Jojo67

Je réitère ma question qui porte sur le fond du problème, et qui est courtoise... ;) Que pensent les Belges de ce forum de cette analyse d'un autre Belge, sur le ciment catholique perdu entre Flamands et Wallons? Voir l'analyse complète ici: http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=29056

Réponse à Phil: Ce n'est pas Napoléon qui a conquis la Belgique mais la Révolution française. J'ai appris en tout cas un truc par cet article d'agoravox, c'est que le ciment aujourd'hui perdu de l'unité Flamands/Wallons fut la catholicité, face à des Neerlandais protestants et à des Français laïcs voire anti-cléricaux. Très éclairant et c'est la première fois que le lis cela. Qu'en pensez-vous? http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=29056

Bah l'Allemagne de l'ouest a bien absorbé l'Allemagne de l'est (17 millions d'habitants) la France pourrait absorber la Wallonie et ses 4 millions d'habitants. Un bon article sur la Wallonie fait par un Belge : http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=29056

Mort de rire... Faire atteindre la rive gauche du Rhin aux frontières vulnérables du Nord-Est de la France fut une constante de la politique française depuis Richelieu jusqu'à Napoléon. La Révolution française y était parvenu après plus d'un siècle d'efforts. C'est après 1814 puis après Waterloo que ce "consensus" fut imposé par deux fois à la France. Mais bon si les Wallons veulent rester seuls après l'éventuelle scission d'avec les Flamands, on ne va pas relancer les guerres d'antan hein... Ce sera eux qui décideront. ;)

Moi je suis pour garder la Corse (les indépendantistes sont très peu nombreux quoique bruyants...) et récupérer la rive gauche du Rhin (on ne peux plus? O0) ah bon, alors la Wallonie seulement... =) Si les Wallons le veulent, bien sûr, mais je crois que le comportement agressif des Flamands va peu à peu convaincre les derniers indécis... ;)

Moi je suis d'accord avec le retour de la Wallonie dans la mère patrie française; et je le dis. =)

Trop de social tue l'économie, pas le pays. Dans les banlieues on ne peux pas dire qu'il y a trop de social... ;)

Oui les problèmes des banlieues ont leurs racines dans des problèmes sociaux et je ne suis pas naïf. Il y a des gens qui instrumentalisent ces problèmes à des fins politiques (Le Pen, Mitterrand, etc.) ou religieuses (les barbus). Mais la cause première est le manque de travail, la très forte concentration urbaine, les faibles revenus, la destructuration familiale liée à l'émigration vers la France de la part d'individus issus de sociétés souvent rurales et archaïques aux moeurs d'un autre temps. Pour dire ça il faut vraiment n'avoir jamais mis les pieds ici en Alsace... L'Alsace est bien française. Que l'Alsace et monsieur Zeller voient dans l'Europe une chance, c'est évident pour une région frontalière enjeu de nombreux conflits. Sans oublier l'intérêt économique. Mais ils n'oublient pas qu'ils sont français.

Mani, en Belgique il n'y a plus d'Etat. Ou si peu... Cela m'avait frappé en y voyageant il y a 10 ans déjà.

Il n'y a pas de régionalisme à tendance autonomiste en France qui soit crédible. On trouve un petit mouvement alsacien vraiment confidentiel (j'habite en Alsace bien qu'étant du Midi), un autre breton, et puis il y a les mouvements corses qui représentent une faible minorité de la population bien qu'ils fassent beaucoup de bruit... ;) Les langues régionales ne sont quasiment plus parlées en France sauf en Alsace et encore même là ça se perd peu à peu et ça concerne les vielles personnes ou les jeunes des campagnes ou de bas niveau d'études. La France n'est pas "soi-disant plus unie" que la Belgique, elle l'est Rochambeau! Boum, j'avais lu ta ligne sur le "refus de ce "vouloir-vivre ensemble" au niveau micro-régional" et je n'y ai pas répondu parce-que pour moi cette idée est erronée et parce-que je ne veux pas répondre à tout. Il n'y a pas de refus de ce genre en France hormis des problèmes sociaux mais c'est tout autre chose qu'un conflit d'appartenance ethnique comme celui de la Belgique.

