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Tout ce qui a été posté par Alexis
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Russie et dépendances.
Alexis a répondu à un(e) sujet de Tactac dans Politique etrangère / Relations internationales
Personnellement je n'ai pas été choqué par leur manière de mettre en question le président russe. Je ne trouve pas anormal que des journalistes soient un peu "durs" avec un chef d'Etat, du moment que le respect minimal y est : c'est bien le boulot des journalistes de tenter de déstabiliser les puissants ou du moins de leur poser toutes les questions qui dérangent, pas de leur passer la pommade. Ce qui me choque, c'est plutôt le comportement des journalistes lors des interviews accordées par le président de la République (l'actuel ou l'un des précédents). Lorsque des journalistes ne mettent pas suffisamment en question ce que dit un puissant, voire qu'ils deviennent de simples auxiliaires de sa communication, c'est alors qu'il y a de quoi se scandaliser, à mon avis ! Et je suis d'accord que Obama n'aurait pas été traité comme l'a été Poutine... ... sans compter qu'il est de toutes façons bien peu dans la manière d'un président américain d'accepter des interviews avec des journalistes même bienveillants sans avoir au préalable fait valider toutes les questions par des équipes de propagandistes communicants ! -
Je ne sais pas si ce serait si facile politiquement parlant pour l'Etat fédéral de laisser tel ou tel Etat fédéré faire faillite. Et les dettes des échelons administratifs les plus bas devraient d'ailleurs de toutes façons être inclus dans la dette totale du pays. Quoi qu'il en soit l'erreur est de ne pas mesurer la même chose dans chaque pays : si le choix pour établir une comparaison est de ne prendre en considération que la dette de l'Etat central, alors il faut appliquer ce choix aussi aux Etats européens ou au Japon, ce que l'étude Natixis ne fait pas. De cette manière, elle en arrive à comparer des choux et des carottes.
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Je suis très surpris que Natixis, qui est (supposé être) une banque sérieuse, puisse laisser sortir ce genre d'études. Nous avons là : - Erreurs factuelles, - Fautes épistémologiques gravissimes et - Négligence de facteurs fondamentaux ...Fermez le ban ! De manière non limitative et juste pour illustrer : La dette publique américaine n'est certainement pas à 95% du PIB en 2014, elle dépasse les 125% ! (dette fédérale + dette des Etats et municipalités) ---> Erreur factuelle La dette privée ne se limite pas à la dette des entreprises plus celles des ménages... elle doit inclure aussi la dette du secteur financier. Ou dit d'une autre manière : les banques aussi sont des entreprises privées ! ---> Erreur factuelle, ou Faute de méthode La croissance future ne s'estime pas en additionnant des chiffres de croissance future de population (relativement crédibles) et des chiffres de croissance de productivité qui sont parfaitement inconnus et ne peuvent être estimés. Sans parler des chiffres futurs d'inflation, eux aussi impossibles à prévoir. Ou plus simplement : on ne doit pas inventer ses données ! ---> Fautes épistémologiques gravissimes (je passe charitablement sur les doutes très sérieux qu'il est permis d'avoir sur les chiffres de croissance et d'inflation aux Etats-Unis, vu les changements successifs de méthode très suspects dans le calcul de l'inflation américaine, tendant tous à sous-estimer l'inflation c'est-à-dire à surestimer la croissance) Les taux d'intérêt futurs ne s'estiment pas en prolongeant les courbes passées, ni en supposant que les taux d'intérêt resteront indéfiniment aussi bas qu'ils le sont aujourd'hui. Cela revient à supposer que la politique monétaire ultra-accomodante menée par les banques centrales en général, par celles des Etats-Unis et plus encore du Royaume-Uni en particulier, pourra être indéfiniment prolongée. C'est négliger que les taux d'intérêt sur le long terme ne se décrètent pas ! ---> Négligence de facteurs fondamentaux 4 / 20 à cause de la présentation soignée. Et c'est bien payé.
