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AIR-DEFENSE.NET

Patrick

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Tout ce qui a été posté par Patrick

  1. Concernant les missiles on est sans doute engagés à fournir des radars, GM200/300/400(?) ce qui serait dans nos cordes. Pour les missiles ASTER30 ce sera plus difficile, mais avec les bons radars les Ukrainiens auraient une capacité antibalistique correcte supplémentaire. Mais en ce qui concerne l'aviation, et bien évidemment le Rafale qui est sur toutes les lèvres, dans les faits: Tout ceci arrive bien tard. C'était en 2022 qu'il fallait réagir, ou idéalement en 2018. On a AUCUN Rafale d'occasion à livrer. L'AAE est radicalement contre. On peut certes continuer à livrer des 2000-5 mais la remontée en puissance est complexe chez nous parce qu'il faut remplacer ces avions donnés, et les 13 Rafale reçus dernièrement ne compensent pas les 24 F3R "d'occasion" livrés à la Grèce et à la Croatie. Surtout qu'il y a eu des pertes d'appareils sur accidents dans l'AAE au cours des dernières années. Il y a cependant d'autres sources de 2000-5. À commencer par les 12 ex-qataris, et les 24 Grecs dont la Grèce veut se séparer. Il y a peut-être un coup à jouer. 36 avions ce serait pas mal. Mais la question du soutien et des armements va vite devenir complexe. Concrètement l'Ukraine aurait besoin d'une grosse bombe planante précise et pas chère, de préférence produite localement, emportée en point ventral sous ses Mirage 2000. C'est la solution la plus simple lui permettant de rattraper la russie sur ce plan. On peut les aider à réaliser un tel programme, mais il y aura des contraintes à l'avenant... Quant aux livraisons d'AASM, ce sera fonction de nos capacités de production. Toute livraison de Rafale neufs prendrait 3 ans. Or ça fait déjà 3 ans que l'Ukraine souffre et elle ne tiendra pas 3 ans de plus. Donc ce devraient être des occasions livrées rapidement, dans un contexte où passer d'un environnement Mirage 2000-5 à un environnement Rafale est "relativement" plus "simple", si on prend le cas Grec avec une livraison 4 mois après le contrat. Sauf qu'entretemps il y a eu de nouveaux standards, et que le F4.2 est beaucoup plus complexe à maîtriser avec désormais près de 300 fonctions accessibles via le HOTAS par rapport aux environs 150 disponibles précédemment, pour donner une idée... Il est également illusoire qu'un client export ait accepté de reporter la livraison de ses Rafale au profit de l'Ukraine. EAU? Des amis de la russie. Indonésie? Ils parlent encore d'acheter des Sukhoi 35. Serbie? LOL. Grèce? re-LOL. La montée en cadence de production du Rafale chez Dassault c'est un demi-point de production par mois en plus chaque année. Donc si à fin 2025 on a livré 27 Rafale soit 2.45 par mois sur une base de 11 mois, on en livrera 32 ou 33 en 2026. Tous à l'export ou quasiment pour des clients qui ont payé et attendent. Il faudrait donc une montée en cadence prodigieuse pour être en mesure de caler des avions supplémentaires là-dedans. Impossible. Donc, si ces annoncent devaient concerner le Rafale, ce serait de la pure com' pour faire monter l'action Dassault ou pour se faire bien voir en Europe dans le contexte du FCAS, ou pour faire les kékés comme les Suédois qui ne sont certainement pas en mesure de livrer "120 à 150" Gripen E comme on a pu le lire... Si c'est bien ce qui se trame comme manipulation médiatique, c'est complètement idiot, parce que jusqu'à présent la France avait fait ce qu'elle disait, contrairement aux autres soutiens de l'Ukraine qui ont souvent beaucoup promis mais livré beaucoup moins. Qu'aurait-on à gagner à propager un tel mensonge? On y perdra en crédibilité, et ça ne rendra pas le Kiel Institute () Francophile pour autant... Après, d'un autre point de vue, l'argument contraire fonctionne aussi: en effet, le fait que la France ait livré ce qu'elle a promis de livrer jusqu'ici peut crédibiliser la promesse d'envoyer des Rafale en Ukraine... Et puis surtout, ça peut faire chier Airbus, BAE, Leonardo, SAAB, Lockheed Martin, et tous les trollitos francophobes sur internet, ce qui n'a pas de prix. Qui sait, on pourrait même voir des promesses de livraisons d'Eurofighter à l'Ukraine! ...Quoique, non, oubliez, personne n'a besoin de renforcer la russie en appliquant des debuffs sur les Ukrainiens... C'est aussi ce à quoi je pense en l'état. Mais de quelle coopération dans les missiles serait-il question avec la France? Production d'AASM sous licence? Aide à la conception et à la production de missiles de croisière, de missiles anti-missiles, de missiles balistiques? Je continue de mettre un billet sur la conception de grosses bombes planantes que les Mirage puissent emporter et tirer de très loin à haute vitesse et haute altitude pour leur donnée de la portée et conserver les avions à l'abri.
