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Alexis

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Tout ce qui a été posté par Alexis

  1. Nan, c'est pas les Russes. Ils ont déjà créé le drapeau qu'il faut, c'est vrai - sur le modèle du drapeau de la République populaire de Donetsk, mais c'est juste pour s'occuper République Populaire du Texas Et puis le représentant de la Russie à l'ONU peaufine déjà son discours pour la suite. Faut être prévoyant, quoi Nebenzya : « Il est important de comprendre qu’en fournissant des armes au Texas, la Russie ne devient pas partie au conflit. » (Pour être tout à fait clair, Nebenzya n'a pas dit cela. Ca fait partie des mêmes qui tournent sur les sites russes depuis quelques jours... et oui ils se marrent bien)
  2. C'est une affaire importante, et désolante. Assez d'accord avec @CortoMaltese, étant donné que l'Ukraine court le risque de perdre son indépendance, étant donné que des centaines d'hommes sans doute sont tués ou blessés chaque jour sur le front, la seule peine adéquate dans cette situation est la mort. Zelensky devrait se laisser pousser la moustache. Pas comme Staline... Comme Poincaré notre président pendant la première guerre mondiale. La France a fusillé quand elle était dans le même genre de danger. Un point positif toutefois. Même si on suppose que ce n'est que la partie émergée d'un iceberg, même s'il y a dix affaires de ce genre encore dissimulées... Ça fait au total assez peu. L'essentiel de l'aide semble bien arriver où elle doit.
  3. C'est gentil merci, mais je ne suis pas un expert Je suis ingénieur de formation, je n'ai pas de formation spécifique en relations internationales ni en histoire. Il m'est arrivé de travailler pour la défense, mais je n'ai pas fait l'Ecole de guerre. Bref je suis surtout quelqu'un de très intéressé par la guerre Russie-Ukraine, notamment pour raison de proximité familiale - épouse originaire de là-bas. Ce que je crains, c'est que la stratégie d'attrition choisie par la Russie, visant à la destruction de la défense ukrainienne, soit déjà très avancée et qu'elle ne débouche à court terme - des mois plutôt que des années. Sauf naturellement événements inattendus - toujours imaginables bien sûr - ou aide militaire occidentale immédiatement multipliée - mais on parle plutôt de la diminuer ou au mieux de la garder stable alors qu'elle ne suffit évidemment pas à sécuriser la défensive ukrainienne dans la durée La stratégie de Moscou est l'attrition depuis au moins un an et demi, parce qu'ils comprennent que leurs exigences sont si élevées - Ukraine non seulement réduite, mais privée de toute indépendance véritable parce qu'à la fois neutre et profondément démilitarisée, donc structurellement vulnérable de manière permanente - qu'aucun gouvernement ukrainien ne pourrait les accepter dans le cadre d'un compromis politique, et parce que l'option de la guerre de mouvement a échoué en mars 2022. Ils n'ont tout simplement pas d'autre option pour atteindre leurs objectifs politiques. L'objectif premier d'une stratégie d'attrition n'est pas de gagner quelques kilomètres carrés ici ou un village là, mais de consommer suffisamment de forces ennemies assez rapidement par rapport à leurs capacités de (re)génération de forces, sans compromettre sa propre armée et sans surcharger sa propre (re)génération de forces, de sorte que l'ennemi finisse par être suffisamment épuisé (hommes, matériel, munitions) pour s'effondrer. Alors, c'est la victoire. Le résultat attendu d'une telle stratégie est qu'il y aura peu de mouvements au début, alors qu'on augmente la pression et que l'ennemi résiste, de plus en plus difficilement au fil du temps. Ensuite, sa capacité de résistance sera dépassée et il s'effondrera rapidement. C'est la stratégie du casse-noix. Si on augmente la pression, la noix résiste, elle ne bouge presque pas. On continue à augmenter la pression, elle ne bouge toujours presque pas. Augmentons encore... à un moment donné, elle cède. Alors, on l'écrase. Il est très difficile de prédire à l'avance quand la noix s'effondrera. Mais la situation de l'Ukraine s'est clairement aggravée au cours des derniers mois, les FAU manquent d'hommes, de matériel et de munitions, tandis que la pression russe continue d'augmenter. Les soldats ukrainiens compensent