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Alexis

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Tout ce qui a été posté par Alexis

  1. A toutes fins utiles, voici une carte interactive des ZEE de la France, soit environ 10,7 millions de km². Ça inclut le monde entier, on peut zoomer, les différentes délimitations sont incluses y compris eaux intérieures, ligne des 12 nautiques et limites de ZEE. Et c'est la référence officielle.
  2. Eh bien voilà. Stoltenberg, marionnette générale secrétaire général de l'OTAN, avait lancé la balle. Le ministre des affaires étrangères turc Cavusoglu la reprend au bond Cavusoglu: "En mentant à l'OTAN, la Grèce a encore une fois montrée qu'elle n'est pas pour le dialogue" Le ministre a d’abord été interrogé sur la proposition du Secrétaire Général de l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord (OTAN), Jens Stoltenberg, quant à des discussions techniques, sous la médiation de l’OTAN, entre la Turquie et la Grèce pour mettre fin aux tensions en Méditerranée orientale. (..) "Ici, le menteur ce n’est pas le SG de l’OTAN, mais bien la Grèce. En mentant à l'OTAN [sur la proposition de médiation], la Grèce a encore une fois montrée qu'elle n'est pas pour le dialogue, a-t-il affirmé. Il a aussi envoyé des bisous à Stoltenberg. Enfin il ne l'a pas dit, mais il aurait pu, car la marionnette générale les mérite. Et puis il a accusé la France de "provoquer" la Grèce contre la Turquie. C'est vrai quoi, on devrait pouvoir prendre ce qui leur appartient sans qu'ils protestent, mince... s'ils résistent, c'est qu'il y a complot, quelqu'un les provoque contre nous ! Ah non, moi j'en ai plus... Mince, j'en avais pourtant deux packs d'avance, où sont-ils passés j'ai pas pu tous les descendre si ?
  3. Je ne sais pas si Pascal a une barbe rousse, mais même si c'est le cas je ne crois pas qu'il tombe dans le piège, parce qu'il n'est pas pirate Non seulement ça, mais n'oublie pas quand Macron il y a quelques semaines a assisté à la messe dans l'église place du Puits de l'Ermite à Paris (anciennement : "grande mosquée de Paris") alors que le curé prêchait avec une épée en main pour rappeler l'obligation religieuse de conquête incombant aux soldats du Christ chrétiens Et le 15 juillet dernier la célébration en grande pompe de l'anniversaire de la libération de Jérusalem en 1099 ? Macron est très semblable à Erdogan en fait
  4. "Plus de flotte" est évidemment une exagération de type polémique. Cela dit, la flotte britannique est plus ou moins comparable à la flotte française (laquelle est elle-même plutôt en berne). Pour un pays de tradition maritime aussi affirmée, c'est tout de même peu satisfaisant. Si on compare la Royal Navy à la Marine Nationale : En plus - Davantage de frégates anti-aériennes, mais avec des déficiences - 7 SNA en nominal (six actuellement) plutôt que 6 en nominal (quatre actuellement) - Deux porte-avions au lieu d'un En moins - Les porte-avions ne disposent pas de chasseur vraiment opérationnel (!!!) seulement de F-35. Leur propulsion est conventionnelle - Pas d'équivalent des 3 PHA Mistral, ce sont les porte-avions qui doivent tenir ce rôle, mais il entre alors en compétition avec leur vocation de "vrais" porte-avions - même s'il est vrai que tant que le F-35 ne fonctionnera pas vraiment, ça leur donnera quand même un rôle ... Ça se vaut plus ou moins, je dirais.
