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Alexis

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Tout ce qui a été posté par Alexis

  1. Comme rappelé sur Meta-Défense, le Conseil de sécurité va se réunir ce soir au sujet de cette guerre. Partant, deux hypothèses : - Fausse nouvelle arménienne, leur MinDéf présente la perte d'un Sukhoï-25 due à d'autres causes comme résultant de l'action d'un F-16 turc "au bon moment" pour un effet politique maximal - Vrai loupé turc, ou comment confirmer de manière aussi visible que possible qu'on est bien l'agresseur, précisément au pire moment Je n'exclus rien. Le premier serait "de bonne guerre". Le second serait "bien dans la manière" de la "stratégie" de Erdogan...
  2. Arménie Magazine - Erevan affirme qu’un de ses avions a été abattu par la Turquie, qui dément "Un avion SU-25 arménien a été abattu par un F-16 turc (...) qui venait du territoire azerbaïdjanais", a annoncé la porte-parole du ministère arménien de la Défense, Chuchan Stepanian, dans un message sur Facebook, précisant que le pilote arménien de l’appareil « était mort en héros ». (...) « Cette information est un mensonge de plus de la propagande arménienne », a pour sa part affirmé à la presse le porte-parole du ministère de la Défense azerbaïdjanais, Vagif Dyargahly. L’avion turc a "décollé d’un aéroport dans la ville azerbaïdjanaise de Ganja et soutenait l’aviation et les drones azerbaïdjanais qui bombardaient des villages civils à Vardenis, Mers Masrik et Sotk en Arménie", a précisé le porte-parole arménien. A noter cette information du 31 juillet sur un site azerbaïdjanais - Les avions F-16 qui rejoindront les exercices Aigle TurAz-2020 sont arrivés en Azerbaïdjan Les avions de chasse F-16 de l’Armée de l’air turque qui seront impliqués aux exercices militaires conjoints Aigle TurAz-2020 sont arrivés en Azerbaïdjan Ces F-16 turcs arrivés fin juillet... sont-ils repartis depuis ? A noter que l'aéroport de Ganja est à beaucoup moins de 100 km de l'Arménie A noter encore que l'Arménie a des missiles balistiques Iskander de fabrication russe, ce qu'elle ne s'est pas fait faute de rappeler "au cas où les F-16 seraient utilisés" et même s'ils ont bien été bridés à 300 km de portée comme le MTCR y oblige... Ganja est tout à fait à portée, oui. Bon bien sûr, pour une frappe efficace contre les F-16 turcs stationnés là-bas - si c'est confirmé, bien sûr... - il serait utile d'avoir des photos satellite précises et mises à jour. Poutine fera peut-être un geste ? Ou bien Macron ...
  3. Moi je vois plutôt les choses comme ça Et alors, Recep ? On dragouille, mais on ne s'engage pas ?
  4. Tout à fait. On peut même calculer à partir de là une espèce de régime de yo-yo permanent pour la contamination. A titre d'exemple, si un pays connaît : - une période de 8 semaines de confinement avec R=0,66 suivi par - une période sans confinement mais avec des gestes barrière bien suivis avec R=1,15, ce pays reviendra à son point de départ après environ 24 semaines sans confinement (*) Il est alors envisageable qu'il alterne ces deux types de périodes, régime de yo-yo permanent lui permettant à la fois de ne jamais déborder ses capacités sanitaires, et de ne jamais ni faire l'effort long et intense qui pourrait mener à éradication du virus sur son territoire (ce que la Chine a réussi), ni faire l'effort de maintenir suffisamment de restrictions et de barrières pour conserver R toujours inférieur à 1 donc conserver le virus sous contrôle (comme Corée du Sud et Japon) - même si R était juste légèrement inférieur à 1. Ce pays au gouvernement adepte du yo-yo suivrait ainsi une stratégie "de ligne de crête". A la fois gardant l'économie en fonctionnement (enfin 24 semaines sur 32, ce qui certes peut poser "quelques problèmes" à plus d'un agent économique, notamment les petits entrepreneurs) et conservant l'épidémie sous contrôle (enfin 8 semaines sur 32, ce qui certes laisse le temps pour pas mal de morts quand même, sans compter la pression bien lourde subie par les travailleurs de santé). Mais permettant à ce pays de "vivre avec le virus". Puisque ce serait bien la stratégie suivie par son gouvernement, plutôt qu'une stratégie d'éradication à la chinoise ou une stratégie de barrières efficaces à la japonaise ou à la sud-coréenne. Certes, cette stratégie aurait un coût. Humain - que l'on compare les chiffres en France à ceux du Japon, de Corée du Sud ou de Chine. Et économique - que l'on compare la décroissance subie par l'économie française par exemple à celle subie par les économies japonaise, sud-coréenne ou chinoise. Mais "ligne de crête", c'est un joli mot, n'est-ce pas ? "Vivre avec le virus" a un petit côté convivial et sympathique. Si on pouvait l'interroger, covid-19 confirmerait sans doute qu'il préfère cette convivialité à l'éradication chinoise ou au contrôle strict sud-coréen et japonais. Tout cela vaut bien quelques (milliers de) morts supplémentaires sans doute. Et quelques points de (dé)croissance, certes. (*) Vous dites ? Il y a justement eu huit semaines de confinement en France entre 16 mars et 11 mai 2020 ? Vingt-quatre semaines plus tard, c'est la fin octobre - à peu près le moment où il est permis de penser que le gouvernement français devra bien se résoudre à un nouveau confinement - enfin sauf si le virus est très impressionnable, bien sûr ? Oui, il s'agit bien d'une tentative de modèle - certes ultra-simplifié - de ce qui se passe en France. Et de l'avenir de l'épidémie de covid-19 - et de l'économie française. Jusqu'à ce que le chevalier blanc vaccin arrive, du moins. Ou jusqu'à ce que le gouvernement change de stratégie et suive enfin soit le modèle chinois, soit - plus jouable sans doute pour un pays qui n'est pas une dictature - le modèle des démocraties sud-coréenne ou japonaise.
