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Alexis

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Tout ce qui a été posté par Alexis

  1. J'entends bien. Ce que je veux dire, c'est que la démocratie c'est la contestation à intervalles réguliers. Il y a eu une campagne électorale aux Etats-Unis, dont nous connaissons le résultat. Tous les défauts, toutes les critiques adressées à tort et à raison au milliardaire populiste ont été prises en compte par l'électorat, ainsi que tous les autres facteurs de la situation des Etats-Unis, aboutissant à POTUS[45] = DJTrump, sans oublier Congress.append(GOP) qui furent les décisions souveraines du Peuple américain - oui je suis un peu franchouillard sur les bords, je ne rechigne pas à l'impérialisme culturel sur certains sujets, et les notions de peuple souverain tellement datées Révolution française, et pas trop dans la tradition politique américaine j'en conviens, je les applique à nos amis d'Outre-Atlantique sans barguigner. Tous les défauts, toutes les critiques adressées à tort et à raison au POTUS seront à nouveau prises en compte par l'électorat en novembre 2018 - plus les quasi-deux ans de sa présidence d'ici là, ses résultats en bien et en mal, ses ridicules, ses entourloupes et ses succès, sans oublier les actions du Congrès. De mon point de vue, il n'y a pas grand chose de neuf concernant les qualités et les défauts - grands - du Donald. Chacun voit midi à sa porte, mais de mon point de vue il n'y a guère de raison d'épiloguer sur ce qui est déjà connu. En revanche, les actes de sa présidence, ainsi que les résultats qu'il obtiendra - ou les catastrophes qu'il déclenchera - voilà qui est plus intéressant. D'ailleurs on ne manque pas de matière à commenter ! Entre : - le retrait du TPP, - l'annonce de la construction du Mur, - l'injonction au Mexique d'avoir à payer, - les déclarations sur la Mer de Chine, - les annonces de taxes sur les voitures allemandes, - l'ordre de freiner des quatre fers l'application de l'Obamacare en attendant de pouvoir le démanteler, - l'offre au RU d'un traité de libre-échange là rapidement, - les interdictions de visa pour sept pays musulmans .. et encore j'en oublie certainement ! Mais de mon point de vue, les conflits d'intérêts, l'impolitesse et l'ego surdimensionné de Trump, ses entourloupes, ses ridicules et ses tics de communication "unbelievable, terrific, fantastic" etc. ce n'est pas vraiment pertinent maintenant. Ça le redeviendra à nouveau à l'automne de l'année prochaine, sauf truc énorme du niveau d'un viol dans le Bureau Ovale ou équivalent - il faudrait que Trump fasse bien pire que Bill Clinton pour courir un risque de destitution. Enfin, chacun voit midi à sa porte encore une fois.
  2. S'agissant du commerce et du thème plus général du populisme et du "nationalisme économique", cet article du Spiegel (version anglaise) est intéressant. Abasourdis encore plus que d'autres par l'élection de Trump, ces journalistes allemands sont allés lire dans un exemplaire de 1990 d'un journal de charme - oui il s'agit de Playboy - l'entretien donné par le fringuant quadragénaire qui figurait en couverture. Eh bien c'est intéressant, parce que les thématiques de nationalisme économique sont exactement les mêmes. Trump ne s'est pas réveillé il y a deux ans "tiens je s'rais bien président, m'en vais dire les idées dans le vent moi" suite à quoi il aurait décidé que oui c'est le protectionnisme et le mercantilisme sur lesquels il faut surfer. Non, il a ces idées-là depuis un quart de siècle au minimum. Je me prends seulement à regretter qu'on n'aie pas de photo d'Angela Merkel en train de lire Playboy... Il ne faut pas faire d'erreur, le thème du nationalisme économique - je le comprends davantage comme du mercantilisme que comme du protectionnisme stricto sensu - est absolument fondamental pour Trump. Peut-être est-ce son tout premier thème. La suite de l'article est intéressante aussi. Car ces journalistes - qui ne sont certes pas le gouvernement allemand, mais il est permis de penser que leurs préoccupations en sont assez représentatives - posent la question de l'affrontement politique à venir entre Allemagne et Etats-Unis, et s'interrogent sur la question qui fâche l'arrière, je veux dire l'Europe, tiendra-t-il ? Ce qui nous mène tout droit à la liberté de mouvement renouvelée de la France lorsque les deux pays étrangers qui ont le plus d'influence sur elle en viennent à s'opposer frontalement, et c'est ce qui devrait être confirmé dans les mois à venir. Voir le fil dédié à ce positionnement de Paris entre Berlin et Washington. Quel que soit le choix de la France, quel que soit en particulier le nom du prochain président français, une chose est claire à mes yeux : cette opportunité pour la France de ne plus être sous Berlin ni Washington, mais à côté ne doit en aucun cas être gâchée. Paris ne doit en aucun cas donner "automatiquement" son soutien à Berlin - à supposer encore que l'élu du mois de mai soit sur cette ligne - mais seulement en échange d'avantages clairs et concrets.