avec de la détermination, du courage... et du sang. Mais si les pénuries continuent de s'aggraver, j'ai du mal à imaginer qu'ils résistent indéfiniment. Un effondrement de la résistance ukrainienne, conduisant à une conquête relativement rapide de l'ensemble de l'Ukraine, est un risque sérieux pour les prochains mois. ==>Dans ce cas, il est tout à fait possible qu'il n'y ait pas de négociations. Parce que la Russie n'en aurait pas besoin Option alternative, lorsque la situation de l'Ukraine deviendrait désespérée, les Ukrainiens entreraient en négociations, sauf qu'elles ressembleraient aux négociations d'armistice en 1918 ("Signez là"). Pas des véritables négociations en réalité, juste l'acceptation des conditions russes par un gouvernement ukrainien qui craindrait encore pire. Si la Russie atteint ce genre de victoire, elle imposera pour l'après les conditions politiques qu'elle choisira. Le minimum absolu, déjà déclaré et répété depuis longtemps, est perte de la totalité des provinces de Donetsk, Luhansk, Zaporijjia et Kherson plus neutralité et démilitarisation profonde de l'Ukraine et certaines conditions politiques comme l'interdiction des mouvements nationalistes et la place de la langue russe. Ce minimum absolu signifierait déjà que l'Ukraine restante n'aurait qu'une "souveraineté limitée", parce que tout gouvernement ukrainien à venir n'oserait pas faire un pas de travers par rapport aux futures exigences russes, de crainte que Moscou ne déclare "Mais dites donc, il vous en reste des nazis en fait ! Allez, on vient vous en débarrasser !" Mais les déclarations de Poutine comme quoi "Odessa est une ville russe", la Russie n'interviendra pas en Ukraine de l'ouest "mais défendra sans concession ses intérêts" (sous-entendu partout ailleurs ?), et la poursuite des combats "risque de remettre en question le statut d'Etat de l'Ukraine" laissent deviner des objectifs potentiellement plus étendus avec une Ukraine encore davantage amputée (plus d'accès à la Mer noire), voire carrément intégrée à la Fédération de Russie à la seule exception de l'Ukraine de l'ouest, dont Poutine a déclaré ouvertement il y a quelques semaines qu'il ne voulait pas car "pas vraiment ukrainienne en fait, c'est juste Staline qui l'a ajoutée, en fait c'est une partie de la Pologne"
  4. Il a un message... pas forcément inattendu de sa part Poutine, homme providentiel... On n'en est pas encore à Poutine nouvel avènement du Christ, mais ça ne saurait tarder.
  5. Je ne jouais pas sur les mots. Je pense plutôt que tu n'étais pas très clair On est tout à fait d'accord. La neutralité dont je parlais c'est clairement la neutralité armée. Qui est tout à fait différente du pacifisme. J'ai été voir l'armée de terre suédoise, c'est assez peu en effet. Plus précisément, c'est à peu près la même chose que la France en proportion de la population. Leur marine est organisée autour de 3 sous-marins et 7 corvettes bien armées. Il est fort possible qu'ils aient été beaucoup plus armés autrefois, reste que leurs forces armées sont tout sauf ridicules si on les compare à celles d'autres pays européens... en tenant compte de la taille relative, c'est un pays de 10 millions d'habitants. Si les Suédois améliorent leur défense, ce sera très compréhensible en effet. Ce ne sera cependant pas un retour... puisqu'ils étaient restés mieux armés que la plupart des autres pays européens, compte tenu de leur taille. Et j'arrête là, parce que j'ai l'impression de n'avoir plus à dire sur ce sujet Maintenant, est-ce que l'admission dans l'OTAN, c'est-à-dire l'abonnement à la protection des Etats-Unis, les incitera vraiment à augmenter leurs investissements de défense ? On va voir, mais cette remarque du ministère suédois de la défense en octobre comme quoi il ne pourrait être question de donner des Gripen à l'Ukraine qu'après l'admission de la Suède dans l'OTAN - donc la Suède aurait de moindres besoins de défense en étant membre de l'OTAN... - ne me semble pas nécessairement aller dans ce sens
  6. C'est un point de vue. J'aimerais qu'on puisse en dire autant, par exemple de l'AAE Je ne suis pas sûr que Finlande ni Suède paient un si grand tribut à Moscou Et puis quelques fourrures, tonneaux de hareng salé et esclaves nubiles, c'est toujours bon pour entretenir les relations
