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Alexis

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Tout ce qui a été posté par Alexis

  1. Il est très possible que le facteur "Ne donnons pas l'impression que nous considérions la défaite de l'Ukraine comme possible" entre en jeu effectivement Si c'est le cas, ça me semble un mauvais calcul. Comme tu le dis les deux sujets sont distincts, et il est tout à fait possible de conjuguer "Nous augmentons grandement le soutien en armes à l'Ukraine et n'excluons pas un déploiement sur place en mode piéton imprudent le cas échéant" et "Nous ferons la guerre sans esprit de retour si l'un quelconque des membres européens de l'OTAN est attaqué"
  2. Franchement, la France en guerre dès fin 2025 / début 2026 pour tenter de s'opposer à une invasion russe des pays Baltes (dans des conditions très difficiles, même tenant compte de la participation évidemment d'autres pays que la France), ce n'était pas dans mon bingo pour cette année ! J'espère que c'est un scénario meilleur qui se réalisera. Encore une fois, il ne s'agit là que d'un pire cas Reste qu'il convient d'aller vite effectivement, par prudence @gustave avait exprimé de l'optimisme sur la capacité des Européens seuls à dissuader conventionnellement la Russie d'attaquer les Baltes. A raison, j'espère
  3. Prems ! C'est moi qui l'ai vu le premier, dès mercredi ! Je reproduis ce qu'en disait l'amiral Stavridis, ancien SACEUR lui-même « L'abandon par les États-Unis de leur rôle de commandant suprême des forces alliées de l'OTAN serait perçu en Europe comme un signal fort de désengagement de l'Alliance », a déclaré dans un courriel l'amiral à la retraite James Stavridis, ancien SACEUR et chef du commandement européen de 2009 à 2013. « Ce serait une erreur politique monumentale, et une fois que nous l'abandonnerons, ils ne nous la rendront pas », a-t-il écrit. « Nous perdrions une influence considérable au sein de l'OTAN, et cela serait perçu, à juste titre, comme probablement la première étape vers une sortie totale de l'Alliance. » Comme je l'écrivais, cette conclusion me semble correcte. Si les Etats-Unis conservaient un rôle important dans la défense de l'Europe après avoir laissé le SACEUR à un général européen, la conséquence serait qu'en cas de guerre, des soldats américains seraient commandés au combat par un non-Américain Pour tout Américain même modérément patriote, tout Américain normalement constitué, je crois que c'est un BIG NO-NO A noter Le calendrier du transfert du SACEUR, s'il a lieu, n'est pas encore déterminé. Le général Chris Cavoli, actuel SACEUR, effectue une mission de trois ans qui doit se terminer cet été. Donc si c'est décidé (ça reste un "si" à ce stade), ce serait soit à l'été 2028 la dernière année du deuxième mandat de Trump... soit cet été ==>Dans le pire des cas donc, si cette décision est confirmée et si elle est appliquée à la première occasion, les Etats-Unis pourraient se dégager de l'OTAN dès le deuxième semestre 2025 Je ne dis pas que c'est forcément ce qui arrivera, mais étant donné que la principale protection des Baltes à ce jour - avec leur géographie vulnérable, une faible profondeur, et très faibles en eux-mêmes - est la menace d'intervention américaine s'ils étaient attaqués, il y a là de quoi donner des sueurs froides aux Estoniens, Lettons et Lituaniens, surtout si l'abandon de l'Ukraine par l'Amérique devait avoir pour conséquence la chute de ce pays non dans quelques années mais en quelques mois, permettant à la Russie de dégager l'essentiel de son armée d'Ukraine - et que pourrait-on en faire ensuite ? Sueurs froides au sujet d'une potentielle opération militaire spéciale dans les pays Baltes non "dans cinq ans" (le scénario contre lequel avertissaient plusieurs services de renseignement européens, notamment allemand) mais avant un an Naturellement il existe des scénarios moins négatifs, il y en a même plusieurs. Cependant, le simple fait qu'une telle possibilité ne soit plus du domaine des scénarios échevelés, mais entre dans le domaine du réalisme... Je pense que l'explication la meilleure est le manque criant de contrôle de soi et de patience de Trump Dégager les Etats-Unis de l'essentiel de leurs obligations en Europe, sans faire s'écrouler quoi que ce soit, et même en conservant une bonne partie des avantages que Washington tirait de ce rôle, ceci en quelques années, c'est le plan qu'ont pu proposer des gens comme Sumantra Maitra il y a deux ans déjà, et d'autres à sa suite. Et Trump avait dès le début exprimé son intérêt Mais ce plan consistait en une opération chirurgicale. Prenant des années, non des mois. Avec un mélange de fermeté, mais aussi de clarté et de doigté. Est-ce que ce sont là les points forts de Donald Trump ? Euh... non, pas vraiment ! Le problème c'est que là où il fallait un scalpel, Trump a pris la tronçonneuse
