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Alexis

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Tout ce qui a été posté par Alexis

  1. En prenant les chiffres au pied de la lettre (je n'ai pas spécialement de raison de les attaquer), la France apparaît "dans la moyenne" des pays comparables. En % du PIB, son aide totale est supérieure à celle du Royaume-Uni, équivalente à celle de l'Italie et moindre que celle de l'Espagne. Seule l'Allemagne se détache du lot, donnant pas loin de 2 fois plus en part du PIB Les Etats-Unis donnent moins, le Japon encore moins - ce n'est pas surprenant, ils sont plus loin donc moins intéressés La Pologne donne beaucoup plus, les pays Baltes encore plus - ce n'est pas surprenant, ils sont plus proches donc plus intéressés Il s'agit de 2012, les néofascistes faisaient 10%. En 2019 le parti néofasciste était en-dessous de 2%, et c'était probablement la situation quand Poutine a décidé d'envahir. A titre de comparaison, Aube dorée en Grèce a obtenu 9% des voix en 2014. C'est alors que la justice grecque leur est tombée dessus comme un mur de briques... et il n'y a plus d' "Aube dorée". L'Ukraine n'a jamais sévi contre ses fascistes, mais ils ont diminué par eux-mêmes.
  2. Je ne serais pas si optimiste. Il faut se rappeler que c'est un président communiste qui a été élu à la Maison Blanche en 2008, et un fasciste en 2016. Les Etats-Unis oscillent en fait entre communisme et fascisme, et c'est une chose très inquiétante. Ou alors les journaux m'ont menti. Mais ça je ne peux pas sérieusement l'envisager.
  3. La base de données UALosses répertorie à ce jour 42 152 noms de militaires ukrainiens morts. Cette liste est construite à partir d'annonces de décès dans des journaux ukrainiens. La base de données équivalente côté russe est maintenue par Meduza. J'en avais parlé samedi, lorsqu'ils ont publié une mise à jour de leur estimation des pertes russes. A ce jour, la liste compte 44 654 noms, à partir de quoi ils estiment par diverses méthodes la part des morts qui ne sont pas inclus dans la liste, d'où un total à date d'aujourd'hui de l'ordre de 82 000 morts russes à + ou - 15% près. ==>Si les morts ukrainiens non repérés dans les journaux sont dans la même proportion que les morts russes non repérés, en prenant pour base la liste de UALosses il y a à date d'aujourd'hui de l'ordre de 78 000 morts ukrainiens - Meduza donne des arguments pour penser qu'il pourrait y en avoir moins, en bas de leur étude détaillée - J'ai déjà donné plusieurs fois des arguments pour penser qu'il pourrait y en avoir davantage - la version la plus résumée se trouve ici - Je rappelle également la déclaration de l'ancien ministre de l'intérieur ukrainien à la TV ukrainienne le 2 janvier comme quoi l'Ukraine aurait "500 000 pertes", ce qui correspondrait à > 160 000 morts (d'après ses déclarations comme quoi les pertes incluent seulement les morts et les blessés graves), ou à > 100 000 morts (en imaginant qu'il a exagéré et qu'il comptait en fait tous les blessés et en comptant 4 blessés pour 1 mort). Même moi j'ai du mal à prendre au pied de la lettre son estimation à > 160 000 morts début janvier, soit plus du double des pertes russes. Je trouve plus crédible d'imaginer qu'il comptait tous les blessés même légers, ce qui fait descendre son estimation à > 100 000 (je conserve quand même un doute, parce que certaines des indications d'un nombre de morts très élevé que j'ai mises dans mon résumé sont assez affolantes) ==>Dans tous les cas, y compris si c'est l'estimation la plus optimiste celle de Meduza qui est la bonne, Zelensky a tout simplement fait de la propagande. Le chiffre de "31 000" est faux
  4. Hé fais attention ! Ça fait mal aux oreilles ! J'ai mon bullshitomètre qui est passé en alerte rouge sirène à fond... Faut prévenir avant de faire ça
  5. Edward Luttwak, stratège américain qui a souvent écrit des choses intéressantes, est aussi capable d'en sortir de très grosses ... L'Ukraine a besoin de soldats. Les jeunes Européens d'aujourd'hui s'adonnent à toutes sortes d'activités dangereuses et meurent en montagne, dans des voitures rapides, sur des motos ou par overdose. Mais rares sont ceux qui se portent volontaires pour participer à la guerre d'indépendance de l'Ukraine, comme l'ont fait leurs prédécesseurs du XIXe siècle en Grèce et en Italie La guerre comme sport extrême... Fallait oser. Ou pas
  6. J'ajoute que cette version contient vers la fin une discussion que je viens de voir sur les pertes ukrainiennes. Données plus partielles, pas mal d'incertitudes voire nettement plus. Ils donnent cependant des arguments à l'appui de leur avis comme quoi les pertes ukrainiennes sont soit équivalentes aux pertes russes, soit un peu inférieures. (J'ai déjà dit ailleurs pourquoi je ne suis pas convaincu et j'estime les pertes ukrainiennes assez nettement supérieures aux russes, je n'y reviens pas )
