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Alexis

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Tout ce qui a été posté par Alexis

  1. 100% d'accord, et je crois qu'au-delà du Scalp, l'argument vaut pour pas mal d'autres types de munitions. D'une manière générale, les problèmes de stocks insuffisants, ça se règle... avec des commandes, eh oui
  2. C'est vrai... ou pas. Le bâtiment était peut être pratiquement vide, c'est possible. Ou bien c'est la "communication de guerre" qui parle.
  3. D'une manière générale, dans le scénario positif où l'Ukraine préserverait son indépendance, on peut se demander de quels avantages spécifiques et nouveaux elle disposerait pour "remonter la pente" après la guerre. L'Ukraine avant la guerre, c'était le pays le plus pauvre d'Europe, avec moins de la moitié de la prospérité moyenne mondiale (Inde et Afrique noire incluses) Une Ukraine post-guerre indépendante aurait beaucoup de handicaps supplémentaires : destructions matérielles, pertes de population surtout par émigration, pertes éventuelles de territoires, de ces points de vue elle serait plus mal lotie. Et si le risque d'une nouvelle agression russe semblait ne pas être exclu, ça ferait encore plus fuir les investisseurs qu'avant la guerre. Qu'est-ce qui jouerait dans l'autre sens ? Pas grand chose il me semble : - Si on imagine une manne de 300 milliards de dollars confisquée à la Russie, c'est quelque chose, mais largement insuffisant pour compenser ne serait ce que les destructions matérielles à ce jour, sans parler de celles à venir - Un capital de sympathie et d'admiration pour avoir fait reculer beaucoup plus fort que soi. Oui, mais au moment d'établir un business plan... ce n'est pas pris en compte - La perspective de l'intégration à l'UE. Oui, mais ce genre de perspective, certains pays l'ont depuis dix ans et plus, la Serbie par exemple, ça ne bouge guère, et ça n'a pas l'air de beaucoup les aider. Et l'Ukraine serait un beaucoup plus gros morceau, et beaucoup plus pauvre... Les conflits d'intérêts reviendraient ils sur le devant de la scène une fois la guerre terminée ? Eh bien en Pologne, pays pourtant le plus pro-ukrainien de l'UE, ça n'a même pas attendu la fin de la guerre ! Duda n'a même pas attendu que l'Ukraine ait un peu la tête hors de l'eau, il a répondu à l'insulte de Zelenski contre la Pologne en tapant à bras raccourcis sur le "noyé" ! Si l'Ukraine entrait dans l'UE 20 ans après la fin de la guerre, ce serait déjà un très beau résultat Ces facteurs spécifiques et nouveaux ne semblent même pas suffisants pour compenser les handicaps prévisibles d'une Ukraine victorieuse. Certes une telle Ukraine serait un pays pauvre donc "où tout est à faire". Mais des pays dans cette situation... il y en a beaucoup dans le monde. Et l'Ukraine avant guerre en était déjà, ce qui ne l'a pas nécessairement beaucoup aidé. Une Ukraine victorieuse aurait à mon sens besoin d'une génération pour se reconstruire. Une génération qui n'aurait pas la vie facile... de même que les Sud-coréens des années 1950 et suivantes n'avaient pas forcément beaucoup de roses Mais pour terminer sur une note positive, si une génération d'Ukrainiens travaillaient comme des Sud-coréens tout en élevant des enfants comme des Français du temps du baby-boom (les deux conditions sont nécessaires)... alors oui, ils arriveraient à faire sortir leur pays de l'ornière. Ca serait vrai d'ailleurs aussi dans le scénario négatif où la Russie établirait son contrôle sur l'Ukraine (directement ou indirectement). La Pologne a disparu de la carte de l'Europe entre 1795 et 1918, si elle est parvenu à persister dans l'existence malgré l'occupation prolongée par les différents empires qui l'avaient bouffée c'est parce que les Polonais n'avaient pas cessé ni de travailler ni d'avoir des enfants. Ils ne s'étaient pas laissé aller au désespoir.
