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Alexis

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Tout ce qui a été posté par Alexis

  1. En matière terrestre, la France n'a pas et ne doit pas essayer d'avoir le rôle principal, ni même à mon avis l'un des rôles principaux en Europe Nous ne pouvons pas tout faire ! - La France est le seul pays européen présent ou avançant sur un certain nombre de capacités pourtant cruciales : dissuasion nucléaire indépendante, missiles hypersoniques, armes spatiales, chasseur-bombardier moderne (Rafale F5), porte-avions toutes capacités (contrairement aux PA britanniques) - Nous sommes encore parmi 2 ou 3 pays seulement pour ce qui est d'autres capacités essentielles comme les SNA (France+RU) ou une marine de surface un peu ambitieuse (RU+France+Italie) Je ne pense pas que la France devrait dépenser pour sa défense un % de son PIB nettement différent de celui des autres pays européens. Surtout, elle ne devrait pas dépenser pour la défense de ses alliés un % de son PIB différent du leur Des pays comme l'Allemagne et la Pologne continueront selon toute vraisemblance à investir peu dans la Marine et probablement rien dans la dissuasion nucléaire. Ils seront comparativement forts par rapport à nous sur le plan de l'armée de Terre. Et c'est très bien comme ça Pas question pour la France de s'épuiser à tenter de contribuer autant à la défense terrestre que l'Allemagne, ni que la Pologne. Encore moins question d'abandonner ou de négliger relativement ses domaines de compétence spécifiques... si nous le faisons pas, qui d'autre en Europe ? Sur ces questions, nous pouvons reprendre à notre compte le slogan des VDV «Никто, кроме нас» : à part nous, personne ==>Le mieux que nous pouvons faire pour contribuer à la défense de l'Europe, c'est de développer et je dirais de renforcer nos points forts ==>Le mieux que nous pourrions contribuer spécifiquement à la défense de l'Europe centrale contre une possible agression russe, c'est une capacité de bombardement à distance durable et "profonde", c'est-à-dire Rafale F4 puis F5 avec Scalp puis FMC ainsi que AASM en grand nombre après multiplication de la capacité de production. Il y aurait là moyen de construire une "dissuasion conventionnelle" propre à contribuer à la réflexion d'un éventuel autocrate agressif à Moscou Deux points : - Selon Montgomery, "La règle 1, à la page 1 du livre de guerre, est la suivante : « Ne marchez pas sur Moscou »... [La règle 2] est la suivante : « N'allez pas vous battre avec vos armées terrestres en Chine » " Cette règle reste valable à notre époque - Le mieux que puissent faire les Européens pour aider les Américains, suivant le stratège républicain (et auteur de la proposition d' "OTAN dormante") Sumantra Maitra est de prendre en charge la défense de leurs pays, Washington n'a pas besoin d'intervention militaire européenne en Asie. Je pense qu'il a raison. Et cela correspond d'ailleurs parfaitement à nos intérêts en tant que Français, ce qui convient bien
  2. N'exagérons rien, Stephen Bryen a été "directeur du personnel senior de la commission sénatoriale des relations étrangères (ainsi que) sous-secrétaire adjoint à la Défense pour la politique de sécurité du commerce" (plus d'autres fonctions moins élevées) Il a eu certaines responsabilités, pas très élevées tout de même. Et c'était dans le passé, il n'a pas de raison d'avoir d'informations spécifiques aujourd'hui Alors là ... Désolé mais je devais le dire !
