-
Compteur de contenus
15 154 -
Inscription
-
Dernière visite
-
Jours gagnés
247
Tout ce qui a été posté par Alexis
-
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : considérations géopolitiques et économiques
Alexis a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
L'un des journalistes allemands les plus connus Gabor Steingart, publie un article choc sur les perspectives de la guerre en Ukraine. Tout est dans le titre, qui recense les "huit faits gênants pour l'Occident" À moins que l'Occident ne change de stratégie, l'Ukraine deviendra le nouveau Kaboul L'Ukraine exige une multiplication par dix de l'aide militaire occidentale dans la lutte contre l'agression russe, et les sanctions occidentales sont trop faibles pour avoir un effet sur Poutine. À moins que l'Occident ne change de stratégie, l'Ukraine pourrait devenir le nouveau Kaboul. Si vous êtes cynique, vous pourriez dire : l'Ukraine se rapproche de la paix. Ce serait alors la bonne nouvelle. La mauvaise nouvelle, cependant, suit immédiatement : selon tout ce que nous voyons maintenant, ce sera une paix dictée par la Russie. Les mauvaises nouvelles dévorent les bonnes nouvelles. Ce qui s'est passé? L'Ukraine sent le souffle chaud de l'agresseur sur sa nuque. Dans la lutte contre l'invasion russe, elle réclame le décuplement de l'aide militaire occidentale. Le vice-ministre des Affaires étrangères Andriy Melnyk a écrit sur Twitter samedi. "L'Ukraine a besoin de dix fois plus pour mettre fin à l'agression russe cette année." L'Occident devrait enfin cesser de tracer "des lignes rouges artificielles de soutien". Il a plutôt exigé que les États de l'OTAN libèrent 1 % de leur produit intérieur brut pour les livraisons d'armes à l'Ukraine. Dans le cas de l'Allemagne, cela représenterait plus de 35 milliards d'euros, soit presque le double des dépenses annuelles de la Bundeswehr. Une tempête de merde a éclaté immédiatement, que même Melnyk n'avait peut-être pas connue auparavant. Dégustation: "Tu devrais avoir honte." « Que diriez-vous des bombes atomiques ? "Complètement fou." "Votre guerre, votre argent." "Nous ne vous devons rien." "Je pensais que l'Ukraine gagnait ?!" « Mendier ailleurs. Les huit faits gênants pour l'Occident Quiconque regarde à travers la fumée peut voir que l'Ukraine ne va pas bien – ni dans l'opinion publique ni sur le champ de bataille. La résistance occidentale est grande en mots et petite en succès. Voici les huit faits extrêmement inconfortables pour l'Occident : 1. À environ 1 300 kilomètres, la ligne de front est trop longue pour que la relativement petite armée ukrainienne puisse gagner du terrain ici. L'Ukraine ressemble de plus en plus à un État croupion. Les zones autour de Luhansk, Donetsk et Melitopol, ainsi que la ville portuaire de Marioupol, ont été perdues. La centrale nucléaire de Zaporijia, dans le sud de l'Ukraine, est toujours occupée par la Russie. Comme la Crimée. Leur reconquête est impossible avec les anciens équipements militaires. 2. Même des experts indépendants - du moins indépendants du gouvernement ukrainien - supposent que l'équipement militaire de l'Ukraine est insuffisant. Le patron de Rheinmetall affirme que l'Ukraine a besoin d'un multiple de ses stocks de chars précédents. L'ex-général Egon Ramms confirme cette évaluation : "Afin de relancer l'opération ukrainienne, un plus grand nombre de chars de combat et de véhicules blindés de transport de troupes sont nécessaires pour la bataille interarmes mobile. De plus, une artillerie à longue portée et un équipement encore meilleur pour la défense anti-aérienne" 3. Les sanctions économiques n'ont eu aucun effet en Russie qui pourrait forcer Poutine à abandonner. Pour cette année et la suivante, le FMI prévoit des augmentations du PIB russe de 0,7 et 1,3 %. Des marchandises occidentales importantes telles que des composants électroniques pour l'armée parviennent à Poutine via des pays comme l'Iran ou les Émirats arabes unis. S'il ne peut plus déchaîner ses approvisionnements en pétrole et en gaz en Occident, il peut le faire en Inde et en Chine . L'acquisition de nouveaux clients par Poutine est intacte. 4. Après son invasion, la Russie est-elle devenue le paria de la communauté mondiale, comme le voulait l'Occident ? C'est ce qu'a demandé Claudia Major de la Fondation Science et Politique vendredi lors de la Journée des entrepreneurs familiaux. Elle a immédiatement donné la réponse : Non. Une grande partie de la communauté internationale est d'avis que l'Amérique est aussi une grande puissance chère et n'est pas innocente de ce conflit. 5. Avec la Chine, Poutine a réussi à attirer un joueur important à ses côtés. Xi Jinping a récemment qualifié Poutine de son "ami estimé". Ainsi encouragé, l'ambassadeur de Russie à Paris, Lu Shaye, a déclaré qu'en ce qui concerne les États ex-soviétiques, dont la Crimée, il n'y a « aucun accord international qui établit le statut de certains en tant que nation souveraine ». 