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Alexis

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Tout ce qui a été posté par Alexis

  1. Le ministre des affaires étrangères russe Sergueï Lavrov vient de qualifier le gouvernement moldave de "régime de Chisinau". Il suivrait "les traces du régime de Kiev". Et "supprimerait la langue russe" C'est comme un bingo. Ne manque plus que le nazisme moldave et le génocide en Transnistrie
  2. Voici les troupes françaises entrant à Kiev (il faut mettre le son) Bon, au moins, nous avons la réputation d'avoir une certaine allure ...
  3. Et sur ces entrefaites... la Chine se réveille Le ministère des affaires étrangères chinois communique La Chine entame une deuxième série de navettes diplomatiques sur la crise ukrainienne, contribuant la sagesse de la Chine au traitement de la question Le porte-parole du ministère chinois des affaires étrangères, Mao Ning, a annoncé lors d'un point de presse mercredi qu'à partir du 2 mars, le représentant spécial du gouvernement chinois pour les affaires eurasiennes, Li Hui, se rendra en Russie, au siège de l'UE, en Pologne, en Ukraine, en Allemagne et en France pour le deuxième tour de la navette diplomatique sur la recherche d'un règlement politique de la crise ukrainienne La première série de navettes diplomatiques de la Chine était au printemps 2023. Pour une raison quelconque (allez savoir laquelle ?) on estime à Pékin que c'est vraiment le moment de remettre l'ouvrage sur le métier. J'ai pris connaissance de l'interception d'une conversation du ministre des affaires étrangères chinois avec ses subordonnés 但他们那边却生气了! 他们没那么蠢……事实上,如果他们能那么蠢就好了。 如果他们做了一些非常愚蠢的事情,那对生意会很不利。 走吧,我们回去吧,我们得想办法让他们平静下来! [ "Mais c'est qu'ils sont en train de s'énerver là-bas ! Ils ne sont quand même pas cons au point de... En fait, si ils pourraient être cons à ce point-là. Et ce serait mauvais pour les affaires s'ils faisaient de grosses bêtises. Allez, on y retourne, faut essayer de les calmer !" ]
  4. Article intéressant de Die Welt Le secret du génie stratégique de Poutine Je ne dis pas que je suis forcément d'accord avec tout (en fait je ne le suis pas) ...mais ça donne à penser. On y parle de cacophonie franco-allemande allant jusqu'au mépris, de la veuve de Navalny, du cynisme brillant de Poutine et de la nécessité pour un dirigeant de ne pas être ennuyeux... La veuve d'Alexei Navalny a récemment averti l'Europe qu'elle devait penser de manière « innovante » et « moins ennuyeuse » pour vaincre Poutine. Ce qu’elle veut dire devient désormais clair : le dirigeant russe livre un chef-d’œuvre de cynisme stratégique. Scholz et Macron pensent qu’ils sont brillants. Aux heures de grande écoute, devant des millions de Français, le président français se laisse pousser à commettre une erreur impardonnable : "Répondriez-vous par une contre-attaque nucléaire si Poutine attaquait l'Ukraine avec l'arme nucléaire ?", demande l'animateur. Emmanuel Macron élude, réfléchit, hésite. « Nous avons notre doctrine, et elle repose sur nos intérêts fondamentaux, qui sont très clairement définis », dit-il. Une attaque nucléaire russe contre l’Ukraine « n’affecte en rien ces intérêts ». Ces mots ont laissé l’élite militaire française stupéfaite. Le 12 octobre 2022, le président de la République n’avait apparemment pas préparé ce que tout stratège français peut réciter dans son sommeil. L’adjectif placé devant les intérêts dans la doctrine française est « vital » et non « fondamental ». Et bien plus important encore : les intérêts ne sont jamais définis, pas consciemment. Le principe le plus sacré de la dissuasion nucléaire française est qu'à tout moment l'ennemi ne sait pas clairement dans quels cas Paris utilisera réellement ses armes nucléaires. L’obscurcissement pour obtenir un avantage stratégique est un principe séculaire, exprimé il y a 2 500 ans par le stratège militaire chinois Sun Tsu dans son célèbre ouvrage L’Art de la guerre. "Gardez vos projets sombres et impénétrables comme la nuit, et lorsque vous bougez, tombez comme l'éclair", dit-il. Le principe est encore aujourd’hui enseigné dans les académies militaires sous le nom d’« ambiguïté stratégique ». Mais Macron a violé ce principe en disant catégoriquement non à la protection nucléaire de l’Ukraine. Pendant des semaines, l'establishment stratégique français a laissé le chef de l'État ressentir son mépris pour cette erreur de débutant. Un an et demi plus tard, lundi dernier, le président français s'est peut-être souvenu de son apparition ratée à la télévision. Il est peu avant minuit à Paris ; les 20 chefs d'État restants, dont la Chancelière fédérale, viennent de quitter l'Élysée, où ils s'étaient rencontrés lors d'une conférence sur l'Ukraine. Macron écoute calmement la question d'un journaliste et boit une gorgée d'eau. « Aujourd’hui, il n’y a pas de consensus sur l’envoi officiel de troupes terrestres », dit-il, visiblement bien préparé. « Mais on ne peut rien exclure pour l’avenir. Nous ferons tout pour que la Russie ne gagne pas cette guerre.» Ces déclarations de Macron constituent une salve politique enragée contre le chancelier Olaf Scholz (SPD) . Quelques heures plus tôt, en tant qu'orateur invité à une conférence des rédacteurs en chef des médias allemands - d'une manière aussi publique que imaginable et lisible pour Vladimir Poutine - il avait explicitement exclu que des soldats allemands puissent être déployés en Ukraine. Il semble que la déclaration surprenante de Macron s’oppose délibérément à la prévisibilité de Scholz par une approche ambiguë. Mais en réalité, il s’agit moins de stratégie que de cacophonie. Il existe une profonde frustration entre l’Allemagne et la France. Olaf Scholz est perturbé car l’Allemagne a désormais dépensé plus d’argent en armes pour l’Ukraine que n’importe quel autre État de l’UE, alors que la deuxième puissance européenne, la France, n’a dépensé qu’une fraction de cette somme. Pendant ce temps, à