  2. Pour l'export du Typhoon en turquie les chiffres ont changé, c'est 44 dont 20 neufs, la totalité des 12 Omanais qui seraient revendus d'occasion 8 ans après réception du premier exemplaire, et 12 des 24 Qatari qui seraient revendus d'occasion 3 ans après réception du premier exemplaire. Sans qu'on sache si cette vente serait compensée par de nouveaux achats.
  3. Patrick

    [Rafale]

    C'est pas pour la version VLS ça? M'étonnerait que ça finisse sur Rafale, surtout si les ailes, elles, ne sont pas repliables. En comparaison, quand, dans le cadre du marché Finlandais, il avait été question d'intégrer le JSM sur Rafale (hop je recolle au sujet, coucou Pollux) la configuration présentait bien deux missiles côte-à-côte sous chaque aile. Impossible de faire pareil avec le STRATUS RS, certes du fait de son poids qui sera probablement conséquent, mais également du fait de son facteur forme.
  4. Patrick

    [Rafale]

    Ça tombe bien j'ai les mêmes griefs à l'encontre du FMC/TP15/Stratus LO. 15 ans pour mettre au point une version à gouvernes repliable donc? Ça, tu m'excuseras, mais j'attends de voir.
  5. Patrick

    [Rafale]

    Il y a des maquettes des images et des films CGI promotionnels officiels... Si ça n'est pas représentatif, c'est supposément proche, et je ne nous crois pas assez malins pour raconter n'importe quoi afin d'induire l'ennemi en erreur. Malheureusement. Le JASSM/LRASM a de beaux jours devant lui.
  6. Patrick

    [Rafale]

    Je sens que je vais détester ce missile... C'est quoi l'intérêt d'un facteur forme avec une section de fuselage carrée, si c'est pour mettre des gouvernes non pliables sur les côtés et l'arrière de l'engin qui lui donnent une largeur hors-tout de deux fois la largeur de son corps? Et après on nous dit "gnagna ça rentre pas dans un tube lance-torpille il faudra se contenter de l'Exocet AM40". Un missile subsonique totalement obsolète que ce soit en termes de formule aérodynamique, de facteur forme pour la furtivité, de portée (120km??? C'est une blague?) ou de capacités de manoeuvre en phase d'attaque. Ils ont jamais vu une GBU-53 ou un KH-59 chez MBDA? Pourtant le Mistral a des voilures déployables depuis Mathusalem. ...Des fois je me dis qu'une menace d'achat de NSM réveillerait tout ce petit monde... Et en ce qui concerne la manoeuvrabilité en phase d'attaque, non seulement elle sera très limitée et certainement pas équivalente à celle de missiles sol-air en phase ascendante du fait de la vitesse, mais en plus de ça elle aurait pu être largement meilleure avec un simple PIF-PAF dérivé de celui de l'ASTER et intégrée directement à la cellule du missile. Non vraiment je ne comprends pas. Quant à la furtivité on nous serine qu'il faut éviter les angles droits... Et bé... Que ce soit avec le FMAN/RJ10/RS ou le FMC/TP15/LO on est gâtés... Mais bon c'est HS.
  7. Boh, t'es dur. Theo francken a même dit "merci la France!" il n'y a pas si longtemps! Pourquoi s'inquiéter? Si la Belgique est le seul membre restant du programme après que l'Allemagne et l'Espagne soient partis faire le "SNCF" ou je sais plus quoi, tandis que la France fait son avion toute seule, alors l'industrie Belge pourra avoir tout le programme pour elle toute seule! Ça fait quand même 100% des miettes!
  8. En contrepartie l'Allemagne achètera à la France 7000 tire-bouchons tactiques pliables modèle F2 fabriqués sous licence à Ludwigshafen.
