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Alexis

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Tout ce qui a été posté par Alexis

  1. Merci. Je reconnais ne pas avoir suivi précisément l'état des combats ces derniers temps, sans doute la raison pour laquelle je n'ai pas vu la tromperie
  2. Cet extrait est lunaire "Si l'on devait s'y résoudre, cela vaudrait la peine d'avoir la certitude que c'est entre nos mains et que c'est nous qui décidons" de son usage. Selon lui, "les Britanniques ont un problème aujourd'hui : ils ne peuvent pas utiliser leurs armes nucléaires sans la participation des Américains" Tusk qui compare avec la situation de la Grande-Bretagne qui est un pays doté. Totalement incomparable avec un déploiement d'armes sur le sol d'un allié, comme les Etats-Unis le font en Allemagne, Belgique, Italie, Pays-Bas et Turquie Je n'avais pas l'impression que Tusk était un adepte de l'aberration mode trumpien. Ni qu'il méprisait suffisamment l'intelligence de Macron et de ses ministres pour imaginer que le président français puisse se laisser prendre à un artifice aussi transparent Le discours qu'il a prononcé devant la Diète polonaise me semble à la vérité sans ambiguîté. Il a bien parlé de la nécessité pour la Pologne de développer des armes nucléaires Je me demande si l'objectif de sa demande "Ohé Paris on pourrait avoir le contrôle de vos armes ?" n'est pas justement qu'on lui dise non publiquement De façon à appuyer sa proposition à ses compatriotes "Vous voyez, il faut bien qu'on en fasse nous-mêmes !" Le fil sur la dissuasion nucléaire polonaise a été créé hier par votre serviteur
  3. Malheureusement sans doute plus important que cette interception réussie Une contre-offensive russe sur leur ligne logistique place 10 000 soldats ukrainiens en risque d'encerclement dans la région de Koursk Les forces de Poutine avancent sur une ligne de ravitaillement vitale après que les États-Unis ont cessé de partager leurs renseignements avec Kiev (...) Un sergent subalterne, communiquant avec le Telegraph par le biais d'une connexion téléphonique sporadique, a déclaré que l'Ukraine envisageait de se retirer de Koursk afin d'éviter de nouvelles pertes. « Nous voulons éviter les pertes. La peur de l'encerclement est réelle » (...) La seule route ukrainienne menant à Sudzha est désormais à portée des drones russes à vue subjective, ce qui complique les efforts déployés pour tenir la zone et se replier si nécessaire. (...) Des unités d'élite ukrainiennes, dont la 95e brigade d'assaut aérien, la 115e brigade mécanisée et le 8e régiment spécial séparé, restent actives dans l'oblast de Koursk. (...) L'avancée russe sur la route principale a eu lieu peu de temps après que les États-Unis ont mis fin à l'échange de renseignements avec l'Ukraine. Selon les experts, en limitant la surveillance, les États-Unis ont permis aux Russes d'opérer plus librement et de planifier des attaques à l'insu de l'Ukraine. Un officier du renseignement militaire à Kiev a déclaré au Telegraph que le gel équivalait à « plus ou moins un black-out total » (...) Les coupes dans les services de renseignement affectent également la capacité de l'Ukraine à prévoir les frappes de missiles et de drones russes. Vendredi, la Russie a également lancé une attaque « massive de missiles et de drones » contre des installations gazières ukrainiennes, quelques heures seulement après que Volodymyr Zelensky a appelé à une trêve couvrant les attaques contre les infrastructures critiques. (...) Les soldats ukrainiens ont déclaré que la fin du partage de renseignements était d'autant plus catastrophique que l'aide militaire américaine a récemment pris fin. « Cela a un impact sur le moral des soldats », a déclaré un infirmier de 30 ans qui sert dans la région de Donetsk. « Avec tout ce que Donald Trump a fait, nous avons l'impression d'être abandonnés » Ces événements sont malheureusement d'un tout autre poids que l'interception réussie par un M2000 ukrainien de l'un des missiles lourds impliqué dans le bombardement de vendredi. Lequel était une réponse sans ambiguité aucune à l'idée franco-britannique, reprise par l'Ukraine, d'une trève initialement aérienne
  4. Bien. La question des munitions est vraiment délicate pour Kiev, donc c'est satisfaisant de voir qu'un Mica n'a pas été utilisé contre un simple Geran 2, mais bien contre une cible de valeur un missile de croisière lourd très longue portée Je suppose que les drones légers lents comme le Geran 2, c'est au canon
  5. Sur le même sujet, la nouvelle a été remarquée en Russie, naturellement https://tass.com/world/1924171 Tass en donne une interprétation plus limitée cependant, se référant à la dissuasion française "La Pologne cherchera à obtenir l'accès aux armes nucléaires et autres armes non conventionnelles, notamment en participant à l'initiative française de parapluie nucléaire, a déclaré le Premier ministre polonais Donald Tusk" Je crois que le discours de Tusk était assez clair cependant. Il ne s'agit pas que de cela Pour l'anecdote, Tass fait un petit raccourci dans son article en parlant du "président Emmanuel" "Dans son discours à la nation du 5 mars, le président français Emmanuel a évoqué les menaces croissantes qui pèsent sur l'Europe et la France, notamment de la part de la Russie" Est-ce qu'eux aussi le confondent avec un émeu ?