  7. Meduza, média d'opposition russe installé à l'étranger, et seule source crédible pour les pertes russes dans cette guerre étant donné d'une part qu'ils ouvrent toutes leurs données et expliquent leur méthodologie, d'autre part que leurs données sont sérieuses, croisées et qu'ils en discutent eux-mêmes les limites, a publié une mise à jour de leur estimation des morts russes entre le 24 février 2022 et le 31 décembre 2023 La version complète en russe est ici - avec les graphismes, beaucoup plus de détails, la reconstitution de certains événements de la guerre d'après le graphe temporel des pertes, et une liste de réponses aux objections pour terminer (je rappelle que la traduction automatique, ça marche bien !) La version résumée en anglais est là Mon résumé des points principaux - Entre 66 000 et 88 000 morts au combat dans cette période, valeur la plus probable 75 000 morts - Le rythme des pertes était le plus élevé lors de la bataille pour Bakhmout. Il a augmenté à nouveau entre octobre et décembre (dernier mois calculable avec leur méthode) s'établissant à 130 morts par jour. Plus précisément à partir de la 2ème semaine d'octobre ce qui correspond au début de la bataille d'Avdiivka - Parmi les morts, environ 20 000 seraient des prisonniers recrutés par Wagner, 16 000 des mobilisés, le reste soit 39 000 des engagés, qu'ils soient militaires de carrière (très majoritaires en 2022) ou à partir de 2023 plutôt des engagés récents - Enfin, en supposant que le nombre des blessés graves (blessés démobilisés) par rapport aux morts soit de 1,7 à 2 pour 1 comme certaines données partielles sur les indemnisations versées le suggèrent, les pertes définitives seraient entre 200 et 225 000 morts morts + blessés graves. Cette estimation est cependant plus incertaine que les autres Au cas où le rythme plus élevé des pertes d'octobre à décembre se serait poursuivi depuis, soit 130 morts par jour, la Russie aurait eu au 24 février 2024 de l'ordre de 82 000 morts au combat, toujours à +/- 15% près
  8. Au-delà des sentiments et des discours, tout est une question de point de vue. L'alarmisme me semble parfaitement justifié s'agissant des pays Baltes. Ou plus exactement dans leur cas l'inquiétude devant une potentielle invasion à moyen terme n'est pas de l'alarmisme. Du point de vue des intentions de Moscou, je suis d'accord qu'ils ne sont pas visés par la version actuelle de l'idéologie du "monde russe". Cependant, au point où elle en est, il ne serait pas nécessaire de renforcer beaucoup cette idéologie pour qu'elle débouche sur "Allez, on reprend les Baltes aussi, comme au bon vieux temps". Surtout, et c'est là le point de vue des capacités, si les Baltes apparaissent faibles et des cibles faciles. Or ils sont par eux-mêmes des cibles très faciles pour la Russie. Aujourd'hui ces cibles sont hors d'atteinte du fait de la protection que Washington leur accorde. Mais... Trump pourrait changer cela lors d'un deuxième mandat, c'est du moins un scénario sur lequel travaillent sérieusement des membres de l'équipe Trump et des plans qu'ils dessinent déjà. Les Baltes se retrouveraient alors à dépendre pour leur sécurité de la seule protection de pays (Pologne, Allemagne, France, Royaume-Uni, Italie...) en lesquels ils n'ont pas une confiance très ferme, en partie à raison puisque aucun de ces pays ne me semble disposer des forces nécessaires pour reprendre les pays Baltes si la Russie les conquérait un jour. Ce qui est le scénario sur lequel on travaille à l'OTAN, pas question de défendre les frontières des Baltes qui sont indéfendables (sauf à y stationner le quart de la US Army !), mais capacité de reprendre le terrain initialement perdu grâce à une puissante force aéroterrestre dont l'Amérique fournirait au moins la moitié si ce n'est nettement plus. La menace me semble concrète pour les Baltes. Elle n'est pas là, mais un scénario où elle apparaîtrait d'ici 3-5 ans n'est pas invraisemblable. N'oublions pas de plus qu'au-delà de la capacité militaire ouest-européenne insuffisante pour reprendre les pays Baltes, il y a aussi la question de la volonté. Comment les Baltes pourraient-ils être sûrs que les autres Européens si ça bardait vraiment ne leur feraient pas la même réponse que Tonto au Lone Ranger ? Mon Dieu Emmanuel / Olaf nous sommes encerclés par 10 000 Russes. Qu'allons-nous faire ? Que veux-tu dire "nous", visage pâle ? On peut d'ailleurs remplacer éventuellement ces prénoms. Les féminiser, pour faire moderne. Marine et Alice par exemple Ça c'est un fantasme oui. Mais il ne s'agirait pas de quelques centaines de T62, il s'agirait du genre de forces dont la Russie disposera vers 2027-2028, alors que son réarmement bat son plein, et après que l'Ukraine ait été placée sous contrôle direct ou indirect, ne nécessitant d'y consacrer qu'une partie limitée de l'armée. Et il ne s'agirait certainement pas de toute l'UE, très probablement même pas d'un pays majeur comme la Pologne ou relativement majeur comme la Finlande. Et il n'y aurait certainement plus d'engagement américain à défendre la frontière Est de l'UE à la place des Européens, car si cet engagement continue dans la durée la Russie sera prudente comme tu le dis et s'en tiendra à Ukraine, très possiblement Moldavie et peut-être la Géorgie. Et il s'agirait de parties de l'UE que leur géographie rend très vulnérables