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FRANCE : 5° puissance économique?
Alexis a répondu à un(e) sujet de SPARTAN dans Economie et défense
Hear ! Hear ! -
Russie et dépendances.
Alexis a répondu à un(e) sujet de Tactac dans Politique etrangère / Relations internationales
Ton commentaire est cinglant, mais valide. Pour être moins dur et plus positif, je noterai que les dirigeants qui se laissent encadrer, border, presque contrôler par des communicants et des équipes de conseillers sont peut-être moins des ânes que des personnalités à la fois peureuses et distantes. Vouloir tout contrôler et ne laisser rien au hasard en imaginant la communication comme une technique presque scientifique, c'est mettre à distance les personnes réelles et le peuple auquel on s'adresse, lesquels sont pris comme objet de méthodes, techniques et autres trucs plutôt que comme sujets, ce qui signe assez clairement une crainte sous-jacente. La peur, la mise à distance voire le mépris, plutôt que la sottise. Tiens, je ne suis plus si sûr d'être plus "gentil" que toi, tous comptes faits... -
Ukraine II
Alexis a répondu à un(e) sujet de Akhilleus dans Politique etrangère / Relations internationales
Euh c'est pas pour pinailler mais avec une dispersion linéaire de quelques mètres entre roquettes, il est exact qu'elles peuvent être dispersées dans une ligne de 120 m. Et davantage si la dispersion est supérieure. En revanche, la surface touchée sera incomparablement inférieure. Avec les chiffres que tu donnes, la surface dans le rayon létal de 6 roquettes S8 sera au maximum de 6 * (8 / 60)² = 10% de la surface dans le rayon létal d'une Mk82 de 250 kg. -
co² Economie et climat. CO2 or not CO2?
Alexis a répondu à un(e) sujet de Jojo67 dans Economie et défense
Parmi les 2 258 articles sur le climat publiés dans des revues scientifiques à comité de lecture entre novembre 2012 et décembre 2013, avec un total de 9 136 auteurs, on compte une proportion de 9135 sur 9136 auteurs qui acceptent la théorie de l'origine humaine du réchauffement climatique 1 sur 9136 auteur qui rejette la théorie de l'origine humaine du réchauffement climatique Chacun peut choisir de penser ce qu'il souhaite en face d'un consensus tellement écrasant parmi les scientifiques ayant publié sur le climat. Personnellement, ma conclusion est que la question est réglée et que la rediscuter serait une perte de temps. Ce qui n'empêche pas de s'informer et de s'instruire, en revanche ;) ... ça, c'est toujours une bonne idée ! De ce point de vue, les 22 raisons citées par Contrepoint sont 22 raisons de s'informer et de s'instruire davantage sur les conclusions des chercheurs concernant le climat et sur les réponses fournies à ces 22 objections. Quant à faire un débat de ce qui ne peut être qu'un exercice d'autoformation, non merci en ce qui me concerne :) -
Crise financière mondiale [info only]
Alexis a répondu à un(e) sujet de debonneguerre dans Economie et défense
Hear ! Hear ! :D Je suis un peu circonspect face à la perspective d'une nouvelle tournée de la planche à billets européenne. L'idée me semble s'imposer progressivement un peu partout qu'une telle tournée serait proche... mais en sommes-nous si sûrs ? L'Allemagne résiste fortement, et pas seulement son gouvernement : d'une part la Cour Constitutionnelle de Karlsruhe a mis des bâtons dans les roues qui rend plus risqué d'un point de vue légal un nouveau QE européen, d'autre part l'AfD a certes pris seulement 7% des voix, mais ces 7% pèsent quand CDU/CSU et SPD n'ont que quelques points d'écart, et ils pèsent dans le sens de refuser toute nouvelle utilisation de la planche à billets. Du coup, je ne suis pas du tout certain de voir prochainement un QE européen. A mon avis ça ne peut être qu'une hypothèse et rien de plus. La bourse se porte bien en effet... Tiens, j'reprendrais bien une ligne de coke pour faire remonter les indices, moi ! -
Ukraine II
Alexis a répondu à un(e) sujet de Akhilleus dans Politique etrangère / Relations internationales