  5. Juste une petite précision : Vardenis est le nom de la ville, non de l'unité militaire. Et elle est bien en Arménie, oui, pas dans l'entité politique non reconnue Artsakh. Exactement. C'est une véritable plaie pour un pays que d'avoir un président qui, franchement, est stupide. Intelligent au sens tactique et court terme certainement. Mais appliquant une stratégie de long terme stupide pour son pays. Un petit fait intéressant : l'Arménie est historiquement le premier pays chrétien au monde, au sens du premier où la religion chrétienne a été autorisée et où elle est devenue officielle. Le roi arménien Tiridate IV se convertit au christianisme en 301, après l'avoir persécuté, alors que c'est en 313 que l'empereur romain Constantin autorise pleinement le culte chrétien, sans encore se convertir lui-même.
  6. Oui, mais ça suffit à couvrir l'ensemble du territoire azéri depuis le Haut-Karabagh.
  7. C'est cet "à part" là qui compte… Dans certaines situations, un assaut rapide et brutal peut donner la victoire. Traduction : il veut une épuration ethnique des Arméniens du Haut-Karabagh. Ou quelqu'un pense-t-il que les troupes azéries ne feraient que saluer benoîtement la population arménienne de régions qu'elles auraient conquises ? Je remarque par ailleurs l'expression "gâter" l'Arménie. Erdogan l'avait déjà utilisée au sujet de la Grèce, censément "gâtée" par la France. De son point de vue, si un pays qu'il estime plus faible a quelque chose qu'il veut, c'est son droit de s'en emparer - puisque ce pays est plus faible. Si d'un autre côté un pays contre lequel il peut estimer imprudent d'entrer en conflit le maintient en respect - comme la France dans le cas de la Grèce - c'est que ce pays qu'il voulait agresser est "gâté". Cela dit, il est bien gentil Erdogan, mais j'ai bien peur que l'Arménie ne dispose d'un protecteur tout prêt à la "gâter". Désolé, ! Bon, cela dit, c'est une théorie qui est appuyée par un détachement mécanisé de 5 000 soldats russes stationnés en Arménie Les Iskander ne sont pas des missiles de croisière, mais des balistiques à tir tendu - trajectoire semi-balistique. Mais d'accord pour le reste, oui. Une arme destinée à dissuader Bakou d'aller trop loin. Tu vas prendre cher !
  8. Et après, on peut expliquer tout ça en détails à son supérieur hiérarchique Une différence essentielle est que les habitants de la région concernée : - Ne voulaient pas être intégrés dans l'Etat vainqueur, dans le cas des Alsaciens et Mosellans - l'Allemagne ne leur a d'ailleurs pas demandé leur avis - Etaient à l'origine de la demande de rattachement, s'agissant des habitants du Haut-Karabagh, avec comme justification l'idée d'auto-détermination d'un territoire peuplé d'Arméniens et comme motivation une tentative perçue d'assimilation forcée et colonisation ethnique sous l'égide du père du président azéri actuel La comparaison avec le Kosovo aurait plus de sens. Avec la différence toutefois que le Kosovo est un territoire traditionnellement peuplé de Serbes, où les Albanais sont progressivement devenus majoritaires au cours du XXème siècle, tandis que le Haut-Karabagh est peuplé d'Arméniens depuis l'Antiquité.
  9. Seulement si les journalistes sont visés en tant que tels. Ce qui n'était très probablement pas le cas, s'agissant de gens qui ne sont pas signalés à des kilomètres à la ronde comme peuvent l'être du personnel médical par leur croix ou croissant rouge… Non, on parle de gens de AA et TRT venant faire leur besogne de propagande, s'approchant un peu trop près de là où ça chauffe… et devant se retirer précipitamment, pour aller faire leur besogne ailleurs. Mais n'oubliant pas de se plaindre au passage, bien sûr. Et c'est comique, oui. D'où personnellement mon signe " " Je précise que je ne l'aurais pas mis si l'un d'entre eux avait été blessé.