  4. Oui, c'est une tendance lourde, mais il reste deux différences importantes : - Les quantités. Des centaines du côté ukrainien dans le scénario optimiste que tu décris, et étalés sur de nombreux mois voire je dirais plus d'un an. La Russie peut aller nettement au delà, prenant en compte non seulement les MdC qu'ils continuent à produire mais aussi les "MdC légers" type Gérant qu'ils produisent désormais plutôt que de les acheter aux Iraniens, beaucoup plus petits mais qui se comptent par milliers - Les cibles. l'Ukraine ne peut utiliser ses missiles occidentaux que sur son territoire au sens de 1991. Elle peut tirer ses propres "MdC légers" en territoire russe proprement dit, mais ce n'est pas grand chose Pas question donc pour elle de gêner sérieusement l'industrie militaire russe, tandis que c'est tout à fait ouvert pour Moscou. Ce qui verrouille la limitation des armes ukrainiennes pour l'essentiel à ce que l'Occident peut lui fournir, ses propres productions sont sévèrement limitées par les bombardements permanents
  5. Suivant JD Merchet en 2011 Selon un document parlementaire, l'ensemble du programme Scalp (développement compris) a coûté 382 millions d'euros pour un total de 450 missiles. Soit, 850.000 euros pièce Si on parle du coût de production actuel, on ne peut que l'estimer sachant d'une part que le coût du développement est amorti ce qui retire aux 382 m€, d'autre part que depuis 12 ou 15 ans l'inflation ça commence à chiffrer... J'imaginerais un peu moins de 1 m€ par missile en coût de production. Mais c'est une estimation au doigt mouillé. A noter que le Royaume-Uni a commandé 900 missiles, la France seulement 500. Nous en avons tiré paraît-il une centaine en Libye, contre Daesh et contre le programme chimique syrien, tandis que les Britanniques en ont tiré lors de l'invasion de l'Irak, donc les chiffres ne sont pas précis, mais il est probable qu'ils ont un plus gros stock que nous. Peut-être même deux fois supérieur ? Londres a davantage de liberté que nous pour donner de ces missiles. Sachant que le remplaçant du Scalp et de l'Exocet le FMAN/FMC est prévu pour les années 2030 donc pas encore tout de suite. Là où la France pourrait aider serait en donnant quelques Mirage 2000D, excellentes plateformes de tir pour les Scalp, sachant que sur les 71 M2000D en parc, seulement 55 doivent être rénovés à mi-vie et rester longtemps en service. Mais est-ce que les rumeurs ont quelque fondement ou pas... allez savoir ?
  6. Loin de moi l'idée de jouer les profs de français - que je ne suis pas - mais il y a quand même une erreur systématique ici. L'emploi de l'indicatif, quand c'est le conditionnel qui s'impose à l'évidence. Toutes ces discussions dépendent d'un même présupposé, que l'Ukraine gagne la guerre, c'est-à-dire préserve son indépendance face au projet russe de la satelliser. Il y a un ours en mode berserker dont la peau est ici vendue un peu trop tôt.
  7. On verra aussi les élections russes, et si Vladimir Poutine sera réélu. ==>J'suis parti !
  8. Le secrétaire général de l'OTAN Jens Stoltenberg appelle la Chine à soutenir la guerre de la Russie en Ukraine Si les États-Unis sont préoccupés par la Chine et veulent pivoter vers l'Asie, ils doivent s'assurer que Poutine ne gagne pas en Ukraine. Car si l'Ukraine l'emporte, nous aurons la deuxième armée d'Europe, l'armée ukrainienne, aguerrie à nos côtés, et nous aurons une armée russe affaiblie, et nous aurons aussi une Europe qui augmentera vraiment ses dépenses de défense. Il vous sera donc plus facile de vous concentrer sur la Chine et de ne pas vous préoccuper uniquement ou moins de la situation en Europe. Et inversement si Poutine gagne. Il est donc dans l'intérêt de la sécurité des États-Unis d'assurer la victoire de l'Ukraine et de rendre plus facile de s'occuper de la Chine. Bravo, Jens. Bravo.