  5. Il y a à boire et à manger dans cette liste. Par exemple, je ne peux personnellement que sympathiser avec la volonté d'indépendance pour la production de matériel militaire - même si la taille de l'économie turque place des limites au développement de sa base technologique, de toutes façons forcément une oeuvre de (très) longue haleine. D'une manière générale, il me semble que l'une des choses qui handicape le plus une puissance qui veut se ménager un rôle régional est d'avoir à ses frontières un adversaire "permanent", un pays avec lequel des querelles de fond et des méfiances ancestrales demeurent, car ce voisin devient alors un "abcès de fixation" pour une partie permanente des ressources du pays. Une politique turque ambitieuse et cohérente devrait donc se donner pour objectif une vraie réconciliation avec la Grèce. Ce ne serait pas si difficile : c'est la Grèce qui craint la Turquie, pas le contraire, Ankara pourrait la rassurer en conservant toujours un discours mesuré, en mettant fin une fois pour toutes aux incursions de chasseurs dans l'espace aérien grec, en proposant des échanges entre les deux armées, en s'abstenant de certains symboles agressifs comme la transformation d'anciennes églises en mosquées... avec épée brandie par l'imam pendant le prêche. Quant à Chypre, pousser la communauté turque à être un peu moins gourmande (la moitié du contrôle avec un quart de la population !) tout en défendant ses intérêts pour une transition vers un régime fédéral très décentralisé ne devrait pas être impossible. Le manque de cohérence est frappant. Voir aussi les discours de tonalité pantouranienne, alors qu'en réalité les Kazakhs et autres peuples dont la langue fait partie du groupe turc - sans qu'il y ait intercompréhension - ne ressentent pas la Turquie comme proche, et les échanges par exemple commerciaux sont en fait très limités. Tout cela est plus fantasmatique qu'autre chose. Et Erdogan a très gravement empiré la situation à l'évidence, il a isolé presque totalement la Turquie sur le plan diplomatique, certains pays certes sont près à acheter la paix pourvu que ce soit quelqu'un d'autre qui paie l'addition (la Grèce par exemple) mais même eux ne sont pas proches de la Turquie ils veulent simplement éviter les problèmes. Tel que je vois les choses, il n'y a au Moyen-Orient que trois puissances vraiment solides et avec au moins des éléments sérieux d'une véritable indépendance : l'Iran, la Turquie et Israël. Ce qui est remarquable bien sûr... c'est qu'aucune n'est arabe ! (enfin, Israël l'est plus qu'un peu, à peu près 20% des Israéliens sont d'ethnie arabe, mais je vais éviter de troller...) Le pays qui se rapproche le plus d'être une véritable puissance arabe est l'Egypte. Mais sa faiblesse économique limite drastiquement ses possibilités.
  6. Je vois que tu gagnerais à réviser la leçon d'Astérix sur la Corse Pour la plupart des gens, la Corse est la terre natale d’un empereur qui a laissé dans l’Histoire des pages aussi indélébiles que celles inspirées par notre vieux complice Jules César. C’est aussi le berceau d’un chanteur de charme à la longue et prestigieuse carrière, dont les refrains où il est question de Marinella et d’une belle Catarineta, tchi tchi, ont fait le tour du monde. C’est aussi le pays de la vendetta, de la sieste, des jeux politiques compliqués, des fromages vigoureux, des cochons sauvages, des châtaignes, des succulents merles moqueurs et des vieillards sans âge qui regardent passer la vie. Mais la Corse, c’est plus que tout cela. Elle fait partie de ces endroits privilégiés du globe qui ont un caractère, une forte personnalité, que ni le temps ni les hommes n’arrivent à entamer. C’est un des plus beaux pays du monde, qui justifie pleinement son appellation d’île de Beauté. Mais pourquoi ce préambule, nous demanderez-vous. Parce que les Corses, que l’on décrit comme individualistes — alliant l’exubérance à la maîtrise de soi — nonchalants, hospitaliers, loyaux, fidèles en amitié, attachés à leurs pays natal, éloquents et courageux, sont, eux aussi, plus que tout cela. On sent surtout de quel côté souffle le vent (américain) pour que la girouette Stoltenberg fasse une telle manœuvre. Ankara : "Je suis prêt à discuter - pendant que je continue à prendre mes aises chez toi, d'ailleurs c'est chez moi, le droit international peut aller se faire voir et tu es un pirate de vouloir le rappeler" Athènes : "Je suis prêt à discuter - dès que tu seras sorti de chez moi" Stoltenberg : "Ils sont d'accord pour discuter tout de suite ! Alleluia vive l'OTAN !" Athènes : "Ce que tu as dit 'ne correspond pas à la réalité'... et encore, si je ne prononce pas un certain mot commençant par m...... et se terminant par .enteur, c'est parce que je suis gentil" Médias internationaux : "La Grèce a démenti être prête à discuter" Gens qui ne lisent que les titres parce qu'ils suivent le sujet d'un peu loin : "Ah tiens c'est la Grèce qui cause des problèmes, en fait ?" Ça s'appelle un coup de Jarnac.
