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Russie et dépendances.
Alexis a répondu à un(e) sujet de Tactac dans Politique etrangère / Relations internationales
Plus simplement, l'instruction n'est pas la moralité. Elle n'a pas pour conséquence la moralité, ni n'en tient lieu, ni n'est liée... en quoi que ce soit j'irais jusqu'à dire Les idéologies sont d'ailleurs liées au niveau d'instruction, parce qu'il faut bien être instruit et réfléchir pour en créer, et pour les développer et les répandre. Il est utile aussi dans une certaine mesure d'être instruit pour les croire. Et les idéologies sont de très loin la plus grande source de crimes de masse -
Russie et dépendances.
Alexis a répondu à un(e) sujet de Tactac dans Politique etrangère / Relations internationales
Les Ukrainiens ont quelques "briques de base" en effet. Mais je ne connais pas de raison de croire qu'ils auraient démarré quoi que ce soit avant 2022 Pour ne serait-ce qu'une dissuasion (très) minimaliste, ils auraient besoin - De retraiter du plutonium de leurs centrales ou d'enrichir de l'uranium naturel, deux technologies qu'ils n'ont pas et qu'ils devraient d'abord développer - Une fois développées, il leur faudrait soit avoir un centre de retraitement bien visible (Yongbyon en Corée du Nord avait été vu rapidement par les satellites américains dans les années 1990) donc très vulnérable à une attaque aérienne russe, soit des installations d'enrichissement un peu plus faciles à disperser en plusieurs endroits, mais tout de même pas dans 100 ou 1 000 garages, ce qui pose à nouveau le problème de l'attaque aérienne même si c'est sur plusieurs sites. Je ne vois guère comment protéger ces sites ? - Ils auraient aussi besoin de développer la métallurgie et l'usinage spécifique de pièces en uranium enrichi ou en plutonium - Et ils auraient besoin de vecteurs. Portée minimale 1 000 km je dirais, charge utile minimale 500 kg, probablement davantage pour une arme initiale de toute première génération. A ce jour et sauf erreur de ma part ils n'ont aucun balistique ni aucun croisière qui convienne, et ce n'est pas un drone qui pourra faire l'affaire. Il faudrait donc développer ce vecteur... et le construire dans une usine. Ce qui pose une fois de plus la question de l'attaque aérienne Une fois tout cela développé, je suppose qu'ils pourraient faire un essai nucléaire, quelques tirs de leur vecteur avec une charge classique, annoncer qu'en cas de rupture du front ils tirent au nucléaire sur Moscou, et compter sur Xi Jinping pour expliquer à Vladimir Poutine que la Chine refuse tout risque nucléaire qui serait déstabilisant donc jouerait contre les intérêts chinois. Stratégie au bord du gouffre, c'est peu de le dire, mais enfin ça pourrait marcher Mais on est à mon sens dans l'impossible, vu les délais nécessaires et surtout la vulnérabilité constante du territoire ukrainien -
Russie et dépendances.
Alexis a répondu à un(e) sujet de Tactac dans Politique etrangère / Relations internationales
Si la plupart des participants à ce forum étaient Russes, nous serions en plein point Stabilo en effet. Les dissidents et opposants russes ne se privent d'ailleurs pas de désirer et d'exiger (enfin avant de se retrouver en prison ou pire) et de préparer (enfin ils essaient) mieux pour leur pays que le régime de Poutine. Ils ne se laissent visiblement pas impressionner par aucun argument du type "la stabilité et le développement c'est mieux que les années 1990" ni "on va gagner cette guerre, qu'est-ce que vous voulez de plus ?". A mon avis, ils ont raison. Mais la plupart des participants à ce forum, comme moi, ne sont pas russes. Il est important d'essayer d'analyser comment une grande partie des Russes peuvent voir la situation de leur pays, ce qui permet à mon sens de comprendre deux choses : - Pourquoi le régime de Poutine est soutenu par une majorité des Russes - Qu'il n'est pas menacé à court ni à moyen terme, ni économiquement ni politiquement -
Je ne dis pas le contraire. Simplement, les Américains sont ceux qui ont à décider du gouvernement de leur pays, et je suis un peu mal à l'aise qu'un étranger, moi par exemple, exprime trop fort une préférence, quelle qu'elle soit Si un étranger avait dit trop fort en 2022 "Ah dîtes donc j'espère que vous les Français vous allez élire X ou Y", indépendamment de mes préférences partisanes, je pense que ça m'aurait énervé Le bilan de Michelle Obama c'est d'avoir un visage agréable et une élégance naturelle Aussi, probablement, rappeler aux Américains surtout démocrates une époque dont ils ont probablement de bons souvenirs Avec le même raisonnement, le prochain candidat LR pourrait être Carla Bruni, et le candidat PS serait Julie Gayet
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Russie et dépendances.
