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Alexis

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Tout ce qui a été posté par Alexis

  1. Hmmmoui, c'est ce qui se lit depuis ce week-end dans les médias français voire occidentaux, mais je ne suis pas sûr que l'information soit correcte. Eugène Prigojine, de fait, a publié un texte le 14 avril. Ca c'est factuel. Maintenant, ce texte, avec tout mon respect pour les talents de rédacteur du fondateur de Wagner, n'est pas excessivement clair Loin de moi l'idée de reprocher aux journalistes une éventuelle incompréhension. Je ne suis pas moi-même spécialiste en exégèse de Prigojine, et je ne suis pas absolument certain de ce qu'il pouvait bien vouloir dire au juste Mais je favoriserais l'hypothèse qu'il voulait dire en fait exactement le contraire, qu'il a exposé en long et en large le point de vue qu'il voulait attaquer - et qu'on lui attribue - pour en définitive conclure en disant clairement et fortement ce qu'il défend, c'est-à-dire La Russie ne peut accepter aucun marché, mais seulement un combat loyal. Et si nous sortons meurtris de ce combat, il n'y a rien de grave à cela. Les fortifications de la Russie ne permettent pas de pénétrer dans ses profondeurs. Et le peuple russe n'a jamais été et ne sera jamais brisé. C'est pourquoi il n'y a que le combat à la loyale ! Et plus tôt il commencera, mieux ce sera. En résumé. Les Ukrainiens sont prêts à attaquer. Nous sommes prêts à repousser le coup. Le meilleur scénario pour que la Russie se rétablisse et devienne l'État le plus fort est une attaque des FAU, au cours de laquelle aucune concession ou négociation ne sera possible. Et soit les FAU seront vaincues dans un combat loyal, soit la Russie pansera ses plaies, se musclera et déchirera à nouveau ses rivaux dans un combat loyal. C'est pourquoi je pense que l'option des négociations est impossible pour l'avenir de la Russie. Rendez-vous à Bakhmut.
  2. La communication est tout sauf claire et directe on est d'accord, mais enfin je trouve difficile de le reprocher aux Ukrainiens. Pendant la 1ère guerre mondiale, est-ce que le gouvernement français communiquait clairement sur les pertes ? Je ne sais pas, mais je ne serais pas surpris qu'on ait communiqué bien davantage sur les pertes adverses - en les gonflant au passage. On peut à mon avis regrouper les "états finaux" après la guerre en trois groupes : - Victoire ukrainienne, Kiev non seulement récupérant l'ensemble de son territoire de 1991 mais surtout "convaincant" Moscou d'abandonner la partie - il y faudrait probablement un effondrement sociétal à la 1991 en Russie - Victoire russe, l'Ukraine étant "convaincue" d'abandonner la partie c'est-à-dire d'accepter les conditions de Moscou donc absorption de tout ou partie de l'Ukraine dans la Russie, le reste s'il y en a un devenant un Etat dépendant, moins autonome que la Biélorussie - il y faudrait probablement un effondrement de l'armée ukrainienne - Une "mauvaise paix", qu'à la fois Moscou et Kiev refusent aujourd'hui, avec une ligne de démarcation et probablement des concessions ukrainiennes ou occidentales - type garantie de non-intégration à l'OTAN ou une autre alliance occidentale. Il y faudrait un épuisement prononcé à la fois de l'Ukraine et de la Russie et probablement la "médiation" de puissances tierces ou plus précisément des "parrains" - des "voix bienveillantes" qui expliquent aux deux pays qu'il faut arrêter maintenant, en s'appuyant sur leur influence prépondérante. En clair : Pékin et Washington Depuis la fin de l'année dernière, Macron notamment me semble préparer ce dernier scénario. C'est l'une des raisons principales, si ce n'est la première raison du rapprochement en cours avec la Chine
  3. Ca aurait pu prendre sa place dans plusieurs fils, y compris le fil Humour dans la partie Détente... D'autant plus drôle - ou pas... ça dépend du point de vue - que Larry Summers n'en a pas l'air conscient. "Nous sommes du bon côté de l'histoire - avec notre engagement en faveur de la démocratie, avec notre résistance à l'agression en Russie", a-t-il déclaré. "Mais nous nous sentons un peu seuls du bon côté de l'histoire, car ceux qui semblent beaucoup moins du bon côté de l'histoire se regroupent de plus en plus au sein de toute une série de structures." Il ne doit pas connaître ce classique Si on est minoritaire, on peut tout à fait insister et affirmer avoir raison... mais l'argument du sens de l'Histoire n'est pas forcément le meilleur !
