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Guerre Russie-Ukraine 2022+ : considérations géopolitiques et économiques
Alexis a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
Le président algérien Tebboune, s'adressant à Poutine au Forum économique de Saint-Pétersbourg aujourd'hui "Monsieur le président, vous êtes l'ami de toute l'humanité, vous êtes l'ami de tous les pays du monde..." Même Poutine a l'air de trouver que c'est trop ! Je ne connaissais pas les talents de Tebboune pour la lèche ... Les dirigeants africains qui tentent actuellement une interposition sont attentifs à maintenir de bonnes relations avec la Russie, mais ils conservent leur dignité. -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : considérations géopolitiques et économiques
Alexis a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
Ce qui est dit assez clairement il me semble, c'est que l'intégrité territoriale de la Russie dans son territoire d'octobre 2022 est garantie par les armes nucléaires de la Russie, que Moscou ne prévoit pas d'utiliser pour cette seule raison qu'il s'attend à ce que les armes conventionnelles suffisent à la tâche. Naturellement, c'est peut être un bluff. Quoi qu'il en soit, il est probable en effet que nous ne le saurons jamais, parce que la Russie semble avoir les moyens militaires de prendre le contrôle de l'ensemble des quatre oblasts annexés en 2022 avec des armes conventionnelles seulement -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : Opérations militaires
Alexis a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Politique etrangère / Relations internationales
J'aurais plutôt pensé à une ALAT dans le besoin Mais sinon, parfaitement d'accord oui -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : considérations géopolitiques et économiques
Alexis a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
C'est moi, ou Vladimir Poutine vient de suggérer très clairement qu'il est bien sur cette ligne ? Lors d'une conversation à bâtons rompus sur toute sorte de sujets au Forum économique de Saint-Pétersbourg, le président russe a fait des commentaires remarquables "Qu'ils aillent se faire f....." Poutine déclare que la Russie ne réduira pas son stock d'armes nucléaires (...) "Nous possédons plus d'armes de ce type que les pays de l'OTAN. Ils le savent et ne cessent de nous presser d'entamer des négociations sur les réductions - qu'ils aillent se faire f....., vous savez, comme nous le disons", a déclaré le chef de l'État. Selon lui, les pays occidentaux ne cessent de provoquer Moscou pour qu'elle prenne des mesures sévères et s'attendent à ce qu'elle commence à "appuyer sur le bouton". "Il n'y a pas ce besoin parce que l'ennemi n'a aucun succès sur la ligne de front. Et, se rendant compte que le succès est improbable, ils nous provoquent à des actions dures dans l'espoir de nous montrer du doigt et de dire : regardez comme ils sont méchants, comme ils sont cruels, et nous ne pouvons pas traiter avec eux, et le montrer à tous nos partenaires", a expliqué M. Poutine. Dans le même temps, il a rappelé que la Russie pouvait utiliser des armes de destruction massive en cas de menace pour "l'intégrité territoriale, l'indépendance et la souveraineté de l'existence d'un État". En dehors du refus de reprendre des négociations sur la réduction des arsenaux nucléaires, qui n'est pas une surprise, et au demeurant Etats-Unis et Chine sont sur la même ligne - même si la grossièreté calculée lui donne un relief particulier - Poutine dit quand même clairement que si Moscou n'utilisera pas d'armes nucléaires, c'est pour cette raison que l'échec de l'Ukraine rend une telle mesure inutile. Et il répète la version "maximale" de la doctrine nucléaire russe, c'est-à-dire la possibilité d'utilisation d'ADM non seulement en cas d'utilisation d'ADM par l'adversaire ou de menace pour l'existence de l'Etat russe (qui est déjà dans les textes)... mais aussi dans le cas de menace contre l'intégrité territoriale de la Russie. Rappelons que depuis septembre 2022, le territoire que la Russie considère comme sien inclut les quatre provinces ukrainiennes de Louhansk, Donetsk, Zaporijjia et Kherson. ==>C'est le message "nucléaire" le plus fort et clair que Poutine a émis depuis longtemps -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : considérations géopolitiques et économiques