  9. Ne pas confondre l'arme, le vecteur de l'arme, et la plate-forme de lancement. Un SNLE est piloté directement par des humains. Un Rafale est piloté directement par des humains. Un drone ne l'est pas, même en considérant qu'on peut le piloter à distance via une liaison de données. En clair on accepte un certain nombre de couches de robotisation entre la plate-forme de lancement et l'arme, mais pas trop non plus. Le cas du drone S-70 dont la russie a perdu le contrôle et qui a dû être abattu au-dessus de l'Ukraine par son propre chasseur accompagnateur Su-57, avant que l'Ukraine ne récupère la carcasse du S-70, devrait être assez éclairant à ce sujet, même si je déteste prendre exemple sur les fumble russes aux proportions épiques pour justifier une attitude ou une décision chez nous.
  10. Oui, enfin bon, d'après les échos qu'on a eu de Belgique, CONTACT a aussi ses problèmes, y-compris en termes d'interface, par rapport aux solutions vendues par les Américains de L3 Harris... Donc pour ma part j'attendrai d'avoir des retours un peu plus sérieux pour envisager d'avoir une opinion définitive sur le sujet. Oui. Mais sur ce point j'avais déjà utilisé le cas Israélien, qui, lors de frappes sur la Syrie avec des F-16I et des F-35I, faisait au contraire de ce qu'on aurait pu croire, entrer les F-16 en premier pour mener les premières attaques sur le réseau de défense aérienne, car une fois celui-ci "réveillé", seul le F-35 conservait une survivabilité importante, là où les F-16 auraient été mis en danger. Le même principe doit s'appliquer avec le couple remote carriers + chasseur d'accompagnement, ou alors il faut reléguer le chasseur d'accompagnement à la frappe très lointaine, c'est aussi une option. En revanche les histoires de "on va ouvrir la voie aux Rafale avec des UCAS", à mon avis ça ne va pas marcher. Dès que les UCAS auront commencé à provoquer des effets cinétiques ou électromagnétiques, les Rafale seront mis en danger. Oui. Sauf qu'il faudra aussi faire en sorte que ces drones ne comportent pas un niveau technologique trop avancé afin que leur étude suite à leur perte ne donne pas trop de clés de compréhension de leurs caractéristiques à l'adversaire. Je ne suis pas d'accord si l'objectif reste par exemple de tirer des missiles balistiques de grande taille. Si on doit les emporter en extérieur alors ça ne sert à rien de faire un avion furtif. La solution c'est surtout de commencer par faire des missiles à corps portant dotés d'un facteur forme très compact et très lisse, sans aspérités ni formes réfléchissant les ondes électromagnétiques comme un miroir, ni protubérances augmentant le volume hors-tout de ces armements. Personne n'acceptera jamais une telle éventualité. Les missiles nucléaires seront toujours lancés par des plates-formes pilotées.
  11. Le Future Combat Air System (FCAS) entre dans une phase décisive. Huit ans après son lancement, le programme montre des fissures importantes entre les intérêts nationaux. Alors que la France lutte pour obtenir le contrôle majoritaire du Next Generation Fighter (NGF), l'Allemagne poursuit une autre approche : elle définit de plus en plus le FCAS comme un cadre d'interopérabilité et crée en parallèle sa propre base, le Combat Fighter System Nucleus (CFSN). À Berlin, les responsables ne considèrent plus le CFSN comme un simple projet parallèle, mais comme le successeur structurel du FCAS. L'objectif : fournir le premier Combat Cloud opérationnel d'Europe ainsi qu'une famille d'aéronefs collaboratifs sans pilote. ...Et tout comme les Anglais après être sortis du FCAS-DP, ont renommé leur programme en "FCAS-TI", puis en "GCAP", les Allemands abandonnent aussi cette dénomination, démontrant que le FCAS est avant-tout, depuis 2010, un projet Français, sur lequel Dassault est l'acteur principal. La démonstration est implacable. Le débat Lors du sommet Air Force Tech Summit à Berlin, le colonel Andreas Rauber, responsable allemand du programme FCAS au BAAINBw, a livré une évaluation inhabituellement franche. Comme l'a initialement rapporté Defence-Network, il a présenté un graphique de la structure FCAS prévue : une structure équilibrée de composants multinationaux – un « équilibre mondial », comme il l'a appelé. On est super heureux de l'apprendre sauf qu'on sait tous que c'est impossible du fait des demandes d'Airbus. Donc c'est un mensonge. On ne fait pas passer Dassault de majoritaire à minoritaire sur