  4. Tiens, Henri est bonapartiste ! "La politique d'un État est dans sa géographie" (Napoléon Ier)
  5. Le South China Morning Post, journal de référence de Hong Kong, a trouvé un titre assez vachard pour Annalena Baerbock, la MAE allemande qui vient de visiter Pékin La grande guerrière-loup allemande veut que la Chine mette fin à la guerre que l'Occident sponsorise Lorsqu'une ancienne pacifiste se convertit religieusement à l'interventionnisme néoconservateur à l'américaine, elle peut se montrer plus enthousiaste que le général moyen du Pentagone. C'est le cas d'Annalena Baerbock, ministre allemande des affaires étrangères, qui se rend à Pékin pour dire à la Chine de bien se comporter et de suivre les instructions - sinon. (...) Je suis sûr qu'elle trouvera un public réceptif à Pékin en proférant une menace directe avant le début de sa visite. Chef de file des Verts, l'ancien parti de gauche pacifiste allemand, Mme Baerbock a ouvertement déclaré que son pays, ainsi que l'OTAN et les États-Unis, menaient une guerre contre la Russie. (...) "Oui, nous devons faire plus pour défendre l'Ukraine. Oui, nous devons faire plus pour les chars d'assaut. Mais le plus important et le plus crucial, c'est que nous le fassions ensemble, et que nous ne fassions pas le jeu des reproches en Europe, parce que nous menons une guerre contre la Russie, et non pas les uns contre les autres." (...) Pékin n'a fourni ni armes ni renseignements à la machine de guerre de Moscou et est la seule puissance mondiale à avoir fait ce qui ressemble à une proposition de paix. (...) En tant qu'écologiste, elle aurait pu aider la Terre Mère en épargnant son voyage et son empreinte carbone à son avion d'État pour la Chine. J'ai pas dit que c'était tout à fait juste, hein. Evidemment, ce journal a l'imprimatur de Pékin. Mais reconnaissons que le SCMP a trouvé le moyen d'être cinglant, et Alex Lo a bien rhabillé Annalena pour l'hiver
  6. Il y a eu intervention OTAN en Afghanistan par suite de l'attaque contre les Etats-Unis, pays membre. La Syrie et la Libye sont pays limitrophes (par la Méditerranée pour le second) de pays membres de l'OTAN. C'est plus capillotracté oui, mais ça reste du limitrophe. Taiwan ce serait autre chose... du grand n'importe quoi. Evidemment, si tout le monde laisse faire, ça se fera ! Mais on n'est pas obligé
  7. Ceux qui lui rappelleront que dans NATO, "NA" est l'initiale de North Atlantic
  8. Économique. Envoyer 2 ou 3 frégates, pour les pays européens qui peuvent, ce serait plus symbolique qu'autre chose. L'embargo, les sanctions... Là il y aurait matière. Bon évidemment, les contrecoups seraient massifs. Il paraîtrait que nous achèterions quelques trucs aux Chinois... Comme au Brésil, à l'Inde, au Nigéria, à l'Égypte, la Turquie et quelques autres Tous pays dont j'ai du mal à imaginer qu'ils s'aventurent à sanctionner économiquement la Chine. Nous ne serions pas les seuls. En pratique, si le 1er février 2025 quelques jours après son inauguration le président américain Mike Pompeo reconnaît Taïwan comme