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PolluxDeltaSeven

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Tout ce qui a été posté par PolluxDeltaSeven

  1. 2033 pour le F5.1 et 2037 pour le F5.2 il me semble Pourrait y avoir un peu plus de B, notamment si la formation des pilotes Navy se fait en partie auprès de l'air force ?
  2. PolluxDeltaSeven

    Mirage 2000

    Bien vu ! J'avais écouté l'émission sans trop regarder les images haha ! Cette photo m'interloque. J'avais déjà vu cette vue du Cheetah, mais sans l'AASM larguée. Et je ne trouve aucune autre référence à ce tir. Tu penses que c'est un essai de propulsion avec leur équivalent de la DGA, un truc comme ça ? L'AASM était initiallement réservé au Rafale, puis intégré sur Mirage F1-2000, puis sur Tejas. Testé sur F-16 et Mirage 2000, sans intégration. Intégré en urgence sur Su-27, Su-25 et MiG-29 en Ukraine. Et la livraison des 2000-5F en Ukraine devrait finalement permettre une intégration de la bombe sur Mirage 2000, même si j'attends de voir s'ils tentent une intégration sur le points fuselage latéraux avant, ou s'ils tentent une intégration en emport double point ventral, avec l'adaptateur bibombe idoine. Une intégration sur les points latéraux arrière, je n'y crois pas (déjà que sur les latéraux avant, ça me semble très compliqué en crash program)
  3. PolluxDeltaSeven

    [Rafale]

    Et son guidage autonome et sea skimming ! L'AASM en anti-navire, avec guidage laser, ça implique quand même d'exposer le porteur. Donc pour frapper du patrouilleur ou de la petite corvette qui n'a que des missiles mer-air de courte portée, ça passe. Idem pour dégommer des navires amphibies, des barges de débarquement ou des convois logistiques (ce serait même idéal pour ça !!). Mais pour taper n'importe quoi au dessus d'une corvette moderne ou d'une frégate, on a encore besoin d'Exocet. C'est d'ailleurs pour ça que l'Armée de l'Air aimerait bien intégrer l'Exocet sur ses Rafale, parce que les missions Pegase à l'autre bout du monde c'est bien sympa, mais faut les armements qui collent avec les théâtres d'opération aussi. Ceci dit, ça pourrait changer avec les nouveaux modes de guidage attendus pour les prochaines générations d'AASM. A ma connaissance, les AASM-NG (nouveaux propulseurs ET nouveaux autodirecteurs) ne sont pas attendues avant le Rafale F5. Mais ce ne serait pas impossible qu'on puisse obtenir avant ça au moins un nouvel autodirecteur (même si c'est avec les propulseurs actuels).
  4. PolluxDeltaSeven