Alexis a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
Page précédente. Ne me remercie pas C'est ce texte qui a commencé la discussion sur le sujet -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : Opérations militaires
Alexis a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Politique etrangère / Relations internationales
Retrouvé un article d'il y a un an sur le coût humain de la guerre, avec gros plan sur deux blessés ukrainiens, 36 et 60 ans respectivement. L'article dans son ensemble est très intéressant - c'est bien pour ça que je m'en souvenais, mais je pointe tout spécialement : La plus grande surprise concernant Nikolaï est peut-être son âge : cet ancien employé d'hôpital a 60 ans. Il s'est porté volontaire au début de la guerre, en commençant par la défense de Kiev fin février et mars. Demandez-lui pourquoi il était prêt à risquer sa vie et, allongé sur son lit d'hôpital, il se contente de porter la main à son cœur, de retenir son souffle et de soupirer. "Nous n'avons tout simplement pas eu assez de temps pour devenir de vrais soldats, il n'y avait littéralement pas assez de temps parce qu'ils [les Russes] sont allés directement de la Biélorussie à Kiev. Nous nous entraînions au fur et à mesure et n'avions pas d'expérience en matière de combat réel", ajoute Nikolaï, qui n'avait aucune expérience du combat avant le mois de février. (...) Nikolai a déclaré qu'il s'était porté volontaire pour que son fils adulte, Dima, qui vit à Southampton, en Grande-Bretagne, n'ait pas à rentrer chez lui et à participer à la guerre. "Je veux que ma génération se batte pour que mes enfants puissent élever leurs petits-enfants et vivre en paix. C'est une vérité indubitable : pour une famille comme pour un pays, la vie d'un homme de 60 ans est moins précieuse que celle d'un homme de 20 ou 30 ans. La plupart des soldats professionnels sont des jeunes, et pour certains rôles la vigueur de la jeunesse est probablement indispensable. Mais en situation de détresse où la mobilisation massive de volontaires est nécessaire, à chaque fois que l'efficacité militaire n'en souffre pas trop, un vieux de 50 ou 60 ans doit être utilisé de préférence à un jeune de 20 ou 30 ans. La place d'un grand-père est au front. -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : considérations géopolitiques et économiques
Alexis a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
C'est en effet l'une des raisons - elles sont nombreuses - pour lesquelles ce type d'article n'est vraiment pas futé. Et il est vrai qu'il y a tout ce que l'on sait... et aussi ce qu'on ne sait pas. Qui peut garantir que tel ou tel pays n'a pas déjà commencé il y a six mois ou un an un tel programme en urgence ? L'information ne serait pas dans les médias tout de suite. Cependant, il ne faut pas oublier les obstacles techniques même pour un programme polonais de "dissuasion minimale" à base d'armes à fission à insertion type Little Boy. J'en vois au moins deux qui sont conséquents : - L'enrichissement de l'uranium. L'Afrique du Sud a mis peut-être une décennie à développer la technologie, dans les années 70. A ma connaissance, la Pologne n'a pas de programme civil existant d'enrichissement, il partiraient pratiquement du début - Le missile, qui devrait avoir une portée de 1 500 km et être mobile sur route, afin de pouvoir menacer Moscou et Saint-Pétersbourg tout en échappant à une frappe préventive. Un missile de croisière serait sans doute plus accessible pour la Pologne vu son secteur aéronautique existant, tandis qu'ils n'ont à ma connaissance pas de moteur fusée. Reste tout de même à le développer ce Tomahawk / MdCN / Kalibr à la polonaise Et il faudrait encore miniaturiser ce modèle Mały Chłopiec ! Le Little Boy américain de 1945 pesait 4,4 tonnes... J'imagine qu'avec des codes de calcul modernes, optimiser et descendre à 1 tonne plus convenable à un missile de croisière devrait être possible, mais c'est juste moi qui imagine en fait je ne le sais pas Je ne vois aucune raison de douter que Varsovie réussirait à créer sa propre dissuasion minimale si elle le décidait. Mais sans aide technique extérieure, je trouve difficile de les imaginer réussir en moins de 5 à 10 ans, plutôt 10. -