  3. Rhétorique creuse, mais plus probablement rodomontades qu'autre chose. Cela dit, je n'aime pas le ton de Trump parlant récemment des combattants de l'Etat Islamique Non. Même des ennemis dont la cause est méprisable et criminelle ne doivent pas être qualifiés ainsi. La métaphore des rats a un historique chargé. Elle doit rester complètement hors limites s'agissant d'êtres humains.
  4. On n'en est pas encore là tout de même. Le type a été président une semaine tout mouillé, il n'a pas encore eu le temps de satisfaire ni de décevoir ses électeurs. Plus précisément il a pris un certain nombre de décisions (retrait du TPP) et confirmé des orientations générales (immigration, commerce), mais ce n'est pas sur une semaine que le degré de son succès ou de son échec peut être mesuré. Ni sur un mois, d'ailleurs. Dans deux ans, premier point d'étape lors des élections de mi-mandat.
  5. Oui, mais comme tu le dis toi-même la réalité du résultat de l'élection s'impose quand même. Moyennement voire mal élu, Donald Trump est le président américain, et il en a les pouvoirs, pas moindrement diminués du fait par exemple qu'il a eu un nombre total de voix sur son nom inférieur à celui de Clinton.. De même que pour prendre un autre exemple le Congrès des Etats-Unis peut bien avoir une réputation absolument dégueulasse dans le pays - à côté, François Hollande est adulé par les Français - il n'en reste pas moins le dépositaire du pouvoir législatif. Si on fait un concours de popularité entre Trump et le Congrès, c'est le nouveau président qui gagne haut la main. Ce n'est pas la popularité, la boulot-approbation et tout le tintouin qui compte. C'est la capacité de Trump et du Congrès - Républicains en premier lieu - à se bloquer ou s'aider mutuellement, et sur quels sujets, et avec quelles négociations et compromis etc. La boulot-approbation de l'ensemble Trump+Républicains du Congrès, on en reparlera dans deux ans quand il faudra renouveler une partie du Congrès, et pas avant. D'ici là, c'est manifs et compagnie, avec autant d'impact médiatique que par exemple la Manif pour Tous et son million de gens dans la rue en 2013... et tout autant d'impact sur les lois votées, c'est-à-dire pratiquement rien. Tu es un bon catholique, croyant fermement l'enseignement de Notre Mère l'Eglise, respectant comme il se doit le Pape, les Évêques ainsi que la Sainte Inquisition, ... "mais" ? Mais... quoi ? Tu dis ? Messe noire ? Belzébuth ? Repens-toi, malheureux ! Prends garde, le bras séculier déjà s'intéresse à ton cas. Voui, je trolle. Et j'ai honte. M'en vais aller dire trois Pater et deux Ave moi, tiens
  6. Pas d'accord, la méthode utilisée est tout à fait sérieuse et pour tout dire proprement scientifique. Voici leur instrument principal : Bon ben c'était plié, la victoire de Trump a rendu inévitable le déclenchement de la guerre. Je parle de la guerre sur le fil USA hein. Comme en 1914 encore. N'empêche que je me sens un peu dans la peau des Pays-Bas sur ce coup-là...
  7. Exactement, on parle d'un mouvement général vers plus de libre-échange qui dure depuis une cinquantaine d'années... deux générations ! Changer de direction est possible et on peut le penser souhaitable, mais l'inertie ne peut que ralentir la manoeuvre. Il s'agit de faire faire un demi-tour à un super-pétrolier, pas à un dériveur. Surtout, il est permis de douter que le Mexique doive avoir la priorité. Assez petit pays, voisin, stabilité pas très assurée alors que les EU y sont fortement intéressés... La Chine devrait être en tête de liste, suivie probablement du Japon et surtout de l'Allemagne. Ce qu'annonçait d'ailleurs Trump aux deux journalistes européens qui l'interviewaient récemment... S'en prendre à un voisin beaucoup plus faible que soi, ce n'est pas la bonne méthode.