Paris, on se moque de l'Allemagne, qui y est à nouveau perçue comme un maître d'école. Et c’est presque une chute du point de vue français, sans parler des vertus soi-disant allemandes comme une bonne gestion financière en période de crise financière. Non, notamment dans le secteur militaire, où la France milite depuis des décennies pour une plus grande implication allemande, par exemple dans les missions étrangères au Mali. Lors de la conférence de presse nocturne à l’Elysée, Macron a laissé ce mépris se déchaîner comme jamais auparavant. "Beaucoup de ceux qui disent 'jamais, jamais' aujourd'hui sont les mêmes qui disaient 'jamais, jamais de chars, jamais, jamais d'avions, jamais, jamais de missiles à moyenne portée, jamais, jamais ceci ou cela...' il y a deux ans. .» Et puis il a visé encore plus clairement Scholz. "Je vous rappelle que certains membres de ce groupe ont dit qu'ils offriraient des sacs de couchage et des casques." En conséquence, l’Allemagne et la France envoient désormais des signaux contraires à Poutine. Si cela était convenu, il pourrait s’agir d’une astucieuse ambiguïté stratégique. Mais cela ne fait que révéler le profond fossé entre Macron et Scholz. Plus tard dans la semaine, jeudi, Poutine y creusera la brèche lorsqu'il s'adressera à la nation à Moscou. Mais non sans offrir à ses adversaires une performance virtuose dans l'art des « plans impénétrables » et des « mouvements fulgurants » de Sun Tsu. Mais la veille, une femme monte sur le podium à Bruxelles et regarde autour d'elle le Parlement européen. Elle porte une robe noire avec un col blanc. Elle se tient très droite, comme un juge en robe. Elle est l'épouse de l'ennemi le plus courageux de Poutine, Alexeï Navalny, sa veuve depuis deux semaines. « Vous ne pouvez pas vaincre Poutine si vous pensez qu’il est un homme de principes, de morale et de règles. Alexei l'a reconnu il y a longtemps », explique Ioulia Navalnaïa. « Vous n’avez pas affaire à un politicien, mais à un foutu monstre. Si vous voulez vraiment vaincre Poutine, vous devez innover. Il faut arrêter d'être ennuyeux. » C'est alors que les députés applaudissent. Dans le discours de Navalnaya, la tristesse et la colère alternent dans ses yeux. A ce moment-là, quelque chose d'autre apparaît alors qu'elle regarde les députés. Un soupçon de mépris. Pendant ce temps, la monstrueuse ingéniosité de Poutine est à l’œuvre. A 2000 kilomètres à l’est, en Transnistrie, un scénario fantomatique commence à se dérouler. La république séparatiste, au charme de musée à ciel ouvert soviétique, demande au Kremlin de se protéger de la prétendue oppression de la Moldavie. Moscou répond que cette protection est la « priorité absolue ». Les séparatistes de l’est de l’Ukraine ont également demandé l’aide de Moscou il y a deux ans. À la fin du discours sur l’état de l’Union de l’époque, Poutine avait annoncé qu’il enverrait ses soldats pour aider. C'était le début de l' attaque contre toute l'Ukraine . Alors maintenant la Transnistrie. Un jour avant le discours de Poutine à la nation cette année. Les parallèles sont frappants. Mais dans le discours de Poutine , la Transnistrie ne joue aucun rôle. La double présentation séparatiste peut également être lue comme un exemple d’ambiguïté stratégique. Le message : La logique de mes actions est insondable. Dans le même temps, les dirigeants russes donnent un second avant-goût. Après plus d’un an sans aucune menace nucléaire, les craintes d’une escalade nucléaire se sont apaisées en Occident. Mais maintenant, il s'oppose directement à la déclaration du président français concernant les troupes terrestres dotées d'armes nucléaires. Les pays occidentaux qui souhaitent envoyer des soldats des pays de l’OTAN en Ukraine devraient comprendre « que cela menace un conflit avec l’utilisation d’armes nucléaires et donc la destruction de la civilisation. Nous disposons également d'armes capables de toucher des cibles sur leur territoire. Vous ne comprenez pas ? » Cette réponse s’adresse directement à Macron. Poutine formule de manière abstraite et au conditionnel, en utilisant des mots comme « menace » ou « pourrait ». C’est ainsi qu’il entretient l’ambiguïté stratégique. Mais c’est suffisamment clair pour approfondir la division entre l’Allemagne et la France. Poutine sait que Macron n’a aucun allié pour soutenir sa menace. Cet effort solo apparent montre à Poutine que l’Europe est, comme on pouvait s’y attendre, divisée. Et donc inoffensif. Les généraux français se frottent les yeux devant la négligence avec laquelle un président de la République traite sa tâche la plus importante. « L'État, c'est moi » – « Je suis l'État », c'est ce que le Roi Soleil de France Louis XIV n'a jamais dit. Aujourd'hui, en France, on dit « La dissuasion – c'est moi » Aucun chef d’État n’a jamais réellement utilisé cette formulation. Mais il décrit l’absolutisme de l’ère atomique avec une telle précision qu’il tient le coup. En fin de compte, c'est le chef de l'Etat qui doit décider partout, même s'il ne reste que quelques minutes ou secondes à une guerre nucléaire. Une grammaire nucléaire claire constituait le fondement contradictoire de la paix de la guerre froide. Aujourd’hui encore, l’équilibre nucléaire entre les blocs assure la paix. "Sans l'existence de l'arme nucléaire, le risque d'une confrontation militaire directe entre la Russie et l'Occident aurait certainement été plus élevé", estime Bruno Tertrais, politologue français et spécialiste des armes nucléaires. Mais aujourd’hui, cette communication saccadée est dangereuse pour les deux parties. C’est précisément dans cette ambiguïté que l’équilibre délicat peut être maintenu au mieux, c’est-à-dire la dissuasion mutuelle par l’ambiguïté. Mais la cacophonie des communications de Scholz, Macron et Trump pourrait affaiblir la dissuasion. Même Poutine souhaiterait plus de clarté. Il a déclaré qu’il préférerait une victoire de Biden aux élections américaines. « Il est le plus expérimenté, il est prévisible, c'est un politicien de la vieille école. » Il est clair que Poutine considère cette prévisibilité comme une faiblesse
