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Tout ce qui a été posté par Alexis
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Assez d'accord sur le fait que la stratégie de communication envers le grand public allemand est mauvaise. Avec une nuance importante : ce n'est pas du fait de Trappier, qui n'est pas en position de la rectifier à lui tout seul. Oui, peut-être particulièrement en s'adressant avec des Allemands pour raison culturelle, et de toute façon quelle que soit l'audience pour raison de clarté, et encore beaucoup plus quand il y a traduction, il est important de dire les choses clairement. Les sous-entendus ne passent pas, ils ne seraient pas passés non plus en anglais d'ailleurs. C'est seulement si l'on maîtrisait la langue de Goethe au point d'y pratiquer la rhétorique voire la poésie que l'on pourrait s'y risquer à des sous-entendus. Et encore ! Oui, il serait très bénéfique que des Français puissent expliquer la situation du projet SCAF aux Allemands dans des termes clairs. Mais Trappier n'est pas en position de le faire, il n'est pas en position de communiquer clairement des vérités dures - seul le politique y est habilité. Faute d'une telle communication claire, je ne vois guère comment le projet pourrait ne pas échouer, parce qu'une bonne partie des Allemands et des Espagnols pensent sincèrement qu'il serait "normal" que le SCAF soit partagé en trois tiers et attention aucun pays ne doit avoir plus des meilleurs sujets qu'un autre - et ceux qui connaissent les réalités font semblant de le croire, espérant parvenir à emberlificoter tout à fait les Français. Voilà en effet une bonne partie des messages qui devraient être passés, et pas sur un ton plus diplomatique. Pour être complet et structuré, je dirais : - La France est l'un des seulement deux pays européens qui ont récemment conçu, construit et mis en service seuls un avion de combat avancé. L'autre est dirigé par Vladimir Poutine - Même en ajoutant le pays qui a récemment dirigé la conception et construction d'un avion de combat avancé - quoique pas seul - c'est-à-dire la Grande-Bretagne, on reste à trois pays européens seulement. Ni l'Allemagne, ni l'Espagne n'en sont. La dernière fois que l'Allemagne a conçu seule un avion de combat avancé, c'était pendant la seconde guerre mondiale. L'Espagne ne l'a jamais fait - Allemagne et Espagne n'ont le choix qu'entre rejoindre le projet britannique d'avion de combat, qui s'appelle Tempest, ou rejoindre le projet français, qui s'appelle SCAF, dont l'avion de combat est le CNG. Rejoindre le projet français, c'est passer dans l'équipe "A", celle qui a conçu le Rafale. Rejoindre le projet britannique, c'est demeurer dans l'équipe "B". Là est le degré de liberté d'Allemagne et Espagne, là est leur choix. Pas autre chose. Sauf évidemment à abandonner ce secteur industriel et se préparer à l'avenir à acheter américain, français, britannique... voire russe ou chinois, qui sait ? - En Europe occidentale, le motoriste d'avion de combat de référence c'est Safran. Le constructeur de radars d'avions de combat de référence c'est Thales. Le missilier de référence c'est MBDA. Et l'entreprise qui intègre en un tout cohérent tous ces partenaires, celle qui a construit l'avion de combat européen le mieux réussi de sa génération, celle aussi qui a construit le seul démonstrateur opérationnel de drone de combat furtif en Europe, bref le joyau de la couronne, c'est Dassault - France et Allemagne ont des stratégies de défense différentes. La stratégie française consiste à garantir son existence elle-même. La stratégie allemande consiste à attendre que l'Amérique garantisse son existence, et à se retenir juste assez de tirer au flanc pour éviter que Washington en ait tout à fait marre - L'Allemagne est donc moins intéressée par les performances militaires du futur CNG, davantage par le retour industriel et le développement de technologies duales - Quant à la France, elle veut avant tout avoir d'excellentes performances militaires, parce que sa sécurité de long terme en dépendra en bonne partie. L'Europe c'est bien gentil et bien tranquille comme voisinage, un peu comme la Comté on s'y rend visite et on fait la fête entre hobbits, mais le monde extérieur est différent. Dans le monde extérieur il y a des gens qui sont à la fois grands, musclés... et pas forcément très tranquilles. Un pays certes assez puissant, mais loin d'être une superpuissance, n'aura qu'une armée assez petite - un pays comme la France par exemple, ou l'Allemagne. Cette armée doit donc avoir d'excellentes armes, si ce pays veut avoir une chance de continuer à faire la fête tranquillement entre hobbits