Alexis a répondu à un(e) sujet de Tactac dans Politique etrangère / Relations internationales
Tout ce qui concerne la guerre d'agression contre l'Ukraine, inutile, injuste, criminelle et coûteuse est vrai, bien sûr Mais cela n'invalide pas l'évaluation globale de 2021 que citait Wallaby Poutine prend justement bien garde à limiter au strict minimum les conséquences concrètes de la guerre pour la très grande majorité de la population : - Ne s'engage que qui le veut, sauf un épisode spécifique en septembre 2022 que le Kremlin n'a pas l'intention de répéter. L'argent et secondairement le patriotisme motivent les engagés, non la contrainte du gendarme - L'économie russe a été stabilisée, puis a recommencé à croître à rythme honorable, meilleur que les autres pays européens. Même si le plus gros de cette croissance est absorbé par la production militaire, le secteur civil au minimum ne diminue pas. C'est : davantage de canons et autant de beurre. Pas : les canons plutôt que le beurre - Les bombardements en Russie sont très limités sauf sur la petite région de Belgorod, par manque de capacité propre suffisante en Ukraine et dissuasion réussie à ce jour de toute velléité occidentale d'autoriser l'utilisation de leurs armes dans la profondeur du territoire russe Poutine mène cette guerre comme une course de fond, dans laquelle il sait que la Russie a l'avantage. Il a refusé les idées par exemple de Prigojine en 2023 de mobiliser à grande échelle et de partir en mode "Grande guerre patriotique 2". La propagande russe n'arrête pas de parler comme si c'était la GGP n°2, mais le Russe moyen n'en ressent guère d'effet Pour lui, c'est "tout bénef". On lui dit que son pays est engagé dans une guerre héroïque et terrible contre trente ou quarante pays, il en ressent (la majorité) un surcroît de fierté... mais pas de privation, pas de danger ! On s'ra des héros (par procuration)... mais sans risque ni sacrifice, dis donc ! Gagner le bras de fer contre la population ukrainienne et l'industrie militaire occidentale (la part assez petite qui est mise au service de l'Ukraine) est naturellement plus long du fait de ce choix prudent de Poutine, mais à partir du moment où la Russie est engagée dans cette course de fond (au contraire des pays occidentaux, et l'Ukraine ne peut tenir seule), ce n'est pas vraiment un inconvénient Sauf à ce que quelque chose de nouveau et d'inattendu survienne, il n'y aura effectivement eu aucune expérience sociale grandiose en Russie dans la décennie 2020. Juste une guerre de plusieurs années, certes coûteuse mais loin que ce soit au point de déstabiliser la société, une guerre victorieuse à l'issue de laquelle le budget militaire aura certes doublé de 3 à 6-7% du PIB, un certain nombre de provinces devront être maintenues sous contrôle spécial (celles qui étaient autrefois ukrainiennes), et la thèse officielle sur la guerre de 2022-202X sera maintenue par la contrainte Tout cela ne constitue pas une expérience sociale à grande échelle. C'est très, très, très loin de la guerre civile Rouges Blancs, de la décennie 1930 ou de la décennie 1990 Cela peut fort bien nous déplaire, mais la meilleure période historique pour le Russe moyen... c'est maintenant Le soutien pour Poutine en Russie est certes consolidé par la dictature, mais ce n'est pas la dictature qui l'a créé. Il vient de là -
On verra De toute façon, en tant que non-Américain, j'affirme une chose : si Harris est élue en novembre c'est une excellente chose, et si Trump est élu c'est une excellente chose aussi Le reste regarde les Américains, et je n'en suis pas
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Cela dit, il y aura d'autres candidats Il y en a déjà
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Et il annonce soutenir Kamala Harris pour devenir candidate du parti démocrate...
