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Tout ce qui a été posté par Alexis
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M'est avis que les Iraniens vont devoir apprendre à garder un peu mieux leurs bâtiments publics Ce que nous avons comme d'autres déjà appris à faire, notamment parce que nous étions visés par le même genre de tristes sires. Des terroristes qui pénètrent dans le Palais Bourbon pendant que d'autres attaquent la tombe de Napoléon aux Invalides - c'est à peu près ce qui arrive aux Iraniens.
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[Les fameux 2% PIB OTAN & Dépenses militaires]
Alexis a répondu à un(e) sujet de Philippe Top-Force dans Economie et défense
Les raisons pour la France d'augmenter ses investissements dans la Défense - renouvellement de la dissuasion nucléaire, mise en cohérence du modèle avec modernisation des matériels de l'armée de terre, second porte-avions, avions ravitailleurs et drones etc. - sont bien connues. Comme l'affirme l'article cité par @Philippe Top-Force juste au-dessus, pour la France les 2% "ne sont pas une option", c'est une nécessité. Un point de contexte international cependant. Contrairement à ce qui est souvent colporté, Il n'y a eu aucun engagement formel des pays de l'OTAN d'augmenter leurs dépenses militaires à 2% du PIB d'ici 2024. Le texte des conclusions du sommet du pays de Galles en 2014 où la légende veut que l'engagement aurait été pris Le texte est très clair, tous les alliés qui dépensaient en 2014 moins de 2% de leur PIB pour la Défense - ce qui inclut la quasi-totalité des Européens, dont la France - ont pris l'engagement d'ici 2024 de : - Stopper le déclin de leurs dépenses militaires - Viser à augmenter leurs dépenses en termes réels - c'est-à-dire hors inflation - Viser à progresser en direction de la barre des 2% du PIB pour la Défense Comme dans toutes les conclusions de sommets internationaux, comme dans tous les engagements explicites et tous les contrats, les mots utilisés sont très importants. Certains engagements utilisent des mots directs et forts "Halt any decline", ou encore "Ensure that their (forces meet) guidelines for deployability and sustainability". D'autres utilisent des mots comme "Move towards", c'est-à-dire faire des progrès dans la direction de... et non les mots "atteindre", "s'assurer de" ni aucun autre mot affirmatif. Il n'y a eu aucun autre engagement explicite sur les dépenses en 2024 que : 1) Augmenter les dépenses militaires hors inflation 2) Augmenter le pourcentage de dépenses militaires dans le PIB de manière à se rapprocher des 2% Engagements soit dit en passant pas si difficiles à respecter... que les Allemands, Italiens et autres Espagnols se rassurent ! -
co² Economie et climat. CO2 or not CO2?
Alexis a répondu à un(e) sujet de Jojo67 dans Economie et défense
Pas tout de suite quand même. Mais un de ces jours oui, l'un des futurs porte-avions de la nouvelle classe Gerald Ford détectera sur son chemin un iceberg qu'il prendra pour un pétrolier chinois... Ce bâtiment s'appellera le USS Donald J. Trump -
co² Economie et climat. CO2 or not CO2?