sans être interrompus par des grands pas tranquilles - voire pas tranquilles du tout - La France est motivée par la coopération avec ses voisins. Mais pas au prix de sa sécurité. Rien de moins que l'excellence n'est acceptable pour le SCAF. Donc, il sera développé avec la logique du "meilleur athlète" - Le SCAF peut être fait avec un retour industriel juste. Sous-traitants, parties de solution, parties de technologies peuvent tout à fait être dévolus à Allemagne et Espagne en fonction de leurs commandes prévisibles, c'est-à-dire avec une clé de répartition de l'ordre de 45% / 35% / 20%. Mais c'est le maître d'œuvre de l'avion, le maître d'œuvre du moteur et le maître d'œuvre du radar qui décideront du découpage précis et du choix des sous-traitants - respectivement Dassault, Safran et Thales - Faire pression en continu, par traînement de pieds au Bundestag ou trémolos sur l'égalité entre Européens, pour obtenir un partage égalitaire qui n'aurait aucun sens industriel ni opérationnel, n'amènera l'Allemagne nulle part. Si ce n'est à lasser la France qui abandonnera l'idée de coopérer. L'Allemagne n'y a aucun intérêt : son meilleur choix est de dire soit "Oui" franchement, soit "Non" franchement Si ce message était passé, il y aurait une chance que la coopération fonctionne. Peut-être Berlin et Madrid se dépêcheraient-ils de prendre l'Eurostar pour faire la cour à Boris Johnson oui, mais peut-être pas - ils auraient le choix, donc le SCAF en version coopération aurait une chance. Comme le gouvernement français semble avoir été jusqu'ici incapable de parler net, clair... le SCAF ne conserve que peu de chance
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Nul ne connaît l'avenir, mais on peut quand même faire des comparaisons avec le passé, qui peut en donner une idée - sauf freinage brutal du progrès technique du fait d'effondrements civilisationnels. Le Mirage III était un avion très réussi. Il a été mis en service en 1961, soit un décalage de 41 ans avec le Rafale. Vers l'an 2000, quelle était la pertinence d'un Mirage III ? Et aujourd'hui ? Si le Rafale connaissait une carrière comparable, remplacez ces dates par 2040 et 2060. Alors, même en 2040... ce ne serait pas forcément une bonne idée de faire reposer sa puissance aérienne sur des Rafale. Si on compare plutôt avec le Mirage 2000, mis en service en 1984 soit 17 ans avec le Rafale... je ne suis pas convaincu par la pertinence d'une flotte uniquement composée de Mirage 2000 en 2023, même très modernisés. Du moins pour un pays comme la France qui se donne pour objectif de conserver la capacité d' "entrer en premier" - c'est-à-dire, y compris sur des théâtres d'opération très défendus. En revanche, les Mirage 2000 modernisés sont aujourd'hui très utiles en complément des Rafale. De même, les Rafale pourraient le demeurer dans les années 2040 en deuxième ligne derrière les CNG (Chasseurs de Nouvelle Génération... hé ho on parlait d'utiliser le français il y a 2 ou 3 pages, alors pouêt pouêt camembert avec votre "NGF" !) Pas seulement, certes. Cela dit, l'armée de l'air aujourd'hui c'est quelque chose comme 185 avions de combat, dont la moitié de Rafale et le reste de Mirage 2000 de deuxième ligne. Alors une armée de l'air en 2060 avec 100 CNG et 100 Rafale... pourquoi pas ?
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Royaume-Uni
Alexis a répondu à un(e) sujet de Wallaby dans Politique etrangère / Relations internationales
C'est tout à fait aberrant, bien d'accord avec toi. On sépare d'un côté "Internet et colis postaux", de l'autre "Vous achetez ou vous vendez des armes" ? Et ceux qui veulent vendre des armes par colis postal, alors ? On les oublie ! -
Hmmoui peut-être. Mais pour gréer un porte-aéronefs, quoi qu'on en dise, il y a des alternatives aux hélicoptères et aux F-35 Petit joueur. C'est aux Autrichiens qu'il faut en prendre 15 d'occasion ! Et puis ça fera pièce aux 18 Rafale grecs, dont 12 d'occasion
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Un article intéressant sur Transparency International Qui enquête sur les enquêteurs ? Préliminaire : Les services secrets, la communication financière et la banque mondiale... que du beau monde ! Allez, on continue Eh oui... La Fontaine disait "Selon que vous serez puissant ou misérable, les jugements de cour vous rendront blanc ou noir". Transparency International, c'est plutôt "selon que vous serez anglo-saxon ou métèque étranger respecté" Mais non ils ne les surestiment pas... ces apparences trompent pas mal de monde hélas Combien des journaux du genre Le Monde diplomatique ont-ils de lecteurs ? Et quelles est l'audience des grands médias de référence ?