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Un avis perso : on ne saura jamais le fin mot de cette histoire L'assassinat de Kennedy, en 1963, n'a toujours pas été élucidé. La plupart des historiens il me semble ne croient pas vraiment à la thèse du tireur isolé soutenu par personne. Il est probable que des forces internes aux Etats Unis aient été à la manœuvre derrière lui. Lesquelles ? Mystère. Il y a trop de coupables potentiels plutôt que pas assez. Et la thèse du tireur isolé est-elle au moins complètement écartée ? Non... Même pas Il est possible que l'auteur de l'attentat contre Trump ait agi seul. Il est possible que non. Quelles forces alors auraient pu l'aider ? Mystère (mon avis c'est que le pauvre Biden quoi qu'il en soit est parfaitement innocent...) Mais Thomas Crooks pourrait il être vraiment un tireur isolé sans soutien ? Oui c'est tout à fait possible Le doute demeurera, comme le personnage de Lee Harvey Oswald reste douteux même après soixante ans
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[OTAN/NATO]
Alexis a répondu à un(e) sujet de zx dans Politique etrangère / Relations internationales
Un autographe de Jeanne d'Arc sur la crosse de ton Famas -
L'article de The Economist sur J.D. Vance, avec son illustration, vaut le détour ! J.D. Vance, Français d'honneur, fait paniquer l'Europe - Millennial, champion MAGA, péquenaud... et Gaulliste Le texte est intéressant, je ne traduis que quelques extraits Lorsqu'on demande aux sénateurs américains de nommer une idole politique, ils choisissent généralement une figure sculptée sur le Mont Rushmore. J.D. Vance, le nouveau candidat républicain à la vice-présidence, a opté contre toute attente pour un Français. Interrogé par Politico, un site d'information, au début de l'année, sur la personne qui l'inspirait, M. Vance s'est arrêté un instant, puis a cité Charles de Gaulle (...) Ce que M. Vance admire chez le président français de l'après-guerre, c'est la « confiance en soi revigorée » qu'il dégageait au nom de son pays, un terme diplomatique pour dire aux alliés d'aller se faire voir quand il en avait envie (comme le général l'a fait avec l'OTAN quand elle lui déplaisait, par exemple). Les Européens qui s'inquiètent du maintien du soutien américain à l'Ukraine ne seront probablement pas rassurés (...) Au risque de se porter volontaire pour la guillotine, Charlemagne oserait dire que M. Vance est en quelque sorte un Français honoraire. Il s'est fait connaître en tant que mémorialiste nombriliste et intellectuel public, une profession essentiellement française. Il est sceptique à l'égard des grandes entreprises, estimant qu'elles écrasent trop souvent les petits qu'il prétend défendre. M. Vance est opposé aux réductions d'impôts pour les riches et a plaidé en faveur de la négociation collective à l'européenne. Il a même rejoint des travailleurs en grève sur un piquet de grève, pour l'amour de Dieu. À ce propos, M. Vance s'est converti au catholicisme en 2019 sur la base de son appréciation de René Girard, un philosophe français (...) À Bruxelles et au-delà, la simple perspective d'un duo Trump-Vance à la Maison Blanche devrait ajouter de l'urgence au débat sur l'avenir de l'Europe. Comment peut-elle financer les dépenses de défense dont elle a besoin pour rattraper deux décennies de consommation excessive des « dividendes de la paix » de l'après-guerre froide, et ainsi ne pas être aussi dépendante de l'Amérique ? Disons-le, les Britanniques ne déçoivent pas
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[OTAN/NATO]
Alexis a répondu à un(e) sujet de zx dans Politique etrangère / Relations internationales
Comme déjà discuté dans les derniers jours, la désignation de J.D. Vance comme candidat républicain à la vice-présidence par Trump après la tentative d'assassinat du 13/7 lève les derniers doutes sur ce que serait la politique étrangère américaine en Europe en cas de victoire de Trump en novembre (scénario à ce stade le plus probable) L'une des personnes les plus en vue sur les sujets de défense autour de Trump est Elbridge Colby, ancien secrétaire de défense adjoint sous Trump 1 Le voici parlant (2 minutes) à un journaliste britannique - il y a des sous-titres en anglais Le message est tout à fait cohérent avec celui de Vance (voir ce que j'en avais rapporté mardi dans le fil USA). Il ne s'agit pas d'un homme seul. C'est une équipe, autour de Trump, prête à agir à partir de janvier prochain 1. Nous autres Américains ne sommes pas capables de faire la guerre sur plus d'un théâtre à la fois, notre base industrielle de défense est affaiblie, nous n'avons pas non plus beaucoup d'argent à dépenser dessus. Nous sommes obligés de faire des choix, et notre priorité est l'Asie 2. Donc si la Russie est autant une menace que les gouvernements européens le disent, alors ce sont les Européens qui doivent s'en occuper. Les Européens peuvent tout à fait faire face à la Russie, regardez l'Armée britannique du Rhin d'il y a une génération ou la Bundeswehr de 1988. Les pays européens peuvent le faire, il leur suffit de le décider 3. Attention, l'argent est certes