  7. ! Si ça se fait, c'est un soutien vraiment important ! As-tu une source ? Je ne l'ai vu nulle part, de mon côté
  8. Le GAN resterait à mon avis à bonne distance. De toutes façons, l'allonge des Rafale M est suffisante pour qu'ils interviennent dans toute la zone depuis le voisinage de l'Egypte, voire depuis assez loin à l'ouest de la Crète, alors pourquoi s'approcher ? Ce seraient eux qui seraient chargés de la gesticulation, pas le PAN lui-même. La mobilité du PAN participe d'ailleurs aussi de sa protection, notamment contre les SM diesel. Si quand même des bâtiments turcs s'approchaient trop ("trop" étant d'ailleurs relatif, "trop" peut être encore assez loin), il y a l'intimidation par illumination radar. Au pire du pire, il y a le tir canon dans le moteur. Je ne crois pas du tout à l'arme économique. Il faudrait l'accord de la majorité voire la totalité des membres de l'UE, et ceci sur des sanctions "dures" voire "très dures". Franchement, ce n'est vraiment pas la tendance. Au plus il y aura quelques sanctions économiques, au plus du plus des sanctions qui seront un petit peu plus que purement symboliques. Non. La majorité des gens veulent vivre tranquillement. Cela inclut les Français d'origine turque, même ceux qui votent AKP. Que des petits groupes, soutenus par l'Etat turc, montent des actions, ce n'est pas impossible, quoique ce serait une escalade dangereuse, devant laquelle Ankara pourrait reculer. Si des choses de ce genre arrivent avec le soutien même officieux de l'Etat turc, la réaction pourrait être brutale. C'est justement la raison pour laquelle même un Erdogan devrait à mon avis ne pas s'y aventurer. Il n'est quand même Kim Jong Un, et d'ailleurs la situation stratégique de la Turquie n'est pas aussi favorable que celle de la Corée du Nord. Je crois que c'est exactement l'inverse : c'est la Grèce qui est en première ligne, la France se situe en deuxième ligne afin de bien communiquer aux dirigeants turcs les dangers pour eux d'un recours à la force. Si la France intervient militairement, c'est soit : - Que des forces turques s'en sont pris directement à elle - y compris d'ailleurs en s'approchant un peu trop près du PAN malgré des avertissements - Qu'elles se sont attaquées à des forces grecques alliées - y compris d'ailleurs si l'attaque vise un bâtiment ou hélicoptère grec venu inspecter le Oruç Reis Dans tous ces cas, ce n'est pas la France qui serait à l'initiative de l'incident. Je n'y crois pas du tout, pour deux raisons : - DJT n'est pas au service de RTE ! Que les Etats-Unis renvoient tout le monde dos à dos et disent "calmez-vous les gars", c'est possible voire probable. Intervenir en soutien de la Turquie ? ... Pourquoi ? - Les Etats européens sont encore moins amoureux de la politique turque que ne l'est DJT. Les réticences à s'opposer clairement à la Turquie sont des réticences à s'impliquer. Et ils feraient contre la France ce qu'ils ont refusé de faire contre la Turquie ? La probabilité est nulle. Nous sommes Dieu merci extrêmement loin des "intérêts vitaux" de la France, de quelque manière que Macron choisisse de les définir. Les armes nucléaires n'ont strictement rien à y voir.
