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Alexis

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Tout ce qui a été posté par Alexis

  1. Absolument. Dans ce papier, Gérard Araud est sévère, voire cinglant, mais juste. Comme de bien entendu, je n'ai pas accès au papier, puisque je ne suis pas abonné. Comme très souvent, ce papier est cependant tombé du camion, là : L’Europe un nain géopolitique qui entend le rester Et s'il est tombé du camion, je suis sûr que ceux qui l'ont fait tomber en avaient le droit, n'est-ce pas ?
  2. En un sens si, puisqu'elle a adressé sa demande en 2022, alors que Trump était le véritable vainqueur de l'élection de 2020 et était donc légalement le président, même si la fraude des démocrates l'a empêché de rester à la Maison Blanche. Vous dites ? Sortir ? Hmmm oui ce serait peut-être mieux
  3. Situation très difficile pour les troupes ukrainiennes, du côté de Kreminna. Un reportage sur place du Point, auprès de soldats qui manquent de tout. Je ne recopie que quelques extraits, je conseille cependant de lire l'ensemble de l'article. Dans l’est de l’Ukraine, l’angoisse d’une débâcle Face à des Russes supérieurs en nombre, les Ukrainiens manquent d’hommes, d’armes et de munitions. Le moral est au plus bas. (...) Tout s'est précipité à l'automne, tandis que la contre-offensive ukrainienne s'essoufflait dans d'ultimes tentatives. Les munitions et les tanks ont commencé à manquer. Les Russes ont intensifié leurs assauts. La pression ennemie, conjuguée au manque de ressources, à la fatigue et à l'absence de perspective, a écorné le moral des soldats. « Ils veulent tous rentrer chez eux, au moins quelques semaines, raconte Sacha. Ils veulent quitter cet enfer où leurs jours sont comptés. Mais il n'y a pas de relève en vue. Aucune perspective dans un avenir proche. À Kiev, on parle d'une mobilisation nécessaire. Mais cela prendra encore des mois avant que les nouveaux conscrits soient prêts. » (...) « Pas de matériel, pas de munitions, des troupes en sous-effectif, des hommes épuisés, certains prêts à déserter ou à se mutiner, un commandement déficient au niveau de la brigade, énumère-t-il, oui, la situation est urgente. » (...) L'intensité de la guerre soumet le matériel à rude épreuve. L'ampleur des besoins logistiques et l'usure de l'équipement ont été sous-estimées. « Chaque tir lime l'intérieur du canon, explique Oleh. Peu à peu, le canon devient moins précis.Les Himars américains, les Howitzers allemands qu'on a utilisés pour libérer la région de Kharkiv sont usés. Il faudrait les réparer. » (...) Les militaires ukrainiens gardent un avantage de précision, mais sur le front la quantité l'emporte sur la précision. Les Russes ont l'avantage de détenir des stocks quasi inépuisables d'obus qu'ils ont hérités de l'URSS. (...) « Le point de rupture est atteint, explique Mykyta, la détermination seule ne nous permettra pas de tenir nos positions très longtemps. Compenser le manque d'armes par la vie de mes hommes m'est insupportable. Nous n'avons pourtant pas le choix, il faut continuer à se battre. Si nos alliés internationaux ne nous livrent pas très vite des obus et des armes, la guerre s'éternisera, et les soldats ukrainiens le payeront de leur sang. » (...) Iaroslav, un vidéaste devenu droniste, chasse son désespoir par le rire et l'ironie. « Nous n'en sommes pas encore à la période noire de Picasso, mais ce n'est plus la rose depuis longtemps. Nous arriverons bientôt à la dernière cartouche. Faut-il la garder pour soi ou la tirer sur l'ennemi ? » Ses camarades, Ivan, un éditeur de vidéo, et Ryba, éclatent de rire. Leur commandement a changé, et ils ne savent à quelle sauce ils seront mangés. Les pertes ont conduit la hiérarchie à refondre certaines brigades. Un certain chaos