  6. Je n'ai pas de doute sur le succès polonais s'ils s'y mettent sérieusement. Il y a des pays moins peuplés, moins prospères, moins développés qui l'ont fait Mais il faudrait des années, dans le meilleur des cas, oui Le polygone d'essai, oui ça se trouve... Ce n'est pas le plus difficile à mon sens Sur l'air du "PSG, PSG, PSG" ? D'accord. Nous l'avons fait pour Israël (nous n'avions pas signé le TNP) mais c'était il y a longtemps, il serait déplacé pour la France de se transformer en distributeur automatique de bombes nucléaires
  7. Je ferais le rapprochement avec la trajectoire française, d'abord bénéficiant de la dissuasion étendue américaine dans les années 1950, puis développant son propre bouclier lui permettant à la fois de renforcer sa protection propre et de contribuer indirectement à la sécurité des autres Nous avons été bien heureux à l'époque de bénéficier de la protection américaine, mais je crois qu'en définitive Washington aussi y a trouvé son compte Si Varsovie envisage une trajectoire semblable dans les années qui viennent, c'est leur choix, et je n'y vois aucune entourloupe pour nous Évidemment le TNP sera fragilisé Mais je ne vois pas trop comment l'empêcher à ce stade Et on n'est pas à l'abri de réflexions voire de décisions parallèles à Berlin, Stockholm...
  8. Inefficace et antidémocratique Mais même si je suis le plus coupable, puisque c'est moi qui ai commencé à dériver sur un terrain politique (souveraineté vs fédéralisme) qui est hors charte, je propose de s'arrêter là et en tout cas je le fais pour ma part La seule chose que j'ajouterais, parce que ça me semble indépendant de là où on se situe sur l'axe souveranisme <> fédéralisme, c'est que nos différents pays européens sont justement divisés sur le sujet. S'agissant d'un domaine la défense où il s'agit plutôt de travailler la concorde et la bonne coopération, et où toute désunion risquerait de se payer éventuellement cher, le plus efficace serait donc de laisser le domaine Défense perpendiculaire à la question politique souverainisme <> fédéralisme Donc de ne rien changer sur le sujet. Donc de se baser sur des coopérations internationales de type "OTAN" (mais sans fédérateur certes, les Etats-Unis le refusant désormais), plutôt que sur un objectif fédéraliste, même si on y souscrit, sachant que d'autres en Europe et assez nombreux le récusent
  9. Pour la première fois à ma connaissance, le premier ministre polonais met le sujet sur la table La Pologne travaillera sur et acquerra plus que de simples moyens de défense conventionnels, a déclaré Donald Tusk à la Diète. Le Premier ministre a confirmé que la Pologne était en pourparlers avec la France sur une éventuelle participation au programme de parapluie nucléaire. Il s’agit d’un élément d’une stratégie plus large qui prend en compte le développement de technologies militaires de pointe. – Nous discutons sérieusement avec les Français de l’idée d’un parapluie nucléaire. Il est temps de porter un regard plus audacieux sur les dernières technologies du champ de bataille. Les mesures conventionnelles ne suffisent plus, a déclaré le Premier ministre. Il a souligné que la Pologne ne peut pas se limiter aux méthodes de défense traditionnelles. Le développement de technologies militaires modernes, notamment d’armes nucléaires et de systèmes conventionnels avancés, constitue un élément clé de la stratégie de défense du pays. – Nous devons rechercher les solutions les plus modernes en ce qui concerne les armes nucléaires et les armes conventionnelles les plus modernes – a-t-il ajouté Je crois qu'il s'agit du premier Etat européen qui envisage ouvertement de proliférer depuis les années 1960 Dans ce discours, Donald Tusk annonçait aussi un entraînement militaire de base pour tous les hommes adultes, ainsi que la sortie de la Pologne de certains traités de limitation des armements s'agissant des mines antipersonnel notamment. Toutes nouvelles importantes, mais beaucoup moins