  9. Rappel d'un avis remarquable de perspicacité sur la Russie de la part de Richard Nixon en 1992 La Russie se trouve actuellement à la croisée des chemins. On dit souvent que la guerre froide est terminée et que l'Occident a gagné. Ce n'est qu'à moitié vrai. Ce qui s'est passé, c'est que les communistes ont été vaincus, mais que les idées de liberté sont maintenant mises à l'épreuve. Si elles ne fonctionnent pas, il y aura un retour, non pas au communisme, qui a échoué, mais à ce que j'appelle un nouveau despotisme, qui représenterait un danger mortel pour le reste du monde. Il serait en effet infecté par le virus de l'impérialisme russe, qui caractérise la politique étrangère de la Russie depuis des siècles. C'est pourquoi l'Occident, les États-Unis, tous ceux qui veulent la liberté dans le monde ont un grand intérêt à ce que la liberté réussisse en Russie. Si elle réussit, ce sera un exemple à suivre pour les autres, pour la Chine par exemple. Si elle échoue, les partisans de la ligne dure en Chine auront une nouvelle vie - ils diront que si elle a échoué là-bas, il n'y a pas de raison de se tourner vers la démocratie, c'est une partie de ce qui est en jeu ici. L'autre point à garder à l'esprit est qu'il est vital que cela réussisse, car cela signifiera que la Russie, qui depuis soixante-dix ans tente d'exporter les valeurs du communisme dans le monde, exportera la démocratie, la liberté et les biens de la liberté. Nixon avait certes fait poser des micros chez ses rivaux politiques - c'est dire quel canaille c'était, on n'a jamais vu depuis un tel comportement ! - mais à part ça, il faut bien reconnaître qu'il était loin d'être le pire président que les Etats-Unis aient jamais eu... Oui, les années 1990 étaient cruciales. Et l'échec fut patent.
  10. Réalignements et repositionnements. Pas uniquement liés à la guerre en Ukraine, mais loin d'y être étrangers. En l'occurrence, c'est Moscou qui embête les Français en Afrique, en se servant en or et autres ressources au passage. Et Paris qui vient dans l' "étranger proche" de la Russie, pour y nouer des partenariats à base uranium + défense... et répondre du tac au tac à Moscou au passage
  11. Pas seulement les discours complaisants de beaucoup de médias avec leur aspect propagande, pardon "guerre de l'information". La décision politique a été largement contaminée par ces idées avantageuses et cette sous-estimation de la Russie (voire elle était en partie à leur origine). Par exemple résilience de son économie il y a eu une vraie croyance à un effet dévastateur des "sanctions", détermination du pouvoir et sa capacité à entraîner la population les gouvernements occidentaux ont vraiment imaginé que la Russie ne tiendrait pas la distance, sous-estimation des forces russes comme tu le dis au point où il a fallu que des données "fuitent" en avril 2023 (à mon avis que des militaires les fassent fuiter exprès parce que l'échelon politique faisait la sourde oreille) pour que l'évaluation militaire correcte apparaisse en public comme quoi la contre-offensive allait échouer... et même ainsi cette évaluation correcte n'a pas été prise en compte Je ne sais pas si même Moscou aurait pu faire sortir l'échelon politique des pays occidentaux de leurs illusions s'ils l'avaient voulu. Mais ils n'en ont évidemment rien fait. Comme disait Napoléon "Quand l'ennemi fait une erreur, surtout ne l'interrompez pas"
  12. Oui, mais il ne s'agit là ni de surévaluation de ses propres forces, ni de mépris de l'ennemi. Qui étaient très présentes début 2022, mais dont la Russie s'est dégrisé rapidement, voir la décision d'abandonner les positions conquises dans les alentours de Kiev et de Soumy, voir la décision d'abandonner Kherson qui était à la fois politiquement difficile et tout à fait correcte, voir la décision semble-t-il peu de mois après l'échec initial d'augmenter à marche forcée la production militaire en reconnaissant se trouver devant une guerre longue. A partir de l'automne 2022 au plus tard, la guerre est menée côté russe avec un réalisme froid et globalement efficace (même si évidemment ils font aussi des erreurs, mais ce