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Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Alexis a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
Je ne dirais pas que c'est délirant. Simplement, ce sont les conditions de victoire de définies puis complétées par Poutine depuis 2022, à peine adoucies sur certains points non essentiels, façon "bon faut en discuter à voir" Le message sous-jacent, si cette proposition existe vraiment (ça reste à ce stade une rumeur) et notamment si le président américain à crête orange est le destinataire principal, est le suivant. Comme Vladimir respecte Donald (oh là là oui !) et qu'il veut vraiment la paix (oh qu'il la veut !) il propose à l'auteur de The Art of the Deal un deal en or... qui ressemble fort aux conditions de victoire de la Russie certes, mais c'est parce qu'elles étaient très raisonnables depuis le début. Viens à Moscou Donald je te ferai une réception de roi, on se serrera la pince au-dessus du texte signé, et tu pourras dire (à raison) à quel point tu es meilleur que Sleepy Joe L'indépendance de l'Ukraine ? Hmmm elle sera limitée certes, fort limitée, mais les Ukrainiens n'en avaient pas vraiment besoin Ça me fait penser au fameux tableau de Repine sur la réponse des cosaques zaporogues à l'ultimatum du Sultan Non, mais il y a quelque peu moins d'Arméniens depuis qu'ils ont subi un génocide de la part des Jeunes Turcs C'est à l'occasion de ce génocide que les Turcs ont pu récupérer le Mont Ararat -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Alexis a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
Cet article du 4 juillet dans un journal ukrainien en anglais permet de se faire une meilleure idée de ces rumeurs autour d'un supposé plan de paix que Poutine aurait fait transmettre aux Américains Le plan de paix « alternatif » de Poutine : réalité ou désinformation ? Je retiens : - Le ministre de l'intérieur russe Vladimir Kolokoltsev a participé à une réunion à New York les 26-27 juin, alors qu'il est sous sanctions et n'aurait normalement pas du y être autorisé. C'est le point de départ de rumeurs sur un supposé plan de paix de Poutine qu'il aurait transmis aux Américains - Deux sources ont prétendu disposer d'informations sur cet éventuel plan de paix, un canal Telegram russe Gosdumskaya, et journaliste ukrainien Dmitry Gordon. Ces sources se recoupent assez largement, mais pas entièrement - Deux différences notables entre ces sources 1) La Crimée reste russe dans une version. Dans l'autre elle devient un condominium russo-ukrainien 2) L'armée ukrainienne est limitée à 150 000 hommes dans une version. Dans l'autre, à 350 000 - L'Ukraine doit céder l'entièreté des oblasts de Louhansk et Donetsk. En échange la Russie se déclare "prête à discuter" d'un éventuel transfert de Kherson et Zaporijjia à l'Ukraine. La formulation n'est pas très forte... Personnellement j'ai beaucoup de mal à imaginer Poutine prêt à y consentir. La cérémonie d'accession des quatre "nouveaux territoires" à la Fédération de Russie en septembre 2022 s'est faite sous le signe "Ensemble pour toujours", ce serait un démenti cinglant de Poutine par Poutine que d'accepter qu'un seul soit rendu à l'Ukraine - Zone démilitarisée de 100 km de profondeur sous contrôle ukrainien "le long du Dniepr". S'agit-il des seuls oblasts de Kherson et Zaporijjia ? - Même en supposant qu'il y a bien eu un plan de paix transmis par Poutine, rien ne garantit qu'il s'agisse d'une tentative sérieuse. Moscou pourrait simplement être en train de faire semblant tout en comptant sur Kiev pour refuser, et ainsi se donner le beau rôle Il est d'autre part remarqué que l'avion de Kolokoltsev s'est garé à côté d'un avion utilisé par... Trump. Ce qui pourrait être un hasard, ou pas -
Israël et voisinage.
Alexis a répondu à un(e) sujet de loki dans Politique etrangère / Relations internationales
Tout à fait. Cependant, c'est Israël qui le cas échéant choisit de riposter soit contre la main qui lui porte des coups (depuis le Liban, le Yémen etc.), soit contre la tête, c'est-à-dire l'Iran. En somme qui choisit de rester dans le jeu et de respecter la fiction comme quoi "Mais non voyons je ne t'ai pas tapé ! C'est tel autre. Certes c'est un copain à moi, et alors ? T'es bien attrapé !" Ou bien de sortir de ce jeu Cette déclaration de Netanyahou pourrait contribuer à renforcer l'incertitude de Téhéran sur le choix d'Israël à l'avenir, donc la prudence des dirigeants de Téhéran. D'ailleurs, une frappe de missile israélien en plein Téhéran, ça renforce déjà pas mal cette incertitude ! -
Israël et voisinage.
