Chronos

Pour paraphraser Claude Rich dans "Capitaine Conan" : On ne fait pas la guerre vu que nous sommes en paix. Nous menons des opérations. Les opérations c'est la paix, sur pied de guerre. Les événements ont aussi un synonyme, les Troubles, comme en Ulster.

Quatrième hypothèse. Premier appareil en 2025. Le financement ne se bouclera probablement pas avant la fin de la législature qui est en 2018 si je ne m'abuse. Tout ceci ne lie donc pas et relève de la posture.

La guerre étant interdite, on part en opération.

La question des ravitailleurs semble plus tourner autour des coopérations européennes. En cela un tel projet correspondrait également à un besoin qui fut identifié sans équivoque au lendemain de notre soutien à la révolution libyenne récente. Il convient aussi de noter que le déploiement belge le plus proche de ses frontières depuis 1990 fut... la Yougoslavie, qui n'est pas la porte à côté. Aujourd'hui on fait le coup de feu en Afghanistan, en Libye, au Maschrek et Moyen-Orient, on transporte du monde jusqu'au Sahel. Quid de demain ? Europe de l'Est ? Afrique subsaharienne ? Cela étant dit entre les avions, les frégates, les A400M à financer (et les hangars à adapter) et maintenant des avions ravitailleurs tout cela alors que le budget est en cours de réduction de quatre choses l'une : - Soit c'est l'institution qui essaie de pousser un gouvernement de droite parce qu'elle pense y voir une fenêtre d'opportunité, - Soit c'est un parti qui tente de faire passer ses idées avec des ballons d'essai, - Soit c'est n'importe quoi. - Soit, et ceci s'applique aux ravitailleurs (et pourquoi pas aux frégates) : Le premier appareil est prévu pour 2025. Le financement ne se bouclera probablement pas avant la fin de la législature qui est en 2018 si je ne m'abuse. Tout ceci ne lie donc pas et relève de la posture. Les américains l'avaient déjà fait. Il se dit que certains éléments de langage avaient vexés, notamment quand certains officiers US faisant visiter les lieux de conservation à des parlementaires belges eurent le tact de leur souhaiter bienvenue aux USA...

Je ne connais pas la loi fédérale américaine. Mais le FBI peut-il voir sa responsabilité engagée par les familles de ces gens (ou ces gens eux-mêmes s'ils sont toujours vivants) ? Les demandes de dommages et intérêts (classiques et punitifs) vont vite chiffrer (privation de liberté, perte d'emploi, de réputation etc).

Vous ne pensez pas que les références aussi clinquantes au passé vont desservir l'effet recherché ? Ces tenues, lorsqu'elles furent adoptées , représentaient le top de la mode... pas un truc ramenant 200 ans en arrière. S'il faut faire des références qu'elles soient discrètes...

Le trailer est superbe. Je reste dubitatif cependant. Avec Ford et Hamill en mode pépés ne m'enchante guère.

Mine de rien on avance également ici. Les industries européennes pourraient potentiellement disposer d'une belle offre entre ce que ceci pourra permettre de réaliser et l'éventuel Skylon.

On rajoutera la propension incroyable aux micro déploiements un peu partout de sorte qu'on n'arrive à avoir d'emprise nulle part. Vu la quantité des personnels déployés il serait possible de faire se bouger des unités plutôt que des groupes non significatifs. Eh bien non. On fait dans le micro déploiement sous formes de déminage par-ci, formation d'armées étrangère* par-là etc... au passage avec une apparente déconnexion avec le reste de la diplomatie et de la coopération au développement, ce qui est d'autant plus regrettable que cette politique réduit le rendement marginal de chaque euro attribué à ces postes. En fait cette incroyable activité se limite essentiellement à la composante Air qui se retrouve sur tous les fronts, même avec un gouvernement en affaires courantes. *À quoi on les forme je me demande, les réductions budgétaires ont abouti à une telle réduction capacitaire de la composante terre, qu'enseigne-t-on ?

Il y aurait apparemment, un rééquilibrage linguistique au sein de l'armée. http://www.levif.be/actualite/belgique/l-armee-sous-la-n-va-charme-ducarme/article-normal-389575.html?utm_source=facebook&utm_medium=social&utm_campaign=vif

Si seulement cette obligation pouvait peser sur tout marché public indépendamment du secteur... Le souci est qu'avec un budget si faible on peut douter de la capacité même d'acquisition. À 0,5% du PIB le serpent commencer à s'étouffer avec sa queue (depuis les décennies qu'il la mord...).