  5. Margarita Simonyan, la directrice de RT et propagandiste-en-chef qui a publié la première cette conversation, profite pleinement du moment "Entre-temps, en Allemagne, le contre-espionnage militaire a ouvert une enquête sur mon poste. C'est dommage que je ne mange pas de pop-corn" Die Welt publie un article sur le sujet. Certains détails sont embarrassants Il s'agit d'une rencontre entre l'inspecteur de l'armée de l'air, le lieutenant-général Ingo Gerhartz, et trois officiers de sa branche des forces armées, qui a eu lieu le 19 février à l'aide du logiciel de vidéoconférence Webex. (...) Selon l'agence de presse allemande, le ministère russe des Affaires étrangères a déjà exigé une déclaration du gouvernement fédéral. "Toute tentative d'éviter les réponses sera considérée comme un aveu de culpabilité", a écrit la porte-parole du ministère des Affaires étrangères de Moscou, Maria Zakharova, sur sa chaîne Telegram L'enregistrement aborde, entre autres, la question de savoir si les missiles Taurus seraient théoriquement capables de détruire le pont construit par la Russie vers la péninsule de Crimée ou les dépôts de munitions. Il est également question de savoir si l’Ukraine pourrait utiliser ce système d’armes sans la participation de soldats allemands Cependant, on peut également entendre dans l'enregistrement qu'il n'y a pas de feu vert pour l'opération au niveau politique et que la participation de la Bundeswehr doit être exclue. Néanmoins, la conversation, si elle est réelle, est politiquement hautement explosive car elle remet en question les arguments du chancelier Olaf Scholz (SPD) (...) La question de la sécurité des communications internes de la Bundeswehr via des plateformes non cryptées telles que Webex pourrait également faire débat si l'enregistrement audio est authentique. Il n’est pas non plus impossible que d’autres communications aient pu être interceptées Donc : 1) Des hauts responsables militaires allemands tiennent des conversations confidentielles... par Webex 2) Le contenu de la conversation démentirait directement l'argument mis en avant par le chancelier Scholz pour expliquer que l'Allemagne ne peut envisager de donner des Taurus à l'Ukraine 3) Des militaires allemands ont été enregistrés en train de discuter d'une opération de destruction d'un pont qui suivant la loi russe (pas la loi internationale certes) rejoint deux régions de Russie. Laquelle demande des explications dans des termes accusatoires (si vous ne répondez pas, ce sera un "aveu de culpabilité") C'est un désastre assez remarquable ... Il faudra voir la réaction de la population allemande, mais je ne serais pas surpris que les Allemands deviennent encore plus circonspects sur les questions de quelles armes au juste donner à l'Ukraine. Les Taurus ont encore moins de chance de faire un voyage vers l'Ukraine
  6. Le président Biden a dit depuis le début de la guerre, très clairement, que les Etats-Unis interviendront militairement si l'un de leurs alliés en Europe est attaqué. Ils ont rappelé dans les termes les plus clairs que pour eux, Pacta sunt servanda, les traités doivent être respectés Tant que les États-Unis ou leurs alliés ne seront pas attaqués, nous ne nous engagerons pas directement dans ce conflit, que ce soit en envoyant des troupes américaines combattre en Ukraine ou en attaquant les forces russes. Je ne vois pas de raison de remettre la parole des Etats-Unis en doute sur ce sujet Encore une fois, je suis tout à fait d'accord que l'effort - long, dur, complexe - pour rendre les Européens capables de dissuader une attaque russe éventuellement même sans l'aide américaine est nécessaire et urgent. Il est urgent parce que cette capacité pourrait être indispensable dans peu d'années. Quatre ans dans mon calcul Mais il ne s'agit pas d'aujourd'hui. Les Etats-Unis sont toujours là
  7. Voici un article du Monde aujourd'hui, auquel je n'ai pas accès (@olivier lsb coucou ...) En revanche, je peux lire ce qu'en disent les médias russes Médias : la France pourrait autoriser les forces spéciales à franchir la frontière ukrainienne La France étudie la possibilité d'autoriser les forces spéciales et d'autres unités militaires à franchir la frontière ukrainienne afin de poser un « dilemme stratégique » à la Russie, écrit le journal Le Monde , citant des sources (...) « L’idée de permettre à ces entraîneurs militaires de franchir la frontière ukrainienne, potentiellement avec d’autres unités conventionnelles, est au centre de la réflexion française », souligne l’article. Une telle mesure est considérée comme un moyen de créer un « dilemme stratégique » pour Moscou , note le Monde. Selon l'auteur du document, la présence militaire française pourrait protéger certains territoires ukrainiens et limiter les attaques russes Je dois avouer que l'idée que ce "dilemme stratégique" arrêterait longtemps Moscou me semble particulièrement optimiste Comme tu le rappelles, en 1983 à Beyrouth US Marines et parachutistes français n'ont pas constitué un tel "dilemme stratégique" pour le Hezbollah. Et la Russie est autre chose que le simple Hezbollah Quand je mets cette information du Monde sur de potentiels déploiements officiels de forces spéciales françaises en Ukraine en relation avec l'annonce aujourd'hui Guerre en Ukraine : Emmanuel Macron va recevoir les chefs de parti jeudi, je trouve le résultat inquiétant. Macron ne consulte pas chaque semaine les chefs de parti sur leur vision de la situation en Ukraine. Il a donc quelque chose de spécifique à leur dire pour jauger leurs réactions. C'est un problème déjà ancien, mais qu'il n'est de fait pas inutile de rappeler... Personne n'est dans son esprit tu as raison. Il me semble quand même clair que l'objectif est au minimum le contrôle (direct ou indirect) de la totalité