pays indépendant - c'est paraît il dans son programme - si le 2 février la Chine en riposte établit le blocus de Taïwan et interdit toute communication maritime ou aérienne, rien n'empêchera le président français de refuser le 3 février au Conseil européen d'établir des sanctions économiques contre Pékin - qui seront certainement proposées par quelques uns, ne serait ce que le premier ministre polonais. Le Conseil pourra exprimer sa préoccupation et appeler à une solution négociée à base de retour au statu quo. Et si des combats commencent, appeler au cessez le feu et au retour au statu quo
  9. Au sujet de la récente atrocité dont une vidéo a circulé et est disponible en ligne - je n'ai pas cherché à la visionner et ne conseille à personne de le faire, par respect pour le défunt et parce que se soumettre à ce genre de spectacle est inutile - c'est-à-dire l'exécution par décapitation d'un prisonnier ukrainien par un soldat russe. Voici la traduction d'une communication de l'ancien directeur de la diffusion de RT Anton Krasovsky, que je crois intéressante d'analyser. Il s'agit d'une habile manipulation, avec comme point de départ le "choc" et l'horreur dont Krasovsky affirme qu'elles l'ont empêché de dormir, puis arrivant après quelques étapes... à un soutien sans faille à tous les soldats russes conclu par ces mots Et la victoire sera nôtre. Quoi qu'il en soit - nôtre Les étapes que je peux repérer - Choc, effroi, comme j'y ai été sensible, comme je ne pouvais plus dormir la nuit ! - Ma première pensée était la honte pour "nous tous" - mais j'ai compris que c'est ce qu' "ils" (qui ?) veulent, que nous soyons moralement brisés - Je me rappelle que c'est ce que faisaient nos ennemis pendant la première guerre de Tchétchénie (ah bon, c'est mauvais, donc ?) - Est-ce je condamne nos gars ? Non ! Ce n'est pas eux qui sont inhumains, c'est la guerre qui est inhumaine ("Guerre gross malheur"...) - Je soutiendrai chacun de nos gars, qui a absorbé l'horreur de la guerre (sous-entendu : et pas moi, ni vous), et qui est devenu cette horreur ("Now I am become Death, the destroyer of worlds"... le Monsieur a des références culturelles, pas de doute) - car ces centaines de milliers de gars "donnent leur vie pour notre liberté" (tu te trompes de script mon coco, faut dire pour l'orthodoxie, pour la sainte Russie ou contre le nazisme... pour la liberté c'est les Américains, et pour les droits de l'homme c'est les Français) - Et je préfère bien sûr leurs vies et nos vies à celles de nos ennemis (sauf qu'un adversaire qui s'est rendu n'est plus un ennemi à combattre, mais un prisonnier à éloigner du front) - Soutenons donc chacun de nos soldats pour qu'il ne se sente pas coupable (le pauvre chéri ! La réaction correcte serait plutôt de réprimer... sinon, le message évident à tous les autres est "vous pouvez y aller !") - Ce n'est pas lui qui est coupable, "c'est l'époque". Et la victoire sera nôtre. Quoi qu'il en soit - nôtre C'est de la "belle" ouvrage. Du point de vue de la technique propagandiste, je veux dire ...