  9. Messieurs, les grands esprits se rencontrent ! Même si c'est pour en sortir des grosses
  10. Oui, ils sont mauvais en effet, c'est assez remarquable : - Affaire Skripal en 2018, non seulement la cible survit mais plusieurs autres personnes sont touchées par le poison, et une Britannique en meurt (quelques mois plus tard, le chef du GRU Igor Korobov meurt « des suites d'une longue maladie »... et non, ça n'a rien à voir, Londres n'a aucun problème quand on utilise des armes chimiques avancées sur leur territoire, n'allez pas soupçonner des trucs) - Piotr Verzilov, activiste "Pussy Riot", est empoisonné en 2018. Lui aussi survit - Et maintenant Alexei Navalny, qui survit lui aussi, parce que les tueurs n'ont pas tout prévu, y compris des évidences. Si l'avion avait continué sa route sans rien changer, Navalny serait mort avant d'arriver à Moscou, mais le pilote réagit en posant l'avion en urgence à Omsk, et les médecins de l'hôpital sauvent la vie de la victime en lui administrant l'antidote aux armes chimiques neurotoxiques (atropine) Navalny est soigné à l'hôpital de la Charité à Berlin, le même que celui qui a sauvé la vie de Piotr Verzilov en 2018. De ce que j'ai compris, c'est la femme de Navalny qui a demandé cet hôpital - alors qu'Allemagne comme France étaient prêts à l'accueillir - précisément parce qu'ils avaient réussi avec Verzilov. Ils vont devenir des spécialistes du coup... ils pourront ouvrir un service spécialisé "Farces & attrapes russes" Utiliser un moyen de ce genre pour des assassinats est évidemment un moyen de "signer" l'auteur. Et il est très douteux que quelqu'un dans les hautes sphères du pouvoir russe prendrait le risque d'une initiative de ce genre sans en référer d'abord au grand chef - parce que la dimension politique est évidente, et en Russie il y a un seul chef pour la politique. En revanche, le ratage de l'opération doit être une très mauvaise surprise pour le commanditaire 1) Navalny devrait survivre - même s'il pourrait subir des séquelles de l'empoisonnement. Cependant, du point de vue politique, s'il reste handicapé il sera moins dangereux directement mais peut-être encore plus indirectement parce qu'il continuera à être un reproche vivant 2) L'affaire s'étale partout à l'international. Si Navalny était mort entre Tomsk et Moscou, tout serait resté sous contrôle, beaucoup de gens auraient eu des soupçons mais on aurait assez rapidement cessé d'en parler. Du fait du ratage, le sujet prend une toute autre dimension, avec impact à prévoir sur les relations internationales notamment avec les Européens. Et puis, Poutine a l'air d'un c.. 3) Le pire peut-être, c'est que l'affaire prend aussi une nouvelle dimension dans le pays. Pas mal de gens qui ne s'intéressaient guère à Navalny se voient maintenant rappeler son existence, et le pouvoir russe peut craindre que son mouvement n'en prenne une nouvelle dimension sur la durée - même si Navalny devait rester diminué Les communications gouvernementales russes, notamment le porte-parole Peskov, continuent de manière assez remarquable à éviter en toute circonstance de prononcer le nom de Navalny. Peskov était interrogé à ce sujet, il a répondu en disant que comme il est à l'hôpital il a bien le droit de l'appeler "le patient"... et l'interdit a continué d'être respecté. On a presque l'impression d'être dans Harry Potter... pour le Kremlin, Alexei Navalny est « Celui-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom » Oui, c'était clair... jusqu'à ce que Loukachenko se retrouve à faire face à plusieurs centaines de milliers de manifestants contre les élections présidentielles truquées. Ceci, dans un pays de 9 millions d'habitants ! Russie et Biélorussie sont très proches. On a conclu que Navalny était devenu plus dangereux vivant que mort. Une décision imprudente, d'un certain point de vue. Mais ça aurait très bien pu réussir, en fait... si les exécutants n'avaient pas été mauvais, s'ils avaient pensé que le pilote pourrait faire atterrir l'avion en urgence, s'ils avaient pensé que des médecins sur qui on n'a pas fait pression vont tout naturellement soigner une victime d'empoisonnement.
  11. Toutes mes ficelles de caleçon félicitations ! Moi je m'étais contenté de déplorer ce besoin chez les marins de faire des phrases...
