède plus rapidement, il est certainement bien embêté de la situation, mais il n'envisage pas de reculer ce qui le mènerait à un échec catastrophique. ==>Bien sûr derrière les conditions citées il est permis de deviner une politique de plus long terme visant, une fois bloquée l'évolution de l'Ukraine vers l'Ouest, à la rapprocher des positions russes par un mélange de pressions et de coopérations (carotte et bâton), espérant (sur 10 / 20 / 30 ans ?) un changement en profondeur de l'attitude des Ukrainiens envers la Russie. Si cette politique est bien prévue, elle pourrait potentiellement réussir ou échouer, mais ce n'est de toute façon pas le sujet du jour. Je me demande s'il ne pourrait pas y avoir des systèmes de brouillage actifs ou une autre interférence quelconque (à la fois dans GPS et Glonass) Car enfin de deux choses l'une, soit c'est un adversaire qui joue des tours à Moscou (US of A qui ont des farces et attrapes ?), soit c'est quand même un peu la honte pour les ingénieurs russes... ils ne savent pas faire un suivi de terrain sur navigation par satellite ou quoi ? Je pense que lorsqu'on parle de "fermeture de mâchoire", il ne faut pas imaginer une continuité parfaite d'unités russes qui barreraient le chemin aux unités ukrainiennes voulant faire retraite du Donbass, mais plutôt la combinaison de deux choses : 1. Capacité à fortement perturber voire bloquer les flux logistiques ukrainiens au bénéfice des forces déployées dans l'Est. Donc couper le trafic par rail ou par route, ce qui pourrait potentiellement être réalisé en bloquant juste un petit nombre de voies de chemin de fer et de routes principales, ou en mettant ces routes sous le feu de l'artillerie 2. Capacité à s'opposer à des mouvements de retraite des unités ukrainiennes vers l'ouest, ou du moins à rendre de tels mouvements très coûteux. Maintenir une capacité de feu d'artillerie nourri plus la surveillance des mouvements ukrainiens de grande ampleur pourrait y suffire Je ne dis pas que tout ça peut se faire en deux coups de cuillère à pot, ça pose évidemment des difficultés. Mais il ne faut pas les surestimer non plus. Et l'artillerie est clairement un point fort de l'armée russe, l'infanterie étant tout aussi clairement un point faible.
  9. Assez d'accord. Le scénario "idéal" à mon sens serait une victoire russe, mais partielle et qui coûte cher, suivie de la levée des mesures de guerre économique contre la Russie. Je ne parle pas "idéal" au sens de la justice, ni au sens des intérêts du pays agressé - Zelenski semble conscient que l'extension du conflit à toute l'Europe est la meilleure chance de l'Ukraine et c'est ce qu'il joue. Je veux dire idéal au sens du réalisme de limiter la violence, donc les morts et les souffrances, et scénario réaliste aussi dans le sens de ne pas imaginer un miracle. Cela dit, même s'il n'est pas totalement irréaliste, ce scénario n'est pas forcément le plus probable Pas faux mais aussi... Vaste programme. J'ai un sentiment opposé. Pour Poutine cette guerre est l'enjeu crucial qui définira au final sa réussite ou son échec en tant que président. Il a énormément misé sur ce pari, les coûts sont énormes notamment en termes économiques et diplomatiques. C'est le genre de choses qu'on ne fait qu'une fois, surtout si on ne parvient pas à un succès retentissant. Seul l'atteinte de ses objectifs pourrait a posteriori justifier sa décision. Il est donc prêt à aller très loin pour les atteindre. Et comme les Ukrainiens, mobilisés contre l'agression, encouragés par le ralentissement des troupes russes qu'ils ont obtenu, espérant un soutien encore plus grand des Américains et Européens, ne sont de leur côté pas prêts à transiger, la seule résolution imaginable à ce stade est militaire. Or plus longtemps dure la guerre, plus les coûts augmentent pour les envahis comme pour les envahisseurs... et plus il est nécessaire d'obtenir des gains retentissants voire écrasants pour justifier la guerre - pardon l' "opération militaire spéciale". Montée aux extrêmes. Pas la peine. Poutine comme tous les Reptiliens maîtrise la communication télépathique il n'a pas besoin de se rendre dans le complexe souterrain de Iamantaou pour échanger avec le Grand conseil. Mode complotiste ? Ah non, mode normal pourquoi ?