  8. Sinon, quelques images du mur entre Etats-Unis et Mexique - car oui il existe déjà en partie, sur une série de sections représentant au total environ 30% de la longueur totale de la frontière (930 sur un total de 3100 km) Y a aussi bien sûr les tunnels, actuellement utilisés pour transporter de la drogue. Et attention, c'est pas du trou branlant aux parois de terre creusé à la pelle ! Les trafiquants se paient de la belle ouvrage. Eh oui, si l'on souhaite empêcher l'immigration clandestine, un mur ne suffit pas, il ne peut être tout au plus qu'un appoint et un élément, pas le principal, d'une politique globale, dont l'essentiel devra être une chasse aux employeurs de clandestins avec des peines dissuasives. Devra être... ou non. C'est au pied du mur que l'on voit le sérieux du Donald. Ou pas.
  9. C'est exactement la raison pour laquelle je conserve un doute sur l'efficacité de la politique anti-immigration clandestine de Trump. Cette efficacité est liée au degré de son emprise sur le parti républicain, et de son influence au Congrès, que l'on ne connaît pas encore - @Tancrède a régulièrement exposé des doutes argumentés - et qui ne se clarifiera dans un sens ou dans l'autre que d'ici quelques mois au plus tôt à mon avis. Sauf si Trump tente de "forcer la main" au Congrès en passant tout un train de mesures à rythme très élevé pour les ahurir et les entraîner, ceci dans les tout premiers mois. J'ai un peu de mal quand même à imaginer qu'il garde longtemps son rythme actuel, il y a pas mal de vieux briscards parlementaires qui n'attendent qu'une occasion pour ralentir et idéalement faire mordre la poussière à ce président arrogant qui leur a imposé un programme dont ils ne voulaient en majorité pas.
  10. Merkel et Trump vont échanger sur la Russie Achtung Russland ! Tel sera très probablement le message d'Angela pour Donald De même que celui que Theresa a déjà livré : En visite aux Etats-Unis, Theresa May invite à se méfier de Poutine Quant à François, Marine ou Jean-Luc, à partir de mai prochain on peut s'attendre à ce que l'un d'entre eux équilibre le message de défiance germano-allemand par une plus grande confiance envers la Russie. Sauf si c'est Emmanuel qui s'y colle, lequel rejoindrait le chœur des avertisseurs - n'a-t-il pas qualifié la Russie d'"ennemi" ?
  11. Les responsabilités sont probablement un peu partout on est d'accord. Cela dit, en tout état de cause même si les Etats-Unis sont le pays le plus puissant au monde et notre allié de très longue date, ils sont pour nous un pays étranger. Il est souhaitable au moins de ne pas laisser l'esprit de division idéologique extrême que l'on peut percevoir chez eux déborder trop chez nous. Ce qui n'est pas si simple, j'en conviens.
  12. Je pense que cette discussion est extrêmement théorique, pour ne pas dire totalement dépassée par les événements, ceci dit avec le plus grand respect je pense que vous n'en douterez pas. Non seulement les Britanniques ne sont pas partis pour ne pas sortir de l'UE - l'un des politiciens les plus europhiles Jeremy Corbyn menace d'expulsion les parlementaires travaillistes qui n'approuveraient pas la sortie de l'UE, question de respect de la démocratie et du résultat du référendum - mais il n'y aucune raison pour qu'ils changent d'avis dans un avenir à court terme moindrement concevable. Pour le meilleur ou pour le pire, une décision a été prise, elle sera appliquée. - Non seulement les hommes politiques britanniques même les plus favorables à l'UE conservent un attachement suffisant à la démocratie pour respecter cette décision, ou du moins une proportion suffisante d'entre eux. - Non seulement il n'existe aucune raison de reculer devant les conséquences, et la sortie du marché unique même si beaucoup de Britanniques la regardent comme un inconvénient ne fera tout au plus qu'un épisode de plus à l'Histoire d'un pays presque millénaire le Royaume-Uni. - Mais encore il existe une dynamique aux relations humaines qui rend pratiquement impossible un retour en arrière à ce stade, de même qu'un couple ne dé-divorce pas. La Grande-Bretagne sera-t-elle un jour à nouveau membre de l'Union européenne ? Rien ne l'exclut, mais dans ce cas ce ne sera qu'à long terme. Si - et c'est un gros si - l'Union européenne survit en tant qu'organisation, disons à dix ou quinze ans, elle ne pourra à mon avis que s'être réformée suffisamment de façon à devenir plus attirante pour les peuples des pays membres, lesquels pour l'instant sont tous peu ou prou en train de s'en éloigner "mentalement" même si à des vitesses différentes, et à force de s'en éloigner mentalement on finit un jour par agir concrètement. Il faudra d'abord que ce grand mouvement historique soit inversé, donc un nouveau traité soit dit en passant remplaçant l'actuel traité de Lisbonne qui est objectivement intolérable en l'état - c'est l'évolution des opinions européennes ces dernières années qui le prouve - et encore n'est-ce qu'une condition nécessaire et non suffisante. Dans ce scénario de survie de l'UE disons en 2030, et dans ce scénario seulement, la possibilité d'une adhésion de nouveaux pays européens sera ouverte. Y compris de la ré-adhésion d'un ancien membre tel le Royaume-Uni. La