    Mirage 2000

    Ah ? Tu as un lien vers la vidéo en question ? J'ai dû laisser passer ça.
  5. Avionneur militaire, ce qu'est Saab. Saab a intégré son radar sur quatre plateformes civiles différentes. Et ils connaissent parfaitement leur radar. Entre Saab et Dassault, si je dois en choisir un pour intégrer le radar sur un nouvel avion, un Falcon, je choisirait Saab (avec Dassault) plutôt que Dassault (avec Saab), sans hésiter. Ça c'est tout à fait vrai !! En tous cas, chez Saab on me disait il y a 2 ans que eux verraient d'un bon oeil un FalconEye orienté AWACS longue portée, là où le GlobalEye est plus un appareil polyvalent (AWACS+SURMAR). Avoir plus d'options au catalogue, c'est tout bénef pour eux. Mais déjà ils nous disaient que ça dépendrait aussi de ce que veut le client, notamment en termes de délais et de coûts (sachant qu'on peut aussi gagner en autonomie sur un GlobalEye en retirant le radar ventral, si le besoin n'est pas présent) Je suis sur cette ligne là, moi aussi. Il y a un vrai partenariat stratégique à développer avec la Suède. Ils pourraient nous acheter (et en réalité nous achètent déjà) du matos de hautes performances sur étagère, avec livraison rapide. Et on pourrait faire la même chose. On a déjà vu ce que ça donnait d'intégrer de force une suite électronique Saab dans un NH90: ie pas une bonne idée. A mon sens, on aurait tout intérêt à leur acheter des NLAW et des GlobalEye sur étagère par exemple, voire quelques radars Giraffe (histoire de rappeler à Thales les bienfaits de la concurrence libre), pour pouvoir en échange leur vendre des Akeron, des FDI, et pourquoi pas un jour des Aarok ou même des UCAV nEUROn XXL. Yep, c'est un des points qui militent aussi pour le GlobalEye, plutôt qu'un éventuel FalconEye. Une solution intérimaire était évoquée, ce qui aurait éventuellement pu laisser le temps d'intégrer le radar sur une cellule française, mais avec les Saab 340 reversés à la Pologne, je ne suis pas certain que ce soit possible. A moins qu'on ne parte sur un leasing de GlobalEye neufs, comme Saab avait pu le faire avec les Gripen tchèques? Franchement, c'est fatiguant... On comprend ton agacement, mais à la fin ça tourne à l'obsession. Non, "partout ailleurs dans le monde", on ne s'amuse pas à développer des systèmes qui coûtent très littéralement des milliards de dollars juste pour le plaisir d'exister et de vendre 3 cellules à son armée nationale. Les programmes AEW, il n'y en a pas pléthore (DU TOUT), le premier vendeur mondial, c'est Northrop avec les systèmes intégrés sur E-2 et E-7, et le deuxième mondial c'est Saab, avec un système amélioré incrémentalement depuis la guerre froide. Le reste, c'est une petite poignée de systèmes israéliens, des systèmes russes antédiluviens (le A-100, on l'attend toujours), des systèmes chinois qui commencent à peine à être standardisés, et des systèmes indiens qui... euh... bah indiens quoi. Bref, NON. On ne va pas développer notre propre système radar. Pas maintenant, pas avec toutes les dépenses urgentes qu'on a à faire maintenant, pas avec les délais de livraison dont on a besoin. Si la simple intégration d'un système européen existant sur un avion français "existant" est déjà jugé trop long et trop cher, alors le jeu est plié. Ah bon ? Qu'en sais-tu ? Personne n'a dit que Dassault est méchant. Mais le fait est qu'ils sont frileux à l'idée de laisser les "clé de la Kangoo" à un autre industriel. A ma connaissance, AUCUN INDUSTRIEL, JAMAIS, ne choisi une cellule Dassault pour proposer un avion de mission, que ce soit un AEW, un SURMAR ou un PATMAR. Quand on voit un projet pointer le bout de son nez, c'est sur une base Bombardier, Embraer, Gulfstream, mais jamais sur base Falcon. Tout simplement parce que Dassault (qui n'est pas juste avionneur mais aussi intégrateur et systèmier) propose ses propres Falcon militarisés. C'est son business model, et non seulement ils ne veulent pas faire autrement, mais ils ne savent probablement même pas comment le faire. C'est dans leur ADN de contrôler, de chapoter, de ne rien laisser au hasard. C'est pas "mal", ou "méchant", c'est juste comme ça. On peut y voir une force (maîtrise de bout en bout de la chaîne de valeur du produit, et meilleurs retours industriels et financiers, contrôle de l'image de marque également) ou une faiblesse (manque de souplesse, certains contrats qui vous passent à côté, etc.), selon le point de vue et les circonstances. Moi, personnellement, je n'ai rien contre ce positionnement de leur part. Je le comprends, et je trouve que c'est ton à leur honneur. Ils veulent rester maîtres d'oeuvres, et n'aiment pas être simples fournisseurs de cellules sur étagère. Soit. Par contre, les jérémiades médiatiques du PDG dès que qui que ce soit d'autre récupère un contrat, c'est fatiguant à la longue. Pourtant, sur le marché civil, on ne peut pas dire que Dassault ne sache pas ce que c'est que la libre concurrence. Mais à chaque fois on a l'impression qu'ils tombent des nues quand ça concerne le militaire. Je sais que c'est surtout une posture et de la communication, mais ça reste lassant ... Alors euh, ahem... Disons que ce qui se passe sur le Falcon ARCHANGE, ça répond pas vraiment à la définition que tu sembles donner de Dassault. Et, malheureusement pour eux, ça semble jouer en partie sur la défiance de la DGA concernant la capacité de transformer rapidement des bizjets en avions de mission. Après je dis ça, je dis rien Ah bon ? Alors en sous-jacent, y'a la question des coûts et des délais de livraison. Il est possible que Dassault et Saab soient tombé d'accord sur une répartition des tâches convenables pour les deux parties (le compromis, tout ça), mais que cela conduise à des livraisons hors délai et/ou hors budget. Après y'a évidemment aussi des questions de rapprochement politiques et géostratégiques, et de besoins opérationnels, qui ne peuvent pas forcément attendre des années. Dans tous les cas, des échos que j'ai eu, la question de la plateforme (Falcon ou Bombardier) ne semble pas avoir été centrale pour les opérationnels. Elle a été évoquée, parce que ç'aurait été con de ne pas l'envisager, mais ça aurait été écarté assez rapidement. A mon sens, ça signifie que le gain (industriel/économique) attendu par le développement d'un FalconEye n'en vaut pas le coût (financier/politique et surtout opérationnel). Et puis d'ailleurs, avant de pleurer sur le sort de Dassault, attendons quand même de voir où tout cela nous mène. Si, au bout du compte, on arrive à sceller un vrai partenariat stratégique avec Saab et que ces derniers montent à bord de notre programme UCAV par exemple, mené par Dassault, ça pourrait faire une jolie compensation !
  6. C'est très probable oui. D'après mes propres sources, Saab (avec le soutien de la DGA) a essayé de s'approcher de Dassault pour faire une sorte de "FalconEye" mais ça ne s'est pas très bien passé, Dassault ayant visiblement du mal avec l'idée de fournir des cellules sans être l'intégrateur principal / maître d'oeuvre du programme tout entier (je schématise). Disons, plus simplement, qu'il y a des divergences de culture entre les deux entités qui font que la DGA semble (pour l'heure du moins) privilégier une option "GlobalEye" plutôt que FalconEye*. Et dans ce cas là, bah oui, ce ne serait pas illogique que Bombardier s'installe dans le coin, ne serait-ce que pour assurer le MCO. *Après, il n'est pas non plus impossible que cela soit un lièvre pour pousser Dassault à mettre de l'eau dans son vin. Mine de rien, après leur échec sur la PATMAR, ça serait la seconde fois qu'ils passent à côté d'un contrat Falcon militaire pour, schématiquement toujours, des questions d'égo. Au bout du compte, ça doit bien représenter une ou deux années de production de Falcon haut de gamme, c'est pas anodin...
  7. PolluxDeltaSeven