  10. "Ah bah maintenant, elle va marcher beaucoup moins bien forcément !" 1) Erdogan a fait du bruit autour d'une prochaine offensive vers Syrte et Al Joufrah en Libye. Mais par une belle nuit, la défense sol-air de la base aérienne qu'il voulait installer à Al Watiyah a été transformée en chaleur et lumière, sur quoi l'Egypte a signalé que Syrte était sa ligne rouge, France et Emirats ont confirmé qu'une tentative en ce sens n'était pas recommandée, alors que la Russie ne disait rien - ses mercenaires renforçaient leurs défenses. …Alors il n'en a plus parlé, Erdogan, de la Libye. 2) Erdogan a fait du bruit autour de la "patrie bleue" qui lui était due en pleine ZEE grecque en Méditerranée orientale, et menacé de guerre la Grèce. Mais les Grecs ont répondu qu'ils n'étaient pas impressionnés, l'une de leurs vieilles frégates a endommagé une frégate turque toute neuve, ils ont fait des misères aux sous-marins turcs qui se cachaient en mer Egée, sur quoi la France a déployé quelques Rafales, France et Italie ont envoyé des frégates, on a commencé à parler sérieusement de sanctions économiques contre la Turquie sans qu'il soit tout à fait clair que l'Allemagne réussirait à s'y opposer. …Alors il s'est un peu calmé aussi de ce côté-là, Erdogan. 3) C'est alors que l'Azerbaïdjan lance une offensive contre l'Arménie. Sans rapport avec Mini-sultan? Ou bien est-ce que le bruyant Erdogan a réfléchi, avant tout à coup de relever la tête : "Les Arméniens ? Mais oui, les Arméniens !" Et que se passera-t-il maintenant ? Peut-être, l'offensive tournera court et les affrontements s'arrêteront bientôt ? Mais si elle devait trop bien réussir, ou si la Turquie devait faire des bruits de botte, ou Erdogan jarreter trop fort… Cette fois-ci, je ne pense pas que ce sera l'Egypte, ni la France, ni les Emirats, ni la Grèce, ni l'Italie qui interviendra. Non. Ce sera la Russie qui sifflera la fin de la récré. Non, ce serait trop c... Euh, pardon, je retire ce que j'ai dit. Oui, c'est envisageable.
  11. Je soupçonne que Erdogan est très loin d'être stupide. Mégalo sans doute, mais pas con. Que cherchait-il avec cette demande complètement à contre-temps... - Il voulait troller peut-être ? Déséquilibrer l'adversaire, le prendre à contre-pied et voir ce qu'il a dans le ventre - Peut-être estime-t-il être en position de force, il demande quelque chose en échange d'un futur acquiescement magnanime à limiter pour un temps les mouvements de l'Orus Reis ? - Le plus probable à mon avis, il s'attend à et il veut qu'on lui dise Non, afin de justifier en externe et en interne que la Turquie est bien obligée de traiter avec les Russes puisque ses alliés qu'elle respecte tant lui refusent injustement d'acheter les armes dont elle a besoin
  12. Ah on a le droit de le dire, pas de problème. Mais ce n'est pas vrai. … La preuve ?
  13. Covid-19 - Un attentat terroriste évité de justesse à Marseille
  14. Ce n'est pas Huawei qui tue Alcatel, mais Nokia qui l'a racheté il y a quelques années. Mais sur le fond oui, la France dans ce cas et dans beaucoup d'autres l'absence de stratégie industrielle nationale, bref l'abandon progressif mais au final complet de toute planification. Extrait des "Mémoires d'espoir" du général De Gaulle « Bien que la liberté reste un levier essentiel de l’œuvre économique, celle-ci n’en est pas moins collective, commande directement le destin national et engage à tout instant les rapports sociaux. Cela implique donc une impulsion, une harmonisation, des règles qui ne sauraient procéder que de l’Etat. Bref, il y faut le dirigisme. Pour ma part, j’y suis décidé et c’est une des raisons pour lesquelles j’ai voulu pour la République des institutions telles que les moyens du pouvoir correspondent à ses responsabilités » Lueur d'espoir, la décision de Macron de redonner quelque lustre à la fonction de Haut-Commissaire au Plan, et de fixer à son nouveau titulaire des objectifs ambitieux Relocalisations, inégalités, climat… Les ambitions de François Bayrou au commissariat au Plan Le président du MoDem entend traiter largement des questions de souveraineté économique, au grand dam du ministère de l’économie et des finances. (...) Cet allié de longue date d’Emmanuel Macron est désormais haut-commissaire au Plan et à la prospective, comme le précise la lettre de mission signée par le chef de l’Etat le 21 septembre. Dans cette dernière, il lui est demandé d’« éclairer les choix collectifs que la nation aura à prendre pour maintenir ou reconstruire sa souveraineté ». (...) M. Bayrou a défendu la nécessité de « voir la nation se poser, en amont des décisions publiques, les questions dont dépend son avenir, à dix, vingt, trente ans ». Prenant exemple de la pénurie de certains médicaments survenue au début de la pandémie de Covid-19, il a appelé à « une intervention de l’Etat, ou en tout cas une orientation et une incitation », dans les « domaines vitaux pour la société française ». Naturellement, il y a loin de la coupe aux lèvres, les moyens concédés à Bayrou restent minimaux voire pratiquement non-existants, bref on en est tout juste à faire un premier pas pour gravir une montagne. Eh oui, le chemin sera long, car il est plus aisé de détruire que de construire ! Mais c'est quand même une bonne chose que la question commence au moins à être posée.