Je n'en suis pas si sûr, ou plutôt ça m'étonnerait fort. A mon avis, l'approvisionnement en armes des séparatistes n'est pas entièrement imputable aux dépôts d'armes qu'ils ont récupérés. Et quelques "conseillers" venus de l'autre côté de la frontière sont certainement présents : c'est si facile à faire pour Moscou ! L'argument vaut aussi pour les EU par rapport aux pro-Kiev d'ailleurs. Cette affaire est une guerre par procuration entre Etats-Unis et Russie, c'est l'une des raisons pour laquelle il n'existe pas de solution militaire au conflit Est / Ouest de l'Ukraine. Une version du (très) pauvre voire de l'incompétent du fameux "Shock and Awe" américain ? <_< Sachant que la version originale déjà ne remplissait pas son objectif stratégique de mater la population irakienne... Par plusieurs aspects cette crise oscille entre la tragédie et la farce. -
[Union Européenne] nos projets, son futur
Alexis a répondu à un(e) sujet de Marechal_UE dans Politique etrangère / Relations internationales
Ça résoudrait une bonne partie des problèmes créés par l'existence de l'euro (pas tous, mais enfin les plus pressants) Problème - minuscule ! - il faudrait en convaincre les Allemands... Or sortir de l'euro n'est pas mais alors pas du tout dans l'intérêt de l'Allemagne, car alors le nouveau mark s'apprécierait notablement vis-à-vis de l'euro : - Le marché de l'eurozone deviendrait beaucoup plus difficile d'accès - Les banques essuieraient des pertes gigantesques du fait du dénouement du système Target2 de balances bancaires de l'eurozone. Une créance de 700 milliards d'euros sur le reste de l'eurozone ne serait plus équilibrée par une dette de 700 milliards d'euros... mais de 700 milliards de marks ! A titre d'exemple, si le mark valait 1,2 euro, la perte pour l'Allemagne serait de 140 milliards d'euros. Voir le schéma suivant : Attendre que l'Allemagne sorte de l'euro la première, c'est attendre qu'un pays qui profite d'une certaine situation y mette fin ...au moment même où ceux qui perdent beaucoup de la dite situation se refusent à y mettre fin ! Irréaliste au possible. Sans parler d'un certain manque de courage de la part de Français, Italiens ou Espagnols qui suggéreraient une telle solution : et pourquoi ne pas agir soi-même plutôt qu'attendre que quelqu'un d'autre le fasse à votre place ? S'il y a des décisions difficiles à prendre, faut-il attendre que d'autres qui n'y ont pas intérêt les prennent à votre place ? En résumé, Josef Stiglitz est bien gentil plein de bonnes intentions, mais il raisonne en économiste pur, négligeant totalement le facteur politique. -
Ukraine II
Alexis a répondu à un(e) sujet de Akhilleus dans Politique etrangère / Relations internationales
Deux interprétations sont possibles. - Il y a l'hypothèse de l'engrenage vers les violences contre les civils d'unités armées et d'un gouvernement incapable de ramener par la force les provinces du Donbass dans l'obéissance à Kiev, et refusant d'essayer la négociation pour y parvenir. Bref, l'hypothèse que la cause de tout cela est irrationnelle ou au strict minimum irréfléchie. - Il y a l'hypothèse inverse que tout ceci a été décidé froidement. Mais dans ce deuxième cas... Cui prodest ? A qui le crime profite-t-il ? - Le président Porochenko ? Non, il sait qu'il sera obligé de négocier avec la Russie pour limiter l'effondrement de l'économie ukrainienne et qu'il n'y a rien à obtenir à démontrer l'incapacité des forces de Kiev à conquérir Donetsk ni Lugansk - Les Européens ? Non, ils savent que l'escalade engagée par Kiev ne fait qu'empirer les choses, et appellent d'ailleurs mezzo voce à l'abandonner - Les séparatistes, la Russie ? Non, les premiers n'y ont pas intérêt, la seconde pourrait y avoir intérêt dans une optique cynique mais n'a pas la possibilité de l'ordonner Il reste trois acteurs, trois suspects : - Le gouvernement de Kiev, qui n'a pas été changé par Porochenko lequel n'en a pas le pouvoir donc contient toujours un tiers d'extrémistes violents (notamment à la Défense et au Conseil de sécurité) qui vu leurs scores à la présidentielle sont maintenant certains que les