son propre pilier, tout en lui assurant qu'il est maître d'oeuvre mais en lui refusant les outils dont il a besoin pour assurer cette maîtrise d'ouvrage, tout en prétendant qu'il y a un "équilibre". « Cet équilibre global est désormais remis en question », a déclaré M. Rauber. « Plusieurs partenaires souhaitent de plus en plus traiter les avions et les systèmes sans pilote comme des actifs nationaux. Cela détruit complètement l'équilibre. Il parle du fait que la France n'a rien à faire sur l'UCAV furtif du FCAS alors qu'elle est le seul pays d'Europe à avoir travaillé sur 3 programmes différents d'UCAV depuis 1998? LOGIDUC (qui a volé) Neuron (qui a volé et été réalisé à 6 pays en coopération sous l'égide de Dassault en maître d'oeuvre) et FCAS-DP en coopération avec les britanniques (qui n'a pas eu le temps d'arriver à la phase de construction du démonstrateur alors qu'il était quasiment prêt)? Ou alors il se plaint du programme UCAS de drone accompagnateur du Rafale F5? C'est le principal défi à relever lors du passage à la phase 2. » Ces nouvelles exigences en matière de partage du travail compromettent fondamentalement le projet. Plus que celles qui ont abouti à complètement marginaliser la partie Française dans le projet? M. Rauber a confirmé que Dassault et le nouveau ministre français de la Défense avaient récemment revendiqué à nouveau le contrôle majoritaire de certains domaines de conception spécifiques, contrairement aux accords de répartition des tâches conclus précédemment. Quels accords? Pas ceux de 2018. Ceux qui sont venus après, quand Airbus a gratté, gratté, et gratté encore pour renforcer sa position via la "technique du salami"? Et bien chacun son tour. L'Allemagne souhaite « poursuivre dans la configuration établie » Établie quand? , a-t-il déclaré. « Mais si cela ne fonctionne plus, nous devrons envisager d'autres solutions. » Sa conclusion était pragmatique : « Oui, le programme doit se poursuivre. La question est simplement : comment ? » Une décision politique est attendue avant la fin de l'année. Ce qui reste du FCAS Au-delà de la rhétorique, le programme commun s'est réduit à son épine dorsale technique : le Combat Cloud et son architecture de données sous-jacente. Les responsables du BAAINBw définissent désormais le FCAS principalement comme un « cadre de coordination pour l'interopérabilité entre les systèmes nationaux ». Les démonstrateurs pour les capteurs et les liaisons de données restent actifs, mais le concept d'un NGF unique développé conjointement est largement abandonné. La feuille de route de l'armée de l'air allemande discutée à Berlin esquisse quatre objectifs centraux pour l'ère post-FCAS : Non mais il ne faut pas qu'ils se fassent d'illusions hein... Si la France doit se retrouver seule sur le NGF, elle ne va pas y intégrer des capteurs et des liaisons de données étrangers. Thalès/MBDA savent faire, ils sont d'ailleurs, avec CONTACT, avec les radars AESA, DDMNG, SPECTRA, etc, déjà en pointe sur ces sujets là, et se préparent au Rafale F5 qui va à nouveau faire franchir un nouveau cap notamment via le recours à un radar dont chaque MMIC sera équipé d'une puce IA. CFSN Combat Cloud : le niveau national de commandement et de données constitue l'épine dorsale allemande du FCAS Combat Cloud étendu et garantit l'interopérabilité entre les réseaux alliés. On en parle après... Développement CCA : deux classes de systèmes sans pilote (4-5 t et 10 t) pour les rôles d'escorte, d'attaque et de brouillage. Les deux étant des systèmes 100% Allemands ou presque, un d'Airbus, un de Helsing. Du moins supposément. Intégration des plateformes existantes : l'Eurofighter EK, le F-35A et les futurs drones seront mis en réseau via la fusion des données. Bon courage pour faire avaler ça à Lockheed Martin. Next Generation Fighter : développement d'un successeur à l'Eurofighter, idéalement en coopération avec l'Espagne et/ou la Suède. Idem, bon courage. SAAB sont plus petits, mais ne se laisseront pas manger facilement. Inutile de leur parler de "co-co-codéveloppement". Parallèlement, Berlin a entamé des discussions techniques avec les membres du GCAP au Royaume-Uni et en Italie afin d'explorer l'orientation de la liaison de données et l'interopérabilité entre le CFSN et l'architecture du système anglo-italo-japonais. L'objectif est d'étendre la compatibilité du Combat Cloud à l'ensemble des projets européens. Les Anglo-Italo-Japonais ont leur