    Eurofighter

    Oui, évidemment. Rien que sur la mission de dissuasion, les Rafale B peuvent faire plus de choses, avec plus de souplesse, que les Rafale M (qui compensent avec un volet "préparation de mission" au sol plus long, et un déroulement de mission plus rigide du coup). Pour les missions d'interdiction et de pénétration, c'est la même chose, que l'on parle du Rafale, du F-15, du Gripen E/F, du F-16. Sur le biplace, le pilote peut se concentrer sur la mission de pénétration, l'approche de la cible et l'évitement plus "fin" des menaces adverses, tandis qu'en place arrière on se concentre par exemple sur l'attribution de cibles, le traitement des menaces non prévues, et demain sur la programmation des drones d'accompagnement (c'est d'ailleurs un des trucs qui m'a fait dire sur un autre fil que pour moi les Loyal Wingman prévus pour un usage naval, Marine nationale ou US Navy, ne seront pas les mêmes que pour les forces aériennes). On voit ça sur tous les grands avions de combat de "génération 4.5", qui positionnent désormais tout ou partie de leurs versions biplaces comme étant un appareil plus performant/complet/polyvalent que leur monoplace: Rafale B, F-16I, F-15E (et tous ses dérivés), Gripen F, Su-30, Super Hornet, etc. Dans certains cas toute la flotte est nativement biplace mais souvent utilisable en monoplace, dans d'autres cas c'est au client de mixer mono et biplace. Mais c'est devenu un standard dans l'industrie. Partout sauf avec l'Eurofighter. Même le Halcon II exposé au Bourget 2023 avait un PDL, des armes air-sol et des maquettes de bidons plus gros, mais restait en monoplace. A ma connaissance, les seules études sur un vrai biplace de combat chez Eurofighter, c'est pour la version de guerre électronique. Bon, après, les plus joueurs (ou Britanniques) d'entre nous dirons peut-être que c'est la preuve que le Typhoon est plus proche d'un F-22 ou d'un F-35, monoplaces, que des autres chasseurs de sa génération !!
  8. PolluxDeltaSeven