possibilité en serait d'ailleurs ouverte tout aussi bien pour un pays comme la Russie que la Suisse. Pour l'Ukraine aussi bien que pour le Royaume-Uni, la Serbie, l'Albanie ou qui sait même la Turquie. Bref, il s'agirait d'un autre monde, d'une autre époque et d'une autre Union européenne. Pour nous qui vivons à cette époque-ci, la sortie de la Grande-Bretagne de l'UE est un fait historique. Un événement réel que l'on peut prendre plus ou moins de temps à accepter - les cinq stades classiques du deuil - mais qui n'en continuera pas moins à exister, quoi qu'il en soit du moment de notre passage du troisième stade - le marchandage, les négociations et les menaces - au cinquième l'acceptation, de préférence sans s'attarder exagérément au quatrième la dépression. Eh, De Gaulle avait raison one more time, faut-il s'en étonner ! Oups, désolé Mon Général... un anglicisme
  13. Je ne suis pas au courant. Y a t il des infos crédibles en ce sens ? Ça me surprendrait parce que cette usine est implantée aux Etats-Unis qui ont sans doute des lois sociales moins développées que les nôtres, mais ne sont quand même pas le paradis absolu du patron esclavagiste - c'est d'ailleurs pour ça qu'il y a tant de délocalisations vers des pays plus compétitifs moins regardants. C'est une bonne discipline que je ne peux qu'approuver. Nous sommes en situation "idéologiquement chargée" c'est peu de le dire, les emballements sont non seulement possibles ils sont tout à fait naturels dans ce genre de situation, et il est souhaitable d'éviter les caricatures, même si on considère que Trump est un personnage horrible et dangereux. Donc si on est sur cette position, tenter de trouver les points positifs cachés, ou du moins les limites aux défauts de Trump ("il est comme ceci jusqu'à tel point, mais pas jusque là quand même") est un bon exercice. Oui enfin 50% d'une bonne note, c'est pas mal quand même ! Le rythme est impressionnant en effet. Il semble y avoir une volonté de s'imposer aussi par l'ébahissement produit chez ses adversaires, et pour cela ne pas leur laisser un moment de répit est nécessaire. Cela dit, il ne pourra pas le maintenir longtemps. Assez rapidement, il va se trouver avoir besoin du Congrès pour mettre en place ses politiques, et là qu'il obtienne ce qu'il veut dans une petite ou grande mesure, de toute façon cela ne pourra qu'être plus lent. Un marché pour le travail clandestin sous-payé existe au nord du Rio Grande, il n'est pas petit, et ce n'est pas le Mexique qui l'a créé ce marché... Toute demande suscite une offre correspondante. Et ce n'est pas la responsabilité du gouvernement du Mexique de combattre la satisfaction de cette demande... mais celle du gouvernement des Etats-Unis, s'il le veut sérieusement, c'est-à-dire s'il est prêt à y mettre les moyens. Ce qui est le cas depuis le 20 janvier dernier... peut-être. Au sujet du mur annoncé par Trump ("build the wall!"), il existe des vues plus ou moins charitables favorables. L'une des plus bienveillantes est celle de Marine Le Pen qui le considère comme un "symbole", celui d'une volonté de lutter réellement contre l'immigration clandestine. Selon la présidente du FN il ne s'agirait pas pour l'essentiel de béton et de barbelés, mais d'autre chose. Si cette vue est justifiée, alors le fameux mur même s'il est effectivement construit ne sera qu'un élément d'une politique d'ensemble dont le principal volet ne pourra qu'être des punitions dissuasives et réellement appliquées contre les employeurs d'immigrés clandestins... employeurs qui sont des citoyens américains. En d'autres termes, impossible d'assécher le marché du travail clandestin sous-payé si on ne s'attaque pas à la source, laquelle ne se trouve pas au Mexique mais bien aux Etats-Unis d'Amérique. Tout mur sera contournable si la motivation de le franchir reste suffisamment forte, ce qui sera le cas si la politique de répression des employeurs d'immigrés clandestins n'est pas d'une dureté inflexible. @Tancrède avait déjà rappelé de mémoire il y a un certain temps qu'une grande partie des entrées illégales ne se font pas à pied à travers la frontière, mais en dépassant le temps imparti à une visite légale "j'entre sur le territoire avec un visa court séjour puis je disparais". Et même un mur physique serait assez facile à franchir, les tunnels à dix mètres de profondeur par exemple sont faciles à construire... et existent d'ailleurs déjà (trafic de drogue) Maintenant, si on est moins bienveillant envers Trump que Marine Le Pen, rien n'interdit de penser que le président américain se contentera d'un gros symbole en béton armé sur la frontière, sans s'attaquer sérieusement aux causes américaines de l'immigration clandestine de masse. L'avenir le dira. Je ne connais pas la doctrine du trumpisme. Il me semble même qu'elle n'existe pas - ce n'est pas une doctrine cohérente et organisée. Sinon c'était une belle grenade de provocation. Et une autre grenade de provocation, deux ! Tous aux abris anti-atomiques... m'est avis que les Topol risquent de pleuvoir. Je ne vois pas de raison de le penser. Certes ils ont une grosse dette et un déficit public assez joli, mais on parle sans doute de quelques dizaines de milliards au total.