  10. Tout ce que tu écris a du sens, mais il y manque le point d'interrogation. Voici à titre d'exemple la réaction choquée de la spécialiste Russie à l'IFRI le 24 février Non, les Russes très diplômés, Russes moyennement au courant et Russes âgés ne sont pas tous sur la ligne que tu décris. Non ce n'est pas juste une apparence pour ne pas avoir de problème - sinon leurs proches connaîtraient la réalité. La question c'est quelle part du peuple russe soutient vraiment Poutine, quelle part lui fait toujours confiance. On n'a pas de données aussi fiables que sur les occidentales, pour des raisons évidentes, mais les indications sont plutôt qu'ils sont nombreux. L'autre question c'est comment ce soutien sera changé par la guerre économique contre la Russie. Tu sembles penser - sauf si je n'ai pas compris - qu'il diminuera. Je pense qu'il restera au moins stable, parce que c'est ce qui s'est passé dans d'autres pays lorsque nous avons déjà appliqué une telle politique de guerre économique. Pour tout dire, il me semble qu'on peut bien avoir des avis différents, de toute façon on sera assez bientôt départagés par les évènements. Je ne sais pas où nous mènent ces deux décisions radicales premièrement d'envahir l'Ukraine et s'en fout des conséquences la Russie est grande bande de nazes (de nazis), deuxièmement de déclencher une guerre économique radicale et s'en fout des conséquences pour l'économie mondiale what we say goes ... Ce que je sais, c'est qu'on y va.
  11. Tout cela est nébuleux, et c'est encore peu dire. Des explosions se font entendre dans la région de Brest en Biélorussie, les autorités parlent d'exercices d'artillerie Dans plusieurs villes de Biélorussie, principalement dans la région de Brest, frontalière de l'Ukraine, des explosions se font entendre. Les autorités locales parlent d'exercices d'artillerie, mais l'opposition biélorusse craint les provocations et estime que cela "semble suspect". (...) « En Biélorussie, on rapporte de nombreuses explosions (qui sont audibles. - NDLR) dans les villes de la région de Brest. Les autorités officielles parlent d'exercices d'artillerie, mais tout semble très suspect », indique le rapport. (...) « La plupart de ces villes sont situées dans la région de Brest. On rapporte que la région de Rivne en Ukraine (la ville de Sarny) a été touchée par trois roquettes. Peut-être que c'est en quelque sorte lié. Les abonnés signalent également une activité aérienne suspecte sur le territoire de la Biélorussie », informe NEXTA. Activité aérienne, explosions entendues dans de nombreuses localités, les autorités qui parlent d'exercices d'artillerie qui n'auraient donc pas été annoncés, des frappes en Ukraine juste de l'autre côté de la frontière ... Va p'têt falloir attendre que la poussière retombe avant d'y comprendre quelque chose.