Quelques hypothèses : - C'est un Français atteint d'européisme en phase terminale - C'est un Allemand atteint de germano-centrisme en phase terminale - C'est quelqu'un d'un autre pays de l'UE, atteint de franco-jalousie en phase terminale - C'est un Français atteint de... Non, en fait, un Français en excellente santé. Dassault est créatif en terme de propagande - C'est un Russe atteint de... Non, en fait, un Russe en excellente santé. Ils sont en train de devenir vraiment bons en termes de propagande
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Guerre Russie-Ukraine 2022+ : considérations géopolitiques et économiques
Alexis a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
Je n'en suis pas sûr. Ses analyses sont publiées en russe et s'adressent à des Russes. On n'en parle que peu à l'extérieur. Ce n'est pas la meilleure manière de jouer au Grand Méchant et de dire "Retenez-moi ou je fais un malheur" Mon impression est plutôt que nous avons affaire à un radical parmi les radicaux. La position d'un John Bolton parmi les néocons, Karaganov l'adopte parmi les idéologues du "monde russe". Sur la description générale de la situation, des objectifs et des enjeux, il ne s'écarte pas tant que cela de la "norme". C'est plutôt quant à la méthode qu'il devient vraiment radical. Commencer l'escalade nucléaire tout de suite pour convaincre l'autre côté de renoncer, parce que même la victoire totale de la Russie ne suffirait pas en fait, je crois que je ne l'avais jamais lu sous la plume d'un analyste et géopoliticien. Solovyov et quelques autres éructent souvent de la sorte oui, mais eux ne sont que des pitres chargés de "chauffer" la salle, pas des idéologues froids, réfléchis et qui savent construire un argumentaire et une vision du monde à l'appui de telles propositions. Cela dit, je ne suis personnellement pas vraiment inquiet. D'une part Karaganov n'est pas si proche du pouvoir que cela, et le courant de pensée qu'il représente n'est qu'un courant parmi d'autres. D'autre part, même si on adopte ses prémisses d'une obligation absolue de victoire en Ukraine qui pourrait justifier n'importe quel moyen, et d'une nécessité de s'opposer absolument et radicalement à tout ce qui est occidental, il reste que la Russie a d'autres moyens moins radicaux à sa disposition pour remplir ces objectifs. Gagner la guerre conventionnellement, même s'il y faut plusieurs années. C'est d'ailleurs ce à quoi ils s'emploient. -
Je vois... Et tu as un nez, oblongue capsule, qui ressemble à une péninsule, c'est ça ?
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Hmmm... Moi j'aurais plutôt dit comparer le F-111 et le F-16
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Guerre Russie-Ukraine 2022+ : considérations géopolitiques et économiques
Alexis a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
Elle est bonne, bravo ! -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : considérations géopolitiques et économiques
Alexis a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
Tiens, puisqu'on parle de Camp du Bien, n'oublions pas qu'il y en a deux. Je veux dire que la Russie elle aussi est un Camp du Bien. Eh oui ! A ses propres yeux seulement, elle aussi ? Euh, oui... Voici quelques nouvelles de cet alt-Camp du Bien - ou camp du alt-Bien ? Je m'y perds. Car eux aussi ont leurs propres BHLs et néocons, je veux dire idéologues "légèrement" déjantés audacieux. Sergei Karaganov, ancien conseiller de Eltsine et de Poutine ainsi que président honoraire du Présidium du Conseil de politique étrangère et de défense, est de ce point de vue une source intéressante. Ce n'est pas n'importe qui, voir son passé et son titre. Ce n'est pas forcément cependant quelqu'un qui est vraiment près des centres de pouvoir, le mot "honoraire" dans son titre ne doit pas être oublié, tout en représentant sans doute assez bien un courant de folie pensée actuel du Camp du Bien... enfin de l'autre. Et c'est un politologue et géopoliticien qui sait écrire. Qui sait même construire un système idéologique et argumenter. Ainsi que faire des propositions qui le mettent assez sûrement à l'abri de tout soupçon de