  14. Petite saillie du "stratégiste en chef" de la Maison Blanche et ancien président de Breitbart, Steve Bannon qui a dit --- Sinon, la tentative de rapprochement d'Elon Musk vers Trump se confirme. L'entrepreneur se présente ainsi : "Je suis la voix de la raison de Trump". - Il a apporté son appui par exemple à Rex Tillerson le Secrétaire d'Etat, dont il loue les capacités, eu égard notamment à son soutien à une taxe carbone - ce n'est pas Tillerson qui ferait du climato-dénialisme semble-t-il. - Musk a aussi rejoint un panel de 15 entrepreneurs qui "rencontreront régulièrement le président pour partager leur expérience alors que le président implémente sa politique économique". - Non seulement cette stratégie d'influence peut apparaître comme raisonnable et adroite - car elle l'est, si on s'inquiète des imbécillités climatosceptiques qu'a sorti Trump à l'occasion - elle correspond aussi aux intérêts bien compris de Musk, dont le projet Gigafactory d'usine de batteries aux Etats-Unis bénéficierait de plus d'un milliard de dollars de subventions sous forme de réductions d'impôt. Mettre en avant sa qualité d'investisseur dans le bon pays - pas à l'étranger - pour garantir le maintien de ces avantages est certainement aussi à l'esprit de Musk. - Et puis il y a toujours la possibilité d'aider Monsieur Make-America-Great-Again à voir grand, je veux dire bien sûr à voir loin. Mars est absolutely fantastic, y envoyer des hommes ce serait dépasser Kennedy et assurer la place du Donald parmi ceux qui ont fait la grandeur de l'Amérique. Vraiment ces deux-là sont faits pour s'entendre
  15. Selon l'ONU, le Yémen risque la famine cette année. Ce qui n'est certes pas nouveau ni une surprise. Ni sans rapport avec la guerre menée par l'Arabie Saoudite et ses alliés, et notamment le blocus du Yémen qu'ils appliquent sans le dire. Ceci, contre un pays qui dépend en grande majorité des importations pour sa nourriture. A ma connaissance, c'est le seul crime contre l'humanité actuellement en cours sur la surface du globe. Il y a bien évidemment des crimes de guerre ailleurs, mais rien qui s'apparente à l'utilisation de la famine pour faire plier un peuple rétif à la domination. Selon le grand reporter Georges Malbrunot écrivant en mai dernier, la France serait "très discrètement cobelligérante" dans le conflit, effectuant des reconnaissances et préparant des dossiers d'objectifs pour le compte de Riyad.
  16. ... Lequel est le pire des trois ? Sérieusement, Trump est en train de négliger le fait que les êtres humains ne sont pas motivés seulement par l'intérêt matériel, mais aussi par le sentiment de leur propre dignité. Or, les Mexicains sont humains. Je ne parle pas de la limitation de l'immigration clandestine, qui fait partie des prérogatives d'un Etat - indépendamment de la question de savoir si un mur est la bonne solution pour ce faire - ou encore du renvoi des clandestins, ou encore du protectionnisme à l'égard de pays à bas salaires. Toutes politiques qu'on a le droit d'estimer mauvaises ou bonnes, mais qu'il revient en tout état de cause aux Etats-Unis de décider pour ce qui les concerne. Si le résultat est mauvais pour les intérêts du Mexique, c'est dommage pour eux, si c'est mauvais pour les Etats-Unis, c'est dommage pour eux aussi, de toute façon c'est bien aux Etats-Unis de prendre leurs décisions. Mais exiger que le Mexique paye pour le mur anti-immigration américain, c'est totalement aberrant sur le fond, bien pire c'est exiger une humiliation gratuite du Mexique et des Mexicains, et à utiliser des arguments de force "amicale pression" - qui en langage diplomatique signifie le plus souvent le couteau sous la gorge ne nous leurrons pas - pour obtenir l'assentiment du gouvernement mexicain à ce genre d'indignité... on risque d'obtenir l'effet exactement inverse, c'est-à-dire une réaction d'orgueil. Le genre de réaction qui fait négliger tout avantage matériel tant que l'essentiel - la dignité - est menacé. Les échanges de biens et de services entre Washington et Mexico se montaient en 2015 à 316 milliards d'exportations vers les Etats-Unis et 267 milliards d'exportations vers le Mexique. Certes le taux de couverture américain de leurs importations du Mexique est seulement de 85%, mais les exportations américaines vers le Mexique ne sont quand même pas négligeables du tout. Si l'exigence insultante de devoir payer pour le mur construit par le voisin pousse Mexico à une réaction d'orgueil, il n'y a pas que le Mexique qui en souffrira.