Alexis a répondu à un(e) sujet de Jojo67 dans Economie et défense
Un iceberg géant est sur le point de se détacher de la barrière glacière Larsen C dans la péninsule antarctique. Les barrières glacières situées à cet endroit ont déjà lâché plusieurs fois des icebergs anormalement grands, par records successifs. Mais là... il s'agira d'un bloc de glace de 5 000 km² et de 350 mètres de hauteur ! C'est sans précédent. Vidéo de la fissure vue d'avion en début d'année - elle s'est agrandie depuis, plus que 13 km pour que l'iceberg parte à l'aventure vers les mers chaudes, sachant que la fissure a récemment avancé de 27 km en six jours. Heureusement que Trump est sûr qu'il n'y a pas de réchauffement climatique, sinon je finirais par avoir des doutes ! Le glacier flotte déjà, donc il ne contribuera pas à l'élévation du niveau des océans. En revanche, il y a des inquiétudes que la déstabilisation de la barrière glacière ne finisse par favoriser un glissement du glacier situé sur la calotte polaire. Là, ça ferait monter le niveau. -
turquie La Turquie
Alexis a répondu à un(e) sujet de madmax dans Politique etrangère / Relations internationales
Un sous-marin de l'AKP, le parti islamiste turc du président Erdogan, semble être sur le point de devenir le prochain président du Conseil Français du Culte Musulman. Controverse autour du prochain président de l'islam de France La Turquie cherche clairement à augmenter son influence en France. Ou plus précisément l'AKP, le parti islamo-conservateur d'Erdogan. Par ailleurs, Ahmet Ogras, alors un vice-président du CFCM, déclarait en 2015 quelques jours après l'attentat contre Charlie Hebdo "ne pas comprendre" la Une de Charlie Hebdo représentant Mahomet déclarant "tout est pardonné". -
A y regarder d'un peu plus près, la malade est native et a grandi dans l'Idaho. Or la loi de cet Etat dispose que : Concernant ce cas précis, on trouve sur Internet des dénégations de la mère, affirmant que les parents n'étaient pas conscients de la gravité de la situation de leur fille et qu'ils la soignaient avant tout avec "des herbes, de l'huile essentielle (..) des chiropracteurs et des naturopathes". Peut-être ce cas est-il davantage du à l'influence d'une secte naturo-quelque chose que d'une secte chrétienne, difficile d'en décider tant que le procès n'a pas eu lieu. Parlant du cas général, ce genre de loi est évidemment particulièrement choquant ! Le fédéralisme, comme celui des Etats-Unis, avec des lois décidées dans une certaine mesure au niveau local, ainsi qu'une conception exorbitante des droits à exprimer ses convictions religieuses, n'ont décidément pas que des avantages ...
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Laisse-moi deviner : tu es en train de proposer une relocalisation de Trump en Mongolie, afin qu'il soit exactement entre les deux pays qui à ton avis ont profité le plus de sa présidence jusqu'ici ?
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USA - Rumeurs, controverses, polémiques & criailleries
Alexis a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Politique etrangère / Relations internationales
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@seb24 Je n'ai pas le temps de te répondre pour l'instant, ce n'est que partie remise En attendant, voici une émission satirique allemande du 18 décembre 2015... décrivant la sortie de l'accord de Paris par le futur président des Etats-Unis Donald Trump. Oui, y a des gens comme ça, faut pas leur demander de faire rire sinon ils deviennent prophètes ! (mettre les sous-titres anglais si vous préférez l'idiome godon à celui des schleus )
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Source ? A voir. Ce qui est sûr, c'est que Trump ne serait pas élu s'il se présentait à la chancellerie allemande aux élections de septembre.
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Je ne suis pas sûr qu'on parle de la même chose. Si tu évoques les particules fines, oui. Mais il s'agit des émissions de CO2 lors de la consommation des carburants fossiles. Non, il n'existe pas de solution généralisable à l'heure actuelle. La "capture du carbone" fait l'objet d'expériences qui en l'état sont fort loin d'être adaptables en terme de processus - enfouissement du carbone sur des sites... qui en produisent, non lors de sa consommation par des machines thermiques - comme en terme de généralisation possible - les sites sont limités. Et le "charbon propre" dont parlait Trump dans son discours, ça a du sens s'il s'agit de limiter les polluants comme SO2 ou ... pas le polluant appelé CO2. Donc ça ne répond pas du tout à la question.