n'est plus par mépris de l'ennemi) Durant la plus grande partie à la fois de 2022 et de 2023, Occidentaux et Ukrainiens sont allés très loin dans la surestimation de ses propres forces et le mépris de l'ennemi. Voir l'idée restée très longtemps vivante comme quoi les sanctions économiques pourraient étouffer économiquement la Russie, les innombrables idées avantageuses sans fondement et autres fadaises comme quoi les Russes n'auraient plus de composants électroniques, seraient incapables de faire autre chose que des assauts frontaux stupides, les oligarques seraient sur le point de se révolter, les mobilisés seraient majoritairement réticents, telle arme miracle permettrait de renverser le cours de la guerre contrairement à toutes les précédentes etc. etc. etc. Idées dont nous ne sommes sortis que très récemment, et encore pas de toutes - il y a encore pas mal de gens par exemple qui pensent que la Russie voudrait "négocier" qu'elle serait prête à en rabattre sur son objectif minimal de contrôle indirect mais étroit sur toute l'Ukraine et totalité de quatre oblasts supplémentaires Pas tout à fait tout de même. Si on accepte l'évaluation des pertes russes à 350 000 morts et blessés sur l'ensemble de la guerre à ce jour (à mon avis cohérente avec l'estimation base Méduza de 70-90 000 morts, en comptant 3 à 4 blessés pour 1 mort c'est-à-dire en comptant des blessés légers qui reviendront au combat), on parle de 500 pertes russes par jour en moyenne générale, ceci pour 300-400 000 militaires déployés suivant les périodes. Donc 1,2 à 1,5 perte par millier de militaires déployés et par jour Si la France déployait 40 000 militaires dans une opération combinée OTAN ou "Européens-seuls" pour repousser une invasion par exemple de la Lituanie (pour nous une force énorme) ce taux donnerait 50 à 60 pertes par jour, dont 10 à 15 morts, et une partie des blessés n'étant pas des pertes définitives La question serait la résilience des forces armées face à de telles pertes, davantage que celle de la société. Car avec peut-être 30 à 40 pertes définitives par jour (morts + blessés trop gravement touchés), ce sont 11 à 15 000 nouveaux combattants que la France devrait former chaque année afin de maintenir la force déployée ainsi que le volant de forces restant sur le territoire national Et je ne parle pas - parce que nous sommes à l'évidence fort loin de cette capacité - de ce qu'il faudrait en terme de munitions, de MCO des matériels s'usant à vitesse grand V... et de fabrications nouvelles ! Inutile de dire que ce genre d'effort n'est pensable dans la durée que s'il y a consensus dans la population française sur le fait que c'est un effort pour la France. Avec des alliés certes, pour défendre un allié à 2 000 km de chez nous plutôt qu'un voisin ou nous-mêmes oui... mais pour la patrie. Aucune structure intégrée "UE" à la volapük, aucune bureaucratie envahissante comme le chiendent ne pourrait motiver à ce genre d'effort. Et ce genre d'effort n'est pas pensable non plus sans un renforcement important non seulement de la réserve de l'armée de Terre, mais de l'ensemble de la structure industrielle qui la soutient
  13. On ne peut pas en effet, mais je ne suis pas sûr que qui que ce soit sur le forum fasse ce genre de grand écart (je ne parle pas de certains médias...) On peut en revanche tout à fait estimer que les FAR s'ils arrivent à faire s'affaisser l'armée ukrainienne pourraient parvenir à progresser jusqu'au Dniepr puis au-delà - sans que ce soit en un éclair naturellement. Et que si certaines conditions sont remplies (distanciation des USA vis-à-vis de l'OTAN + absence de réaction européenne suffisamment efficace et rapide) il est pensable que les FAR interviennent dans les pays Baltes d'ici quelques années Au 1er semestre 2022, oui de très lourdes. Depuis, pas tellement en fait ... Ce qu'elle fait déjà aujourd'hui ... Euh, ça aussi J'ai du mal à voir la guerre actuelle déboucher sur une humiliation de la Russie... La motivation à d'autres agressions potentielles au-delà de l'Ukraine à assez court terme, je la vois plutôt dans le souci (rationnellement bien fondé) de définir / d'imposer une situation stable et une ligne de partage claire et avantageuse, avant que ça ne devienne beaucoup plus difficile Une chose qui paraît claire, c'est que d'ici quelques années, une telle ligne de partage existera en Europe. Le divorce entre le "monde russe" et le reste de l'Europe a été scellé en février 2022, il durera sans doute longtemps, et la ligne de partage sera une ligne de fracture militaire entre deux mondes dont chacun aura à cœur de montrer sa capacité à se défendre pour ne pas avoir à l'utiliser Ne restent que deux paramètres à déterminer 1. Identité des défenseurs Ouest, ce pourrait être une OTAN à peine différente d'aujourd'hui, par