  17. Si c'est le cas, m'est avis que le populisme a de beaux jours devant lui aux Etats-Unis... que Trump déçoive ses électeurs ou qu'il les satisfasse. Ceci en comprenant le populisme comme la volonté de favoriser les intérêts du peuple aux dépens, ou du moins en dépit, des intérêts ou desiderata des mieux lotis, de ceux qui se considèrent comme ses élites. Le populisme étant de droite ou de gauche, d'extrême-droite, d'extrême-gauche voire au pire d'extrême-n'importe-quoi, la chose étant au final seconde à l'impulsion première de dénonciation et de révolte contre des gouvernants considérés globalement comme faillis.
  18. Plus de détails ici. Et une image : A noter que Jeremy Corbyn le chef des Travaillistes a indiqué que les députés de son groupe seront soumis à un three-line whip regardant cette loi, c'est-à-dire l'obligation de l'approuver sous peine d'être expulsé de leur groupe parlementaire. Certains opposants au Brexit se plaignent de ne bénéficier que de cinq jours de débat étalés sur les deux semaines à venir. Ils voudraient pouvoir discuter plus longtemps. Les Travaillistes prévoient de poser 4 amendements, y compris un qui forcerait le gouvernement à revenir à Bruxelles avec son accord de sortie, si celui-ci était rejeté par le gouvernement. Si celui-là passait, ça pourrait changer la dynamique de négociation. Le SNP en prévoit 60... clairement pour jouer la montre
  19. Réserves tout à fait défendables, je suis d'accord. On va être fixés bien vite, le gouvernement britannique vient de publier la loi de 137 mots autorisant le gouvernement à déclencher l'article 50. Vote au Parlement attendu dans les délais les plus brefs. On parle d'une quinzaine de jours ("a fortnight")
  20. Intéressant. Le premier est Matt Ciepielowski, qui a effectivement terminé ses études en 2011, mais qui semble être tombé dans le militantisme politique tout petit. Aidant la campagne de Ron Paul en 2012, travaillant ensuite pour le Free State Project (slogan "A Proven Strategy for Liberty in Our Lifetime") du genre utopie libertarienne, puis pour la campagne de Donald Trump. Il n'est pas vieux, le Monsieur A noter toutefois que Ciepielowski et l'autre Matthew Shuck ne sont mis à cette place que "temporairement", dans l'attente donc de la nomination du directeur définitif. Le "temporairement" pourrait-il se transformer en "définitivement", ou est-ce simplement une manière de parer au plus pressé en récompensant au passage un fidèle, en attendant le vrai directeur ? Aucune idée. La chose cependant n'a rien d'inhabituel, l'équipe Obama avait fait pareil en 2009 pour chauffer la place en attendant de mettre en place les vrais D'une manière générale, VOA est un instrument de propagande jusqu'ici utilisé dans les intérêts du consensus bi-partisan américain, c'est-à-dire en pratique dans les intérêts communs des establishments des partis républicain et démocrate. Jusqu'ici utilisé pour la propagande à l'étranger exclusivement, depuis 2013 en interne aussi... naturellement toujours dans le sens des intérêts des mêmes deux establishments. Le changement de mode de gouvernance avec un directeur nommé par le président pourrait modifier l'équilibre de fait, ce ne serait plus les deux establishments, mais l'un davantage que l'autre, voire contre l'autre. Mais la vraie menace par rapport à l'orientation de VOA jusqu'ici est bien sûr que le président américain actuel n'est pas précisément une créature de l'une ou l'autre branche de l'establishment. Savoir dans quelle mesure il se "rangera" à certains de leurs intérêts, dans quelle mesure il sera le Monsieur dynamite populiste qu'il a été pendant la campagne électorale... c'est à voir. Excuse-moi, mais l'abus des pléonasmes n'est pas recommandé. Un activiste fanatisé dis-tu ? Tu entends de l'allemand toi ? Moi j'entends du français. Oui, parce que l'ORTF aboutissait bien à ce que la télévision défende le point de vue et l'action du président et du gouvernement. Comme le disait en substance De Gaulle à Peyrefitte dans leurs discussions privées, "il faut bien que j'aie un média pour m'expliquer vu que tous les journaux sont contre moi" ! Certes, il y a peu de chance que le directeur définitif de VOA soit un Peyrefitte, et je n'ai pas manqué de remarquer quelques différences entre De Gaulle et le nouveau président