  12. Dans la série "Je parle avec des mots mesurés et doux... mais bon, pas trop de litotes quand même", je vous présente le président français au Forum Moyen-Orient Méditerranée de Lugano aujourd'hui Et donc, il nous faut construire en quelque sorte une Pax Mediterranea autour de ce sujet de l'énergie. (...) Et puis, quatrième sujet, je l'évoquais dans mon propos introductif, après le religieux, après le démographique, après l'énergétique, c'est évidemment le politique. Parce qu'il y a un retrait américain et otaniens, en quelque sorte, parce qu'on voit des puissances impériales régionales revenir avec le fantasme, en quelque sorte de leur propre histoire. Je pense essentiellement à la Turquie.
  13. C'est là une dispute politique interne à Taiwan - D'un côté Former president of Taiwan says US will not engage in cross-strait conflict - De l'autre Protesters slam Ma’s ‘first battle will be the last’ C'est-à-dire que l'ancien président issu du Kuomintang, refusant toute tendance à une indépendance formelle de Taiwan (ce qui est logique compte tenu de son idéologie), explique que Pékin n'aura aucun mal à conquérir Taiwan - afin de convaincre les partisans de l'indépendance formelle à renonce. Tandis que les partisans d'une indépendance formelle (Parti de l'Indépendance de Taiwan) affirment au contraire que Pékin ne pourrait pas réussir (c'est logique du point de vue de leur idéologie) Mais la question des chances de succès d'une éventuelle invasion n'est pas politique... elle est opérationnelle. Or ces affirmations : ne sont appuyées d'aucun argument opérationnel. Alors que j'en ai fourni plusieurs en sens inverse. Je le redis, si Pékin attaque Taiwan et les Etats-Unis restent l'arme au pied, c'est leur système d'alliances en Extrême-Orient qui s'effondre. Ce qui ne serait d'ailleurs pas nécessairement dans l'intérêt de Pékin... Tokyo et Séoul sont des puissances industrielles très sérieuses, si chacune développe des armes nucléaires - et ce serait rapide - et augmente ses moyens militaires afin de préserver son indépendance après que la garantie de sécurité américaine a été révélée ne pas valoir tripette, on ne fera sans doute pas la fête à Pékin ! Mais cela ne risque guère d'arriver. Les Etats-Unis non seulement ne songent pas au désengagement d'Asie - contrairement à l'Europe - ils cherchent à consolider encore davantage leur engagement. Quant à ce que Pékin choisisse de passer au nucléaire juste parce qu'il a perdu ses chantiers navals et ses usines de construction d'avions militaires... non, la menace de passer au nucléaire n'est crédible que pour les risques vitaux et la Chine survivrait évidemment à ce genre de pertes. En revanche, les Etats-Unis pourraient se frotter les mains, parce que la montée en puissance de la défense chinoise serait grandement retardée.
  14. Je vois deux obstacles - D'abord les distances. Entre Al-Watiya et la Corse, c'est déjà un bon millier de kilomètres, alors que le F-16 a les pattes courtes, il est donné à 550 km de rayon d'action pour du bombardement hi-lo-hi. Il faudrait donc du ravitaillement en vol. La Turquie a bien 7 KC-135, donc ce n'est pas impossible, mais c'est un peu acrobatique et ça ne peut être maintenu sur la durée, c'est une capacité "un raid et ensuite je m'en prends tellement dans la gu.... que je ne pourrai pas recommencer" - Ensuite, comme disait Théo... le climat ! Le 5 juillet dernier, il s'est passé des choses à Al-Watiya. Quelqu'un a signifié de manière assez claire à Ankara que monter une base aérienne à cet endroit, tout le monde n'est pas d'accord. Depuis, la Turquie a installé de nouvelles batteries Hawk et autres défenses sol-air notamment courte portée... mais s'est bien gardée d'y installer des F-16. Si elle devait franchir le pas, qui dit que quelqu'un ne reviendra pas "passer la deuxième couche" ?