  4. Possible. Ou plus simplement un manque de cohérence dans les désirs et objectifs de Trump - Je veux que les Etats-Unis fassent la loi parmi leurs alliés, mais je veux aussi réduire beaucoup les dépenses militaires - Je veux ne plus m'impliquer dans la défense de l'Europe, mais je veux qu'ils continuent quand même à nous acheter leurs armes - Je veux rééquilibrer les échanges commerciaux des Etats-Unis, mais je veux aussi que le dollar reste la seule monnaie mondiale ... Si Trump parvenait à être un souverainiste cohérent, impliquant donc un minimum d'empathie pour la souveraineté des autres, ou du moins une compréhension de la force de leur attachement à la souveraineté pour au minimum en tenir compte, il pourrait avoir une politique internationale beaucoup plus cohérente, voire qui sait couronnée de succès Mais il veut à la fois le beurre de la domination américaine sur ses alliés, et davantage qu'avant encore, et l'argent du beurre de ne pas consentir les dépenses et engagements qui vont avec (le postérieur de la crémière, c'est Poutine et Xi qui sont bien placés pour le viser)
  5. Oui, d'une manière générale, je dirais qu'il est possible de reprendre en le modifiant le fameux appel de Karl Marx. Ca donnerait Nationalisten aller Länder, vereinigt euch! ==>Nationalistes de tous les pays, unissez-vous ! En comprenant le mot nationaliste par opposition à impérialiste bien évidemment, pas dans le sens de "je déteste les autres pays". On peut dire aussi souverainiste Il y a une solidarité naturelle, une solidarité de situation entre les différents pays que les nouveaux impérialistes, la Russie certainement, l'Amérique de plus en plus, la Chine très possiblement veulent réduire à des enjeux à se partager et à mettre au pas. Et il faudrait peut-être encore y ajouter des impérialistes certes moins grands mais dont l'esprit est largement parallèle, comme la Turquie version Erdogan et sa politique d'expansion impériale en Libye, ses menaces contre la Grèce, ses complots contre l'Arménie, sa prise de contrôle indirecte en Syrie... De l'Inde au Canada, des pays européens au Japon, de l'Arménie au Panama... ça fait du monde de l'autre côté
  6. Quelques éléments Trump envisage un sommet avec Xi et Poutine, et dit qu'il veut réduire de moitié les budgets militaires (février 25) « Lorsque nous aurons tout réglé, je veux que l'une de mes premières rencontres soit avec le président chinois Xi et le président russe Poutine. Et je veux leur dire : réduisons de moitié notre budget militaire », a déclaré M. Trump avant un sommet avec le président indien Narendra Modi. « Nous allons leur faire dépenser beaucoup moins d'argent », a ajouté M. Trump. « Nous allons dépenser beaucoup moins d'argent. Et je sais qu'ils vont le faire » Cela ressemble donc à la deuxième étape du plan Trump, une fois je suppose la guerre d'Ukraine "réglée". Un nouveau Yalta en effet, avec trois puissances. Il faut cependant noter qu'il disait cela lors d'une rencontre avec Modi le premier ministre indien. Où au juste rentre l'Inde là-dedans est une question... D'après les autres actes de Trump, il semble que les pays européens, le Japon et la Corée du Sud, étant dans la "zone américaine", seraient dans son esprit simplement dirigés et "mis au pas" par Washington. Et ne parlons pas du Canada Les nationalistes chinois font l'éloge des réductions imposées par Trump à Voice of America En Chine, où le parti communiste au pouvoir s'est insurgé contre l'influence de l'Amérique et de ses alliés occidentaux sur l'opinion mondiale, les médias d'État et les nationalistes ont salué les difficultés rencontrées par les médias financés par les États-Unis comme une justification de leurs plaintes. Depuis des années, les autorités brouillent les transmissions radio de Voice of America et de Radio Free Asia. Le Global Times, journal du parti communiste, a dénoncé Voice of America comme un « outil de propagande de première ligne » et une « usine à mensonges ». « Presque tous les mensonges malveillants sur la Chine portent les empreintes de VOA », écrit le journal dans un éditorial lundi, citant ce qu'il décrit comme des reportages biaisés sur Taïwan, les troubles à Hong Kong et la pandémie de coronavirus Il y a une composante de réalisme dans la décision de Trump d'être poli et arrangeant avec les forts, et dur avec les faibles. Le fort ne doit-il pas être davantage respecté que le faible, du simple fait qu'il n'y a pas de levier réaliste pour l'amener à raison ? Mais il y a aussi deux composantes de naïveté - D'une part, pendant que Trump coupe les ailes aux organes de propagande d'information américains, la Russie maintient ses financements à RT et la Chine à Global Times et autres. Bref les deux autres continuent d'investir dans leurs propres organes de propagande d'information Autrement dit, les deux puissances impériales concurrentes sont beaucoup plus habiles. Tout comme les Etats-Unis pendant la guerre froide étaient dirigés par des gens beaucoup plus habiles que Trump - D'autre part, Trump néglige à ses risques et périls une force extrêmement puissante Trump ignore le pouvoir du nationalisme à ses risques et périls (...) De nombreux Américains ont accueilli favorablement le message de Trump selon lequel les problèmes de leur pays peuvent être