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Les Turcs n'ont pas beaucoup de bouzouf, et l'Eurofighter est vraiment cher... plus que le Rafale. L'avion français pas question évidemment. Le Gripen pourrait être théoriquement une possibilité, sauf qu'il ne fait pas si bonne figure. Du côté américain, pas grand chose à proposer de constructif... sauf quand même du F-16 dernière version 70/72. Pas tout à fait satisfaisant à soi seul, mais peut-être en combinaison avec leur projet TF-X ? =>Option 1 - Plan combiné F-16 bloc 70/72 pour maintenir une armée de l'air nombreuse avec des performances pas ridicules et pour pas trop cher + investissement sur ce qui ne pourra être qu'un projet à (très) long terme le TF-X. C'est l'option "américaine" je rentre dans le rang - mais je continue à préparer mon indépendance technologique pour le long terme. Les S-400 Washington sera d'accord pour que je prétende qu'ils sont opérationnels, du moment qu'il peut s'assurer que ce n'est que pour la galerie Bon maintenant, il y a aussi la Russie. Les Su-35 voire Su-57 ont un avantage évident : c'est de la performance bon marché. Alors évidemment il y a CAATSA, mais Ankara est déjà dedans, alors a t il grand chose à perdre ? =>Option 2 - Des Su-35, comme les Algériens ? Probablement plutôt des Su-57, le dernier modèle même si plus cher sans doute. Question de prestige. Question aussi, quitte à se prendre encore du CAATSA dans la figure, à en avoir pour sa peine. Et puis voilà qui permettra de continuer à faire le fier devant le voisin grec avec ses Rafale et autres Dinde-35, on pourra dire que bien sûr les Su-57 sont largement supérieurs à toutes ces brouettes occidentales tout en évitant de vérifier quand même, on ne sait jamais Y a t il une option 3 ? Politiquement, oui. Erdogan est déjà en pleine position du kowtow devant l'empereur chinois - aussi mielleux envers Xi qui persécute en masse les Ouighours musulmans qu'il est fielleux envers les Européens qui ne persécutent pas les musulmans. Mais opérationnellement ? Les J-20 et FC-31 chinois ne sont pas nécessairement destinés à l'exportation - du moins il n'en est pas encore question. Quand bien même cette option existerait, si Ankara l'utilisait, l'Amérique ne serait probablement pas plus enchantée que s'il achetait russe. Reste que la Chine n'a pas de rivalité directe avec la Turquie, au contraire de la Russie à la fois en Syrie et en Libye. De ce point de vue, elle pourrait être plus intéressante... parce que plus lointaine. =>Option 3 - Discuter avec les Chinois si leurs jolis J-20 seraient peut-être à vendre ? L'option 1 est la plus prudente. L'option 3 peut-être la plus... commode, mine de rien, car le maître serait lointain ? L'option 2 serait assez "audacieuse" - acheter des avions avancés à un rival militaire ! - mais d'un autre côté, si les guerres de Syrie et de Libye se refroidissent tout à fait, peut-être praticable ?
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Dissuasion nucléaire française...
Alexis a répondu à un(e) sujet de leclercs dans Dissuasion nucléaire
Doubler je n'irais pas jusque là, à cause des marges et encore des contraintes du ravitaillement lui-même - notamment sur le plan de route. Mais oui la valeur de 500 kilomètres de rallonge est surprenante... Les références données par les auteurs (note 41) ne sont pas en ligne : d'une part une note du renseignement britannique de 1972, d'autre part des diagrammes de mission reproduits dans un livre sur le Mirage IV. Je dois dire que les erreurs factuelles assez lourdes que j'ai pu détecter en faisant de courtes vérifications en ligne quand c'était possible... ne m'incitent pas à une confiance exagérée sur les éléments impossibles à vérifier parce que pas en ligne Je ne parle pas nécessairement du risque de mauvaise foi. Mais plus simplement d'éventuelles erreurs supplémentaires : quand on en est à ne pas penser à des réservoirs externes ou à ignorer des faits de base sur les effets des armes atomiques ou les performances des armes soviétiques ... -
Ben c'est normal. Principe du besoin d'en connaître. Qu'est-ce que veux que des parlementaires fassent de ce genre d'information... qu'ils contrôlent les dépenses de l'Etat ou quoi ?
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Dissuasion nucléaire française...
Alexis a répondu à un(e) sujet de leclercs dans Dissuasion nucléaire