propre projet. Comment garantir autre chose que l'existence de passerelles? L'alternative allemande : CFSN Lors du même sommet, Stefan Heltzel, chef du département FCAS au BAAINBw, a souligné la nouvelle orientation du programme. L'Allemagne a l'intention de « devenir le premier pays européen à mettre en service une plateforme de combat sans pilote », a-t-il déclaré, dans le cadre du programme CFSN. Ces systèmes, en fait des avions de combat collaboratifs allemands (CCA), seront le premier résultat tangible du CFSN. La classe des 4-5 tonnes se concentre sur la reconnaissance et la guerre électronique, tandis que la variante de 10 tonnes se concentre sur les missions air-sol et air-air. Les besoins globaux estimés par l'armée de l'air pour les CCA de plus grande taille s'élèvent actuellement à environ 400 systèmes. L'acquisition et les premières livraisons d'essai devraient commencer en 2029. C'est plus que très ambitieux, c'est carrément illusoire. On est presque en 2026. Il reste donc 4 ans presque jour pour jour pour y parvenir. Doit-on rappeler à quelle vitesse avance l'Eurodrone alors qu'Airbus D&S dispose d'un leadership absolu et incontesté sur ce programme qui devrait être simple? L'Allemagne insiste sur le leadership national en matière de développement : au moins une ligne de production et une suite de systèmes de mission doivent être conçues et construites dans le pays. Notez bien: quand ce sont les Français qui sont accusés de faire ça, c'est inacceptable. Mais quand ce sont les Allemands, là y'a pas de problèmes... Dans le cadre du CFSN, le Combat Cloud sert de colonne vertébrale numérique qui relie les plateformes habitées et non habitées grâce à un échange de données cryptées, en totale compatibilité avec le réseau de missions fédérées de l'OTAN et les normes Link 16/22/MADL établies. Bonne chance pour faire avaler ça à Lockheed Martin. À la rigueur l'Allemagne peut rechercher à adopter MADL comme son système de référence. Mais elle n'aura pas la main sur les évolutions de ce système. Un responsable des achats de haut rang a résumé le concept en ces termes : « L'interopérabilité n'est plus un effet secondaire, mais un objectif principal. » Mais ça a toujours été le cas depuis le départ dans le FCAS Franco-Allemand... Options potentielles Si l'accord trilatéral FCAS avec la France et l'Espagne échoue, Ah maintenant ce n'est plus une certitude? l'Allemagne garde des alternatives ouvertes. La Suède s'est imposée comme le partenaire de remplacement privilégié. Le PDG de Saab, La Suède ne s'est pas "imposée" ou Dieu sait quelle ânerie de ce genre. La Suède a été présentée comme un Plan A B C D S quand il est apparu que Dassault ne se laisserait finalement pas faire. Micael Johansson, a récemment déclaré dans une interview accordée à Table.Briefings que son entreprise était « prête à explorer une future architecture de combat aérien commune avec l'Allemagne, y compris des systèmes sans pilote et des technologies d'avions de combat de nouvelle génération ». Avec l'objectif de placer ses propres productions et projets, et non pas de se voir imposer des programmes... Bien qu'aucun accord formel n'ait été annoncé, les contacts au niveau opérationnel entre les industries allemande et suédoise se sont intensifiés. L'expérience de Saab en matière d'intégration de systèmes et de guerre électronique correspond étroitement à l'approche CFSN de l'Allemagne. Les coopérations existantes, telles que celles dans le cadre de l'Eurofighter EK, pourraient servir de passerelle technologique pour de futurs projets communs. C'est s'appuyer sur pas grand chose, et ce serait surtout oublier que, originellement, les systèmes de guerre électronique de l'Eurofighter EK devaient être fournis par Hensoldt, avant qu'un achat sur étagère du système AREXIS de SAAB ne soit décidé à la place. On est donc devant un cas où une transaction commerciale est prise en exemple pour justifier une coopération technologique. Ça ne tient pas debout. La France fait cavalier seul Paris, en revanche, consolide son concept national NGF sur la base de la norme Rafale F5. Dassault Aviation poursuit le développement du F5 pour en faire une nouvelle plateforme équipée de systèmes basés sur un radar RBE2-XG amélioré, un nouveau design de moteur dans le cadre du programme T-REX et une interface pour la coopération avec des systèmes sans pilote. Ce n'est pas juste une "interface". Elle implique des