  9. Tu pointes une voie qui n'est pas explorée, mais qui potentiellement pourrait être féconde. Vu le rapport de force entre Russie d'une part, Ukraine plus l'aide que le bloc occidental est prêt à lui donner d'autre part, vu surtout l'évolution récente et l'évolution prévisible de ce rapport de force, il paraît irréaliste d'espérer sortir de la guerre sans faire des concessions à la Russie. Mais ce n'est pas l'Ukraine qui est en position de faire ce genre de concessions... ce qui ne ferait que prolonger et reporter les épreuves et les catastrophes, et il y a d'ailleurs raison de douter que la Russie accepterait des concessions de préférence à la poursuite de la guerre jusqu'à sa victoire. C'est le bloc occidental, sous la direction de Washington, qui pourrait être en position de faire des concessions. Théoriquement il serait possible de revisiter les propositions de traité de la Russie de décembre 2021, certes pas de les accepter telles quelle avec leurs dispositions outrancières, mais de s'en inspirer pour en faire une grosse carotte à mettre sous le nez de Moscou en lui lançant "Vous êtes vraiment sûrs de vouloir satelliser un peuple qui vous déteste et tenter de les "rééduquer" pendant des générations, et vous savez que ça ne marchera pas bien ? Et si vous laissiez les Ukrainiens tranquilles avec cette belle carotte en prime ?" La carotte devrait être de belle taille, et même ainsi il n'y aurait pas de garantie que Moscou se laisse convaincre. Mais le plus gros problème est que personne à la tête du bloc occidental - c'est-à-dire à Washington, ne nous payons pas de mots - ne semble prêt à ne serait-ce qu'envisager que le bloc, plutôt que l'Ukraine, fasse les concessions.
  10. A mon avis, ni taré, ni incompétent. Mais soumis à une pression énorme. Et oui, tout récemment il a commencé à réagir mal. Je me garderais bien de le regarder de haut. Je n'ai jamais dirigé un pays en partie dévasté par un envahisseur, subissant de lourdes pertes dans des offensives inutiles à la Joffre 1915, dont l'ennemi déterminé à nous satelliser augmente tendanciellement la puissance pendant que les soutiens déjà plutôt faiblards montrent des signes distincts d'être en train de faiblir encore plus voire de discrètement s'habituer à l'idée de passer mon pays par pertes et profits. Je souhaite bien sûr qu'il se reprenne, parce qu'il donne l'impression d'être en train de craquer. Mais le regarder de haut, non. Edit : j'avais écrit Nivelle 1915, en fait c'était Joffre... j'ai révisé mon Histoire entretemps
  11. Tout cela est bel et bon, mais je confesse des doutes sérieux. Car tous ces beaux projets dépendent d'un présupposé : la bonne volonté et coopération de Vladimir Poutine. Et je ne suis pas du tout certain qu'il y soit prêt. Du point de vue de Poutine, une partie du territoire russe reste dans les mains des Ukrainiens. En effet, les provinces russes de Zaporojjia et Kherson sont partiellement occupées par l'armée ukrainienne, y compris d'ailleurs leurs capitales provinciales. Sans compter des villes comme Sloviansk et Kramatorsk dans la province russe de Donetsk. Est-il raisonnable de compter que Poutine s'en satisfasse ? NB : J'ai bien dit du point de vue de Poutine ! Ce n'est certes pas le point de vue du droit international, ni d'ailleurs le mien à titre personnel. Mais je soupçonne que Poutine n'a pas grand chose à fiche de mon avis, ni du droit international. Ce qui lui importe c'est le droit constitutionnel russe, et depuis septembre 2022 ce droit est clair quatre nouveaux oblasts ont rejoint la Russie - Poutine le sait d'autant mieux que c'est lui qui l'a décidé. Rappelons que lors de sa prestation de serment, un président russe jure solennellement de défendre y compris l'intégrité territoriale de l'Etat : voici les quelques secondes pertinentes en 2018 Et voici les festivités lors de l'intégration de quatre nouvelles provinces à la Russie le 30 septembre 2022. Le slogan : "Ensemble pour toujours !" Renoncer à tout cela, pourquoi ? Pour faire plaisir aux Occidentaux ? Qui peut y croire ? Je soupçonne que Poutine a parfaitement compris que si la guerre s'arrêtait demain sur un cessez-le-feu, l'Ukraine verrait son indépendance confirmée, et naturellement la guerre l'a rendue plus anti-russe et pro-OTAN qu'elle ne l'a jamais été. Je doute fortement qu'il s'en satisfasse. Qui parle de monter aux extrêmes ? Les Ukrainiens en sont bien incapables - s'ils avaient des extrêmes quelconques où monter, ils y seraient déjà. Et les Russes n'en ont nul besoin. Quant aux Américains, qui peut croire qu'ils soient prêts à faire la guerre directement à la Russie en Ukraine ? Quant aux Européens, qui peut croire qu'ils y soient prêts, d'autant que ce serait sans Washington ? "Indépendants pour toujours"... "Ils ont gagné"... Oui. Ce serait le résultat si la guerre s'arrêtait aujourd'hui sur un cessez-le-feu. Que penserait Poutine d'un tel résultat ? La Russie a dit à d'assez nombreuses reprises depuis l'année dernière, par la voix de son président, parfois de sa porte-parole ou de son ministre des affaires étrangères, qu'elle ne mettrait fin à son "opération militaire spéciale" qu'après avoir atteint ses objectifs. Qui vont bien au-delà de laisser 85% du territoire ukrainien libre de s'organiser comme il l'entend et établir les alliances qu'il entendra. ==>Et s'ils étaient sérieux ? C'est peut-être le bout de ce qu' "on" peut faire. Cela commence en tout cas à ressembler au bout de ce qu' "on" veut faire. Pas besoin pour cela d'attendre un hypothétique retour du président américain à crête orange, d'ailleurs. Je soupçonne que Vladimir Poutine l'a clairement perçu. Les négociations s'ouvriront au moment où les deux parties y seront disposées. Pas au moment où Washington fera semblant de maîtriser Zelensky et lancera à Poutine "Ne vous en faites pas, je le tiens ! Il est prêt à vous laisser la Crimée, profitez-en c'est une occasion inespérée !" Et ce que ces négociations entérineront, ce sera le résultat sur le terrain. Rappelons cette formule : la guerre est le tribunal de la force. Comment veut-on que la guerre soit terminée tant que le tribunal n'a pas rendu son verdict ? Le risque est élevé effectivement que "dans moins d'un an" des négociations aient lieu, qui ressemblent assez aux "négociations" de novembre 1918 dans un certain wagon à Rethondes. "Signez ici", et les Allemands signèrent... parce que l'armée allemande était en pleine déliquescence, sur le point de s'effondrer tout à fait, et que les négociateurs allemands avaient bien compris que s'ils tardaient ce serait pire encore. Je ne dis pas que ce scénario est le seul. Je ne le pense pas, même si le risque m'en paraît élevé. Mais si effectivement les pays occidentaux décident qu'ils en sont au "bout de ce qu'on peut faire" en matière de dons d'armement, alors ce ne sera plus vraiment un risque... plutôt une inévitabilité.
  12. Voici une petite blague datant de l'époque soviétique. Et oui, c'est le bon fil
  13. Le président polonais expliquant sourire assuré aux lèvres que l'Ukraine est comme un homme qui se noie, dont la peur et l'adrénaline décuplent la force si bien qu'il peut entraîner un sauveteur vers les profondeurs, et oui celui qui se noie s'accroche à tout ce qu'il peut. Et bien sûr la Pologne va avant tout se protéger de tout mal. Car si l'homme qui se noie en vient à noyer la Pologne, qui lui viendra en aide ? Il répond certes à une insulte, celle de Zelensky contre la Pologne à la tribune de l'ONU. Mais, au risque de me répéter, je suis quand même frappé de sa dureté