6. Jusqu'à présent, l'Occident - tous alliés confondus - n'a pas fourni 55 milliards de dollars américains, comme le dit Melnyk, mais a investi plusieurs fois cette somme dans l'aide directe, plus les amortissements sur les investissements occidentaux en Russie, plus les conséquences économiques des sanctions occidentales en Russie. ce conflit. Selon l'Institut de Kiel pour l'économie mondiale, les États-Unis et l'UE ont déjà promis à eux seuls plus de 130 milliards d'euros d'aide gouvernementale à l'Ukraine. Le prix monte, les succès restent. 7. Le public autrefois pro-ukrainien descend dans la rue. Au sein de la population américaine, le soutien à l'Ukraine est tombé à moins de 50 % en février, contre 60 % en mai 2022. Selon un sondage Ipsos de mars, 30 % des Allemands pensent que les sanctions contre la Russie réduisent l'impact économique sur l'énergie locale et les prix des aliments n'en valent pas la peine. 8. Entre-temps, l'unité de l'OTAN était considérée comme le plus grand succès vérifiable, même s'il s'agissait essentiellement d'une unité rhétorique. En vérité, tous ne livrent en aucun cas leurs armes à Kiev de la même manière. Et : Macron a clairement indiqué que sa vision du rôle de l'Amérique diffère considérablement de la lecture officielle de l'OTAN. Faisant référence au rôle de la Chine et de l'Europe dans le conflit de Taiwan, il a expliqué : "Le paradoxe serait que nous paniquions et pensions que nous ne sommes que des partisans de l'Amérique". Conclusion : L'Occident, dans toute son unité, trébuche. Mesuré par rapport au déploiement brutal de l'armée russe, ses réserves d'armes sont trop faibles, les sanctions trop inefficaces et il n'y a pas de plan de paix du tout. La suite des événements n'est pas difficile à prévoir : sans changement de stratégie, Kiev deviendra le nouveau Kaboul. Le pavé est dans la mare... Steingart n'a pas de stratégie alternative à proposer. Mais la critique de la stratégie actuelle est à mon avis bien sentie. Ainsi que l'énoncé de ses conséquences les plus probables. -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : considérations géopolitiques et économiques
Alexis a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
Ballon d'essai préliminaire pour préparer si elle s'avère nécessaire une opération de contrôle des dégâts ? L'équipe de Joe Biden craint les conséquences d'une contre-offensive ukrainienne ratée L'administration Biden se prépare discrètement à la possibilité que, si la contre-offensive de printemps de l'Ukraine ne répond pas aux attentes, les critiques dans le pays et les alliés à l'étranger soutiendront que l'Amérique n'a pas été à la hauteur non plus. Publiquement, l'équipe du président Joe Biden a offert un soutien inébranlable à l'Ukraine, s'engageant à la charger d'armes et d'aide économique "aussi longtemps qu'il le faudra". Mais si la saison des combats qui s'annonce n'apporte que des gains limités, les responsables de l'administration ont exprimé en privé leur crainte d'être confrontés à un monstre bicéphale qui les attaquerait des deux côtés du spectre, hawkish et dovish. D'un côté, on dira que les avancées de l'Ukraine auraient fonctionné si l'administration avait donné à Kiev tout ce qu'elle demandait, à savoir des missiles à plus longue portée, des avions de chasse et davantage de défenses aériennes. L'autre camp, craignent les fonctionnaires de l'administration, affirmera que les lacunes de l'Ukraine prouvent qu'elle n'est pas en mesure de forcer la Russie à quitter complètement son territoire. (...) En outre, les services de renseignement américains indiquent que l'Ukraine n'a tout simplement pas la capacité de repousser les troupes russes de l'endroit où elles étaient profondément retranchées - et un sentiment similaire s'est installé sur le champ de bataille ailleurs en Ukraine, selon des responsables. Le président ukrainien, Volodymyr Zelenskyy, affirme que les États-Unis n'ont pas suffisamment armé ses forces et que, par conséquent, la contre-offensive ne peut pas commencer tant qu'ils ne l'ont pas fait. (...) Le fait même que ce genre de déclarations - et les élaborations sur l'option d'un "cessez-le-feu" dans le reste de l'article - soient "fuitées" dans les médias, en l'occurrence un média qui n'est pas le plus inamical aux intérêts des Etats-Unis, pourrait faire partie des préliminaires d'une telle opération "se rattraper aux branches" -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : considérations géopolitiques et économiques
Alexis a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
La Chine d'aujourd'hui est respectueuse des souverainetés et agit seulement pour la coopération et la bonne entente, contre l'impérialisme américain. De même, les Etats-Unis à la fin du XIXème siècle défendaient le droit des peuples contre le colonialisme européen. C'est bien pour cela qu'à partir de 1898 ils prirent sous leur protection Cuba ainsi que les Philippines - certes contre l'avis des Philippins. La France à la fin du XVIIIème siècle défendait elle aussi le droit des peuples contre arbitraire et tyrannie. C'est bien pour cela qu'un peu plus tard son armée luttait pour la liberté en Espagne - contre les Espagnols, certes - pendant que le chef d'Etat français défendait les droits de l'homme par son entrée en maître au kremlin de Moscou. ...Quand Abraham a quitté la cité d'Ur, vers le XVIIIème siècle avant notre ère, il y a fort à parier que ce genre de discours avait déjà cours. Rien de nouveau sous le Soleil. -