  15. Je ne savais pas que cette hypothèse était discutée (et par qui ?), mais ça ne tient pas debout. Une île de 36 000 km², séparée du continent par ~150 km de mer, disposant d'une armée de terre de 130 000 soldats (même si son matériel n'est pas très moderne), d'une marine dotée de 4 destroyers et 22 frégates, et d'une armée de l'air avec ~200 chasseurs modernes (F-16 déjà à moitié modernisés version 70/72, Mirage 2000-5) ainsi que plus de 100 Ching Kuo... serait conquise en trois jours ? Ceci après débarquement amphibie (sous le feu de la marine et de l'armée de l'air adverse), et parachutage (sous le feu de l'armée de l'air et de la défense aérienne) par une marine... qui entre les Type 071 et Type 072 doit avoir une capacité amphibie de transport de quelques milliers de soldats à la fois ? Bien sûr, la Chine commencerait par un tir de barrage au missile balistique courte/moyenne portée sur les installations militaires de Taiwan. Et ces tirs feraient des dégâts. Jusqu'à neutraliser l'ensemble des bases militaires taïwanaises ? Naturellement pas. Tous les Etats soignent leur communication, qui s'appelle aussi propagande. Ça fait partie du jeu. Mais là franchement, pour être efficace, il faudrait que la communication de la Chine continentale soit un peu plus crédible Et c'est encore sans parler du temps nécessaire à la Chine pour rassembler ses moyens navals en vue d'une opération amphibie - ce serait repéré à l'avance, sauf à ce que Pékin démarre la guerre avec seulement une fraction de ses forces amphibies, maintenant l'effet de surprise mais en diminuant beaucoup la force pour l'assaut initial. De l'autre côté, il y a non seulement les forces de la République de Chine, et c'est très très loin d'être négligeable comme déjà dit... ...Il y a encore les Etats-Unis d'Amérique. Qui comme déjà dit peuvent faire intervenir des bombardiers à longue portée sous 24 heures, même depuis le continent américain, sans compter des SNA modernes dont la Chine n'a pas l'équivalent, et comme plusieurs doivent être en permanence en mission en Extrême-Orient, il faut compter au plus 2 jours (ralliement à > 25 nœuds) pour qu'ils soient à portée de tir des amphibies chinois. L'invasion tournerait rapidement court. La Chine ne peut atteindre le cœur des Etats-Unis qu'avec des missiles nucléaires. Qui n'ont pas grand chose à voir avec une éventuelle guerre autour de Taiwan, qui ne serait pas une question de survie pour la Chine. Pour le reste, la Chine pourrait attaquer Guam avec ses Xian H-6 - et encore, il faudrait du ravitaillement en vol. Et il faudrait passer les chasseurs que les Etats-Unis y installeraient, ceci avec des bombardiers qui sont la version chinoise de l'antique Tupolev-16 soviétique. Quant à ce que pourrait faire l'armée de l'air américaine avec les milliers de missiles de croisière que peuvent tirer ses B-1, B-52 et B-2... Et c'est encore supposer que les porte-avions américains sont hors jeu, ce qui est l'hypothèse la plus favorable pour Pékin mais rien de plus qu'une hypothèse, la capacité des DF-26 contre des porte-avions en situation opérationnelle réelle est encore non confirmée.
  16. Des Etats membre de l'OTAN au bord de la guerre, et tu demandes ce que font les Russes ? Ça s'appelle попкорн (pop corn) En revanche, je ne sais pas comment on dit "Mords-y l’œil !" en russe
  17. Que dire, Hirondelle... sinon C'est beau ! Ah, quelques petits pinaillages, quand même... désolé, c'est plus fort que moi Oui, que des pays musulmans. Depuis 30 ans. Comme la Serbie, par exemple Et c'est un bel entracte et tu as bien raison de penser à l'entracte, qu'on oublie trop souvent ! Cela dit, on pouvait faire encore mieux à mon sens, s'agissant de yoga Ils sont acculés ? Par des Grecs ? Ou la la ça n'a pas l'air d'une situation commode... Et non, je ne sors même pas Son capitaine est une certaine Hirondelle... Oui, je savais qu'on pouvait compter sur toi Ça c'est cohérent. Savoir repartir sur des bases plus saines, c'est tout à fait compatible avec la manière Léodagan