règne, mais les trois dronistes se refusent à critiquer l'état-major ou le gouvernement. Volodymyr Zelensky ? Ils sourient. « Il est dans son rôle, il pérore, s'amuse Iaroslav. Nous, nous sommes des vaches qu'on mène au pré ou à l'abattoir. » (...) Côté russe aussi, la lassitude s'installe. Selon les témoignages recueillis auprès des soldats capturés par les Ukrainiens, le moral est au plus bas. Leur armée a massé un nombre considérable de troupes sur le front Est. Leurs efforts acharnés leur ont valu des pertes immenses pour des gains territoriaux minimes, mais ils poursuivent l'offensive, coûte que coûte. (...) Sur les 500 hommes que le commandant Mykyta avait sous ses ordres, seuls 18 restent en première ligne. « J'ai perdu plus de 140 soldats, morts ou blessés, depuis la fin de l'été. Quelque 80 ont déserté, abandonnant derrière eux armes et équipements. J'en ai envoyé 40 autres en prison pour sédition. Le reste, ce sont des artilleurs, des officiers et des soldats chargés de la logistique. » Sacha, l'autre commandant, noie son spleen dans le haschisch : « Je ne sais plus ce que je fais ici, mais je continue de le faire. »
  4. Pour les autres pays européens - au hasard, la France - ces réalités économiques jointes à la réalité d'une menace multiforme balistiques / bombes guidées / missiles de croisière / avions d'armes / drones lourds ou légers / drones suicide doivent éclairer la nécessité d'une défense antiaérienne nombreuse et diversifiée : - Aster y compris 1NT à meilleure capacité antibalistique, 2 m€ pièce - VL Mica NG à moyenne portée, <1 m€ pièce - Mistral 3 - Mais aussi RapidFire 40 mm - Et laser au-delà du Helma P puissance 2 kW portée 1 km. Israël prépare le Keren Barzel puissance 100 kW portée jusqu'à 10 km, la France a besoin d'un système équivalent Tout cela et en mer et sur la terre. Indispensable si nous voulons que la France ait une capacité de haute intensité. Y a du boulot...
  5. Tout cela est fort bien, mais c'est oublier l'essentiel. L'essentiel, c'est qui est Donald Trump. Et de ce point de vue, les lycéens russes en savent davantage que bien des Américains et Européens - en effet, leur nouveau manuel d'histoire contemporaine ne leur cache rien Homme politique, homme d'Etat et homme d'affaires américain, né en 1946, 45ème président des Etats-Unis entre 2017 et 2021, premier président des Etats-Unis à n'avoir tenu aucun poste officiel avant son élection. Plus fortuné de tous les présidents américains. Il a présenté à nouveau sa candidature aux élections présidentielles de 2020, mais du fait de fraudes évidentes de la part du parti démocrate il a perdu l'élection au bénéfice de Joe Biden
  6. Certainement pas moi ! En effet, je ne suis pas abonné, donc si j'y avais accès ce serait par fraude, et je ne mange pas de ce pain-là En revanche, ces gens y ont accès (je suis sûr qu'ils sont abonnés...)
  7. Jusqu'ici, la dissuasion israélienne semble fonctionner envers le Hezbollah et l'Iran contre une extension du conflit. Ne reste qu'à toucher du bois...
  8. Juste, merci ! Il n'y a effectivement pas contradiction entre des pertes ukrainiennes plus lourdes que les russes et des cas d'attaques frontales d'infanterie "suicide" (à risque extrêmement élevé) plus nombreux côté russe que côté ukrainien. Puisque la majorité des pertes sont le fait de l'artillerie, il est effectivement pensable que les pertes dues aux assauts d'infanterie soient plus lourdes côté russe, pendant que les pertes totales sont plus lourdes côté ukrainien.
  9. J'en doute fortement. Si les officiers russes avaient une propension plus grande au sacrifice de leurs soldats que les officiers ukrainiens, je m'attendrais à des pertes supérieures du côté russe, alors que ce sont les Ukrainiens qui ont les pertes les plus lourdes.