nécessaire pour la défense, mais ce qui compte ce sont les capacités de combat crédibles, c'est la bonne unité de mesure 4. Baisser les forces américaines en Europe, aujourd'hui 100 000 soldats, nous ne l'avons pas vraiment fait lors du premier mandat de Trump, mais nous serons obligés de concentrer nos ressources limitées sur nos priorités donc lors du deuxième mandat oui, car aujourd'hui nos priorités ne sont pas au bon endroit 5. Les Européens intelligents comprennent que les Etats-Unis vont se concentrer sur l'Asie, et l'OTAN ne restera fort que si c'est son pilier européen qui est aux manettes Ce sont les mêmes points principaux. Les mêmes arguments. La même conclusion. La même urgence aussi, ils ne parlent pas de projets lointains, il s'agit de ce qu'en cas d'élection ils feront dès l'année prochaine Le rappel de la Bundeswehr de la Guerre froide, c'est un élément de langage que j'avais repéré aussi chez Sumantra Maitra, qui avait été peut-être le premier à formuler de manière intellectuellement construite le projet MAGA en matière de défense et d'Europe (avec la notion d' "OTAN dormant"), initialement début 2023, voici la traduction d'une interview qu'il avait accordée en début d'année au Spiegel allemand Il suffirait à l'Allemagne de revenir à la situation de 1988, lorsque la Bundeswehr comptait douze divisions actives avec près de 500 000 hommes et 2 000 chars de combat principaux Leopard 2 Ce "Il suffirait" vaut évidemment son pesant de cacaouètes ! A l'époque, l'Allemagne avait le service militaire et dépensait près de 3% du PIB pour la défense. Faudrait-il en revenir là, je n'en suis pas persuadé. Cela dit, Maitra / Vance / Colby ont raison sur le fait que si les Européens le voulaient, ils le pourraient Et ils informent que dans six mois, les Européens seront bien obligés de se poser ce genre de question... car c'est le pilier européen de l'OTAN qui devra prendre le premier rôle "for the European pillar of NATO to lead" (Enfin, sauf si les Démocrates réussissent un exploit. Ce n'est pas exclu certes, mais est-ce très probable ?) -
Le suspense est à son comble... Biden reste « absolument » dans la course, selon sa directrice de campagne « Absolument, le président est dans la course. Vous l'avez entendu dire cela à maintes reprises, et je pense que nous avons vu hier soir exactement pourquoi. Parce que Donald Trump n'offrira rien de nouveau au peuple américain. Il est la même personne qu'en 2020, la même personne qu'au moment du débat », a déclaré Mme O'Malley Dillon sur MSNBC. « Joe Biden est plus engagé que jamais pour battre Donald Trump ». « Nous devons également prendre au sérieux les inquiétudes exprimées par les gens, mais le moyen de les surmonter est de revenir à la tâche de battre Donald Trump et d'établir un choix clair entre la vision du président et celle de Donald Trump », a-t-elle déclaré Bon, il est vrai que si Biden doit finalement renoncer, il sera dans la course et "absolument impossible qu'il renonce"... jusqu'à la minute d'avant l'annonce de son forfait
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On s'cotise pour l'offrir à la dame ?
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C'est dit avec élégance Mais c'est tout de même individuel. Je dirais plutôt que Mme Guilfoyle est une personne intéressante Je soupçonne que le divorce ne s'est pas très bien passé...
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Je n'ai pas trop compris. Il y a bien deux rumeurs, l'une très incertaine autour de Xi il y a quelques jours, et j'avais signalé qu'elle était très incertaine, l'autre toute récente autour d'un forfait de Biden d'ici deux jours, plus crédible parce que "on le voit venir" et parce qu'il semble y avoir deux sources, même si elle reste incertaine La différence porte sur la vraisemblance. Je n'en vois pas d'autre En ce qui concerne le refus de partage de données, je ne vois pas de quoi tu parles Mais bon tout ça n'est pas très grave, à mon avis ?
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Rumeurs, de plusieurs sources semble-t-il, comme quoi Biden prévoirait d'annoncer son retrait de la présidentielle ce week-end. Il ne soutiendrait pas Kamala Harris, mais appellerait à une convention démocrate ouverte fin août, Harris n'étant qu'une parmi plusieurs candidats. Et il resterait président jusqu'à la fin de l'année A ce stade ce sont des rumeurs hein, et les rumeurs il y a quelques jours c'était que Xi Jinping avait eu un AVC, ce qui était faux Mais il semble y avoir plusieurs sources, donc disons que c'est probablement une vraie possibilité, sans certitude à ce stade Resterait pour les démocrate à choisir un candidat... et à convaincre en à peine plus de deux mois. Très difficile, mais probablement pas hors de portée d'un exploit