  18. Mais ce que Erdogan ne soupçonne pas, c'est que...
  19. L'article de Die Welt n'est pas accessible, mais ce journal grec résume le contenu Die Welt affirme qu'Erdogan a demandé à ses généraux de couler un navire grec Le journal allemand Die Welt a affirmé dans un rapport publié mardi que le président turc Recep Tayyip Erdogan voulait provoquer un incident militaire avec la Grèce en Méditerranée orientale afin de survivre politiquement. Le rapport, intitulé "La guerre calculée d'Erdogan", a déclaré que "si elle dépendait du président turc, sa marine aurait coulé un navire grec en Méditerranée il y a longtemps". Plus précisément, le document dit, en citant des sources militaires turques, qu'Erdogan avait demandé aux généraux turcs il y a quelques jours de couler un navire grec et qu'ils devraient le faire en s'assurant que personne ne soit tué dans le processus. Lorsque les généraux ont refusé, quelqu'un d'autre a suggéré d'abattre un chasseur grec, et le pilote a pu utiliser la rampe de lancement pour se sauver. Mais les généraux turcs ont de nouveau refusé. Plusieurs remarques en désordre : - La Turquie a des problèmes internes évidents entre la tentative de coup d'Etat d'il y a quatre ans et la féroce répression qui a suivi. Les sources turques dont parle le journal peuvent très bien avoir inventé cet incident pour faire paraître Erdogan encore plus stupide qu'il ne l'est - Die Welt est un journal réputé, mais enfin nous ne sommes pas en paix, nous sommes dans ce que les Allemands appelaient situation-de-danger-de-guerre (Kriegsgefährzustand) Or, la propagande ça existe... et pas seulement chez les autres. Il pourrait s'agir d'une fabrication, toujours avec l'objectif de rendre le dirigeant adverse encore plus détestable et ridicule (même s'il a déjà bien commencé par lui-même) - D'un autre côté, ça pourrait être vrai, aussi. Ce qui serait à la fois une mauvaise et une bonne nouvelle. Mauvaise parce que Erdogan serait encore moins réfléchi et encore plus détaché des réalités qu'il en a l'air - il ne serait pas en train de jouer un personnage, il serait vraiment comme ça. Et bonne... parce qu'il resterait parmi les chefs de l'armée turque des gens qui ont à la fois la tête sur les épaules, et qui savent expliquer les choses au président
  20. Les Chinois de Taiwan et les Chinois du Continent semblent avoir trouvé - même sans le dire expressément - un modus vivendi qui assure que la paix puisse être maintenue, sans que quiconque perde la face, alors même que s'ils sont tous d'accord pour être chinois, les uns pensent que cela suppose un système politique à dictature de parti unique, les autres tiennent au multipartisme et à la liberté d'expression Je ne vois pas l'intérêt pour les Européens à tenter de troubler ce modus vivendi ? Enfin, sauf à être anti-chinois et espérer bien fort une guerre où des Chinois tuent des Chinois loin de chez nous mais... Du moins tant que l'autocrate chinois ne cherche pas à changer ce modus vivendi, par exemple en réduisant progressivement la marge de liberté de Taiwan et en le menaçant d'intervention militaire s'il ne plie pas. Mais je ne crois pas qu'on en soit là. La limite que je connais - et qui est une évidence - c'est le scénario où Taipeh se déclarerait un pays indépendant. Là, effectivement, Pékin attaquerait très probablement, même en sachant qu'il a peu de chances de l'emporter, car ce serait une question de principe. Mais les Taïwanais ne sont pas fous. Pourquoi feraient-ils une chose pareille ? Je ne connais pas d'autre limite "ligne rouge". Notamment aucune que les Etats-Unis pourraient franchir tout seuls, sans obtenir la coopération de Taipeh - et encore une fois je ne crois pas qu'ils veuillent la guerre là-bas ?