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Chine
Alexis a répondu à un(e) sujet de alexandreVBCI dans Politique etrangère / Relations internationales
Vu la discussion sur les posts précédents... je craignais vraiment le pire Pas au sens horreurs, mais au sens images NSFW et d'ailleurs pas convenables pour un forum familial. Eh non... tu as choisis la version horreurs. Déçu, je suis. -
C'est marrant, ça pleut en ce moment les courriers recommandés d'offre d'emploi. Ça doit être l'avènement de Notre-Emmanuel qui fait rebondir l'économie française et relance la création d'emplois Négatif. La sandale vaincra ! Sandales-in-the-office-at-work d'ailleurs. Et les pieds sur la table encore ! C'est là une erreur de mon point de vue. Certes les réactions de la société américaine des entreprises ou des autres pays sont intéressantes. Mais se contenter de dire "Trump est un con" n'est pas la bonne attitude. Je veux dire, y compris si l'on vomit tout ce qu'il représente ou si l'on considère - avec quelques raisons - que ce n'est pas le mieux informé ni le plus profond de la bande des politiciens américains, lesquels n'ont d'ailleurs pas un niveau si extraordinaire en plus. C'est une erreur parce que c'est sous-estimer ce qui se passe. Encore une fois, Trump n'est pas seul. Et ses arguments en sont bien - chauvins, à courte vue, oui certes. Détestables même si tu veux. Et ses raisons seront très probablement utilisées par d'autres, ouvertement ou discrètement, dans tel ou tel autre pays, maintenant ou bien plus tard. Et il y a un point sur lequel on est obligé de lui donner raison : pour l'instant et dans l'état actuel de la technique, la prospérité est basée sur les fossiles, et on ne sait pas "faire sans". Il y a une illusion partagée et répandue par beaucoup de dirigeants - ou pour beaucoup d'entre eux sans doute un pieux mensonge - comme quoi on pourrait faire de la "croissance verte". C'est faux, du moins dans l'état actuel des techniques. Ça peut peut-être changer - il faudrait faire les plus efforts pour que ça change, en pratique des programmes de recherche façon "Manhattan" ou "Apollo" puissance dix ! - mais ce n'est pas encore le cas. Tant que continue l'hypocrisie consistant à prétendre qu'un peu de solaire et d'éolien, et du bio ma bonne dame, et hop les problèmes sont résolus bonjour la prospérité écologique, les efforts de limitation des dégâts climatiques et environnementaux seront d'une part viciés et insuffisants, d'autre part même le peu qu'ils peuvent accomplir sera menacé par le premier dirigeant - oui, oui, même un type ridicule, là n'est pas la question - qui utilisera la faiblesse qu'est cette hypocrisie, plus une dose de chauvinisme et de court-termisme classiques - pour les attaquer voire les renverser. Plaît-il ? Je n'ai jamais été trumpien au sens de confondre The Donald avec le Messie. Mais j'ai bien dit que je considérais Trump comme un moindre mal comparé à Clinton (*) Et je suis toujours sur le fil. (*) Si je suis toujours du même avis ? Hmmm, le temps est un peu couvert aujourd'hui tu ne trouves pas ?
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USA - Rumeurs, controverses, polémiques & criailleries
Alexis a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Politique etrangère / Relations internationales
Les "bons" avocats ? Je rappelle les enseignements de ce film sur les avocats - fait par des Américains, qui doivent s'y connaître, y z en ont plein -
C'est moi, ou il n'a effectivement réussi à ne donner aucun détail sur la manière dont il compte sortir ? Sachant que comme déjà dit il y a peu, c'était justement la question qui restait ouverte... Quoi qu'on en pense, et y compris si c'est pour le vomir ensuite, il est nécessaire d'analyser le discours de Trump. Même si le personnage a bien évidemment ses ridicules, il n'est certainement pas le seul à vouloir la sortie des Etats-Unis de l'accord de Paris, c'est une position qu'il ne fait que représenter, et qui n'est pas soutenue que par des incultes ou des gens qu'on peut tourner en dérision. Sans compter que se moquer ou se scandaliser n'a jamais fait avancer aucun schmilblick. Quelles sont les justifications avancées pour cette décision ? De ce que j'ai compris une fois mis de côté les effets de rhétorique il reste deux arguments forts : 1. L'accord de Paris est dénoncé comme injuste parce que les efforts ne sont pas également répartis entre tous les pays, les émergents bénéficient de délais importants avant de commencer à réduire leurs émissions, 2030 pour la Chine et l'Inde, tandis que les plus pauvres bénéficient de 100 milliards d'aide à rassembler par les plus développés. Il s'agit ici d'une remise en question des concessions obtenues par les pays en voie de développement comme quoi les pays développés, ayant plus contribué au réchauffement jusqu'ici, doivent faire davantage d'efforts pour compenser - ils partent avec un "débit" en quelque sorte - ce qui tient compte aussi de leurs émissions de carbone plus élevées par habitant, même si inférieures par unité de valeur produite. Non dit le gouvernement américain : le passé est le passé on ne va pas le prendre en compte, et ce sont les émissions actuelles qui doivent servir de référence, sans tenir compte des émissions par habitant, lesquelles sont évidemment fortement corrélées avec la prospérité par habitant. 