  12. Sous toutes réserves, parce que c'est encore très parcellaire, mais il pourrait y avoir un coup d'Etat en cours en Biélorussie - Nombreuses explosions rapportées dans des villes distantes - Rumeurs d'avions de chasse qui tirent des armes - Opposants qui communiquent - Lavrov dont l'avion fait brutalement demi-tour alors qu'il se dirigeait vers la Chine ... Ca parle aussi d'exercices militaires (en pleine nuit ?) Crainte aussi d'attaque sous faux drapeau ==>Bref ça reste très confus à ce stade
  13. Non non il s'agit de mon choix personnel de ce qui me semblait le plus important. Choix sans doute contestable, comme tout autre choix l'aurait été, mais je ne voulais pas faire un simple copié-collé de la totalité de la traduction qui aurait été du coup tout à fait illisible. La partie dont tu parles se trouve bien dans le verbatim. (Je ne traduis pas a la mano, j'utilise d'abord la traduction automatique de mon navigateur, puis je sélectionne les bouts que je veux coller dans mon post et je les mets dans DeepL.com qui donne de meilleurs résultats)
  14. Voici le verbatim de ce discours effectivement important, et traduction de quelques extraits qui me semblent particulièrement intéressants Je tiens à souligner ceci. Notre opération militaire en Ukraine n'est qu'un prétexte pour que l'Occident impose de nouvelles sanctions. Oui, bien sûr, ils sont maintennat concentrés. Mais le référendum en Crimée, qui a d'ailleurs eu lieu le 16 mars 2014, il y a exactement huit ans, au cours duquel les habitants de Crimée et de Sébastopol ont fait leur libre choix de rejoindre leur patrie historique, a été de même été une raison pour eux, pour les Occidentaux. Je le répète : il ne s'agit que d'occasions. Mais la politique visant à contenir et à affaiblir la Russie, notamment par l'isolement économique et le blocus, est une stratégie consciente et à long terme. Les dirigeants occidentaux eux-mêmes ne cachent plus que les sanctions ne visent pas des individus ou des entreprises, mais l'ensemble de notre économie nationale, notre sphère sociale et humanitaire, chaque famille, chaque citoyen de Russie. C'est en effet la nature des politiques de "sanctions économiques" non dirigées contre des individus (dirigeants, oligarques etc.) mais contre l'économie d'une nation entière qu'elles donnent beau jeu au dirigeant du pays visé de souligner que c'est l'ensemble du peuple qui est visé. Si c'est facile pour le dirigeant du pays visé de le dire, c'est pour une raison très simple : c'est vrai. Et la réaction naturelle dans ce cas est bien entendu de faire bloc. Cela s'est constaté à répétition dans des cas semblables ces dernières décennies (Irak de Saddam Hussein, Corée du Nord, Iran...) La seule nouveauté est que cette stratégie faillie est cette fois appliquée non à un pays relativement faible, ou du moins pas trop puissant, mais à une grande puissance nucléaire dont les exportations sont indispensables à l'économie mondiale. Une nouveauté pas tout à fait sans importance, d'ailleurs. En fait, de telles mesures visant à aggraver la vie de millions de personnes ont toutes les caractéristiques d'une agression, d'une guerre par des moyens économiques, politiques et informationnels. Elle est totale et non dissimulée et, je le répète, la soi-disant élite politique occidentale n'est même pas gênée d'en parler directement. Bruno Le Maire a de ce point de vue commis la maladresse de parler franchement. Peut-être est-ce à lui que fait allusion Vladimir Poutine, peut-être à d'autres aussi car je ne crois pas que Le Maire soit le seul à avoir dit les choses un peu clairement. Dans de nombreux pays occidentaux, les personnes qui viennent simplement de Russie sont aujourd'hui victimes d'un véritable harcèlement : on leur refuse les soins médicaux, on expulse les enfants des écoles, on met leurs parents au chômage, on interdit la musique, la culture et la littérature russes. En tentant d'"abolir" la Russie, l'Occident s'est dépouillé de tous les masques de décence, est devenu maladroit et a montré sa vraie nature. Une analogie directe s'impose avec les pogroms antisémites perpétrés par les nazis en Allemagne dans les années 30, et plus tard par leurs sbires de nombreux pays européens qui se sont joints à l'agression d'Hitler contre notre pays pendant la Grande Guerre patriotique. (...) La situation est allée si loin qu'un site de réseau social américain a directement déclaré qu'il était possible de publier des articles appelant au meurtre de citoyens russes. Délire mensonger comparant des cas d'hystérie certes stupides mais limités et une politique de persécution d'un groupe ethnique et religieux. A noter toutefois que Fesse-de-Bouc a rendu un beau service au président russe en lui permettant de crédibiliser quelque peu son mensonge. Oui, bien sûr, ils essaieront de miser sur la soi-disant cinquième