  15. Il est où le bouton pour mettre +10 à un post ? Je crois que c'est l'erreur la plus fondamentale de la politique Covid-19 en France comme dans bien d'autres pays : croire que protéger l'économie et protéger les vies s'oppose. Alors que c'est en protégeant les vies, en s'opposant autant que pratiquement possible aux contaminations, qu'on minimise les perturbations économiques en même temps qu'on minimise les morts. Le taux de mortalité par rapport au total des personnes infectées sur le Diamond Princess est estimé à 1,2% par cet article, comme remarqué par Akhilleus. Mais à la date de l'article, il n'y avait eu que 7 morts sur ce navire… et au final il y en a eu 14 parmi 712 personnes infectées, soit environ 2%. Après, bien sûr, l'âge médian des passagers du Diamond Princess était 69 ans, et 36 ans pour l'équipage minoritaire. Pour estimer à partir de ce cas un taux de mortalité par rapport aux infectés (IFR), il faut évidemment "redresser" par rapport à la structure par âges de la population, pour un pays donné. Ce qui fait baisser ce chiffre de 2%, probablement pas mal en réintégrant la population des jeunes de moins de 40 / 50 ans. De combien au juste ? Je ne sais pas. Sur le site de l'OMC, je note ce résumé du mois d'août Le test sérologique d'un échantillon aléatoire représentatif de la population pour détecter des preuves d'exposition à un agent pathogène est une méthode importante pour estimer le nombre réel de personnes infectées [7,8,9]. De nombreuses études sérologiques de ce type sont actuellement menées dans le monde entier [10], et certaines ont jusqu'à présent laissé entendre que le nombre de cas était nettement inférieur à la réalité, les estimations de l'IFR convergeant à environ 0,5 - 1 %. La valeur de 0,6% n'est donc pas forcément loin de la réalité, mais il me semble qu'on ne connaît pas l'IFR avec une telle précision. Et rappelons que l'IFR s'entend comme valeur calculée par rapport à une population "moyenne" comportant à la fois des plus vieux et des plus jeunes. Ni dans un pays de jeunes type Afrique subsaharienne, où l'IFR sera plus bas, ni dans une croisière pour vieillards où il sera plus élevé. Surtout, surtout, je ne connais aucune raison de penser que l'IFR aurait été divisé par deux !
  16. Trump avait en effet écrit son discours pour concéder l'élection, à en croire son conseiller Omarosa Manigault. Sinon, un humoriste quelques jours avant l'élection avait imaginé un discours de concession pour Trump. Pas très sérieux certes, mais drôle Il a intérêt à l'éviter ! Sinon, il donnerait un argument en or à la campagne de Trump. Rubicon est d'ailleurs un mot qui se termine mal. Même si certes c'est un mot "qui ose tout" C'est aussi une question artistique
  17. Moi j'ai envoyé la déclaration de guerre après l'attaque, c'était encore plus drôle et tout le monde a rigolé Si ça m'a bien réussi au final ? Euh...
  18. Je n'ai pas dit que les forces armées turques étaient piteuses. J'ai dit qu'elles n'avaient pas de supériorité évidente sur les forces armées grecques. Et ce sont ces forces là auxquelles les forces turques se heurteraient d'abord si Erdogan ordonnait de mettre en application ses menaces «Le peuple grec accepte-t-il ce qui risque de lui arriver à cause de ses dirigeants cupides et incompétents ? (…) Le peuple français sait-il le prix qu'il devra payer à cause de ses dirigeants cupides et incompétents ? (…) Lorsqu'il s'agit de combattre, nous n'hésitons pas à donner des martyrs (…) La question est la suivante: ceux qui s'érigent contre nous en Méditerranée et (au Proche-Orient) sont-ils prêts aux mêmes sacrifices ? À nos ennemis, nous disons 'chiche !'» Je ne suis pas un officier général chargé de planifier des opérations militaires, donc ce que je dis est forcément moins riche, considère moins de possibilités que les options qui seraient présentées à Emmanuel Macron dans ce cas. Mais je peux citer par exemple cette option Objectif = Neutralisation de la base aérienne de Balikesir, l'une des six bases turques qui abritent des F-16, l'une des trois les mieux placées pour intervenir à Rhodes vu les jambes courtes des F-16 (avec Bandırma et Eskişehir), une base qui abrite deux escadrons de F-16 (191ème et 192ème) parmi les onze que possède l'armée de l'air turque Moyens = Raid massif type "Poker" depuis le territoire métropolitain avec 15 à 20 Rafale, dont bombardiers tirant chacun jusqu'à 6 AASM et escortes en configuration Meteor, avec ravitaillement en vol et planification basée sur observation spatiale, pour un total de 60 à 90 AASM visant l'ensemble des abris individuels des avions en plus des installations de contrôle et d'entretien L'objectif étant dans l'idéal de provoquer un coup d'arrêt à l'offensive turque sur Rhodes devant l'ampleur des pertes - en cas de plein réussite, 2 / 11ème des unités de combat de l'armée de l'air turque - sinon d'entamer la destruction systématique de ses capacités offensives, à poursuivre ensuite à Bandırma et Eskişehir, de façon à assurer que la Grèce obtiendra facilement la supériorité aérienne au-dessus de Rhodes. Prélude dans le meilleur des cas à repousser l'offensive, dans le pire des cas à sa reconquête de vive force, soit par les Grecs seuls, soit par une coalition de plusieurs pays européens. Je ne connais pas le délai nécessaire pour préparer un tel raid, mais il me paraît évident que c'est au pire un très petit nombre de jours, et peut-être est-ce même possible sous 24 à 48 heures.