Ukrainiens ne les soutiennent pas, donc n'ont comme espoir de conserver le pouvoir... que la guerre - Les oligarques, ou du moins une partie importante d'entre eux. C'est que les séparatistes du Donbass ont dit assez clairement que les actifs des oligarques seraient nationalisés. Voilà qui est peut-être raison suffisante pour, à défaut de pouvoir écraser les séparatistes, porter la guerre au Donbass afin que le désordre empêche de constater si nationaliser le butin des voleurs est finalement une bonne idée ? Le scénario catastrophe du point de vue des oligarques serait bien que le Donbass d'abord nationalise, ensuite prospère... le genre de scénario catastrophe qui pourrait motiver une "union sacrée" des grands féodaux de l'économie ukrainienne - Les Etats-Unis ont tout intérêt à ce que la guerre au Donbass s'envenime, car l'opposition entre Européens et Russes est dans leur intérêt stratégique par mainmise renforcée sur la sécurité européenne, affaiblissement de deux concurrents par rupture des liens économiques mutuellement bénéficiaires entre eux et négociation facilitée du traité transatlantique. Pour eux, la victoire de Kiev n'est pas importante, voire serait contre-productive car elle mènerait à un apaisement au moins temporaire Rien n'interdit naturellement d'imaginer une convergence d'intérêts et d'actions entre deux voire trois de ces acteurs. Bon, il reste bien sûr la première hypothèse... "ils ne réfléchissent pas"... "ils se laissent entraîner par leurs émotions" Chacun jugera quelle hypothèse il choisit de privilégier. Je suis assez irrité par cette énormité qui apparait régulièrement dans dépêches d'agence et grands médias. Ces gens oublient-ils la guerre civile en Yougoslavie, série d'affrontements entre 1991 et 1999 se soldant par l'explosion d'un pays en petits morceaux, le déplacement forcé par nettoyage ethnique de centaines de milliers de personnes et la mort de peut-être 200 000 personnes ? Les événements en Ukraine sont très graves, mais ils sont bien loin d'arriver à la cheville des destructions et souffrances de cette guerre civile yougoslave ! Souhaitons que cette différence d'échelle demeure... -
[Union Européenne] nos projets, son futur
Alexis a répondu à un(e) sujet de Marechal_UE dans Politique etrangère / Relations internationales
C'était vrai il y a encore quelques années. Mass influx of European immigrants to Germany Soit dit en passant, dans la dernière phrase je suis tenté de traduire "véritablement européen" comme "favorable aux intérêts allemands". M'est avis que si c'était en France que la jeunesse européenne qualifiée se bousculait pour obtenir un travail et participer à la prospérité générale, c'est la France non l'Allemagne qui échapperait pratiquement à l'augmentation de l'euroscepticisme, et c'est l'Allemagne où le nombre de partisans d'une sortie de l'UE augmenterait. Manière de dire que tout le monde, les Allemands tout comme nous, regarde d'abord les intérêts de son pays. Et que lorsqu'un responsable quelconque parle de rendre quoi que soit "véritablement européen", j'entends avant tout son arrière-pensée "mieux pour mon pays" ... mais bon, c'est du mauvais esprit probablement ? <_< Quoi qu'il en soit, si cette situation perdurait, le problème démographique allemand serait bel et bien résolu. Immigration nette de 370 000 personnes par an, surtout des jeunes bien éduqués, mieux en moyenne que la population native (!), c'est suffisant non seulement pour que l'équilibre entre générations soit maintenu, mais pour que la prépondérance allemande soit consolidée sur le (très) long terme. En effet, c'est bien d'une augmentation tendancielle du niveau de qualification moyen dans la population allemande combinée à un affaiblissement tendanciel en nombre et en niveau de qualification moyen chez les principaux partenaires et concurrents européens de l'Allemagne dont nous parlons ! Ceci dès aujourd'hui en ce qui concerne Espagne, Portugal, Italie, et bien entendu Grèce. Très bientôt en ce qui concerne la France, si nous suivons le chemin sur lequel nous sommes