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Alexis

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Tout ce qui a été posté par Alexis

  1. Je crois que c'est pire encore. Si Trump réagit à l'échec de sa tentative d'imposer la paix en lâchant l'affaire - ce n'est pas fait, mais il y a des signes inquiétants montrant que cela pourrait être son choix - Poutine dont l'armée était déjà en train d'avancer vers l'objectif d'affaiblir l'armée ukrainienne en vue de son effondrement aura une grande opportunité d'y parvenir avant que les pays européens aient pu suffisamment produire d'armes pour suppléer au soutien américain Pas une certitude bien sûr, cela dépendra de la rapidité et de l'efficacité des industries de défense européennes. Mais une fenêtre d'opportunité s'ouvrira toute grande Si l'armée russe parvient à la mettre à profit, ce ne serait pas un "dédommagement" pour Moscou, ce serait la réussite totale de l'OMS et la subjugation de la totalité de l'Ukraine Oui, les Asiatiques non chinois ont potentiellement du souci à se faire Cela dit, c'est aux Américains de s'occuper de cette question. Washington a été assez clair sur la répartition des rôles
  2. KNDS-France lance une opération promotionnelle sur ses produits
  3. Trump et Poutine pourraient se parler bientôt directement Voici un résumé de leurs échanges dans cet entretien... qui devrait rappeler certains souvenirs récents au président américain
  4. La Russie déclare qu'elle acceptera un cessez-le-feu dès qu'elle aura fini de conquérir l'Ukraine "Les experts étaient sceptiques quant aux perspectives d'un accord de paix durable après l'échec des discussions précédentes, mais ils ont déclaré que l'engagement de la Russie à mettre fin aux hostilités dès qu'elle aura fini de vaincre l'Ukraine était prometteur « Nous sommes prêts à un cessez-le-feu à une seule condition », a déclaré Vladimir Poutine. "Et cette toute petite condition est que nous finissions de conquérir le reste de l'Ukraine. Une fois que cela sera fait, je pense que nous pourrons avoir un bon cessez-le-feu durable" C'est un site humoristique américain MAGA et pro-Trump Le comportement du président américain ne fait pas illusion même dans son propre camp
  5. Déclaration rapportée aussi par les médias russes « D’un point de vue diplomatique, la Grande-Bretagne et son ministre peuvent remettre leur idée dans le trou d’où elle est apparue » Medvedev, c'est toujours le même message que le président et la diplomatie russe. Mais en version classieuse... Ça a l'avantage de servir de décodeur
  6. Donald Trump donne son analyse de l'erreur stratégique de l'Ukraine "Il ne faut pas s'en prendre à quelqu'un qui est beaucoup plus grand que soi. Même avec l'argent que nous leur avons donné" https://x.com/Glenn_Diesen/status/1900810520216605043 (En écoutant la vidéo... Il dit effectivement cela )
  7. Dans la série "Les messages diplomatiques discrets" ... enfin pas si discrets que ça Le secrétaire d'état américain Rubio est reçu au Canada Quoi, un timbre-poste ? Ah non, c'est un tapis rouge
  8. D'une manière générale, en approximatif et en tenant compte de tous facteurs y compris l'émigration ou immigration, je dirais que la situation démographique est - Pire en Russie qu'en France ou au Royaume-Uni (mais c'est en train de s'aggraver en France) - Pire en Allemagne qu'en Russie - Pire en Italie ou en Espagne qu'en Allemagne - Pire en Ukraine qu'en Italie ou en Espagne - Pire en Corée du Sud et au Japon qu'en Ukraine Ajoutons que même en France et au Royaume-Uni ce n'est pas bien brillant