liaisons de données et une VÉRITABLE fusion de données multi capteurs multi plates-formes, sur laquelle Dassault et Thalès travaillent depuis plus de 15 ans, au travers de plusieurs plans d'étude amont, qui ont abouti via des mises à jour incrémentales, à incorporer petit à petit des capacités au combat collaboratif renforcé au sein du Rafale F4 puis F4.1, F4.2, etc. Les représentants du gouvernement français qualifient cette évolution de rentable et préservant la souveraineté industrielle. Cette décision exclut de fait les partenaires étrangers du futur développement français en matière de combat aérien ...C'est une blague ce commentaire??? Maintenant il faudrait que la France implique des "partenaires étrangers" dans SON propre programme Rafale, que ces fameux "partenaires" ont combattu bec et ongle pendant près de 40 ANS? et renforce le lien de la France avec sa base industrielle éprouvée à l'exportation. Et c'est mal? Si cela renforce la position de Dassault sur le marché et le contrôle national, cela limite également l'apport technologique et la portée du programme, en raison d'une coopération externe réduite et de contraintes budgétaires. Le Rafale via le programme CONTACT est au contraire en avance sur le sujet. Plusieurs serveurs de données cohabitant à bord du Rafale permettent déjà d'en faire des passerelles naturelles de transmissions de données entre des liaisons entièrement différentes. C'est l'un des enjeux de F4.2. Quant aux "contraintes budgétaires", la France sait faire bien avec peu, et les programmes F5 ainsi que UCAS sont déjà financés. Conclusion Le Future Combat Air System fonctionne désormais davantage comme un cadre politique que comme un programme unifié. Ça a toujours été le cas. Son héritage pratique devrait être partagé : la France poursuivra le développement d'un successeur souverain au Rafale de plus petite envergure et d'un éventuel successeur au nEURON-UCAV, Oui. tandis que l'Allemagne mettra en place le CFSN avec son propre avion de combat collaboratif et explorera un concept d'avion de combat germano-espagnol-suédois. ...Ou bien achètera plus de F-35 et de CCA 100% Américains. Dans ce contexte, le CFSN vise à garantir que la prochaine génération de forces aériennes européennes ne soit pas créée dans une usine ou sous un seul drapeau, mais via des réseaux interconnectés et interopérables. Pas sous un seul drapeau... Sauf s'il s'agit de la bannière étoilée. Là il n'y a pas de problèmes. Bref. Vivement la fin de cette affaire, qu'on passe à autre chose. At first I was like: But then I was like: Sauf qu'ils ont déjà trouvé un nouveau nom pour leur truc, le "CFSN" dont parle l'article posté par Manuel77. Donc C'est bien le "French Combat Air System" ou "Système de Combat Aérien Français" qui va perdurer. Je vous rappelle qu'au début le GCAP s'appelait "FCAS-TI". Pour "Technology Initiative". Le fil rouge de ce programme "FCAS" qui a commencé avec des Anglais, puis a continué avec des Allemands et des Espagnols, c'est Dassault. Apparemment c'est l'idée. Mais quand c'est eux qui font ça, c'est ok. Excellente remarque. Et ça permettra aussi de se prémunir des accusations de "copies" qui vont évidemment voir le jour. Le problème reste entier: en matière de communication on laisse passer bien trop de choses.
  12. (Désolé pas vu ta réponse tout à l'heure) Dans ce cas pourquoi se sont-ils seulement engagés dans cette affaire? C'est aberrant. Ils ont forcément les capacités à définir même grossièrement les caractéristiques d'un tel appareil. À quel moment ont-ils pu se dire que ça leur conviendrait, ou pire, qu'ils pourraient convaincre les Français de passer outre leurs besoins? Les caractéristiques générales du PANG sont connues depuis un moment. Ses EMALS, sa longueur totale... Pour des ingénieurs habitués à traiter des données de cette nature, et l'Allemagne n'en manque quand même pas a priori, avoir une idée générale de ce qui était possible ou pas du point de vue Français, était relativement aisé. Bon, sans doute pas à 2 tonnes près, mais quand même. Ils ne pouvaient donc pas ignorer les besoins de l'aéronavale Française et les caractéristiques que cela engendrerait pour le NGF navalisé. Alors qu'ils aient pu rêver à un avion de 16 17 18 tonnes au lieu de 15, pourquoi pas! ...Mais là on a le sentiment qu'ils veulent un F-22 ou un J-20 de 20 ou 22 tonnes... Il est clair qu'on ne pourra pas en France se payer un engin pareil en nombre.