de l'Ukraine, parce que c'est ce que Poutine dit (sous un langage de propagande) depuis le début. Et depuis son discours du 29 février, je ne vois plus de doute qu'il veut annexer au minimum l'ensemble de la "novorussie" c'est-à-dire la totalité du littoral ukrainien sur la Mer noire jusqu'à Odessa, et probablement Kharkiv également. Quant à la Transnistrie, c'est confirmé aussi depuis l' "appel" de leur congrès le 28 février. Et à voir le lien partagé cet après-midi par Olivier, il y a encore d'autres bouts de la Moldavie (Gagaouzie) ce qui suggère très très fort que Poutine veut placer ce pays aussi sous contrôle au minimum indirect mais étroit de Moscou. Or c'est là l'objectif maximum possible sans attaquer un membre de l'OTAN J'ai du mal à imaginer que Poutine prenne le risque de défier directement les Etats-Unis en attaquant l'un de leurs alliés européens. Même seulement un petit bout de l'un des plus petits, comme la ville de Narva en Estonie. Même si le président américain dès janvier prochain s'appelle Donald Trump Là où je suis parfaitement d'accord, c'est que les Européens doivent s'organiser maintenant pour être capable de faire face à un éventuel éloignement de Washington de la sécurité du continent européen (par exemple "On vous garantit toujours la sécurité maritime, vous nous laissez des bases aériennes, et équilibrer la Russie c'est à vous de vous débrouiller", comme le propose le stratège MAGA Sumantra Maitra) Et il s'agit d'y être prêt pour 2028, car si un plan de ce genre est réalisé le gouvernement Trump voudra garantir que les Etats-Unis peuvent se dégager avant la fin du 2ème mandat de Trump Quatre ans pour se mettre en mesure d'équilibrer / de dissuader la Russie de franchir la frontière des membres européens de l'OTAN, c'est peu. Très peu Je pense quand même que c'est possible, à condition de démarrer très rapidement et très fort Juste sur cette phrase. Une armée qui ne sert jamais est une armée qui a rempli à 100% sa mission ! Car cela signifie qu'elle a réussi à dissuader tout agresseur, sans aucunement besoin de tirer l'épée. Une performance exceptionnelle, idéale
  8. Sans doute, mais je ne crois pas Macron né de la dernière pluie. En évoquant publiquement l'option d'envoyer des soldats occidentaux en Ukraine - même dans un rôle strictement limité loin du front - il envoyait le message "La ligne que tous à l'Ouest croyaient infranchissable, eh bien nous n'excluons pas d'en faire dépasser un orteil ou deux", et il ne pouvait pas l'ignorer. Et il a confirmé clairement ensuite que toutes ses paroles avaient été soigneusement mesurées, donc qu'il ne s'agissait pas d'une réponse un peu hâtive en conférence de presse, c'était un message consciemment envoyé Or chacun sait que "quand les bornes sont franchies, il n'y a plus de limite". Chacun peut comprendre que si on passe cette ligne, alors de fil en aiguille - puisqu'il n'y a même plus de ligne devant soi... et d'ailleurs celle qui existait on l'a franchie ! - on sera conduit à faire dépasser le pied entier, puis les deux, après on marchera, puis on se mettra à courir... Du moins si la situation de l'Ukraine continue à se dégrader, mais non seulement c'est ce qui ressort clairement des sources ouvertes, il est même tout à fait possible que les informations à ce jour confidentielles en possession des dirigeants occidentaux soient encore plus inquiétantes Cela pose deux problèmes : - Évoquer publiquement cette possibilité pourrait avoir un sens comme manœuvre dissuasive oui. Mais il faut pour cela deux types de crédibilité : technique et politique. Or la France si elle est seule n'a pas les moyens militaires d'intervenir de manière décisive en Ukraine (et pour commencer, par où passeraient les troupes françaises pour aller en Ukraine ?) Donc la crédibilité technique ne peut être qu'au niveau de l'alliance atlantique. Et la crédibilité politique que la France à elle seule se lance dans une guerre contre la Russie (je ne parle pas du stade "orteil qui dépasse de la ligne", je parle des stades suivants, qui sont contenus et impliqués dans le dépassement initial) est très faible ==>Donc la crédibilité politique elle aussi ne pourrait éventuellement exister qu'au niveau de l'alliance atlantique - Macron a suscité une levée de boucliers immédiate et générale. A l'exception de la Lituanie, certes... mais les 29 pays de l'alliance dont la capitale ne s'appelle ni Paris ni Vilnius étaient tous au rendez-vous avec diverses variations depuis "Nous n'envisageons pas de le faire" jusqu'à "Nous ne ferons jamais !". Vingt-neuf pays, incluant celui dont le budget de défense dépasse le double de la somme de tous les autres ==>Donc l'effet de sa sortie, sa sortie consciente forcément, est de faire apparaître en pleine lumière que la crédibilité de l'alliance atlantique pour envisager de passer cette ligne est strictement nulle J'en reviens à l'alternative que je pointais hier. 1. Soit Macron n'avait pas prévu cette levée de boucliers et son résultat final c'est-à-dire de faire apparaître que l'alliance atlantique n'enverra pas de troupes en Ukraine officiellement. Alors il est incroyablement décalé, incapable de "sentir" la salle autour de lui quand il est dans une réunion de dirigeants de l'OTAN 2. Soit Macron avait prévu la levée de boucliers et le résultat final. Alors c'est un manipulateur qui a atteint son objectif, jeter une lumière brutale sur le fait que non, personne dans l'alliance atlantique n'est prêt à envoyer des troupes en Ukraine officiellement... sans être celui qui a dit "Non". Dans ce cas, son objectif pourrait être de dégager la France de toute critique "Vous n'en avez pas suffisamment, vous êtes responsable du résultat !" Ce qui serait utile à la France dans le cadre de la préparation de la "fin de partie", si cette fin de partie est bien la défaite de l'Ukraine Je ne sais pas quel terme de l'alternative est le bon. Mais je soupçonne très fortement que c'est le second.