  9. Mon analyse est que la raison de cette guerre est la radicalisation idéologique du gouvernement russe, et avant tout de Vladimir Poutine, entre 2015 et 2021 - En 2015, il est prêt à négocier avec France et Allemagne une fin du conflit dans le Donbass qui soit un compromis politique, alors même que le rapport de forces entre Russie et Ukraine est beaucoup plus déséquilibré qu'en 2022, ce qui lui aurait permis sans trop de difficulté de conquérir la "Novorussie" c'est-à-dire l'ensemble de la côte ukrainienne sur la Mer Noire ==> Donc il n'est à cette date pas assez radical pour vouloir cela - En 2021, Poutine publie un long essai « Sur l’unité historique des Russes et des Ukrainiens », réflexion historique arguant que les deux peuples sont davantage unis que distincts et concluant "Je suis convaincu que c’est en partenariat avec la Russie que la véritable souveraineté de l'Ukraine est possible". Un peu avant, la propagande interne russe a changé, présentant l'Ukraine non comme un pays étranger mais comme un pays essentiellement fictif, en fait une partie séparée de la Russie. C'est à ce moment qu'apparaît le meme "pays 403" (comme l'erreur Internet "la page que vous cherchez n'existe pas") pour qualifier l'Ukraine. Fin 2021 ce sont les "propositions" de traité adressées à l'OTAN et aux Etats-Unis, février 2022 l'invasion ==>Donc il croit à cette date l'idéologie radicale qu'il refusait en 2015 Je me permets d'appeler cela "analyse", parce que c'est mon opinion certes, mais je liste des arguments pour
  10. Si ... En effet. La réponse de Poutine hier à la proposition de cessez-le-feu était claire : Oui ! (*) (*) Vous vous f...ez de notre gueule ou quoi ? Non ! Plus précisément, voici le détail des déclarations dans le journal russe Kommersant, avec la conclusion inévitable Il n'y aura pas de cessez-le-feu Vladimir Poutine a tout dit lors d'une rencontre avec Alexandre Loukachenko (...) « Tout d’abord, je voudrais commencer par exprimer ma gratitude au président des États-Unis, M. Trump, pour l’attention qu’il porte au règlement de la situation en Ukraine », a déclaré Vladimir Poutine. (...) « Nous sommes d'accord avec les propositions de cessation des hostilités », a déclaré le président russe, levant aussitôt le doigt, comme pour mettre en garde contre toute conclusion. « Mais ! » Nous partons du principe que cette cessation doit être telle qu’elle conduise à une paix durable et élimine les causes initiales de cette crise. (...) « Et nous sommes pour ! » a poursuivi M. Poutine. « Mais il y a des nuances. » En quoi consistent-ils ? D'abord. Qu’allons-nous faire de cette section du coin dans la région de Koursk ? Si nous arrêtons les hostilités pendant 30 jours, qu’est-ce que cela signifie ? Que tous ceux qui sont là partiront sans combattre ? Devrions-nous les libérer de là après qu’ils aient commis de nombreux crimes contre des civils ? Ou bien les dirigeants ukrainiens leur donneront-ils l’ordre de déposer les armes et de se rendre tout simplement ? Comment cela se passera-t-il ? Ce n'est pas clair. Et comment les autres problèmes seront-ils résolus sur toute la ligne de contact ? Et cela représente près de deux mille kilomètres (c'est sans aucun doute une question légitime. Sa résolution pourrait prendre des semaines, et non des jours. Et c'est encore difficile (de trouver au moins une solution qui convienne à tout le monde. - A.K. ). Et là, comme vous le savez, les troupes russes progressent dans presque toutes les zones de contact. Et là aussi, les conditions sont réunies pour que nous puissions bloquer des unités entières, assez importantes ! Vladimir Poutine s'est énervé : - Alors, comment vont être utilisés ces 30 jours ?! Pour que la mobilisation forcée puisse continuer en Ukraine ? Pour que des armes puissent y être fournies ? Pour que les unités nouvellement mobilisées puissent suivre une formation ?! Ou alors rien de tout cela ne sera fait ?! La question se pose alors : comment les problèmes de contrôle et de vérification seront-ils résolus ? Comment pouvons-nous et comment serons-nous assurés que rien de tel ne se produira ? Comment le contrôle sera-t-il organisé ?! Oui, il était déjà clair qu’il n’y avait pas encore de