  10. Deux conflits majeurs : - La guerre de Corée, où certes l'intervention chinoise a préservé la Corée du Nord, mais l'intervention américaine a préservé la Corée du Sud qui était l'enjeu de l'invasion nordiste ayant déclenché la guerre - La première guerre du Golfe en 1991, la libération du Koweït obtenue avec très peu de pertes et une défaite écrasante de l'armée irakienne Plus des interventions plus petites comme à la Grenade en 1983. La seconde guerre du Golfe en 2003 et la guerre d'Afghanistan 2001-2021 sont des échecs en dépit même des succès initiaux, car c'est le résultat final qui compte. De même qu'au Vietnam. Le bilan est mitigé, pas catastrophique. Et les responsables des échecs sont le duo Kennedy-Johnson pour le Vietnam, Bush pour la décision de transformer un raid punitif en occupation à long terme en Afghanistan et pour le mensonge d'Etat qui a conduit à l'invasion de l'Irak. Pas l'ensemble des 14 présidents américains à ce jour depuis la fin de la seconde guerre mondiale - à part les trois que j'ai cités, les 11 autres n'ont pas commis d'erreur vraiment majeure. Contre-exemple majeur : Israël. Qui gagne ses guerres de manière répétée - sauf son intervention au Liban 1982-2000 - d'abord certes par ses propres efforts mais en grande partie aussi grâce aux armes et à la technologie américaine. Autre contre-exemple la Corée du Sud, qui prospère protégée certes par ses propres armes mais aussi par les troupes stationnées par les Etats-Unis et la menace d'intervention américaine pour l'appuyer si elle était en difficulté. Ainsi bien sûr que la plupart des pays européens, protégés encore à ce jour par le parapluie militaire américain. J'ai de forts doutes sur la viabilité de cet arrangement à moyen terme, mais le fait est qu'il fonctionne jusqu'ici pour les alliés européens des Etats-Unis (et il faut se souvenir que l'Ukraine n'est précisément pas un allié)
  11. Dimitri Medvedev s'est levé du mauvais pied aujourd'hui - ou bien du bon pied au contraire ? Nous n'avons jamais aimé les Français. Un genre de grenouilles, qui nous combattent. Et en général des pédales (pas les pionniers du type). Et maintenant, nous en sommes convaincus. Le ministère français des affaires étrangères a écrit qu'une frappe sur Belgorod avec une arme à sous-munitions est un "droit de légitime défense". Racaille. Salopards. Salauds. Si on venait de le ramasser dans un caniveau où il aurait dégueulé, bon on dirait qu'il a l'alcool mauvais. Mais j'ai bien peur qu'il ait été tout à fait sobre...
  12. [HS ON] A signaler que s'ils sont traités d' "orcs", une partie des Russes avec Kirill Eskov pourraient répondre "Oui, et nous en sommes fiers !" Eskov est l'auteur du Dernier Anneau, un roman situé dans l'univers de Tolkien mais qui prend le point de vue des vaincus, soumis à l'extermination que réservent les vainqueurs au peuple orocuen. Dans ce récit, le Seigneur des Anneaux n'est pas un livre de fantaisie mais d'histoire, le Mordor est un pays paisible sur le point d'accéder à la révolution industrielle mais menacé par des factions antimodernes désignant à la haine les orocuens qui sont simplement des hommes d'une race différente. Le livre est une critique de la vision raciste et passéiste de Tolkien. Et il est vrai que Tolkien décrit les orcs comme capables d'avoir des enfants avec les autres humains - il ne s'agit donc bien d'humains, simplement vus par le regard d'un racisme haineux - et qu'il décrit l'industrialisation comme intrinsèquement mauvaise... On a le droit de préférer le Mordor [HS OFF]
  13. A ce sujet, et aux fins de discussion historique, voici une modération modèle standard telle qu'utilisée au Moyen-Age
  14. Ce n'est certainement pas adéquat aux besoins de l'Ukraine, et ce n'est pas idéal du point de vue des voisins de l'Ukraine, et des autres Européens en général. Cela dit il n'est pas très surprenant sur le principe qu'un pays prenne ses décisions en fonction de ses intérêts propres. La situation de dépendance envers un pays étranger pour la défense de l'existence de son propre pays, aussi amical l'ami étranger soit-il, est foncièrement dangereuse. Le proverbe américain "Beggars are not choosers" (Ce ne sont pas les mendiants qui décident) est formulé de manière crue, mais il reflète une réalité. Nous étions autrefois dans cette position, notre chance a été que Hitler était trop ambitieux, il a voulu trop, a multiplié ses ennemis au point d'envahir la Russie et de déclarer la guerre aux Etats-Unis, nous fournissant par là-même des alliés sans lesquels nous serions restés sous sa botte. L'Ukraine ne semble pas avoir cette chance, et Poutine n'est ni assez ambitieux ni assez fou pour déclarer la guerre aux Etats-Unis. Peut-être que oui, peut-être que non. A mon avis, nous le saurons bientôt : soit les Démocrates accepteront de payer le prix exigé par les Républicains en échange du paquet d'aide à l'Ukraine, c'est-à-dire des lois et des crédits permettant de contenir l'immigration illégale à la frontière Sud, soit ils le refuseront. S'ils le refusent, ils montreront qu'ils ont renoncé à soutenir