engagés. Je ne crois pas à une pérennisation de la prépondérance allemande, mais pas pour raison démographique. Pour raison politique exclusivement, c'est-à-dire que tôt ou tard, et probablement pas très tard, l'une ou l'autre des plus grandes nations en dehors de l'Allemagne (et de la Grande-Bretagne qui est clairement en train de prendre le large) se rebiffera, tanguera et soit forcera l'Allemagne à payer le prix des avantages immenses qu'elle retire de l'euro, soit se retirera du Projet. Ca a commencé, très poliment mais aussi clairement, chez nos cousins transalpins. En France en revanche, c'est le calme plat du chien crevé au fil de l'eau. Où que l'on se situe entre pro-européens et eurosceptiques, il me semble que l'on sera tous d'accord qu'une réorientation costaude de la politique européenne suite à "explication de gravures" entre Hollande et Merkel en 2014 serait préférable à une explosion eurosceptique en 2017 avec démantèlement de l'UE l'année suivante. Malheureusement, le gouvernement sur la crise européenne est dans la position du lapin tétanisé dans les phares d'un bolide... :( -
Crise financière mondiale [info only]
Alexis a répondu à un(e) sujet de debonneguerre dans Economie et défense
Bon sérieusement, oui c'est possible pourquoi pas ? Nous sommes dans une situation instable à plus d'un titre : monétaire, financière, matières premières, politique internationale... Depuis 2007, les dirigeants du monde tentent de mitiger / surmonter / enrayer cette crise, sans y parvenir réellement. Le plus optimiste que l'on puisse dire à ce sujet est qu'ils ont évité pour l'instant quelque chose de pire, le plus pessimiste est qu'ils ont rendu la crise encore plus profonde en tentant de reporter à demain la résolution des problèmes de fond. Même si on croit la version la plus optimiste, rien ne garantit que le pire - de quoi qu'il s'agisse - soit indéfiniment évité. Quant à la version pessimiste - qui est la mienne -, euh... :o Ce que je trouve remarquable, c'est qu'une personne en vue et bien intégrée au "cercle de la raison" lance ce genre d'avertissement. -
Crise financière mondiale [info only]
Alexis a répondu à un(e) sujet de debonneguerre dans Economie et défense
Jacques Attali : la prochaine crise en 2015 Attali lanceur d'alerte ? Plus quatre mesures à prendre en urgence pour limiter les effets de cette crise. -
[Union Européenne] nos projets, son futur
Alexis a répondu à un(e) sujet de Marechal_UE dans Politique etrangère / Relations internationales
A supposer que cette politique puisse continuer si longtemps sans exploser dans l'intervalle pour raison politique - sortie d'un ou plusieurs Etats de la zone Euro ou de l'UE - ou pour raison économique - effondrement économique étendu à l'ensemble du continent Allemagne comprise et/ou faillites bancaires généralisées par défaut d'un ou plusieurs Etats sur leur dette - ... le rééquilibrage démographique ne serait pas du tout certain. C'est que les pays les plus touchés par l'effondrement austérité - euro ont tendance à perdre une partie de leur population - la plus jeune, poussée à fuir le chômage massif chez les jeunes, ce qui se voit déjà en grand non seulement en Grèce, mais en Espagne, Italie et autre Portugal. Et ces jeunes formés, souvent au meilleur niveau, ont tendance à aller là où l'on a besoin de main-d'oeuvre... par exemple, en Allemagne ! L'immigration de jeunes gens formés et compétents n'est pas la pire chose qui puisse arriver à un pays. Et si la tendance actuelle se poursuivait dix ou vingt ans, l'affaiblissement démographique de l'Allemagne en serait fortement limité, voire peut-être totalement enrayé. C'est l'explosion de la politique commune européenne du fait de ses conséquences politiques et économiques qui empêchera la prédominance allemande de se pérenniser. Pas le facteur démographique. -
Rien de nouveau sous le soleil... La Fontaine avait déjà tout compris. ...Après tout génisse, chèvre et brebis ont-elles tant de motifs de plainte ? N'ont-elles pas choisi de leur propre volonté de faire société avec le lion ?