  10. Article intéressant du journaliste britannique Ben Judah sur les tensions américano-chinoises autour de Taiwan Il pointe un risque présentement bas, mais qui pourrait croître, de glissade vers une guerre dont la Grande-Bretagne aurait le plus grand mal à rester à l'écart - à la différence, analyse-t-il, de la France ou de l'Allemagne OPINION - La Grande-Bretagne pourrait très facilement être entraînée dans une guerre avec la Chine au sujet de Taïwan Les déclarations d'Emmanuel Macron selon lesquelles l'Europe devrait éviter de "se laisser entraîner dans des crises qui ne sont pas les nôtres", à son retour d'une visite à Xi Jinping à Pékin, ont déclenché un tollé dans les cercles politiques transatlantiques, plus fort que les exercices de combat chinois dans le détroit de Taïwan. Il a ajouté que l'Europe ne devait pas automatiquement "suivre" Washington. Alors que Pékin vient d'achever des exercices au cours desquels ses avions à réaction et ses navires de guerre ont simulé des combats, des frappes et un blocus de l'île-démocratie séparatiste située à 110 miles de ses côtes, rares sont ceux qui ont douté de quel point d'ignition il parlait. Les tensions entre les États-Unis et la Chine ne cessent de croître. À deux reprises, le président Biden a été directement interrogé sur la question de savoir si les États-Unis défendraient cette nation de 23 millions d'habitants et il a répondu à deux reprises, à l'unanimité, par l'affirmative. La politique officielle des États-Unis reste à l'opposé - "ambiguïté stratégique" - à l'égard de l'île. Il n'y a pas de relations diplomatiques formelles dans le cadre de l'ouverture à la République populaire de Chine, orchestrée par Henry Kissinger dans les années soixante-dix. Washington ne veut pas la guerre, mais souhaite que Pékin pense qu'il pourrait s'y rendre dans l'espoir qu'un tel facteur de dissuasion maintienne la paix. Les commentaires de M. Macron ne sont pas tombés du ciel. Les diplomates européens ont été alarmés par l'intensification de la rhétorique belliqueuse de la Chine, au milieu de l'un des plus importants renforcements militaires de l'histoire. Mais à Washington, peu d'ambassades s'inquiètent de la rhétorique américaine ou de la dynamique du Congrès. Le problème n'est pas l'administration Biden, mais ce qui suivra. Il ne s'agit pas tant de craindre le retour de Donald Trump à la Maison Blanche - il a fameusement qualifié Xi d'"ami" et a rejeté les discussions sur la défense de Taïwan par les États-Unis en soulignant la distance qui les sépare - que de redouter une tendance antichinoise qui se renforce au Congrès et dans certains secteurs du parti républicain. Des sénateurs comme Josh Hawley se sont fait un nom en critiquant la Chine, tandis que des éminences montantes de la politique étrangère des droits de l'homme, comme Elbridge Colby, prônent une sorte de repli sur soi de la Chine, laissant l'Ukraine aux Européens. De nombreux diplomates se sentent donc mal à l'aise. La politique américaine à long terme n'est pas claire : quel type de républicanisme va l'emporter ? La version militariste anti-chinoise ? Ou la variante plus isolationniste, indifférente à la démocratie dans le pays et à l'étranger, incarnée par Trump, avec des successeurs possibles comme le sénateur J. D. Vance de l'Ohio. Les membres du Congrès qui cherchent à durcir la politique chinoise de l'Amérique se sont saisis de façon spectaculaire des commentaires de M. Macron. La Grande-Bretagne est perçue d'une manière très différente dans ces parties du Congrès. Le Royaume-Uni a contribué de manière significative au renforcement de sa présence et de la dissuasion occidentale globale dans la région indo-pacifique. Il ne s'agit pas seulement du pacte Aukus, axé sur les sous-marins nucléaires et la technologie de pointe, conclu avec l'Australie et les États-Unis. La Grande-Bretagne a renforcé ses relations de sécurité avec le Japon par le biais du programme Global Combat Air, d'une valeur de 30 milliards de dollars, qui vise à développer un nouvel avion de combat. Il ne fait aucun doute que la Grande-Bretagne fait partie de l'équipe. Il est pratiquement impossible d'imaginer un Premier ministre britannique faire des commentaires comme ceux de Macron. Non seulement parce qu'ils se sont révélés, une fois de plus, follement inefficaces pour lui, les autres États de l'UE s'empressant de le dénoncer, mais aussi parce que le Royaume-Uni n'a pas la marge de manœuvre dont disposent la France ou l'Allemagne en cas de guerre à propos de Taïwan. La raison en est l'Australie, qui a ressenti la pression de l'intimidation chinoise. Si les États-Unis se retrouvent en guerre à propos de Taïwan, ils activeront le traité d'Anzus entre Washington et Canberra. Dans l'état actuel des choses, l'Australie, qui a combattu aux côtés des États-Unis au Viêt Nam, suivrait très certainement le mouvement - son précédent ministre de la défense, Peter Dutton, s'est engagé publiquement à le faire en 2021. Les risques de confrontation sont faibles, mais ils augmentent. Une fois que l'Australie sera en guerre, d'une manière ou d'une autre, la Grande-Bretagne le sera aussi. Il est tout simplement impossible d'imaginer qu'un pays ayant un roi, une histoire et des liens de défense communs, tels qu'Aukus et le partage de renseignements Five Eyes, demande de l'aide et ne l'obtienne pas. Et ils la demanderont. L'opinion publique ne tolérera pas que l'Australie se tienne à l'écart en cas d'appel. C'est pourquoi le débat à Washington et la question de savoir qui sortira vainqueur du feuilleton républicain revêtent une grande importance pour la Grande-Bretagne. Car si Washington décide de se battre, nous n'aurons pas les choix de Macron. C'est pourquoi il est si important de combiner la dissuasion et la diplomatie pour s'assurer que cela ne se produise jamais.