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Si la position de Vance (et de Maitra dont j'avais déjà parlé) s'impose, alors il ne s'agit plus de la "règle des 2%". Il ne s'agit plus de pouvoir se blottir sous l'aile de l'Aigle américain, pourvu qu'on accepte de "faire sa part", ce qui se mesurerait en argent consacré à la défense Il s'agit de l'Amérique qui se dégage de certaines (pas toutes) des problématiques de défense des pays européens. 2% ou pas 2%, tel et tel problème n'est plus leur affaire Dans la version de Maitra (mais ce n'est qu'un exemple, même si l'homme a clairement eu une influence) les Etats-Unis continuent d'assurer la protection navale des pays européens, ils maintiennent des bases aériennes sur place, et ils maintiennent le stationnement d'armes nucléaires. Mais la défense contre la Russie, ce sont les Européens En filigrane : si la Russie devenait dangereuse au point de pouvoir menacer le cœur de la puissance européenne, alors les Etats-Unis interviendraient, Maitra affirme qu'ils ne laisseront pas une puissance unique dominer le continent européen (en ce sens ce n'est pas du tout de l'isolationnisme !) Mais comme il est plus qu'improbable que la Russie ait jamais la capacité militaire de capturer Berlin, Amsterdam, Paris ou Milan (quand bien même ils le voudraient)... ce scénario est plus que théorique. En pratique, tout ce qui ne menace pas de dominer le continent européen, ça n'intéresse pas vraiment les Etats-Unis et les Européens devront bien s'en débrouiller tout seuls. Ça inclut tous les scénarios ne serait-ce qu'un peu vraisemblables, comme une victoire totale de la Russie en Ukraine, ou prise de contrôle de la Moldavie, ou des trois pays Baltes. Là, les Européens seront seuls La version de Vance, je ne l'ai pas vu détaillée à ce point, mais c'est globalement la même direction La version réellement mise en pratique à partir de 2025 si Trump revient à la Maison Blanche, ça pourrait encore être une version différente dans les détails. Mais les points saillants sont clairs : l'Ukraine c'est l'affaire des Européens, les relations avec la Russie y compris la dissuader d'aller trop loin, c'est l'affaire des Européens Et comme le dit très justement Vance, ce n'est pas l'argent consacré à la défense qui compte. C'est ce qu'on obtient en échange. Ce sont les capacités militaires concrètes Qu'il appartiendra aux Européens eux-mêmes de générer, en fonction de la manière dont ils choisiront de gérer leurs relations avec la Russie. Enfin... ceux qui seront intéressés. Eh Pedro, tout va bien à Madrid ? Tu en es ? Comment ça "Un poquito" ? Eh Giorgia tu nous entends ? Comment ça "Mi piace gustare un Chianti sulla costa mediterranea" ? Vance à l'écouter répète le mot scarcity, la rareté. Il parle des capacités industrielles américaines, insuffisantes à faire face à des urgences de défense à la fois en Europe, au Moyen-Orient et en Extrême-Orient - et il est difficile de lui donner tort. En filigrane, il y a effectivement le fait qu'il serait déraisonnable pour les Etats-Unis de dépenser davantage pour la défense, mais ça me semble vrai même sans tenir compte de l'endettement - bien réel, comme pour la France. Washington en est déjà à plus de 4%, quand on inclut les pensions des vétérans ! Il en conclut qu'il faut faire des tradeoffs. Des choix. Ça ne sera pas les trois zones. Il faut en délaisser au moins une, ou au minimum la réduire à la portion congrue ==>Une fois cette idée acceptée, l'Europe est le candidat évident - Les Européens ont des capacités économiques qui leur permettraient de faire face à leurs besoins de défense, pour peu qu'ils s'y mettent - D'autant plus que ceux-ci ne sont pas si dantesques, en face il y a une puissance militaire certes très sérieuse mais loin d'être une superpuissance En somme, si les Etats-Unis choisissent de délaisser cette zone-là, rien de vraiment grave ne se passera. Certes il y aura des cris d'orfraie, certes ça va paniquer un peu, mais une fois que les Européens auront compris qu'il faut s'y mettre, la vérité est qu'ils n'auront pas trop de mal à retomber sur leurs pieds. Au pire, quelques pays en souffriront, mais ce seront des pays qui pèsent peu, pas grave pour l'Amérique, et ce sera bien sûr la responsabilité des Européens puisque c'est leur voisinage pas celui des Etats-Unis. Comme l'avait dit Maitra interviewé par un journal allemand "Une alliance, ce n'est pas une oeuvre sociale" S'ils choisissaient de délaisser le Moyen-Orient (majorité des réserves d'énergie fossile restantes + Israël), sans parler de délaisser l'Extrême-Orient (superpuissance chinoise), là les conséquences pourraient potentiellement être graves
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Matt Frei, « Le président Biden a dit qu'il voulait interdire les AR-15 après la fusillade du week-end, êtes-vous d'accord avec lui ? » La dame au chapeau, « Absolument pas » MF, « Pourquoi pas ? » La dame au chapeau : « Je possède des AR-15. J'en ai un rose, il est vraiment effrayant. MF : « Combien d'armes avez-vous ? » La dame au chapeau : « Plus de 20 » MF : « Vous avez plus de 20 armes ? » La dame au chapeau : « C'est pas génial ? » MF : « Que faites-vous ? » La dame au chapeau : « Je suis infirmière, je travaille à Dallas, au Texas. » MF : « Vous êtes infirmière et vous possédez 20 armes ». La dame au chapeau : « Oui » L'indice d'américanité de cette dame bat tous les records