  13. À titre personnel je pense que oui, mais: il faut des armements avec un facteur-forme réduit, donc des voilures effacées ou déployables après lancement, afin d'en mettre beaucoup dans des volumes réduits en soute. il faut une soute en longueur permettant d'emporter un unique armement long, typiquement un missile balistique avec un planeur hypersonique à sa pointe. il faut pouvoir emporter beaucoup de missiles air-air parce que le combat du futur impliquera probablement un PK plus faible qu'aujourd'hui. Tout ça nous amène vers une soute unitaire de grande taille, longue, et de largeur médiane, pas autant que celle d'un F-22, mais avec des armements tirés depuis des rails ou éjecteurs eux-mêmes fixés aux portes de la soute. Alors les drones seront énormes, ou bien le NGF ne sera pas furtif. Si les missiles ont une furtivité et une portée suffisants ça peut le faire, mais il ne faut pas oublier que les moyens de détections vont eux aussi évoluer et être déployés plus en amont. Ballons captifs, satellites, drones MALE, il y a plein d'options pour l'AWACS du futur. On ne peut donc pas se permettre de s'approcher avec une solution non-furtive pour la frappe stratégique sans préavis. C'est se mettre en danger inutilement. Peut-être, mais il faudra aussi probablement un avion de transition, et si c'est vrai que ça pourra être l'UCAS comme l'avait proposé Eric Trappier, du moins dans certains domaines, ça ne pourra toutefois pas être le cas pour toutes les missions. D'où peut-être l'intérêt d'un avion d'entraînement furtif et optionnellement piloté. Honnêtement c'est pour ça que j'étais contre le Rafale F5 sous sa forme actuelle et que j'aurais préféré un changement de cellule, un "Rafale 1.5". Pour une série peut-être pas énorme, mais tout de même, avec 75 avions France à fournir d'un côté pour monter à 286 commandes, et puis des commandes export qui seraient peut-être aussi venues... On aurait payé ça moins cher qu'un développement totalement nouveau. On aurait pu facilement intégrer des nouveautés. Le M88 T-REX ou un dérivé reprenant les plans du M88-4 ou -5 aurait pu motoriser un tel engin. ...Et il aurait été aisé de commencer le développement d'un appareil de très hautes performances par exemple inspiré du projet Espadon de l'ONERA, en pouvant dormir tranquilles d'ici-là. On aurait ainsi suppléé au Rafale par le haut avec l'UCAS et un "Rafale 1.5", au NGF par le bas avec les deux mêmes, et plus tard au Rafale 1.5 et à l'UCAS par le haut avec Espadon. Et avec un avion d'entraînement typé chasseur léger mais reprenant une partie de l'écosystème de l'ancien et du nouveau Rafale, on assurait l'existence d'un concept de panoplie et une capacité à transiter facilement d'un environnement à un autre pour les clients. On se retrouverait avec 5 plates formes, en plusieurs temps de développement: Rafale F4 UCAS Rafale 2 furtif jet d'entraînement de nouvelle génération Rafale F?R achevant le développement du Rafale Espadon Mais il aurait fallu beaucoup de courage politique pour lancer une telle opération. Sauf que bon, pour le Rafale F5 c'est fait, et pour l'UCAS c'est fait aussi. Ne manque que le jet d'entraînement supposé servir de chasseur pour la basse moyenne intensité et la police du ciel qu'on était prêts à lancer il y a encore peu et qui revient dans les discussions pour le remplacement de l'Alphajet. On a donc déjà quasiment fait la moitié du chemin. Et tout ça sans avoir besoin de l'argent de l'Europe ou que sais-je. Je pense que la voie est toute tracée pour un "Rafale 1.5" très furtif de formes.
  14. Des rigolos possiblement payés et entraînés par un acteur extérieur?
  15. Oui désolé je viens de capter. En plus ça fait 2 heures que j'étais parti tronçonner du bois de chauffage... ça m'était sorti de l'idée.