  7. Tout est relatif. L'armée de l'air suédoise a encore une petite centaine de chasseurs, soit la moitié de sa consœur française. Pas mal pour un pays de 10 millions d'habitants. Ouais OK ... Certains types de neutralité
  8. Je ne pense pas que cette pique soit très bien ciblée La Finlande - certes ce n'est pas un pays scandinave - est depuis des décennies le pays européen aux effectifs de réserve les plus grands par rapport à leur taille. Avec une population égale à 8% de la nôtre, leur armée de l'air c'est un tiers de celle de la France et leur artillerie est plus grande que la française La Suède a elle aussi une armée de l'air très importante par rapport à sa taille, et sa marine est sérieuse. Elle construit d'ailleurs ses avions de combat elle-même (sauf les moteurs achetés aux Etats-Unis) La neutralité a de bons côtés, notamment elle responsabilise. On ne croit pas au Père Noël. On ne fait pas comme si l'aide américaine était acquise d'avance - ce qui permet de ne pas tomber de l'armoire quand il s'avère que la garantie de sécurité par Washington pourrait continuer, comme ne pas continuer, c'est à voir On trouvera sans peine des pays européens moins prévoyants que les pays du Nord
  9. Je ne reçois l'avis sur ta réponse que maintenant, j'ignore pourquoi. Ma réponse est donc tardive, désolé. Celui qui parle est un ancien ministre de l'intérieur ukrainien sous Porochenko. Malgré son âge, il a fait une période dans l'armée en 2022. Si c'est un agent russe, alors Zelensky aussi est sans doute un agent russe, et Poutine lui il émarge à la CIA. Reste le scénario comme quoi il dirait absolument n'importe quoi pour un avantage politique quelconque. Si son message était le seul signe de possibles pertes ukrainiennes nettement supérieures à ce qui est généralement suggéré, si c'était un coup de tonnerre dans un ciel bleu, je pourrais envisager de le croire Malheureusement il ne s'agit que d'une confirmation - en plus grave - de nombreux signes concordants, dont aucun n'est décisif à lui seul, mais dont l'ensemble donne fortement à penser. J'ai déjà fait plusieurs posts sur ce sujet. Ma conclusion personnelle est que la stratégie d'attrition de la Russie est beaucoup plus avancée qu'on ne l'estime généralement. Même si les parlementaires américains trouvent finalement un accord pour continuer d'aider l'Ukraine, le plus probable à mon sens est que la Russie gagnera la guerre dès cette année. J'espère me tromper. Et je suis d'avis de faire un effort brutal de fourniture d'armes à l'Ukraine pour qu'ils puissent tenter de maintenir leur indépendance, même si la chance de succès n'est pas grande. La prise de contrôle de la Russie sur l'Ukraine serait non seulement évidemment une catastrophe historique pour les Ukrainiens - y compris certains membres de la famille de mon épouse - mais aussi un bouleversement et un danger pour certains de nos alliés, et nous serions nous aussi forcés à des ajustements importants
  10. Je ne sais pas s'ils ont de grands espoirs que l'ennemi qu'ils se sont choisi connaisse des problèmes vraiment graves. S'ils l'espèrent, je pense qu'ils seront déçus Mais en attendant on se marre bien à Moscou oui. C'est la fête du slip chez les propagandistes La République populaire du Texas... Rien que ça
  11. @rendbo @Banzinou Messieurs, pour ne pas faire de jaloux, j'ai attribué un coeur à chacun de vous C'est sincère, et ce n'est pas parce que je suis Normand. C'est parce qu'il me semble que chacun a raison sur plusieurs points... Et je m'arrête là. Comme suggéré assez fortement par Pascal
  12. J'espère que les choses s'arrangeront. De ce que je perçois de tes positions, ils ne devraient logiquement pas te considérer comme "nazi" Autres instantanés récents : - Un homme dans la partie sud-ouest de l'Ukraine, famille pauvre à la campagne. Il a deux fils, tous deux en âge de servir, non mobilisés mais tout à fait mobilisables. La ville voisine, 15 à 20 000 habitants, a déjà eu 40 de ses habitants tués au combat, mais de beaucoup d'autres on est sans aucune nouvelle et les familles soupçonnent qu'eux aussi sont morts. Il voudrait surtout que ça s'arrête - Son frère dans une grande ville près du centre l'Ukraine, famille aisée il a fait une belle carrière. Il a deux filles, l'une vit avec son mari à l'étranger, l'autre a trois enfants donc son mari n'est pas mobilisable. Il espère que l'Ukraine continuera jusqu'au bout et parviendra à la victoire L'exemple que tu donnes, les deux que j'apporte... tous sont Ukrainiens