On dirait que tu as mangé du lion aujourd'hui. Ce matin tu donnais le bon synonyme de l'anglais tit-for-tat, c'est-à-dire loi du Talion, que j'avais effectivement échoué à trouver Tu passes maintenant la vitesse supérieure. Je sais maintenant comment t'imaginer. Il suffit de penser le croisement entre d'une part le costume et la distinction d'un membre de l'Académie française... ... d'autre part l'énergie de Sylvestre Stallone - et le calibre qu'il utilise
-
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : considérations géopolitiques et économiques
Alexis a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
L'interprétation de ce commentateur chinois du SCMP (Hong Kong) est en effet plutôt un acte explicite et réfléchi La remise en question par la Chine de la souveraineté des États post-soviétiques est en représailles au sujet de Taïwan (...) Pour les États baltes et d'autres, on récolte ce que l'on sème. Puisque la Lituanie et ses voisins baltes et d'Europe de l'Est - ainsi qu'une grande partie de l'Union européenne - se sont montrés si enthousiastes à l'idée de toucher à la seule véritable ligne rouge de la Chine - Taïwan en tant que partie intégrante de la nation chinoise - en suivant l'exemple de l'Oncle Sam, il n'est que juste que Pékin leur rende la pareille. C'est le principe du "tit-for-tat" ! Ce n'est pas comme si Pékin n'avait pas averti les États baltes et européens de faire marche arrière. Mais à chaque fois, ils se contentent de faire monter les enchères à propos de Taïwan. Ils vont maintenant se plaindre, après avoir testé la patience de Pékin pendant des années. (...) Les remarques de M. Lu pourraient aggraver les tensions en Europe. Mais alors que l'Europe et les États-Unis ne cessent d'établir des liens fallacieux entre l'Ukraine et Taïwan, et d'armer littéralement l'île contre la Chine continentale, l'équivoque de M. Lu sur le statut de la Crimée et des anciens États soviétiques a été légère et modérée en comparaison. Pékin se fiche éperdument de leur "statut international" et ne voit pas d'intérêt à aider Poutine à s’agrandir dans l'ancien terrain de jeu soviétique. Mais l'Occident devrait reconsidérer sa décision de jouer avec le feu à propos de Taïwan. Cette interprétation me semble assez vraisemblable. Elle serait d'ailleurs cohérente avec l'ouverture politique apparente de Xi envers Macron pour suivant les mots du président français "ramener la Russie à la raison". Le message serait double : - Si vous prenez en considération nos intérêts (rester sur la position traditionnelle reconnaissant Taiwan comme une partie de la nation chinoise, ne pas rejoindre la campagne américaine contre la Chine), nous serons amicaux nous aussi et nous faisons même miroiter notre aide pour limiter Poutine - Si vous nous provoquez sur le sujet N°1 pour nous (ne pas permettre le glissement progressif de Taiwan vers l'indépendance), allez vous faire cuire un œuf, et débrouillez-vous tous seuls avec notre ami le président russe Je pense plutôt que tu voulais dire que Pékin s'affirme L'infirmité n'est pas la première description qui vient à l'esprit en pensant à la politique de la Chine depuis que Russie / Europe / Etats-Unis lui ont fait en février 2022 ce triple cadeau : - Se mettre dans les mains de la Chine en ruinant les relations avec l'Europe, l'autre grand pôle de puissance sur lequel s'appuyait la Russie (Moscou) - Se tirer une balle dans le pied en augmentant significativement le prix auquel on paiera l'énergie dans les prochaines années, diminuant sa compétitivité relative donc facilitant la conquête industrielle par la Chine (Bruxelles, Berlin, Paris et les autres) - Se tirer une balle dans le genou en démontrant que les avoirs déposés en dollars peuvent être confisqués du jour au lendemain, accélérant grandement la fuite du "Sud" hors du dollar et avançant la perte de son statut de principale monnaie mondiale, au bénéfice des autres et en premier lieu la Chine (Washington) -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : considérations géopolitiques et économiques
Alexis a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
Reparlons du sieur Dronov, alias le chanteur populaire Shaman, déjà auteur depuis début 2022 de "tubes" remarqués et fort populaires dans le genre "patriotico-militaro-nationaliste" Sa chanson "Je suis russe" en août dernier, avec le corollaire "Je suis russe - Je vais jusqu'au bout !" était déjà significative d'un certain état d'esprit dans la population - favorisé directement ou indirectement par le pouvoir - lui-même indicateur d'un renforcement à venir de la guerre, y compris devant les mécomptes et difficultés. De fait, fin septembre et début octobre c'était l'annexion de quatre provinces ukrainiennes après des référendums en carton-pâte, c'était la mobilisation de trois cent mille hommes supplémentaires et c'était le début de la campagne de frappes contre les infrastructures énergétiques ukrainiennes. La chanson de Shaman avait bien été indicatrice de ce que le pouvoir préparait à brève échéance, en l'occurrence une escalade de la guerre... Voici sa petite dernière : "Nous" - à