  19. OK… moi je me plaçais dans le cadre du scénario d'une attaque turque sur la Grèce. On ne parle pas de la même chose Je n'ai pas parlé du scénario d'attaque grecque ni européenne pour conquérir la Thrace orientale parce que je le trouve parfaitement improbable. Au contraire de l'attaque turque, malheureusement pas improbable vu les violations de la souveraineté grecque et les menaces répétées du président turc. Je maintiens en revanche ce que je disais concernant les risques pour la Turquie de mettre à exécution de telles menaces. Risques déjà grands si la Grèce était seule, risques écrasants si elle ne l'était pas.
  20. Je constate que tu es particulièrement en verve ce soir. J'ai appris au passage ce qu'est un tagazou Globalement d'accord… sauf quand même sur l'accusation de lâcheté ? Pourquoi les soldats turcs seraient-ils moins courageux que d'autres ? Je tombe sur cet article qui reprend notamment cet événement. C'est d'ailleurs en deux épisodes, d'abord "Les M60 Patton prennent cher", puis "Les Leopard 2 à la rescousse, ou la Branlée" Cependant, à l'automne 2016, les Leopard 2 turcs de la deuxième brigade blindée se sont finalement déployés à la frontière syrienne pour soutenir l'opération Euphrate Shield, l'intervention de la Turquie contre l'ISIS. Avant l'arrivée du Leopard, une douzaine de chars Patton turcs ont été détruits par des missiles ISIS et kurdes. Les commentateurs de la défense turque ont exprimé l'espoir que le Leopard, plus résistant, s'en tirerait mieux. (...) Décembre 2016, lorsque des preuves sont apparues que de nombreux Leopard 2 avaient été détruits lors d'intenses combats pour le compte de l'ISIS - un combat que les dirigeants militaires turcs ont décrit comme un "traumatisme", selon Der Spiegel. Un document publié en ligne indiquait que l'ISIS avait apparemment détruit dix des Leopard 2 soi-disant invincibles ; cinq par des missiles antichars, deux par des mines ou des IED, un par des tirs de roquettes ou de mortier, et les autres par des causes plus ambiguës. (...) Sans aucun doute, la manière dont l'armée turque a utilisé les chars allemands a probablement contribué aux pertes. Plutôt que de les utiliser dans une force d'armement combinée avec de l'infanterie se soutenant mutuellement, ils étaient déployés à l'arrière comme armes d'appui-feu à longue portée tandis que les milices syriennes alliées à la Turquie, renforcées par les forces spéciales turques, menaient les assauts. Isolés sur des positions de tir exposées, sans infanterie proche suffisante pour former un bon périmètre défensif, les Léopards turcs étaient vulnérables aux embuscades. Les mêmes mauvaises tactiques ont conduit à la perte de nombreux chars Saudi Abrams au Yémen, comme vous pouvez le voir dans cette vidéo. La comparaison avec les performances saoudiennes au Yémen à base de M1 vient naturellement. On pourrait faire remarquer que les Emiratis eux n'ont pas eu ce genre de problème. Ah non eux ils sont satisfaits de l'action et des résultats de leurs unités de chars lourds face à des irréguliers en milieu difficile. Si on était un peu simpliste, on pourrait dire que c'est parce que les Emiriens eux ont des Leclerc français, pas des M1 américains ni des Leopard 2 allemands. Mais il faut reconnaître que ce n'est pas si simple en fait : les chars américains et allemands, même si probablement un peu inférieurs au Leclerc, restent de bons matériels. Non, il faut aussi compter avec le facteur compétence. Et les Emiriens ont clairement une armée sérieuse. Je ne suis pas membre de Aube dorée, et pourtant … Si les choses s'envenimaient en mer Egée ou en Méditerranée orientale, ce serait avant tout affaire navale et aérienne. Or : - L'infériorité numérique grecque est très limitée, que ce soit en termes de frégates, de sous-marins ou d'avions de combat. Les nombres ne sont pas loin d'être équivalents - Certains des matériels grecs ont une supériorité qualitative, comme leurs 4 sous-marins type 214 dotés de propulsion AIP, ou leurs F-16 dont certains sont block 52+ et leurs Mirage 2000-5 Il est permis de penser que ces deux facteurs se compensent à peu près. En cas de guerre Turquie contre "Grèce seule", une victoire turque serait possible, mais pas du tout assurée. Une victoire grecque est aussi tout à fait pensable. Mais une guerre "Grèce seule" est-elle politiquement réaliste ? A mon avis, Erdogan a bien compris que non… c'est pour ça qu'il agonit Macron d'injures La Grèce a moins de cibles chars désuets que la Turquie. Mais elle a autant de Leopard 2, dont la moitié en version