Alexis a répondu à un(e) sujet de loki dans Politique etrangère / Relations internationales
Comme je l'écrivais, il y a des opinions diverses sur le réalisme de cet objectif, et nous ne sommes pas obligés d'avoir tous la même opinion Mon point principal est que ces différentes opinions importent au final assez peu, car elles ne changent pas les objectifs des Israéliens dans cette guerre, rappelés encore aujourd'hui par leur premier ministre Mort de Haniyeh : "Des jours difficiles nous attendent", prévient Benjamin Netanyahou "Des jours difficiles nous attendent, mais nous sommes prêts à toute éventualité. Israël ripostera fermement à toute agression, d'où qu'elle vienne." (...) Le Premier ministre a réaffirmé les objectifs de guerre : libération des otages, neutralisation des capacités du Hamas, sécurisation d'Israël face à la menace de Gaza, et retour sûr des résidents évacués. Les "résidents évacués" sont ceux du nord d'Israël dont le Hezbollah a forcé la relocalisation pour assurer leur protection. Et il est assez évident, même si Netanyahou ne le dit pas, que la neutralisation du Hamas et la sécurisation d'Israël face à la menace de Gaza, qui sont un seul et même objectif, sont prioritaires par rapport à la libération des otages, qui n'est prévue que par action militaire (ceux qui auront survécu) Une formulation de Netanyahou a attiré mon attention "Nous luttons contre l'axe du mal iranien depuis le début de ce conflit. C'est une guerre existentielle que l'Iran tente de nous imposer" Le fait que cette guerre soit "existentielle" pour Israël n'est pas une déclaration nouvelle, et c'est d'ailleurs largement partagé par la population israélienne. Mais dire que l'Iran est derrière le Hamas depuis le début, que c'est lui qui est depuis toujours à la manœuvre, n'est-ce pas nouveau ? Ça pourrait d'ailleurs être un discret avertissement à Téhéran, au cas où ils décideraient de réagir trop imprudemment à leur humiliation récente -
Israël et voisinage.
Alexis a répondu à un(e) sujet de loki dans Politique etrangère / Relations internationales
Cette hypothèse (que j'ai mis en gras) peut paraître naturelle, mais je pense qu'elle est erronée Les Israéliens ont cherché à certains moments à atteindre une forme de paix avec ces organisations, retrait du Sud-Liban en 2000, retrait de la bande de Gaza en 2005 les Palestiniens habitant là étant laissés libres de s'organiser comme ils l'entendaient Lorsque cela s'est avéré illusoire, ils ont cherché à maintenir une "stabilité armée", maladroitement en 2006 au Liban façon "Bush en plus petit" suite à une attaque du Hezbollah, plus efficacement à Gaza dans les années suivantes suite aux attaques du Hamas. C'était l'époque du "il faut tondre la pelouse régulièrement", un pis-aller face aux attaques répétées du mouvement djihadiste, mais un pis-aller vivable du point de vue d'Israël Depuis le 7 octobre, les Israéliens ont changé d'objectif. Ils sont en mode "éradication", ils recherchent l'éradication complète du Hamas en tant qu'organisation armée contrôlant un territoire, comme autrefois l'organisation armée "État islamique" a été complètement éradiquée dans sa dimension territoriale Dans cet objectif, l'assassinat de Haniyeh est de simple logique. Et "devoir faire la paix" n'est pas une question qui se pose s'agissant du Hamas On peut penser ce qu'on veut de cette entreprise, mais il me semble utile de comprendre que c'est bien l'objectif d'Israël S'agissant du Hezbollah, c'est différent. L'éradiquer serait une tout autre paire de manches, et Jérusalem n'a besoin que de récupérer l'usage de la totalité de son territoire (80 000 Israéliens restent déplacés dans leur propre pays parce que leurs habitations sont vulnérables aux attaques du Hezbollah) S'ils peuvent obtenir cela sans devoir entreprendre l'éradication du Hezbollah après celle du Hamas, je crois qu'ils en seront soulagés Si cela s'avère impossible, alors il est tout à fait pensable qu'ils choisissent de se résoudre à entreprendre aussi ce deuxième objectif. Alors le risque de guerre avec l'Iran serait grand, et le risque que cette guerre entraîne l'utilisation du nucléaire ne pourrait pas tout à fait être écarté (du moins si l'Iran avait vraiment la capacité technique d'infliger de graves dégâts à Israël, ce dont il est permis de douter vu les résultats de leur vague d'attaque d'avril dernier) -
Israël et voisinage.
Alexis a répondu à un(e) sujet de loki dans Politique etrangère / Relations internationales
Même si c'est une excursion dans le H.S., sur ce point précis une seule chose : nous sommes au XXIème siècle Un certain athéisme a pu autrefois proposer l'idée que les religions étant sources de violence, voir djihads, croisades et leurs équivalents chez bouddhistes, hindouistes et autres, se débarrasser des religions permettrait de pacifier l'humanité Puis il y a eu le XXème siècle. Il y a eu plus de cent millions de morts par les athées militants qu'étaient les communistes, quarante millions d'autres par les scientistes antireligieux qu'étaient les nazis... Bref les athées ont davantage tué en un siècle que toutes les croisades, djihads etc. des vingt siècles précédents ! La pacification des relations humaines est tout sauf un argument en faveur de l'athéisme Ce n'est pas que les chrétiens, musulmans, bouddhistes etc. réels ne puissent pas à l'occasion utiliser leur foi pour motiver et justifier des crimes. Ils le font. C'est que les athées réels font bien pire ! (Et il va de soi que tous les athées, catholiques, musulmans etc. ne sont pas responsables des crimes commis par d'autres au nom de doctrines ou religions auxquelles ils adhèrent... ça va de soi, mais autant le dire quand même) Fin du H.S. pour moi -
Russie et dépendances.