  13. J'ai réécouté l'extrait, et Kuleba dit bien than friends who try to supply Ukraine with Atillery munition C'est d'ailleurs aussi ce qu'a entendu le journaliste de Bild qui l'interviewait So aberwitzig es auch klingen mag: Es scheint, als sei Nordkorea für Russland ein effizienterer Partner als die Freunde, die die Ukraine mit Artilleriemunition versorgen, für uns C'est l'ensemble des Etats du bloc occidental fournissant des obus d'artillerie à l'Ukraine qui sont moins efficaces que la seule Corée du Nord ne l'est pour la Russie... Et il est difficile de ne pas donner raison à Kuleba : c'est proprement ridicule
  14. Voici d'ailleurs une carte des premiers Etats de la nouvelle Confédération Cette fois-ci ce sera un peu plus complexe que "Sud contre Nord" Je précise que je ne crois absolument pas à un tel risque. C'est bien pourquoi je me permets de plaisanter là dessus. Si Biden voulait obtenir les 60 milliards d'aide pour l'Ukraine, ce serait très facile. Il suffirait d'approuver les mesures contre l'immigration illégale exigées par les Républicains, en échange de l'approbation du paquet d'aide, comme ils le proposent depuis fin d'année dernière. Ça me semble tout de même le scénario le plus probable. Si Biden se présentait aux électeurs en novembre avec une crise à la frontière sud encore empirée et peut-être l'Ukraine ayant perdu la guerre ("Who lost Ukraine?"), ses chances contre Trump seraient encore diminuées.
  15. Je suis moi aussi très intéressé par l'avis de Stark Contrast. Juste un peu de contexte, l'estimation officielle est qu'au moins 4,8 millions de migrants illégaux sont entrés aux Etats-Unis entre l'investiture du président Biden et septembre 2023 c'est-à-dire sur une période de 32 mois (voir page 3 du rapport, 3,1 million + 1,7 million) Sur les quelque 6 millions d'étrangers en situation irrégulière rencontrés entre le 20 janvier 2021 et le 30 septembre 2023, au moins 3 095 577 étrangers en situation irrégulière n'avaient pas confirmé leur départ des États-Unis au 30 septembre 2023. Il s'agit d'une augmentation de 631 153 étrangers en situation irrégulière au cours des six mois compris entre le 31 mars 2023 et le 30 septembre 2023, sans compter les libérations consécutives à des rencontres record entre octobre et décembre 2023, ni les plus de 1,7 million de "fugueurs" connus qui sont entrés aux États-Unis sous la direction de M. Biden. Ramené à la taille de la France donc avec une population cinq fois plus petite, il faut imaginer l'arrivée dans notre pays de 1 000 migrants illégaux non refoulés, chaque jour, tous les jours depuis l'entrée en fonctions du chef de l'Etat. Dont, de manière assez parallèle au cas français ou européen, d'une part une grande majorité de braves gens (mais dénué de formation suffisante si bien qu'il est difficile d'imaginer leur trouver un travail), d'autre part une petite minorité (mais allez savoir lesquels ?) de criminels dangereux, membres des gangs ultra-violents d'Amérique latine dans le cas des Etats-Unis, membres des sectes dangereuses islamistes et djihadistes dans le cas des pays européens. Des fondamentaux politiques sont en train de s'user il me semble aussi. Notamment la patience d'une partie de la population américaine envers une telle avalanche d'immigration illégale, ainsi que la confiance dans le gouvernement fédéral.
  16. Petite séquence intéressante de 2 minutes sur CNN Où le journaliste rapporte que sur les endroits du front où il s'est rendu, le problème le plus criant et qui continue de s'aggraver est la pénurie de munitions, en particulier les obus de 155 mm. Ainsi que le fait que les Ukrainiens parviennent encore à tenir, mais à un grand coût (je suppose en sang) et avec d'autant plus de difficulté vu cette pénurie. Et encore la constatation amère du ministre des affaires étrangères ukrainien Dmytro Kuleba (au temps 1'26'') comme quoi la Corée du Nord est pour la Russie un partenaire plus efficace pour la fourniture de munitions d'artillerie que ne le sont pour l'Ukraine la totalité des pays qui l'aident pris ensemble. Et la requête de s'il vous plait changer cela.