  9. Comme je l'écrivais hier, nous ne sommes pas dans un remake de 1984 de Georges Orwell. En effet, le Grand Frère n'a pas de moustache Edit : j'ai oublié de dire que la phrase sur fond rouge, à côté de la vidéo de Poutine, signifie "Nos adversaires doivent comprendre que la Russie dispose d'armes capables d'atteindre des cibles sur leur territoire"
  10. Voici un article détaillé sur les déclarations d'Olaf Scholz lors des "discussions avec le chancelier" du 29 février «Des diplomates au lieu de grenades en direction de Moscou» (...) Olaf Scholz a précisé les raisons de son refus de la livraison de missiles Taurus à longue portée . Apparemment, la chancelière veut s’assurer que l’Ukraine n’utilise pas de missiles pour attaquer Moscou. La phrase décisive : « Une arme qui atteint 500 kilomètres et qui, si elle est mal utilisée, atteint une cible spécifique à Moscou, cela ne peut pas être simplement décidé », a déclaré l’homme politique du SPD en réponse à une question d’un citoyen. "Nous devons nous assurer de savoir où cela aboutit, et ensuite nous devrons nous impliquer." (...) Dans le même temps, Scholz semblait presque reconnaissant dans la soirée lorsqu'on l'interrogeait sur des efforts diplomatiques supplémentaires. Il a souligné combien de fois ces questions lui étaient posées et qu'il était bien entendu en contact avec Vladimir Poutine. Mais il ne veut pas de diplomatie. Scholz critique le débat allemand, qui se déroule différemment dans les émissions de télévision que dans le pays. La phrase décisive : « Dans les talk-shows, un maréchal s'assoit à côté de l'autre. » Cependant, ce grade n'existe plus dans l'armée allemande depuis la dictature nationale-socialiste. Lorsqu’un père, affirme-t-il, lui a offert un cadeau de son fils avec un slogan anti-guerre que Scholz était censé transmettre à la ministre des Affaires étrangères Annalena Baerbock, la chancelière a d’abord murmuré un discret remerciement, puis a inversé la phrase : « Des diplomates au lieu de grenades, c'est la phrase que nous scandons ensemble en direction du Kremlin à Moscou. » C'est un slogan souvent scandé lors des manifestations pro-russes. Scholz l’a retourné contre le président russe. Donc, le souci de Scholz est que l'Ukraine n'utilise un Taurus pour tenter d'assassiner Poutine. Hmmm... et pourquoi ne pas alors contrôler l'usage que les Ukrainiens en font, comme le font déjà les alliés français et britanniques pour les missiles qu'ils donnent à l'Ukraine ? D'autre part, Scholz a dit être en contact avec Poutine (c'est une nouvelle, ou c'est moi qui n'avais pas suivi ?), mais que c'est le président russe qui refuserait la diplomatie (quelle surprise, vraiment...) Et il a effectivement retourné un slogan critiquant le manque de diplomatie supposé des Occidentaux en l'adressant à Poutine (ah ah, les propagandistes de Moscou sont bien attrapés !) Ce qui revient à dire, non à "scander" au président russe qu'il doit choisir "la diplomatie plutôt que les grenades" Donc, le message "scandé" (et pourquoi pas le chanter pendant qu'on y est ?) à Poutine lui reproche de choisir la guerre plutôt que la paix ? Mais pourquoi au juste Vladimir Vladimirovitch en aurait-il quoi que ce soit à f..... ? Si nous étions début février 2022, je comprendrais ce message. Je ne dis pas qu'il serait très puissant, mais enfin ce serait un appel adéquat à éviter de lancer une guerre. Quand Macron a été voir Poutine au Kremlin à cette époque, j'imagine d'ailleurs qu'il a du dire des choses de ce genre (enfin il ne les a probablement pas "scandées" en levant le poing comme à la manif') Olaf Scholz me donne l'impression d'une personne sympathique. C'est quelqu'un avec qui j'irais volontiers prendre une bière. Je le soupçonne même d'être un type bien. Mais est-ce qu'il n'est pas un peu décalé ?
  11. Le Montana ? A côté des silos de Minuteman ? Ce n'est peut-être pas l'endroit le plus sûr aux Etats-Unis en cas de dérapage vraiment débridé des relations américano-chinoises...