J'ai trouvé l'article des deux universitaires en question, qui est en accès libre Unfit for purpose: reassessing the development and deployment of French nuclear weapons (1956–1974) D'une manière générale, cet article me semble un mix de faits déjà connus sur l'histoire de la dissuasion française et d'affirmations plus fragiles voire peu fondées, d'où sont tirées des conclusions péremptoires. Et orientées, je suis désolé de devoir le dire. L'orientation idéologique des auteurs n'est pas un mystère. Dans un article d'opinion en 2016, ils appelaient à une "recherche indépendante sur les armes nucléaires en France", en rejetant tout ce qui a pu s'écrire sur le sujet comme de la simple communication gouvernementale ou du pamphlet - ce qui est quand même un peu n'importe quoi - et appelaient à un "débat informé sur l’avenir de cet arsenal" en donnant l'exemple de Michel Rocard, lequel proposait en 2012 de "supprimer (la force de dissuasion nucléaire française pour économiser 16 milliards d'euros par an) qui ne servent absolument à rien". Les auteurs sont donc partisans d'un désarmement français unilatéral, et ont bien le droit d'argumenter en ce sens... mais encore faudrait-il le faire sans déformer les faits ! Je ne vais pas analyser l'ensemble de leur article. Pour une part, il enfonce certaines portes ouvertes : - Oui, un missile balistique tiré de sous-marin (permanence à la mer à partir de 1974) est plus survivable donc plus dissuasif qu'un missile balistique tiré d'un silo fixe (opérationnel en 1971), lequel est plus survivable qu'un bombardier partant de bases dont les coordonnées sont connues (opérationnel en 1964) - Oui, la force de dissuasion française n'était pas "tous azimuts" à ses débuts, c'était l'objectif final qui n'a pas été atteint tout de suite. Au plus tôt en 1974, le SNLE en patrouille (unique à cette date) ayant théoriquement la possibilité de se déplacer vers l'ouest de l'Atlantique voire le Pacifique dans le scénario hautement hypothétique où un président américain fou, ou bien Mao Zedong, aurait nucléarisé la France - mais les Redoutable n'étaient pas très discrets et auraient peut-être pu être coulés par la Marine américaine dans ce scénario "président américain fou". Au plus tard en 2004, lorsque le 3ème SNLE classe Triomphant - extrêmement discret - a été mis en service Maintenant, il y a aussi des affirmations et des thèses plus fragiles. Voire, très fragiles. Quelques exemples : 1. Les auteurs soutiennent que le Mirage IV était incapable d'atteindre Moscou, même pour une mission sans retour. Mais leur calcul ne tient pas - et l'erreur n'est même pas subtile. Extrait de l'article : Le gain effectif du ravitaillement en vol n'a été que marginal. La portée maximale du Mirage IV a été augmentée d'environ 300 miles. Ce chiffre apparaît dans les évaluations des services de renseignement britanniques, voir Joint Intelligence Council, "France as a Military Nuclear Power", 25 septembre 1972 (JIC(A) (72)31), 9, par. 6, CAB186/12, et JIC britannique, CAB186/2, 9, par. 6, UK National Archives, Kew, ainsi que dans les schémas de planification des missions du Mirage IV de Dassault, reproduits dans Beaumont, Le Mirage IV. La distance entre la base aérienne de Cambrai et Moscou en empruntant une route du nord passant par la pointe nord du Danemark puis la Finlande avant d'entrer dans l'espace aérien russe, telle que décrite sur une carte du chef d'état-major de l'armée de l'air de mai 1961, est d'environ 1650 miles. Cela signifie que l'avion devra encore parcourir les 1350 miles restants à partir de son point de ravitaillement en carburant pour atteindre sa cible la plus importante. La charge maximale de carburant de l'avion était d'environ 15 000 litres de kérosène, qui brûleraient à un taux approximatif de 17,5 litres par mille (en supposant un vol supersonique à 50 %), soit assez pour parcourir 860 milles au maximum. Cette évaluation est cohérente avec les autres points de données disponibles. Même soutenu par le KC-135, le Mirage IV ne pourrait pas atteindre Moscou =>D'une part le vol n'aurait pas eu de raison d'être supersonique en dehors de la phase de pénétration vers Moscou depuis la Baltique - donc nettement moins que 50% du total - d'autre part et surtout... les réservoirs externes, ça existe ! Et le Mirage IV en était évidemment équipé, lui permettant d'atteindre Moscou A plus forte raison, comme l'explique Marc Théléri dans son Initiation à la force de frappe française (1945-2010), les Mirage IV auraient pu atteindre Léningrad par la même route Nord, Odessa, Sébastopol ou Kiev par la route Sud. 2. Les auteurs soutiennent que l'arme initiale des Mirage IV la bombe nucléaire AN-11 d'une puissance nominale de 70 kt ne pouvait causer que "40 000 à 130 000" morts sur Moscou, Léningrad, etc. par ville visée, et était donc insuffisamment terrifiante, estimation qui serait basée sur l'outil en accès libre Nukemap. =>Bon, le problème bien sûr, c'est qu'en essayant cet outil sur Moscou, la simulation renvoie 200 000 morts et 860 000 blessés. En dehors donc de la fourchette fournie par les auteurs. C'est ballot. Ah mais c'est vrai que pour réaliser cette estimation, j'ai remplacé l'option "explosion en surface" dans l'outil par "explosion en altitude". Puisque tout le monde sait que les destructions sont plus étendues pour une explosion en altitude... Vous dites ? Les auteurs ne le savent pas ? Les auteurs ne semblent pas trop s'intéresser non plus au devenir