  11. ! Selon le New-York Times, on serait passé à un cheveu d'un acte de guerre entre Russie et Royaume-Uni en septembre dernier, évité seulement par une chance insigne Le pilote russe avait mal interprété ce que lui disait un opérateur radar au sol et pensait avoir l'autorisation de tirer. Le pilote, qui avait verrouillé l'avion britannique, a tiré, mais le missile ne s'est pas déclenché correctement Sans ce raté - ça arrive, mais c'est plutôt rare ! - il y aurait eu mort d'homme chez les Britanniques ...
  12. C'est vrai aussi. La fameuse phrase d'Einstein sur les deux seules choses infinies, l'Univers et la bêtise humaine "mais en ce qui concerne l'Univers il reste un doute"... Bon, je vais me connecter à ma boîte mail - mot de passe "azerty123" - et vérifier si j'ai du courrier
  13. Il y a malentendu (je n'ai peut-être pas été assez clair ) C'est au scénario exposé par le Washington Post que je réagissais et dont je me moquais. Et nous sommes donc apparemment d'accord sur le fond. Peut-être que le railler est aller vite en besogne. Mais imaginer que les Etats-Unis n'auraient fait aucun progrès en sécurité depuis l'affaire Wikileaks Snowden / Manning, c'est trop pour moi. Et après la jolie histoire comme quoi une demi-douzaine d'agents ukrainiens sur un yacht de location auraient mis à bas North Stream II, ma réaction est de me demander si par hasard on ne se paierait pas la tête des gens.
  14. Pas mal J'en ai une autre : North Stream a été saboté par un groupe de super-agents secrets ukrainiens qui avaient loué un yacht. Dirigés par Ivan Bond 007, bien sûr. Il paraît aussi qu'il y aurait des nazis sur la face cachée de la Lune. Quelqu'un a des détails ?
  15. C'est dommage que je n'aie pas de talent pour le dessin, j'aurais pu représenter Xi et Poutine sabre en main, bandeau sur l'œil, à la tête d'un bateau pirate ... Franchement, je pense que tu vas un peu loin Il y a des besoins pour des Airbus en Chine, dirait-on... Ça me rappelle ces infos comme quoi la Russie continue à faire voler ses avions de ligne en profitant de l'usine produisant des Airbus en Chine... Donc hors barrière des sanctions. Ai-je des soupçons ? Non, aucun, bien sûr Ce serait encore plus intéressant d'avoir ces chiffres en % du PIB américain. Vu la tête de la courbe, il me semble qu'on constaterait que le plus gros du creusement du déficit était sous Bush, ça s'est un peu - moins - aggravé sous Obama... Et c'est stable depuis, voire en amélioration. Pour cette raison aussi, Bush était vraiment le plus mieux de tous les meilleurs présidents américains du XXIème siècle ...
  16. Je ne suis pas sûr que ce soit exactement de la naïveté, ou alors une forme très spécifique. Il semble y avoir chez beaucoup une vraie difficulté à s'imaginer à la place de l'autre, à essayer de voir la situation de son point de vue, de façon à bien poser la question de comment il pourrait réagir.