solution. Cela signifie qu’il ne peut y avoir de trêve. Mais sinon, tout le monde est pour (...) Oui, tout le monde a tout compris. Après tout, tout a été dit très clairement. A côté de points qui pourraient éventuellement trouver une réponse, là où le président russe demande peut-être beaucoup, voire la Lune, mais une condition qu'il serait au moins possible de satisfaire si la volonté existait, par exemple que Kiev ordonne aux soldats encore sur le territoire russe de capituler... Poutine pose une condition qui ne peut pas pratiquement être satisfaite Il demande un moyen pour la Russie de contrôler que pendant ces 30 jours la mobilisation cesse en Ukraine et qu'aucune livraison d'armes n'ait lieu Ce n'est pas un simple "engagement" de ne pas le faire qu'il exige - il serait toujours possible de le fournir, sincère ou pas. C'est un moyen de contrôler que pendant la trêve aucun recrutement de nouveau soldat n'ait lieu et aucune cargaison d'armes n'entre en Ukraine A l'évidence, c'est pratiquement impossible. Comment surveiller l'ensemble du pays pour assurer qu'aucun nouveau soldat n'y est entraîné, comment surveilleur tout ce qui y entre pour prouver qu'aucune nouvelle arme n'y est introduite... Ce que le président russe souligne, en laissant apparaître un énervement certainement calculé ==>"Oui, mais (condition impossible à satisfaire)" est l'équivalent logique exact de "Non"
  11. A toute question sa réponse... C'est Lindsey Graham qui s'en est chargé Je l'ai postée dans le fil Europe de la défense
  12. Qui est plus pertinent pour intervenir dans la définition de la défense des Européens par eux-mêmes... sinon un sénateur américain ? Question pour l'Europe : pourquoi ne pas créer votre propre force de dissuasion nucléaire en modernisant les stocks britanniques et français et en plaçant des armes nucléaires tactiques à des endroits stratégiques dans toute l'Europe ? C'est ce qu'a fait Ronald Reagan dans les années 80. Au lieu d'affronter les Soviétiques char contre char, Reagan a introduit des missiles de croisière à tête nucléaire lancés depuis le sol pour défendre l'Europe. J'encourage nos alliés européens à penser comme Reagan lorsqu'il s'agit de défendre le continent contre Poutine et ses successeurs. Cela a fonctionné pour Reagan, cela fonctionnera pour l'Europe Le pire c'est que mises à part quelques approximations ("tactique" plutôt que préstratégique, la Grande-Bretagne en fait ne dispose que d'armes sur SNLE, et bien sûr "Europe" comme si c'était un pays...) il n'a pas forcément entièrement tort sur le fond Le plus intéressant est que ce proche de Trump - il a toujours été proche du dirigeant républicain du jour - commentait l'appel du président polonais Andrzej Duda aux Etats-Unis à placer leurs armes nucléaires en Pologne « Les frontières de l'OTAN ont été déplacées vers l'est en 1999. 26 ans plus tard, l'infrastructure de l'OTAN devrait donc également être déplacée vers l'est. Pour moi, c'est une évidence », a déclaré M. Duda dans une interview accordée au Financial Times. « Je pense non seulement que le moment est venu, mais aussi qu'il serait plus sûr que ces armes soient déjà là. » (...) « La Russie n'a même pas hésité à transférer ses armes nucléaires au Belarus », a déclaré M. Duda. « Elle n'a demandé la permission à personne. » (...) M. Duda a jeté un froid sur la suggestion de M. Tusk, la semaine dernière, selon laquelle la Pologne pourrait développer son propre arsenal nucléaire. « Pour avoir notre propre capacité nucléaire, je pense que cela prendrait des décennies », a déclaré le président. ==>Autant dire qu'il s'agit d'un renvoi de Duda dans ses buts, en version "polie mais ferme" Je ne suis personnellement pas si pessimiste que Duda concernant le délai nécessaire à Varsovie pour avoir sa "propre capacité nucléaire" - réponse de Duda à Tusk qui confirme au passage que celui-ci était bien en train de proposer exactement cela le 7 mars. Je dirais plutôt une décennie que "des". Mais c'est ici qu'on en parle Et de toute façon même dans ce cas, durant cette décennie initiale la "réassurance" nucléaire n'est envisageable pour la Pologne que de la part de la France, ou plus difficilement de la Grande-Bretagne (dépendance à Washington + limitation aux seuls missiles sur SNLE)