La mise hors service du bateau ne transformerait-il pas son équipage de pirates en naufragés, entraînant une obligation de secours ?

Sauf que l'auteur précise que son analyse ne tient pas compte d'une éventuelle sous traitance de cette surveillance aux FAI/ISP. Le problème réside dans le texte lui-même mais le flou autour de ses modalités d'application est plus inquiétant encore. Scripta Manent et rien n'empêche de procéder par étapes en fonction des majorités et de leurs clientèles (ainsi que victimes) politiques en dépit de l'urgence alléguée. Le gouvernement Valls a accouché d'un sacré serpent de mer...

Je n'évoquais pas vraiment la présentation au cas par cas lorsque le besoin se présente et que l'on annonce la chose aux familles. J'ai des amis médecins et j'ai suffisamment expérimenté leur humour pour savoir de quoi tu parles. Ma réflexion portait plus sur la manière d'aborder le débat en société. Il y a une opacité (pour des non universitaires ne cherchant pas de manière fouillée il est assez difficile de savoir ce qui se fait pour de bon) de l'information quant à ce qu'on fait des corps et à quoi les prélèvements sont réellement destinés. Bref cela manque sérieusement de vulgarisation et passer en force de cette manière n'est pas du tout avisé selon moi. Cela traduit aussi une idée que la dépouille mortelle "appartient" à l'autorité publique en ce qu'elle en dispose comme bon lui semble et autorise tel ou tel professionnel à y prélever ce qui l'arrange ; ce qui est relativement discutable tant historiquement qu'éventuellement juridiquement. On est quand même vachement HS.

Si je comprends les impératifs de prélèvement d'organes et de tissu humain, je trouve qu'il y a un manque de tact certain ainsi que de pédagogie dans la manière dont la chose est présentée par les autorités ainsi que le corps médical.

Le droit d'appel n'est pas un droit absolu. Cela peut paraître surprenant en Europe continentale mais il est possible pour un juge américain de ne pas accorder d'appel. Idem au Royaume-Uni me semble-t-il. Le but de l'arbitrage est d'avoir recours à une procédure qui prendra pas 15 ans... Le contrôle national est toujours possible au niveau de l'exequatur. Ce qui m'amuse avec les journaux anti-TTIP est qu'il s'attaque à mort à la clause d'arbitrage d'investissement en oubliant, semble-t-il, le reste du traité dont l'économie générale qui nous est encore plus défavorable à en croire certains abordant la question avec plus de recul (Quand on impose l'arbitrage d'investissement à des pays africains ou d'Asie cela ne dérange personne, on trouve même ça normal). Ça va probablement finir comme avec le baroud d'honneur français lors de l'ouverture des négociations. Grand ramdam à propos de l'exception culturelle, écartée des débats (pour combien de temps) et présentée comme une victoire alors que le plus substantiel est passé malgré tout. Une vraie enquête serait pas mal en lieu et place de slogans. Au pire les lobbies pro traités céderont sur l'arbitrage et feront passer le reste, la question étant renvoyée à dans quelques années.

J'ai beau être contre cette clause (elle tue potentiellement toute capacité d'action législative et je pense qu'il est bien plus pressant de consolider l'Union, lui donner une vraie politique européenne et une vraie ambition diplomatique), l'article de Marianne est truffé d'affirmations gratuites et d'approximations. Il ne faut pas perdre de vue que le texte est inconnu ce qui rend difficile la prospective (l'absence de transparence à ce sujet est un problème distinct mais tout aussi grave). Il y a à mon avis des craintes relativement fondées de la part d'entreprises concernant certains jury aux Etats-Unis où l'on peut douter que l’État de droit y soit toujours respecté. On peut aussi se poser la question dans l'Union européenne pour l'Est de l'Union et parfois l'Ouest dès que l'on atteint des questions politiquement sensibles. Les pays développés ne sont pas insensibles aux possibilités d'expropriations arbitraires et du non respect des engagements tenus. Un bel exemple est la Belgique qui avait signé une convention d'arbitrage Belgo-chinoise dans l'esprit de protéger le pauvre investisseur belge face à l'ogre communiste. Aujourd'hui la seule application de cette clause est en train de se faire contre la Belgique (procédure en cours) en raison de la nationalisation de Fortis au détriment d'un assureur chinois (qui a bien morflé même si je ne conteste absolument pas la nécessité de nationaliser Fortis au moment des faits). Le TTIP est sensé disposé d'une clause d'acquis communautaire ou législatif. Donc en théorie il ne s'agira pas de démanteler l'intégralité des législations locales. De même pour la réflexion sur les marchés publics. ça serait intéressant d'avoir plus de détails à ce propos. C'est quoi l'insertion d'une clause dans un contrat ? Si le CDC contient une clause environnementale il n'y a pas de frustration de l'investissement, le pouvoir adjudicateur peut fixer les termes dans lesquels il contractera et n'est pas astreint à un contrat léonin. De même si une concession de SP est attribuée, s'agirait-il d'une expropriation s'il y a évolution des normes de mise en concurrence pour le marché (bref évolution du CDC) ? Enfin normalement l'arbitrage, s'il n'est pas exécuté par la partie, doit faire l'objet d'une procédure d'exequatur devant les juridictions nationales qui si elles sont souvent tenues à un contrôle marginal peuvent quand même examiner la sentence au regard de l'ordre public... Quelles sont les conséquences au regard de l'arbitrage investisseur-Etat ?