la défense de l'Ukraine. Les Républicains de leur côté n'ont pas à renoncer à quoi que ce soit : la majorité de leurs électeurs ne tiennent pas à prolonger l'aide à l'Ukraine, mais tiennent en revanche à limiter l'immigration illégale. Ils sont dans la position idéale pour pratiquer la négociation "dure" et le donnant-donnant. Et ils semblent décidés à en profiter à fond. Biden aurait aujourd'hui le plus grand besoin que Poutine soit coopératif... mais il n'y a guère de raison d'imaginer que Poutine y soit prêt. Non seulement le président russe a fixé très haut la barre de ses objectifs en Ukraine, si bien que seule une défaite franche de l'Ukraine forcerait Kiev à les accepter. Mais le fait d'embarrasser Biden en 2024 comme le départ de Kaboul fut embarrassant en 2021 pourrait bien être en soi attirant pour Poutine, qui préfère probablement Trump à Biden pour 2024 ! Les déclarations de Poutine ces dernières semaines (Odessa "ville russe", pas d'intervention russe dans les provinces ouest de l'Ukraine sous-entendant possiblement une intervention partout ailleurs) suggèrent d'ailleurs une augmentation des appétits et des ambitions de Moscou, au fur et à mesure que les armées russes prennent l'avantage sur le terrain. Je crois que personne n'espère vraiment que Ukraine et Gaza "disparaissent" de la conscience publique aux Etats-Unis. Je me demande si les responsables démocrates ne pourraient pas être tentés par un raidissement dans les négociations avec les Républicains sur le paquet d'aide, de façon à pouvoir prétendre ensuite que l'Ukraine n'a perdu que parce que les Républicains lui ont coupé les vivres. Une manière de rejeter sur le parti concurrent une partie de la responsabilité du sort de l'Ukraine en 2024. Non qu'une telle tentative aurait nécessairement de grandes chances de réussir... ==>Disons que si l'évaluation interne du gouvernement américain est que l'Ukraine a une bonne chance de tenir jusqu'en novembre si l'aide militaire américaine continue, alors les Démocrates pourraient accepter les exigences républicaines afin de faire approuver cette aide... Et si au contraire l'évaluation interne du gouvernement est que l'Ukraine va probablement perdre même avec cette aide, alors le refus des exigences républicaines pourrait être tentant pour leur faire porter le chapeau de cette défaite. Pas une bonne époque pour être un Démocrate aux Etats-Unis. Sans parler d'être un Ukrainien ...
  15. Bien triste nouvelle, puisque c'est un suicide La liste de Jeffrey Epstein, qui était sur le point d'être révélée, s'est pendue ... Selon les autorités locales, la liste Epstein a été retrouvée pendue dans un entrepôt de documents sécurisé ce matin. (...) Les autorités ont confirmé que la liste avait été retrouvée pendue à une corde attachée à une poutre supérieure et qu'elle s'était suicidée de son plein gré. La liste a été incinérée et enterrée ce matin.
  16. Je vois deux interprétations à ces images : 1. Les Russes, capables d'augmenter grandement leur production d'armes, de recruter et de former des centaines de milliers d'hommes, de progresser continûment en matière de guerre électronique, de drones, de bombes planantes etc. ainsi que de construire des fortifications efficaces... sont dans le même temps suffisamment stupides pour gaspiller des missiles de croisière coûteux en visant des immeubles d'habitation, et pour n'organiser des raids périodiques que pour le plaisir de tuer quelques dizaines de civils. Ils sont comme ça les Russes. A la fois très compétents et parfaitement stupides. Un peu comme le chat de Schrödinger peut-être 2. Les Russes dirigent leurs raids de missiles sur des cibles militaires, qui seuls peuvent justifier l'utilisation de missiles à un ou plusieurs millions l'unité. Seuls certains ratés, des missiles assaillants ou des missiles de défense, se retrouvent à frapper des cibles civiles. Et la sécurité opérationnelle ukrainienne ne parle évidemment pas des cibles militaires ukrainiennes qui ont pu être touchées, à la fois pour ne pas renseigner Moscou sur le résultat de ses raids et pour ne pas risquer d'atteindre au moral de la population. ==>La seconde me paraît largement plus probable
  17. Dans la série, "les sanctions économiques, ça eut marché", voici un exemple de ratage particulièrement spectaculaire Les exportations chinoises de machines-outils de pointe vers la Russie montent en flèche après l'invasion de l'Ukraine Les livraisons chinoises à la Russie d'une catégorie importante de machines-outils de pointe ont décuplé depuis l'invasion totale de l'Ukraine, les producteurs chinois dominant désormais le commerce de dispositifs de "commande numérique par ordinateur" de haute précision, vitaux pour les industries militaires de Moscou. Ces importations ont triplé dans les deux dernières années, et la Chine a remplacé l'Europe en tant que fournisseur principal de la Russie. On remarquera au passage que si la Chine s'est taillée la part du lion, ni Taiwan ni Corée du Sud n'ont diminué leurs exportations... Les sanctions économiques qu'ils appliquent contre la Russie sont limitées.