  13. Intéressant, merci Pour préciser, il ne s'agit pas d'une annulation de commande, Lisbonne n'avait rien commandé, il s'agit d'une décision de ne pas passer à l'avenir de commande de F-35 mais de plutôt remplacer leurs F-16 par des avions européens Le ministre portugais de la Défense nationale, Nuno Melo, a annoncé que le pays n'achèterait pas d'avions de combat F-35 aux États-Unis, compte tenu du contexte géopolitique actuel et de l'imprévisibilité de la politique américaine. (...) Le ministre a souligné que la récente position des États-Unis dans le contexte de l'OTAN et dans le scénario géostratégique international nécessite une réflexion approfondie sur les meilleures options de défense nationale. La prévisibilité des Alliés est un facteur crucial dans la décision de remplacer ou non les avions de combat. Bien qu'il n'ait pas précisé de modèles, Melo a suggéré que des alternatives françaises, comme le Dassault Rafale, pourraient faire partie des options envisagées par le gouvernement portugais
  14. Pour référence, voici la retranscription complète de l'interview de Friedrich Merz pour Deutschlandfunk (PDF) le 9 mars En page 7, le passage parlant de dissuasion nucléaire Journaliste : Monsieur Merz, la semaine dernière, il a été remarquable de voir comment le président français Emmanuel Macron, vous l'avez rencontré à plusieurs reprises, s'est approché de vous. Il a dit dans une allocution télévisée du soir à la nation française qu'il voulait, selon ses propres termes, reprendre une proposition historique du futur chancelier Friedrich Merz, à savoir ouvrir un débat stratégique sur la protection de l'Europe par la dissuasion française, c'est-à-dire nucléaire. Vous aviez annoncé il y a une semaine, dans une interview au Frankfurter Allgemeine Sonntagszeitung, que cela deviendrait également un thème des négociations de coalition. Comme je l'ai dit, les résultats des sondages n'en parlent pas encore. Mais concrètement, la question est de savoir si l'Allemagne doit se préparer à soutenir concrètement la France dans la dissuasion nucléaire, comme elle l'a fait jusqu'à présent avec les Etats-Unis, et à y participer, c'est ce qu'on appelle la participation. A quoi pourrait ressembler une participation allemande à la dissuasion nucléaire européenne ? Friedrich Merz : Tout d'abord, le week-end dernier, j'ai réagi positivement aux offres répétées des gouvernements français - ce n'est pas le premier gouvernement ni le premier président de la République à faire une telle offre, il y en a eu beaucoup avant - et j'ai dit que nous devions discuter de ce sujet. J'ai toujours considéré que nous avions raison de mener de telles discussions, même au cours des années précédentes. Nous devrions également y inclure la Grande-Bretagne. Nous avons encore deux puissances nucléaires en Europe. Europe. Il s'agit de la France et de la Grande-Bretagne. Nous devrions discuter avec ces deux pays Toujours dans l'optique de compléter le bouclier nucléaire américain, que nous voulons bien sûr maintenir. Mais nous devons aussi devenir plus forts ensemble en matière de couverture nucléaire en Europe. C'est pourquoi j'en ai parlé avec Emmanuel Macron la semaine dernière à Paris. Nous voulons tout d'abord harmoniser nos idées. Et c'est une petite ironie de l'histoire. Il s'agit ici d'une offre que Charles de Gaulle avait déjà faite à Konrad Adenauer dans les années 60, où l'initiative n'avait pas été poursuivie à l'époque. Mais l'évolution de la situation sécuritaire dans le monde exige