  3. Une indication à prendre en compte, c'est l'agence TASS qui rapporte que le porte-parole de la présidence russe, interrogé sur l'article de Stephen Bryen, a répondu en substance "Hmmm faut voir est-on bien sûr ?" Les données sur l'envoi des troupes françaises en Ukraine doivent être vérifiées pour garantir leur conformité avec la réalité ; cette vérification est effectuée par le ministère de la Défense de la Fédération de Russie. C'est ce qu'a déclaré le secrétaire de presse du Kremlin, Dmitri Peskov, rapporte TASS. "Ici, nous devons d'abord comprendre à quel point ces informations sont vraies. Nos militaires vérifient ces informations", a-t-il déclaré, commentant le message selon lequel la France a déjà envoyé des soldats de sa légion étrangère en Ukraine Si même Peskov émet des doutes, je crois qu'on peut parler d'un Fake de catégorie compétition
  4. Très bonne question Je propose un angle d'attaque à partir de l'idéologie du "Monde russe", telle que j'essaierais de la résumer en cinq points (Kirill, Douguine, Poutine etc. à des degrés divers) 1. La Russie n'est pas un pays européen, elle forme une civilisation à part entière 2. Le bloc occidental à la suite des Etats-Unis est soumis à une idéologie de puissance d'une arrogance démesurée et aux conséquences en définitive anti-humaines (suppression des traditions, transsexualisme, ultimement transhumanisme) Version religieuse : il est actuellement l'instrument du Mal métaphysique 3. La vocation spécifique de la Russie est de retenir et contraindre les projets démesurés de surpuissance arrogante, en définitive inhumains, voir Hitler, avant lui Napoléon etc. Version religieuse : elle est le Katechon la force qui retient le déchaînement total du Mal et ne sera abattue que dans les temps apocalyptiques 4. C'est précisément ce qu'elle fait en Ukraine depuis 2022, l'effet net de cette guerre est de casser l'orgueil occidental anti-humain, au bénéfice des autres civilisations et d'ailleurs de la civilisation occidentale elle-même qui a tout intérêt à se débarrasser de son orgueil 5. Le peuple ukrainien est l'une des parties du grand peuple russe tri-ethnique (avec les Grands-Russes et les Biélorusses), il ne refuse cette vocation que sous l'effet d'une propagande occidentale qui est une agression contre la Russie. Il est nécessaire d'y ramener les Ukrainiens, l'effusion de sang est une malheureuse nécessité dont la responsabilité ultime est du côté occidental ==>Qu'est-ce qui dans chacun de ces cinq points peut attirer ou susciter des sympathies chez une partie d'entre nous ? 1. De ce fait, la Russie peut éventuellement apparaître comme un "ailleurs", et attirante pour cette raison. Je ne crois pas que ce soit un facteur majeur 2. Ce discours dénonce à la fois une dérive progressiste - c'est un discours conservateur - et une soumission à un pôle de puissance unique - discours indépendantiste et particulariste. Tout en pointant le risque du "modèle unique" qui deviendrait naturellement tyrannique A mon sens, ce sont les trois facteurs essentiels. Cette partie de l'idéologie de Moscou lui permet de tenter de s'appuyer sur : - Le conservatisme. Il y a quarante ans, ce sont les progressistes auxquels s'adressait la propagande de Moscou, n'était-elle pas attirante à qui a un tempérament de gauche ? Aujourd'hui, c'est aux conservateurs, n'est-elle pas attirante à qui a un tempérament de droite ? (Il est bien sûr possible de penser que de même qu'il y a quarante ans c'était une illusion et un piège pour les gens de gauche, c'est aujourd'hui une illusion et un piège pour les gens de droite...) - Le désir d'affirmation de soi et d'indépendance à travers une collectivité, en l'occurrence une nation. Tout malaise ou refus devant une soumission (réelle ou apparente suivant les cas) à la superpuissance américaine et/ou à la structure technocratique