mollesse... Son dernier article, où il partage "quelques réflexions que je nourris depuis longtemps", est disons "intéressant". Et oui il avait déjà joué avec cette idée, même s'il la défend ici avec plus d'insistance qu'auparavant. Son argument maître, c'est que même une victoire écrasante de la Russie en Ukraine serait en fait loin de suffire à la protection du Bien, donc la sécurité de la Russie. Or, l'enjeu de la guerre n'est rien moins que le sort de l'humanité. Alors, que faire ? Eh bien mais voyons Une décision difficile mais nécessaire L'utilisation d'armes nucléaires peut sauver l'humanité d'une catastrophe mondiale On commence par une description de la situation, de l'insuffisance d'une victoire en Ukraine, des raisons profondes du conflit avec l'Occident, de tout ce qui est en jeu et des risques de dérive vers une guerre mondiale totale. Je laisse le plus gros sous fenêtre de révélation, mais une petite citation quand même qui annonce déjà le ton "nous avons fait preuve d'imprudence en relevant le seuil d'utilisation des armes nucléaires" Karaganov arrive à une conclusion partielle à base nucléaire et religieuse. Faut-il parler de nucléaro-théisme ou de théo-nucléarisme ? J'ai passé de nombreuses années à étudier l'histoire de la stratégie nucléaire et je suis arrivé à une conclusion sans équivoque, bien que non scientifique. L'apparition des armes nucléaires est le résultat de l'intervention du Tout-Puissant, qui a été horrifié de voir que les hommes, les Européens et les Japonais qui les ont rejoints, avaient déclenché deux guerres mondiales en l'espace d'une génération, faisant des dizaines de millions de morts, et a donné à l'humanité les armes de l'Armageddon, montrant à ceux qui avaient perdu leur peur de l'enfer qu'il existe bel et bien. C'est sur cette peur qu'a reposé la paix relative des trois derniers quarts de siècle. Aujourd'hui, cette peur a disparu. L'impensable, au regard des conceptions antérieures de la dissuasion nucléaire, est en train de se produire : les cercles dirigeants d'un groupe de pays, dans un accès de rage désespérée, ont déclenché une guerre à grande échelle dans les bas-fonds d'une superpuissance nucléaire. La peur de l'escalade nucléaire doit être rétablie. Sinon, l'humanité est condamnée. Ce n'est pas seulement, et même pas tellement, ce que sera le futur ordre mondial dans les domaines de l'Ukraine qui est en train de se décider maintenant. Il s'agit de savoir si le monde auquel nous sommes habitués sera préservé ou si des ruines radioactives resteront sur la planète, empoisonnant les restes de l'humanité. En brisant la volonté d'agression de l'Occident, nous ne nous sauverons pas seulement nous-mêmes et nous libérerons enfin le monde du joug occidental qui dure depuis cinq siècles, mais nous sauverons aussi l'humanité tout entière. En poussant l'Occident à la catharsis et à l'abandon de l'hégémonie de ses élites, nous le forcerons à reculer avant qu'une catastrophe mondiale ne se produise. Une nouvelle chance de développement sera donnée à l'humanité. Bien sûr, tout ceci appelle une solution. "Que faire ?", comme aurait dit Lénine. Et Karaganov ne se défile pas. Ai-je déjà dit qu'il serait injuste de le soupçonner de mollesse ? Proposition de solution On commence doucement, avec le rappel du nécessaire "développement spirituel", lequel sera grandement aidé par une expédition au Tibet à la recherche de nos racines mystiques la fondation d'une troisième capitale en Sibérie, et mènera à refermer la parenthèse occidentaliste ouverte par Pierre le Grand il y a trois siècles Et puis on en arrive à ce qu'il faut faire. Car les Occidentaux doivent comprendre que c'est leur préservation même qui est en jeu. Et Sergei Karaganov a des idées concrètes pour les y forcer. Il a repéré le chemin aussi, il y a "deux douzaines d'étapes". Dans l'escalade nucléaire, s'entend. On passera sur la notion un peu confuse de "frappe préventive de représailles", qui ressemble à un oxymore. On appréciera que des noms soient cités, notamment la ville de Poznan en Pologne - surtout si on est un ressortissant de Poznan. On félicitera Karaganov de son souci d'humanité puisqu'il veut avertir "toutes les personnes de bonne volonté de la nécessité de quitter