américain. Mais le principe n'est pas forcément si différent. Et c'est un fait qu'on avait rapporté sur ce fil en son temps que la quasi-totalité des journaux et médias américains soutenaient Clinton ou au pire Johnson, ce qui était absolument sans précédent. On a le droit de penser qu'ils avaient raison de s'opposer comme un seul homme au candidat populiste, ou qu'ils avaient tort de se jeter tous dans les bras d'Hillary, c'est comme on veut. Mais même s'ils avaient tous cent fois raison, il n'est pas si surprenant que Trump cherche du coup un média prêt à relayer avec bienveillance ses messages... ce dont tout président américain jusqu'ici a disposé. Encore une fois, la question n'est pas de savoir si on approuve Trump ou pas. Le point est juste qu'étant donné sa situation il n'y a rien de surprenant à ce qu'il recherche une telle solution. Il a déjà affirmé qu'il continuerait à utiliser Twitter, mais 140 caractères ce n'est pas toujours suffisant loin de là. A mettre au compte de la même recherche d'une solution au problème de pouvoir s'adresser aussi à des médias bienveillants, ce sur quoi tout président américain jusqu'ici a pu compter. Savoir si cette méthode consistant à promouvoir des sites d'activistes et l'organe officiel de Moon est judicieuse, c'est une autre question. D'un autre côté, ce n'est pas comme si les solutions potentielles se bousculaient au portillon. Twitter insuffisant, VOA potentiellement utile mais encore reste-t-il à voir si sa bienveillance pourra réellement être acquise... Des trucs inquiétants, non. Éventuellement assez sales, c'est possible oui. Pire que l'état actuel des médias américains ? Pas certain, mais... oui c'est une possibilité. Je vais avoir l'air de manier le paradoxe mais on peut interpréter ces tentatives de l'administration Trump comme un bon signe, en ce qui concerne du moins la volonté du nouveau président de mettre en place au moins une partie de son programme, non de s'aligner simplement sur le pire du parti qui l'a élu et devenir un über-Républicain. Oui, car s'il prévoyait de s'aligner et devenir un George W Bush en pire, il pourrait compter sur un retour progressif de la bienveillance des médias Républicain-alignés... et il n'aurait pas besoin de chercher désespérément de nouveaux médias bienveillants. C'est donc que Trump ne prévoit pas de s'aligner entièrement sur l'establishment républicain, même s'il le fera certainement en partie, à voir ses nominations. La première décision importante clairement non-Republican mais American Populist est le retrait du TPP. Ce n'est probablement pas la dernière. Pour le meilleur ou pour le pire. Quoi qu'il en soit, si l'on est sincèrement attaché à la démocratie ce qui est mon cas, on doit penser qu'il est préférable que Trump applique son programme... puisque c'est justement sur celui-là qu'il a été élu. Que les résultats soient extraordinaires et miraculeux, aberrants et désastreux, ou quelque chose de plus ambigu entre les deux - ce qui serait mon pari - les Américains jugeront sur pièces. Le pire, maintenant qu'il a été élu, serait que Trump se transforme en créature de l'establishment et en président-lambda. Décision a été prise de tenter une expérience, le vin a été tiré, il doit maintenant être bu. J'ai soit dit en passant assez peu de sympathie pour les gens qui défilent en disant "pas mon président". Ben si, les gens, c'est votre président, car le peuple américain l'a élu. Vous voulez changer de pays ? Pas de problème, tentez de vous faire naturaliser ailleurs. Mais en attendant, vous êtes Américain, y a un truc qui s'appelle la Constitution de votre pays et Trump a été élu régulièrement. Il est possible que le reste du monde en subisse des conséquences négatives. Voire positives dans certains domaines. Dans le cas des déjà faibles tentatives de limiter quelque peu le réchauffement climatique, il est quasi-certain que nous aurons des conséquences négatives. Mais le principe de la démocratie est que le peuple choisit, et qu'une expérience soit bénéfique ou non il en tirera ses propres conclusions. Et la démocratie reste selon le mot de Churchill "le pire système de gouvernement à l'exception de tous les autres". Y compris si l'on doit partager son pays avec des gens que l'on considère selon le mot de Clinton comme un panier de déplorables.