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Je n'ai pas écouté l'entièreté du discours de Vance que j'ai cité - 30 minutes tout de même - mais à un moment il critique les néoconservateurs pour vouloir à la fois "partir en guerre" (dit-il) contre la Chine et continuer à dépendre d'elle pour tant de produits Il propose clairement de faire différemment, voire exactement l'inverse. Cela correspond d'ailleurs assez à sa proposition de priver la Chine du bénéfice de la "clause de la nation la plus favorisée" et à l'idée de Trump de placer des taxes de "au moins 60%" sur les importations chinoises Priorité à l'Extrême-Orient en matière militaire peut-être, mais même là il n'est pas question de partir à la recherche de moulins à combattre ==>Ce n'est pas l'Armée qui a la priorité. C'est l'Industrie Vance est originaire du Kentucky, de la "Rust Belt" la ceinture de la rouille c'est-à-dire les cadavres industriels de ce qui était autrefois une bonne partie de l'industrie américaine. C'est le Pas de Calais à la puissance dix. Il a grandi dans la pauvreté et les problèmes sociaux parce que ses parents et sa région avait été ravagée par la désindustrialisation et tous ses effets induits. Il affirme périodiquement qu'il n'a pas oublié d'où il vient, que ce sont les intérêts des Blancs pauvres des régions sinistrées, et encore les intérêts des Noirs pauvres des quartiers sinistrés, qu'il défend. Et pour cela une solution : recréer l'industrie Comme le rappelait @Manuel77 il y a quelques posts, des personnes liées à lui parlent de remettre le Producteur au centre, non plus le Consommateur Il s'agit en un sens de recréer le Gilded Age, l'âge doré entre 1865 et 1900 lorsque les Etats-Unis ont créé leur superpuissance industrielle, sous la protection de barrières commerciales protégeant "les industries dans l'enfance" de la redoutable concurrence européenne, surtout britannique et allemande, industries innovant et progressant dans le cadre d'une concurrence féroce, mais interne. Ce modèle n'est d'ailleurs pas sans lien avec... le modèle chinois contemporain Ce n'est pas le projet de Vance tout seul à l'évidence. C'est le projet MAGA, que le seul Trump, alors très isolé au sommet du pouvoir, n'a pas su ou pu mettre vraiment en application lors de son premier mandat. Mais s'il est élu à nouveau, il ne sera pas seul, il dispose cette fois-ci - on a préparé pour lui - de tout le personnel "MAGA-compatible" prêt à remplacer le personnel actuel La présence de Vance donne à Trump non seulement un appui intellectuellement fort (Trump lui-même l'a présenté ainsi), mais aussi le temps. L'existence d'un dauphin permet à MAGA d'envisager s'implanter dans le temps long, non seulement quatre ans de Trump, mais jusqu'à douze ans à la limite de Trump-Vance (En plus de la protection contre l'assassinat que constitue un dauphin qui continuerait l'oeuvre, et alors à quoi bon tuer Trump, et qui serait certainement motivé à trouver et châtier les responsables quels qu'ils soient, même si c'était des forces internes aux Etats-Unis, ce que sauf erreur Johnson par exemple n'avait pas vraiment fait après l'assassinat de Kennedy) Lâcher est quelque chose de relativement simple à faire. Il suffit d'ouvrir la main "Ne pas y arriver", c'est possible par exemple si on est entouré d'une administration non-MAGA, qui par de multiples artifices s'arrange pour ne pas faire, ou faire moins, ou faire à côté, ou... C'était le cas lors du premier mandat de Trump Il semble que la situation serait bien différente en cas de deuxième mandat En caricaturant un peu brutalement, c'est peut-être "Ne nous demandez rien, et vous l'obtiendrez" ? Un peu moins caricatural, cela pourrait être "Ne nous demandez rien pour ce dont nous estimons que c'est votre affaire et pas la nôtre. Si un intérêt est partagé entre nous et vous, nous coopérerons volontiers et nous contribuerons. Sinon, que chacun s'occupe de ses affaires (et les vaches seront bien gardées)" Vance, et avant lui l'essayiste Maitra dont la proposition d'une "OTAN dormante" avait été remarquée en 2023, sont clairs sur deux choses : - L'Ukraine, c'est l'affaire des Européens et non celle des Etats-Unis - Les relations de l'Europe avec la Russie, y compris leur dimension de sécurité, c'est l'affaire des Européens et non celle des Etats-Unis C'était déjà le cas lors du premier mandat. Trump n'avait pas de mots assez cinglants pour s'opposer aux Allemands, pour les dénoncer comme des profiteurs, etc. En matière de défense, je dirais que d'une manière ou d'une autre (c'est bien sûr elle qui le choisira) l'Allemagne sera forcée d'adopter une position en matière de défense similaire à celle de la France ou de la Grande-Bretagne. C'est-à-dire : certes nous ne sommes pas une superpuissance, certes nous sommes heureux d'avoir des alliés, mais nous nous arrangeons pour faire face à nos principaux besoins de défense sans dépendre d'autres pays En matière d'énergie... eh bien disons que la question de la désindustrialisation se pose aussi (et comment !) à certains pays européens, que l'Allemagne est très loin d'être dans la pire situation de ce point de vue, mais que l'énergie devra bien être bon marché s'il s'agit de maintenir (ou de recréer pour certains d'entre nous, tiens au hasard les Belges du sud qui sont aussi les Suisses de l'ouest ) une industrie qui se tienne Sans parler de la question de la dépendance envers la Chine, promise à s'aggraver. Sauf si on arrive à trouver des clones de Vance dans des pays genre France, Allemagne, Italie et autres, propres à imposer une stratégie de protection du marché européen, le consommateur devrait-il (temporairement) en souffrir, et les règles du marché unique devraient-elles être modifiées... mais c'est un autre débat