  17. Ca ne me semble pas très surprenant ? Les distances sont grandes en Russie, Couvrir tous les angles d'attaque possibles contre des drones / missiles volant bas nécessiterait un très grand nombre de systèmes de défense sol-air, que la Russie ne possède sans doute pas, et de toute façon une partie importante de leurs systèmes doivent être installés en protection des forces déployées en Ukraine. La Russie a bien sûr un certain nombre de défenses sol-air longue portée, mais leur portée sera réduite contre des drones volant bas. Sans compter les chemins de contournement envisageables, par exemple par la Mer Noire pour attaquer Krasnodar, ou au-dessus des territoires biélorusse puis letton et estonien pour attaquer Saint-Petersbourg. Les Ukrainiens ont bien sûr besoin de renseignement électronique, mais je peux très bien imaginer les Etats-Unis (surtout) ou leurs alliés partager ce genre d'information, ni vu ni connu. La défense sol-air de point a l'air aux fraises c'est vrai. Mais les cibles possibles sont nombreuses, certainement plus que les systèmes sol-air disponibles. Quand il s'agit de passer ce genre de système, par exemple la base navale de Sébastopol, Kiev semble d'ailleurs utiliser surtout des missiles de croisière Scalp / Storm Shadow, qui ont l'avantage d'être plus furtifs.
  18. Toujours sur Nadejdine, et juste pour mieux situer ses positions, voici le long entretien qu'il a accordé hier au site Nemoskva. Je copie ce qui concerne ce qu'un président Nadejdine ferait pour mettre fin à l'OMS (non, Zelensky ne va pas tout apprécier...) et il y expose aussi ses vues géopolitiques (qui se comparent très avantageusement à celles de Vladimir Poutine ...) Je ne pense pas que Nadejdine soit un "agent étranger", mais s'il l'était ce serait un agent français ! On est en plein dans les objectifs géopolitiques de la France S'il était élu, lui et Macron tomberaient dans les bras l'un de l'autre ! Ça n'arrivera pas naturellement. Nadejdine lui-même exprime un objectif de "20%" des voix, il suffit selon lui pour cela d'aller motiver les anti-OMS à voter, et cet objectif est déjà (à mon avis démesurément) ambitieux. Mais ça permet de se rendre compte de ce que peuvent penser des Russes qui considèrent l'OMS comme une grave erreur - comment ils imaginent s'en sortir En résumé (le détail plus bas) - Proposition à l'Ukraine de trêve immédiate - Les négociations devront être générales pour que la paix soit durable. Américains et Européens sont requis - Respect absolu de la Constitution russe - ce qui signifie que d'éventuels abandons de territoires conquis ne seraient possibles qu'une fois approuvés par référendum - La base du règlement devra être l'opinion des populations locales, à quel pays elles préfèrent être rattachées - y compris ceux qui sont partis mais souhaitent revenir - Refus du principe même de réparations ou compensations - C'est essentiellement Poutine qui a créé le problème de l'OTAN, dont les budgets ont diminué jusqu'en 2014, augmenté depuis. Il n'y a pas de raison de s'en inquiéter, car ce qu'il arrive de l'OTAN n'est pas important sur le long terme - La Russie doit refuser la stratégie de Poutine consistant à devenir un simple vassal de la Chine. Elle doit chercher à long terme à s'unir à l'Europe, et alors l'Europe unie fera jeu égal avec Chine et avec l'Amérique – Imaginons que vous deveniez enfin président. Quels seront vos premiers pas ? Et comment allez-vous arrêter les combats, alors que l’objectif déclaré des autorités ukrainiennes est de rétablir les frontières de 1991 ? (...) Dès le premier jour, j'ai l'intention de libérer les prisonniers politiques et de faire appel aux dirigeants ukrainiens en leur proposant une trêve. Regardez comme la ligne de front a changé en un an, malgré la contre-offensive largement médiatisée, et quelles sont les pertes énormes. L'opération militaire est entrée dans une phase semblable à celle de la Première Guerre mondiale : tout le monde s'est retranché, a posé des champs de mines et ne bougera nulle part. Les négociations seront donc difficiles, mais elles doivent être menées, y compris avec les dirigeants de la coalition qui soutiennent l'Ukraine. – Mais quelle est pour vous l’issue idéale de ces négociations ? – L’idéal serait d’avoir une paix durable. Même si Poutine