Alexis a répondu à un(e) sujet de Tactac dans Politique etrangère / Relations internationales
Cette initiative du gouvernement hongrois n'est pas sans poser quelques questions en effet ... Budapest ouvre une voie d'immigration à plusieurs pays d'Europe de l'est, y compris la Russie, sans contrôle de sécurité "Rácz András, expert en sécurité, prévient que cette politique pourrait ouvrir une brèche similaire à celle de l'IIB, permettant potentiellement à un grand nombre de Russes d'entrer en Hongrie avec une surveillance minimale, ce qui représenterait un risque important pour la sécurité nationale" -
La Ligue de Délos au 5ème siècle avant Jésus rassemblait un certain nombre de cités grecques unies et commandées par Athènes pour faire face à la menace de l'Empire perse. On lui donne aujourd'hui assez facilement le nom d'hégémonie athénienne, voire d'empire athénien. La comparaison avec l'Amérique et l'OTAN est tentante et a une certaine validité. Oui... mais ! Athènes avait une politique pragmatique. Le trésor de la Ligue a été déplacé à Athènes (qui s'est attribué la "charge" de trésorier ), qui exigeait chaque année un tribut des cités grecques qu'elle protégeait (ce système aurait selon certains été établi par un politicien athénien du nom de Donaldos Trumpos ... comment dit-on "They will pay" en grec ancien ?) Le montant de ce tribut fut augmenté au fil du temps, et si une cité "oubliait" de le verser, les navires athéniens ne tardaient pas à se présenter devant elle. Ces cités furent peu à peu considérées comme des colonies d'Athènes Bref, la différence essentielle entre Ligue de Délos et OTAN est l'attitude de la puissance principale. Les Athéniens croyaient sincèrement à la supériorité de la civilisation grecque sur les barbares, mais ils n'oubliaient pas pour autant de dominer les autres Grecs et de s'assurer que la Ligue soit profitable pour eux. Les Américains croient sincèrement à la supériorité de la démocratie et du gouvernement représentatif... et ils en oublient de s'assurer que l'OTAN (et les arrangements avec Japon et Corée du Sud) soient profitables pour eux John F Kennedy n'était décidément pas un politicien athénien « Que chaque nation sache, qu'elle nous veuille du bien ou du mal, que nous sommes prêts à payer n'importe quel prix, à supporter n'importe quel fardeau, à affronter n'importe quelle épreuve, à soutenir n'importe quel ami, à nous opposer à n'importe quel ennemi, afin d'assurer la survie et le succès de la liberté » Et la dernière fois qu'un de leurs dirigeants a des velléités de changer cela, pour s'assurer au moins que l'OTAN ne soit pas un coût pour l'Amérique, ça donne ce genre d'images... le langage corporel ne trompe pas ! Il me semble qu'il existe des raisons sérieuses de penser (pas d'être sûr, certes) que lors d'un éventuel deuxième mandat de Trump les problèmes qui l'ont freiné lors de son premier mandat auront disparu ou seront compensés : manque de préparation, peu ou pas de personnel politique républicain en mesure de le seconder, freinage par la structure gouvernementale installée (effet "Deep State"), négligence pour les détails et paresse du président (qui passait beaucoup de temps paraît-il à améliorer son golf) Le parti républicain est sous le contrôle de Trump, qui dispose de personnel politique aligné avec lui, lequel a préparé un éventuel retour aux affaires, ainsi que le remplacement des postes importants de l'appareil gouvernemental non par "des républicains" mais par "des républicains MAGA". Ces gens, au moins en matière de politique étrangère et de sécurité (je n'ai pas regardé le reste) ont produit doctrine et projets concrets et disent à Trump en substance "Monsieur le Président, vos intuitions sont justes, voici la manière de les appliquer, et nous nous chargerons du travail" Il reste probablement possible que Trump une fois élu rappelle des néoconservateurs comme Bolton au gouvernement, bref qu'il n'ait rien appris, mais ce n'est pas l'hypothèse que je privilégierais. Son choix de Vance comme colistier est plutôt une indication en sens contraire Certes, aucun changement n'est permanent. Tous les bouddhistes nous le confirmeront Mais le plan des MAGA en matière de rôle américain dans la sécurité européenne est de forcer les Européens à agir, ce qui suppose de leur retirer tout espoir de faire à nouveau le gros dos pendant quatre ans en priant chaque jour pour qu'un Démocrate ou un Républicain vienne les sauver en 2028... donc d'aller vite. En pratique, que le dégagement de Washington de la sécurité européenne vis-à-vis du voisinage de la Russie soit achevé au plus tard en 2028, peut-être un peu plus tôt. Ce serait "Marche ou crève !" pour les alliés européens de l'OTAN