résolus en rétablissant la domination internationale. Ils considèrent cette approche nationaliste comme un correctif qui aurait dû être apporté aux politiques étrangères « mondialistes » de l'après-Seconde Guerre mondiale. Mais les habitants d'autres pays éprouvent également des sentiments de fierté nationale et aspirent à se libérer de la domination étrangère. Cela devrait être évident, mais jusqu'à présent, Trump ignore le pouvoir du nationalisme dans d'autres pays, même s'il l'exploite dans le sien. Cela rend sa tâche en matière de politique étrangère beaucoup plus difficile (...) Les défenseurs de Donald Trump affirment souvent que ses fanfaronnades chaotiques ne sont qu'une tactique de négociation, un moyen d'effrayer les autres pour qu'ils acceptent des conditions qui lui sont plus favorables. Si c'est le cas, cette tactique se retourne contre lui au Canada. Les guerres commerciales exigent des sacrifices. Les citoyens doivent payer davantage pour protéger les industries de leur pays. Les Canadiens semblent beaucoup plus disposés à faire ce sacrifice que les Américains, qui sont pour la plupart déconcertés par le fait que leur voisin amical soit soudainement devenu un ennemi (...) Trump parle du territoire des autres pays en termes de « biens immobiliers », suggérant même que les États-Unis devraient « réaménager » Gaza après en avoir expulsé les Palestiniens. Mais un territoire souverain n'est pas un bien immobilier. Dans un monde d'États-nations définis par le territoire, même un territoire peu habité a une « valeur sacrée ». C'est particulièrement vrai pour les peuples qui cherchent à obtenir le statut d'État sur leur terre. Les « valeurs sacrées » sont des éléments que les gens considèrent comme non négociables parce qu'ils sont liés à leur sens de l'identité et de l'ordre moral dans le monde. (...) Le mépris de Trump pour l'Ukraine, le Canada, le Groenland, Gaza, le Danemark et le Panama a des répercussions bien au-delà de ces lieux. Il indique que son nationalisme américain n'a pas de place pour les aspirations nationales ou la souveraineté des autres. Cela ne favorisera pas la conclusion d'accords comme le souhaite Trump, car personne ne fait confiance à une puissance instable et impériale pour respecter ses accords. Il serait douloureux pour de nombreux pays de réduire leur dépendance à l'égard des États-Unis, mais il serait encore plus douloureux de renoncer à leur dignité nationale Le mérite de Trump à mon sens, c'est qu'il abandonne pour de bon le rêve de domination mondiale qui était sous-jacent à une bonne partie de la politique étrangère américaine depuis la seconde guerre mondiale, et il le fait explicitement et ouvertement. Il accepte que le monde est multi-polaire Sa grande erreur, c'est d'être au fond non pas un nationaliste mais un impérialiste. Le nationaliste qui a la moindre dose d'empathie peut comprendre que les autres peuples aussi ont leur attachement à leur nation, qu'ils ont eux aussi leur sacré, et que le simple respect humain et la simple justice commandent que respecter ces autres sacrés est indispensable à des relations fructueuses, ou même juste calmes. L'impérialiste en revanche se base sur la puissance et non sur le sacré, il calcule et pèse les avantages et les puissances (un peu comme un homme d'affaires...), dans certains domaines ce type de calcul peut fonctionner... mais bien souvent c'est juste un aveuglement Le nationalisme aujourd'hui il est en Ukraine. Et l'impérialisme, en Russie Il y a des raisons pour lesquelles il y a aujourd'hui 193 Etats indépendants, plutôt qu'une cinquantaine lorsque l'ONU a été formée, et moins encore avant la première guerre mondiale lorsque quelques empires se partageaient Europe centrale et Balkans pendant que les empires coloniaux européens étaient à leur zénith ==>L'époque est au nationalisme, pas à l'impérialisme
  7. Je ne sais pas, parce que j'attends les détails justement. Pas seulement la limite supérieure des investissements possibles, même si le fait que le ministre de l'économie parle de "plusieurs milliers d'euros" (il n'est même pas capable de donner le chiffre ) me donne déjà l'impression d'un dispositif encore très flou y compris dans la tête de ses organisateurs Argent bloqué pendant 5 ans, soit. Mais rémunéré comment ? Un taux fixe, et alors lequel ? Autre chose ? Et comment sera utilisé l'argent, ce qui permettra d'évaluer les risques encourus ? On est vendredi justement, et personnellement les investissements risqués dans le capital de startups innovantes c'est quelque chose que j'ai pratiqué et que je recommencerai, même si oui ma vie aussi OSEF Mais ça c'est autre chose. Beaucoup moins risqué certes (mais comment évaluer ce risque ?), mais avec une rémunération sans doute bien moindre en cas de succès Absolument. Et ce point est valide pour l'ensemble du secteur des start-ups et PME technologiques, pas seulement pour celles liées à la défense Il existe tout de même certains acteurs, par exemple Elaia. et certains fonds de business angels. Mais on n'est pas du tout à l'échelle qu'il faudrait ...