des 860 000 blessés de cette simulation... combien d'entre eux auraient encore été vivants un an plus tard par exemple, surtout dans un pays ravagé par un certain nombre de frappes nucléaires simultanées ! Mais c'est vrai que se poser ce genre de question serait trop leur demander Après tout, Benoît Pelopidas n'est que fondateur du programme d'étude des savoirs nucléaires de Sciences-Po 3. Les auteurs soutiennent que la force de 36 Mirage IV opérationnels (hors appareils de réserve) mis en service actif à partir de 1964 auraient été incapables dans des conditions réelles de frapper plus que "une ou deux" villes soviétiques "tout au plus". =>C'est oublier que les 36 Mirage IV opérationnels étaient divisés en neuf escadrons déployés sur autant de bases différentes, chaque escadron avec 4 appareils, dont 1 maintenu en permanence en condition de partir en moins de 5 minutes : pilote dans l'avion, bombe sous fuselage, prêt à démarrer à réception d'un signal visuel. Ceci pour assurer qu'au moins 9 appareils pourraient être préservés même en cas d'attaque aérienne soviétique surprise et massive. Et davantage dans les autres cas : le déploiement à partir de toutes autres pistes, voire de pistes sommaires, était prévu. La seule manière pour l'URSS de neutraliser les FAS était à l'époque une attaque balistique surprise - sans aucune montée préalable des tensions internationales - à l'arme nucléaire sur leurs 9 bases. Ce qui est bien dire d'une part que les FAS étaient insuffisantes à elles seules et représentaient une solution d'attente (le rappeler est enfoncer une porte ouverte)... et qu'elles avaient quand même une valeur dissuasive bien réelle dans la plupart (pas la totalité) des scénarios de dérive vers une guerre généralisée en Europe. 4. Les auteurs soutiennent que la force sol-sol des 9 puis 18 SSBS S-2 (1971 puis 1972) était vulnérable à une première frappe soviétique de désarmement, donc n'avait pas de valeur dissuasive, sauf frappe en premier qui n'était pas dans la stratégie française. =>Le problème, c'est qu'ils n'ont pas l'air d'avoir intégré le fait que dans les années 1970, l'Union soviétique ne disposait pas de missiles balistiques précis ! D'une part les postes de commandement étaient assez protégés pour résister même à un impact précis multi-mégatonnique, d'autre part oui les silos auraient pu être détruits par un impact nucléaire direct... mais l'URSS n'avait pas ce qu'il fallait pour ! Pas dans les années 1970 du moins... et pas forcément la décennie suivante non plus. Les silos auraient pu résister à une explosion nucléaire à quelques centaines de mètres, et c'est tout ce que les Soviétiques auraient pu assurer à cette époque. Ensuite, une fois la tempête dissipée... les SSBS auraient pu être tirés. Bien sûr, quelqu'un qui connaît un peu l'histoire des armements nucléaires soviétiques le sait. Mais pas, apparemment, le fondateur du "programme d'étude des savoirs nucléaires" de Sciences Po ... Il y aurait encore d'autres choses à dire, mais je m'arrête là. En résumé : article mélangeant l'enfoncement de portes ouvertes et les affirmations sans fondement du fait au mieux d'un manque de compétence, au pire d'un manque d'honnêteté intellectuelle -
Et pendant ce temps-là...
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co² Effondrement écologique et civilisationnel en ce siècle ?
Alexis a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Economie et défense
Personne ne l'a piquée. Ni bouffée.- 2 392 réponses
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Alexis a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Economie et défense
Pas si sûr. Quand les gens se sont aperçus que leur téléphone les espionne, que s'est-il passé ? Des râleries, oui. "C'est un scandâaaaale" et tout le tintouin. Mais ensuite... pas grand chose.- 2 392 réponses
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Bien vu ! Car... Euh... Le programme D-LBO (Digitalisierung Landbasierter Operationen) l'équivalent du SICS français - plutôt que de l'ensemble du programme Scorpion, car D-LBO porte exclusivement sur la transformation numérique de l’espace de bataille - a été lancé en 2018. Son équivalent français a commencé en 2013, et les premières versions sont déjà en expérimentation opérationnelle. L'avance allemande n'est pas évidente. Comparant les chars de combat, on doit noter l'impressionnant succès commercial allemand, à voir le nombre de Leopard 2 exportés. Mais en ce qui concerne l'aspect opérationnel... tandis que la performance des Leclerc émiriens au Yémen a pu impressionner, celle des Leopard 2 turcs en Syrie a été beaucoup moins convaincante. Parler de lead allemand n'est justifié que s'agissant de l'équipe commerciale. La France qui concédait la première place à l'Allemagne sur le MGCS, c'était de la politique pour "compenser" la reconnaissance par l'Allemagne de la primauté française sur le FCAS. Ni plus, ni moins.