colonne, sur les traîtres nationaux, sur ceux qui gagnent de l'argent ici, dans notre pays, mais qui vivent là-bas, et "vivent" non pas même au sens géographique du terme, mais dans leurs pensées, dans leur conscience d'esclave. Je ne condamne pas du tout ceux qui ont une villa à Miami ou sur la Côte d'Azur, qui ne peuvent se passer de foie gras, d'huîtres ou de la soi-disant liberté des genres. Ce n'est absolument pas le problème, mais, je le répète, le problème est que beaucoup de ces personnes sont mentalement là-bas et pas ici, pas avec notre peuple, pas avec la Russie. C'est, à leur avis - à leur avis ! - un signe d'appartenance à une caste supérieure, à une race supérieure. Ces personnes sont prêtes à vendre leur mère, seulement si elles sont autorisées à s'asseoir dans l'antichambre de cette caste très supérieure. Ils veulent être comme eux, les imiter de toutes les manières possibles. Mais ils oublient ou ne comprennent pas du tout que cette prétendue haute caste, si elle a besoin d'eux, n'a besoin d'eux que comme matériel consommable pour les utiliser afin de causer un maximum de dommages à notre peuple. (...) Mais toute nation, et a fortiori le peuple russe, sera toujours capable de distinguer les vrais patriotes des canailles et des traîtres et les recrachera simplement comme un moucheron qui s'est accidentellement introduit dans leur bouche, les recrachant sur le tableau de bord. Je suis convaincu que cette auto-épuration naturelle et nécessaire de la société ne fera que renforcer notre pays, notre solidarité, notre cohésion et notre capacité à relever tous les défis. Dans un pays comme la France ou les Etats-Unis, cette formulation serait déjà sinistre. Dans le pays où Staline a autrefois exercé le pouvoir, ces mots semblent encore plus menaçants. (...) Il est clair que les événements en cours tirent un trait sur la domination mondiale des pays occidentaux, tant sur le plan politique qu'économique. En outre, elles remettent en question le modèle économique qui a été imposé aux pays en développement, voire au monde entier, au cours des dernières décennies. Poutine a t il raison ? L'avenir le dira. Ce qui est certain c'est que le rôle prééminent du dollar ne sortira pas indemne de la crise économique mondiale qui s'annonce. Et que les Chinois, Indiens, Arabes, etc. ne diront pas merci aux Américano-Européens d'avoir transformé une guerre localisée à un continent en crise économique mondiale. Permettez-moi d'insister : l'obsession des sanctions des États-Unis et de leurs partisans n'est pas partagée par les pays où vit plus de la moitié de la population mondiale. Ce sont ces États qui représentent la partie la plus prometteuse et à la croissance la plus rapide de l'économie mondiale. La Russie en fait partie. Vrai. Seuls Amérique du Nord, Europe occidentale, Japon, Corée du Sud et Australie participent à la guerre économique contre la Russie. Soit beaucoup moins que la moitié de la population mondiale. En revanche, ces pays totalisent presque la moitié du PIB mondial. De toute évidence, ils n'ont pas réussi à organiser un Blitzkrieg économique contre la Russie, démoraliser notre société, nous prendre de front, et nous allons donc probablement assister à des tentatives d'accroître la pression sur notre pays. (...) Sans aucun doute, les nouvelles réalités exigeront des changements structurels profonds dans notre économie, et je ne le cacherai pas, ils ne seront pas faciles, ils entraîneront une augmentation temporaire de l'inflation et du chômage. A quels "changements structurels profonds" pense Poutine ? En attendant, il annonce "de la sueur et des larmes" - bien obligé ! - mais il a sans doute déjà une idée des changements qu'il souhaite. On en saura peut-être plus au fil du temps. Non, à mon sens, ça ne sent pas du tout le sapin. Ca sent le durcissement du régime et du pays devant l'épreuve. Durcissement prévisible d'ailleurs. A la fois du fait de la dureté de la guerre en elle-même, et du fait des conséquences de la guerre économique américano-européenne contre la Russie. L'état-major et le gouvernement n'agiront pas - à supposer qu'ils en aient même le désir, à supposer qu'ils en aient même la capacité - sauf à être soutenus par une grande partie, de préférénce une forte majorité du peuple russe. Or la guerre économique va rapprocher les Russes de Poutine. Comme cela s'est déjà vu ailleurs. Elle va renforcer le régime. Je ne sais pas s'il a existé une fenêtre d'opportunité pour une révolution de palais à Moscou. Mais même si elle a existé, elle est en train de se refermer rapidement. Pareil, je n'imaginais pas que ça irait aussi vite... La guerre est un accélérateur de l'Histoire. On va avoir l'occasion de le constater, à mon sens. Je soupçonne que le dollar perdra son rôle de "monnaie mondiale" en conséquence de cette crise, ou plutôt série de crises.