  16. Ben oui mais à la différence des Européens, les Indiens, eux, nous achètent des choses... Honnêtement vu leur propension à faire n'importe quoi et à se prendre pour ce qu'ils ne sont pas, je ne m'en fais pas trop. Quelques belles réussites, mais à quel prix et en combien de temps? Doit-on reparler du Tejas? L'industrie militaire Indienne est portée à bouts de bras par les industries Française, Américaine, Israélienne, et historiquement surtout russe. La seule chose qu'ils peuvent faire c'est de continuer à jouer la multipolarité et développer en propre leurs solutions avec leurs propres briques. Mais c'est un peu plus compliqué que de faire des maquettes et des powerpoints. De façon générale, l'Inde n'a pas le centième des capacités chinoises en matière de technologie militaire, capacités chinoises qui pour leur part ont été en bonne partie fondées sur de l'espionnage industriel à très grande échelle, dans un contexte économique ultra-favorable où la chine sert d'usine du monde, mais qui ont quand même nécessité des sacrifices délirants aboutissant à une société socialement cauchemardesque aujourd'hui, et dont l'industrie civile est toujours percluse de marqueurs assez frappants quant à l'état de ses capacités réelles (voir le cas du Comac C-919 qu'on annonçait déjà il y a 15 ans comme le tueur de l'A320, et ce alors que les chinois ont de façon avérée fait disparaître un A320 entier pour le désosser). Alors bon, l'Inde... On est parfaitement prêts à leur faire produire des éléments de structure du Rafale, mais il y a aussi des choses qu'on ne transfèrera jamais et il va falloir qu'ils se fassent une raison à ce propos, notamment en ce qui concerne le code-source du Rafale. La seule chose qu'on a réellement à faire c'est de leur faciliter l'intégration en coopération d'équipements locaux notamment leurs propres armements, sans leur facturer ça une blinde. Mais il faut que ça se fasse dans un contexte commercial via une entité contrôlée par la partie Française, typiquement DRAL à Nagpur par exemple.
  17. Patrick

    Défense sol-air multicouches

    Dans un monde idéal tout le monde aurait songé à ces questions il y a un bail et les installations auraient été enterrées, à la façon Nord-Coréenne.
  18. Fait à l'arrache avec pour thème: "et si le Rafale était vendu par BAE?": Heu, Bubzy, le forum est en accès libre... Je te conseillerais plutôt d'envoyer le fichier par MP à une liste de personnes sélectionnées préalablement.
  19. ...Et l'efficacité de la dépense va probablement faire encore plus mal, mais dans l'autre sens cette fois.
  20. Les EAU ont de très bonnes relations avec la russie. Donc...
  21. Si, Airbus avaient présenté une maquette tout droit sortie de Ace Combat lors de plusieurs salons, la première fois au ILA de Berlin en 2024: https://www.twz.com/air/the-airbus-wingman-stealth-drone-what-we-learned-in-berlin Bon par contre c'est du même niveau que LOUT qui reste une maquette posée sur un poteau pour faire des études de SER. Notez par exemple les jonctions entre panneaux sur la maquette en question. Ce n'est représentatif que d'un concept de forme générale. Et dans l'article il était également question de discussions et d'accord entre Airbus D&S et Helsing, sauf que depuis on a appris que Helsing voulait développer de son côté son propre UCAV furtif... J'en déduis donc que ce qui est inacceptable de la part du gouvernement Français et de Dassault avec l'UCAS l'est tout à fait de la part d'une start-up Germano-Française (essentiellement Allemande) dans le domaine de l'IA... Bref. Merci pour ton optimisme communicatif! Surtout que dans les faits les Espagnols ne sont pas traités d'égal à égal du tout par Airbus D&S. Et personne ne voudra, comme d'habitude, alors qu'on aura probablement eu raison sur beaucoup de points. Le grand classique. Tout ça pour ça. On aurait jamais du arrêter LOGIDUC pour lancer Neuron. On a fait monter en compétence des gens, on a démontré une capacité à faire bosser ensemble de grandes nations aéronautiques Européennes, on a ouvert la porte à FCAS-DP avec les Anglais qui aurait dû être une grande réussite et conférer en Europe à nos deux pays, mais pourquoi pas à d'autres, une capacité furtive Européenne souveraine... et puis... et puis... ...Et puis en fait rien. Ils prendront des Sea Gripen voyons.
  22. Ah bon? Et il y a un UCAV parmi les Remote carriers, parce qu'il y en a plusieurs. Or cet UCAV c'est bien Airbus D&S Allemagne qui est supposé s'en charger.
  23. Pour dépasser le Typhoon il faudra donc: Contracter les 114 Indiens en Make In India Signer les 6 de plus en Grèce dont les Grecs ont parlé encore récemment Signer les 14 pour l'Iraq dont on parle depuis un bail et encore récemment Commander définitivement les 30+45 supplémentaires pour la France permettant de monter à 286 commandes Total 742. Juste 1 de plus que les Typhoon! Bon. Ça va être compliqué. Ne nous voilons pas la face. Après il y a aussi les 24 supplémentaires dont il était question en Indonésie. Et le Pérou toujours incertain.
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