  18. Nouvel accident en Russie. Vladimir Egorov, un politicien local de la ville de Tobolsk âgé de 46 ans, pourtant du parti du président, a été retrouvé mort Il est tombé de la fenêtre du troisième étage de sa maison de la rue Kedrovaya à Tobolsk, selon « Notre Ville » et la chaîne de télégrammes Baza , son corps a été retrouvé le 27 décembre Pas de doute, la version locale du célèbre logiciel de Microsoft est défectueuse ...
  19. J'ai été intrigué par cette déclaration de "l'ambassadeur ukrainien Chalyi", qui a "participé aux pourparlers de paix avec la Russie au printemps 2022". Ne serait-ce que parce qu'elle est en contradiction frontale avec ce qu'expliquait la presse de Moscou à l'époque, c'est-à-dire : voici nos conditions, les Ukrainiens ont refusé en proposant beaucoup moins, donc les combats vont reprendre c'est la guerre qui décidera. Mais ses déclarations ne sont plus si surprenantes si on regarde de qui il s'agit. 1. La première chose à noter est qu'il ne faisait pas partie de l'équipe de négociation ! Il était bien présent, mais sans rôle officiel, plutôt en pièce rapportée ou observateur L'ancien vice-ministre des affaires étrangères Oleksandr Chaly et le général Oleksandr Kirilenko n'ont pas fait partie de l'équipe principale 2. La deuxième chose à prendre en compte est qu'il est connu depuis toujours comme un partisan d'une entente étroite avec la Russie De là à imaginer qu'il déforme les événements de façon à servir les intérêts de la Russie, il y a un pas qu'il me semble personnellement assez aisé de franchir. Ce qui expliquerait pourquoi il explique... le contraire de ce que disait la presse russe de l'époque. Et je ne parle pas à proprement parler d'une déloyauté envers l'Ukraine, il peut être sincèrement convaincu que l'urgence est de faire le nécessaire pour que l'Ukraine arrête de se battre, afin d'éviter des pertes supplémentaires pour maintenir une indépendance à laquelle il n'attachait pas de grande valeur de toute façon.
  20. Le Père Noël est bien passé en Biélorussie. Sous le sapin, pour le président Loukachenko, l'achèvement de la livraison des armes nucléaires russes déployées en Biélorussie - premier déploiement d'armes nucléaires hors du territoire national pour la Russie depuis 1991 - qui était même effectif un peu avant Noël. Quoi qu’il en soit, et comme le président russe l’avait promis, le transfert de ces armes nucléaires vers la Biélorussie est désormais achevé. C’est, en effet, ce qu’a affirmé M. Loukachenko, en marge d’une réunion du Conseil économique suprême eurasien, à Saint-Pétersbourg, le 25 décembre. « La dernière livraison a eu lieu au début du mois d’octobre. Tout est à sa place et en bon état », a-t-il dit. Aucun détail sur l’arsenal transféré en Biélorussie n’a été donné. Si ce n’est qu’il est question de dix avions « Sukhoï » modifiés et de missiles balistiques Iskander-M, dont la portée est d’environ 500 km. Par ailleurs, les modalités de la mise en oeuvre de ces armes n’ont pas non plus été précisées… alors que, théoriquement, leur contrôle opérationnel doit relever de la Russie, comme c’est le cas des bombes B-61 mises à la disposition d’une poignée de pays de l’Otan par les États-Unis. Cela étant, en juin, M. Loukachenko a laissé entendre à l’agence officielle BeITA qu’il pourrait avoir à prendre « la décision » de les utiliser dans le cas d’une « agression ». Quelques semaines plus tard, lors d’un entretien accordé à la journaliste [pro-russe] ukrainienne Diane Panchenko, il s’est gardé de lever l’ambigüité à ce sujet. « Il ne peut y avoir qu’une seule menace, une agression contre notre pays. Si une [telle] agression survient depuis la Pologne, la Lituanie ou la Lettonie, nous riposterons immédiatement avec tous les moyens à notre disposition », a-t-il dit. Loukachenko tente de maintenir l'ambiguïté sur le contrôle de ces armes nucléaires et de laisser croire qu'il pourrait avoir l'autorité de feu. Personnellement je n'y crois pas du tout, le système de la "double clé" appliqué par les Américains en Allemagne, Italie, Belgique, Turquie et aux Pays-Bas est beaucoup plus logique, et je n'imagine pas Poutine laisser des armes nucléaires entre les mains d'un vassal allié.