    Mirage 2000

    ... Alors je veux bien que les Allemands soient tatillons sur la planification et l'organisation, mais vu qu'on vient à peine de recevoir les Mirage 2000D RMV, va falloir attendre au moins une petite décennie avant de dire adieu aux 2000 français !
  9. Peu de chance ! Ils en prennent déjà 42, on va pas être trop exigeants non plus ;) La vente était sûre (dans le sens "fiable", pas dans le sens "certaine") au moment où les Colombiens ont annoncé vouloir du Rafale et être prêts à signer de suite. Mais c'était à des conditions que Dassault et la France n'ont pas jugé acceptables. Si on avait vraiment voulu de ce contrat (autrement dit si on était en 2014), on l'aurait pris tel quel, aux conditions colombiennes. Mais là, en l'état, on a refusé. D'ailleurs, à l'époque, les Colombiens s'étaient rapidement retournés vers Saab, qui avait également refusé le deal. Bogota a donc dû revoir sa copie et accepter de tirer un peu moins fort sur la corde. Mais même dans ces cas là, je pense que ce n'était pas acceptable pour Dassault, pas avec le carnet de commande bien rempli qu'ils ont aujourd'hui. Saab, en revanche, est prêt à faire bien plus de concessions que nous. C'est aussi très vrai de leur partenaire Embraer et du gouvernement brésilien, qui doit très fortement baquer ce deal. Que ce soit sur les avions ou les sous-marins, Saab ne peut pas vraiment faire la fine bouche vue l'état de son carnet de commande. D'autant plus qu'ils jouent surtout contre le F-16V, qui est extrêmement concurrentiel sur ce marché. Je ne serais d'ailleurs pas surpris que le Viper revienne en force en Colombie et que cette histoire traîne encore en longueur un bon moment. Quant aux Philippines, évoquées un peu plus haut, la finale se jouait entre le Gripen et le F-16V, il n'était pas question du Rafale pour le coup.
  10. Effectivement. C'est d'ailleurs une des raisons qui fait que, à mon sens, "on" (la France) a tout intérêt à pousser l'export à tous les niveaux, y compris en vendant des avions d'occasion remplacés par des neufs. On fait ainsi tourner la chaîne, on la fait monter en cadence, et on renforce l'ensemble des capacités de fabrication et de MCO, ainsi que la filière missilière. De sorte que, si un jour la situation l'exige, on pourra pleinement exploiter notre flotte de Rafale en les faisant voler sans se soucier de leur potentiel restant, et sans se soucier des dispos de pièces détachées (Coucou @Picdelamirand-oil) tout en sachant que les nouvelles cellules destinées à remplacer l'attrition sont déjà en cours de fabrication/assemblage. Bon, évidemment, dans l'idéal, ça exige aussi une sécurisation des dites capacités de production industrielle, que ce soit par la multiplication des chaînes d'assemblage (notamment à l'étranger) ou par le renforcement de la défense aérienne pour protéger les gros sites industriels. Et pour le coup, certaines nations (Corée du Sud notamment) font ça mieux que d'autres (nous)... Ceci étant dit, ça ne veut pas dire qu'il faut laisser notre Armée de l'Air à poil, pas du tout. Mais il faut la dimensionner en fonction de ses besoins et de ses ressources (humaines notamment). Ce qui est dans les chaînes industrielles, on peut le voir comme de la réserve, de la réserve qui rapporte du cash si elle n'est pas utilisée, et donc plus intéressante que du surplus de cellules qui dorment dans un hangar (très schématiquement). Bref, vive l'export !
  11. PolluxDeltaSeven