  14. Concernant la rénovation mi-vie du 2000D je n'ai pas de connaissance spécifique, mais j'avais noté ça Pour rappel, le Mirage 2000 RMV a une capacité d’emport de munitions accrue, associée à une nacelle canon CC422 de 30 mm, prenant place sous le fuselage, à l’avant gauche de l’appareil, ainsi qu’à des missiles air-air MICA Infrarouge, en lieu et place des Magic II, moins performants. En outre, l’interface « homme-machine » a été repensée, avec l’intégration d’écrans tactiles et de nouveaux logiciels [qui « tournent » sous Microsoft Windows, ndlr] « Ces nouvelles configurations d’armement offriront des options supplémentaires aussi bien pour des missions d’appui aérien rapproché [CAS, Close Air Support] très répandues au Sahel que pour des missions de frappes dans la profondeur », détaille l’AAE. Donc il y a effectivement des capacités air-air pas négligeables du tout, le MICA IR c'est du sérieux. Et les capacités supplémentaires ne sont pas seulement utiles pour chasser du technical dans le désert malien burkinabé nigérien mince il reste plus grand chose Mais pour de la "frappe dans la profondeur", un peu plus exigeante. C'est du HS, mais c'est juste pour partager l'info avec les ceusses qui comme moi ne sont pas du métier
  15. On peut noter que Sauli Niinistö est quelqu'un qui connaît très bien Poutine, pour avoir passé beaucoup de temps avec lui. Il expliquait mi-février 2022 être inquiet de la suite, ayant perçu un changement brutal du président russe entre été et automne 2021. Vous m'avez demandé si Poutine avait changé. Je ne vois pas de changement en lui en tant que dirigeant. Mais je vois un changement dans son comportement. Tout à coup, il a commencé à se comporter de manière très, très décisive. Je pense qu'il a vu une opportunité et qu'il a voulu profiter de ce moment pour réaliser tout ce qu'il avait déjà en tête depuis des années. Parfois, je pense qu'il faut savoir lire en lui, même lorsqu'il ne répond pas. Niinistö est clairement quelqu'un à écouter quand il parle de Poutine. C'est une très belle phrase, et je crois que tu as absolument raison. Je rencontre assez peu de gens dans mon entourage qui militent pour une guerre nucléaire contre la Russie Quant aux Polonais, ils sont certes plus remontés que nous en France, et je veux bien qu'on les décrive comme rêvant chaque nuit de conquérir à nouveau la Russie et d'installer leur marionnette au pouvoir à Moscou comme il y a quatre siècles mais... bon faut arrêter quand même Quand un missile est tombé sur la Pologne et y a tué deux civils, avant même que l'on ait confirmation qu'il s'agissait d'un missile antiaérien ukrainien, Varsovie était sérieux et réagissait dans le calme et la circonspection. Les Polonais ne sont pas plus suicidaires que qui que ce soit. L'OTAN fait la guerre à la Russie, mais secrètement. Par exemple, ils envoient des dizaines de milliers de mercenaires qui s'attaquent aux troupes russes en Ukraine. En plus des laboratoires d'armes biologiques, bien sûr. Tu n'as pas vu les médias russes sur ce sujet ?
  16. Je n'ai pas accès au contenu de cet article du Spiegel, mais le titre est assez éloquent L'Ukraine refuse d'importer d'anciens chars Leopard d'Allemagne Il y a six mois, le gouvernement allemand a annoncé vouloir livrer plus de cent chars anciens de type Leopard 1A5 à l'Ukraine. Mais selon les informations du magazine SPIEGEL, ce projet pose désormais de sérieux problèmes. Il y a quelques détails chez Opex360 D’une masse d’environ 40 tonnes, le Leopard 1A5 est char plutôt léger par rapport à son successeur. Et cela tient en partie à l’épaisseur de son blindage, laquelle est dix fois moins importante que celle d’un Leopard 2. Armé d’un canon de 105 mm, il est équipé d’un viseur EMES-18 qui passait pour être performant au moment de son entrée en service, dans les années 1980. Quoi qu’il en soit, étant donné que le Leopard 1A5 n’est plus utilisé par les forces armées des pays donateurs depuis plusieurs années, les exemplaires promis doivent être remis en état par les industriels, dont Rheinmetall et Flensburger Fahrzeugbau Gesellschaft. Et cela prend du temps… (...) Combien de Leopard 1A5 sont désormais en possession de l’armée ukrainienne? Mystère… Mais toujours est-il que certains qui lui ont été livrés ne donnent pas satisfaction. En effet, selon des informations de l’hebdomadaire allemand Der Spiegel, plusieurs exemplaires transférés en