et Zelensky acceptaient miraculeusement de ne pas tirer, que feraient les deux camps ? Accumulez des armes pour un nouveau lancer. C'est une mauvaise histoire et elle ne finira jamais. Voici donc trois conditions que j’entends respecter. Tout d’abord, cela ne doit pas être une décision unilatérale. Tant que les présidents de la Russie, de l’Ukraine, des États-Unis conditionnels et des pays de l’Union européenne n’auront pas signé le traité de paix, rien ne changera. Deuxièmement, tout doit être décidé en pleine conformité avec la Constitution russe. Veuillez noter que je suivrai tous les chapitres, y compris le neuvième , où est prescrite la procédure pour le modifier. Et troisièmement, les problèmes doivent être résolus sur la base des opinions des personnes qui vivent dans ces territoires [annexés] ou qui sont partis mais souhaitent y revenir. C’est l’argument le plus important dans les différends avec l’Ukraine : dans quel pays les gens veulent vraiment vivre. – Admettez-vous la possibilité de restituer les territoires occupés ? – Personne ne sait où sera la ligne de front au moment des négociations. Les Z-patriotes disent que Nadejdine abandonnera tout, la Crimée et Donetsk... Je ne céderai rien. Je défendrai au maximum les intérêts de la Russie. – Ensuite, une question plus stratégique pour vous en tant que président. Seriez-vous d’accord avec l’idée que l’OTAN place ses bases à la frontière avec la Russie ou accepte l’adhésion de l’Ukraine ? – Je pense que le problème de l'OTAN est tellement... [tiré par les cheveux]. C’est une histoire purement poutinienne – une alliance contre la Russie. À l’échelle mondiale, s’il existe une confiance entre la Russie et le monde occidental, la question de l’OTAN ne sera pas aussi urgente. Cela est d'ailleurs clairement visible dans le budget de l'OTAN : après l'effondrement de l'Union soviétique, il a été progressivement réduit. Et cela a commencé à croître rapidement en 2014. Devine pourquoi? Autrement dit, Poutine a été la principale raison pour laquelle l’OTAN se renforce. – Le même Poutine a également déclaré que les tentatives visant à rencontrer l’Occident à mi-chemin avaient finalement abouti – et c’est vrai – à une expansion constante de l’OTAN vers l’Est. Pensez-vous qu'il s'agit d'un problème mineur ? – Eh bien, c’est désagréable, mais la question est de savoir ce que vous pensez de l’OTAN. D’ailleurs, au début de son activité, au début des années 2000, Poutine n’était pas opposé à l’adhésion de la Russie à l’alliance. Il y avait un accord de partenariat , si vous vous en souvenez. La question de savoir ce qu’est l’OTAN doit être résolue sur un autre plan : que sera le monde dans 50 ans ? Où sera l’Amérique dans ce monde ? Mes prévisions ne sont plus partout. Et la Russie fera partie d’une Europe unie. Dans ce contexte, l’OTAN disparaîtra tout simplement en tant que force militaire dirigée contre la Russie et contrôlée depuis les États-Unis. Tout cela va se résoudre. – Pensez-vous que l’Amérique va perdre son leadership ? - Elle ne le perdra pas. Mais elle ne sera pas aussi importante qu’elle l’est aujourd’hui, lorsque les États-Unis pourront traiter à la fois avec l’Ukraine et Taïwan. Regardez les prévisions mondiales : dans 50 ans, la Chine sera la plus grande économie, puis l’Inde la dépassera. Et le choix de la Russie est en réalité le suivant. Ou bien elle va là où Poutine la tire, c’est-à-dire qu’elle coupe les liens avec l’Europe et devient automatiquement un vassal de la Chine. En fait, cela se produit déjà. La Chine, en principe, ne considère personne comme un partenaire égal. Elle est dix fois plus nombreuse que nous en termes de population et le sera bientôt en termes d'économie. Ou il existe une autre option : nous nous unissons à l’Europe, et notre population totale sera alors plus nombreuse qu’aux États-Unis et notre économie sera comparable à celle de la Chine. – Que pensez-vous de l’idée de réparations envers l’Ukraine ? - Il n'y aura pas de réparations. L'Allemagne les a payés parce qu'elle a perdu les deux guerres mondiales, mais la Russie ne perdra pas dans ce conflit, c'est impossible. – Appelons cela autrement – « compensation ». Pour les villes détruites, par exemple. Beaucoup pensent que cela est nécessaire et juste. – S’il s’agit de ceux qui ont