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Hmmm oui. Si tu utilises du papier format A-8 (A moins 8), dimensions 13,45 x 19,02 mètres... Personnellement, j'en reste au A4
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Alexis a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Economie et défense
Pas étonnant... il était sous-qualifié Colbert. Même pas un MBA !- 2 392 réponses
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Alexis a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Economie et défense
"Tu nous parles d'un temps Que les moins de vingt ans Ne peuvent pas connaître Canal en ce temps-là..." A titre d'illustration, les projets de centrales au charbon marchent très fort ces dernières années. Idéal pour des pays en développement : ça ne coûte pas cher, l'électricité au charbon ! Non, on n'imposera pas aux PVD de refuser le développement. Quant à compenser l'augmentation de leurs émissions par la baisse des nôtres... même si Européens et Américains choisissaient consciemment le sous-développement - et nous n'en sommes pas là bien sûr - ça ne suffirait pas. Sans compter qu'il ne s'agit pas de juste empêcher les émissions de croître, il faudrait les réduire beaucoup pour espérer limiter le réchauffement climatique. Ca ne veut pas dire que c'est mort. Il y a une solution théorique. Mettre en production une source d'énergie non carbonée, non intermittente, extensible à grande échelle ET bon marché. Une gageure ? Oui... mais il y a des pistes. A commencer, non par la 5G dont il était question il y a quelques pages, mais bien la 4G : la quatrième génération des réacteurs nucléaires ! A base de noyaux fertiles, beaucoup plus courants que les fissiles. Est-il possible de la mettre en production rapidement - type "crash program" - et à coût suffisamment bas pour remplacer les centrales au charbon par mécanisme de marché pur ? Je ne sais pas. Je dis que ça vaut la peine d'essayer. En tout cas, financer un programme accéléré de ce type serait une bien meilleure utilisation des milliards que nous consacrons chaque année à "verdir" notre production électrique (entendre : la rendre plus intermittente et plus chère). Parce que ça il est clair que c'est de l'argent jeté par les fenêtres, au moment où les PVD augmentent leur consommation énergétique de la manière pour eux la plus expédiente (et on ferait la même chose à leur place) Sans compter que "s'adapter au changement"... c'est plus facile à dire qu'à faire. Enfin, à moins de compter comme "adaptation" un effondrement Taxe à l'importation basée sur l'intensité carbone du pays de production, c'est-à-dire la quantité de carbone émise par dollar de production. Ca ne serait pas parfait - parce que globalisant au niveau d'un pays entier alors que ce qui compte est l'intensité carbone au niveau de l'usine - mais ce serait quelque chose. Naturellement, c'est totalement en opposition avec tous les traités de libre-échange bla bla développement du commerce bla bla prospérité partagée... Note que s'il pouvait parler, le sapin te dirait peut-être merci Sur le fond, tu as raison ce serait possible, mais il y faudrait un mode "phalanstère" - ou "monastère" en version religieuse - ceci à l'échelle mondiale. Ce qui ne serait possible qu'à condition de faire de la contrainte environnementale une contrainte socialement intériorisée et contrôlée. En clair, que l'ensemble de la population considère ces contraintes comme impératives, avec contrôle social fort pour les faire respecter. Utiliser un avion ou une voiture dans des cas autres que strictement impératifs par exemple devrait provoquer le même rejet dégoûté que la pédophilie, et la dénonciation d'une infraction devrait être le même genre de devoir moral que dénoncer un viol sur enfant. Une société de ce genre est pensable. Des groupes de gens qui suivent des règles très strictes, qui pour elles "font sens", on pourrait citer les Amish justement, ou encore les Juifs ultra-orthodoxes. Le problème bien sûr, c'est qu'étendre des règles de même rigueur - même si certainement pas les mêmes que celles des Amish ou des Loubavitch - à l'ensemble des sociétés humaines... je ne vois pas de chemin réaliste pour y parvenir. Nos sociétés - j'entends la quasi-totalité des sociétés humaines actuelles qu'elles soient riches ou pauvres - ne fonctionnent certes pas sur les mêmes motivations. Nous sommes : - une grande majorité de gens qui aiment les avantages de la prospérité (j'en suis) + - une petite minorité qui parle beaucoup de vivre autrement mais ne fait pas grand-chose (les écologistes "profonds") + - une ultra-minorité qui vit effectivement d'une manière compatible avec la survie de l'humanité à long terme (Amish, moines et moniales, quelques communautés alternatives... et c'est à peu près tout) A la limite, je pourrais imaginer un tel modèle de société dans l'avenir plus lointain... après un effondrement écologique mondial et complet. Là, ça peut sembler réaliste, parce que les survivants - quelques centaines de millions ? 