leur domicile" à proximité des cibles. (...) La dissuasion nucléaire devra retrouver sa crédibilité en abaissant le seuil inacceptable d'utilisation des armes nucléaires, en progressant prudemment mais rapidement sur l'échelle de dissuasion-escalade. Les premières mesures ont déjà été prises par les déclarations pertinentes du président et d'autres dirigeants, en commençant le déploiement d'armes nucléaires et de leurs vecteurs en Biélorussie, en augmentant l'efficacité de combat des forces de dissuasion stratégiques. Il y a pas mal de marches sur cette échelle. J'en compte environ deux douzaines. On pourrait même en arriver à avertir nos compatriotes et toutes les personnes de bonne volonté de la nécessité de quitter leur domicile à proximité des cibles possibles de frappes nucléaires dans les pays qui apportent un soutien direct au régime de Kiev. L'ennemi doit savoir que nous sommes prêts à lancer une frappe préventive en représailles à toutes ses agressions actuelles et passées, afin d'éviter de sombrer dans une guerre thermonucléaire mondiale. J'ai dit et écrit à maintes reprises qu'avec une bonne stratégie de dissuasion et même d'application, le risque d'une frappe nucléaire "de représailles" ou même de toute autre frappe sur notre territoire peut être réduit au minimum. Ce n'est que s'il y a un fou à la Maison Blanche, qui hait également son propre pays, que les États-Unis décideront de frapper pour "défendre" les Européens et inviteront à des représailles en sacrifiant un Boston fictif pour un Poznan fictif. Les États-Unis et l'Europe en sont parfaitement conscients, mais ils préfèrent ne pas y penser. Nous aussi, nous avons contribué à cette insouciance par nos déclarations pacifistes. Ayant étudié l'histoire de la stratégie nucléaire américaine, je sais qu'après que l'URSS a acquis une capacité de riposte nucléaire crédible, Washington n'a jamais sérieusement envisagé, bien qu'il ait bluffé publiquement, l'utilisation d'armes nucléaires sur le territoire soviétique. Si l'utilisation d'armes nucléaires a été envisagée, c'était uniquement contre les forces soviétiques "en progression" en Europe occidentale. Je sais que les chanceliers Kohl et Schmidt se sont enfuis de leurs bunkers dès que la question d'une telle utilisation a été soulevée lors d'un exercice. Karaganov est bien conscient de l'effroi moral bien naturel devant une telle "décision difficile". Et il prévient, même les pays amis de la Russie ne la soutiendront pas "dans un premier temps" (...) Mais que se passe-t-il s'ils ne reculent pas ? Ont-ils complètement perdu le sens de l'auto-préservation ? Nous devrons alors frapper un groupe de cibles dans plusieurs pays pour ramener à la raison ceux qui ont perdu la raison. C'est un choix moralement effrayant - nous utilisons l'arme de Dieu et nous nous condamnons à une grave perte spirituelle. Mais si nous ne le faisons pas, ce n'est pas seulement la Russie qui risque de périr, mais très probablement l'ensemble de la civilisation humaine. Nous devrons faire ce choix nous-mêmes. Même nos amis et sympathisants ne nous soutiendront pas dans un premier temps. Si j'étais Chinois, je ne voudrais pas d'une fin trop rapide et décisive du conflit, parce qu'elle fait reculer les forces américaines et leur permet de constituer des forces pour une bataille décisive (...) Si la Russie avait utilisé des armes nucléaires, le Chinois la condamnerait. Mais il se réjouirait aussi dans son cœur qu'un coup puissant ait été porté à la réputation et à la position des États-Unis. Cependant, Karaganov l'affirme, faire face à cette décision difficile, dépasser son effroi moral, c'est la voie du salut. Et à la fin, la Russie atteint son objectif de "mettre fin à la tyrannie dans le monde"... Ah non, désolé, ça c'était George W Bush dans son allocution présidentielle de 2005 ! Non, en fait, c'est le plus classique "avenir radieux" Mais en fin de compte, les vainqueurs ne sont pas jugés. Et les sauveurs sont remerciés. La culture politique européenne ne se souvient pas du bien. Mais le reste du monde se souvient avec gratitude de la manière dont nous avons aidé les Chinois à se libérer de la brutale occupation japonaise et les colonies à se défaire du joug colonial. S'ils ne nous