Quelles sont les particularités de l'impôt suisse des sociétés ? Quant à la Belgique il ne faut pas croire Kiri. Le pays n'est pas aussi propre, nettoyé, briqué, lustré, reluit, poli, ciré, savonné ou PONCTUEL que la Suisse mais comme partout cela dépend où l'on se rend, et la Belgique ne se résume pas à la Wallonie. Mais c'est vrai que le temps y est dégueulasse (après dire ça et s'envoler pour Londres... )

C'est mignon mais mon petit doigt me dit que cela signifierait aussi que des russes iraient jeter un œil à l'avion. Pas vous ?

Et puis vu les espaces ouverts rendus nécessaire par l'aérodrome, l'allonge du FA a son intérêt.

Oui à titre auxiliaire. Parce que quand on regarde la surface du pont et la position des CIWS (je me souviens aussi de l'étroitesse de l'ascenseur à munitions) ça va pas être folichon pour opérer des avions de combat. Les rares F-35 que ce navire pourrait emporter ne pourraient guère faire plus que protéger les hélicos ASM au mieux ou détruire les hélicos ASM de l'adversaire. Du coup je me demande si une solution à la russe comme celle du KA-52 (ou n'importe quel HDC) capable de tirer des missiles AA ne reviendrait pas moins cher. Je dirais qu'on est face à un navire intermédiaire, comme l'est le Liaoning, dans le but d'une ré-acquisition doctrinale en matière aéronavale. La route est encore longue et la constitution difficile à contourner.

De fait il y a très peu de droit sur ce blog. Le post dont vous discutez n'en contient d'ailleurs presque pas, les principes fondamentaux de la force majeure étant peu fouillés. À sa décharge pour le cas des BPC, faire une sérieuse analyse juridique autour d'un contrat qu'on n'a pas lu est assez périlleux. D'une manière générale ces blogs animés par un professeur ne sont pas souvent très utiles. Quand un professeur publie quelque chose d'intéressant, il le fera généralement dans une revue spécialisée ou à travers la base de données de l'Université (articles disponibles en Open Access). Ici ce sont plus des brèves d'actualité d'un sujet donné avec quelques références juridiques. Le coup de la rétention en lieu et place d'une détention est assez amusant.

Le 3 était super à mon avis. J'ai vraiment aimé même si les prises d'avant postes peuvent devenir répétitives à un moment et on aimerait des séquences plus relevées parfois.

Le problème réside dans ce qui est un détournement ou ne l'est pas et quels critères permettent de le déterminer. On se rend vite compte que pareille détermination est très subjective et fortement soumise à l'idéologie. D'un côté comme le fait remarquer Tancrède on pourrait toujours se payer un flingue tandis qu'aller au cinéma serait interdit (je reprends l'exemple). D'une certaine façon n'est-ce pas là une tentative de réorienter la dépense publique vers des catégories de commerce arrangeant ceux qui proposent de telles restrictions ? Cinéma, tatoueur ou vendeur de fusils sont des business locaux qui sont indirectement subventionnés par l'aide sociale. Une telle proposition me semble plus relever de l'éthique protestante telle que Weber la présente. Le pauvre/chômeur est un fautif, il faut donc le punir en le plaçant sous tutelle comme un administré provisoire. Le chômeur devient donc une forme d'attardé qu'il convient de réorienter ou de rééduquer.

J'ai cru comprendre que la cadence de production était à son minimum syndical. Il n'y a pas moyen d'accroître le rythme de manière ponctuelle et cela à effectifs constants ?