  8. Moi je vois bien un certain Elon dans le rôle de Carl Jenkins, le surdoué télépathe qui rejoint le renseignement militaire. Il est actuellement en train de s'occuper du cas du Deep State et il est formel... (en plus, dans le renseignement militaire, les uniformes sont pas mal ... genre Hugo Boss ancienne manière)
  9. Les populations européennes sont divisées notamment sur l'échelle souverainisme / européisme, schématiquement entre des gens qui pensent que "peuple européen" est une expression qui a autant de sens que "peuple asiatique" ou "peuple africain", et des gens qui pensent que "peuple européen" a un sens Ni les européistes, ni les souverainistes n'ont un poids suffisamment négligeable pour pouvoir servir de variable d'ajustement si on parle de défense, c'est-à-dire d'un sujet qui demande un effort de (très) long terme, avec le soutien le plus large possible La solution pour rassembler européistes et souverainistes s'appelle coopération intergouvernementale, ou encore "Europe des patries". Ca tombe bien, c'est la plus efficace de toutes façons ! On peut discuter s'il y a 4 ou 5 pays essentiels pour cette coopération, je peux dire 5 en ajoutant la Pologne au rôle important vu sa géographie et sa détermination, je peux dire 4 en remarquant que ces 4 pays-là à eux seuls ont des chaînes de production actives pour tous les types d'armement (en plus d'avoir les 4 plus grandes économies) Pourquoi pas 29 (le nombre de membres de l'OTAN moins les 3 qui ne sont pas européens) plutôt que 4 ou 5 ? Eh bien le vrai nombre est 29 en effet, sauf que c'est ingérable sauf à avoir un "niveau intermédiaire d'organisation", qui fournisse une structure d'ensemble, au-dessus Ce n'est pas un hasard si Macron monte des réunions avec ces 5 pays-là... Il est clairement européiste, mais les réalités s'imposent à lui. D'où la définition de "E5" les cinq Européens principaux pour organiser la défense Il ne peut pas être question de forcer la décision d'un président élu par les Français (de même pour les dirigeants des autres pays) En revanche, si la population française est rassemblée dans un consensus pour que les pays européens se défendent ensemble, si la manière de le faire est cohérente et solide, alors ce consensus s'imposera au dirigeant élu, même si dans le passé il a eu des déclarations décalées sur le sujet Il existe un tel consensus en France sur la dissuasion nucléaire. François Mitterrand, ancien opposant à la dissuasion... la modernisa une fois au pouvoir. Emmanuel Macron, qui suivant Jacques Attali pouvait dire en 2010 "Faut supprimer ça sert à rien"... avait compris dès avant son accession au pouvoir. Depuis 1964 la prise d'alerte de la première unité de Mirage IV, pas mal de dirigeants différents se sont succédé à la tête du pays issus de tendances très différentes, tous ont continué cette politique. Elle n'aurait pas fonctionné sinon... Il peut paraître difficile de forger un tel consensus. Mais il me semble que c'est tout à fait possible... encore une fois à condition que le consensus dans la population y soit et que l'ensemble soit cohérent et solide
  10. Tellement inefficace ! Chez moi, il aurait suffi d'une petite fenêtre... Alors c'est un récit intéressant, mais... le prix de l'or monte à peu près continument depuis mi-2023 Donc ce à quoi les Etats-Unis doivent faire attention, eh bien c'est ce qu'ils ont commencé à faire vers mi-2023. Et qui n'est donc pas l'élection de Trump...