    Gripen

    Chicken or beef.
  12. PolluxDeltaSeven

    [Rafale]

    Il se reprend très vite après en disant bien qu'il parle pas vraiment des delta, mais bien de ce que les Américains appellent "tailless". C'est pas tant la forme de l'aile du Rafale qui inquiétait les marins (le A-4 a une voilure tout à fait delta par exemple), mais bien l'absence d' empennage horizontal.
  13. PolluxDeltaSeven

    Mirage 2000

    Je serais quand même assez surpris que les 2000 Ukrainiens emportent plus d'une paire d'AASM. En soit, c'est déjà cool qu'on ai intégré la bombe sur l'avion pour l'occasion. Mais la configuration à 6 bombes est lourde, traine beaucoup, et nécessitait (de ce que j'en savais) pas mal de tests complémentaires pour être validée. Enfin bon, les Ukrainiens ne seraient plus à une intégration à l'arrache près, et si ça passe sur du Su-24, ça passera sans souci sur un avion Dassault
  14. PolluxDeltaSeven

    [Rafale]

    Oh bah je n'en sais trop rien, les communications ne sont clairement pas mon domaine d'expertise. Ceci dit, l'ultraconnectivité du F-35 est connue et reconnue, et probablement bien documentée (pour ceux que ça intéresse / qui y comprenne quelque chose)
  15. PolluxDeltaSeven

    [Rafale]

    Et c'est aussi ce que dit Até dans sa vidéo. C'est au sol qu'il est le plus vulnérable, y compris sur le plan cyber. Sa faible disponibilité théorique en cas d'urgence, notamment sur la durée, est aussi un problème en soi (pas assez d'avions en l'air en cas de besoin), aggravé par le point précédent (vulnérabilité au sol). Bref, le fait que le Rafale ai eu un peu mal sur certains exercices (Et ce n'est pas une surprise. Il a aussi eu mal face au Raptor à quelques reprises) n'est pas une mauvaise chose en soi. Il faut connaître ses faiblesses pour les corriger, et exploiter au mieux ses points forts. Il en a une oui, mais qui n'est pertinente que dans certains cas de figure. Il faut voir le F-35 comme un chasseur-bombardier couplé à un mini-AWACS, qui construit sa propre situation awarness et s'interface aisément aux autres segments de défense aérienne (pour peu qu'ils soient compatibles, évidemment). Il suffit d'avoir déjà un ou deux de ces segments dans ses forces pour que le F-35 devienne une évidence sur le plan technique. C'est particulièrement vrai pour les petites forces aériennes (de l'OTAN ou alliées des USA) qui, dans tous les cas, n'ont pas la masse RH ou les ressources générales pour exploiter leur petite flotte d'avions en mode berserk, si jamais une guerre se déclarait. On notera par contre que les pays qui envisagent la guerre de haute intensité et de longue durée comme une possibilité réelle ont soit: - Choisi de se doter d'une flotte de Rafale et/ou équivalents comme le F-15X ou le Typhoon: Inde, Egypte, EAU, Qatar... - Choisi de coupler une flotte de F-35 à une solution Rafale ou équivalent: Grèce, Corée du Sud, Singapour, bientôt la Pologne... - Réussi à obtenir d'avoir la main sur la MCO de leur flotte de F-35, tout en la couplant à une autre flotte moins exigeante sur le plan de la maintenance (Israël) Et d'ailleurs, je reste persuadé que cette distinction s'observera aussi avec l'arrivée du Rafale F5 et de son drone d'accompagnement. Les petites forces aériennes qui opteront pour le Rafale se contenteront de l'avion piloté, et seules les flottes les plus exigeantes, avec un vrai focus sur la haute intensité, se permettront de coupler leurs Rafale à des loyal wingmen. Bref, le marché des avions de combat n'a pas fini de nous surprendre, et le Rafale devrait continuer d'y avoir une place intéressante.
  16. PolluxDeltaSeven