que cette annonce Il a utilisé des paroles fortes – Je ne veux plus jamais que la Pologne soit le rempart de quoi que ce soit. Les murs sont censés être à l’extérieur de nous. Nous sommes censés être au milieu, nous sommes censés être un bastion – a déclaré le Premier ministre Donald Tusk à la Diète Détermination entièrement compréhensible naturellement. Tout pays veut que la guerre reste en dehors de ses murs, il ne veut pas être simplement un rempart pour qui que ce soit d'autre Si je devine bien, Tusk suggère une solution à court terme à base d' "extension" de la dissuasion nucléaire française - nécessaire à Varsovie car je ne crois pas qu'ils partent de bases très fortes en matière de technologie nucléaire - et à moyen terme une dissuasion nucléaire nationale (Je laisse la Modération décider s'il convient de fusionner ce fil avec "Dissuasion européenne, voire allemande", en changeant le titre et ajoutant la Pologne, mais je suggérerais de le laisser comme sujet séparé... même si à ce train les fils pourraient se multiplier)
  10. André Malraux a eu en son temps la formule "Tout le monde a été est ou sera gaulliste" Il semble que ce soit le tour de pas mal de monde en Europe maintenant, remarque The Economist Tous gaullistes maintenant La vraie victime de cette affaire », conclut-il, »c'est l'alliance atlantique... Si nos alliés nous ont abandonnés dans des circonstances difficiles, voire dramatiques, ils seraient capables de le faire à nouveau si l'Europe se trouvait à son tour en danger. » Un dirigeant européen répondant aujourd'hui à la décision éhontée de Donald Trump de suspendre l'aide militaire américaine à l'Ukraine ? En fait, il s'agissait de Christian Pineau, le ministre français des affaires étrangères, après la crise de Suez en 1956. L'Amérique avait alors forcé la Grande-Bretagne et la France à se retirer de leur aventure militaire commune. La Grande-Bretagne en a conclu qu'elle devait serrer l'Amérique de près ; la France, que l'Europe devait voler de ses propres ailes. En réponse, Charles de Gaulle, fondateur de la république française moderne, a développé la dissuasion nucléaire indépendante de la France et, en 1966, s'est retiré du commandement militaire de l'OTAN. Depuis lors, la dévotion à la doctrine gaulliste a été aussi centrale dans la pensée dominante de gauche et de droite en France qu'elle a été rejetée, et moquée, par les amis européens comme étant de la grandiloquence gauloise. Ce n'est plus le cas aujourd'hui. Les Européens atlantistes deviennent gaullistes. (...) Bon, on peut s'en amuser, et en tant que Français ce n'est certes pas désagréable à entendre Cela dit, c'est aussi la réaction à une situation objectivement difficile ...
  11. Rien, bien sûr. Ce n'est pas son taf Je crois que c'est une fausse alternative. Seuls les pays ont la légitimité et la responsabilité de se défendre, l'organisation internationale "UE" n'y a rien à voir, et les dégâts du fédéralisme sont déjà assez grands dans pas mal de domaines pour qu'on n'y ajoute pas la défense en plus - enfin sauf si on veut vraiment tenter Poutine Mais les pays européens, du moins certains, peuvent avoir certaines appréciations en commun, ils peuvent s'appuyer réciproquement sur certains domaines, ils peuvent se coordonner par exemple dans une institution comme l'OTAN (une fois que l'Amérique sera partie), ou une institution construite sur des principes similaires
  12. J'espère que ce tableau est plus noir que la réalité, ou que ce n'est qu'une stupidité provocatrice proposition de plus de la part de la Commission Si c'est exact, et si c'est implémenté, je soupçonne qu'un certain nombre de Français, pas forcément négligeable, en tirera des conclusions de nature à rendre la participation de la France à cette version de la "défense européenne"... courte Un signe de plus que la seule contribution possible de l'UE, et en particulier de la Commission, à la défense des Européens par eux-mêmes est de dégager le chemin