  11. Il n'y a pas tant de F-35 que ça qui ont déjà été livrés. Annuler les contrats entraînera sans doute des pénalités, mais certainement une petite fraction du contrat seulement Je verrais pour ces pays deux options : - Se grouper pour mettre dans les mains de Washington le marché suivant : soit vous nous faites les mêmes conditions qu'à Israël avec liberté de modifier l'électronique de l'avion, soit c'est annulation groupée. Si l'Amérique acceptait, il pourrait y avoir une version spécifique F-35E avec avionique européenne - Ou bien juste l'annulation qui a le mérite de la simplicité A noter que Dassault et Airbus devraient augmenter les cadences pour compenser ! Et Airbus devrait améliorer son produit comme Dassault le fait avec le Rafale F5 C'est la raison pour laquelle la défense coordonnée de l'Europe doit être soutenue par un consensus dans chaque pays, au moins France+Allemagne+GB+Italie, sinon ça ne marchera pas Il est fort possible qu'en 2027, les dirigeants des deux côtés du Rhin ce soit Friedrich et Marine. Ou encore c'est en 2029 que ce serait Édouard (Philippe) et Alice (Weidel). Mêmes questions à Londres ou Rome L'accord sur la défense européenne doit être tel que ça tienne quelle que soit la configuration
  12. C'est une croyance, donc ? Mon argument principal à l'appui de l'idée que les livraisons limitées de matériels militaires par les Occidentaux ont été l'un des facteurs principaux de l'échec si ce n'est le plus important, c'est l'évaluation par le général Zaloujny en décembre 2022 de ce dont il aurait besoin pour libérer les territoires pris par la Russie depuis février 2022. Il précisait bien qu'il ne parlait pas de l'ensemble de l'Ukraine, seulement de revenir au statu quo ante invasion. C'était dans un journal américain, je ne sais plus lequel... et c'est quelque part sur le forum puisque je l'avais posté En résumé ses demandes en matériels modernes (chars, blindés transport de troupes, canons etc.) ont été satisfaites à environ un tiers Le fait d'avoir trois fois moins de matos que ce dont on estime avoir besoin me semble être un facteur important de risque d'échec Même si sans doute il y en a eu d'autres, comme la faiblesse du soutien aérien ou encore le retard avant passage à l'offensive, imputable sans doute d'ailleurs en partie à la lenteur des livraisons occidentales, qui a laissé davantage de temps à la Russie pour fortifier ses positions
  13. Je poste beaucoup (trop ?) sur le sujet, mais je ne peux pas ne pas partager cet excellent entretien par Dimitri Minic, chercheur à l'IFRI et spécialiste de la pensée stratégique russe, qui est à mon sens l'analyste le plus intéressant et le plus lucide que nous ayions en France actuellement sur le sujet Dimitri Minic : «Le Kremlin poursuit sa stratégie en prenant soin de l’ego de Trump» Je recopie tout, parce que tout est intéressant et pertinent, et je mets simplement hors cache les passages principaux Que faut-il conclure de l’appel téléphonique entre Trump et Poutine ? Les «concessions» russes semblent avant tout symboliques : l’arrêt des frappes sur les infrastructures, qui leur bénéficie aussi, une possible trêve navale en mer Noire, alors que la guerre ne se joue quasiment plus sur les eaux … Autrement dit, Poutine a rappelé la condition essentielle d’un vrai cessez-le-feu : l’Ukraine, dont il estime que le gouvernement n’est pas légitime, doit être isolée de l’extérieur et doit arrêter de se défendre, c’est-à-dire préparer concrètement sa capitulation et sa vassalisation. En revanche, dans leur communiqué final , les États-Unis ne mentionnent pas cette exigence. Pourquoi ? Donald Trump est-il vraiment prêt à toutes les concessions pour la paix ? Trump pourrait bien finir par se lasser de la rigidité de Moscou. Le cas échéant au moins deux options se présenteront : ou bien il accède aux exigences fondamentales de la Russie et facilite la capitulation et l’asservissement de l’Ukraine à Moscou, ou bien il finit par renforcer les sanctions contre la Russie, par assurer un soutien minimal à l’Ukraine et par rejeter la faute et la responsabilité sur les Européens. Dans ce dernier cas, il se retrouverait dans la même situation que ses prédécesseurs, à savoir affronter une opposition fondamentale de la Russie et de ses alliés et partenaires proches (Chine, Iran et Corée du Nord), et devoir assumer les conséquences des menaces conventionnelles et nucléaires que Moscou n’hésitera pas à brandir s’il se montre hostile. Ce n’est pas ce que Trump veut, et ses concessions théoriques en Ukraine l’ont déjà bien montré. La question n’est pas de savoir si Trump va abandonner l’Ukraine mais plutôt de voir comment il va tenter de dissimuler cet abandon. Vladimir Poutine semble s’appliquer à vouloir préserver l’image de Donald Trump depuis le début des négociations. À quoi joue-t-il avec le président américain ? Quelle est sa stratégie ? Moscou continue de poursuivre ses objectifs maximalistes en gérant Trump au mieux, avec l’espoir que ce dernier aide la Russie à s’en rapprocher le plus possible. Le Kremlin joue gros car Trump est une aubaine, grâce à laquelle Moscou pourrait atteindre ses objectifs bien au-delà de l’Ukraine, dont les principaux sont : la levée des sanctions, un partenariat russo-américain, la