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[Union Européenne] nos projets, son futur
Alexis a répondu à un(e) sujet de Marechal_UE dans Politique etrangère / Relations internationales
Matteo Renzi, le président du conseil italien depuis 100 jours, à la fois émet tous les messages de volonté réformatrice en Italie et de conviction européiste inébranlable, et d'autre part dit très clairement que l'Italie veut des changements profonds en Union européenne, notamment une politique de croissance. Autrement dit, son européisme se joint à une volonté solide de changer la déplorable stratégie économique actuelle, basée sur la conviction exprimée ouvertement que celle-ci mènera à l'échec. Une position et une action incomparablement plus réalistes que celle du gouvernement français oscillant entre suivisme docile et suivisme grognon. Et certainement l'une des raisons sinon la raison principale pour laquelle en Italie l'eurosceptique M5S a légèrement décru, tandis qu'en France l'eurosceptique FN est en pleine ascension. Le secrétaire d'Etat italien aux affaires européennes Sandro Gozi en dit plus, tout en analysant au passage la montée du FN en France comme "la résultante d'une série de choix erronés que l'Europe a faits ou n'a pas faits. Je pense à une politique de croissance, à une politique étrangère, à une politique de l'énergie commune. L'Europe est trop présente dans la vie quotidienne avec une hyper-réglementation bureaucratique."... c'est-à-dire en prenant appui même discrètement sur la montée du FN pour presser les collègues européens, notamment allemands, de changer. Comment ? Utiliser la BEI pour contourner les préventions allemandes contre toute politique de croissance en l'occurrence de soutien à l'innovation, utiliser la création monétaire pour financer la lutte contre le changement climatique... ça ressemble à des pistes sérieuses pour changer la politique économique commune désastreuse de l'Union européenne et de l'Eurozone en particulier. Pour une fois que des dirigeants pro-UE proposent quelque chose d'intelligent, il ne faut pas bouder son plaisir ! ;) Cela dit, j'ai des doutes sérieux sur les chances de succès, pour être franc. L'échelle du changement à impulser et le temps disponible pour le faire, en pleine phase de contraction déflationniste, mettent la barre très haut. C'est-à-dire qu'il faudrait une action à la fois massive et très bientôt. Je doute fortement que ce soit politiquement possible. Un président français qui appuierait fortement l'impulsion italienne et qui insisterait avec des mots forts et publics sur l'urgence et l'obligation absolue de changer la politique européenne aurait des chances sérieuses de faire passer le message au gouvernement allemand. Mais ce n'est vraiment pas ce que j'ai entendu de François Hollande jusqu'ici. Sauf à être démenti dans les toutes prochaines semaines ou tous prochains jours - ce qui me ferait plaisir ! - je prévois que l'Italie restera pratiquement seule pour sa tentative, et qu'elle échouera, obtenant au mieux un hochet du genre mini-programme BEI sans l'échelle et la rapidité nécessaires pour avoir un effet si peu que ce soit notable sur une Eurozone dont l'économie est dans les 9 000 milliards de PIB. Stratégie de l'édredon à prévoir de la part du gouvernement allemand. -
Ukraine II
Alexis a répondu à un(e) sujet de Akhilleus dans Politique etrangère / Relations internationales