  15. Le problème de la livraison est beaucoup plus simple en effet. Reste tout de même la question du personnel formé. L'Ukraine a eu du S-300 (d'autres versions que le S-300 PMU) mais y a t il du personnel à jour d'entraînement ? C'est que c'est a priori nettement plus délicat à manipuler qu'un missile tire-et-oublie antichar ou antiaérien courte portée. Sinon, il devrait être possible de former des gens en Slovaquie j'imagine. Mais ça rajoutera du délai. Et le S-300 PMU n'est pas une arme de guérilla, il ne sera utile qu'avant que la défense ukrainienne ne se soit effondrée (si la guerre continue naturellement, mais on est dans cette hypothèse)
  16. La question n'est vraiment pas d'actualité. Il y a de bonnes raisons de penser que les indépendantistes corses ont plus de succès sur le Continent (26% en 2018)... que sur l'Île de Beauté (estimé à moins de 10%) ! Et même sur le Continent, ça reste nettement minoritaire. Les Corses sont en tout cas très doués pour faire des fromages qui y aident. Je le sais, parce que je l'ai lu dans une étude sociologique poussée. Plus sérieusement, je suis sûr qu'il y a en Corse des enjeux locaux qui me sont complètement inconnus. Mais enfin j'ai quand même envie de relativiser un peu : nous avons en ce moment une guerre d'agression en Ukraine, plus un "dialogue" nucléaire autour, plus des millions de réfugiés, plus une probable crise pétrolière et crise inflationniste au niveau mondial, et même un risque de véritable crise alimentaire dans un certain nombre de pays pauvres du fait de la guerre décidée par M. Poutine et de la guerre économique radicale décidée en réaction par les dirigeants d'Europe et d'Amérique du Nord. Certes Godzilla n'est pas encore réveillé, mais même de ce côté je ne suis pas tranquille. Quelques émeutes, plus un bidule électoraliste par un politicien en mal de réélection, on devrait à mon avis pouvoir ne pas trop s'en occuper, du moins pas tout de suite Tu pourrais envisager de partir en vacances plutôt en Normandie ? C'est que ça ne nous serait pas inutile, car notre situation devient inquiétante ... La Bretagne annonce une «opération militaire spéciale» visant à «dénormandifier» le Mont Saint-Michel
  17. Homo Bitcoinus, ou le bitcoin à l'âge de pierre On aura reconnu dans la dernières case les MNBC (monnaies numériques de banque centrale)
  18. Puisqu'il est question d'une "version autrichienne et suédoise d'un État neutre démilitarisé", il faut insister sur les différences fondamentales entre la neutralité de ces deux pays. Le fait même que l'on parle des deux versions indifféremment me semble un signe assez sûr du fait qu'on en est au stade "idée lancée sur la table" plutôt que "proposition discutée, pesée et raffinée". Sur la neutralité autrichienne Loi constitutionnelle du 26 octobre 1955 pour la neutralité autrichienne Article 1: (1) Pour l'application de l'affirmation permanente de son indépendance à l'extérieur et pour l'inviolabilité de son territoire, l'Autriche déclare volontairement sa neutralité permanente. L'Autriche maintient, par tous les moyens à sa disposition, le droit de se défendre. (2) Afin de garantir cet objectif, l'Autriche n'adhérera à l'avenir à aucune alliance militaire et ne permettra pas la création de bases militaires étrangères sur son territoire. Modification de la Constitution fédérale (Nouvelle) Article 9a dans la Constitution fédérale (B-VG): (1) L'Autriche s'engage à une défense nationale globale. Le devoir de celle-ci est de préserver l'indépendance de l'extérieur ainsi que l'inviolabilité et l'unité du territoire national, en particulier pour le maintien et la défense de la neutralité permanente. Elle protège et défend également les institutions constitutionnelles et leur fonctionnement ainsi que les libertés démocratiques des habitants contre les attaques violentes de l'extérieur. (...) Contrairement à des États comme la Suède ou la Finlande, qui ont pu abandonner une stricte doctrine de neutralité depuis les années 2000 (Hauser, 2015 :31-38), sans forcément renoncer à un non-alignement (« Bündnisfreiheit »), la neutralité autrichienne est inscrite dans le droit international à travers sa notification aux autres États L'exigence russe envers l'Ukraine exprimée par exemple par Poutine est clairement la neutralité modèle autrichien. Pas la version suédoise qui consiste en gros à dire "je suis neutre, mais je me réserve le droit de changer ça quand je veux" Du côté de Kiev, je peux imaginer qu'on se satisferait volontiers de la version suédoise, puisqu'en gros elle n'oblige à rien.