la gloire des talents de la jeunesse de Russie Paroles Le soleil brûle au-dessus de nous Volant fièrement dans les vents La terre libre est avec nous Pour toujours Le jour illumine nos cœurs La bannière s'élève Nous avons la foi et nous avons l'amour Dieu est avec nous Nous sommes l'éternel dans notre sang Et ma génération Nous sommes liés par un seul ciel Nous sommes ce que personne ne brisera jamais Nous ne vivons pas à genoux Nous sommes la seule vérité au monde entier, c'est nous Le cœur brûle de mots La vérité et la force sont derrière nous Fier de survivre à tout Est notre peuple Le jour où le cœur brûle La bannière s'élève Nous avons la foi et nous avons l'amour Dieu est avec nous Nous sommes l'éternel dans notre sang Et ma génération Nous sommes liés par un seul ciel Nous sommes ce que personne ne brisera jamais Nous ne vivons pas à genoux Nous sommes la seule vérité au monde entier, c'est nous (x 2) La musique est du genre dynamique voire "coup de poing". L'imagerie est... particulière Tient-elle davantage du techno-enthousiasme, de l'exaltation de la jeunesse, ou du fascisme (Appelons un chat un chat) ? Ou encore, les trois à la fois ? Si cette chanson s'avère elle aussi indicatrice de ce que le pouvoir prépare, comme la chanson "Je suis russe" d'août dernier l'était, je ne sais pas exactement ce que ce sera, mais j'ai dans l'idée que ce ne sera pas bon. Et encore, pour parler comme Emmanuel Macron exprimant à Pékin son espoir que la Chine aide à "ramener la Russie à la raison"... j'ai l'impression que les Russes auraient effectivement vraiment besoin de revenir à la raison -
Kazakhstan
Alexis a répondu à un(e) sujet de Wallaby dans Politique etrangère / Relations internationales
-
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : considérations géopolitiques et économiques
Alexis a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
Vrai aussi. Comme l'indique l'article que je citais Une analyse minutieuse des activités d'Uralvagonzavod et d'Omsktransmash suggère fortement que les usines n'expédient chaque mois que quelques douzaines de chars modernes : soit des T-72BM3 ou des T-90M nouvellement construits, soit des T-72, des T-80 et des T-90 reconditionnés que les techniciens ont retirés de leur entreposage à long terme. "Seulement" [ voir plus bas dans la partie sous révélation... ] quelques douzaines de chars modernes par mois ... et encore, ça pourrait augmenter encore s'ils ne sont pas encore passés entièrement aux fournisseurs de substitution chinois ou malaisiens. Il faut rappeler qu'en matière de chars modernes, l'ensemble des donations annoncées par le bloc occidental - et pas encore toutes réalisées loin de là - totalise peut-être environ une centaine de chars modernes (Leopard 2 A4 et A6, M1A1, Challenger 2, excluant donc les différentes versions de T-72 et dérivés ainsi que les Leopard 1 des années 1960...) Une centaine... sur six mois voire un an, et sans idée du moment où d'autres donations d'engins modernes pourraient être envisagées. -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : considérations géopolitiques et économiques
Alexis a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
Qu'est-ce qui est parfaitement rond, fait de métal et qui empêche la Russie de remplacer les 2 000 chars qu'elle a perdus en Ukraine ? -
Relations et Rivalité Chine / Etats-Unis
Alexis a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Politique etrangère / Relations internationales
Anecdotique, mais intéressant voire révélateur. L'édition européenne - en fait "occidentale" - des Olympiades de mathématiques féminines 2022 a été remportée par l'équipe américaine. Les quatre membres de cette équipe sont Kaylee Ji, Vivian Loh, Jessica Wan et Isabella Zhu Ce fait n'est pas isolé. Ce n'est pas une aberration statistique - une coïncidence - juste cette année-là. En 2019, les Etats-Unis avaient remporté l'édition internationale des Olympiades de mathématiques. On peut remarquer que cette équipe représentait bien les minorités raciales - puisque l'un des six membres est roux ! Pour le contexte, il faut rappeler qu'environ 6% de la population américaine est d'ascendance asiatique... Que dire de tout cela ? Je ne sais pas trop quoi en penser, on peut avancer pas mal de points de vue différents (liste non exhaustive)... - Il n'y a pas qu'opposition et rivalité dans les relations américano-chinoises, mais aussi des relations bien plus positives, notamment de l'immigration - La performance intellectuelle et scientifique américaine dépendant à l'avenir en grande partie des Américains d'ascendance chinoise, la rivalité sino-américaine sera en un certain sens une rivalité entre Chinois et Sino-Américains - Ça pourrait être une bonne idée de s'inspirer de la volonté et les méthodes éducatives des familles asiatiques, y compris pour les gens qui n'ont pas d'ascendance chinoise -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : Opérations militaires
Alexis a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Politique etrangère / Relations internationales
Sans vérifier nombre à nombre, ça ressemble fortement à un copié collé du contenu de l'un des documents de la fuite du Pentagone... -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : considérations géopolitiques et économiques