de l'UE, Moscou tentera de le recycler "Nous sommes de votre côté !" (Il est bien sûr permis de ne pas les croire sur parole...) - Le désir d'équilibre en toute chose, et le sentiment parfois sourd parfois explicite qu'un pouvoir trop puissant deviendra peu ou prou tyrannique (Il est certes permis de remarquer que le Monde devient multipolaire sans avoir guère besoin de l'aide de la Russie pour cela... c'est surtout la Chine, l'Inde et d'autres qui comptent) A noter que ces facteurs jouent aussi à l'échelle mondiale, pas seulement envers le public "peuples européens". Ils jouent peut-être surtout à l'échelle mondiale 3. & 4. Sans aller jusqu'à partager la (très) haute idée de la Russie que véhicule l'idéologie du "Monde russe", beaucoup peuvent en venir (plus ou moins ouvertement) à admirer la Russie qui est bien en train de s'affirmer contre des mesures de guerre économique d'une cinquantaine de pays et de "donner une leçon" d'humilité à la superpuissance. La Russie peut aussi être vue comme un exemple, exemple d'un pays qui bande sa volonté pour résister à la plus grande puissance du Monde. C'est ici le facteur non pas "Nous sommes avec vous" comme précédemment, mais "Nous vous montrons l'exemple" (Il est certes permis de remarquer qu'en se dégageant de l'influence occidentale Moscou est aussi en train... de se mettre sous la coupe de la Chine) 5. Je ne crois pas que ce point entre en jeu, c'est là un "argument" à visée interne
  5. Ce raisonnement me semble bizarre Donc ne pas démentir une déclaration sans aucun fait ni source crédible à son appui, ce ne serait pas lui accorder toute l'attention qu'elle mérite c'est à dire aucune - par exemple parce qu'on (le gouvernement français) a malheureusement bien d'autres choses à f..... faire - ce serait la confirmer à demi mot ? D'autant plus que pas mal de gens répètent la déclaration sans vérifier son absence de source ? J'en ai une autre, la NASA n'a pas démenti l'article que j'ai écrit l'autre jour où j'explique que Apollo 11 c'était en studio, et y a des types qui le retweetent ==> Elle l'a confirmé à demi mot !
  6. Information très douteuse Voici l'article originel de Stephen Bryen pour Asia Times Il contient des erreurs factuelles, par exemple sur le statut des légionnaires La source n'est pas citée ... Ce qui est tout aussi bien, étant donné que je n'ai trouvé cette "information" que sur une chaîne Telegram russe. Sans autre élément pour la crédibiliser On ne peut rien exclure par principe, mais franchement il n'y a là aucun élément factuel à l'appui de cette déclaration
  7. Je pense que ce qui pousse aux résultats "extrêmes" c'est avant tout la nature qu'a pris la guerre. La Russie insistant sur des conditions qui placeraient l'Ukraine dans une situation de vulnérabilité militaire permanente (démilitarisation + pas de coopération militaire ) donc de dépendance politique profonde limitant la souveraineté de Kiev, ce que les Ukrainiens refusent, elle s'est adaptée après l'échec de son "Plan A" (imposer ses conditions après quelques semaines de combat victorieux) Moscou s'est reporté sur un "Plan B" consistant à gagner par attrition, en épuisant l'armée ukrainienne jusqu'à la faire s'effondrer En cas de succès de ce plan, du fait de sa nature même il ouvrira à la Russie la possibilité de prendre le contrôle de l'ensemble du territoire de l'Ukraine. Ce ne sont pas en effet les distances qui protègent les pays, mais les troupes combattantes. Si l'armée ukrainienne s'effondre, eh bien... L'inconnue c'est la conquête des villes bien sûr, qui est difficile par nature. Mais cela dépend aussi de qui défend et avec quels moyens. Si Israël a eu du mal à conquérir la ville de Gaza de population 600k, c'est avant tout du fait des combattants Hamas qui la défendaient et de leurs installations fixes (tunnels) Et il faut tenir compte aussi