juillet sont rapidement tombés en panne… Et l’Ukraine a récemment refusé d’accepter dix autres chars parce qu’ils avaient besoin de réparations qu’elle n’était pas en mesure d’effectuer. A priori, les Leopard 1A5 concernés ont été « tellement usés lors de la formation des soldats ukrainiens en Allemagne qu’ils doivent de nouveau être remis en état », explique Der Spiegel. Aussi, le ministère allemand de la Défense a l’intention de « renforcer la coopération technique » avec l’armée ukrainienne, afin de permettre à cette dernière d’assurer le maintien en condition opérationnelle [MCO] des Leopard 1A5. C’est en effet ce qu’a affirmé l’agence de presse Deutsche Presse-Agentur [Dpa]. « La formation des techniciens ukrainiens doit commencer prochainement » et l’Ukraine devrait aussi recevoir des « pièces de rechange » ainsi que l’outillage nécessaire pour assurer l’entretien des chars. Mais sans doute aurait-il fallu commencer par là…
  17. Si l'Ukraine est encore un pays indépendant à l'issue de ce conflit - c'est loin d'être sûr - ce sera un pays épuisé, en partie dévasté, et probablement dépeuplé entre une partie de l'émigration qui deviendrait permanente et le contrôle de la Russie sur une partie du territoire de 1991 et sa population. Sans oublier la natalité déjà très basse et qui est devenue catastrophique depuis le début de la guerre. Avant février 2022, l'Ukraine était déjà le pays le plus pauvre de tout le continent européen. Depuis, sa situation a grandement empiré. En 2023, le PIB polonais est prévu plus de quatre fois supérieur au PIB ukrainien. Si l'Ukraine a réussi à préserver son indépendance, elle commencera à se reconstruire, ce qui sera très long et difficile. D'autant que la question de la sécurité demeurera, tandis que l'aide économique sera probablement très inférieure aux besoins, et que les investissements privés resteront frileux vu le risque russe dans le voisinage. Il faudra très longtemps à l'Ukraine pour arriver au niveau actuel de la Pologne. Laquelle dans l'intervalle ne manquera pas de progresser, et aura peut-être même le temps de rattraper le niveau de prospérité des pays plus à l'ouest.
  18. Nous n'avons certainement rien à faire à l'AUKUS, qui est construit sur une logique opposée à celle de la France. Au-delà des bisbilles et des coups de Jarnac contractuels, le fond des choses est que le contrat australien de la France visait à fournir des sous-marins capables de défendre la souveraineté de ce pays sur ses eaux, mais pas d'intervenir près de Taiwan en soutien des Etats-Unis, du fait des limitations des sous-marins conventionnels même dotés de propulsion anaérobie. AUKUS au contraire ce sont les Etats-Unis qui fourniront (peut-être, allez savoir quand) des sous-marins nucléaires (beaucoup plus chers) pour que l'Australie ait l'honneur et l'avantage de pouvoir aider Washington loin des côtes australiennes, notamment près de la Chine. C'est pour Canberra "deux l'Amérique l'aura plutôt que un l'Australie l'a" Bref il s'agit d'une logique d'organisation de diverses nations subordonnées autour du projet impérial d'une nation-superpuissance. Plutôt que de la logique d'indépendance et de souveraineté de pas mal de nations grandes et petites, sans que ni l'une ni l'autre ne s'avise de se draper dans un projet impérial, qui est celle de la France, des Nations-Unies, du système des Etats-Nations, de la morale, et même de la Bible (récit de la Tour de Babel) ! Aurions-nous notre place dans les BRICS ? Ce n'est pas tout à fait clair, parce que la logique de cette organisation n'est pas tout à fait claire. Ce n'est pas vraiment surprenant, étant donné que les BRICS ont commencé par un simple truc de consultant pour briller dans une présentation ! Ils se cherchent encore, et c'est normal. Il y a des points positifs, par exemple l'insistance explicite sur le respect de la souveraineté de tous les membres. Ou l'opposition déclarée et fondamentale aux logiques de "sanctions", c'est-à-dire de guerres