Pour compléter le portrait de Kolomoysky, voici l'interception de sa conversation avec Oleg Tsarev, initialement candidat à la présidence sur une ligne pro-fédéralisation avant de retirer sa candidature après avoir été battu par des nervis pro-Maidan (interception opportunément diffusée par il est facile de deviner qui) http://youtu.be/vC2keIZ2d1A Et en voici la transcription en français (traduction à partir de la transcription en russe ici) Kolomoysky : Tu es où ? Tu es là ? Tsarev : Je suis là. Kolomoysky : Comment vas-tu ? Tsarev : Bien. Kolomoysky : Un gros problème est arrivé. Un Juif de la communauté juive de Dnepropetrovsk a été tué. Tsarev : Qu'est-il arrivé ? Kolomoysky : Eh bien, un Juif de la communauté juive de Dnepropetrovsk a été tué. Là, je suis maintenant dans la synagogue . Tsarev : Qu'est-ce qu'il faisait là ? Kolomoysky : Eh bien, peu importe ce qu'il faisait. On dit que maintenant il y a beaucoup d'argent sur ta tête, putain. Tsarev : Sur moi ? Kolomoysky : Un million de dollars. Sur toi. Oui. De plus, on dit qu'on cherchera partout. Eh bien, j'ai juste dit que c'est comme ça. Je voulais m'en ouvrir à toi, afin que tu restes à Moscou, ne va nulle part. Tsarev : Je voulais te dire cette chose. En Afrique, il y a une telle... Kolomoysky : Demain on va attraper tes gens ici. Tsarev : En Afrique, il y a... comme un poison... Kolomoysky : Ecoute, je me fous de ce qu'il y a en Afrique. Ne me parle pas de ça. Je te dis qu'il y a eu une prière à la synagogue la veille du sabbat. On a prié pour le mort, pour le camarade juif Shlemkevich qui a été tué à Marioupol . Tsarev : Et... Kolomoysky : Et on a dit que Tsarev était coupable de tout. Et demain, première chose putain on va chercher tous tes proches, merde. Tu leur dis qu'il vaut mieux qu'ils déguerpissent. Parce que nous allons les pendre en plein sur la place publique, putain. Je veux dire, tu sais, tu dis aussi à Markov qu'il ne vienne pas ici. En Ukraine. En aucune circonstance. Allo. Tsarev : Ne m’appelle pas. Ne m'appelle pas, Igor. Kolomoysky : Ne pas t'appeler ? C'est bon, alors. Salut. Tsarev : C'est bon, salut. Notes : Igor Markov est un député au parlement ukrainien. Bogdan Shlemkevich était un soldat de la Garde nationale ukrainienne, tué dans les combats à Marioupol le 9 mai qui auraient fait une vingtaine de victimes. -
Ukraine II
Alexis a répondu à un(e) sujet de Akhilleus dans Politique etrangère / Relations internationales
Croustillant... - Un patriote ukrainien qui se réfugie en Suisse pour payer moins d'impôts - Un chef de bande homme d'affaires qui s'est toujours déplacé entouré de sa milice ses nombreux gardes du corps, y compris avant de devenir gouverneur - Un oligarque, partie du problème contre lequel le Maidan originel s'était élevé (celui de novembre 2013, pacifique à un demi million de personnes, pas celui de février 2014 à dix fois moins de participants mais avec une aile violente), qui se retrouve bombardé par le gouvernement issu de Maidan gouverneur de l'une des principales provinces du pays - Un grand féodal qui discute l'avenir du pays avec ses confrères "entre oligarques, nous avions décidé, pour calmer la situation politique, de nous répartir les régions. Rinat Akhmetov devait aller à Donetsk, Victor Pinchuk à Zaporijiya et moi à Dniepropetrovsk" et soigne ses troupeaux de chiens ses gens avec des susucres petits cadeaux faits aux locaux dans ses fiefs à l'aide d'une petite partie de l'argent qu'il a volé Pauvre Ukraine... -