de la volonté de se battre des défenseurs, qui suppose d'avoir un espoir. Si on en vient à une situation où les troupes russes se sont répandues dans la plus grande partie de l'Ukraine, même sans contrôler encore le cœur de villes comme Kiev, Odessa ou Kharkiv, quel sera le moral des défenseurs, beaucoup d'entre eux ne préféreront-ils pas reconnaître la défaite et éviter de mourir "pour rien" (c'est en tout cas le discours que leur adressera Moscou, et avec quelques arguments) ? Je ne suis pas dans les conversations au Kremlin... En lisant certaines déclarations de Poutine, on peut avoir l'impression qu'il envisage en effet de laisser de côté le quart de l'Ukraine le plus à l'ouest, là où la population est la plus hostile (Lviv et autres). A d'autres moments il parle bien de l'ensemble de l'Ukraine, mais se laisse la possibilité d'interpréter ses propres déclarations comme "établir un Etat ukrainien tributaire et sous contrôle" Il est possible qu'il ait son idée, mais la brouille derrière des déclarations divergentes. Il est même possible qu'il ne l'ait pas, et attende de s'adapter aux circonstances A très court terme non, clairement. A la différence de la Moldavie, qui sera elle directement et immédiatement menacée. Chisinau se retrouverait devant l'alternative entre proposer à Moscou un alignement volontaire sur le modèle de la Géorgie (en espérant qu'il accepte) et subir le sort de l'Ukraine mais en beaucoup plus rapide A moyen terme (trois à cinq ans ?) une Russie stabilisée et à l'armée rééquipée bénéficiant d'une expérience opérationnelle unique du combat moderne serait une menace claire pour Varsovie et Bucarest, sans parler de Vilnius, Riga et Tallinn Peut-être cette menace ne se concrétiserait-elle jamais ? C'est possible. Mais dans toutes les capitales que j'ai citées, ce serait LA menace énorme aux frontières Et si les Etats-Unis ont décidé dans l'intervalle de s'intéresser à autre chose qu'à garantir la sécurité de l'Europe centrale...
  8. On reste hélas dans le schéma classique de la défense en France depuis toujours des lustres 1. Mettons au point un armement aux capacités redoutables voire supérieures 2. Prévoyons de n'en construire qu'une quantité limitée, de toute façon pas besoin de davantage hein c'est pas comme si la défense était une assurance-vie face à des événements rares et imprévisibles donc avait le moindre besoin d'une quelconque marge de sécurité 3. Faut réduire les coûts... Bon eh bien c'est pas grave on divise la quantité produite par deux ou pire voilà tout. De toute façon pas besoin de plus allez on sait que l'armement est bon et puis les risques internationaux sont limités on le sait tous Naturellement on se retrouve avec un armement bon mais rare et cher (pas d'amortissement sur la série ou au mieux peu avec des ventes à l'étranger donc le prix unitaire est très élevé), et une chaîne de production limitée et peu réactive quand elle n'est pas carrément fragile (dépendance à de nombreux sous-traitants dont le chiffre d'affaires est peu assuré). Voire carrément une chaîne démantelée allons donc on n'en aura plus jamais besoin de davantage et de toute façon quand il faudra construire un successeur l'Europe y pourvoira (cas typiquement du char Leclerc) Il aurait été permis d'espérer que depuis 2022, ou allez au pire depuis l'automne 2023 (quand les illusions sur une victoire de l'Ukraine se sont dissipées ou du moins auraient du être complètement dissipées), nous changions de régime et de braquet ...Eh ben non Une commande de Scalp ? Allons donc ! Le Futur Missile de Croisière (FMC) préparé avec Londres entrera en service vers 2030 (ou plus tard, en cas de retard au développement), on aura l'opportunité de prévoir d'en fabriquer une petite quantité (divisée ensuite par deux), alors pourquoi aurait-on moindrement besoin d'autres SCALP dans l'intervalle ?