2. Les Etats-Unis sont décrits comme possédant des ressources naturelles immenses, jusqu'à il y a peu encore largement inconnues ou du moins inexploitables, et respecter l'accord de Paris obligerait à ne pas les utiliser, si bien que l'Amérique serait moins prospère, aurait moins d'emplois et moins de croissance. Il y a ici refus clair et net de laisser dans le sol une partie des ressources en énergie fossile qui pourraient en être exploitables. Ce refus tient pour nul et non avenu les résultats de recherche concordants comme quoi pour maintenir le réchauffement dans des limites moins dangereuses, il faudrait laisser dans le sol une partie considérable des ressources en pétrole, en gaz, et encore plus en charbon qui s'y trouvent. Non dit le gouvernement américain : puisque l'énergie fossile est nécessaire à la prospérité, laquelle est nécessaire à l'emploi, les intérêts des Etats-Unis commandent d'en utiliser tout ce qu'on peut. Trump a déclaré, et c'est sans doute le fond de son argumentation, qu'il a été élu pour défendre les intérêts des citoyens de "Pittsburgh, pas Paris". C'est pour cela que l'argument de justice - pays développés plus pollueurs dans le passé, pays en développement qui ont besoin de se développer encore - est refusé. Car l'argument de justice dans ce cas précis joue contre les intérêts des Etats-Unis, et Trump estime avoir été élu pour défendre les Américains, et non la justice. C'est pour cela que laisser inutilisées des ressources fossiles américaines est inacceptable. Car ce serait limiter la croissance du pays, donc la prospérité de ses citoyens, et Trump estime avoir été élu pour défendre la prospérité des Américains, non l'environnement. L'argumentation est chauvine - "my country, right or wrong", mon pays qu'il ait raison ou tort, en l'occurrence que défendre ses intérêts soit au détriment ou non d'un intérêt général humain plus large - et elle est à courte vue - prospérité pour quelques années supplémentaires peut-être, mais problèmes plus graves pour les enfants ou les petits-enfants. Elle n'est pas fausse. Encore moins ridicule ou absurde. C'est différent : elle est mauvaise sur le plan moral. Il serait fort pratique qu'elle soit fausse, encore mieux qu'elle soit ridicule ! Alors il serait plus facile de la vaincre. Mais non. Il est effectivement exact que laisser beaucoup de fossiles dans le sol, c'est de la croissance en moins - assez rapidement, il sera plus exact de dire de la décroissance en plus - les perspectives des énergies renouvelables sont fortement exagérées et les formules comme "croissance verte" sont pour l'essentiel de pieux mensonges. Il est effectivement exact que la répartition des limitations d'émissions de carbone est un jeu à somme nulle, que le gain de tel pays est la perte de tel autre, tandis que le président américain est en charge de défendre les intérêts des Américains pas ceux des autres peuples ni ceux d'une justice abstraite. Ce qui se passe à mon sens, ce n'est pas la foucade d'un personnage ridicule ni la promesse d'un démagogue. C'est beaucoup plus important. Ce qui se passe est la chose suivante : en ce qui concerne le réchauffement climatique, nous sommes en train d'entrer dans le dur. C'est-à-dire que pour la première fois un dirigeant a cessé de faire semblant de croire qu'une "nouvelle croissance" écologique pourrait remplacer l'ancienne, en même temps qu'il a refusé d'accepter qu'on limite la croissance d'aujourd'hui pour les intérêts des gens de demain ou que des plus riches fassent des efforts plus grands que des plus pauvres. C'est la première fois. Je ne crois pas que ce sera la dernière. La situation telle qu'elle est, c'est-à-dire la nécessité de limiter la croissance, la justice dans un jeu à somme nulle d'accepter une limitation de prospérité plus importante pour les plus prospères que pour les moins prospères... cette situation au fur et à mesure qu'elle sera clarifiée provoquera sans doute d'autres refus. Qu'il s'agira de surmonter. Je ne sais pas ce qu'a dit le pape François au président Trump il y a quelques jours. Il n'a pas réussi à le convaincre. C'était lui pourtant qui avait le plus de chance d'y arriver, parce que Trump quoique d'une autre confession est chrétien. Et l'argument, au-delà du cas particulier de l'accord de Paris, pour la limitation de la prospérité et des efforts particuliers des plus riches en ce sens est bien chrétien - si vous l'êtes. Ou bien il est humaniste athée, ou musulman, bouddhiste etc. - suivant quelle est la source la plus profonde de votre morale personnelle. Parce que l'argument est moral et pas autre chose.