rupture transatlantique, la révision de l’architecture de sécurité en Europe, la diminution de sa dépendance à la Chine, et, enfin, l’expansion politico-militaire en Europe, où la Russie estime avoir le droit et même la mission de diriger. Moscou est patient mais se montre absolument déterminé. La stratégie du Kremlin est limpide. Il s’agit de flatter et de contenter Trump sans renoncer aux objectifs maximalistes. Poutine doit aider Washington à dissimuler son abandon de l’Ukraine L’insolence éhontée du Kremlin pourrait se retourner contre lui, mais cela semble fonctionner pour le moment. En même temps, il ne faut pas surestimer cette stratégie et se rappeler que ce qui prédomine, en définitive, c’est l’indifférence de Trump au sort de l’Ukraine et de l’Europe, et son souhait d’une bonne entente avec Moscou. Les communiqués de la Maison Blanche et du Kremlin à l’issue de cet appel ne mentionnent évidemment à aucun moment l’Europe. Les Européens ont-ils la capacité de s’imposer et de jouer un rôle dans les pourparlers ? Les Européens ont des capacités économiques, militaires, technologiques et humaines exceptionnelles. En trois ans, des progrès gigantesques ont été faits à la fois en termes de prise de conscience et de production d’armement. Il faudra faire beaucoup plus si l’Europe veut rester indépendante et réellement peser dans son environnement stratégique. Cela passera nécessairement par une opposition assumée aux États-Unis de Trump, qui les considèrent comme des adversaires. Les Européens doivent se préparer au fait que Washington essayera d’empêcher toute velléité de l’Europe de s’impliquer sérieusement dans la résolution du conflit, si cette initiative remet en cause la capitulation et la vassalisation de l’Ukraine à laquelle Trump devra se résoudre s’il veut vraiment la paix. Il faut ajouter à cela que Moscou n’acceptera jamais la présence assumée de troupes occidentales sur le territoire de l’Ukraine. Les Européens devront donc se préparer à assumer l’escalade russe qui s’ensuivra et qui sera probablement accompagnée par la pression de Washington. L’Europe est cernée par deux puissances prédatrices qui n’hésitent pas à se partager l’Ukraine et n’hésiteront pas – cela a déjà commencé – à se partager l’Europe, de concert ou non.
  14. Only the Siths deal in absolutes, et nous n'en sommes pas. Donc non l'impérialisme actuel de Moscou n'est pas absolu De même, il n'est certes pas déterministe. Il n'est écrit nulle part que lorsque le dossier "Protectorat sur les pays Baltes" sera sur son bureau, Poutine décidera d'y aller, ça dépendra des circonstances, et sans doute d'autres choses encore ... Mais bon, ça revient à peu près à dire "Joue à la roulette russe avec deux ou trois balles dans le barillet. Qui sait, tu auras peut-être de la chance ?" Sur le nombre de balles dans ce barillet, voir plus bas Avocat du diable est une fonction tout ce qu'il y a de plus honorable Et il y a une certaine logique dans cette idée. Si seuls une petite poignée de grandes puissances sont véritablement souveraines, alors les autres pays doivent être considérés comme potentiellement des enjeux, ou du moins des abonnés à telle ou telle mafia, payant rubis sur l'ongle le pizzo et recevant en échange la "protection" d'un capo contre les autres capi, chefs des mafias rivales A ce sujet, et à titre d'exemple (pas unique hein) du genre de choses qui peuvent se dire dans les émissions-débat des principaux propagandistes télévisuels de Russie, voici un extrait de la dernière livraison de Soloviev, où l'un des invités fait au temps 4'58'' un raccourci quelque peu audacieux au sujet de l'Ukraine... avant de remarquer que ça s'applique aussi à l'Europe en fait. Mais ne dit-on pas que la fortune sourit aux audacieux ? Si cette guerre de 80 ans [ entre Amérique et Russie ] est arrêtée, alors l'existence même de l'Ukraine deviendra sans objet. Qui en aurait besoin, et pour quoi faire ? Pendant 30 ans elle a été utilisée comme instrument de pression sur la Russie, et après comme instrument de guerre. Au fait, l'Europe n'est pas très loin de l'Ukraine de ce point de vue. Le fait que leur existence n'ait plus aucun sens sera discuté. Et très sérieusement Le mot "existence" dans ce contexte a clairement le sens d'existence indépendante ==>Si vous n'êtes pas en capacité d'être véritablement souverain, alors votre existence n'a pas de "sens". Bien sûr, si vous étiez dans la sphère d'influence, parmi la clientèle de l'une des puissances - et payant le pizzo comme il convient - alors certes vous auriez un sens... comme source de revenu Ce gars n'a à ma connaissance pas de rôle officiel. Mais il faut être conscient que ce genre de discours est servi en continu à la population russe depuis trois ans et plus. Tout ceci sous le contrôle de l'Etat. Il y a bien des raisons pour que l'Etat fasse cet effort organisé et prolongé, je pense ? Ils doivent avoir quelque chose en tête Quoi au juste, je ne sais pas, mais je soupçonne que ce n'est pas très bon...
  15. Dans la série "Ah mais non non non non !" Après des semaines de spéculation, le Pentagone dément formellement avoir la capacité de désactiver à distance les F-35 https://x.com/thef35/status/1902117234039992683 Ceux qui y croient, comptez-vous !