  19. Je dirais que c'est un peu plus qu'un effet d'annonce, c'est un signe d'une disposition à éventuellement transiger sur ce point. Tout à fait d'accord sur le principe "le diable est dans les détails". A partir du moment où les négociateurs russes et ukrainiens se seraient mis d'accord sur les grandes lignes d'un compromis - et on en est encore loin - ce qui pourrait espérons-le justifier un cessez-le-feu au moins temporaire, restera à le mettre en musique dans des accords écrits, et à approuver ces accords officiellement. Autant de risques de ralentissement, d'occasions pour qu'une partie ou l'autre soit tentée de changer le compromis dans le sens de ses intérêts, voire pour que tel ou tel acteur - faction locale, puissance extérieure etc. - d'y mettre des bâtons dans les roues parce que la reprise de la guerre lui convient mieux Craintes éminemment compréhensibles vu l'invasion actuelle ! Et le souhait exprimé par ce négociateur ukrainien est aussi très compréhensible. Le problème c'est qu'il souhaite quelque chose qui n'existe pas. Les pays occidentaux, à commencer par le plus puissant d'entre eux les Etats-Unis ont démontré au-delà de toute discussion possible qu'ils ne sont pas prêts à intervenir militairement pour soutenir l'Ukraine en cas d'agression. Ils fournissent des armes et attaquent radicalement l'économie russe, ce qui est déjà beaucoup, ils accueillent aussi plusieurs millions de réfugiés, mais n'iront à l'évidence pas plus loin. Et si ce n'est ni les Etats-Unis ni les pays d'Europe occidentale et centrale... alors qui ?
  20. Voici la communication officielle de la partie russe sur le sujet : (Le négociateur) Medinsky a déclaré que la Fédération de Russie était favorable à la transformation de l'Ukraine en un pays pacifique et neutre Les négociations avec l'Ukraine avancent lentement (...) la Russie était favorable à la transformation de l'Ukraine en un État pacifique et neutre qui n'est pas un pied de l'OTAN (...) Selon Medinsky, lors des pourparlers, Kiev propose de créer en Ukraine une version autrichienne ou suédoise d'un État démilitarisé avec sa propre armée. "La préservation et le développement du statut neutre de l'Ukraine, la démilitarisation de l'Ukraine - toute une série de questions liées à la taille de l'armée ukrainienne sont en cours de discussion. L'Ukraine propose une version autrichienne et suédoise d'un État neutre démilitarisé, mais au en même temps un État avec sa propre armée et ses propres forces navales. Toutes ces questions sont en cours de discussion au niveau des directions des ministères de la Défense de la Russie et de l'Ukraine », a déclaré Medinsky. (...) "Bien sûr, la question clé pour nous est le statut de la Crimée et du Donbass, ainsi qu'un certain nombre de questions humanitaires, notamment la dénazification, les droits de la population russophone et le statut de la langue russe, etc. " ajoute Medinsky. (Le porte-parole de la présidence russe) Peskov: la version suédoise d'un État neutre en Ukraine pourrait devenir un compromis Une version autrichienne ou suédoise d'un État démilitarisé en Ukraine est actuellement en cours de discussion, cela peut être considéré comme un compromis (...) A cet égard, des journalistes ont demandé si le Kremlin était satisfait de cette variante de démilitarisation. "Cette option, qui est effectivement en cours de discussion maintenant, et qui peut être considérée comme un certain compromis", a répondu Peskov Ces signaux de part et d'autre donnent de l'espoir, mais les parties semblent encore assez loin d'un accord. Les questions restant à négocier sont nombreuses, et le principe même de la neutralité - s'il y a accord sur le sujet - devrait encore être précisé dans des textes, et de quelle manière ? Plus tout le reste en termes de "démilitarisation" entendre limites sur les forces armées ukrainiennes - Kiev y est-il prêt, et quelles limites car Autriche et Suède ce n'est vraiment pas la même chose ! Plus statut de la Crimée et du Donbass...