désormais que nous, Européens, parlions ensemble de cette question. Je tiens toutefois à préciser que l'Allemagne ne pourra et ne devra pas disposer elle-même d'armes nucléaires. Il existe au moins deux traités qui nous l'interdisent. Le dernier est le traité 2+4 de 1990, dans lequel l'Allemagne a expressément renoncé à posséder elle-même des armes nucléaires. Et cela restera ainsi. Mais la participation nucléaire avec la France et la Grande-Bretagne est à mon avis un sujet dont nous devons parler. Franchement, je ne vois pas grand chose de nouveau dans cette réponse, par rapport à ce que Merz avait déjà dit Ce n'est pas une surprise que l'Allemagne, comme la Pologne, espèrent toujours que Washington leur maintiendra sa protection. Seul le départ de l'Amérique, son éloignement de sa position de protectrice du continent européen, peut les convaincre d'y renoncer. Seul Donald Trump peut réaliser cela Il a donné des signes très clairs en ce sens. Mais ce n'est pas encore fait. Même s'il n'y avait que 10% de chance qu'il y renonce, même s'il n'y avait que 1%, Berlin comme Varsovie tenteraient toujours le coup, ne serait-ce qu'à tout hasard. "Sur un malentendu, ça peut marcher ?" Ni De Gaulle, dont Merz rappelle opportunément qu'il est le premier à avoir discuté du sujet avec le chancelier Adenauer, ni aucun de ses successeurs, n'avait la possibilité de dégriser ni les Allemands ni aucun autre peuple européen des illusions si confortables sur la protection américaine. Il a déjà eu fort à faire pour en dégriser les Français ! Ni Bush, ni Obama, ni Biden, ni même Trump-limité-par-l'Etat-profond durant son premier mandat n'en avaient la possibilité non plus. Trop polis, ou trop bridés Trump durant son second mandat, c'est-à-dire Trump-en-liberté, pourrait y parvenir. Il semble en tout cas prêt au traitement de choc, seule chance de réussite ...Mais Trump ne vient que de commencer le traitement de choc. S'il continue et confirme dans les semaines et mois qui viennent - le plus probable à mon sens, mais enfin comme toujours rien n'est certain - alors les choses seront clarifiées dans un sens S'il change d'avis, alors les choses seront clarifiées aussi... mais dans l'autre sens En attendant, il est toujours possible de discuter. Macron a fixé un terme à fin second trimestre pour que les techniciens et militaires des différents pays potentiellement concernés aient eu le temps d'échanger et discuter en profondeur, après quoi ce sera le tour des politiques de se retrouver pour éventuellement prendre des décisions ==>A mon sens, au train où vont les choses, la clarification dans un sens ou dans l'autre aura largement eu le temps d'advenir d'ici fin juin
  15. Ça ce pourrait être une idée intéressante (si les Moldaves le veulent bien sûr) pour la suite, utile aussi à titre de "signalement stratégique" comme on dit, et peut-être y aurait-il un espoir que plusieurs pays participent pas seulement la France
  16. Il faut imaginer le président français, Macron d'abord, dans les années suivantes un ou une autre, prenant son bâton de pèlerin pour faire la tournée des capitales européennes en disant "nous nous battons aussi pour vous, de l'argent, des armes !"... Comme Zelensky depuis trois ans Et les autres assurant de leur soutien indéfectible ! Et enthousiaste ! Tiens Zelensky c'est Churchill, ce président là ce serait bien De Gaulle non ? Et concrètement ? "Attends je retourne ma poche, je crois avoir encore trois piécettes" ...
  17. Oui, il a aussi dit en février 2022, quelques jours avant l'invasion, qu'il allait donner aux Ukrainiens une véritable décommunisation Il faisait référence à la démolition des souvenirs de l'URSS (et des symboles liés à la Russie) en Ukraine, ainsi qu'à sa théorie suivant laquelle l'Ukraine en tant qu'Etat aurait été créée par Lénine Le sens était "Je vais défaire ce que Lénine a fait, ça devrait vous plaire !"