  9. Extrait du long entretien avec Emmanuel Macron publié samedi par La Tribune (le texte complet sur ce lien) La Russie, comme puissance stratégique, ne nous donne plus aucune visibilité. (...) Au début, elle avait un objectif stratégique affiché : elle prétendait sauver des provinces ukrainiennes (oblasts) qui avaient déclaré leur autonomie. C'est fini, elle est sortie de ce cadre. Elle a décidé de devenir résolument une puissance déstabilisatrice qui ne donne aucune limite stratégique à son action. Et le président Poutine a constamment brandi la menace nucléaire. Face à un tel adversaire, quelle faiblesse de tracer des limites a priori, quelle faiblesse ! Il faut au contraire lui enlever toute visibilité, parce que c'est ce qui crée des capacités à dissuader. La sécurité des Européens se joue en Ukraine parce que c'est à 1 500 kilomètres de nos frontières. Si la Russie l'emporte, la seconde d'après, il n'y a plus de sécurité possible en Roumanie, en Pologne, en Lituanie et plus non plus chez nous. La capacité et la portée des missiles balistiques russes nous expose tous. La dernière phrase me paraît un peu décalée. La portée des missiles balistiques russes est mondiale - comme les balistiques français, américains etc. - et cela n'a pas grand-chose à voir avec la guerre d'Ukraine Pour le reste, ce que je trouve intéressant ce sont les sous-entendus de cette description : 1. Moscou qui parle de protéger les oblasts du Donbass "C'est fini". La Russie qui l'emporte condamne la sécurité de pays comme Roumanie et Pologne qui sont frontaliers de l'ouest de l'Ukraine - le message est que l'enjeu est l'ensemble de l'Ukraine, non pas les seuls oblasts déclarés annexés par Moscou dans le sud-est de l'Ukraine 2. "Plus de sécurité possible" dans les pays d'Europe centrale pourtant membres de l'OTAN c'est-à-dire sous protection des Etats-Unis - le message est que l'Amérique ne protège plus, ou du moins que sa protection n'est plus garantie Le point 1. me semble incontestable Le point 2. est sujet à discussion, car l'Amérique pourrait choisir de maintenir sa protection, y compris d'ailleurs si Trump revient à la Maison Blanche (le prix serait alors cependant plus élevé ce serait 3% pour la défense non plus 2%, et évidemment principalement en armes américaines même si ce n'est pas dit officiellement), mais si l'objectif est d'aider les Européens à oser regarder en face le fait que la protection américaine pourrait cesser, un peu forcer le trait ne fera pas nécessairement grand mal
  10. De mémoire (j'ai la flemme de chercher le post) il y avait eu des incompréhensions en Russie à la vue du défilé du 9 mai 2022 qui intégrait des matériels modernes, sur le ton "Que font-ils ici, pourquoi ne sont-ils pas au front ?". C'est pourquoi le 9 mai 2023 les chars étaient réduits à la portion congrue, plus précisément un T34 sorti du musée. La même formule semble être appliquée cette année
  11. Et voici l'IA en France Avec un premier succès, Albert, une IA "bien de chez nous", et qui le prouve Albert, l’IA souveraine française, dépose son tout premier préavis de grève Dans un mail reçu ce matin, « Albert » réclamait un accès immédiat à des data centers plus confortables, climatisés avec des capacités de mémoires plus étendues ainsi qu’une meilleure rémunération, un accès au régime des congés payés et une revalorisation des points retraites. « Il n’est pas normal qu’après une journée passée à scanner des milliers de photos de GoogleMap à la recherche de piscines non déclarée, nous n’ayons pas accès un repos légitime » a commenté le représentant FO du l’IA souveraine. Les représentants syndicaux ont en outre pointé du doigt la surcharge conséquente de travail comme générer de nouveaux mots business pour la French Tech, créer les discours de Gabriel Attal ou la sélection de CV pour les nouveaux collaborateurs pour le cabinet d’Aurore Bergé. « C’est vraiment un travail dégradant qui mérite une valorisation autre que des réductions sur les skins ou des armes légendaires dans Fortnite » , un jeu vidéo en ligne dans lequel Albert aime à se détendre après le travail et durant le week-end