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Je ne vois aucun politicien isolationniste aux Etats-Unis La stratégie Maitra / Colby / Vance, que le premier appelle "OTAN dormante" et le dernier appelle "Une politique étrangère pour la classe moyenne", n'est pas du tout de l'isolationnisme. Aucun d'eux ne remet en question l'existence de l'OTAN, aucun d'eux ne veut que l'Amérique se replie sur la seule Amérique du nord. Leur proposition est de donner la priorité à l'engagement de sécurité en Extrême-Orient, en forçant le rééquilibrage de la relation transatlantique, dans un contexte de limites à la puissance militaire de l'Amérique ... La position internationale de l'Amérique dans les années 1920-1930, c'était bien autre chose ! Le mot de Mark Twain, "The news of my death have been greatly exaggerated", est pertinent quand on parle de la puissance nationale américaine, et encore de la "relation de sécurité" (ou "empire", quel que soit le mot qu'on utilise) de nombreux pays avec les Etats-Unis. Cependant, il y a bien quelque chose qui est mort. Non pas la superpuissance américaine, mais ce que Hubert Védrine appelait l' "hyperpuissance", autrement dit l'unipolarité. D'une part les limites du pouvoir militaire américain sont de plus en plus nettes, d'autre part et surtout une autre superpuissance est apparue. La Chine est devant l'Amérique du point de vue de l'industrie, des exportations, des innovations dans la 4ème révolution industrielle, des constructions navales et (surtout) de la formation d'élites scientifiques nombreuses. Elle est derrière sur d'autres critères comme la portée de sa puissance militaire (Extrême-Orient essentiellement), la taille de l'économie mesurée en monnaie nominale, la centralité monétaire ou l'innovation en matière spatiale (grâce essentiellement à Elon Musk)... mais elle travaille à prendre l'avantage là aussi, sauf en matière de projection intercontinentale militaire car elle préfère exercer son influence par la diplomatie et l'économie Bref la planète est à nouveau dans un système à deux superpuissances. L'Amérique cherche à s'adapter, et la proposition MAGA ressemble entre autres choses à la volonté de sortir de la pièce le cadavre de l'unipolarité et de l'hyperpuissance... car il commence à sentir
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Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Alexis a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
Il s'agit de Céline Marangé, et de Boris Eltsine, respectivement Si l'objectif n°1, l'objectif principal de Poutine, avait été d'empêcher l'entrée de l'Ukraine dans l'OTAN, il était déjà assuré au plus tard en avril 2022 et la guerre se serait donc arrêtée là. Les Ukrainiens y étaient prêts Le discours de Poutine, les conditions définies depuis le début de la guerre et répétées N fois depuis, sont bien plus larges que cela, et Valery Pekar en a effectivement rappelé l'essentiel. J'ai écrit d'assez nombreuses fois dessus, en fournissant les liens vers les communications du gouvernement russe actuel Je pense que ce que dit ce gouvernement est plus important que ce que disait le président russe d'il y a un quart de siècle, ou tel ou tel analyste -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Alexis a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
Voici le lien avec le texte de Valery Pekar, qui est professeur à l'école de commerce Kiev-Mohyla Ce qui me semble intéressant, c'est qu'il rappelle ce que sont les objectifs de Poutine dans cette guerre. À l’avenir, il y aura davantage de « plans de paix ». Pour y faire face, il faut se rappeler que les objectifs de Poutine ne sont pas les territoires, ni le non-alignement ni, bien sûr, la protection de la langue russe À l’avenir, il y aura davantage de « plans de paix » . Pour y faire face, il faut se rappeler les objectifs de Poutine dans cette guerre : 1. Élimination de l'État et/ou de l'identité ukrainienne (diverses options sont envisageables : RSS d'Ukraine, Biélorussie sous Loukachenka, Tchétchénie sous Kadyrov, division, etc.). 