  18. Qui est "on" et quelles sont ses capacités ? C'est la question première Les États-Unis ne sont pas inclus dans ce "on". Par conséquent, la plupart des pays européens refusent de s'impliquer même dans un déploiement de troupes de maintien de la paix Et la Grande-Bretagne même, si on écoute précisément Starmer, n'est pas prête à un tel déploiement si Washington ne "garantit" pas. Et Washington ne garantit pas A plus forte raison, s'agissant d'un déploiement non pour maintien de la paix mais pour se battre ! Sachant qu'il n'y aura ni paix ni même trêve puisque la Russie refuse et continuera de refuser - c'est le point essentiel Il n'y a donc en réalité que Paris. Supposons un instant que Macron réussisse à convaincre une majorité de Français qu'il faut envoyer l'armée se battre en Ukraine. Pour l'instant nous sommes >75% à le refuser. Mais supposons qu'il réussisse (j'en doute) Alors la France irait. Seule. Il n'y aurait que des Ukrainiens et des Français à s'opposer à l'armée russe L'armée française n'est pas configurée pour aller faire une guerre de haute intensité à 2000 km de la métropole Oui, certains de nos matériels sont redoutables. Rafale, Caesar, Scalp, AASM, d'autres sans doute. Nous ferions mal aux FAR Mais nous n'avons pas l'épaisseur humaine, en stocks, en capacité de production (pas encore), logistique aussi sans doute Est-ce que nous réussirons la montée en puissance démographique (recrutement), industrielle, suffisamment rapidement ? Je fais ici l'hypothèse que Macron ait réussi à convaincre la majorité d'entre nous pour un effort de guerre à maintenir pendant des années (la Russie peut sans doute durer ce temps là), que la volonté française ne serait pas moins que la volonté russe Je ne suis pas du tout persuadé que ça se terminerait par une victoire, comme la guerre de Crimée Écouter est important au minimum pour analyser les motivations et la volonté de l'autre. Même sans espoir de le raisonner Je trouve que la volonté de la Russie de subjuguer l'Ukraine est tout à fait crédible Faire plier cette volonté serait idéal Mais il faut se poser la question de la volonté des, plus précisément du pays (un seul) qui envisage d'y contribuer sur le terrain, et de sa force. Afin d'apprécier si l'entreprise est réaliste, ou non
  19. Ma réponse suppose seulement qu'il n'y aura pas de cessez-le-feu, ni même de trêve, parce que la Russie continuera à le refuser. La réaction de Moscou à l'instant à la proposition américano-ukrainienne de cessez-le-feu montre que cela reste le cas aujourd'hui Je pense que cela restera le cas de toute façon Alors, il ne pourra pas être question d'envoyer des troupes pour le maintien d'une paix qui n'existera pas. Il ne pourrait être question que d'une intervention militaire dans le conflit, ce dont je parlais et notamment les grandes difficultés que cela poserait
  20. Voici encore Lecornu qui le 11 mars affirmait Le ministre français des Armées, Sébastien Lecornu, a expliqué que « la principale garantie de sécurité pour l’Ukraine reste l’armée ukrainienne ». Aussi, a-t-il ajouté, « nous refuserons donc toute démilitarisation de l’Ukraine, qui serait un scandale absolu et ouvrirait la voie à une insécurité pour l’ensemble du continent européen. » La première affirmation est le simple respect de l'Ukraine, il ne s'agit pas de lui raconter n'importe quoi. La "principale" (pour ne pas dire la seule) garantie de sécurité pour l'Ukraine est sa propre force La seconde affirmation est à la fois complètement justifiée, "scandale absolu" en effet que de forcer un pays à se démilitariser donc à perdre définitivement sa capacité à dire non à un voisin à l'agressivité évidente. Et elle est aussi problématique, que signifie au juste "nous refuserons" ? Est-ce que ça veut dire "nous (France) ferions la guerre" ? La fin de la phrase semble (tenter de) peser dans cette direction, ou du moins faire mine d'être en capacité de peser puisqu'en disant que "l'ensemble du continent" serait alors en danger on fait un appel du pied à d'autres pays européens pour qu'ils "refusent" eux aussi... à savoir ce que eux entendront au juste par ce terme ? Du point de vue de Moscou, je pense qu'il n'y a là rien de vraiment impressionnant. Paris agirait-il militairement, avec les 3/4 de la population qui sont contre ? Agirait-il seul, alors que dans les autres pays européens on ne semble pas plus allant ? J'ai bien peur que Poutine pense en lui-même "Mais je t'en prie Emmanuel, vas-y" avec le sourire aux lèvres