  21. Répit marqué sur les marchés, notamment de matières premières. Les investisseurs s'attendent à ce que le pire des sanctions ne soit pas appliqué ==>Ils parient majoritairement sur un compromis en Ukraine. L'or et le pétrole ont retrouvé leurs niveaux d'avant-guerre, ce qui suggère que les sanctions "nucléaires" n'ont pas explosé. La Russie continue de vendre du pétrole et du gaz, et les principales nations commerciales continuent d'utiliser le dollar américain comme principal instrument d'échange. Les craintes d'une dislocation du marché de l'énergie et d'une ruée vers les dollars suite à la saisie de la moitié des 630 milliards de dollars de réserves de change de la Russie ne se sont pas concrétisées, les États-Unis et la Russie ayant fait preuve d'une certaine retenue. (...) L'Allemagne a refusé d'imposer des sanctions sur le pétrole russe, qui représente un tiers de la consommation du pays. Le pétrole russe continue de se vendre, bien qu'à des prix très bas, et le gaz russe est acheminé vers l'Europe occidentale. Les investisseurs pensent manifestement que les États-Unis et la Russie se positionnent pour des négociations plutôt que pour un coup fatal. Peut-être s'avéreront ils avoir eu raison ? D'un autre côté, si les événements prennent une autre direction, si ce répit s'avère avoir été trompeur, l'inquiétude risque d'être d'autant plus vive.
  22. Moi aussi. Mais il ne faut pas négliger l'influence d'un dirigeant beaucoup moins âgé et apparemment en nettement meilleure forme que Biden. Un dirigeant qu'on a souvent vu parler avec Poutine - et l'influencer peut-être, sans doute dans le sens de ses intérêts à lui. Et surtout un dirigeant qui semble parti pour sérieusement profiter de la guerre. Suis-je donc le seul à avoir compris que Poutine est tombé dans le piège que Macron lui a tendu afin de sécuriser sa réélection ? ... Loin ! Mais loin ! T'as pas idée Je soupçonne surtout des raisons de politique intérieure. Certes toute personne un peu au fait se doutait bien que les Etats-Unis n'envisageraient pas d'intervenir pour protéger l'Ukraine contre une attaque russe, le fond de l'information donnée par Biden n'avait rien de surprenant. Mais il fallait rassurer les Américains dont beaucoup face à une guerre lointaine s'inquiéteront d'abord de savoir est-ce que le gouvernement va encore faire une c...erie et envoyer des troupes pour s'y impliquer.
  23. Cette déclaration est un avertissement sévère en effet. Va-t-elle à l'encontre de cet article 4 de la convention de Genève de 1949 ? Je suppose que ça se discute et ça se pinaille. D'une part la convention accorde bien le statut de prisonnier de guerre aux membres des milices et des corps de volontaires faisant partie de ces forces armées membres des autres milices et les membres des autres corps de volontaires [sous certaines conditions] D'autre part, le protocole additionnel à cette convention, datant de 1977, définit en son article 47 le mercenariat, qui ne donne pas droit au statut de prisonnier de guerre Le terme mercenaire s'entend de toute personne : - qui est spécialement recrutée pour se battre dans un conflit armé ; - qui prend part aux hostilités essentiellement en vue d'obtenir un avantage personnel et à laquelle est effectivement promise, par une partie au conflit ou en son nom, une rémunération matérielle nettement supérieure à celle promise ou payée à des combattants ayant un rang et une fonction analogues dans les forces armées de cette partie ; - qui n'est pas ressortissant d'une partie au conflit, ni résident d'un territoire contrôlé par une partie au conflit ; - qui n'est pas membre des forces armées d'une partie au conflit ; - et qui n'a pas été envoyée par un État autre qu'une partie au conflit en mission officielle en tant que membre des forces armées dudit État Ces conditions sont cumulatives. Celui qui les remplit toutes et qui est capturé pourra être jugé comme criminel de droit commun et