  13. J'ai connu comme ça un globaliste. Il s'appelait Salomon Aucune idée de sa religion, en revanche ?
  14. Le président américain commente la chute du marché boursier et fournit de précieux éclairages ==>Il s'agit en fait de l'action des "globalistes" "Nous reprenons des choses qui nous ont été enlevées il y a de nombreuses années", a déclaré M. Trump, sans toutefois préciser de quoi il s'agissait. "Nous avons été traités de manière très injuste en tant que pays. Nous protégeons tout le monde. Nous faisons tout pour tous ces pays, et beaucoup d'entre eux sont de nature globaliste", a déclaré M. Trump"
  15. La meilleure réponse à la provocation de Poutine est peut-être cette image de la statue Notre-Dame de France au Puy-en-Velay Cette statute fut confectionnée à la fin des années 1850 La Statue de Notre-Dame de France est une véritable prouesse technique du 19ème siècle. Elle a été créée avec le métal de 213 canons pris aux russes, lors de la guerre de Crimée et offerts par Napoléon III à la ville du Puy en Velay. Œuvre du sculpteur Jean-Marie Bonnassieux, elle mesure 22,70 m de haut et pèse 835 tonnes C'était la dernière fois en date quand la France et la Russie étaient en guerre l'une contre l'autre. Juste après la victoire française et britannique L'objectif de la France est bien sûr de ne plus jamais être en guerre contre la Russie. Ce qui passe, suivant le principe Si vis pacem para bellum (si tu veux la paix prépare la guerre), par une alliance défensive des pays européens pour se protéger solidairement notamment contre une potentielle agression russe, ainsi que par un soutien résolu à la défense de l'Ukraine dans l'espoir de permettre à ce pays de conserver son indépendance
  16. Même dans ces circonstances, certains Ukrainiens conservent leur sens de l'humour
  17. Allez, vu l'ambiance que crée le "bon" Donald Trump, il est temps de faire un petit rappel de philo-américanisme Il est temps de dire du bien de l'Amérique Et pour cela... qui de mieux que De Gaulle ?
  18. Très rapidement, mais ça tombe bien je n'ai que deux choses à dire 1. Tu as tout à fait raison 2. De même qu' "on part à la guerre avec l'armée qu'on a, pas celle dont on aurait rêvé", de même pour faire face à la situation géopolitique dangereuse qui préexistait largement, mais se révèle tout à coup brutalement, nous avons les dirigeants que nous avons, pas ceux dont on aurait rêvé J'ajouterai d'une part que les mécanismes démocratiques restent tout à fait fonctionnels, nous aurons un nouveau dirigeant en France dans deux ans, un nouveau parlement au plus tard dans deux ans. Et je n'en dis pas plus, pas question de passer hors charte, mais les Français tout comme les autres peuples européens de l'OTAN ont la chance de vivre dans des régimes démocratiques (avec toutes leurs imperfections), ce qui n'est pas le cas par exemple des Russes des Iraniens ou des Chinois D'autre part qu'il faut apporter des nuances, Macron n'est tout de même pas au niveau des pires en ce qui concerne sa politique de défense et j'irais jusqu'à dire que Lecornu semble être un bon
  19. L'ancien premier ministre lituanien Gabrielius Landsbergis affirme qu'il existe déjà un pacte Trump-Poutine. Il est déjà signé, même si secret pour l'instant Je crois qu'il a raison. Le 23 août 1939 de notre époque, c'était il y a quelques jours ou semaines sans doute En tant que ressortissant de l'un des pays Baltes, Landsbergis a une perspective très pertinente Le pacte Trump-Poutine existe déjà, et nous devons agir en conséquence Le pacte Trump-Poutine existe déjà, et nous devrions agir en conséquence. Il y a des choses que nous ne changerons jamais avec de belles paroles ou des vêtements élégants. Si vous vous inquiétez de ces choses, vous devriez comprendre d'où viennent les tactiques de Trump. De la Russie. Un fil. Le fait que l'assistance militaire à l'Ukraine ait pu être coupée avant la rencontre de Zelensky avec Trump dans le bureau ovale - et qu'elle n'ait été rétablie que plus tard - devrait servir d'exemple de l'état d'esprit actuel à Washington. Trump cherche à s'aligner sur Poutine. Poutine a demandé des concessions, et des concessions ont été promises. Nous ne connaissons peut-être pas toute l'étendue de ces promesses, mais nous devons nous préparer à tout