2. La scission de l'Europe, la scission entre l'Europe et les États-Unis, la démonstration de la faiblesse de la démocratie, l'établissement comme centre mondial du pouvoir. Par conséquent, les principales revendications de Poutine ne sont pas les territoires et le non-alignement et, bien sûr, non pas la protection de la langue russe, mais la « dénazification » (cela peut vouloir dire n’importe quoi) et la démilitarisation. C’est la seule façon d’atteindre le premier objectif, et éventuellement le second. Poutine et ses acolytes ont parlé de tout cela à de nombreuses reprises. (...) Le problème occidental est qu’ils craignent autant la défaite de la Russie que celle de l’Ukraine, et personne ne sait comment mettre fin à la guerre sans la défaite de la Russie. Tout espoir repose donc sur la mort de Poutine, ce qui ne résoudra rien, car Poutine 2.0 continuera la guerre. Quant à Boris Johnson, un grand ami de l'Ukraine (quoi, ce n'est plus un ami ?), à mon avis, le chef à la retraite du parti, qui a subi une défaite écrasante aux élections, a vraiment besoin de revenir d'une manière ou d'une autre dans les premières colonnes. Eh bien, attendez. Voilà... Il est vraiment dommage que nos dirigeants et nos médias soient si peu clairs sur les objectifs de Poutine, aussi clairs et ouverts soient-ils. Pekar a l'avantage de remettre les pendules à l'heure -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Alexis a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
Le MAE ukrainien Dmytro Kouleba, en visite officielle en Chine, a dit à son homologue chinois Wang Yi que l'Ukraine était prête à mener des négociations avec la Russie, mais que la Russie de son côté n'y est pas prête « Dmytro Kuleba a montré la position cohérente de l'Ukraine, qui consiste en la volonté de mener un processus de négociation avec la partie russe à un certain stade, lorsque la Russie sera prête à mener des négociations de bonne foi, mais il a souligné qu'actuellement, cette volonté n’est pas observé du côté russe. » (...) "Je suis convaincu qu'une paix juste en Ukraine correspond aux intérêts stratégiques de la Chine et que le rôle de la Chine en tant que force de paix mondiale est important." Difficile de lui donner tort. A ce stade, Moscou ne fait que répéter un ultimatum Le problème bien sûr est qu'il est douteux que Moscou soit forcé d'abandonner ses exigences. Mais ça Dmytro Kuleba n'y peut rien -
[OTAN/NATO]
Alexis a répondu à un(e) sujet de zx dans Politique etrangère / Relations internationales
Euh il s'agissait des armes nucléaires américaines stationnées en Europe -
[OTAN/NATO]
Alexis a répondu à un(e) sujet de zx dans Politique etrangère / Relations internationales
La question des troupes stationnées, s'il s'agit de troupes américaines, pourrait être résolue de la manière la plus simple qui soit par une administration Trump 2. Sumantra Maitra imaginait par exemple que les Etats-Unis gardent seulement des bases aériennes en Europe (Ramstein ?) et une coopération navale. C'est du moins une possibilité, même si ce n'est pas le seul scénario si Trump revient. S'il s'agit de troupes ouest-européennes de l'OTAN dans une fonction de garantie des pays Baltes, de la Finlande, de la Pologne et/ou de la Roumanie (cette dernière étant potentiellement, en fonction de l'issue de la guerre d'Ukraine, devenue voisine de la Russie...), eh bien cela fait partie de ce qui devrait être changé en effet. Ou du moins repensé et renforcé La question des armes nucléaires pourrait être résolue de la manière la plus simple... en ne changeant rien. Maitra - ce n'est certes qu'un des analystes et promoteurs MAGA, mais c'est le premier à avoir mis en forme un concept stratégique MAGA construit pour l'Europe donc probablement l'un des plus influents - envisageait que les Etats-Unis continuent à stationner des armes nucléaires dans les pays d'Europe où ils le font déjà. Ce ne serait pas contradictoire avec l'idée de concentrer les ressources sur l'Asie, car après tout ces armes ne coûtent pas si cher à l'Amérique. Disons que c'est un scénario. En revanche, je peux supposer que le désir de la Pologne de devenir elle aussi un pays de stationnement d'armes nucléaires américaines ne serait pas réalisé (mais de toutes façons il n'a pas beaucoup de chances de l'être à mon avis) -
C'est quelque chose que j'ai du mal à comprendre, personnellement Jusqu'ici, je pensais que la décision de ne pas mettre fin au mandat de Biden (avec le 25ème amendement si nécessaire) était due à la conscience de la nullité de Harris, autrement dit le raisonnement mieux vaut quelqu'un qui a été (même s'il n'est plus tout à fait), que quelqu'un qui a été choisi par erreur pour la vice-présidence et serait encore pire Mais ça ne devait pas être ça... sinon la nullité n'aurait pas été désignée candidate en remplacement de Biden ! Alors pourquoi ne pas renvoyer Biden dans sa famille (où il sera mieux, franchement ce serait une mesure d'humanité) et laisser Harris le remplacer à la présidence, où de plus elle pourra renforcer sa stature présidentielle (jusqu'ici, en tant que vice-présidente, Biden l'avait chargée d'un seul dossier la frontière Sud, où elle a lamentablement échoué..."You had one job") ce qui ne pourra que l'aider pour novembre ?