1 milliard ? voire 2 milliards soyons complètement fous ? - seraient fortement motivés à faire respecter ce genre de règles... Un petit calcul sur un coin de table pour bien l'apprécier. - PIB mondial 2019 ~ 90 T$ - Population au travail ~ 3,5 G (58% au travail parmi les 77% qui ont plus de 15 ans) - En comptant 20% réservés pour les investissements, il vient un revenu moyen de 20 k$ par tête. Ce revenu compte tout, y compris les charges pour retraite, éducation, santé... - Pour compter le SMIC de la même manière, il faut le "charger" soit 1,5 k€ brut par mois + 45% charges patronales, soit sur un an 32 k$ Donc si nous vivions en régime de revenus égalitariste mondial, chaque travailleur recevrait un SUIC (salaire unique international commun) d'environ 5/8èmes du SMIC, soit SUIC mondial = 750 € / mois En imaginant de manière moins irréaliste que le monde soit aussi égalitaire que la seule France aujourd'hui - et le monde réel l'est bien davantage ! - étant donné que le salaire moyen en France est de 2 500 € net par mois soit plus du double du SMIC français, il faudrait imaginer que le SMIC mondial soit un peu moins de la moitié de la valeur précédente, soit SMIC mondial = 350 € / mois Et ça... c'est bien sûr quasi du rêve mouillé communiste ! La réalité, c'est que le monde est beaucoup, beaucoup moins égalitaire que ça. Et oui, un smicard français c'est un riche. Quant aux Français qui ne sont pas des smicards... un ingénieur français par exemple est un vrai nabab. Non non, je confirme que tu es un bon écologiste. Puisque pour un écologiste conséquent, être pronucléaire est un devoir. Quant à conchier Greenpeace, là il faut plutôt parler de plaisir Que nenni... Tes intentions sont bonnes, mais il faut être plus subtil que ça, camarade. On ne nie pas la pollution. On ne nie pas l'impératif de stopper le réchauffement climatique ! On se précipite plutôt vers les "énergies renouvelables". On en profite pour parler de "croissance verte", "capitalisme vert" et encore "finance verte". Pourquoi interdire un mot, quand il est beaucoup plus efficace de le vider de sa force et de cacher la réalité par des illusions ?- 2 392 réponses
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Arabie saoudite, le pays et son influence internationale
Alexis a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Politique etrangère / Relations internationales
C'est mignon, mais les Serbes ne sont pas connus pour faire du commerce de prépuces Tiens j'ai un doute tout à coup... On est sur quel fil, là ? Voyons, plutôt "Serbie", "Crèmes de beauté régénérantes et Défense" ou "Les inavouables secrets et la moustache de @Tancrède" ? Ah... Tiens, non en fait -
Arabie saoudite, le pays et son influence internationale
Alexis a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Politique etrangère / Relations internationales
Ah non, moi au contraire ça ne me surprend pas du tout de sa part (Exécute une évasive à 9 G en tirant leurres sur leurres) -
Arabie saoudite, le pays et son influence internationale
Alexis a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Politique etrangère / Relations internationales
Selon Paul de Tarse La circoncision n’est rien, et l’incirconcision n’est rien, mais [c'est] l’observation des commandements de Dieu [qui compte] A noter que partant d'un point de vue différent... les médecins modernes arrivent à exactement la même conclusion -
C'est LA question en effet. Non qu'une réponse positive garantirait qu'un accord raisonnable soit trouvé et que le FCAS puisse se faire. Mais une réponse négative garantirait la fin du FCAS à plus ou moins brève échéance (et dans ce cas mieux vaut que ce soit rapide) Je ne suis pas expert en droit constitutionnel allemand, loin de là. Mais mon impression pour ce que ça vaut c'est que l'opinion des députés au Bundestag est on ne peut plus claire...
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Trompe moi une fois, honte à toi Trompe moi deux fois, honte à moi Après, vu la puissance de corruption d'influence du CMI, on peut tout craindre... Il y a aussi l'entreprise dirigée par Erik Trapper, Ofassault Aviation avec son F-36 Squall
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Khrouchtchev, tel que rapporté / interprété par Kennedy. Staline, c'était plutôt доверять, но проверять... faire confiance, mais vérifier et bien sûr le Monsieur avait sa manière toute particulière de vérifier, à base d'envoi au Goulag...
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Tout à fait. Et je ne désespérerais pas (encore) pour la force aérienne belge. Les Belges voient les problèmes et voient le lâchage du F-35 tout comme nous. Il est possible qu'ils changent leur fusil d'épaule... même si le contrat en apparence ne le permet pas. Le F-35 descendu par des députés belges Un contrat, ça s'annule. C'est une question politique certes, mais pour peu que Bruxelles prévoie d'acheter américain à la place - mais américain qui marche, si si ça existe encore - pourquoi Washington se montrerait-il intraitable ? Le F-18 E/F est inférieur au F-22 et supérieur au SH-18... donc à plus forte raison au F-35 L'entrée en matière dit déjà tout L'officier supérieur de l'armée de l'air américaine souhaite que le service développe un chasseur léger et abordable pour remplacer les centaines de F-16 de la guerre froide et compléter une petite flotte de chasseurs furtifs sophistiqués, mais coûteux et peu fiables. Le résultat serait un mélange de F-22 et F-35 de "cinquième génération" et de jets de "cinquième génération moins" peu coûteux, a expliqué le chef d'état-major de l'armée de l'air, le général Charles Brown Jr. Si ce plan semble familier, c'est parce que l'armée de l'air a lancé il y a une génération le développement d'un chasseur léger et abordable pour remplacer des centaines de F-16 datant de la guerre froide et compléter une petite flotte future de chasseurs furtifs sophistiqués, mais coûteux et peu fiables. Eh oui. Une génération... pour en revenir au même point ! Enfin un peu mieux tout de même, puisqu'il est permis d'espérer qu'ils ne refassent pas la même erreur j'ai bien écrit espérer... pas de certitude Et un peu pire aussi, puisque le F-22 lui au moins il marche... contrairement au F-35. L'entrée en matière est ironique, mais le fond est sérieux. L'article ne dit pas qu'il faut refaire le F-103.