une OTAN réformée façon Trump / Maitra / Vance c'est-à-dire rôle principal des Européens pour leur défense voire exclusif pour l'aéroterrestre, ou dans un cas limite par les Européens seuls. Ceci à terme plus ou moins rapproché, potentiellement peu d'années 2. Tracé précis de la ligne de partage, qui restera incertain... jusqu'à ce que le réarmement / la reconfiguration soient achevées côté Ouest. Car à ce moment, potentiellement dans peu d'années, il deviendra beaucoup plus difficile à la Russie de faire la maligne Il n'existe donc qu'une fenêtre de peu d'années à Moscou pour imposer la ligne de partage qu'elle souhaite - Si c'est l'entièreté de l'Ukraine qui est visée, peu d'années pour y parvenir. Si c'est seulement une partie, toujours peu d'années pour forcer le reste de l'Ukraine à neutralité et démilitarisation afin qu'elle n'ait jamais les moyens de reprendre la guerre. Dans les deux cas, la défaite de l'Ukraine doit être totale et elle ne doit pas trop tarder - Si la Transnistrie est visée, voire qui sait l'entièreté de la Moldavie, il faut aussi le faire d'ici peu d'années. Pas forcément les 28-29 février comme on commence à le craindre, mais pas dans dix ans non plus. Même raisonnement pour la Géorgie, par exemple si l'objectif est de lui imposer la neutralité - Si une partie des pays Baltes est requise (Narva ?), ou si leur neutralité doit être forcée, là encore peu d'années pour y parvenir - et ce serait d'ailleurs un jeu dangereux de toute façon. Sauf à ce que Washington se dégage rapidement et que les Européens ne parviennent pas / ne se décident pas à établir une dissuasion conventionnelle suffisamment rapidement pour éviter tout hiatus dans la protection
  14. C'est une remarque importante. De fait, il n'y a pas que la Russie Loin de là En revanche, je ferais une différence entre entre des gens qui servent une puissance étrangère et des gens qui font des erreurs même graves ou par idéologie irréfléchie Si on ne faisait pas cette différence... Assez rapidement, il n'y aurait plus de débat possible
  15. Non, tu n'es pas le seul. Je n'ai eu aucun doute que Ciders parlait de renvoyer des postes à responsabilité les gens prenant leurs ordres auprès de puissances étrangères. Pas de les envoyer à l'Ile du Diable
  16. Personne ici ne travaille pour personne. Nous avons tous nos opinions et nos biais, mais personne n'est malhonnête je crois. Si tu peux apporter tes réflexions, ou des informations, nous discuterons avec plaisir.
  17. HS assumé, mais à mon avis l'idée d' "évolution" morale de l'humanité n'a pas de fondement bien solide. J'entends bien qu'institutions, technologies, religions & philosophies etc. nous changent depuis la préhistoire jusqu'à aujourd'hui et d'un continent à l'autre. Tout n'est pas immobile certes. Mais le fond reste le même Il y a en chacun de nous et un saint Vincent de Paul, et un Adolf Hitler. Et quand c'est le second qui s'exprime ...
  18. Je dirais pour ma part qu'il n'y a pas d' "échec" de ces 113 milliards, si on entend par échec le fait de ne pas avoir permis à l'Ukraine d'expulser les troupes russes de son territoire. Parce que c'était probablement de toute façon un objectif hors d'atteinte. Il y a succès de ces 113 milliards, dans la mesure où l'Ukraine est toujours debout. Même si cela a dépendu avant tout du courage et de l'habileté des Ukrainiens, sans le soutien matériel de l'Occident l'Ukraine serait probablement sous contrôle de Moscou à l'heure qu'il est, ce soutien était une condition indispensable. On peut dire aussi qu'il y a échec de ces 113 milliards, dans la mesure où même si l'Ukraine tient encore debout, elle est à l'évidence sur une mauvaise pente, en train de s'épuiser progressivement. Ce qui aurait été un vrai succès du soutien matériel occidental, c'est-à-dire l'Ukraine non seulement tenant debout, mais pas en train de s'épuiser même après deux ans... ce succès entier n'a pas été atteint.
  19. D'accord sur le fond, mais il me semble que Reagan est mort dans son lit. N'en déplaise à Mel Brooks, N°16 notamment aurait eu de quoi envier Ronald Reagan
  20. La règle "un membre des services le reste à vie", je ne peux ni la confirmer ni l'infirmer, étant donné que je n'en suis pas Mais juste une question concernant les Conesa, Juillet, Dénécé... ce sont des gens qui disent être passés par les services, ou y a t il une source indépendante qui confirme leurs dires ? Parce que c'est vrai que si je voulais me faire une réputation d'analyste du tonnerre, que dis-je de sage intersidéral genre Yoda, et si je n'étais pas trop gêné par les scrupules, moi aussi je dirais que je suis ancien des services ! Bon je crois que l'ambiance "vestiaire après le match" est évidente... à mon avis on doit être entre mecs, s'il y avait des filles elles sont parties ?