  16. Oulah... Toi dont l'expression est d'habitude si pondérée... Il t'a un peu couru sur le système on dirait ?
  17. Dans la série "Quand y a de la gêne, y a pas de plaisir", voici la dernière de Donald Trump Leavitt : M. Trump a déclaré que les États-Unis pourraient aider à gérer les centrales électriques de l'Ukraine. Il estime que la propriété américaine serait le meilleur moyen de protéger l'infrastructure énergétique de l'Ukraine Traduction : les États-Unis veulent prendre possession de la centrale nucléaire de Zaporihzhya, sinon elle pourrait tomber aux mains des Russes En somme "Tiens, t'as pas seulement des terres rares, t'as aussi une jolie centrale nucléaire ? Mon vieux, le pizzo vient d'augmenter..." J'avais critiqué cette interprétation d'une remarque de Trump hier, alors plus ambiguë. Visiblement à tort
  18. Il y a des gens qui savent s'adapter rapidement Il est vrai que se voir réclamer une partie de son territoire par un allié en qui on avait toute confiance est un choc suffisant pour pousser au changement, mais... ça reste une très bonne réactivité je trouve
  19. Hein ? T'es pas au courant que les Européens, les Français en particulier le sont déjà ? Tu ne dois pas lire assez souvent la presse russe ni regarder la TV russe, toi...
  20. Ce tweet affirme que la source serait Kommersant. De manière plus détaillée - Selon le Kremlin (Peskov), les questions territoriales n'ont pas été discutées par les deux présidents lors de leur conversation le 18 mars - Cependant, le correspondant de Kommersant à la réunion de Poutine avec les chefs d'entreprise le 18 mars - celle qu'il a prolongée en faisant attendre Trump - a rapporté ce qui y a été discuté, notamment Dans la partie à huis clos de la réunion, m'ont dit certains de ses participants, Vladimir Poutine a parlé avec les hommes d'affaires d'autre chose que de business. Il a déclaré qu'à cette fin, il les confie au chef adjoint de l'administration, Maxim Oreshkin, avec qui toutes les questions d'interaction peuvent être résolues. Et il a parlé aux délégués élus de la convention de ce à quoi il avait apparemment pensé tout ce temps, se préparant à une conversation avec Donald Trump. Tout d’abord, ils ont tous eu droit à une excursion historique traditionnelle. (...) Visiblement, Poutine la refait souvent celle-là, y compris à ses interlocuteurs les plus proches. Suffisamment souvent pour qu'un journaliste visiblement bien en cour puisse écrire à peu près "Bon, il l'a refaite" « Ils n’ont pas le temps de se retrancher », a déclaré Vladimir Poutine, et cette formulation a peut-être été inspirée par une conversation qu’il a eue la veille avec le ministre de la Défense Andreï Belousov, qu’il a rencontré, ce n’est un secret pour personne, le jour de l’anniversaire de ce dernier, c’est-à-dire le 17 mars. (...) Aujourd'hui, selon mes interlocuteurs, les discussions portent sur le fait que ce que la Russie a réalisé ne peut pas lui être retiré et que la Crimée, Sébastopol et quatre territoires connus doivent être reconnus comme faisant partie de la Russie : les républiques de Louhansk et de Donetsk, les régions de Kherson et de Zaporijia. Si cela se produit dans un avenir proche, la Russie, m’ont dit les participants à la réunion, ne revendiquera pas Odessa ni d’autres territoires qui appartiennent aujourd’hui à l’Ukraine. Mais ce point peut aussi changer, car « ils n’ont pas le temps de se retrancher » Beaucoup de choses ne sont pas nouvelles là-dedans. Notamment le fait que Moscou n'est absolument pas prêt à faire la paix sauf à avoir la totalité des quatre provinces ukrainiennes qu'il a annexées en septembre 2022 - et dont il ne contrôle que 75-80% environ. Et aussi le fait que si ces provinces ne lui sont pas attribuées dans une négociation, "les conditions vont changer", comme l'avait dit Poutine à la fin d'un discours en juin 2024 rappelant les exigences de la Russie pour faire la paix - je l'avais rapporté à l'époque sur ce fil (et j'ai la flemme de chercher) Les deux nouveautés de mon point de vue - Le "changement" dans les exigences russes est précisé. Il s'agirait en premier lieu d'Odessa. Et plus si affinités, comme la phrase utilisée l'indique. Le message est d'ailleurs clair "si vous nous laissez la totalité des 4 oblasts déjà annexés suffisamment rapidement on s'en tiendra là, mais si vous attendez qu'on vous déborde et qu'on arrive plus loin... vous n'aurez à vous en prendre qu'à vous-mêmes" - Le point de vue optimiste sur la situation militaire vue du côté russe "Ils n'ont pas le temps de se retrancher", c'est-à-dire si on déborde leurs lignes ils ne pourront pas en créer de suffisamment solides plus loin parce qu'ils n'auront pas le temps. Justifié ou pas, cette optimisme me semble transpirer de tout l'échange Ajoutons que cette petite sauterie entre copains en attendant pour Poutine d'aller discuter avec Donald semble avoir été plutôt joyeuse Oui, Poutine vit maintenant sa meilleure vie