  21. Les Houthis ont diffusé une vidéo de propagande, promettant de prendre d'assaut Jérusalem par la mer. Assez d'accord avec l'auteur : on dirait un sketch satirique. Et tout à fait d'accord sur le petit détail géographique : Jérusalem n'est pas au bord de la mer
  22. Ehud Olmert, ancien premier ministre israélien et opposant au Likoud au pouvoir, ne croit pas à la possibilité pour Israël de compléter la destruction du Hamas à Gaza, parce qu'il estime que les partenaires internationaux d'Israël l'en empêcheront. Il recommande un cessez-le-feu dans l'espoir de préserver la vie d'une partie des otages. Le choix d'Israël : Cessez-le-feu maintenant ou otages morts plus tard (...) Il est clair pour beaucoup aujourd'hui que même si les FDI se battent avec un courage et une persévérance rares, avec les soins nécessaires, et tout en subissant des pertes douloureuses, il n'y a aucune chance de répondre aux attentes créées par Bibi. Il n'y aura pas de "destruction" du Hamas. Gaza s'effondre, des milliers de ses citoyens le paient malheureusement de leur vie, des milliers de combattants du Hamas sont heureusement tués, mais la destruction du Hamas n'aura pas lieu. Que Yahya Sinwar soit retrouvé ou qu'il profite d'une courte vie dans la clandestinité jusqu'à ce que lui, Mohammed Deif et leurs partenaires à la tête du Hamas soient éliminés, le Hamas restera une force très faible, meurtrie et exsangue. Mais il continuera d'exister à la lisière de Gaza. (...) L'État d'Israël est maintenant confronté au choix entre un cessez-le-feu dans le cadre d'un accord qui pourrait ramener les otages à la maison dans l'espoir que la plupart d'entre eux soient en vie, et un cessez-le-feu sans accord, sans otages, sans résultat apparent, avec une perte totale de ce qui reste du soutien de l'opinion publique internationale au droit de l'État d'Israël d'exister sans menaces terroristes de la part d'organisations de tueurs. Cette cessation des hostilités nous sera imposée par nos alliés les plus proches, à savoir les États-Unis, l'Angleterre, la France et l'Allemagne. (...) Si Israël met fin aux combats - après les pertes subies en dépit du courage et du sacrifice de nos commandants, de nos soldats et de nos chefs militaires - avec une longue liste d'otages morts, nous ne pourrons pas nous pardonner en tant que peuple et en tant que société. Si nous en arrivons là, l'éviction de la canaille vacillante du trône de Premier ministre ne sera pas une compensation suffisante pour notre échec moral en tant que pays. L'heure de la décision a sonné. Un cessez-le-feu avec des otages vivants ou une cessation forcée des hostilités avec des otages morts. Je précise que je ne suis pas d'accord. Mais l'opinion de Olmert vaut d'être entendue.
  23. Ça me rappelle un extrait d'une bédé de Dimitri (alias Guy Mouminoux, alias Guy Sajer... mais surtout ne le répétez pas à Poutine ) où le Français moyen Eugène Krampon, travailleur immigré en URSS, se trouve pris dans un exercice de l'Armée rouge à grenades réelles. Il proteste énergiquement auprès du gradé le plus proche, sur le thème "Z'êtes pas un peu fou !", lequel gradé est surpris "Kak ? C'est bon exercice. Seulement 12% de pertes". Les protestations de Krampon se font encore plus stridentes, sur quoi l'officier soviétique rétorque URSS est grand ! Nous préfère 88 valables à 100 l'est pas sûr Bien sûr, ce n'est qu'un stéréotype. Russie comme Ukraine ont beau être toutes deux des héritières de l'Union soviétique, je soupçonne que l'explication de ces scènes a priori surprenantes est plus ordinaire : il doit y avoir une raison technique, que je ne connais pas, pour lesquelles les sous-munitions ne peuvent pas exploser et tout ça doit être beaucoup moins dangereux que ça en a l'air.
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