  12. Je vois sur X la reproduction d'une citation de De Gaulle au moment de la crise de l'édification du mur de Berlin dans la nuit du 12 au 13 août 1961. J'ai trouvé à ce sujet une source sur un détail à ce sujet que j'avais en tête. Détail intéressant mais peu connu. C'est dans cet article de la Revue de Défense nationale (à télécharger) Au plan politique, c'est de Gaulle qui réagit le premier, dès le dimanche 13 matin, en ordonnant au gouverneur militaire du secteur français, après concertation avec ses homologues alliés, de maintenir ouverts les "check-point", même en faisant usage de ses armes, le cas échéant. Mais, Kennedy et Mac-Millan, difficiles à joindre, rejettent pour leur part toute idée de recours à la force. Kennedy va même jusqu'à déclarer qu' "un mur vaut mieux qu'une guerre" J'avais entendu une version un peu différente et encore plus dure, où de Gaulle aurait carrément ordonné au gouverneur militaire français d'agir et d'envoyer les chars écraser les barbelés qui venaient d'être mis en place par les Soviétiques, même en l'absence d'accord des alliés américain et britannique, et où ce gouverneur aurait désobéi (et condamné ainsi sa carrière bien sûr). Je ne sais pas quelle version est la bonne Quoi qu'il en soit, ce qui est certain est que de Gaulle a proposé l'usage de la force pour empêcher la construction du mur de Berlin, tandis que Kennedy et Mac-Millan refusaient d'utiliser la force. Je ne sais pas ce qui se serait passé si l'Américain et le Britannique avaient suivi le Français. Qui aurait reculé en définitive, les Soviétiques ou les Occidentaux ? Il y aurait eu du grabuge, certainement ! Et voici la citation dont je parlais, un peu après cette crise « Si ceux-ci [les Soviétiques, NDLR] veulent par la force réduire les positions et couper les communications des alliés à Berlin, les alliés doivent par la force maintenir leurs positions et maintenir leurs communications. Assurément de fil en aiguille comme on dit, et si tout cela a fait multiplier les actes hostiles des Soviets, actes auxquels il faudrait répondre, on pourrait en venir à la guerre générale, mais alors c’est que les Soviet l’auraient délibérément voulue, et dans ce cas tout recul préalable de l’Occident n’aurait servi qu’à l’affaiblir et à le diviser. Et sans empêcher l’échéance à un certain point de menace de la part d’un impérialisme ambitieux, tout recul a pour effet de surexciter l’agresseur, de la pousser à redoubler sa pression, et finalement facilite et hâte son assaut. Au total, actuellement, les puissances occidentales n’ont pas de meilleur moyen de servir la paix du monde que de rester droites et fermes. » Et la version avec le son La citation est intéressante. Elle est tout spécialement impressionnante pour des Français. S'applique-t-elle vraiment au cas de l'Ukraine, et au degré jusqu'où il convient d'aller - ou de ne pas aller - afin de s'opposer à ce que la Russie en termine la conquête, si vraiment c'était la direction que prennent les événements ? Je n'en suis pas convaincu. A tout le moins, la question est discutable. En tout cas, il y a là de quoi répondre aux propagandistes stipendiés du régime de Poutine qui mettent en garde Macron en l'accusant de se prendre pour Napoléon. Non. Ces Messieurs se trompent. Macron ne se prend pas pour Napoléon. Il se prend pour De Gaulle ! Je suis le plus souvent critique envers Macron, et je ne suis pas de ses soutiens sur le plan politique. Mais il faut tout de même dire qu'il est difficile de lui reprocher de se prendre pour De Gaulle... car ça fait partie de la fiche de poste du bureau qu'il occupe !
  13. Allez, pour détendre l'atmosphère se mettre dans le bon état d'esprit, je propose le fil X de Josiane Lépine, une "retraitée active de l'Education nationale" Cette dame poste surtout au sujet d'Emmanuel Macron de Notre Président, dont elle a perçu l'ensemble des qualités et la véritable carrure historique Une petite mise en jambe pour commencer Mais il est maintenant temps de passer aux choses sérieuses ! Et voici l'avenir inévitable C'est ici le moment de souligner un avantage du régime politique français par rapport au russe... chez eux, ce type de compte serait absolument sérieux, tandis que chez nous on ne peut pas tout à fait exclure qu'il soit parodique ...
  14. On rigole, mais si ça se trouve le mécanisme utilisé pour éviter qu'un Scalp / Storm Shadow ne soit utilisé sur le territoire russe est effectivement du type "carte des endroits interdits" mis dans la mémoire de la munition ? Je n'en sais rien. Peut-être est-ce que c'est plus intrusif, avec impossibilité pour les Ukrainiens de programmer eux-mêmes les missiles, comme le chancelier Scholz l'a dit, provoquant les protestations des Britanniques. Ce ne serait pas étonnant étant donné qu'il faut des profils de terrain, des informations précises et à jour sur les cibles, et que tout cela est probablement d'origine occidentale. Il est possible que l'ensemble des outils logiciels de programmation soient restés sous contrôle britannique et/ou français