  17. C'est vrai, il faut tenir compte de la position de la personne dans la "hiérarchie politique" de son pays. Mützenich a un poids, mais il n'est pas Scholz. Peut-être est-il en train de "dire tout haut ce que Macron pense tout bas" Pour l'intermède comique, voici une allégorie de l'entretien de Macron - et ce n'est pas sa première fois
  18. Certains sortent du bois. Parmi ses mérites, la démarche de Macron a notamment ouvert un débat Le chef du groupe parlementaire SPD, Mützenich, saute aux côtés de Macron Le président français a été critiqué pour ses déclarations sur le rôle futur de l'Europe entre la Chine et les États-Unis. Maintenant, il est couvert par le chef du groupe parlementaire SPD Mützenich. Il taquine également la ministre des Affaires étrangères Baerbock. Le chef du groupe parlementaire SPD, Rolf Mützenich, ne partage pas la critique des déclarations du président français Emmanuel Macron sur le rôle de l'Europe dans le conflit de Taiwan . "Nous devons faire attention à ne pas faire partie d'un conflit majeur entre les États-Unis et la République populaire de Chine ", a déclaré Mützenich dans le "Morgenmagazin" de l'ARD. L'Europe doit essayer "de formuler un rôle indépendant dans la mesure du possible et de ne pas y apparaître comme un appendice des Etats-Unis dans la région." Dès lors, "Macron a raison", a déclaré Mützenich. Dans le même temps, le chef de groupe relativise le poids de l'Europe : « Nous sommes deuxièmes, voire troisièmes dans cette région. Les États-Unis et les pays environnants sont importants.« Mützenich a souligné qu'en Asie , il n'y avait pas que le conflit de Taiwan, que la Chine revendiquait comme le sien. D'autres États sont également prêts à recourir à la force militaire. "Et c'est pourquoi il vaut mieux en avoir une vision différenciée que de toujours dire à quel parti vous êtes affilié." Il me semble même que Mützenich est un peu plus franc que Macron. Il avertit clairement que les Européens ne doivent pas faire partie d'un conflit entre Etats-Unis et Chine, quand Macron s'était contenté d'expliquer que la montée des tensions n'était pas dans l'intérêt de l'Europe qu'il craint de voir "vassalisée" en cas de conflit.
  19. Les mots du sénateur américain Marco Rubio en réaction aux accords Chine - Brésil pour commercer dans leurs propres monnaies au lieu du dollar... ont fait pas mal de bruit. Lors d'un entretien télévisé, le sénateur a probablement été trop franc Ils sont en train de créer une économie secondaire dans le monde, totalement indépendante des États-Unis. Nous n'aurons plus besoin de parler de sanctions dans cinq ans parce qu'il y aura tellement de pays qui effectueront des transactions dans des monnaies autres que le dollar que nous n'aurons plus la possibilité de les sanctionner
  20. Je m'auto-cite, mais il est assez agréable de constater que l'ouverture que Macron a créée en parlant de la nécessité d'éviter l'alignement sur Washington... n'a pas tardé à être mise à profit Selon le président du conseil européen Charles Michel : "Je n'aurais pas utilisé les mêmes mots que Macron. Cependant..." Les dirigeants européens sont de plus en plus favorables à l'idée du président français Emmanuel Macron d'une "autonomie stratégique" par rapport aux Etats-Unis, a déclaré mardi le patron du Conseil européen Charles Michel. Alors que la controverse enfle autour des commentaires de M. Macron selon lesquels l'Europe devrait résister à la pression de devenir les "suiveurs de l'Amérique", M. Michel a suggéré que la position de l'homme politique français n'était pas isolée parmi les dirigeants de l'UE. Bien que M. Macron se soit exprimé en tant que président français, son point de vue reflète un changement croissant parmi les dirigeants de l'UE, a déclaré M. Michel. (...) "Sur la question de la relation avec les États-Unis, il est clair qu'il peut y avoir des nuances et des sensibilités autour de la table du Conseil européen. Certains dirigeants européens ne diraient pas les choses de la même manière qu'Emmanuel Macron ... Je pense qu'un certain nombre d'entre eux pensent en fait comme Emmanuel Macron". (...) "Il y a effectivement un grand attachement qui reste présent - et Emmanuel Macron n'a rien dit d'autre - pour cette alliance avec les États-Unis. Mais si cette alliance avec les Etats-Unis supposait que nous suivions aveuglément, systématiquement la position des Etats-Unis sur tous les sujets, non", a déclaré M. Michel.