  12. Peut-être a t il d'ailleurs en général raison ? Après tout, je ne crois pas avoir jamais été dans la même pièce que lui ==>[ ]
  13. Hmmm non les systèmes politiques du bloc de l'Est n'étaient pas fascistes Voici la définition qu'en donne le Larousse, qui a l'avantage de se rapporter au sens d'origine, non à des réinterprétations postérieures ("populisme" ne fait pas partie de la définition, c'est une interprétation moderne, d'ailleurs non dénuée d'arrière-pensées ) 1. Régime établi en Italie de 1922 à 1945, fondé sur la dictature d'un parti unique, l'exaltation nationaliste et le corporatisme. 2. Doctrine ou tendance visant à installer un régime autoritaire rappelant le fascisme italien ; ce régime lui-même. 3. Attitude autoritaire, arbitraire, violente et dictatoriale imposée par quelqu'un à un groupe quelconque, à son entourage Mettant de côté le 3. qui est à l'évidence un sens dérivé ("Mange ta soupe !" "T'es fasciste, papa !"), les éléments constitutifs du fascisme sont au nombre de trois : parti unique (c'est directement lié au totalitarisme), exaltation nationaliste et corporatisme Les dictatures communistes de l'Est remplissaient la première condition, pas la deux autres ==>Non fascistes Certains régimes comme la France du temps de Napoléon ou l'Amérique du temps du néoconservatisme remplissaient la deuxième condition, pas les deux autres ==>Non fascistes Le régime russe actuel remplit les deux premières conditions (certes il existe d'autres partis que Russie Unie, mais leur rôle est purement décoratif), cependant pas la troisième ==>Au sens strict ce n'est pas du fascisme, mais il est certainement possible d'argumenter que la troisième condition est moins importante que les deux autres et que le régime de Poutine est quand même très proche d'un fascisme Le régime russe n'est clairement pas néonazi. Manquent plusieurs éléments essentiels, notamment l'antisémitisme exterminateur et le projet de susciter l'avènement d'un homme nouveau par eugénisme et évolution darwinienne accélérée Exactement. "Néonazi" est un mensonge, mais un mensonge qui a un sens précis, la répression de tout récalcitrant au projet d'unification forcée des Ukrainiens au sein du "Monde russe"
  14. Euh ce n'est pas une "censure"... ce sont des citations directes Et non, ça n'est malheureusement pas ennuyeux du tout. Les mots sont très forts, et la réalité qu'ils recouvriront s'ils se réalisent est très claire J'écrivais "semble devoir être plus direct, voire une fin ouverte de la souveraineté ukrainienne". Je comprends que tu critiques le "semble" et le "voire", parce que ce que dit Medvedev est sans le moindre doute aucun Je tenais compte du filtrage éventuel (certes : éventuel) par le chef, qui comme nous le savons tous n'est pas Medvedev, et qui a pu montrer dans le passé un certain intérêt pour les faux-semblants et les montages. A preuve les exigences de la Russie en avril 2022, équivalentes à une mise sous tutelle de Kiev, mais sans le dire. Je n'exclus pas en cas de victoire que Poutine, même s'il devient plus direct ce qui n'est pas certain, n'abandonne pas entièrement les faux-semblants, et laisse donc un Etat ukrainien en place qui serait "simplement" encore plus sous tutelle que ce qui était initialement prévu. Ce n'est pas Medvedev qui en déciderait quoi qu'il en soit Absolument, et c'est bien ce que je disais : les récalcitrants seront affublés du nom de néonazis, et réprimés sans pitié jusqu'à ce qu'ils se "rallient" ou se résignent. Et oui c'est déjà ce qui se passe dans les territoires occupés Je ne pense pas que ce soit pire qu'un génocide, je pense que c'est le génocide qui est pire. Les Juifs pendant la seconde guerre mondiale, les Arméniens en 1915, auraient bien voulu sans doute pouvoir dire "Oui oui nous reconnaissons le pouvoir des Nazis / des Jeunes-Turcs, nous serons loyaux !", mais malheureusement cela n'aurait pas suffi à leur éviter le massacre
  15. Toujours en grande forme en effet. Cependant, rien de nouveau dans son discours. Il menace de trois choses, ou plus exactement rappelle trois objectifs - "Nettoyer les territoires de la Malorossia des néonazis" - "Provoquer l'effondrement final du régime politique de l'ancienne Ukraine" - "Retour le plus rapide de nos territoires d'origine à la Fédération de Russie" Ces objectifs sont la version maximaliste des exigences de la Russie en avril 2022, qui proposaient une "souveraineté limitée" de l'Ukraine privée de trois oblasts avec désarmement & neutralité donc vulnérabilité plus conditions sur la politique intérieure, ou des objectifs publics actuels qui sont les mêmes mais avec cinq oblasts en moins au lieu de trois. Dans la version plus radicale (ou plus franche) qu'en propose Medvedev, le contrôle de Moscou sur l'Ukraine semble devoir être plus direct, voire une fin ouverte de la souveraineté ukrainienne Il ne s'agirait pas de génocide, parce que "néonazis" n'est pas une catégorie ethnique ni religieuse mais une catégorie politique. Cependant à l'évidence la répression des récalcitrants (affublés au passage du nom "néonazis") serait très dure, comme elle l'est dans les territoires occupés depuis février 2022
  16. Il y avait même eu deux explosions en octobre et en décembre 2014, sur des sites distants de plus d'un kilomètre mais tous deux contenant des munitions que la Tchéquie prévoyait de vendre à l'Ukraine alors engagée dans une guerre contre les séparatistes du Donbass. Prague avait accusé le GRU Plaisanterie mise à part, aucune idée sur la cause de l'explosion chez Diehl à Berlin, il est évidemment tentant de dire "On ne prête qu'aux riches", mais les accidents ça existe aussi Cela dit, s'il s'agit bien de la Russie, ce n'est pas une première comme tu le rappelles. Et seules des réactions limitées sont à prévoir à mon avis - condamnations etc. - les actions clandestines sont "sous le radar", et c'est valable probablement aussi pour certaines explosions ou sabotages en Russie depuis deux ans
  17. Note qu'un virage à 360 degrés, ça peut éventuellement donner le tournis, mais ça ne fait pas vraiment changer de direction ...
  18. Je soupçonne que le public principal de ce rappel de Macron sur le déploiement de troupes "non exclu" n'est autre que le chef d'État qu'il accueillera en grande pompe dans quelques jours Le président Xi Il s'agit de le convaincre que le risque d'une extension du conflit qui serait négative y compris pour Pékin est bien présent, afin qu'il décide d'utiliser ses leviers sur Moscou pour limiter la victoire de la Russie. Et éviter à la Chine les contrecoups possibles si les Européens, de Moscou et/ou de Paris, commençaient vraiment à trop s'énerver Pas certain que Xi soit convaincu. Mais pas impossible non plus Comme disait l'autre, "Il vous suffira de dire : j'étais à la bataille de Robotyne, pour qu'on réponde : voilà un brave !"