quitté le pays et ne relient plus leur vie à la Russie, il leur est facile de discuter de tels sujets. Imaginons maintenant : dans mon pays, il y a 40 millions de retraités et de personnes handicapées. Et puis je leur annoncerai la « bonne » nouvelle que je paierai moins de pensions et d'avantages sociaux, parce que je donnerai tout à l'Ukraine ? Que penses-tu qu'ils vont me faire ? (...) – Je vais poser à nouveau des questions sur la responsabilité. Vous avez souligné à plusieurs reprises que la responsabilité du déclenchement de « l’opération spéciale » incombait aux dirigeants du pays. Mais des dizaines de milliers de nos concitoyens, ceux qui étaient les premiers mobilisés, ont pris les armes et sont partis tuer dans un autre pays. Ne les considérez-vous pas responsables d’une telle décision ? – C’est une approche très étrange. Ici, vous êtes citoyen russe, tout le monde autour de vous croit qu'il y a une guerre contre le nazisme. Et vous le pensez sincèrement. Et même si vous ne le pensez pas, vous recevez une convocation. Que pouvez-vous faire? – Ne vous rendez pas au bureau d’enregistrement et d’enrôlement militaire, par exemple. - Alors, quelle est la prochaine étape ? Ceux qui le voulaient sont partis, et ceux qui étaient prêts à aller en prison sont allés en prison. Et 99 % des personnes dans cette situation agissent dans le respect de la loi – il est inutile de formuler des réclamations morales à leur encontre. De plus, la majorité a estimé que « l’opération spéciale » était la bonne décision.
  19. ! Gravissime incident dans les relations américano-britanniques. Je me demande si l'alliance entre Washington et Londres n'est pas en train de prendre l'eau... Voici un communiqué de l'ambassade américaine en Grande-Bretagne (regardez la dernière phrase...)
  20. Pourquoi faire pénitence ? La bande Gaza, de Salt Lake City, existe bel et bien (ou a existé) Le règne de terreur du groupe Gaza de Salt Lake City - combattu avec un cocktail molotov de hardcore, de sludge, de maths et de grind - a une nouvelle arme
  21. J'espère que ce n'est pas exact... C'est la pire alternative Dans ce cas, d'une part les Ukrainiens auraient réussi un "coup fumant". D'autre part la Russie bloquerait probablement tout échange supplémentaire de prisonniers
  22. La guerre de la Russie en Ukraine aura t elle des conséquences sur les projets de défense européenne ? J'ai mis dans le fil adéquat ce que je peux imaginer comme "pire scénario vraisemblable" à ce sujet
  23. Peut-être est-il temps de reparler de défense européenne ? Ce serait possible dans le fil sur les conséquences de l'invasion russe de l'Ukraine, ou dans celui de l'OTAN, ou des Etats-Unis, car tous ces éléments ont un rapport. Mais le sujet est bien la défense européenne, plus précisément la situation dans laquelle les pays européens pourraient se retrouver à court terme si certaines tendances ou événements potentiels surviennent dans les 2 ans à venir ou un peu plus. Je parle ici d'événements potentiels liés et cependant distincts. Pas des certitudes sans doute, mais des possibilités réelles. Et qui s'ils se combinent pourraient forcer à des reconfigurations, adaptations et révisions douloureuses, voire déchirantes ! Pour en parler et fixer les idées, voici un petit scénario. Nous sommes en janvier 2026. Rappelons les événements des deux dernières années : 1. A l'été 2024, le front ukrainien a commencé à s'effondrer sous la pression continue de la Russie et à force de pénuries en soldats entraînés, en matériel et en munitions. Obtenant la rupture en plusieurs endroits, les forces russes ont pu déborder les forces ukrainiennes restantes. A la fin de l'année, la Russie avait fini de nettoyer les dernières poches de résistance et pris le contrôle de l'ensemble de l'Ukraine, où ne subsistait que des activités de guérilla résiduelles. En décembre, la Moldavie signait un traité de neutralité, de démilitarisation et d'amitié avec la Fédération de Russie, laquelle intégrait dans la foulée la Transnistrie dont Chisinau avait dans l'intervalle reconnu l'indépendance 2. En novembre 2024, le peuple américain a porté Donald Trump à la présidence. Devançant déjà son adversaire début 2024, le vainqueur ne s'était d'ailleurs pas privé de "charger" le président sortant suite à l'effondrement de