économiques. Il est positif aussi que les principaux pays membre soient franchement divers, Brésil et Afrique du Sud sont très différents de la Chine, et encore qu'il y ait plus d'une opposition interne (Chine-Inde...) Mais il faut aussi noter que les BRICS incluent la première superpuissance, celle qui a déjà commencé à dépasser la deuxième (je vais trop vite en besogne ? ça dépend du domaine, mais le dépassement est bien en cours). Il faut noter que la première superpuissance pèse à elle seule plus que tous les autres ! Et il faut noter que la première superpuissance ne manque pas d'être active - ce qui a parfois de bons côtés bien sûr, voir l'accord entre Iran et Arabie Saoudite qu'a obtenu Pékin - et que son ambition non seulement d'influer le monde, mais de l'organiser autour d'elle... n'est pas nécessairement moins vive que celle de la superpuissance historique ! Il faut encore noter un certain caractère "anti-occidental" à ce groupement BRICS. Il est vrai qu'il est à nuancer, le Brésil n'est pas anti-occidental par exemple comme rappelé par @poti et l'Inde n'est ni pro-occidentale ni anti-occidentale bien au contraire , mais enfin il est bien là. Il est vrai que si la France se liait au BRICS cela contribuerait à limiter ce caractère. Excellente question, que j'applaudirais des deux mains si j'étais indonésien, et qui étant français me montrent en Indonésie une conception des relations internationales synchrone avec celle de mon pays. Ça paraît la meilleure option. D'une manière générale, il serait à la fois de bon ton et à l'avantage de la France de se faire chez les Méchants(*) l'avocate des Gentils(**), et chez les Gentils l'avocate des Méchants (*) Affidés du Panda chinois (**) Affidés de l'Aigle américain
  19. Bien d'accord, je comprends tout à fait que la Pologne protège les intérêts de ses agriculteurs et refuse les céréales bradées que l'Ukraine insiste pour vendre aussi en Pologne (laquelle ne refuse absolument pas d'être pays de transit pour ces céréales) Mais l'image de la personne qui se noie, et Duda parle à l'évidence de l'Ukraine, est d'une dureté tout à fait excessive Elle a un aspect réaliste dans la mesure où la situation de l'Ukraine est très grave et où son indépendance est effectivement en jeu - il est pensable que l'Ukraine finisse par sombrer. Mais d'une part utiliser une image aussi frappante, et sans la moindre sympathie affichée, risque d'atteindre le moral ukrainien déjà soumis à rude épreuve, d'autre part sur le simple plan humain... comment dire... Et il y a encore sa phrase "Il serait bon que l'Ukraine se souvienne qu'elle reçoit notre aide et que nous sommes également un pays de transit vers l'Ukraine". Le transit vers l'Ukraine, c'est celui des armes venues d'Occident. Est-ce que Duda a fait allusion au fait que la Pologne pourrait bloquer une partie du soutien militaire occidental à l'Ukraine... juste à cause d'une dispute commerciale, aussi malvenue soit-elle de la part de Kiev ?
  20. Le président polonais Duda commente la décision de l'Ukraine de poursuivre son pays devant l'OMC au sujet des restrictions décidées entre autres par la Pologne à l'importation de produits agricoles ukrainiens. Il va jusqu'à la dureté "Il serait bon que l'Ukraine se souvienne qu'elle reçoit notre aide et que nous sommes également un pays de transit vers l'Ukraine", a déclaré Andrzej Duda aux journalistes à New York après un discours à l'Assemblée générale des Nations Unies. (...) Il a souligné que l'interdiction concernait les importations mais pas le transit des céréales ukrainiennes. "Il y a des milieux d'affaires qui ont des intérêts en Ukraine et voudraient vendre des céréales le plus rapidement possible au prix le plus bas possible. Nous devons nous en défendre", a-t-il déclaré. (...) "Je comparerais cela à quelque chose comme une personne qui se noie... Une personne qui se noie est extrêmement dangereuse car elle peut vous tirer dans les profondeurs... Elle peut simplement noyer le sauveteur."