A6 tandis que la Turquie n'a que des A4. … Sans compter que toutes les forces de la Grèce seraient engagées pour défendre le territoire, alors que la Turquie devrait garder certaines de ses forces en Syrie, ou en Anatolie face au PKK. … Sans compter que face à une agression terrestre, l'aide de certains pays européens est assurée - ce serait beaucoup moins facile à négliger qu'une violation des droits sur la ZEE. A titre d'exemple d'aide possible, accélérer le délai avant que la Grèce n'établisse la supériorité aérienne au-dessus des brigades blindées turques. Si un raid de douze ou quinze tagazous - enfin, un peu plus que des tagazous - venaient faire des bisous à une base aérienne turque - des bisous à base d'AASM par exemple - avant de s'en retourner vers leur Champagne natale, il y a fort à parier que Erdogan devrait constater après Bourvil que les F-16 qui s'y trouvaient "bah maintenant, ils vont marcher beaucoup moins bien, forcément !" Et une offensive blindée de grand style avec la supériorité aérienne à l'ennemi, c'est une proposition amusante je trouve. Enfin, amusante… pas forcément pour les troupes qui partent à l'offensive, en fait. Et le style pourrait rapidement en souffrir.
  21. Même situation que la Thrace orientale : lorsque la France alors puissance mandataire en Syrie a fait le nécessaire pour qu'il tombe dans l'escarcelle turque, ses habitants non turcs ont du prendre le chemin de l'exil - en laissant tous leurs biens sur place naturellement. Après ce nettoyage ethnique, la population de cette province de Turquie est turque. Je ne sais pas, mais plusieurs millions de migrants syriens ou d'autres pays plus à l'est se trouvent en Turquie, et ils peuvent être d'autant plus facilement "incités" par Erdogan à tenter de se rendre en Europe que la vie y est clairement plus facile qu'en Turquie et les droits des gens, même immigrés illégaux, probablement mieux protégés. L'incitation peut inclure l'organisation de bus pour le déplacement par exemple, cela s'est déjà fait. De toute façon l'incertitude même sur le nombre d'immigrants que Erdogan pourrait arriver à convaincre d'aller en Europe joue en sa faveur - qui peut jurer qu'il ne réussirait pas à lancer des centaines de milliers voire la majorité d'entre eux sur les routes, s'il décidait d'employer les "bons" arguments ? Tout groupe de pays, comme tout pays, a des frontières. A moins que ce groupe de pays ne s'étende aux dimensions du Monde, mais je ne crois pas que ce soit encore envisagé s'agissant de l'organisation UE Tout groupe européen, tel que l'UE ou tel autre arrangement ou organisation qui pourrait exister à l'avenir, ne peut qu'avoir une frontière avec la Turquie, dès lors qu'il n'intègre pas la Turquie - ce qui ne semble franchement pas souhaitable au moins à vue humaine, et de toutes façons ne ferait que déplacer le problème vers Syrie, Irak et Iran. Ceci posé, pourquoi au juste serait-il nécessaire de déplacer la frontière entre l'UE et la Turquie de 200 kilomètres pour que cette frontière soit sécurisable ? (sans compter encore qu'il y faudrait une grande guerre régionale avec tous ses inconvénients et pour laquelle personne ne se bousculera au portillon…) Mais on défend des intérêts… en les défendant, tout simplement C'est-à-dire en empêchant un voisin indélicat et violent de piquer ce qui appartient à un pays allié. Pas en piquant des trucs à ce voisin ! Puisqu'on est sur le fil Turquie, voici un entretien intéressant publié fin 2018 avec la politologue Dorothée Schmid de l'IFRI “La Turquie glorifie toujours l’esprit de conquête” Je conseille de lire l'ensemble, qui est très riche, je n'en recopie que quelques passages Le récit national s’est imposé à partir de l’avènement de la République. (…) Ces textes épiques du VIIIe siècle, traduits en turc moderne, ont été étudiés à l’école à partir de 1931. Ils exaltent la saga des «Turcs célestes». Ces lointains ancêtres étaient valorisés dans les manuels pour inciter les élèves à préserver la culture et les vertus turques jusque dans les années 1960, moment où les programmes scolaires ont été un petit peu modifiés. Ces mythes fondateurs s’accompagnaient d’un discours pseudo scientifique dont le but était de démontrer la supériorité du peuple turc, censé être plus fort, plus intelligent, avoir inventé le feu, l’urbanisme moderne, le commerce, l’agriculture ou encore la métallurgie. Et la langue turque, pourtant entièrement remaniée dans les années 1930 par Atatürk, devenait soudain la mère de toutes les langues du monde ! Etienne Copeaux, historien