encourir les peines prévues par le droit local. Y compris éventuellement la mort. Le point qui pourrait protéger les volontaires étrangers, c'est de ne pas recevoir une "rémunération matérielle nettement supérieure à celle promise ou payée à des combattants ayant un rang et une fonction analogues dans les forces armées de cette partie". En somme, ils doivent recevoir la rémunération d'un soldat ukrainien de même rang. Et oui c'est en hryvnia, et non cette monnaie n'est plus acceptée en dehors du territoire ukrainien vu les circonstances Bon, en pratique, la question du statut de ces prisonniers sera probablement résolue politiquement. Ils seront mercenaires ou ne le seront pas en fonction ce qui sera le plus expédient au vu des autorités russes. Et la Russie a émis un avertissement clair. Ce sera "légal" parce qu'on pinaillera à Moscou dans le sens adéquat, ce sera "illégal" à l'Ouest parce qu'on pinaillera dans l'autre sens. Ou alors ce sera vraiment illégal... si les volontaires combattent contre des hryvnias, c'est-à-dire en pratique gratis pro Deo - et je n'en suis pas sûr Quant à la peine de mort, l'Ukraine l'a abolie. Cela dit, un nouveau gouvernement ukrainien mis en place par la Russie - ou le gouvernement d'une entité séparatiste quelconque montée par les autorités d'occupation - pourrait fort bien décider de la rétablir. (En passant, nos "amis" de Academi, tout comme bien sûr nos "amis" de Wagner, sont eux bel et bien des mercenaires. C'est-à-dire des criminels de droit commun. Et Erik Prince comme Dmitri Outkine sont bel et bien les chefs de gangs criminel. Juste une chose à garder à l'esprit)
  24. J'en frémis ! Comme déjà dit par plusieurs, de deux choses l'une : soit nos bienveillants partenaires trouvent le moyen de nous intégrer à une opération (la balle doit être dans leur camp), soit nous nous passerons bien volontiers de leur apporter de l'aide. La France est dans une position spécifique puisqu'à la différence des autres pays européens elle n'a pas besoin de l'OTAN. Dont le fond - il faut toujours le garder à l'esprit - est bien la protection accordée par les Etats-Unis à un certain nombre de pays européens. Protection dont nous n'avons pas besoin. Donc si les autres pays de l'OTAN souhaitent que nous coopérions, ils sont les bienvenus pour créer les conditions nécessaires Laisser mariner les Allemands ? Ah non, les élections approchent certes, mais ce n'est pas le lieu pour la propagande politique même en mode furtif ! ... Loin ... Loin ... loin Le concept est pas mal, mais faudra parler au service marketing pour la manière de le présenter
  25. Magnifique A chaque fois que ceux-là rappellent leur existence, ils donnent un coup de pouce à l'effort de guerre principal de la Russie. C'est-à-dire celui qui vise à maintenir la majorité de la population russe dans l'adhésion au mieux convaincue ou du moins résignée, mais adhésion, aux mensonges que Poutine utilise pour justifier l'invasion. Or son mensonge principal "les nazis sont au pouvoir en Ukraine" est certes un mensonge éhonté. Mais un mensonge à 99% seulement. Azov, héritier assumé non seulement des milices nationalistes qui ont renversé le gouvernement et pris le contrôle du parlement en février 2014 à Kiev, mais des fascistes ukrainiens qui dans les années 1940 ont collaboré avec enthousiasme à la guerre allemande, à la Shoah et encore massacré systématiquement environ 100 000 Polonais, c'est le 1% qui reste. A chaque fois que leur existence est rappelée, les propagandistes de Moscou peuvent sourire. Leur tâche est facilitée, car qu'y a t il de plus aisé que de faire un gros plan sur ces combattants ukrainiens bien réels, et de suggérer ou dire que tous les autres marchent à leur suite, que ce sont eux qui contrôlent les affaires derrière le rideau - ce qui pour le coup est complètement faux ? ==>Azov est le meilleur agent de Poutine en Ukraine
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