  21. Pas si délicat que ça, du moins à court / moyen terme. - L'armée chinoise est évidemment supérieure à celle de Taiwan, mais cette dernière n'est pas à négliger. Sans compter qu'un débarquement de vive force est une opération délicate, surtout contre un adversaire qui serait mobile et bien armé en artillerie. - Les Etats-Unis ne pourraient en aucun cas laisser Taiwan être conquis par Pékin, sauf à accepter que leur dispositif stratégique en Extrême-Orient s'effondre complètement. Si Washington ne bougeait pas, un an après la réunification de force on assisterait aux premiers essais nucléaires japonais et sud-coréens... car la garantie américaine ne serait plus prise au sérieux par personne. Et les forces armées américaines ne sont pas précisément démunies ! - Nul ne sait à ce jour ce que vaut vraiment la stratégie "anti-accès" chinoise, et si un DF-26 peut vraiment toucher un porte-avions américain en conditions opérationnelles - c'est le genre de choses qu'il faut souhaiter ne jamais apprendre, car seule une guerre peut clarifier la question. Pékin ne peut pas être certain que sa stratégie réussirait, et il est possible que la Marine américaine réussisse à opérer des groupes aéronavals sous le feu des balistiques antinavire - Même dans l'hypothèse favorable pour Pékin comme quoi la stratégie anti-accès serait pleinement efficace contre les unités de surface, les Etats-Unis disposent de gros moyens pour s'opposer rapidement à une opération aéronavale même qui les aurait surpris. D'une part leurs bombardiers stratégiques qui peuvent attaquer à la fois en mer et à terre (missiles antinavire, missiles de croisière par milliers) et qui peuvent intervenir sous 24 heures. D'autre part leurs SNA qui sont largement supérieurs aux sous-marins chinois, et plusieurs doivent opérer en permanence en Extrême-Orient (les Etats-Unis en ont une grosse cinquantaine au total) - En cas de guerre "limitée" - enfin pas tant que ça - les Etats-Unis ne se gêneraient certainement pas pour profiter de la situation asymétrique comme quoi ils ont des bombardiers qui peuvent atteindre la Chine, et la Chine n'en a pas qui puissent atteindre les Etats-Unis. Pékin devrait par exemple s'attendre à perdre la plus grande partie de ses chantiers navals militaires, cible prioritaire pour Washington cherchant à ralentir et limiter la montée en puissance future des forces armées chinoises ===> La situation militaire de Taiwan est largement assurée. Une tentative de conquête par Pékin échouerait très probablement, et coûterait extrêmement cher au gouvernement chinois Du point de vue économique, il est clair que Taiwan est très intégré à l'économie de la région, mais l'argument vaut aussi pour la Chine. Les conséquences économiques d'une tentative de réunification par la force seraient proprement catastrophiques pour Pékin aussi.
  22. Il faut garder à l'esprit que c'est une spéculation. Cependant, si c'était vrai, ce n'est pas vraiment Donald Trump qui serait le suspect principal d'avoir conçu un tel plan... Il faudrait imaginer soit des actes de l'appareil d'Etat - difficile s'agissant d'un plan coordonné, peut-être pas impossible - soit un plan qui aurait été conçu par un groupe de stratèges avant d'être soumis pour approbation au président. Donc je dirais que ce n'est pas impossible. Quant à affirmer que c'est une probabilité, je ne m'y risquerais pas. Une possibilité, rien de plus. Au demeurant, si on en parle dans les médias à Taiwan, en Chine continentale et jusque dans des blogs francophones... le gouvernement chinois est probablement au courant. Difficile de les imaginer tomber dans ce piège, du coup !
  23. A lire aussi ce qu'écrit Fabrice Wolf sur le sujet Les Etats-Unis vont-ils pousser Pékin à la faute en Mer de Chine ? La thèse est que les Etats-Unis pourraient avoir intérêt à une guerre "chaude" - quoique limitée - maintenant, plutôt que dans dix ou vingt ans lorsque le rapport de forces leur serait beaucoup moins favorable. Il y a quelques arguments à l'appui. L'objectif du gouvernement américain serait donc de pousser Pékin à attaquer le premier - même de manière limitée. Un piège, naturellement. C'est une spéculation intéressante - quoique troublante
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