et grand spécialiste du pays, a raison de dire que le récit national turc est d’un incroyable narcissisme. (…) En 2018, (Erdogan) a remporté les élections en partie grâce aux voix des nationalistes. Un jeu dangereux puisque, si on en croit certains observateurs de la vie politique turque, son parti, l’AKP, qui pensait instrumentaliser l’extrême droite, serait finalement en train de se faire phagocyter par elle. (…) La Turquie a célébré la prise de Constantinople pour la première fois en 1953, pour le 500e anniversaire de l’événement. Puis plus rien ou presque. Il faut attendre 1994, et l’arrivée des islamo-conservateurs et d’Erdogan à la mairie d’Istanbul pour assister à un regain de célébrations. (…) Tous les éléments de mémoire autour de Mehmed le Conquérant sont exagérés dans une sorte d’imagerie d’Epinal de violence guerrière. Et c’est bien la conquête, la victoire guerrière, qui est toujours mise en avant. Le passé ottoman n’est jamais montré à travers la Renaissance, l’art, l’embellissement d’Istanbul, la modernité, comme on pourrait le faire, par exemple, en évoquant l’époque de Soliman le Magnifique. Cette obsession du succès militaire prête beaucoup à débats parmi les intellectuels turcs, notamment opposés à l’AKP, qui considèrent que cela relève de la pathologie sociale et qui préféreraient que l’on fête des événements plus positifs. (…) Les historiens peuvent-ils travailler librement en Turquie ? Par exemple, est-ce toujours un crime de s’attaquer à la figure de Mustafa Kemal Atatürk ? Aujourd’hui, c’est surtout un crime que d’insulter Erdogan. (…) A présent, des chercheurs renommés et très critiques envers leur pays travaillent librement, mais il est plus facile de le faire hors des frontières nationales (…) Le rattrapage économique auquel on assiste depuis une quinzaine d’années, avec le triplement du PNB, est impressionnant. Et c’est bien la politique libérale économique d’Erdogan qui en est à l’origine. Le phénomène est intéressant parce que c’est la renaissance de la culture commerçante, du génie turc de la rencontre avec les autres cultures. On retrouve le petit industriel anatolien conquérant les marchés, cette fois de façon pacifique, jusque dans les endroits les plus reculés du Moyen-Orient. (…) Hamit Bozarslan a dit une chose très intéressante au moment du processus d’adhésion de la Turquie à l’Union européenne, en 2005 : «La Turquie est prête à entrer dans l’Europe, mais celle des années 1930.» Je trouve cela très juste. Un an après le début des tractations, celles-ci commençaient déjà à s’enliser. (…) On constate aujourd’hui un revirement : la Turquie se barricade à nouveau dans un récit national, voire nationaliste. Je trouve plus inquiétant encore la résurgence de ce phénomène dans presque tous les pays européens – pas seulement en Turquie. Et le travail de construction de l’histoire européenne s’en trouve affaibli. Nous entrons dans une ère de révisionnisme qui risque d’être destructrice parce que nous n’élaborons plus un récit critique ensemble, mais des récits critiques parallèles, qui sont surtout des remises en cause du voisin. Beaucoup de choses sont très éclairantes il me semble. La nuance est présente aussi, comme reconnaître le succès d'ensemble de la politique économique menée par l'AKP - même si la Turquie entre dans une zone de turbulences de ce côté. Ou de replacer la Turquie dans un mouvement d'ensemble de recherche de récits simplifiés et avantageux qui me semble ascendant un peu partout dans le monde - même si la Turquie le vit clairement en mode survolté. Et aussi quelques expressions mémorables comme la liberté des historiens plus grande qu'avant - mais c'est plus facile "hors des frontières nationales"... Ou ce mot d'un opposant à Erdogan comme quoi "La Turquie est prête à entrer dans l’Europe, mais celle des années 1930"...
  22. Plutôt d'accord sur ton commentaire au sujet de l'Amérique, notamment ces deux points absolument essentiels. Sur ce point en revanche : Bien sûr qu'il est possible d'améliorer la situation. Je n'ai pas dit l'améliorer à court terme, il me semble extrêmement optimiste d'imaginer que Biden le pourrait vu ce qu'il représente et quant à Trump on l'a déjà vu à l'œuvre pendant quatre ans. Mais s'agissant des abus et des situations de rente indues, le levier ne sera pas de "raisonner" telle ou telle bande de profiteurs, mais de leur faire sentir la puissance de la Loi. Il est au moins pensable qu'un mouvement politique américain - de droite ou de gauche - parvienne à porter un tel projet au pouvoir en 2024.