C'est en effet la seule conclusion logique : seul le fait que les transactions aient été libellées en dollar permet au droit américain de s'appliquer (enfin, suivant les conceptions juridiques américaines, hein...). Donc le dollar n'est en aucun cas une monnaie neutre, il ne peut jouer le rôle d'intermédiaire de bonne foi dans une transaction. Tout dollar est en quelque sorte un morceau de territoire américain, sur lequel la souveraineté américaine s'applique à plein, et qui l'utilise comme moyen de transaction ou moyen d'épargne le fait à ses risques et périls. Une telle monnaie ne peut jouer le rôle de monnaie internationale, s'il faut être sérieux deux minutes. Agir pour faire chuter le dollar pas exactement, mais agir pour que le dollar soit de moins en moins utilisé dans les transactions internationales, et militer pour son remplacement par une monnaie véritablement internationale, ce serait le bon sens même et ce serait la meilleure réponse aux prétentions exorbitantes des Etats-Unis. Je ne pense pas que ce sera fait. Ce n'est vraiment pas la politique du gouvernement.
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[Union Européenne] nos projets, son futur
Alexis a répondu à un(e) sujet de Marechal_UE dans Politique etrangère / Relations internationales
Voici un résumé des partenaires possibles, ceux qui sont d'accord, ceux qui hésitent, ceux qui n'en veulent pas, ceux dont le FN ne veut pas Ça a l'air dur pour eux effectivement, maintenant qu'il est confirmé que UKIP et FN ne seront pas dans le même groupe. Le plus probable semble être qu'il n'y aura que 5 ou 6 partis de pays différents au total, le FN compris, donc qu'ils ne pourront avoir de groupe. --- Sinon, voici la vision en bande dessinée des élections européennes par l'Odieux Connard ... toujours aussi excellent en ce qui me concerne :lol: :lol: :lol: ! --- Dans un registre moins drôle, voici une analyse intéressante (en anglais) sur Asia Times de la situation en Europe et des causes de la poussée eurosceptique, notamment de celle du Front National. L'auteur, qui est Américain, identifie comme facteur principal de la protestation anti-UE le facteur démographique. Cela peut paraître surprenant, je ne suis d'ailleurs assez loin d'être d'accord avec l'ensemble de ce qu'il dit et je crois qu'il manque pas mal de choses... mais à mon sens c'est une analyse intéressante, qui donne à penser. Ma traduction d'un petit extrait : -
Ukraine II
Alexis a répondu à un(e) sujet de Akhilleus dans Politique etrangère / Relations internationales
Une interview de Alexandre Borodai, "premier ministre de la République populaire de Donetsk" Le blog Vineyard Saker fournit un résumé en anglais de la description de la situation à Donetsk par Borodai -
Merci ! L'avis du Cimmérien est particulièrement important sur ces questions ;)
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Ukraine II
Alexis a répondu à un(e) sujet de Akhilleus dans Politique etrangère / Relations internationales
Ton grand cœur te perdra... :D Au polonium 210 ? :oops: Je serais Poutine, je me méfierais... l'Ukraine aussi a des sources radioactives. -
Ukraine II
Alexis a répondu à un(e) sujet de Akhilleus dans Politique etrangère / Relations internationales
L'Union européenne a actuellement 28 membres. Je vois que tu te places de manière proactive dans une situation où le Royaume-Uni étant parti il n'en resterait que 27, suite à quoi l'Ukraine rejoindrait l'UE. Aucun doute, cela aurait des avantages : il n'y aurait plus à verser à Londres le "rabais britannique" sur les contributions au fonctionnement de l'UE. Bon bien sûr il y aurait aussi quelques petits inconvénients... OK ! Je sors ! Et je prends tout ce qu'il faut !