  19. Je ne vois pas qu'est-ce qui permettrait d'imaginer une implication de Moscou là-dedans ? C'est anticapitaliste, donc certainement un coup des gauchistes Je pense notamment au Parti Ouvrier Unifié Théorique Indépendant Non-Exclusif
  20. C'est qui, déjà, ceux qui osent tout, et d'ailleurs c'est à ça qu'on les reconnaît ? L'Inde et le Japon sont "xénophobes", lâche Biden "Pourquoi est-ce que la Chine cale tellement sur le plan économique? Pourquoi est ce que le Japon a des problèmes? Et la Russie? Et l'Inde? Parce qu'ils sont xénophobes. Ils ne veulent pas d'immigrés" Après, évidemment, y en a qui rament pour tenter de limiter les dégâts "John Kirby, jeudi dans un entretien avec la presse : "Nos alliés savent très bien combien le président les respecte, combien il attache de l'importance à leur amitié, à leurs contributions" Paraphrasant Clint Eastwood, Joe Biden aurait pu lancer à Kirby : "Dans la vie, y a ceux qui sortent des conneries et y a ceux qui rament. Toi, tu rames"
  21. Une option intéressante pour la participation d'alliés européens à la dissuasion française Facile à mettre en place, aucune perte de souveraineté, et vraie démonstration de solidarité stratégique
  22. Personnellement ça ne m'interroge pas, non. Je constate que pas mal de gens semblent s'interroger sérieusement, c'est pourquoi je donne mon opinion Parmi les dauphins possibles, il y a au moins Vivek Ramaswamy. Et d'autres pourraient émerger facilement dans les années à venir Sans doute, l'attrait de l'autoritarisme peut être ressenti à toute époque et en tout lieu La question ce sont les pouvoirs effectivement dévolus au dirigeant, et encore leur durée (limitation du nombre des mandats mieux respectée aux États-Unis et en France qu'en Russie...) Je me répète, mais les pouvoirs d'un président américain, même sans les limites que son isolement a créées pour Trump 1, sont moins étendus que ceux d'un président français. Et je crois bien que ni De Gaulle, ni Mitterrand, ni Chirac etc. jusqu'à et y compris ni Le Pen ni Philippe ou Attal n'ont été ni ne pourraient devenir des autocrates en cas d'élection Après, il est bien clair qu'une élection de Trump pourrait avoir des conséquences importantes sur la sécurité de plusieurs de nos alliés européens, qui ne nous est pas indifférente. Mais cette nécessité éventuelle de s'adapter - peut-être en catastrophe, et avant tout pour les principaux concernés - est bien différente d'un quelconque risque sur le système démocratique américain
  23. Au demeurant, cet article fait tout de même quelques remarques judicieuses, au-delà de l'attendue description de Trump 2 comme l'avènement de l'anti Christ "En personne, il apparaît plutôt plus sûr de lui et plus confiant. "Lorsque je suis arrivé à Washington, je connaissais très peu de gens", dit-il. "Je devais compter sur les autres. Aujourd'hui, c'est lui qui dirige. Le mariage arrangé avec les piliers timorés du parti républicain est terminé ; la vieille garde est vaincue, et les gens qui restent sont les siens. Trump entamerait un second mandat, soutenu par une multitude d'ateliers politiques composés de loyalistes qui ont élaboré des plans détaillés au service de son programme, qui concentrerait les pouvoirs de l'État entre les mains d'un homme dont l'appétit pour le pouvoir semble insatiable. "Je ne pense pas que son programme soit un grand mystère", déclare sa proche conseillère Kellyanne Conway. Mais je pense que les gens seront surpris par la rapidité avec laquelle il agira". C'est la principale différence que je vois entre un éventuel second mandat de Trump et le premier. Entre 2017 et 2020, il était fortement contraint par son isolement au sein du parti républicain. Entre 2025 et 2028, il aurait le Parti derrière lui, et les moyens de la machinerie de Washington (alias "État profond", ou "les notables et les notoires" dans le vocabulaire gaullien) de le limiter en assurant la survie des habitudes bien ancrées seraient beaucoup plus limités Cela dit, même un Trump peu ou pas limité par la machinerie n'aurait qu'une fraction des pouvoirs dévolus au président de la République française, en vertu du principe comme quoi le peuple est souverain (et non la machinerie de l'État) Aux yeux d'un Français, il n'y a là aucune raison de s'inquiéter pour le devenir de la démocratie américaine... Sauf à penser que nous vivons depuis 1958 dans la plus sombre des dictatures ! La question n'est pas la démocratie américaine, qui nous survivra à tous, mais la sagesse des politiques proposées par les deux candidats Naturellement, c'est une question pour les Américains, et pour eux seuls
  24. @herciv Trouvé la source, c'est le magazine Time Ça s'appelle "Jusqu'où irait Trump"
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