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[OTAN/NATO]
Alexis a répondu à un(e) sujet de zx dans Politique etrangère / Relations internationales
Je pense que le risque que les Européens fassent totalement n'importe quoi en réaction à une décision américaine (si Trump est élu) de laisser à un "pilier européen de l'OTAN" la responsabilité principale de la défense face à la Russie n'est pas tant sous-estimé que mis de côté. A la base, il y a l'idée d'être responsable pour soi-même, que le courant de pensée semble-t-il dominant chez les dirigeants MAGA applique y compris à leurs alliés européens. Auquel il est dit non qu'ils doivent "en faire plus" (ça c'était avant), mais qu'ils doivent se prendre en charge comme si l'Amérique n'était pas là. Ils n'excluent pas que l'Amérique coopère quand même un peu avec les Européens, ils le disent même, mais seulement dans un rôle second... et limité Qu'ils aient l'impression que les Européens devraient arriver s'en sortir (ils semblent le penser sincèrement), ou pas, de toute façon c'est la responsabilité de... quelqu'un d'autre. Le constat fondamental défendu par ce courant de pensée est que l'Amérique rencontre des limites, qu'elle doit faire des choix, et plus spécifiquement choisir consciemment de se dégager de l'essentiel de son rôle actuel dans la défense en Europe. S'ils arrivent au pouvoir, et après probablement une période intermédiaire (mais courte... comment pourrait-elle tarder au-delà du mandat de Trump, donc au-delà de 2028 au plus tard ?), ce ne sera plus la responsabilité de l'Amérique Le leadership politique est une question difficile, en effet. L'arrangement depuis 1949 est que les Américains commandent, les Européens n'ont qu'un rôle second dans le commandement, ce qui leur épargne d'avoir à s'entendre entre eux. Il est plus simple de se régler tous sur un chef d'orchestre qui bat la mesure - éventuellement avec certaines limites comme le retrait de la France du commandement intégré en 1966, mais à l'échelle du continent c'est relativement un détail - que de construire une entente politique soi-même ! S'il faut le faire tout de même, après la période de sidération type "je cours dans tous les sens dans la basse-cour en caquetant très fort", je soupçonne qu'une entente politique sera tout de même possible : 1. En laissant l'UE complètement de côté. Non seulement cette organisation n'inclut pas la Grande-Bretagne, mais bien pire elle n'a strictement aucune compétence dans la défense, n'est pas faite pour ça, a une tendance à la bureaucratisation avérée, et ne peut générer aucune loyauté suffisamment sérieuse pour parler de défense. Se battre pour son pays, mourir pour son pays, ce doit être dur mais cela s'est fait dans l'Histoire et cela continue - hélas - de se faire en Europe de l'est. Mourir pour l'UE ? Il faudrait être complètement c.. / Müsste man völlig bescheuert sein ! 2. Négocier un arrangement à trente pays (les membres européens de l'OTAN) serait évidemment impraticable. Mais il serait sans doute possible d'adapter la méthode utilisée longtemps par Paris et Berlin pour trouver des arrangements en Europe, c'est-à-dire négocier une "bonne approximation" d'accord entre deux pays gros et très différents (Allemagne et France), approximation que d'autres pays peuvent ensuite enrichir de leurs propres apports, sachant que la base doit être déjà assez raisonnable étant donné qu'elle a été produite par deux groupes de gens qui pensent différemment et ont chacun fait des compromis. Mais là, le franco-allemand ne suffirait évidemment pas. Je pourrais imaginer un arrangement Londres-Paris-Berlin-Varsovie, quatre pays c'est plus gérable que trente, tout en représentant les principales "masses" en matière de moyens de défense ainsi que d' "implication" (la Pologne évidemment dans une position toute particulière parmi ces quatre...) 3. Un arrangement politique entre ces quatre-là, qui devrait à mon sens être différencié c'est-à-dire que chacun ne cherche pas tant à apporter le même genre de contribution à une défense commune, mais d'apporter des contributions de poids équivalent (par exemple, France et Grande-Bretagne davantage sur Marine et Dissuasion, Allemagne davantage sur Armée de terre, Pologne aussi, etc.), pourrait ensuite servir de "cadre général" à l'implication des autres. Plus précisément à la négociation des contributions des autres : "Sachant que les quatre plus gros ont défini telle chose, j'ai déjà une idée globale de ce à quoi le résultat final ressemblera, donc je peux décider où je peux enrichir / contribuer le plus efficacement et d'une manière qui a le plus de sens pour moi". De l'Espagne à la Finlande, des Pays-Bas à la Grèce, de l'Italie à la Suède ou la Roumanie... chacun pourrait s'orienter en connaissance de cause, dans un deuxième temps 4. Bien sûr, il ne saurait être question de mesurer les contributions par un % de PIB. Vance, Colby et al. ont parfaitement raison sur ce point. Ce n'est pas en s'envoyant des sacs d'argent à la figure qu'on mène une guerre ! Les contributions seraient mesurées par des capacités militaires concrètes (tant de brigades lourdes, telle capacité de bombardement pendant telle période, telle capacité d'observation spatiale et de défense spatiale etc.) 5. Ce genre d'arrangement pourrait peut-être être négocié dans un cadre OTAN ou plus exactement "Partie européenne de l'OTAN", Américains et Canadiens ne participant qu'en tant qu'observateurs (s'ils le souhaitent) Sans toucher nécessairement à la structure d'ensemble de l'OTAN - enfin le commandement opérationnel en Europe ne serait plus pour un général américain bien sûr Faire cela sous quatre ans, c'est-à-dire non seulement négocier les contributions... mais les construire pour de bon ? Une gageure. Mais il est possible qu'une administration Trump 2 ne laisse pas d'autre choix aux Européens -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Alexis a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
Le sujet, et ce qui est critiqué, c'est la malhonnêteté consistant à répéter à l'Ukraine qu'elle sera intégrée à l'OTAN, alors que les Etats-Unis, principal décideur car dans le rôle du protecteur, n'en ont pas la moindre intention Il serait bien préférable de continuer à soutenir l'Ukraine militairement, mais sans leur cacher qu'ils ne rentreront pas dans l'OTAN -
Le dernier président américain à annoncer qu'il ne se représenterait pas était Lyndon Johnson en 1968. Voici son discours télévisé à la Nation et sa retranscription (...) Je ne crois pas que je doive consacrer une heure ou un jour de mon temps à des causes partisanes personnelles ou à des devoirs autres que les devoirs essentiels de cette fonction - la présidence de votre pays. En conséquence, je ne solliciterai pas et je n'accepterai pas l'investiture de mon parti pour un nouveau mandat de Président. (...) La lettre diffusée le 21 juillet sur le fil X de Joe Biden et portant sa signature n'a pour l'instant été suivie d'aucune prise de parole en public. Cela ne peut que nourrir les théories du complot. Il est un peu irresponsable pour le parti démocrate de les laisser prospérer, surtout dans le contexte où : - Le mensonge consistant à proclamer pendant des mois que "tout va très bien Biden est en pleine possession de ses moyens" a éclaté en plein vol, ce qui ne peut qu'atteindre la crédibilité de l'entourage du président ainsi que des médias accrédités à la Maison Blanche, bref d'une grande partie de la parole publique - La décision de laisser Biden à son poste jusqu'en janvier tout en le proclamant incapable d'être à nouveau candidat ne peut que poser question. Rassurer sur la capacité de Biden à "tenir" encore six mois devrait être un impératif et une urgence Même s'il serait peut-être trop difficile à Biden de parler pendant plus d'une demi-heure, comme Johnson l'avait fait, une annonce télévisée ne serait-ce que de cinq minutes, de préférence en direct, aiderait déjà grandement On critique Q-Anon et les autres complotistes délirants mais... encore faudrait-il arrêter de les nourrir !