  21. Le South China Morning Post rapporte une innovation majeure. La Chine a développé la batterie la plus puissante du monde, dont les performances notamment en vitesse de charge et de décharge ainsi qu'en densité énergétique étaient auparavant supposées impossibles, et qui peut être produite à grande échelle dans les usines existantes (la Chine a 75% de la capacité mondiale de production de batteries) Cette batterie pourrait permettre de produire des armes nouvelles : énergie dirigée, électromagnétiques, radars aux performances sans précédent... Et c'est l'application qui est mise en avant par les chercheurs. Les usines chinoises de fabrication de véhicules électriques pourraient-elles construire des super batteries pour les armes ? - Les chercheurs affirment que la batterie révolutionnaire pourrait alimenter des armes futuristes à haute énergie en utilisant les lignes de production existantes. - L'industrie automobile chinoise a été directement impliquée dans la recherche, qui a été menée par une université sanctionnée par le gouvernement américain. La batterie a été développée à l'aide d'équipements de fabrication existants et d'une chaîne d'approvisionnement en matières premières mature, ce qui la rend apte à la production de masse à un coût relativement faible. Il s'agira d'une source d'énergie légère et compacte pour "des armes telles que les canons électromagnétiques à haute énergie, les armes subsoniques, les lanceurs électromagnétiques, les armes laser et les radars actifs à réseau phasé qui ont des exigences extrêmement élevées en matière d'alimentation électrique", selon le document. (...) Une batterie 40165 est à peu près de la taille d'une mini-boisson. Des tests ont montré qu'elle pouvait fonctionner à des températures aussi basses que -60°C et qu'elle pouvait avoir une durée de vie de 8 000 cycles de recharge, ce qui est considérablement plus élevé que la plupart des piles au lithium, selon l'article. Hmmm, donc si le papier scientifique n'exagère pas - certes, l'hypothèse n'est pas à écarter d'emblée - on pourrait dans pas trop longtemps se retrouver avec une armée populaire de libération dotée d'armes à énergie dirigée, canons électromagnétiques et super-radars ...
  22. C'est vrai, mais cela dépend encore des circonstances. Augmenter les cadences de production est généralement plus difficile pour les navires que pour les autres matériels, mais cela dépend encore du type de bâtiment, et de l'existence d'une chaîne de production ou pas... Dans le cas des sous-marins Projet 636.3 type Varshavyanka, la Russie en a 9 en service plus celui qui vient d'être gravement endommagé, plus 6 autres à divers stades de construction, et le délai de construction des différents bâtiments en service a été de l'ordre de 3 ans un peu plus un peu moins jusqu'à la mise en service. C'est plutôt long, mais pas beaucoup plus qu'un nouveau Rafale en fait, et très loin du délai de construction d'un porte-avions. Si - c'est évidemment un "Si" - le coût de réparation du Rostov-na-Donu est supérieur au coût de construction d'1 Varshavyanka supplémentaire, ça me semblerait une mauvaise décision de préférer la réparation, d'autant que je peux imaginer que le délai de réparation sera sans doute plus court que 3 ans, mais pas nécessairement beaucoup plus court. Et d'autant que la Russie n'est pas vraiment en manque de ce type de bâtiment. Mais évidemment c'est eux qui verront En revanche, l'argument n'aurait pas tenu pour - au hasard - un SNA dont le délai de construction est plus proche des 6-8 ans. Ce qui, au risque du H.S., renforce l'idée que la France est bien imprudente de se contenter de construire le minimum strict absolu de SNA, sans prévoir aucune réserve ni marge en cas de guerre ...
  23. La frégate américaine USS Stark, touchée par un missile Exocet irakien en 1987, fut réparée et remise en service... à un coût très supérieur au prix du neuf Si la Russie pense avoir les moyens de ce genre de "point d'honneur" - l'Amérique les avait en 1987 de toute évidence, mais même à 6% du PIB pour la défense la Russie de 2023 ce n'est pas la même chose - eh bien que Moscou s'amuse C'est peut être le point de vue d'un indécrottable terrien, mais à mes yeux un engin militaire avion bateau char ou autre ce n'est jamais qu'un objet matériel, sans dimension affective ni symbolique. Et en temps de guerre, de la FREMM au Leclerc en passant par Rafale Caesar et SNA, c'est avant tout du consommable.
  24. Je ne trouve aucune source pour ce clip dans le Net russophone. Je ne le trouve que dans le Twitter anglophone ou francophone. Les clips de recrutement de l'armée russe sont très différents. Celui-ci est supposé s'adresser aux habitants de Crimée - il donne l'adresse d'un bureau de recrutement à Simferopol - mais voici les clips de recrutement qui s'adressent aux Criméens (je veux dire, les vrais) Pour comprendre, mettez d'abord les sous-titres automatiques en russe, puis revenez dans l'option sous-titres et choisissez la traduction automatique en français. Les discours parlent de responsabilité, du danger pour le pays, de devoir, de protéger les siens, d'être vraiment un homme, etc. Pas du choix entre acheter un appart à Kiev ou une maison au bord de la mer près d'Odessa. Je soupçonne fortement une "propagande noire" ukrainienne Oui.
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