Alexis a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
Absolument. Mais il faut aussi tenir compte de ce qu'indiquent les fuites du Pentagone - en partant de l'hypothèse qu'il ne s'agit pas d'une manipulation - c'est-à-dire l'épuisement à très court terme de la défense anti-aérienne ukrainienne, qui ne pourrait plus que défendre certaines parties du territoire, et pas complètement. Ce qui en l'absence de chasse ukrainienne sérieuse - quelques MiG-29 anciens ça aide, mais c'est très loin de suffire - laisse présager à brève échéance un "ciel russe". Une offensive d'échelle un peu sérieuse sous un ciel acquis à l'ennemi, je ne suis pas sûr d'être optimiste Donc l'Ukraine doit lancer son offensive ni trop tôt... ni trop tard. Pas facile de déterminer le moment idéal le moins mauvais L'autre option étant de ne pas lancer d'offensive à brève échéance et de continuer la stratégie de "résistance à outrance", qui après tout a pas mal réussi à l'Ukraine depuis les avancées à Kharkiv et Kherson à l'automne dernier. Mais là le risque est politique : favoriser l'idée que l'Ukraine ne pourra pas libérer aucun de ses territoires et qu'il s'agit de trouver le moyen de "convaincre" Moscou de s'entendre sur un cessez-le-feu -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : considérations géopolitiques et économiques
Alexis a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
! C'est quand même très surprenant... Je veux dire, Pékin et New Delhi ont certainement reçu le courrier avec l'ordre des pays du G7 de ne pas acheter de pétrole à la Russie à un prix supérieur à telle limite. C'est quand même étrange qu'ils n'appliquent pas les instructions qui leur ont été transmises ... -
Relations et Rivalité Chine / Etats-Unis
Alexis a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Politique etrangère / Relations internationales
L'élection présidentielle américaine de 2024. Voici Vivek Ramaswamy, l'un des candidats à l'investiture républicaine. Voici comment protéger Taïwan sans entrer en guerre avec la Chine : ouvrir une succursale de la NRA à Taïwan, mettre un AR-15 dans les mains de chaque famille et leur apprendre à s'en servir. Cela donnera à Xi Jinping un avant-goût de l'exceptionnalisme américain. Tout va bien se passer. Il reste l'espoir qu'un modéré raisonnable - quoique un peu fade - soit élu. Donald Trump, par exemple. -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : considérations géopolitiques et économiques
Alexis a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
Ce n'est pas un commentaire intelligent. Quoi que l'on pense des propos de Lula, il est chef d'Etat, et d'un pays poids lourd avec la 10ème économie mondiale et la première d'Amérique latine. Offenser un chef d'Etat, c'est offenser un pays, et il est parfaitement possible de contrer un argument sans insulter celui qui le porte. C'est un commentaire nettement plus intelligent. Saluer une initiative de paix est une politesse minimale et qui ne coûte rien - c'est analogue au respect. Ca n'empêche absolument pas d'exprimer un désaccord... ça aide juste à continuer la discussion. -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : considérations géopolitiques et économiques
Alexis a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
Je partage au passage cette réflexion "bien sentie" et caustique sur les chances de l'offensive ukrainienne attendue Les fuites du Pentagone me rappellent la vieille blague de Radio Erevan : "Est-ce un crime de dire que Brejnev est un idiot ?" "Oui, parce que c'est un secret d'État." -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : considérations géopolitiques et économiques
Alexis a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
"Tout le monde" le saurait, au sens de tous les gouvernements des pays concernés, oui. Mais l'information ne serait pas nécessairement publique. En général, les non-sachants se répandent en commentaires dans les médias. Les sachants - c'est à dire très peu de monde en fait - se taisent. C'est la première possibilité que je citais, oui. Ce qui supposerait non seulement une incapacité flagrante du haut-commandement russe - je peux y croire, ça s'est vu à plus d'une reprise dans l'Histoire, quel que soit le pays - mais surtout des pertes très importantes, en continu, sur tous les endroits du front en dehors même de Bakhmout, alors même que cette ville est reconnue comme l'endroit le plus actif du front. C'est possible, oui. Peut-être est-ce que l'intensité des combats ailleurs qu'à Bakhmout est sous-estimée ? Peut-être que les officiers russes sont vraiment assez stupides pour appliquer la tactique de la "vague humaine", type "ils n'auront pas assez de balles pour nous tous" ? Peut-être. J'émets cependant un doute sur cette interprétation qui me semble un peu trop "rose" pour l'Ukraine, un peu trop dépendante de l'idée d'une inefficacité crasse et persistante de l'armée russe. Il y a une autre interprétation - les principales offensives sont prévues plus tard, tout simplement - et je ne vois pas de raison de l'écarter. Merci pour le lien, je n'ai pas le temps