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M.... ! Je viens de me rappeler l'existence du fil "USA ... criailleries", où j'aurais du placer toutes les considérations sur Covfefe. Faudra que j'm'excuse auprès de l'initiateur de ce fil, tiens.
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Hmmm... entre @Shorr kan (le Surintendant Général) et toi (le Mordeur), ça fait plusieurs références aux chaussettes par des habitués du forum. Faut-il s'interroger ?
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Ce serait probablement la meilleure réponse d'accord. Mais j'ai quelques doutes sur le plan politique, car ce ne sont pas les entreprises qui peuvent mettre ce genre de taxes, mais les Etats. Hmmm ...
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Guerre civile en Syrie
Alexis a répondu à un(e) sujet de maminowski dans Politique etrangère / Relations internationales
@g4lly @Boule75 @Patrick @Gibbs le Cajun @@Lo_Oal J'ai continué sur le fil dédié la discussion commencée ici à propos des efforts d'élimination physique des djihadistes français de l'E.I. -
terrorisme Daesh
Alexis a répondu à un(e) sujet de Philippe Top-Force dans Politique etrangère / Relations internationales
Suite d'une discussion commencée sur le fil Guerre civile en Syrie au sujet des efforts d'élimination physique des djihadistes français de l'Etat islamique sur le théâtre syro-irakien. Voici l'excellente contribution du Colonel Goya, toujours aussi précis et précieux. En tuer -
Parce qu'il faut quand même de temps en temps parler des sujets les plus importants, un petit rappel :
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Guerre civile en Syrie
Alexis a répondu à un(e) sujet de maminowski dans Politique etrangère / Relations internationales
Sur un tout autre sujet, et pour revenir plus strictement au sujet du fil la guerre civile en Syrie. Le président de la République a déclaré lors de sa conférence de presse avec le président russe lundi dernier : L'affirmation est aussi claire, nette et tranchante que possible. Je remarque en particulier le mot "immédiat" et encore plus "en tout cas de la part des Français". Ce qu'a dit le président, c'est que même seule, la France riposterait contre les auteurs d'une attaque à l'arme chimique en Syrie. (Obama petit joueur, Hollande suiveur. Macron grand type fort et fier) Ce qui une fois terminé le persiflage pose à mon sens deux questions : comment, pratiquement, effectuer ces représailles (1) ? Et comment d'abord déterminer sans l'ombre d'un doute la responsabilité d'une future attaque chimique (2) ? 1. Le Charles de Gaulle est en rénovation et restera indisponible jusqu'à fin 2018. Sauf à imaginer une riposte par le COS - qui me semble difficile et risquée - les deux seuls moyens de riposte sont les MdCN tirés de frégates - or, la France a peu de ces munitions fort chères, et ne prévoit pas d'en acheter beaucoup - et surtout les Rafale et M2000 tirant des AASM ou Scalp après ravitaillement en vol au-dessus de la Méditerranée. Dans l'hypothèse "la France seule", les deux limites seraient le faible nombre des ravitailleurs - un raid à 4 à 8 avions semble tout de même envisageable - et surtout la question du ciblage. Attaquer un aéroport où des avions russes pourraient sans doute être présents n'a vraiment pas l'air d'une bonne idée. Alors, attaquer des dépôts ou centres de commandement ? Faisable sans doute s'agissant de l'armée syrienne... mais si l'attaque chimique venait des rebelles ? La France a-t-elle les informations permettant de les cibler ? 2. Ce qui m'inquiète surtout c'est le problème de la responsabilité d'une attaque chimique. On peut bien répéter "services secrets" et "experts" tant qu'on voudra, il reste que beaucoup de ce qui se passe sur le terrain en Syrie est entouré d'un très grand flou. Et la déclaration si nette et décidée de Macron, je crains qu'elle n'expose la France à des manipulations... oh comme il pourrait être tentant de monter des opérations sous faux drapeau assez bien faites pour "déclencher" les Français -