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2023 Guerre de Soukhot
Alexis a répondu à un(e) sujet de Titus K dans Politique etrangère / Relations internationales
La Knesset a adopté hier à une large majorité une résolution rejetant la création d'un Etat palestinien La résolution, adoptée par 68 voix contre 9, affirme que "l'établissement d'un État palestinien au cœur de la Terre d'Israël poserait un danger existentiel pour l'État d'Israël" (...) Ce vote, intervenant juste avant la visite du Premier ministre Benjamin Netanyahou aux États-Unis, risque d'exacerber les tensions avec l'administration Biden et de nombreux démocrates américains Ce qui est notable, c'est que c'est un rejet sur le fond. Pas un rejet du fait de la situation actuelle, en attendant des conditions meilleures. Voire en rejetant la chose aux calendes grecques. Ce n'est pas un report sincère à un moment ultérieur, et ce n'est même pas un report hypocrite à un moment ultérieur dont on prévoirait de continuer indéfiniment à dire qu'il n'est pas encore arrivé C'est clair, c'est ouvert, et la majorité est forte (la Knesset compte 120 membres) Et c'est juste avant que le premier ministre aille rencontrer les losers démocrates américains. J'imagine qu'il aurait été plus difficile à Jérusalem d'être aussi ouvert et franc, si on y estimait que Biden ou un autre démocrate avait encore une chance Nous sommes peut-être devant la première conséquence sur la politique internationale de la survie assez stupéfiante de Donald Trump à l'attentat du 13 juillet Pas la dernière, sans doute -
Le sénateur, maintenant candidat à la vice-présidence JD Vance intervenait il y a un mois sur le sujet "Une politique étrangère pour la classe moyenne" Le fond est une critique très dure de la politique étrangère américaine "des 40 dernières années", une volonté de limiter l'engagement américain lointain, en donnant priorité à l'Extrême-Orient et en admettant un cas particulier où l'engagement lointain est justifié : Israël, qu'il veut cependant amener dans une situation où il serait moins dépendant des Etats-Unis S'il fallait le résumer d'une formule, ce serait : "Des alliés oui, mais seulement des qui tiennent sur leurs deux jambes". Et dans tenir sur ses deux jambes, il y a la capacité de faire face seul à ses propres enjeux de sécurité Pour les Européens... ça décoiffe (16'00) Nous subventionnons les Européens à ne rien faire. Ils ne portent pas leur juste part du fardeau, surtout pour ce qui est de fournir des armes (à l'Ukraine), et ils désindustrialisent leurs pays au moment même où ils déclarent que Poutine doit être vaincu à tout prix ! Si Poutine doit être vaincu à tout prix, comme le disent nos amis allemands, alors arrêtez de désindustrialiser vos pays au nom d'une ridicule politique d'énergie verte Mais je pense que Washington, le gouvernement actuel de Washington, aime vraiment en fait que les Européens dépendent complètement de nous. Ce n'est pas une alliance ! Ces gens de plus en plus ne sont pas des alliés, mais des Etats clients des Etats-Unis qui font tout ce que nous voulons qu'ils fassent Il y a des choses qui ne se disent pas... pas en public... pas parmi les gens polis... Mais Vance les dit Il surestime d'ailleurs le degré de vassalisation. Bien sûr beaucoup de pays européens sont en pratique des Etats client, bien sûr cela fait plaisir à une partie de l'Establishment de sécurité américain, mais le degré de résistance aux injonctions de Washington "2% du PIB au moins !" depuis dix ans montre bien que pour ce qui est de leur faire faire quelque chose, Washington a bien du mal ! Les Etats client tirent au flanc... Il y a encore une chance qu'un Démocrate soit élu en novembre - pas Biden, bien sûr. Ce n'est pas une chance très grande Le plus probable et de loin est que l'autonomisation des Européens pour la défense, au moins dans le cadre de leur relation avec la Russie, c'est maintenant, plus précisément dans un délai maximal de 3 à 4 ans (pas plus long que le 2nd mandat de Trump, et encore, dans le cas où il accepterait de négocier un tel délai, et ce ne serait naturellement pas gratuit) Naturellement, c'est impossible Ben, va bien falloir le faire quand même, car il n'y aura guère d'autre choix
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Guerre Russie-Ukraine 2022+ : Opérations militaires
Alexis a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Politique etrangère / Relations internationales