  21. Je sais qu'il existe un objectif de faire pression sur le Congrès pour qu'il approuve l'aide à l'Ukraine, qu'il est donc possible que le tableau soit volontairement noirci pour augmenter la pression, mais ce genre d'article est quand même vraiment inquiétant. Même si l'image est noircie, elle ne devait déjà pas être bien claire Les États-Unis estiment que les pénuries militaires en Ukraine pourraient devenir catastrophiques à la fin du mois de mars (...) S'exprimant sous le couvert de l'anonymat, deux fonctionnaires américains ont décrit la "fin mars" comme une période particulièrement cruciale pour le sort des troupes ukrainiennes si le Congrès n'adopte pas un nouveau projet de loi d'aide. Un troisième fonctionnaire a déclaré qu'il serait difficile de déterminer avec précision quand la situation des troupes ukrainiennes pourrait s'aggraver, mais il a fait remarquer que les pénuries devraient s'aggraver au cours du printemps. "La situation commence maintenant et s'aggrave progressivement tout au long du printemps et de l'été. La période dans laquelle nous entrons est donc une période critique", a déclaré un haut responsable de la défense américaine. (...) "C'est à cause de l'inaction du Congrès", a déclaré John Kirby, conseiller en communication de la Maison Blanche pour la sécurité nationale, à propos de la perte subie par l'Ukraine [à Avdiivka]. "Nous avons prévenu le Congrès que s'il n'agissait pas, l'Ukraine subirait des pertes sur le champ de bataille, et c'est ce qui s'est passé ce week-end. C'est ce qui s'est passé ce week-end. (...) Les responsables américains prévoient que des scénarios similaires se dérouleront ailleurs en Ukraine, le gouvernement étant contraint de faire des choix difficiles quant à l'emplacement de ses défenses aériennes restantes, et la Russie faisant un usage accru de sa puissance aérienne, notamment en lançant des bombes planantes guidées par satellite, comme elle l'a fait à Avdiivka. "Les éléments qui sont protégés aujourd'hui ne pourront pas protéger tous ces sites à l'avenir s'ils ne disposent pas d'intercepteurs", a déclaré le haut responsable de la défense. Et si la Russie prend le contrôle du ciel, "cela change complètement la nature de ce combat". Un responsable ukrainien a ajouté : "Notre principal objectif est de dissuader l'aviation russe. Si nous n'y parvenons pas, il est temps de faire nos valises". (...) Une autre préoccupation est la capacité de défense aérienne de l'Ukraine, y compris les fournitures pour protéger les jets F-16 donnés qui devraient être déployés plus tard dans l'année. Les responsables affirment que le pays a encore besoin d'argent pour construire l'infrastructure nécessaire au soutien des avions de combat, y compris les pistes et les hangars pour stocker les avions. Et bien que les États-Unis contribuent à la formation de certains pilotes - décrits par un responsable américain comme étant "moins de 10" - il n'y aurait pas assez d'argent pour en recruter d'autres à l'avenir sans une aide supplémentaire de la part des États-Unis. (...) Entre-temps, l'administration Biden tente de convaincre les législateurs que l'Ukraine n'est pas une cause perdue. (...) Dans une analyse récente, l'Institut international d'études stratégiques ne voit aucun signe indiquant que la Russie est en train de plier sous le poids de pertes aussi lourdes sur le champ de bataille. "La Russie sera en mesure de poursuivre son assaut sur l'Ukraine aux taux d'attrition actuels pendant encore deux ou trois ans, et peut-être même plus longtemps", a écrit l'institut. Le fait que les infrastructures pour soutenir les F-16 en Ukraine ne soient pas encore construites. Le fait que les pilotes ukrainiens formés sur F-16 puissent être "moins de 10". C'est pire que ce que j'avais cru comprendre Il est notable aussi que l'insistance soit en premier lieu sur les défenses antiaériennes, sur leur épuisement qui menace, face aux bombes planantes utilisées désormais à grande échelle par la Russie. La crainte si je comprends bien est que la Russie démolisse systématiquement toute défense à la KAB, comme à Avdiivka Les chasseurs russes peuvent lancer 250 bombes planantes en deux jours et démolir les défenses ukrainiennes. Et une seule arme peut les arrêter (...) Larguant des bombes planantes guidées par satellite à une distance de 25 miles, les pilotes russes ont martelé Avdiivka dans les semaines qui ont précédé le moment où une douzaine de brigades et de régiments russes ont finalement - après quatre mois d'assauts coûteux - forcé la 110e brigade mécanisée ukrainienne à se retirer vers l'ouest, hors des ruines de la ville presque inanimée (...) Volant haut et vite, un chasseur-bombardier Sukhoi peut lancer deux ou plusieurs KAB sur des cibles situées à 25 miles de distance. Cette distance est suffisante pour réduire, voire éliminer, le risque lié aux SAM ukrainiens. La bombe à glissement KAB est rapidement devenue l'une des armes russes les plus redoutables. Les troupes ukrainiennes ont décrit la terreur unique de ces bombes géantes et silencieuses qui explosent sans avertissement, avec une puissance de feu suffisante pour renverser des bâtiments et pulvériser des bunkers. Alors que l'armée russe concentrait la majeure partie de sa puissance de combat sur Avdiivka, les KAB se sont révélées efficaces. La 110e brigade ukrainienne d'Avdiivka comptait sur les centaines de bâtiments à plusieurs étages de la ville pour servir de postes d'observation surélevés et de positions de tir. Les KAB russes ont systématiquement démoli un grand nombre de ces bâtiments. "Ces bombes détruisent complètement toute position", écrit Egor Sugar, un soldat de la 3e brigade d'assaut ukrainienne, qui a couvert le retrait de la 110e brigade d'Avdiivka vendredi. "Tous les bâtiments et toutes les structures se transforment en puits après l'arrivée d'un seul KAB. Au plus fort de la campagne aérienne ce week-end, les Sukhois ont lancé un nombre impressionnant de 250 KAB en 48 heures. Bientôt, la 110e brigade n'avait plus aucun endroit où se cacher dans les ruines d'Avdiivka (...) Selon Anton Gerashchenko, ancien conseiller du ministère ukrainien de l'intérieur, le stock ukrainien de Patriots d'une portée de 90 miles "tombe à un niveau critique" Si le système Patriot est aussi efficace contre des avions qu'il est présenté, je suppose qu'une demi-douzaine de systèmes, voire moins, pourraient suffire à couvrir le front actuel, même en tenant compte du fait que la portée pratique est toujours inférieure à la portée théorique. Mais même dans le meilleur des cas où le Congrès américain approuverait l'aide à brève échéance, les Etats-Unis sont-ils prêts à envoyer à l'Ukraine plusieurs systèmes Patriot en urgence ? Et quel serait le meilleur délai pratiquement possible : quid de la formation, quid de la logistique ?