  23. Lorsque la Turquie a pris le contrôle de la Thrace orientale après la première guerre mondiale, la population grecque a été nettoyée ethniquement, de même que les Grecs de la façade ouest de l'Anatolie ont été chassés de chez eux. La Thrace orientale est aujourd'hui peuplée de Turcs. Je ne crois pas que les Grecs souhaitent intégrer une population qui même sans Istanbul compte 2 millions d'habitants. Un point important à prendre en compte : ces habitants ne le souhaitent certainement pas. De même que les Israéliens ne souhaitent pas être intégrés à un pays arabe, de même que les habitants de Californie ou d'Arizona ne souhaitent pas être intégrés au Mexique, de même que les Albanais du Kosovo ne souhaitent pas être intégrés à la Serbie… à partir d'un certain temps passé, une conquête devient légitime simplement parce que les nouveaux habitants ont des droits aussi (passage des générations) Mettre une pierre dans le jardin du voisin peut être une technique de négociation tout à fait utile en effet. Pour Athènes, il suffit de rappeler que le droit international leur ouvre la possibilité d'étendre leurs eaux territoriales à 12 miles marins en mer Egée… là, le mini-sultan il se cabre ! Les Grecs ne s'en privent pas, et ils ont raison. C'est clair, Erdogan a son leitmotiv pour empêcher Merkel de dormir quand il a besoin de la "coopération" de l'Allemagne. La solution n'est pas difficile sur le principe : il suffit d'aider les Grecs et les Bulgares à tenir la frontière. Soit en déployant des forces de police d'autres pays européens sous commandement grec ou bulgare, soit en subventionnant le coût du travail de police qu'ils effectuent au bénéfice de l'Europe toute entière. Mais le bon sens n'est pas la chose au monde la mieux partagée, semble-t-il …
  24. Voici l'étude en question. Attention à un point important : le sens à attribuer au chiffre de "43%". Ce n'est pas qu'il y ait un conditionnel… il y en a plusieurs ! C'est clairement dit dans le résumé de l'article : À l'aide d'un modèle, nous montrons que l'hétérogénéité des populations peut affecter considérablement l'immunité induite par la maladie, car la proportion d'individus infectés dans les groupes ayant les taux de contact les plus élevés est plus importante que celle des groupes ayant les taux de contact les plus faibles. Nous estimons que si R0 = 2,5 dans une communauté structurée par âge avec des taux de mélange adaptés à l'activité sociale, alors le niveau d'immunité collective induite par la maladie peut être de ~43%, ce qui est sensiblement inférieur au niveau d'immunité collective classique de 60% obtenu par une immunisation homogène de la population. Nos estimations doivent être interprétées comme une illustration de la manière dont l'hétérogénéité de la population affecte l'immunité collective plutôt que comme une valeur exacte ou même une meilleure estimation. Ce modèle est une illustration d'un phénomène potentiel qui n'a pas été constaté, mais dont les auteurs entendent montrer en prenant un exemple qu'il devrait exister. S'ils ont raison - l'épreuve du monde réel reste à passer tout de même - alors le taux d'infection nécessaire pour parvenir à l'immunité collective pourrait être "sensiblement" plus bas que celui qui découle de la seule prise en compte du facteur R0 - c'est-à-dire 100% - (1 / R0) Le chiffre de "43%" il ne faut pas le retenir. Il est seulement illustratif. Quelques extraits supplémentaires issus du corps de l'article : Nous avons classé une communauté en six groupes d'âge et nous avons ajusté les taux de contact dérivés d'une étude empirique des contacts sociaux "Etude empirique", ça veut dire à peine mieux que du doigt mouillé. Ce qui, certes, est mieux que rien. De là à parler de calcul fiable... Ici, nous adoptons une approche plus simple et classons les individus en trois niveaux d'activité différents, qui sont arbitraires et choisis à des fins d'illustration : 50% de chaque tranche d'âge ont une activité normale, 25% ont une activité faible correspondant à deux fois moins de contacts que l'activité normale, et 25% ont une activité élevée correspondant à deux fois plus de contacts que l'activité normale "Arbitraire", ça ce n'est pas du doigt mouillé. C'est bien pire. Ca ne veut d'ailleurs pas dire que c'est n'importe quoi, c'est simplement un moyen d'étudier de manière théorique "ce qui se passerait si". Ce ne serait problématique que si les auteurs ne signalaient pas la chose, mais ils le signalent bien sûr (en d'autres termes : l'étude n'a pas été signée par Didier Raoult ) Ce lien donne bien accès à l'article entier. Je n'ai pas le temps de lire la totalité, mais si j'en crois les courbes de la figure 3 le modèle présenté donne des résultats assez optimistes, avec une décroissance des nouvelles contaminations qui serait déjà entamée avant la mi-octobre. D'un autre côté, ce modèle donne un profil des nouvelles contaminations détectées en France qui ne correspond pas trop à l'observation actuelle, avec + de 20 000 contaminations quotidiennes alors que nous sommes à 13 000 et une montée de ce nombre plus "pentue" que ce qui est observé. Même souci pour les valeurs de R : le modèle les prévoit aux alentours de 0,8 actuellement, alors que nous restons au-delà de 1 suivant les chiffres de Santé Publique France.
  25. Il a une vision autrichienne, pour être plus précis Mais oui, c'est clair, mesuré tout en étant ferme. Et franc. Ce serait bien que l'Allemagne se trouve un chancelier dans le même genre.
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