  21. Une proposition créative de la Russie afin de s'entendre sur les garanties d'un cessez-le-feu Ukraine : Vladimir Poutine propose l’envoi de 200 000 soldats russes comme force de maintien de la paix « Nous proposons l’envoi immédiat de 200 000 soldats russes, puis 300 000, puis 700 000 d’ici la fin de l’année », a expliqué le président Poutine, soucieux que la paix revienne au plus vite en Ukraine. « Nous voulons rassurer la population et nos interlocuteurs européens et américains », a-t-il ajouté, soulignant que cette force de maintien de la paix agirait dans le cadre d’une mission de paix dont les cadres seraient fixés par un conseil militaire russe
  22. Dont l'une des formulations possibles est "le mensonge prend l'ascenseur et la vérité l'escalier"
  23. Alexandre Orlov sert la politique de son pays et de son président avec toutes les vérités... et tous les mensonges - Les Européens qui seraient "ruinés" s'ils essayaient de se protéger indépendamment de la Russie... euh, on parle de 3% ou 3,5% du PIB, pendant que Moscou dépense 8% du PIB pour son aventure en Ukraine - Il existe une relation de destruction mutuelle assurée entre France et Russie. Emmanuel Macron peut tout autant détruire la Russie que Vladimir Poutine peut détruire la France
  24. Pas exactement, car ce sont les prêts bonifiés proposés par l'UE qui seraient assortis de ces conditions, mais rien n'empêcherait un pays européen qui voudrait acheter davantage de F-35 ou de Patriot de financer l'achat de ses propres deniers Enfin, à ce stade, ce serait "Oui, fais-moi mal, j'aime ça !"
  25. C'est un sujet OTAN, c'est un sujet Politique étrangère des Etats-Unis... mais c'est surtout un sujet Défense de l'Europe ! L'administration Trump envisage d'abandonner le commandement de l'OTAN, qui est américain depuis Eisenhower Depuis près de 75 ans, la supervision par un général quatre étoiles de toutes les opérations militaires de l'OTAN en Europe est une responsabilité typiquement américaine. Ce commandement a été instauré par Dwight D. Eisenhower, alors héros de la Seconde Guerre mondiale et futur président. Mais l'administration Trump, selon deux responsables de la défense au courant de la planification et un briefing du Pentagone consulté par NBC News, envisage de modifier cette situation. Le Pentagone entreprend une restructuration importante des commandements et quartiers généraux de l'armée américaine. L'un des projets envisagés, ont indiqué les deux responsables de la défense, consisterait à abandonner le rôle de Commandant suprême des forces alliées en Europe (SACEUR) de l'OTAN. Le général actuellement en poste, qui est également à la tête du Commandement américain en Europe, a été le principal commandant chargé de superviser le soutien à l'Ukraine dans sa guerre contre la Russie. La durée d'une telle réorganisation reste incertaine, et elle pourrait être modifiée d'ici à son achèvement. Le Congrès pourrait également intervenir, par le biais de ses finances, si ses membres s'opposaient à un quelconque aspect de l'initiative. (...) Ce ne serait pas une mauvaise nouvelle, soit dit en passant. Il y aurait cohérence de la part de l'administration Trump, si ce sont les Européens qui se défendent en premier lieu, alors il est normal et efficace que ce soit eux qui s'occupent de diriger la coordination de l'effort « L'abandon par les États-Unis de leur rôle de commandant suprême des forces alliées de l'OTAN serait perçu en Europe comme un signal fort de désengagement de l'Alliance », a déclaré dans un courriel l'amiral à la retraite James Stavridis, ancien SACEUR et chef du commandement européen de 2009 à 2013. « Ce serait une erreur politique monumentale, et une fois que nous l'abandonnerons, ils ne nous la rendront pas », a-t-il écrit. « Nous perdrions une influence considérable au sein de l'OTAN, et cela serait perçu, à juste titre, comme probablement la première étape vers une sortie totale de l'Alliance. » C'est ici Stavridis qui analyse, et bien sûr il est choqué et il est contre. Mais sa conclusion me semble correcte, si les Etats-Unis conservaient un rôle significatif dans la défense de l'Europe après avoir abandonné le poste de SACEUR, la conséquence serait que des troupes américaines pourraient être commandées par un non-Américain. Même si de toute façon l'autorité politique américaine conserverait bien sûr la possibilité de refuser de participer à une opération, une fois qu'elle l'aurait approuvée elle perdrait le contrôle sur ce qui est demandé à leurs soldats au juste Je ne suis pas Américain, mais mon impression est que pour tout "patriote au sang rouge" (enfin tout Américain normalement constitué quoi), c'est ce qui s'appelle en anglais a BIG No-No Le calendrier du transfert du SACEUR, s'il a lieu, n'est pas encore déterminé. Le général Chris Cavoli, actuel SACEUR, effectue une mission de trois ans qui doit se terminer cet été. Donc si c'est décidé (ça reste un "si" à ce stade), ce serait soit à l'été 2028 la dernière année du deuxième mandat de Trump... soit cet été
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