  21. Dans la fournée de documents ultra-confidentiels "fuités", expression de sérieux doutes américains sur les chances de la future offensive de printemps ukrainienne (source le Washington Post, hier 10 avril, document originellement de début février) [ Rappelons en préliminaire que l'authenticité de ces documents reste sujette à caution... Véritable échec, ou manœuvre élaborée ? ] Les États-Unis doutent que la contre-offensive ukrainienne permette d'obtenir des gains importants, selon un document qui a fait l'objet d'une fuite Ce document s'écarte nettement des déclarations publiques de l'administration Biden sur la vitalité de l'armée ukrainienne et risque d'enhardir les critiques appelant à des négociations pour mettre fin à la guerre Les difficultés rencontrées par l'Ukraine pour rassembler des troupes, des munitions et des équipements pourraient amener l'armée ukrainienne à ne pas atteindre les objectifs initiaux de Kiev lors d'une contre-offensive visant à reprendre les zones occupées par la Russie au printemps, selon les évaluations des services de renseignement américains contenues dans une fuite croissante de documents classifiés révélant les doutes de Washington sur l'état de la guerre. Qualifiée de "top secret", la sombre évaluation datant de début février met en garde contre d'importantes "lacunes en matière de constitution et de maintien des forces" et contre la probabilité qu'une telle opération n'aboutisse qu'à des "gains territoriaux modestes". Il s'agit d'un changement radical par rapport aux déclarations publiques de l'administration Biden sur la vitalité de l'armée ukrainienne, ce qui devrait conforter les critiques qui estiment que les États-Unis et l'OTAN devraient faire plus d'efforts pour favoriser un règlement négocié du conflit. (...) Le document qui prévoit un succès modeste pour la prochaine contre-offensive de l'Ukraine indique que la stratégie de Kiev consiste à reprendre les zones contestées à l'est tout en poussant vers le sud pour tenter de couper le pont terrestre de la Russie vers la Crimée, la péninsule que Moscou a illégalement annexée en 2014 et qu'elle utilise désormais comme voie d'approvisionnement pour ses forces à l'intérieur de l'Ukraine. La puissance des défenses russes bien ancrées, associée aux "déficiences persistantes de l'Ukraine en matière de formation et d'approvisionnement en munitions, va probablement freiner les progrès et aggraver les pertes au cours de l'offensive", indique le document. (...) Au-delà du document divulgué, les responsables américains ont déclaré que les perspectives d'un résultat modeste de l'offensive de printemps ont été renforcées par une évaluation classifiée du Conseil national du renseignement (National Intelligence Council). Cette évaluation, qui a récemment été présentée à un groupe restreint de personnes au Capitole, a conclu qu'il était peu probable que l'Ukraine reprenne autant de territoires que Kiev l'a fait l'automne dernier lors des percées stupéfiantes de l'Ukraine dans l'est et le sud du pays, ont déclaré des personnes au fait de la question. (...) Toutes les parties sont sorties de ces conversations avec le sentiment que l'Ukraine commençait à comprendre les limites de ce qu'elle pouvait réaliser dans l'offensive et se préparait en conséquence, ont indiqué des responsables américains. Bien qu'il soit peu probable que le pont terrestre soit coupé, les États-Unis espèrent que des avancées progressives pourraient au moins menacer la libre circulation du matériel et du personnel russes dans le corridor, qui a été une bouée de sauvetage pour les forces d'invasion. (...) La perspective d'investir des milliards de dollars dans une impasse militaire n'apportant que des gains progressifs dans un sens ou dans l'autre pourrait affaiblir la détermination des partisans de Kiev en Europe et aux États-Unis, ce qui pourrait relancer les appels à la négociation entre Kiev et Moscou. Mais l'ouverture de négociations avec le président russe Vladimir Poutine pourrait être risquée pour le dirigeant ukrainien, le président Volodymyr Zelensky, étant