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Le journal de référence allemand Der Postillon passe en revue les démocrates candidats au remplacement de Biden Avouons-le, le dernier est la meilleure solution Kamala Harris Pour : connaît déjà son chemin à la Maison Blanche. Compte également déjà de nombreux partisans. Contre : Rit un peu bizarrement parfois Hunter Biden Pour : Les affiches de campagne et le matériel promotionnel de Biden n’ont pas besoin d’être modifiés. Pourrait marquer des points auprès de la base électorale de Trump en tant que criminel reconnu coupable Contre : Toxicomane. Son ordinateur portable a disparu Donaldo Trumpolino Pour : Nouveau venu avec des racines italiennes. Contre : D’une manière ou d’une autre, il semble qu’il soit en réalité Donald Trump déguisé qui veut s’attirer les bonnes grâces des démocrates afin d’assurer la présidence d’une manière ou d’une autre (...) Michael J Terrigan Pour : Expérimenté. Populaire. Haut-parleur puissant. Ça a l’air éblouissant. Il possède une excellente connaissance de tous les domaines de la politique. Charismatique. Empathique. Respecté par tous. Le pays peut-il s’unir ? Contre : Malheureusement, nous venons de l’inventer. Pas une vraie personne. La photo est produite par IA
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Israël et voisinage.
Alexis a répondu à un(e) sujet de loki dans Politique etrangère / Relations internationales
Ce n'est pas faux. Et je le tiens des meilleures sources historiographiques Note toutefois que c'est vrai aussi de plusieurs autres régions du monde D'aucuns prétendent que l'Europe entre le Vème et le XXème siècle n'était pas un endroit parfaitement calme -
Russie et dépendances.
Alexis a répondu à un(e) sujet de Tactac dans Politique etrangère / Relations internationales
Tout cela est possible oui. Mais pose la question non seulement du délai, que tu évoquais déjà, mais aussi de la vulnérabilité à une attaque aérienne, qui est pour moi LE principal problème Je ne crois pas qu'un projet de cette ampleur, quelle que soit la technologie de production de matière fissile choisie, puisse rester absolument secret pendant les plusieurs années (au moins) qui seraient nécessaires. Et un ou plusieurs sites critiques (ça ne pourrait pas être 100 ni 1000) seraient détruits par la Russie avant d'avoir pu terminer le travail "Faiblement" est à mon sens une litote. Amener une charge de 500 ou 1 000 kg à 1 000 km par la voie des airs est tout sauf simple quand on ne produit que des drones à charge utile 10 ou 20 fois plus petite. Et un transport par le SBU n'est pas très crédible si la Russie passe en mode "contrôle policier partout", ce qui serait le cas D'autre part, mais c'est un détail, une arme de première génération ne pourrait en aucun cas "raser" Moscou. La bombe d'Hiroshima était équivalente à une sentence de mort à 2 km de distance (en simplifiant), soit sur 13 km². Même dans une ville aussi dense que Paris, cela ne signifierait "que" 250 000 morts et 2-3 arrondissements perdus Mais même en concédant ce point, c'est-à-dire en négligeant le risque de bombardement sur l'usine de production de missiles balistiques / de croisière, la vulnérabilité du ou des sites d'enrichissement de l'uranium demeure Pas besoin de Gérard de Villiers Nous avons déjà les plus hautes autorités de divers pays de l'OTAN qui nous assurent que des agents ukrainiens ont loué un bateau dans la Baltique et sont allés saboter un gazoduc à deux endroits différents... ça vaut les meilleurs romans ==>[ ] -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : géopolitique et économie
Alexis a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
A ma connaissance, la Serbie n'a jamais renoncé au Kosovo. Qui en droit international reste d'ailleurs une province serbe En revanche, l'annexion de l'Alsace-Lorraine en 1871 avait été ratifiée par la France qui l'avait reconnue comme légale Je suppose que l'une comme l'autre option sont possibles à l'issue de cette guerre. A condition du moins que le gouvernement ukrainien à Kiev reste indépendant ... Ce qui est le point commun de la situation de la France en 1871 et de la Serbie en 1999, ni l'une ni l'autre n'avaient perdu leur indépendance du fait de l'agression Ce qui me semble, non pas seulement une mauvaise idée, mais une idée immorale voire carrément dégueulasse, c'est de répéter aux Ukrainiens qu'ils entreront dans l'UE mais oui mais oui, comme on leur répète depuis longtemps qu'ils entreront dans l'OTAN mais oui mais oui L'entrée dans l'OTAN est exclue, les Etats-Unis la refusent depuis longtemps même s'ils répètent le contraire pour ne pas sembler "se couper" par rapport à ce qu'ils disaient en 2008 du temps de George W Bush. L'entrée dans l'UE est au mieux très douteuse et à très long terme seulement L'hypocrisie fait certes partie des relations internationales, mais à ce degré, et aux dépens d'un pays soumis au genre d'épreuve à laquelle fait face l'Ukraine aujourd'hui... ! -
Russie et dépendances.