de l'écouter mais peut-être plus tard. Girkin broie du noir en continu depuis le début. Il a peut-être raison, une horloge cassée indique la bonne heure deux fois par jour, et il y a pire endroit pour trouver conseil que le fond d'une bouteille de vodka. Mais je ne suis pas sûr qu'il soit une source fiable. Si les deux grands blessés n'ont vraiment plus grand-chose en réserve - ça inclut les forces pour l'offensive ukrainienne décrites dans les documents (authentiques ?) qui ont fuité - alors effectivement il ne se passera pas grand-chose ce printemps ni cet été, au mieux une percée de "30 km" de l'armée ukrainienne comme évoqué par les sources citées dans mon post précédent... et peut-être les chances de la diplomatie seront-elles meilleures cet été, comme envisagé par Macron ? C'est le meilleur scénario. L'autre fait intervenir un "ciel russe" à partir de mai-juin avec l'épuisement des munitions sol-air ukrainiennes et l'intervention de nouvelles forces offensives russes. Il est beaucoup plus négatif, d'autant que Moscou en serait encouragé à intensifier son effort et durcir encore ses exigences. -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : considérations géopolitiques et économiques
Alexis a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
Bloomberg ne donne pas ses sources, mais s'agissant d'un média a priori sérieux, ça reste intéressant... car il y a quelques détails Macron veut l'aide de la Chine pour amener la Russie et l'Ukraine à la table des négociations Le président français souhaite entamer les négociations cet été Macron a chargé Emmanuel Bonne de travailler avec Pékin Le président français Emmanuel Macron cherche à inverser une série d'incursions diplomatiques décevantes en approchant la Chine avec un plan qui, selon lui, pourrait potentiellement conduire à des pourparlers entre la Russie et l'Ukraine. M. Macron a chargé son conseiller en politique étrangère, Emmanuel Bonne, de travailler avec le plus haut diplomate chinois, Wang Yi, afin d'établir un cadre qui pourrait servir de base à de futures négociations, selon des personnes au fait de ces projets. La stratégie française envisage des pourparlers entre la Russie et l'Ukraine dès cet été si tout se passe bien, ont déclaré ces personnes, qui ont parlé sous le couvert de l'anonymat. Lors de son récent voyage en Chine, le président français n'a pas atteint son objectif de convaincre Xi de parler au président ukrainien Volodymyr Zelenskiy - les deux hommes ne se sont toujours pas parlé depuis que la guerre a éclaté il y a plus d'un an. L'année dernière, M. Macron a également irrité ses alliés en déclarant qu'ils ne devaient pas "humilier" la Russie. Il n'est pas certain que M. Macron bénéficie du soutien de Kiev et de ses alliés, dont beaucoup ont rejeté les propositions de cessez-le-feu qui permettraient à la Russie de conserver ses gains territoriaux. De nombreux pays doutent également que la Chine puisse servir d'intermédiaire neutre, compte tenu de son "amitié sans limite" avec la Russie. Les deux pays se sont engagés à plusieurs reprises à renforcer leurs liens, notamment en appelant lundi à stimuler la coopération entre leurs armées. Un fonctionnaire du cabinet de M. Macron a confirmé le projet de M. Bonne de s'entretenir avec M. Wang, mais a refusé d'en commenter les détails, ajoutant que les alliés de la France avaient été informés de toute initiative française. En réponse à des questions, le ministère chinois des affaires étrangères a déclaré qu'il ne connaissait pas la source de l'information et qu'il était "difficile d'en vérifier l'authenticité". Toute négociation future dépendrait de plusieurs conditions, notamment d'une offensive de printemps ukrainienne réussie qui placerait Kiev en position de force lors des négociations, selon les personnes interrogées. Certains fonctionnaires européens craignent que des attentes trop élevées aient été placées dans une contre-offensive ukrainienne, qui pourrait ne pas être suffisamment décisive pour permettre à Kiev de libérer tous les territoires occupés par la Russie. Un objectif plus réaliste est une avancée d'environ 30 kilomètres dans le sud, qui mettrait l'artillerie la plus performante de l'Ukraine à portée des lignes de ravitaillement russes et créerait les conditions d'une poussée plus profonde en 2024, a précédemment rapporté Bloomberg. Cela signifie que les alliés de l'Ukraine devraient renforcer leur soutien pour permettre aux futures offensives de reconquérir davantage de territoires occupés ou que toute négociation de cessez-le-feu éventuelle avant cette date pourrait voir la Russie rester retranchée sur des pans entiers du territoire ukrainien. M. Macron a déjà déclaré qu'il voyait un rôle majeur pour la Chine et que, grâce à ses relations avec la Russie, elle pourrait "ramener Moscou à la raison". Jusqu'à présent, Pékin n'a pas montré de signes de sa volonté de faire pression sur Moscou pour qu'elle retire ses troupes. Cette semaine, les principaux diplomates du Groupe des sept nations, dont la France, ont approuvé la "formule de paix" de M. Zelenskiy, qui prévoit le retrait complet de toutes les troupes russes du territoire ukrainien. Kiev a déclaré à