  22. Oui, sauf quand les négociations sont en pratique rompues et l'un des côtés tente de "passer en force". Ce qui est pratiquement le cas ici s'agissant de concessions sur la lutte contre l'immigration illégale de la part des démocrates que les républicains ont estimé insuffisantes, d'où refus du texte, suivi d'une nouvelle tentative... sans plus aucune concession du tout ! Franchement, je me demande si les démocrates du Sénat y croient eux-mêmes. Cela pourrait être une simple manœuvre dans le cadre de la campagne électorale qui commence, destinée à reporter l'entièreté de la responsabilité de l'arrêt de l'aide à l'Ukraine sur les républicains, faisant oublier qu'il y a eu aussi une décision de la part des démocrates de refuser de payer le prix que demandaient les républicains (la loi HR2 contre l'avalanche d'immigration illégale) alors que s'ils l'avaient accepté l'aide à l'Ukraine n'aurait jamais été interrompue Dans un coin de ma tête, j'entretiens même le soupçon - invérifiable, et je peux me tromper - que le président Biden pourrait disposer d'informations encore plus inquiétantes sur l'état de la défense ukrainienne que celles qui sont dans le domaine public - et qui sont déjà très négatives - si bien que le scénario central du point de vue de la Maison Blanche serait de toute façon la chute de l'Ukraine dès cette année, que l'aide soit approuvée ou non. Avant tout pour raison d'effectifs formés insuffisants dans l'armée ukrainienne. Cela expliquerait qu'il soit particulièrement intéressant pour les démocrates de s'arranger pour que les républicains soient vus comme les responsables de cette chute ("c'est à cause de l'arrêt de notre aide, c'est Trump qui a fait ça !") de préférence au cas où l'aide passerait et où l'Ukraine tomberait quand même (alors c'est Biden avant tout qui serait sur la sellette). Cela expliquerait donc le refus des démocrates d'échanger "loi contre la migration illégale" contre "poursuite de l'aide à l'Ukraine", refus qui me semble sinon surprenant, l'explication alternative "c'est pour faire plaisir à notre aile progressiste" me semblant peut-être un peu courte. Enfin ça reste spéculatif.
  23. Je soupçonne qu'une fois qu'une action a échoué, que ce soit d'un côté ou de l'autre, les soldats mis en jeu se retrouvent souvent en position très vulnérable, ce dont l'autre camp se dépêche de profiter pour les tuer au plus vite. Cette guerre est peut-être descriptible comme une série de mini-massacres, d'un côté, de l'autre... Encore plus vrai sans doute pour les victimes de l'artillerie adverse - c'est Goya notamment qui disait que les 2/3 des pertes étaient dues à l'artillerie - dont la plupart ne doivent même pas savoir ce qui les a frappé.
  24. Le mot est de moi. Et oui ce mot est critiquable c'est vrai. Il est descriptif, cela dit. Je ne suis pas en train de dire que c'est une bonne chose pour des élus d'être chauvins pour leur parti, de refuser par principe ce que propose le parti B sous prétexte qu'ils sont du parti A. En revanche, c'est bien ainsi que fonctionnent les groupes politiques dans les parlements. C'est aussi d'ailleurs le déterminant principal pour les électeurs, on vote pour Martin ou pour Dupont aux législatives moins parce que c'est Mme Martin ou M. Dupont que parce que Martin est investi par le parti A et Dupont par le parti B Il y a toujours une marge de liberté bien sûr, mais elle est déterminée par les présidents - les garde-chiourmes - des groupes politiques. Au parlement britannique par exemple, une instruction aux députés de son groupe de voter de telle manière peut être donnée avec plus ou moins de force, de un à trois. Une instruction de vote de niveau 3 (three-line whip) signifie un ordre direct sans échappatoire possible. Je ne connais pas de pays démocratique qui n'ait pas de système de ce genre, plus ou moins explicite... Quant aux pays non démocratiques, n'en parlons pas ! Je soupçonne que, explicitement ou implicitement, les députés républicains recevront une instruction de refuser de soutenir une éventuelle pétition de décharge avec ce même genre de force impérative, même si ce n'est peut-être pas aussi codifié aux Etats-Unis qu'au Royaume-Uni. On devrait en savoir plus courant mars...