comprennent pas au début, ils seront encore plus incités à s'améliorer. Néanmoins, il est très probable que nous puissions gagner, rassurer l'ennemi sans prendre de mesures extrêmes et le forcer à battre en retraite. Et après quelques années, prendre position dans le dos de la Chine, comme elle l'est aujourd'hui dans le nôtre, en la soutenant dans son bras de fer avec les États-Unis. Ce combat pourra alors être évité sans une grande guerre. Et nous gagnerons ensemble pour le bien de tous, y compris des peuples des pays occidentaux. Ensuite, la Russie et l'humanité traverseront toutes les épines et tous les traumatismes vers un avenir que je considère comme radieux - multipolaire, multiculturel, multicolore, permettant aux pays et aux peuples de construire leur propre destin et de le partager. Donc en résumé : On "brise la volonté" de l'Occident, en montant l'échelle de l'escalade nucléaire jusqu'à ce qu'ils renoncent complètement à s'impliquer en Ukraine, jusqu'à et y compris si nécessaire une série de frappes nucléaires sur les pays européens qui soutiendraient encore l'Ukraine. Lesquels ? Il est permis de penser que Karaganov ne pense ni à la France ni au Royaume-Uni, puisqu'il veut éviter des représailles sur le territoire russe. Il est permis de penser aussi qu'il lorgne très fort sur la Pologne. Et après, c'est l'avenir radieux. -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : considérations géopolitiques et économiques
Alexis a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
Camp du Bien, enfin ! Comment as-tu pu oublier la majuscule ! -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : Opérations militaires
Alexis a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Politique etrangère / Relations internationales
Cette séquence date du 9 mai. L'article contient des détails sur le parcours personnel de ce conscrit Ruslan Anitin. C'est plutôt 28% puisque c'est 40% parmi les 70% avec lesquels les formateurs ont perdu le contact. En revanche, il ne s'agirait pas des pertes, mais des seuls morts. Il faut encore inclure les blessés, généralement plus nombreux que les morts... Ce qui est en filigrane, c'est plus de 50% de pertes ! Un abattoir, d'un côté comme de l'autre -
Si ça marche - restons prudent, mais ça paraît quand même bien parti - ça pourrait faire du bien à la fois aux armées et aux finances publiques Selon le projet de Loi de programmation militaire [LPM], l’armée de l’Air & de l’Espace disposera, à l’horizon 2035, de six systèmes « Eurodrone », chacun d’entre-eux étant composé de trois drones MALE [Moyenne Altitude Longue Endurance] et de deux stations au sol. Or, les plans actuels prévoyaient l’achat de quatre systèmes pour un montant d’environ 2 milliards d’euros, les coûts de développement étant inclus. Ce qui, au passage, fait un prix unitaire de 160 millions d’euros… (...) En effet, lors du prochain salon de l’aéronautique et de l’espace du Bourget, Tugis & Gaillard dévoilera l’Aarok, le premier drone MALE français. Développé sur fonds propres depuis trois ans, cet appareil sera deux plus léger que l’EuroDrone [5,5 tonnes] et pourra être mis en oeuvre depuis des terrains sommaires. (...) D’un endurance supérieure à 24 heures, ce drone MALE à la « conception robuste », sera en mesure de tirer 1,5 tonne de munitions via six points d’emport. Quant à sa propulsion, elle pourrait reposer sur l’Ardiden 3TP de Safran, écarté au profit du Catalyst par Airbus Defence & Space pour l’Eurodrone. D’ailleurs, cet appareil sera « ITAR Free », c’est à dire qu’il ne contiendra aucun composant d’origine américaine… Ce qui est un atout évident pour l’exportation… (...) S’agissant du coût de ce drone MALE, il devrait être très raisonnable [si on le compare à celui de l’EuroDrone…] puisqu’il serair de l’ordre de 5 à 10 millions d’euros. Seize fois moins cher... On en prend quatre fois plus (l'attrition prévisible sur ce genre de matériels est élevée, sauf à se limiter aux adversaires format Kalash + sandalettes), et on économise encore les trois quarts de l'argent qui devait être gaspillé dépensé pour l'Eurodrone Sans compter l'avantage "ITAR Free", qui honnêtement devrait être une exigence fondamentale pour tous les matériels de défense achetés par la France.