plusieurs reprises que des concessions territoriales ne devraient pas être mises sur la table et plusieurs alliés de l'Ukraine soutiennent cette position, avertissant que tout règlement qui gèlerait essentiellement la guerre verrait probablement la Russie se réarmer avant de lancer une nouvelle offensive. Pour sa part, le président russe Vladimir Poutine n'a donné que peu d'indications suggérant que ses objectifs ont changé, et encore moins qu'il est prêt à déplacer ses forces hors du territoire ukrainien. Le plan de M. Macron s'appuierait sur des garanties de sécurité à long terme pour l'Ukraine, qui viseraient à dissuader la Russie de commettre d'autres actes d'agression à l'avenir. Les alliés n'ont pas encore précisé les détails des mesures qui devraient être approuvées lors d'un sommet des dirigeants de l'OTAN en Lituanie en juillet, mais elles viseront à aider l'Ukraine à moderniser ses forces armées et à devenir plus interopérable avec les armées de l'OTAN. Parallèlement, les alliés de l'Ukraine travaillent également sur les moyens de poursuivre la fourniture d'armes et d'équipements essentiels, tels que les munitions de 155 mm, a indiqué l'une de ces personnes. -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : considérations géopolitiques et économiques
Alexis a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
Je ne sais pas quel choix a été fait. Ce que je sais : - La Russie a mobilisé 300 000 hommes à l'automne 2022 (hors Wagnériens) - Selon plusieurs sources indépendantes - y compris Poutine lui-même - une partie a rapidement renforcé les forces russes en Ukraine tandis qu'une autre partie était préparée plus sérieusement pour devenir une masse de manœuvre et permettre de nouvelles offensives l'année suivante. Poutine disait 150 000 + 150 000. Goya disait 80 000 + 200 000 - La Russie n'a à ce jour mené aucune offensive d'envergure depuis le début d'année. En revanche, l'activité s'est intensifiée à plusieurs endroits du front, notamment à Bakhmout où les Wagnériens (non comptés dans les 300 000) étaient très présents Que faut-il comprendre ? Je n'en sais rien. - Faut-il croire que la moitié ou grosse moitié des mobilisés qui avaient été préparés pendant plusieurs mois - soit 150 000 hommes au bas mot, voire 200 000 si l'estimation de Goya était plus juste - a été "consommée" du fait de l'activité plus intense à plusieurs endroits du front... alors que le point le plus actif du front est précisément tenu essentiellement sans néo-mobilisés ? Il y aurait donc eu perte d'au moins la moitié de ces effectifs, soit 80 à 100 000 pertes russes - 20 à 25 000 morts, les autres blessés - depuis février en-dehors de Bakhmout ? - Faut-il croire que l'offensive russe... a été décalée au printemps, qui est supposé après tout être un moment favorable pour les Ukrainiens du point de vue climatique, et pourrait donc l'être tout autant pour les Russes ? Je ne sais pas. Je soupçonne le second. -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : considérations géopolitiques et économiques
Alexis a répondu à un(e) sujet de Skw dans Politique etrangère / Relations internationales
(aussi @Fusilier) Le mode me semble trop affirmatif, mais l'un des soucis ou risques pour l'Ukraine est bien de tenir la longueur. En ce qui me concerne, je reformulerais en disant que l'Ukraine est sous pression temporelle parce qu'il existe un risque sur la durabilité de l'aide militaire occidentale, que ce soit aux Etats-Unis (élections de 2024) ou en Europe (hiver 2023-24 sans disposer de livraisons de gaz russe) L'échelle de ce risque est 1 ou 2 ans. J'ajouterais qu'il existe un risque de pénurie de munitions - artillerie sol-sol, et surtout artillerie sol-air, du moins si les fuites de documents confidentiels américains ne sont pas une manipulation - avec au pire un risque d'effondrement progressif du front - si les VVS en viennent à pouvoir intervenir librement et que le ciel devient russe. L'échelle de ce risque pourrait être un tout petit nombre de mois. Il s'agit de risques, pas de certitudes. Etats-Unis et Europe pourraient continuer l'aide militaire - voire l'amplifier, si l'objectif est bien que l'Ukraine survive comme pays indépendant. Des livraisons et mises en service rapides de nouveaux moyens sol-air pourraient empêcher les VVS d'agir librement. Compte tenu de ces risques - sur lesquels la France n'a qu'une influence limitée, nous ne pouvons ni remplacer Washington s'il se lasse, ni produire en un tournemain une grande quantité de Crotale NG ou de Mamba supplémentaires - je comprends qu'Emmanuel Macron explore un "plan B" avec la Chine. La phase est militaire et elle le restera encore un certain temps. Mais si d'ici quelques mois ou un an les choses ont commencé à fort mal tourner pour l'Ukraine, si la Russie redouble d'efforts parce qu'elle voit son objectif en vue - Kiev serait très bien comme troisième plus grande ville de Russie, et oui cher Alexandre Grigorievitch on pensait à Minsk pour la quatrième - on pourrait être bien content si Xi est disposé à effectuer une amicale pression sur son cher Vladimir Vladimirovitch afin qu'il se "contente" de son objectif déclaré actuel en Ukraine d'en bouffer un gros bout et d'insister pour que le reste s'engage à ne pas rejoindre l'OTAN. Et pour que ce plan B soit disponible s'il est nécessaire - ça reste un "si", mais enfin je n'en sous-estimerais pas la probabilité - encore faut-il l'avoir préparé d'avance, et avoir convaincu Xi... lequel aura certes à cœur en échange d'avancer les intérêts chinois, notamment en terme d'obtenir que les Européens n'acceptent pas la structuration bipolaire du Monde voulue par beaucoup à Washington, bref ne se joignent pas à la politique d'isolation de la Chine que les Etats-Unis ont clairement entreprise. Oui, c'est Pékin qui a et aura les cartes en main. -