cela La souveraineté de l'Ukraine, son soutien militaire, ses garanties de sécurité et son avenir politique auraient déjà pu être cédés en échange de l'alignement sur la Russie que Trump poursuit. Mais comme se vendre ainsi ouvertement à Poutine semble politiquement peu agréable, l'administration utilisera tous les moyens nécessaires pour brouiller les pistes. Ayant grandi dans la Lituanie des années 1990, je ne me souviens que trop bien de la façon dont les enfants plus âgés de l'école russe voisine nous attendaient sur le chemin de la classe. S'ils avaient décidé de vous battre, ils trouvaient une raison. Quoi que vous fassiez, ils faisaient en sorte que cela se produise. Cela me rappelle une vieille blague russe sur les prisons. Un homme demande une cigarette à un autre. L'autre répond qu'il n'en a pas. « Vous avez du feu ?« - »Non, je ne fume pas. » Le premier homme soupire, puis le frappe. « Pourquoi ? demande l'homme battu. « Parce que tu ne portes pas de chapeau. » C'est aussi comme ça que ça se passait dans la rue. Si vous aviez une cigarette, ils la prenaient. Si tu avais de l'argent, ils le prenaient. Si tu ne leur donnais rien, ils te frappaient juste parce que. Il n'y avait pas de bonne réponse, parce que ce n'était pas une question de cigarettes, d'argent ou de chapeaux. C'était une question de pouvoir. Et si vous vouliez survivre, vous deviez agir en conséquence. Si vous pouviez vous battre, vous vous battiez. Si on ne pouvait pas se battre, on évitait leur territoire. Si on ne pouvait pas l'éviter, on s'assurait de ne pas être seul. Ce que vous n'avez pas fait, c'est penser que le fait de porter un chapeau, des cigarettes ou de l'argent vous sauverait. C'est l'erreur de ceux qui n'ont pas compris les règles : ils ont tout abandonné et se sont quand même fait battre. Parce que le voyou russe ne s'arrête que lorsqu'on le défie. La même logique s'applique non seulement dans les rues, mais aussi en géopolitique. -"Signez cet accord sur vos minéraux. » -"D'accord. » -"Eh bien... nous vous frapperons parce que vous n'avez pas porté de costume. » Il ne s'agit pas de minerais, ni d'élections, ni de quoi que ce soit d'autre. Il s'agit de soumission. C'était vrai en 1939, lorsque l'Union soviétique a signé un pacte d'assistance mutuelle avec la Lituanie et a stationné 20 000 soldats dans notre pays. Un an plus tard, les Soviétiques ont déclaré qu'il y avait eu un « incident » impliquant quelques soldats soviétiques. Cela a servi de prétexte à un ultimatum. Les Soviétiques exigent la démission du gouvernement lituanien dans les 48 heures ou la reddition à l'occupation. Mais au moment où le ministre des Affaires étrangères a reçu cet ultimatum, une force d'invasion soviétique marchait déjà vers notre frontière. L'occupation était un fait accompli. Nous ne savions pas alors que tout cela avait été convenu à l'avance dans le pacte secret Molotov-Ribbentrop. Aujourd'hui, nous n'avons aucune excuse pour une telle naïveté. Il y a fort à parier que le pacte Trump-Poutine existe déjà - et nous devrions agir en conséquence
  20. Non seulement Washington a cessé tout soutien militaire et tout flux d'information des forces armées américaines à destination de l'Ukraine Mais le gouvernement amérlcain a aussi interdit aux entreprises américaines de vendre ce type d'information à l'Ukraine, en l'occurrence Maxar, même à titre commercial Militarnyi, un organe d'information militaire ukrainien, a cité des sources selon lesquelles la société aérospatiale américaine Maxar Technologies a refusé à l'Ukraine l'accès à ses images satellitaires (...) L'explication officielle fournie par l'administration de Maxar aux utilisateurs est que la restriction a été faite « en réponse à une demande administrative ». En fait, la déconnexion était due à une interdiction du gouvernement américain de partager des données de renseignement avec l'Ukraine Plusieurs ont pu envisager qu'au moins à titre de rustine temporaire, les Européens achètent aux Etats-Unis des armes pour les fournir en aide militaire à l'Ukraine ==>Je crois que cette question a reçu une réponse définitive