l'Ukraine dont il lui a fait porter la responsabilité 3. En mars 2025, le président américain a annoncé le rapatriement aux Etats-Unis de l'ensemble des troupes et des armes nucléaires stationnées en Europe. Ne pouvant sortir son pays du traité de l'OTAN du fait de l'opposition du Sénat, il a cependant laissé entendre que l'application de l'article 5 du traité sur l'assistance en cas d'agression serait minimaliste, rappelant par exemple qu'une telle assistance pourrait n'être qu'humanitaire. Le 47ème président s'est montré sourd aux arguments des alliés européens concernés comme quoi ils envisageaient des achats massifs d'armement américain comme contrepartie au maintien des forces américaines sur leur sol - au-delà de la question du coût il a en effet mis en avant l'urgence de limiter le risque de troisième guerre mondiale 4. A l'occasion du défilé du 9 mai 2025, le président Poutine confirma que la Russie devait pour défendre ses intérêts conserver une défense forte. C'est pourquoi la norme de 6% du PIB pour la défense établie lors de l'opération militaire spéciale en Ukraine en 2024 sera prolongée ainsi que la mobilisation de l'industrie de défense, les forces armées russes conserveront des effectifs de 1,5 million de militaires qui seront tous équipés et entraînés en fonction des enseignements de l'OMS En ce mois de janvier 2026, le rapatriement des forces américaines arrive à sa fin. Dans quelques jours, les derniers matériels seront embarqués sur les navires Voici la question que je me pose ==>Dans ce scénario, qu'est-ce que les membres européens de l'OTAN seront bien heureux d'avoir fait en 2024 et 2025 pour éviter de se retrouver vulnérables en cas de nouvelle "opération militaire spéciale" de Moscou, cette fois contre l'un des membres européens de l'OTAN ? Ce scénario est ce que je peux faire de mieux en termes de "pire cas vraisemblable". C'est le pire parce que tout ce qui peut mal tourner tourne mal, et rapidement encore ! Et c'est vraisemblable parce que chacun des 4 événements qui constituent ce scénario est en lui-même vraisemblable. La probabilité de tel de ces événements est-elle de 50%, un peu plus, un peu moins ? On peut en discuter, et il va de soi que la conjonction des 4 a une probabilité inférieure à 50%... mais pas une probabilité négligeable Par exemple, si on pense que ce sont des événements indépendants de probabilité 1/2, alors la conjonction des quatre a une probabilité de 1/(2^4) = 1/16 ce qui ne peut être négligé. Dans la réalité ils ne sont pas indépendants, certains ont une probabilité supérieure à 50% par exemple 2 (Trump est élu) et 4 (Poutine continue le réarmement), je pense que 3 (Trump plus effrayé par une guerre mondiale qu'intéressé par de bonnes affaires) est moins probable que 50%, quant à 1 (l'Ukraine est vaincue) j'ai bien peur que lui donner une probabilité de seulement 50% soit optimiste ... mais le résultat en définitive qu'il soit 5% ou 10% ou 15% est tout sauf un scénario négligeable type "Les extra-terrestres débarquent"
  24. Je suppose que la réponse pourrait être "Ben comme les habitants de la ville de Zaporijjia, toujours sous contrôle ukrainien, ont voté au référendum de septembre 2022 sur la réunion de leur oblast à la Fédération de Russie " Il serait sans doute possible de déduire le vote qu'ils ne pourront peut-être pas effectuer physiquement de ce que l'on sait d'eux par ailleurs. Par exemple, en tant que soldats russes, leur commandant en chef est Vladimir Poutine, n'est-ce pas ? Donc... S'agissant du seul candidat qui affiche son opposition à l'invasion l'opération militaire spéciale, Boris Nadejdine qui parle en dernier dans la vidéo que j'ai cité, je soupçonne une convergence d'intérêts entre lui (que je crois sincère) et Poutine - Pour le Kremlin, mieux vaut ne pas afficher une unanimité totale. Un candidat s'est opposé à l'OMS ? Vous voyez, la Russie est bien une démocratie ! Il a obtenu 1% (son poids dans le sondage de Levada fin novembre), voire même soyons fous 5% ? Eh bien, c'est que les Russes soutiennent l'OMS, vous voyez bien ! - Pour Nadejdine, c'est une chance de maintenir ces idées en vie et de leur donner une représentation même minimale dans l'espace public. Pour l'avenir L'avenir... lointain
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