  21. Après le déplacement en tenue militaire de Poutine à Koursk hier, qui permettait déjà de se faire une idée de la réponse de la Russie, voici l'officialisation Le Kremlin refuse un cessez-le-feu temporaire qui serait un «répit» pour l’Ukraine Un cessez-le-feu temporaire donnerait «un répit» à l’Ukraine, affirme le Kremlin, signifiant par là son refus de l’accepter. Yuri Ushakov, le conseiller en politique étrangère de Vladimir Poutine, a déclaré ce jeudi à la télévision d’État que Moscou souhaite un règlement à long terme tenant compte de ses intérêts. Pour le Kremlin, le cessez-le-feu de 30 jours proposé au terme des discussions entre Washington et Kiev ne serait «rien d’autre qu’un répit pour les troupes ukrainiennes». Le conseiller a affirmé avoir exposé la position russe lors d’un appel mercredi au conseiller américain à la sécurité nationale, Mike Waltz, signifiant que tout règlement du conflit devrait «tenir compte des intérêts» et des «préoccupations» de Moscou. J'avais imaginé que Moscou pourrait peut-être "finasser", en faisant une contre-proposition inapplicable par exemple Finalement non. Ils estiment pouvoir se permettre de continuer à être "franc du collier"
  22. Euh... je ne suis pas ukrainien, mais je n'ai quand même pas assez d'indifférence envers l'Ukraine pour leur souhaiter ce destin en forme d'affaissement Décision possible, mais pour deux pays européens seulement la France et la Grande-Bretagne, pour raison évidente d'immunité au chantage nucléaire Décision lourde aussi, qui nécessite de savoir à quoi l'on s'engagerait. Y compris s'il s'agit seulement d'action aérienne, déjà une action de guerre Je ne la conçois pas en tout état de cause avant qu'une majorité de Français ne l'approuve. Or nous en sommes toujours à trois quarts d'entre nous qui le refusent (sauf pour faire du maintien de la paix, mais comme cette question ne se pose pas...) Si le président de la République veut préparer cette option, sa priorité doit être un grand effort pour convaincre, à base de clarification de la situation, des enjeux, de ce qui est envisagé et des risques de tel et tel cours d'action
  23. Je serais intéressé par tes contre-arguments Si Washington arrivait à "convaincre" pays européens (Eurozone et autres) et quelques autres en Extrême-Orient de vendre des obligations américaines à court terme, d'en acheter pour le long terme à taux réduit, et d'augmenter leurs taux d'intérêt, est-ce que l'effet ne serait pas positif pour l'économie américaine à court-moyen terme ? (La non-viabilité du plan à long terme je ne la dispute pas, même si des pays courbent l'échine à court terme ils chercheront à se dégager sur le moyen-long terme)
  24. Bienvenue dans le XIXème siècle ! Cela dit, malgré toute l'importance des matières premières, une telle stratégie est incomplète. Certes la capacité à imprimer de l'argent n'a aucune valeur en soi, il ne s'agit que de signes limités par rien (sauf le bitcoin, mais il n'a encore qu'une place marginale c'est trop tôt) Mais la technologie conserve énormément de valeur. Et la capacité industrielle, c'est-à-dire la capacité à utiliser la technologie à l'échelle dans un écosystème socialement utile. Les deux étant basées en définitive sur la capacité à former correctement la population, à permettre à tout un chacun de développer son intellect La première région de ce point de vue est évidemment l'Extrême-Orient. La seconde, assez loin, est l'Europe. L'Amérique du Nord vient derrière ==>Développer (relever) l'éducation avant tout scientifique et technique, favoriser l'investissement en R&D et technologie, développer l'industrie, sont les premiers leviers pour les Européens. Comme pour Japonais et Sud-Coréens d'ailleurs Il reste probablement nécessaire d'investir dans les Marines qui seules peuvent sécuriser des lignes de communication. Et aussi et surtout d'ouvrir les partenariats en tous domaines. La multiplicité est gage de sécurité, y compris en matière énergétique (la Russie l'a montré) et en matière de défense (l'Amérique l'a montré) Poutine a commis l'erreur d'abandonner la triangulation que pratiquait autrefois la Russie entre Europe et Chine. Je pense que les Européens seraient bien sots d'oublier de trianguler entre Amérique et Chine... La bonne "couleur" pour nous est le jaune. A la fois dans la classification américaine et dans celle de la Chine. Le jaune de la neutralité, bienveillante et ouverte si nous sommes respectés, et la neutralité du porc-épic si nous ne le sommes pas
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