    [Rafale]

    C'est compliqué à jauger. J'ai eu des échos récemment de plusieurs exercices où le F-35 s'en est très bien sorti. Mais il n'est pas dit qu'on y ai montré toutes les capacités de Spectra. Et il n'est pas dit que les F-35 y aient déployé toutes les capacités de leur furtivité/connectivité. Bref, il y a nécessairement une part de flou. Mais il n'y a rien de honteux à reconnaître que même si le PROGRAMME F-35 est une catastrophe, et que l'avion ne répond pas à toutes ses promesses, l'avion F-35 reste un appareil qui peut briller au combat, dans certaines circonstances. Até ne dit pas autre chose.
  17. PolluxDeltaSeven

    [Rafale]

    Ce que je disais il y a 10 ans avec le F-22, c'est dans la lignée de ce que dit Até aujourd'hui avec le F-35: en courte portée, le Rafale s'en sort bien (face au F-22) voire très bien (face au F-35). En BVR, à l'époque, on était curieux mais on savait pas. Aujourd'hui, on sait, et on doit trouver des parades (d'où le F5 d'ailleurs) J'avoue que je connais pas en détail les perfo super cruise du F-35. Après peu importe le détail : c'est sûr que c'est plus facile de bien manoeuvrer avec 2 GBU-12 ou 8 SDB en soute plutôt qu'avec 6 AASM et 3 bidons en externe. Mais on ne fait pas la même chose pour autant ! Ça tu n'en sais rien. En tous cas pas plus qu'Até, et certainement moins que lui. Les retours que j'ai eu d'exercices types Trident etc, c'est que les patrouilles de F-35 font très très très mal. Et ça tient moins à leur furtivité (même si ça joue) qu'à leur connectivité. C'est bien pour ça qu'on compte réduire l'écart avec le F4.3 et le F5. Mais pour l'instant ces variantes ne volent pas, et à mon sens les conclusions d'Até sont plutôt les bonnes. Pour l'instant donc. Et avec des CCA le F-35 fera peut-être encore mieux. Avec des si on mettrait Paris en bouteille. Até précise bien qu'il compare les avions du point de vue du pilote. Les aspects disponibilité, fiabilité, entraînement, c'est de la responsabilité des états-majors (et je le mentionne dans ma première réponse). Et ce sont des éléments importants ! C'est bien pour ça que le Rafale trouve preneur.
  18. PolluxDeltaSeven

    [Rafale]