  21. En faisant référence au principe audiardien "Les cons ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît", il serait à peu près équivalent de dire que je ne pense pas que les princes ou plutôt les groupes qui nous gouvernent soient aussi cons... tandis que tu conserves un doute prudent sur le sujet. Disons que le fait qu'un blocage du Brexit par artifice légal ou parlementaire mènerait à réaction beaucoup plus forte à moyen terme, tandis qu'une sortie de l'UE ne serait tout compte fait qu'un revers ennuyeux mais à tout prendre gérable... m'apparaît immanquable. Sauf si je surestime nettement le degré de solidité perçue de leur propre position des groupes oligarchiques ou idéologiques en question, ou encore leur degré d'intelligence collective.
  22. Et en filigrane derrière tout cela, le fait qu'en GB ce n'est pas le peuple qui est souverain, mais le parlement. «Peuple souverain», voilà bien une idée de Frog ☺ Bon, la réalité c'est que l'esprit actuel est plutôt au peuple souverain, même en GB. Et je ne crois pas que le parlement britannique ose défaire ce que le peuple a fait. Mais certaines formes doivent être respectées, notamment la fiction que le référendum n'était que consultatif et que c'est le parlement qui décidera.
  23. Sloterdijk dit des choses intéressantes, notamment sur la part souhaitable d'indifférence polie dans toute relation de bon voisinage. Cela dit il est aussi victime de certaines illusions assez répandues outre-Rhin, notamment sur les raisons pour lesquelles la France était au nombre des vainqueurs en 1945, ce qui n'était pas une faveur des autres pays mais la simple conséquence du fait qu'une partie du territoire allemand était dans les mains de la France, qui avait lancé une armée au-delà du Rhin afin de forcer l'accès à la table des vainqueurs. Surtout, il ne comprend strictement rien au gaullisme. C'est normal, la relation franco-allemande est suffisamment fondamentale pour que chaque chef de parti et candidat à la Chancellerie fasse le voyage de Paris avant les élections allemandes, afin de se crédibiliser en interne tout comme de rassurer le grand partenaire d'outre-Rhin. Oups attendez... non, en fait ils ne le font pas ! Mais alors, comment faut-il interpréter la démarche de Fillon et de Macron ? J'ai peur de comprendre... Voilà une belle c....rie. La Russie n'est en aucun cas une superpuissance. Les deux superpuissances sont Etats-Unis et Chine. La relation entre Russie et Chine, dans laquelle Moscou semble placer quelques espoirs, est tout aussi équilibrée que ne le serait une relation entre France et Etats-Unis, si Paris y plaçait trop d'espoirs. J'espère du moins que Fillon était en train de déformer les réalités consciemment, qu'il ne croit pas vraiment ce qu'il dit. Prudent à raison. J'ai un peu de mal à croire comme semble-t-il l'auteur de l'article que Fillon serait en l'état actuel des choses mis en danger par Le Pen au second tour. Les chances de Macron me paraissent meilleures que celles de la présidente du FN. Mais on ne peut certes rien exclure, et les Allemands sont sans doute un peu échaudés après Brexit et Trump l'année dernière, qui étaient considérés improbables jusqu'au dernier moment. Comme déjà dit par Boule75, le problème n'est pas si simple s'agissant de jeunes filles de 16 ou 17 ans. Il n'y a pas si longtemps que le mariage était possible en France à partir de 15 ans pour les filles - sous réserve de validation parentale, et bien sûr à condition expresse de la volonté de la principale intéressée ! - alors qu'il fallait attendre 18 ans pour les garçons. Plus précisément, ça n'a changé qu'en 2005. Il serait un peu difficile d'accuser de barbarie un pays qui n'aurait quant à lui pas fait la réforme que nous avons attendu tant de temps pour mettre en place En revanche, si elle a moins de 14 ans, ou si son consentement n'est pas clair, là aucune hésitation n'est permise il faut trancher. Je pense que le bon équilibre - et suffisamment simple à mettre en oeuvre - serait de considérer le mariage comme valide si la mariée a plus de 15 ans, à condition d'abord de lui avoir proposé hors de la vue du mari de s'éloigner de son mari et d'être immédiatement prise en charge en tant que mineure. Si elle refuse, c'est qu'elle désire continuer ce mariage. Et si elle a moins de 15 ans, aucune question, direct à la prise en charge comme mineure.
  24. Alexis

    NASA

    Et avant elle le CNES, avec les études ERATO pour un générateur nucléaire et MAPS pour la propulsion nucléothermique. Utilisation de l'énergie nucléaire dans l'espace
  25. Y a certainement des solutions, pour peu qu'on embauche de bons promoteurs immobiliers, de vrais ouinneurs Tu aurais pas le téléphone des fils Trump ?
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