  15. Tout se passe comme si... ils n'étaient employés que pour frapper les forces russes en Ukraine !
  16. Je suis dans le même camp. Ce camp est assez peuplé je crois. Je ne peux répondre qu'avec mon avis de simple citoyen. Je ne suis pas tout à fait certain de me présenter à l'élection présidentielle de 2027 Mais ce que je dirais concernant 2034 est que je souhaiterais que la France - Continue à moderniser son outil militaire (dissuasion, espace, hypersonique, nouvelle version du Rafale, nouveau porte-avions, drones...) Tout ceci est déjà en route, et il s'agit simplement de le continuer Mais encore, et ceci serait nouveau, je souhaiterais que mon pays - Construise une véritable résilience pour ses forces terrestres, réserves et capacité de formation / réserves de munitions et rechanges / chaînes de production fonctionnelles pour tout matériel, afin que ses forces terrestres soient capables si c'était nécessaire de continuer de combattre plusieurs années en haute intensité (type guerre actuelle en Ukraine). Pas davantage de forces ! Mais plus résilientes, comme contribution plus solide à une défense collective qu'elle soit OTAN (si les Etats-Unis sont fortement présents), ou en coopération européenne (si les Etats-Unis choisissent d'être peu présents) - Construise une capacité très forte de bombardement conventionnel distant, à 3-4 000 km, à base de renforcement de la flotte de Rafale et de ravitailleurs ainsi que de production en série très grande, voire énorme, de munitions tirées à distance de sécurité, initialement les Scalp-EG puis leur remplaçant actuellement en préparation en coopération franco-britannique. Ceci à titre de contribution "dissuasion conventionnelle" à une défense collective, afin de pouvoir menacer la Russie de conséquences graves mais sous le seuil nucléaire si elle s'en prenait à des alliés centre-européens de la France J'estime, calcul "sur un bout de table", que ce genre de force doit être réalisable en dix ans au plus (j'espère moins), au prix d'une augmentation du budget de la défense de 2% du PIB vers les environs de 3%. Cela me semble financièrement réaliste, avant tout en diminuant les pensions de retraite actuellement élevées en France par comparaison avec des pays équivalents D'une manière générale, je ne crois pas au fédéralisme non démocratique et non appuyé sur une nation comme celui de l'UE, je ne crois pas à la bureaucratie, je ne crois pas à la coordination parmi plusieurs dizaines de pays et je ne crois pas au "One size fits all". Je crois qu'il est possible à plusieurs pays de s'entendre en se partageant des rôles (des responsabilités principales), permettant ensuite aux pays plus petits de s'additionner et de contribuer suivant ce qu'ils estiment préférables. Je pense, en première approximation, que la répartition des rôles suivante aurait du sens pour constituer un ensemble européen sécurisé, suivant les cas en partenariat étroit ou en partenariat plus distant avec les Etats-Unis Terre - Allemagne et Pologne en principal, les autres en appui Air - France, éventuellement Royaume-Uni en principal, tous deux bien placés car immunisés contre le chantage nucléaire Marine - Royaume-Uni, France et Italie en principal Dissuasion - France et Royaume-Uni Je me permets à ce sujet de citer Vladimir Poutine aujourd'hui, la retranscription de son discours annuel est ici Vous savez, ce sont des gens qui n'ont pas traversé d'épreuves difficiles - ils ont déjà oublié ce qu'est la guerre. Nous, même notre génération actuelle, avons traversé des épreuves très difficiles lors de la lutte contre le terrorisme international dans le Caucase, et aujourd’hui, dans le contexte du conflit en Ukraine, la même chose se produit. Et ils pensent que pour eux, ce sont tous des sortes de dessins animés Poutine a t il raison ? Je dirais oui et non. Oui, il y a un certain nombre de personnes - je parle de certains intervenants dans les médias, je ne pense à aucune personne ici - qui semblent penser que "guerre" est une sorte de dessin animé, qui semblent ne pas prendre la mesure de la réalité de ce qu'est une guerre. Mais non, les Russes ne sont pas forcément beaucoup plus au courant que les autres, ou plutôt ils ne l'étaient pas début 2022. Certes il y a eu la guerre en Tchétchénie dans les années 2000, certes il y a eu les interventions en Géorgie et en Syrie (beaucoup moins sanglantes pour la Russie) et dans le Donbass 2014-15, mais tout cela ensemble ne doit pas faire guère plus d'expérience concrète, d'impact sur la société russe de ces différentes guerres, que ce qu'a connu le peuple américain depuis 2001 en Afghanistan et en Iraq L'impact sur les Allemands ou les Polonais a été nettement moindre que sur les Américains, c'est vrai. Britanniques et à un moindre degré Français doivent être dans une position intermédiaire Mais même les Russes n'avaient pas encore de vraie expérience récente de l'impact sur la société d'une guerre "dure" avant le 24 février 2022. Dans mes moments sombres, je me demande, si l'Ukraine recevait les 60 milliards des Etats-Unis, est-ce que cela ferait davantage que de retarder un peu sa défaite et son absorption par la puissance impériale voisine. Alors je me sers un petit calvados. Et c'est bon le calvados. Mais cette idée n'a toujours pas disparu, même après un petit verre...
  17. Pour mobiliser utilement, il faut mobiliser + former + équiper. Sinon c'est faire un sacrifice inutile La formation ne doit pas être simple en Ukraine, étant donné que tout regroupement important de moyens militaires - par exemple un camp d'entraînement - peut devenir une cible suffisamment intéressante pour attirer l'attention de l'armée de l'air russe. La formation plus à l'ouest est... limitée par l'offre des pays partenaires L'équipement ne peut à ce stade que venir majoritairement des pays partenaires... dont l'offre elle aussi est limitée Il est imaginable qu'à ce stade de la guerre, compte tenu des limites des aides européennes comme américaines, ne pas mobiliser soit la décision la plus rationnelle pour Kiev. Au prix d'un rapprochement de la défaite Je ne suis pas sûr que ce soit la bonne interprétation, mais c'est une possibilité
  18. Est-ce que ça s'est passé comme ça exactement, comme dans cette scène de A l'ouest rien de nouveau ? Je ne sais pas. Mais le fond des choses est bien représenté. Les conditions d'armistice étaient ce qu'elles étaient, le message était "Signez", et l'alternative c'était la poursuite d'un effondrement du front Ouest qui avait commencé. C'est pourquoi les plénipotentiaires allemands ont signé en effet. Il n'y a eu aucune négociation, sinon bien sûr entre les alliés sur ce que seraient les conditions de l'armistice, pas avec les Allemands. Je soupçonne que c'est exactement ce que Poutine a défini comme objectif de la guerre contre l'Ukraine, comme fin acceptable. Sauf s'il est en fait déjà décidé à plus dur encore, c'est-à-dire à un équivalent de ce qu'a subi l'Allemagne en 1945. Il ne le dit pas, mais cet homme sait dissimuler, il est tout à fait possible qu'il s'y soit en fait résolu. Ce n'est pas l'Ukraine qui a commencé cette guerre ? Non, certes. Au demeurant, si on a pu appeler la guerre "le tribunal de la force", personne n'a jamais garanti que ce tribunal rendrait des décisions justes.