    Et de manière générale, il ne faut pas se voiler la face: la formule du F-35 est bonne. Un avion furtif, qui emporte une charge non négligeable en interne pour les missions "basiques", avec tous les avantages offerts par l'utilisation de soutes, ainsi que des systèmes optroniques et radar de pointe. Bref, la formule qu'on compte justement adopter avec le NGF, comme quoi (sans même parler du KF-31, du Kaan, du J-31, qui ont tous le bon goût de s'appuyer sur deux réacteurs fiables plutôt que sur une unique usine à gaz) Le souci du F-35, c'est pas la formule, c'est l'exécution, et ça les clients (pas les pilotes, ceux qui signent le chèque) s'en rendent (parfois) compte. C'est bien beau d'avoir un avion qui file Mach 1,2 avec 2 GBU-12 en soute, mais s'il te coûte si cher que tu ne peux pas suffisamment entraîner tes pilotes, ou s'il ne décolle pas parce que la pièce a pas été expédiée du dépôt Lockheed Martin, ou si, ou si... Et bien à l'échelle d'une flotte, ce n'est pas forcément le meilleur choix pour tes besoins. Bref, l'avis de Até correspond assez bien à ce que je peux entendre à droite et à gauche de la part de pilotes de Rafale ou de Typhoon qui ont eu l'occasion de faire mumuse avec (ou contre) le F-35. Je dirais même que Até est plutôt du côté "gentil avec le Rafale" de la force, n'en déplaise à certains ici.
  19. C'est vrai, même s'il était assez différent du X-47A, sa forme était assez similaire au X-45. On verra bien ce qu'il en ressort. Je serai ravis qu'il soit nativement navalisable, mais je doute franchement que la MN intègre des UCAV au GAE avant que le PANG ne soit en service. Ça risquerait d'être serré à bord du CDG, sachant que les Loyal Wingman n'ont de sens sur le plan tactique que s'ils sont disponibles en nombre. Je pense qu'ils vont surtout essayer de renforcer leur dotation en Rafale M (F5) s'ils le peuvent, et il y a quelques temps j'aurai éventuellement misé des billes sur l'achat d'un petit nombre de Sea Guardian ou de Stingray (des drones qui offrent une vrai avantage tactique au GAN, même en petit nombre), même si le contexte actuel rend ça bien plus difficile à imaginer. Mais si ça leur est refusé et qu'on leur propose un UCAV (moins cher) à la place, pourquoi pas. Après tout il faut bien commencer quelque part, et s'ils veulent se faire la main à bord du CDG afin de disposer dès le départ d'un PANG avec un GAé taillé sur mesure pour le turfu, je comprendrais.
  20. Effectivement c'est possible. Ma théorie, c'est aussi qu'il est plus simple de concevoir une famille de drones aujourd'hui que ça ne l'était il y a 20 ans. On l'a vu avec les familles de drones proposés par General Atomics ou Northrop Grumman. A mon avis on va vers ça pour notre UCAV d'accompagnement : une version terrestre dans un premier temps, et une version navale ensuite, mais avec des différences bien plus marquées qu'entre un Rafale C et un M par exemple.
  21. Alors j'imagine que tout dépend du raid. Si on imagine un raid des FANu "extrêmement proche d'un raid des FAS" en terme de portée, c'est alors qu'on a recours à des ravitaillements plus importants que ceux que le porte-avions peu fournir. Je n'ai pas de souci avec cette idée, c'est au contraire assez logique : il est plus facile de prépositionner un MRTT sur une base avancée que d'y prépositionner des Rafale B avec leurs ASMP. Mais dans ce cas de figure, si le raid de la FANu a recours à du soutien de l'AAE, aucune raison que ce soutien se limite aux MRTT et on peut imaginer qu'un soutien d'UCAV soit également apporté par l'AAE. Mais à mon sens, tout cela est un faux débat. On ne peut pas à la fois vouloir un UCAV rapidement et à coût limité pour rejoindre le Rafale F5, et vouloir un UCAV qui fait tout, très bien, et tout de suite. C'est juste impossible. La réalité, c'est qu'on va intégrer les UCAV dans nos forces de manière incrémentale. L'AAE sera la première servie, et elle lui confiera des missions de plus en plus complexes, progressivement. Et l'escorte de bombardiers nucléaires ne va clairement se faire à J+1, au contraire ! Il va falloir que l'UCAV fasse ses preuves avant qu'on ne lui confie un rôle majeur dans l'assurance vie de notre pays. Et du coup oui, y'aura un différentiel temporel dans la maîtrise de cette capacité entre la Marine et l'AAE. C'est comme ça, et c'est pas bien grave*. Le Rafales F5 sera déjà une belle amélioration capacitaire pour la mission nuke embarquée. Le reste attendra très probablement le PANG. * C'est triste à dire, mais si on en est à se balancer des champignons atomiques à la