  25. Au sujet de la proposition de Biden de donner 60 milliards $ d'aide à l'Ukraine, approuvée par le Sénat à majorité démocrate et actuellement bloquée au Congrès à majorité républicaine par son président Johnson qui refuse de la mettre au vote, voici un article qui examine les chances de forcer sa main et d'obtenir un vote positif En un mot : ça paraît difficile Après la reprise des travaux du Congrès dans quelques jours, l'idée des démocrates est d'utiliser une procédure rare la "pétition de décharge" qui permet à une majorité de membres du Congrès de forcer le président à mettre une proposition au vote (après quelques délais intrinsèques) Pour réussir cela, il faut une majorité du Congrès soit 218 votes, alors que les démocrates n'ont que 212 sièges. Ils auraient donc besoin d'au moins 6 défections parmi les républicains, davantage si les 212 démocrates ne sont pas tous prêts à soutenir la pétition de décharge, ce qui semble être le cas car la proposition de Biden contient aussi 14 milliards $ pour Israël, bête noire de l'aile progressiste du parti Or, les noms de ces républicains seront publics dès le début, alors même qu'ils ne seront pas encore certains du succès de la pétition et donc d'être du côté des vainqueurs. Historiquement, les pétitions de décharge sont rares Les démocrates de la Chambre des représentants disposent déjà d'une pétition de décharge au libellé large, soutenue par 212 membres actifs, et les dirigeants du parti pensent qu'ils peuvent l'utiliser comme coquille ou véhicule pour faire passer le projet de loi sur l'aide étrangère à l'assemblée. Les chefs de file du parti pensent qu'ils peuvent utiliser cette pétition comme une coquille vide ou un véhicule pour présenter le projet de loi sur l'aide à l'étranger à l'assemblée. Selon Matt Glassman, chercheur au Government Affairs Institute de l'université de Georgetown, obtenir la signature des membres du parti majoritaire reste le principal obstacle à une pétition de décharge. S'il existe un groupe assez important de républicains prêts à voter en faveur du projet de loi s'il est soumis à l'assemblée, ils ne sont pas forcément disposés à se transformer en cibles en signant une pétition de décharge. "Si 218 personnes sont déterminées à faire quelque chose à la Chambre des représentants, elles y parviendront", explique M. Glassman. "Vous pouvez les bloquer, vous pouvez les ralentir, mais ils gagneront. Mais personne n'a la ferme intention de le faire au sein du Parti républicain". La possibilité que certains progressistes opposés à l'envoi d'une aide supplémentaire à Israël retirent leur nom de la pétition ne fait qu'ajouter à la difficulté. Au sujet des progressistes qui parmi les démocrates pourraient ne pas soutenir cette pétition de décharge - à cause d'Israël La députée Ilhan Omar (D-Minn.) a été plus directe : "Je ne voterai pas en sa faveur. Et je ne signerai pas la pétition de décharge". Elle a estimé que suffisamment de progressistes abandonneraient la pétition pour que "cela ne fonctionne pas". La représentante Alexandria Ocasio-Cortez (D-N.Y.) a déclaré qu'elle ne soutiendrait "probablement pas" le paquet du Sénat, mais a hésité à retirer son nom de la pétition de décharge, en disant : "Je pense que nous sommes tous sur la même longueur d'onde ici en collaborant en tant que caucus (...) Les démocrates se sont ralliés aux précédents programmes d'aide à l'Ukraine, mais ils sont divisés sur le soutien à Israël pour sa conduite de la guerre à Gaza. À l'inverse, les républicains de la Chambre des représentants ont esquivé la demande du président Joe Biden d'augmenter l'aide à l'Ukraine, mais ont procédé à deux votes sur des projets de loi qui réservent l'aide à Israël. Cette dynamique pourrait faire de l'obtention de 218 signatures pour une pétition de décharge, une démarche qui aboutit rarement, une bataille difficile pour l'aide aux trois partenaires américains. Mais : Certains progressistes pourraient signer la pétition de décharge pour que le projet de loi soit examiné, tout en gardant leurs options ouvertes lorsqu'il s'agira de l'adopter. C'est ce que le député Raul Grijalva (D-Ariz.) a déclaré vouloir faire. "Je pense que vous verrez une possible unanimité de notre côté parce que [l'adoption du projet de loi est] un vote séparé, et les gens peuvent prendre cette décision plus tard", a déclaré M. Grijalva à POLITICO. "Je vais mordre cette balle lorsqu'elle sera sur le tapis. La principale démocrate de la sous-commission de la défense de la Chambre des représentants, Betty McCollum (D-Minn.), a déclaré que les progressistes pouvaient mettre de côté leurs objections à l'aide à Israël parce que le projet de loi contient également une aide humanitaire à Gaza. ==>Le plus probable semble être que l'aide militaire américaine ne recommence pas
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