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Guerre Russie-Ukraine 2022+ : Opérations militaires
Alexis a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Politique etrangère / Relations internationales
Moi c'est sur http://www.air-defense.net/forum que je rencontre un problème Y a plein de types qui sont pas d'accord avec moi et qui font des objections à ce que j'écris ! Ça ne peut pas être le vrai site, quand même ? -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : considérations géopolitiques et économiques
Alexis a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
On est inquiet, à Washington ? J'ai ça pour eux En plus y a des jolis petits personnages tout mignons. Comment ne pas aimer ? -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : considérations géopolitiques et économiques
Alexis a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
C'est surtout la participation au vote qui sera significative de ce point de vue. Surtout du fait qu'aux dernières nouvelles - à moins qu'ils ne changent quelque chose ? - le vote n'est pas obligatoire en Russie, et il n'y a pas d'inconvénient particulier à ne pas voter. Le score de chaque parti en tant que tel ne voudra pas dire grand chose. Voter pour "Système central" c'est-à-dire Russie unie, "Système ballast gauche" le parti communiste ou "Système ballast droit" le successeur de Jirinovski, ça ne fait pas tant de différence que ça en pratique. Maintenant, reste à savoir si une information crédible sur le taux de participation filtrera... -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : Opérations militaires
Alexis a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Politique etrangère / Relations internationales
L'image fournie par Titus provient des satellites Sentinel, consacrés à l'observation terrestre, et dont les images sont en accès libre. Voici l'image peut-être la plus nette, prise par Sentinel-2 L2A le 13 juin en imagerie optique La même scène le même jour prise par Sentinel-1 AWS-IW-VVVH en imagerie radar Pour chaque satellite, on peut se déplacer d'une date à l'autre. Evidemment certaines des images optiques sont inexploitables à cause des nuages, tandis que les images radar ne sont pas gênées par les nuages. En revenant à avant le 6 juin... la différence saute aux yeux. C'est vraiment une catastrophe à grande échelle. Voir encore cet article sur la situation à Nikopol, pour une vue "terrain". La catastrophe, c'est aussi pour les villes situées au bord du réservoir en amont Une semaine après la destruction du barrage hydroélectrique de Nova Kakhovka, la ville de Nikopol, en amont, voit se vider irrémédiablement le réservoir du Dniepr. Dans les maisons, les robinets se tarissent et le paysage reprend ses contours d’il y a soixante-dix ans Sept jours plus tard et sept mètres d’eau en moins. Une semaine après l’explosion qui a détruit le barrage hydroélectrique de Nova Kakhovka, dans la région de Kherson, la ville industrielle de Nikopol, située à 120 kilomètres à vol d’oiseau en amont sur le Dniepr, voit baisser d’heure en heure, de jour en jour, le niveau du grand fleuve le long duquel elle s’est construite. (...) -
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Alexis a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Politique etrangère / Relations internationales
Le Jaguar c'est un canon de 40mm CTA -
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Alexis a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Politique etrangère / Relations internationales
Résumé assez sombre de l'état de l'offensive ukrainienne par le Guardian, sur la base de citations d'officiels ukrainiens et occidentaux. Deux nuances à tout de même garder à l'esprit : - La possibilité que ces messages coordonnés fassent partie d'une manœuvre informationnelle. Tout message est a priori suspect en temps de guerre, y compris quand il s'agit de dire à l'adversaire "Nan vous êtes trop fort c'est pô juste". A la place d'un dirigeant russe, je me demanderais "Quelle erreur sommes-nous en train de faire pour qu'ils nous encouragent de la sorte ?" - L'affirmation comme quoi seule une assez faible partie des forces ukrainiennes désignées pour l'offensive serait engagée à ce stade Des combats extrêmement violents opposent les forces russes à la contre-offensive