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Attention à ne pas caricaturer tout de même, certains Allemands ont le sens de l'humour Das war ein Scherz! (c'était une blague) D'accord à peu près sur tout - ma seule nuance étant que je vois mal l'approche "low tech" s'appliquer à l'aviation militaire, c'est plutôt à terre que je la verrais Pour compléter : - Le besoin de défense (encore plus) mondialisé, cela signe l'importance des bases déportées donc à la fois des alliés et dans notre cas de l'Outre-mer. Surtout, l'utilité opérationnelle de la composante aéronavale devrait être encore plus grande. Sans oublier la capacité ravitailleurs bien sûr - Parlant de l'axe saturation, on pourrait penser à une capacité de transport longue distance de missiles de croisière et drones consommables en nombre. Le porteur idéal pour cela pourrait être une version de l'A330 MRTT combinée ravitailleur / lance-missiles et drones - à même non seulement d'allonger la portée des Rafale / NGF mais de participer lui-même aux opérations - L'attaque TBA restera fondamentale - n'est-ce pas la seule attaque possible avant d'hypothétiques bombardiers hypersoniques que même les Etats-Unis n'imaginent pas ? En revanche, des missiles de croisière / drones longue portée pourraient limiter l'intérêt que le porteur lui-même se mette en danger, du moins pour certaines missions - L'hyper-vélocité oui, mais je m'attendrais à ce qu'elle reste chère, donc limitée aux seules cibles de haute valeur. Il avait été question il fut un temps de construire un dérivé antinavire de l'ASMP, mais le programme a été ensuite annulé. Pour l'hypersonique, il faudrait ne pas manquer le coche et prévoir un dérivé antinavire de l'ASN4G Tout à fait d'accord ! Sauf changement du contexte international pour le (largement) pire, il est raisonnable de ne prévoir au maximum 250 / 200 / 120 exemplaires respectivement pour Paris, Berlin et Madrid. Et ça pourrait être moins. Une répartition des coûts - et des charges de travail - de l'ordre de 44% / 35% / 21% aurait beaucoup plus de sens qu'une division en trois tiers égaux. Non seulement on n'est pas à l'abri, mais ça me semble LE risque principal. D'autant que c'est ce que les politiciens allemands semblent avoir à l'esprit... et d'autant qu'ils semblent prêts à revenir à la charge encore et encore jusqu'à l'obtenir ! A preuve, le fait que les (larges) concessions déjà obtenues ne leur suffisent visiblement pas. ... ! Bon, on rigole, on rigole... mais on rigolera moins si on se laisse imposer quelque chose de même moitié aussi aberrant. Voici le problème : la négociation a déjà eu lieu. Mais Berlin revient à la charge... encore et encore.
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turquie La Turquie
Alexis a répondu à un(e) sujet de madmax dans Politique etrangère / Relations internationales
@Benoitleg @Shorr kan A voir La Turquie va construire un site de lancement de roquettes en Somalie pour soutenir sa mission lunaire de 1 milliard USD, et si je comprends bien, l'objectif serait de faire lancer un impacteur lunaire en 2023 "grâce à la coopération internationale"... c'est-à-dire que quelqu'un d'autre lancerait un objet que la Turquie aurait produit. Pour 2028, en revanche, il s'agirait d'un lanceur turc partant d'une base concédée par la Somalie, "avec les capacités propres de la Turquie". Ce délai de 2028 peut être crédible, même s'il est franchement ambitieux. La Turquie en serait au stade de discussions avec la Somalie et aurait produit "un moteur de fusée utilisant de l'oxygène liquide et de la paraffine"... Il y a du pain sur la planche ! Sans compter la question financière, l'économie turque ne va pas bien. Pour l'instant, il y a de belles images d'un futur lanceur turc sur sa base en Somalie A voir si l'accord avec la Somalie est bientôt annoncé, si les travaux de construction commencent, si les essais de moteur spatial sont réalisés... si ça ne bouge pas très vite, alors l'atterrissage en douceur sur la Lune aura peut-être lieu, mais pas en 2028. Et 1 milliard de dollars pour base + lanceur + sonde... c'est très sous-estimé il me semble. Quant à 2023 pour l'impacteur lunaire, ce n'est pas impossible mais j'ai du mal à y croire Le gouvernement doit encore trouver une entité étrangère capable de lancer la fusée turque dans l'espace en 2023 où, après avoir atteint l'orbite terrestre inférieure, la fusée serait dirigée vers la lune Trouver quelqu'un pour lancer une charge utile turque en orbite basse en 2023, pourquoi pas. Même si les calendriers de lancement se remplissent un certain temps à l'avance - Ankara aurait intérêt à ne plus trop tarder Mais pour "diriger la fusée vers la Lune"... il faut maîtriser la navigation spatiale ! Ce qui est plus facile à dire qu'à faire. Les Emirats ont annoncé leur mission vers Mars en 2014, elle a été lancée six ans plus tard, et les Emirats avaient déjà une expérience de développement de satellites en coopération avec la Corée du Sud. Certes, cogner la Lune est plus facile que de se mettre en orbite autour de Mars, mais quelle est l'expérience de la Turquie dans le guidage des satellites ? Disposent-ils des micromoteurs nécessaires ? Reste la possibilité de commander absolument tout au fournisseur de service étranger. Non le service "lancement en orbite basse" mais service "lancement sur une orbite intersectant la Lune". Dans ce cas, pas grand chose à faire pour la Turquie Il est même possible que la charge utile soit un simple portrait dédicacé de Recep Tayyip Erdogan... Bon, bien sûr, ça n'aurait aucun sens.