donné l'animosité aiguë envers le Kremlin au sein du peuple ukrainien, qui a subi des niveaux extraordinaires de violence et de difficultés au cours du conflit, mais qui est resté uni avec la promesse d'une victoire totale. Ces évaluations sont très dures. Faible probabilité que l'Ukraine reprenne autant de territoire que ce qui a été repris à l'automne dernier près de Kharkiv et près de Kherson. Faible probabilité que le "pont terrestre" entre Donbass et Crimée soit coupé. Graves pertes prévisibles. L'évaluation souligne aussi les problèmes de l'armée russe (dans les parties que je n'ai pas reproduites), mais ce qui compte parce que nouveau - du moins d'une source américaine officielle - c'est cette prédiction que l'Ukraine ne reprendrait que peu de territoire par son offensive de printemps, ne couperait pas la communication terrestre entre Crimée et Donbass (Mélitopol resterait russe)... donc que sa situation stratégique resterait globalement inchangée en dépit de ses efforts Pas forcément surprenant pour tous les observateurs. Pas forcément surprenant pour nous tous ici. Mais frappant de le lire d'une source qui pourrait être - sauf manipulation à grande échelle - l'analyse confidentielle américaine bref ce que les Etats-Unis pensent vraiment des chances de l'Ukraine cette année.
  22. C'est assez désespérant et plus qu'irritant, même si ce n'est pas nouveau. Lorsqu'un dirigeant français mène une politique qui n'a pas l'heur de plaire au grand allié américain, le plus clair de la presse française prend systématiquement le parti du puissant, sans même aucunement s'en cacher. Ils ne sont pas seulement en train de rendre compte de réactions négatives. Ils prennent vivement parti. "Faux pas", "Le malentendu se plaide une fois", "Macron avait pourtant été averti"... Ils ne font même pas semblant d'être objectifs. De gauche, de droite, du centre... Aucun bord pour rattraper l'autre ! Nul n'a envie d'une presse officielle aux ordres - ce que ces titres sont d'ailleurs pourtant trop souvent quand ce sont des intérêts économiques qui sont en jeu... - mais une presse aux ordres de ses réflexes atlantistes ce n'est pas mieux ! On sait maintenant d'après les témoignages de ses ministres que De Gaulle surnommait le Monde "l'Immonde". Surnom mérité évidemment non pas du fait de son opposition, mais de son alignement servile sur les États Unis qu'il considérait non comme un Allié, mais un Maître ! Tout Français, ou autre, qui souhaite critiquer le président, ou quelque autre dirigeant que ce soit, sur ce sujet ou sur d'autres, doit pouvoir le faire avec d'autres arguments que la servilité !!!
  23. Haute voltige, oui. Cela dit, c'est utile y compris si le succès plein et entier n'est pas immédiatement au rendez vous. Au minimum, il y a une ouverture créée pour la France et aussi pour les autres pays européens pour exprimer une position un peu différente de l'alignement pur et simple, sur le mode "Je ne suis pas d'accord avec Macron, évidemment ! Cependant..." Ainsi que quelques messages et jalons installés pour la suite : - Si Américains et Chinois en viennent aux mains sur le sujet Taiwan, nous n'en serons pas nécessairement - Lorsque la phase militaire de la guerre russe en Ukraine sera achevée, Chinois et Européens pourraient se rassembler autour du droit international pour la négociation du traité de paix - Nous avons une position plus riche et une voix plus indépendante qu'un soutien aveugle à nos amis américains (à destination des deux tiers de l'Humanité habitant le "Sud") En attendant bien sûr, Macron a sans doute les oreilles qui sifflent Voici l'ineffable Norbert Röttgen, ancien ministre et candidat à la présidence de la CDU, qui s'interroge "Macron a t il complètement perdu la tête ?" Il défend depuis longtemps des positions très alignées sur les intérêts américains, ce n'est pas surprenant qu'il perde sa contenance dans ces circonstances. D'autres sont plus modérés - ou plus habiles - mais n'en refusent pas moins les déclarations du président français
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