ukrainienne Kiev et des sources occidentales publient une évaluation négative alors que Moscou cible des lignes de ravitaillement à Odessa avec un tir de missile de croisière meurtrier Kiev a déclaré que ses troupes se battaient sous la "supériorité de l'aviation et de l'artillerie" russes, alors que des missiles de croisière visant les lignes de ravitaillement de la contre-offensive ukrainienne ont tué trois personnes travaillant de nuit dans un entrepôt de la ville d'Odessa, dans le sud du pays. Le vice-ministre de la défense du pays, Hanna Maliar, a déclaré qu'il ne pouvait faire état que de succès partiels au cours des dernières 24 heures, durant lesquelles les progrès des forces ukrainiennes n'ont été mesurés qu'en centaines de mètres alors qu'elles tentaient d'avancer dans l'est et le sud du pays. Les responsables occidentaux ont ajouté au ton sombre en indiquant que l'Ukraine subissait des pertes importantes et progressait lentement vers la principale ligne de défense de la Russie, dans l'une des premières évaluations occidentales de la contre-offensive ukrainienne lancée le 4 juin. "L'approche russe en matière de manœuvres et de défense s'avère difficile pour l'Ukraine et coûteuse pour les forces d'attaque, d'où la lenteur de l'avancée pour le moment", a déclaré un fonctionnaire. Il a ajouté qu'il fallait s'attendre à une "guerre difficile et coûteuse" pendant de nombreux mois. "C'est incroyablement difficile", a déclaré le fonctionnaire. "Ils se heurtent à une ligne bien préparée que les Russes ont eu des mois pour préparer." (...) Kiev a laissé entendre que des progrès avaient été réalisés ces derniers jours dans sa contre-offensive prévue de longue date, avec 100 km² qui auraient été libérés ces derniers jours. Vladimir Poutine a toutefois déclaré que ses forces avaient infligé des pertes "catastrophiques" à l'armée ukrainienne. Dans un message sur Telegram, M. Maliar a déclaré que les forces ukrainiennes avaient avancé de 200 à 500 mètres dans la région de Bakhmut et de 300 à 350 mètres vers le sud-est dans l'oblast de Zaporizhzhia mercredi. "Nos troupes se déplacent dans des conditions de combats extrêmement féroces, avec une supériorité de l'aviation et de l'artillerie de l'ennemi", a-t-elle déclaré, ajoutant que la Russie subissait également de lourdes pertes matérielles. Selon certaines sources, seuls 10 % des réserves ukrainiennes constituées pour la nouvelle offensive étaient encore en jeu. -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : Opérations militaires
Alexis a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Politique etrangère / Relations internationales
On est totalement HS oui Et il va falloir se résoudre à ne pas être d'accord sur le sujet, oui. Les données qu'on choisit de prendre en compte ou de refuser, c'est évidemment à l'appréciation de chacun. -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : Opérations militaires
Alexis a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Politique etrangère / Relations internationales
Tout cela fait partie des facteurs essentiels. Et s'agissant des potentiels humains comme des moyens / chaînes de production existants, la Chine est loin devant. Quant aux technologies, parmi 44 technologies critiques évaluées, la Chine est devant pour 37 d'entre elles. Les Etats-Unis pour les 7 autres. L'Australian Strategic Policy Institute (ASPI) constate que la Chine est plus en avance qu'on ne le pense dans un grand nombre de technologies. Elle est le pays leader dans 37 des 44 technologies évaluées, produisant souvent plus de cinq fois plus de recherches à fort impact que son concurrent le plus proche. Cela signifie que seulement sept des 44 technologies analysées sont actuellement dirigées par un pays démocratique, et ce pays est dans tous les cas les États-Unis. Le monde a changé. Et il a changé rapidement. Nous sommes déjà dans le pays d'Oz Aussi : ce n'est pas un exercice. Je ne "mise" sur rien ni personne. Mais les capacités d'un pays et d'une économie sont une question différente de celle du type de gouvernement de ce pays. -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : Opérations militaires
Alexis a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Politique etrangère / Relations internationales
Tiens, voilà une image de Corto en train de prier