Je ne sais plus où j'avais lu les évaluations de 700 Ukrainiens et 400 Russes dans la Légion Au début du conflit, tous reçoivent le message très appuyé que le drapeau ça reste le tricolore (et nan les bandes sont pas horizontales !) donc pas question de démissionner pour aller combattre là bas Finalement un certain nombre de cas ont du être autorisés à démissionner (ça ne servait à rien d'insister), soit une trentaine d'Ukrainiens et environ zéro Russe Un taux de rétention assez honnête je dirais -
Le président des Etats-Unis grimpe dans Air Force One Il fait l'effort sur lui-même. Il en a le courage Il mérite de toute évidence le repos
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Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Alexis a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
Tout comme l'Amérique, la Chine pourrait forcer la Russie à modérer ses conditions de victoire envers l'Ukraine - la Chine ce serait par des pressions économiques qui devraient être très dures, les Etats-Unis ce serait en entrant en guerre eux-mêmes Tout comme l'Amérique, la Chine ne montre pas de volonté de le faire. Les démarches de Macron en ce sens, à partir d'avril 2023, n'ont malheureusement pas porté de fruit Si c'est moi qui dirigeait au Kremlin, je serais d'accord avec toi. De manière moins loufoque, si c'est Nadejdine qui dirigeait au Kremlin, il serait d'accord, son programme était clair sur ce point et allait même plus loin dans la diminution des exigences de la Russie envers l'Ukraine (en gros il voulait l'arrêt immédiat des combats et une paix où l'allégeance de chaque province ukrainienne occupée aurait été décidée par ses habitants après que leur retour aurait été organisé) Mais Nadejdine n'a pas pu se présenter, encore moins être élu. C'est Poutine qui est au Kremlin, et c'est sa manière d'évaluer les intérêts de la Russie qui compte Bien sûr la Russie a des pertes, et des pertes lourdes. La dernière mise à jour de l'estimation de Meduza (la plus fiable car reposant sur des données et des calculs qu'ils partagent non une simple affirmation sans justification comme les autres) est à 120 000 morts dans l'armée russe à la mi-juin 2024, avec un taux de pertes quotidien qui a augmenté à 200-250 morts par jour (donc deux fois supérieur à la moyenne 2022-2024). Il faut multiplier ce chiffre par 2,7 à 3 si on ajoute les blessés qui doivent être renvoyés de l'armée car trop touchés (en excluant donc les blessés légers qui pourront revenir au combat donc ne sont pas de véritables pertes) pour un total de l'ordre de 320 à 360 000 pertes définitives Cependant la détermination de Poutine d'atteindre les objectifs fixés, qui a une base idéologique, ne faiblit pas D'autant que sa confiance en la victoire finale se base sur des arguments forts : - les forces russes en Ukraine se renforcent malgré les pertes (le recrutement fait plus que les combler, ceci sans nouvelle mobilisation) tandis les forces ukrainiennes ont de plus en plus de mal avec le recrutement pour compenser leurs pertes à eux (très lourdes elles aussi), - la production militaire russe est très supérieure à ce que les Ukrainiens peuvent produire (c'est peu) et ce qu'ils reçoivent de l'Occident (moins en 2024 qu'en 2023, sans parler de la possibilité très réelle que le soutien américain prenne fin en 2025), - l'innovation russe également (guerre électronique, drones longue portée, bombes guidées) semble aller plus vite que l'innovation occidentale au service de l'Ukraine - sans parler de l'augmentation de la pression sur l'arrière ukrainien, avec la destruction à ce jour d'une grande partie (la moitié ?) des capacités électriques du pays, et la Russie pourrait continuer - l'hiver prochain sera très dur pour les civils ukrainiens Il est compréhensible que Poutine soit confiant (jusqu'à l'arrogance je dirais) en la victoire russe, pourvu qu'il soit prêt à en payer le prix humain et économique Et il l'est. Dans son idéologie, il s'agit d'assurer à long terme la restauration de ce que les adhérents à cette idéologie appellent "le peuple russe tri-ethnique" (Grands-Russes, Petits-Russes, Russes Blancs). La Biélorussie est déjà dans une situation de dépendance suffisante, intégrée au "Monde russe" même avec une autonomie locale. L'Ukraine doit entrer dans une telle situation, en partie assimilée de force à la Russie (projet Novorussie) le reste réduit au même genre de situation que la Biélorussie et avec la répression des idéologies "nationalistes" en prime (en pratique de qui refuse la Russie). Dans tous les cas, le changement de loyauté de la population sur le long terme (une à deux générations) est escompté. Et l'objectif est estimé assez haut, assez important, pour justifier des sacrifices même lourds sur le court terme, pour justifier toutes les effusions de sang (et on affirmera qu'elles sont au fond de la responsabilité de l'Occident pervers qui a tourné la tête des Ukrainiens) Je pense que pas mal de dirigeants occidentaux ne se rendent pas compte à quel point la situation de l'Ukraine est grave (ou alors ils font semblant ?) ==>Ce n'est pas la France en 1871, c'est plutôt la Pologne en 1793 ou les Etats confédérés en 1864