Alexis a répondu à un(e) sujet de Tactac dans Politique etrangère / Relations internationales
Plus simplement, l'instruction n'est pas la moralité. Elle n'a pas pour conséquence la moralité, ni n'en tient lieu, ni n'est liée... en quoi que ce soit j'irais jusqu'à dire Les idéologies sont d'ailleurs liées au niveau d'instruction, parce qu'il faut bien être instruit et réfléchir pour en créer, et pour les développer et les répandre. Il est utile aussi dans une certaine mesure d'être instruit pour les croire. Et les idéologies sont de très loin la plus grande source de crimes de masse -
Russie et dépendances.
Alexis a répondu à un(e) sujet de Tactac dans Politique etrangère / Relations internationales
Les Ukrainiens ont quelques "briques de base" en effet. Mais je ne connais pas de raison de croire qu'ils auraient démarré quoi que ce soit avant 2022 Pour ne serait-ce qu'une dissuasion (très) minimaliste, ils auraient besoin - De retraiter du plutonium de leurs centrales ou d'enrichir de l'uranium naturel, deux technologies qu'ils n'ont pas et qu'ils devraient d'abord développer - Une fois développées, il leur faudrait soit avoir un centre de retraitement bien visible (Yongbyon en Corée du Nord avait été vu rapidement par les satellites américains dans les années 1990) donc très vulnérable à une attaque aérienne russe, soit des installations d'enrichissement un peu plus faciles à disperser en plusieurs endroits, mais tout de même pas dans 100 ou 1 000 garages, ce qui pose à nouveau le problème de l'attaque aérienne même si c'est sur plusieurs sites. Je ne vois guère comment protéger ces sites ? - Ils auraient aussi besoin de développer la métallurgie et l'usinage spécifique de pièces en uranium enrichi ou en plutonium - Et ils auraient besoin de vecteurs. Portée minimale 1 000 km je dirais, charge utile minimale 500 kg, probablement davantage pour une arme initiale de toute première génération. A ce jour et sauf erreur de ma part ils n'ont aucun balistique ni aucun croisière qui convienne, et ce n'est pas un drone qui pourra faire l'affaire. Il faudrait donc développer ce vecteur... et le construire dans une usine. Ce qui pose une fois de plus la question de l'attaque aérienne Une fois tout cela développé, je suppose qu'ils pourraient faire un essai nucléaire, quelques tirs de leur vecteur avec une charge classique, annoncer qu'en cas de rupture du front ils tirent au nucléaire sur Moscou, et compter sur Xi Jinping pour expliquer à Vladimir Poutine que la Chine refuse tout risque nucléaire qui serait déstabilisant donc jouerait contre les intérêts chinois. Stratégie au bord du gouffre, c'est peu de le dire, mais enfin ça pourrait marcher Mais on est à mon sens dans l'impossible, vu les délais nécessaires et surtout la vulnérabilité constante du territoire ukrainien -
Russie et dépendances.
Alexis a répondu à un(e) sujet de Tactac dans Politique etrangère / Relations internationales
Si la plupart des participants à ce forum étaient Russes, nous serions en plein point Stabilo en effet. Les dissidents et opposants russes ne se privent d'ailleurs pas de désirer et d'exiger (enfin avant de se retrouver en prison ou pire) et de préparer (enfin ils essaient) mieux pour leur pays que le régime de Poutine. Ils ne se laissent visiblement pas impressionner par aucun argument du type "la stabilité et le développement c'est mieux que les années 1990" ni "on va gagner cette guerre, qu'est-ce que vous voulez de plus ?". A mon avis, ils ont raison. Mais la plupart des participants à ce forum, comme moi, ne sont pas russes. Il est important d'essayer d'analyser comment une grande partie des Russes peuvent voir la situation de leur pays, ce qui permet à mon sens de comprendre deux choses : - Pourquoi le régime de Poutine est soutenu par une majorité des Russes - Qu'il n'est pas menacé à court ni à moyen terme, ni économiquement ni politiquement