  21. Oui, mais il me semble que ce "noyau" est en train de rapidement prendre forme Il inclut au minimum la France et le Royaume-Uni. Très bientôt l'Allemagne - le chancelier n'est pas encore en fonction, mais déjà il prend des décisions, d'accord avec le SPD. D'accord avec ton impression pour les Scandinaves Je note aussi La Pologne et le Danemark sont ouverts à la proposition de Macron en matière de dissuasion nucléaire, alors que Macron annonce que des consultations techniques sont en train de commencer avec "plusieurs Etats" sur un calendrier défini "On va ouvrir une phase où nos techniciens vont échanger", "un dialogue à la fois stratégique et technique, et suivront des échanges au niveau des chefs d'État et de gouvernement pour regarder d'ici la fin du semestre s'il y a des coopérations nouvelles qui peuvent voir le jour" Je parierais bien sur Allemagne, Pologne et Danemark au minimum qui commencent à échanger avec la France au niveau des spécialistes. Peut-être davantage Les positions des différents Etats sont certes un peu différentes, par exemple la Pologne n'envisage pas de participer à des troupes de maintien de la paix (mais c'est compréhensible de sa part, et de toute façon la question ne se posera pas puisqu'il n'y aura pas de cessez-le-feu), ou encore la Grande-Bretagne semble encore gênée vis-à-vis des Etats-Unis (ils ont un fil à la patte avec la question des Trident de toute évidence), mais il y a quand même un noyau qui se dessine de plus en plus
  22. Il n'en manque qu'un : "Europe de la défense" - Titre et sujet du fil C'est positif C'est peu, aussi La principale contribution que peut apporter l'UE et Von der Leyen à la défense de l'Europe par elle même est de dégager du chemin Non, ce n'est pas une provocation. Et ce serait une contribution importante. Enlever les obstacles que l'UE a créés serait d'une grande aide - Limite à l'endettement des États en sortant la défense du compte - Limite sur la nomenclature gênant les prêts bancaires aux entreprises de défense - J'en oublie certainement... D'une manière générale la production normative UE (à valeur légale supérieure à celle de lois démocratiquement décidées par un Parlement hein !) est abondante, touffue - et trop souvent juste aberrante. Dégager tout cela serait d'une grande aide Pour le reste, comme tu le dis, ça n'est absolument pas le boulot de l'UE
  23. Les fenêtres de Moscou... Toujours aussi meurtrières R.I.P.
  24. Les États-Unis 6 points seulement plus haut que la Russie en ce qui concerne la confiance à leur accorder ?!?! Bon Dieu ça a été rapide
  25. L'AfD réclame des armes nucléaires pour l'Allemagne "Il ne dit pas que le président russe Vladimir Poutine veut attaquer l'Allemagne , a souligné Lucassen, ancien porte-parole de la politique de défense du groupe parlementaire AfD au Bundestag. « Mais c'est une option. » Par conséquent, « si le parapluie nucléaire américain fait défaut, l'Europe doit agir seule. L’Allemagne doit devenir elle-même capable de dissuasion nucléaire – dans le cadre de l’autonomie stratégique européenne et d’un système de sécurité collective doté de sa propre structure militaire et de commandement" Ils sont sauf erreur marginaux en politique allemande sur cette position Cela dit, l'AfD avant les élections était je crois le seul parti à proposer la conscription. Elle est maintenant rejointe par CDU comme SPD. Ça va vite... Je ne dis pas que la même chose se répétera forcément, je n'en sais rien. Mais je ne l'excluerais pas. Naturellement, construire une dissuasion nucléaire même minimale serait une affaire de plusieurs années Si Berlin prenait cette décision, je verrais pour la France un avantage et un inconvénient - L'attelage Paris-Londres me semble suffisant pour renforcer la défense européenne sur le plan de la dissuasion nucléaire. Cela dit, impossible de nier que davantage de "centres de décision" renforcerait l'ensemble. Et si Berlin y allait, j'imagine très bien Varsovie et Stockholm y aller aussi - D'un autre côté, le TNP serait en grand danger de s'effondrer. Si non pas un mais deux ou trois (ou plus ?) pays européens s'ajoutent à la liste des puissances nucléaires, sans compter peut-être Corée du Sud et Japon, la "norme internationale" pourrait glisser du côté de l'armement nucléaire par défaut de la plupart des pays qui le peuvent et qui ont quelques problèmes de sécurité (et ça fait du monde)
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