  19. Oh oh... voici un chercheur qui à côté de points intéressants fait aussi une déclaration fort imprudente «La Russie sait pertinemment qu’elle n’a pas les moyens d’annexer la Transnistrie» Il faut distinguer les intentions affichées des capacités. Tiraspol et Moscou savent pertinemment que la Russie n'a pas les moyens d'annexer la Transnistrie. Je rappelle qu’il n'y a que 1500 soldats russes présents sur place. Surtout, la Moldavie n’a pas de frontière commune avec la Russie Il aurait rajouté "pour l'instant", il n'aurait pas eu tort. Mais il n'a pas eu cette prudence.
  20. Quelques points supplémentaires notables dans le discours annuel de Poutine aujourd'hui, issus du résumé par RIA La nouvelle élite. Poutine a déterminé l'avenir de la Russie "Les unités hypersoniques à portée intercontinentale Avangard et les systèmes laser Peresvet sont en service de combat. Les tests du missile de croisière à portée illimitée Burevestnik et du véhicule sous-marin sans pilote Poséidon sont en cours d'achèvement. Ces systèmes ont confirmé leur haut niveau, on peut le dire sans exagération, des caractéristiques uniques. (...) Les forces nucléaires stratégiques sont prêtes.” (...) Les niveaux de pauvreté dans le pays sont en baisse. Mais la tâche principale est de motiver les citoyens à avoir des enfants : « Une famille nombreuse devrait devenir la norme. » Aujourd’hui, les pays développés sont confrontés à une baisse du taux de natalité. Ceci est influencé par les directives de vie. « Soutenir les familles avec enfants est notre choix moral fondamental », a souligné le président. (...) « Vie longue et active » est un autre projet national. L’objectif n’est pas seulement la longévité, mais aussi l’amélioration de la qualité de vie. Aujourd’hui, la durée de vie moyenne est de 73 ans et devrait atteindre au moins 78 ans d’ici 2030. "À l'avenir, nous devrons atteindre le niveau des 80+", a souligné Poutine. (...) "Tous, les armes à la main, se sont levés pour défendre leur patrie. <…> Mon cœur se remplit de fierté. De telles personnes, bien sûr, ne reculeront pas, ne vous laisseront pas tomber et ne nous trahiront pas", a déclaré le président à propos du personnel militaire. Ils doivent jouer un rôle de plus en plus important dans toutes les sphères de la vie. L’élite n’est pas constituée de ceux qui ont rempli leurs poches, mais de ceux qui ont prouvé par leurs actes leur loyauté envers la Russie. Pas d'inquiétude, ils n'ont pas fait d'erreur de débutant... les "nouveaux territoires" annexés en septembre 2022 sont bien là Du temps donc pour parler des armes de dissuasion y compris les nouvelles armes annoncées en 2018, avec le message principal "les forces nucléaires stratégiques sont prêtes". Une politique familiale plus active, aides diverses aux familles nombreuses. Des objectifs chiffrés pour l'allongement de l'espérance de vie, qui a effectivement progressé beaucoup depuis quinze ans. Et un programme en faveur des anciens combattants de l'OMS, qui fait penser au programme en faveur des vétérans mis en place par les Etats-Unis après 1945. J'ai une vision d'un Emmanuel Macron qui lors du traditionnel discours du Nouvel an prendrait du temps pour parler de la mise en service du M51-3, de la préparation du SNLE-3G et du Rafale F5 "avec, on peut le dire sans exagération, des caractéristiques uniques", des travaux sur l'ASN4G et des essais du V-Max ainsi que de la préparation des armes spatiales à énergie dirigée, etc. en concluant "les forces nucléaires stratégiques sont prêtes" à infliger une riposte insupportable à toute puissance qui mettrait en jeu les intérêts vitaux de la France... Le pire, c'est que tout cela serait vrai ! Et j'en viens à me demander si ce ne serait pas une bonne idée ? Si, par exception, sur ce point-là au moins, il ne s'agit pas d'une caractéristique positive du régime de Poutine, dont nous pourrions nous inspirer ? Ne serait-ce que pour rassurer, un peu nos alliés certes mais avant tout notre propre population, afin d'aider tous les Français accablés par nos erreurs et nos difficultés ou déceptions à garder confiance et comprendre que la France reste debout, et qu'un peuple capable de continuer à "viser haut et se tenir droit" (expression gaullienne) dans ce domaine pourra réapprendre à viser haut et se tenir droit dans tout le reste ? C'est grave Docteur ? Je suis atteint d'un début de poutinite galopante ? Ou j'ai raison ? Qu'en pensez-vous ?
  21. On pourrait faciliter les choses en établissant certaines unités de production en Alsace afin de profiter de certaines affinités naturelles. N'oublions pas que l'allemand standard (Hochdeutsch) n'est jamais qu'un dialecte de l'alsacien
  22. Dites, pour le cas où quelqu'un serait intéressé, vous savez ce qu'il vous faut faire pour que le Grand Frère Président Poutine "s'incline" devant vous ? Nan, juste pour qui serait intéressé La mise en œuvre de tous les plans prévus dépend directement de nos soldats, de nos officiers et de tous ceux qui combattent actuellement au front. Ce sont eux, nos soldats, qui créent les conditions nécessaires à l'avenir du pays et à son développement. "Je m'incline devant vous les gars", a souligné le président Voilà, je le dis évidemment ici en matière de plaisanterie (douteuse, certes). Mais quel peut être l'impact de telles déclarations sur un jeune type un peu idéaliste, désireux de bien faire et de servir plus grand que sa propre personne... si ce gars se trouve être Russe ?
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