Guerre civile en Syrie
Alexis a répondu à un(e) sujet de maminowski dans Politique etrangère / Relations internationales
Les grands coups de "j'tire dans le tas" ne sont pas les seules opérations de guerre légales. Viser spécifiquement un chef militaire, un poste de commandement, ou tout autre élément précis du dispositif ennemi, parce qu'on en escompte des bénéfices plus importants que d'une canonnade générale ou d'un tapis de bombe indifférencié n'a jamais été interdit par le droit de la guerre. En d'autres termes, nul règlement militaire n'impose d'être c.. et de fait la plupart des militaires ne le sont pas. Il ne s'agit pas de stigmatiser, et il ne s'agit pas de "sous-Français". Il s'agit de Français traîtres. Ils ne sont pas stigmatisés parce que cette expression qui désigne le choix d'un bouc émissaire ne peut s'appliquer qu'à des innocents et un traître qui prend les armes contre son pays n'est pas un innocent. Et oui on a le droit de les tuer à la guerre. Si on les attrape dans un contexte d'opération de police, par exemple en France, c'est autre chose bien sûr. Mais quand ils se trouvent dans une zone de guerre avec les armes à la main ! Je ne suis pas sûr qu'il existe beaucoup de Français pour croire que la guerre contre l'Etat islamique soit à sens unique. Il faudrait qu'ils soient restés très bien protégés de toute nouvelle depuis deux ans. Si les Anglais sont innocents, parce que leur guerre est juste. Et leur guerre est juste ne serait-ce que parce que c'est l'Etat islamique l'agresseur ! As-tu déjà entendu parler de "droit de la guerre" ? C'est nouveau, ça vient de sortir ! A la guerre, toutes les cibles ne sont pas légitimes. Notamment, viser des civils plutôt que des soldats est un crime de guerre. Si l'Etat islamique - tu défends l'idée d'appeler les choses par leur nom, je suis tout à fait d'accord sur ce point, donc utilisons les bons mots - ne faisait pas la guerre à la France ni ne recrutait de Français il est clair que nous nous sentirions beaucoup moins concernés. Et oui la principale menace que l'E.I. tout comme d'autres organisations djihadistes font peser c'est effectivement la subversion. Qui est encore plus grave que les attentats - déjà cruels en eux-mêmes bien sûr - parce que ses effets sont sur le long terme et elle pourrait être au final bien plus meurtrière et destructrice. La "fêlure", plus précisément la subversion, est déjà là, et il n'est pas sûr que sa progression soit enrayée. C'est soit dit en passant le front principal. Les actions de maintien de l'ordre en France comme les actions militaires là-bas sont utiles, mais ce qui décidera au final la victoire ou la défaite dans cette guerre c'est le front intérieur. Et la défaite est pensable oui. Le drapeau de l'E.I. sur l'Elysée non, la défaite ce serait la cristallisation parmi la jeunesse française d'une partie significative de sécessionnistes établissant une ou des sociétés parallèles régies par un despotisme religieux et utilisant régulièrement la violence pour s'opposer à l'Etat, notamment terrorisme et guerre irrégulière. Nous n'en sommes certes pas là, mais ce scénario-catastrophe n'est pas impensable. Et si nous subissions une telle défaite, gagner la bataille suivante exigerait des mesures d'une grande dureté, et des pertes humaines vraiment considérables. Aller voir ce qui s'est passé lors de la guerre civile algérienne des années 1990 pour se faire une idée. Tout à fait. Il est important de bien nommer les choses. Nous faisons la guerre aux organisations djihadistes qui nous attaquent ou qui attaquent nos alliés (Mali). Pas à l'Etat islamique uniquement d'ailleurs, il y en a toute une flopée même si l'E.I. est la plus grosse, et elles ont d'ailleurs l'habitude de changer de nom de manière protéiforme.