gueule, on ne va pas spécialement s'embêter à économiser le potentiel de quelques Rafale Marine. Si les trous dans la DA adverses doivent être faits à coups de MDCN ou au prix de la perte d'une dizaine de Rafale M d'escorte, il en sera ainsi... C'est déjà le cas aujourd'hui, et si la situation doit se prolonger quelques années de plus dans la Marine par rapport à l'AAE, bah on fera avec. Je ne sais pas si on peut parler "du" drone. Est-ce que ce futur UCAV se base réellement sur les études menées sur Neuron et le FCAS franco britannique ? Si oui, ces deux projets ne prévoyaient pas de navalisation du vecteur. Cela voudrait dire que le futur UCAV naval serait un autre design, qui reprendrai sans doute la quasi totalité des sous équipements du premier drone, mais avec une silhouette et une structure différente. Après, j'espère me tromper. Le plus probable selon moi, ce n'est pas que Dassault conçoive l'UCAV comme une version navale de base (ce qui était le cas du Rafale), mais plutôt qu'ils prévoient quelques réserves dans le design pour pouvoir en dériver sans trop de difficulté un drone naval. On verra bien ce qu'il en est, et j'espère une bonne surprise de ce côté là
  22. Par définition, un raid nucléaire depuis la mer n'est pas confronté aux mêmes besoins de pénétration qu'un raid depuis une base terrestre. Et le différentiel techno/perfo n'a pas empêché la Marine nationale de mener la mission de dissuasion avec le Super Étendard alors que l'armée de l'air alignait des Mirage IV et Mirage 2000 nettement plus performants. Pour moi, ce n'est pas un problème suffisant pour justifier de navaliser directement l'UCAV prévu pour accompagner le Rafale F5. Ça se fera, mais pas dès l'origine. Ça arrivera, mais dans un second temps. Et pas sur le CDG à mon avis (pas avec un UCAV lourd en tous cas)
  23. A ma connaissance, il est absolument hors de question de laisser un UCAV porter l'arme nucléaire. L'ASN4G sera porté sur Rafale F5 puis sur NGF (qui pourra ensuite embarquer des variantes plus lourdes du dit missile). Après, même si l'UCAV étudié pour accompagner le F5 n'est pas embarquable, ça ne veut pas dire qu'il n'y aura aucun remote carrier ou aucun drone dans la Marine. Mais dans un premier temps, ce ne semble pas être là priorité (à ma connaissance en tous cas)
  24. J'ai dans l'idée que les réflexions en cours vont être pas mal alimentées par des questions de coût/efficacité, et de capacité des vecteurs et des porteurs. Je m'explique: le FMAN va coûter, en toute vraisemblance, très très cher. Une variante dédiée anti-radar avec capteurs actifs et passifs, ça va être encore plus cher (à moins de se contenter de tirs sur coordonnés, avec le même autodirecteur que le FMAN, ce qui pour des sites fixes ou peu mobiles peu suffir). Mais personne n'en connait exactement le prix aujourd'hui. Pire, ce seront des missiles ultra-spécialisés, donc même si on en acquiert quelques dizaines, ça fera comme pour les SCALP et les Exocet: on les réservera à des cibles d'importance. Inversement, les AASF/Smart Weapons devraient en théorie être plus abordables. Mais à quel point ? Et dans quel proportions pourra-t-on en acquérir ? Dans tous les cas, l'idée est d'en faire des armes polyvalentes, avec une intelligence dispersée, et du coup théoriquement disponibles en grand nombre pour n'importe quelle mission. Comme les AASM aujourd'hui, mais en poussant le concept encore plus loin. Bref: je ne vois pas les Armées françaises tout miser sur un seul de ces deux vecteurs en développement, sachant qu'on ne sait pas si les programmes iront au bout, combien de vecteurs on aura, etc. Comme tu le décris, je pense que, à l'instar de ce qu'on fait (faute de mieux) aujourd'hui avec le couple AASM/SCALP face à des sites SAM, on fera appel au couple AASF/FMAR à l'avenir. Mais je serais prêt à parier qu'on aura une doctrine d'emploi pour faire du SEAD / anti-A2AD avec les seuls AASF également, que ce soit pour faire face à des cibles radar d'opportunité, ou simplement au cas où le FMAR ne voit jamais le jour, ou ne soit in fine qu'une sorte de Super SCALP supersonique. Et, là encore, tout dépendra aussi de la place que prendra le futur UCAV dans l'équation. S'il s'avère plus simple et moins coûteux (et moins risqué) d'inonder la bulle A2AD adverse avec des AASF lancés depuis des UCAV (même si on perd 80% des munitions) plutôt que de faufiler une demi-douzaine de FMAR avec autant de Rafale F5, ça sera probablement un des usages privilégiés. Affaire à suivre.
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