Guerre Russie-Ukraine 2022+ : Opérations militaires
Alexis a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Politique etrangère / Relations internationales
Le sujet est intéressant, mais bien sûr HS sur ce fil. J'ai continué ici, dans le fil historique sur la première guerre mondiale -
On parlait aujourd'hui de la propagande l'absence de toute propagande dans la presse française pendant la première guerre mondiale, dans le fil des opérations militaires de la guerre Russie-Ukraine. Je continue ici, c'est un meilleur endroit Voici quelques titres de la presse française de l'époque Le Miroir, 23 août 1914 (On se rappellera que la veille 22 août est le jour le plus meurtrier des 1 500 ans d'histoire militaire de la France... Heureusement encore que les Allemands se battaient sans conviction, sinon qu'est-ce que ça aurait été !) La Croix, 19 août 1914 - l'image, très grande, est ici - écrit sur "L'état d'esprit des soldats allemands". Florilège : (Les prisonniers allemands) ont l'air candide et fruste des machines aratoires (...) Il semble que les Allemands soient en retard de quarante ans. Ils procèdent comme en 1870 avec une imagination enfantine et barbare (...) Au total, ahurissement, mollesse et indifférence des hommes ; vanité, cruauté et niaiserie des officiers (...) Que l'on compare avec les nôtres ! Le Petit Parisien, 19 novembre 1914 - l'image est ici - donne par ses titres un reflet à n'en pas douter fidèle et objectif des événements Offensive heureuse Les attaques allemandes sont invariablement repoussées Les Allemands n'ont obtenu aucun résultat décisif Un cimetière d'Allemands dans l'Argonne Le Journal, 19 février 1915 - voici l'image - propose quelques "confidences de combattants", notamment ce témoignage d'un ouvrier parisien « La guerre, qu’on en faisait un tas de boniments, c’est devenu la vraie vie de château. Qu’est-ce qu’on s’envoie dans le bide, c’est rien de le dire. Si seulement ça ne manquait pas de femmes, jamais que je voudrais rentrer (...) On est bien mieux qu’à l’atelier ici. On a de l’air, du paysage. Bon tabac, bon boulot, bon cuisteau ! Y’a pas de quoi s’en faire » D'autres extraits encore sont disponibles, dans le premier lien de ce post. Tout est du même tonneau. Je connaissais l'expression "bourrage de crâne" inventée pour désigner cette information sobre et impartiale mais... c'est encore pire que je ne l'imaginais ! A côté, la communication officielle ukrainienne - voire russe - est un modèle d'objectivité !
-
Relations et Rivalité Chine / Etats-Unis
Alexis a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Politique etrangère / Relations internationales
Attention, il n'y a pas que les Romains ! « Les jeunes d’aujourd’hui ne pensent qu’à eux. Ils n’ont pas de respect pour les parents ou la vieillesse. Ils sont impatients et refusent toute contrainte … Pour ce qui est des filles, elles n’ont aucune retenue, elles sont impudiques elles n’ont aucune distinction dans leur discours, leur comportement et leur habillement. » (Pierre l’Hermitte 1274) « Notre jeunesse aime le luxe, elle est mal élevée, elle se moque de l’autorité et n’a aucune espèce de respect pour les anciens. Nos enfants d’aujourd’hui sont des tyrans. Ils ne se lèvent pas quand un vieillard entre dans une pièce, ils répondent à leurs parents et ils sont tout simplement mauvais. » (Socrate – 470-399 avant J.C.) « Je n’ai plus aucun espoir pour l’avenir de notre pays si la jeunesse d’aujourd’hui prend le commandement demain parce que cette jeunesse est insuportable, sans retenue, tout simplement terrible. » (Hésiode – 720 avant J.C.) « Notre monde a atteint un stade critique. Les enfants n’écoutent plus leurs parents. La fin du monde ne peut pas être très loin. » (un prêtre égyptien – 2 000 avant J.C.) Le fait que la jeunesse d'aujourd'hui ne vaut pas ses anciens est un thème quasiment universel. D'ailleurs, j'ai tendance à penser qu'il y a quand même un fond de vérité à tout cela - alors qu'il y a trente ans encore je ne voyais aucune raison de le penser. C'est-à-dire quand j'avais la vingtaine, oui -
Relations et Rivalité Chine / Etats-Unis
Alexis a répondu à un(e) sujet de Alexis dans Politique etrangère / Relations internationales
Madame Yellen réalise une manœuvre audacieuse mais quelque peu risquée Bon cela dit, comme elle le dit, les conséquences arriveront certainement, mais on ne sait pas à quelle échéance. On peut seulement dire l'évidence que pour les Etats-Unis utiliser cette arme trop souvent ou à trop grande échelle précipite le moment où ils ne l'auront plus.