Rochambeau, baisse d'un ton svp, car j'ai une maîtrise en Histoire. J'ai fait court sur le post précédent car c'est la loi du genre, sinon mon post aurait fait 50 lignes. Je connais les origines de notre pays et les apports successifs d'immigrants. Il n'en reste pas moins qu'aujourd'hui la France est un pays ethniquement homogène car la seule langue utilisée par tous est le français. Je mets de côté les différences mineures d'apparence physique pour les apports européens. Il reste les apports récents africains mais ils sont une minorité et cherchent globalement à s'intégrer malgré quelques difficultés liés à des causes sociales plus que nationales. En tout cas il ne cherchent pas la sécession comme en Belgique; aucun rapport. PS: Le français a été imposé par la République et c'est heureux. Cela nous permet d'échapper aujourd'hui à des multitudes de mouvements séparatistes comme c'est le cas hélas aujourd'hui pour la seule Corse. Boum: il sont combien les Bretons qui refusent la nation française? Tu les réunis dans une cabine téléphonique...

Les histoires de niveau de vie ne sont que des prétextes à mon avis. Une nation ethniquement non homogène comme la Belgique repose sur une volonté de vivre ensemble. Quand cette dernière fait défaut, la nation perd sa légitimité et son existence est gravement menacée. Pour les nations ethniquement homogènes comme la France, où les dialectes locaux sont des patois moribonds et pittoresques et où la longue histoire vécue en commun prend largement le pas sur les histoires locales, la question est différente. La pratique du français et les souvenirs communs du pays et la pratique de ses institutions séculaires fondent la nation. L'Allemagne est encore un cas différent car son unité est forte bien que tardive et les particularismes des anciennes nations allemandes ont été intégrés dans les Länders qui bénéficient d'une large autonomie. Cependant ce régionalisme s'accompagne d'un fort sentiment de faire partie de la nation allemande, fondé sur la langue, sur les légendes germaniques, sur les aléas d'une histoire tragique commune avant l'unité (guerre de Trente ans) et surtout après (guerres du XX° siècle). La Belgique est mal partie.

Tiger c'est quoi le combat en 1° ligne? Même un CV90 se fera buter par un Leclerc ou son équivalent en 1° ligne. Ce n'est pas le boulot d'un VBCI de se battre en première ligne contre des chars ou des positions de missiles installées. L'infanterie combat à pied dès que ça siffle dur, le combat de l'infanterie non débarquée en VCI c'est du pipo car un obus et ça fait 11 gus au tapis d'un coup... PS: comme Philippe je trouve que l'autoflagellation a ses limites. On ne peux pas avoir toujours tort en France, ce ne serait pas humain quand même! :lol:

Il n'y a pas de retour de la guerre froide car la Russie d'aujourd'hui ne fait plus le poids face aux USA, car la compétition idéologique a disparu avec la victoire de l'économie de marché, car la Russie n'a plus de visées expansionnistes en Europe. La Russie d'aujourd'hui n'est pas dangereuse par son économie mais par ses missiles et son manque de démocratie. La France n'a jamais quitté l'Alliance atlantique, elle a quitté seulement le commandement militaire intégré. Mais à mon avis les vraies menaces sont ailleurs: Pakistan instable, Iran et risque de contagion de la prolifération, Chine expansionniste à terme. Et puis l'imprévisible... ;)

Copel aura

Source Le Figaro : Morin prend cinq "engagements personnels" Le ministre de la Défense Hervé Morin a pris ce soir cinq "engagements personnels" devant quelque 500 officiers réunis à huis clos à Paris, a-t-on appris auprès de participants. Répondant implicitement à l'inquiétude suscitée par les bouleversements annoncés dans le domaine de la Défense, M. Morin a listé ces engagements: 1-maintien de l'effort budgétaire, 2-rationalisation des implantations territoriales, 3-préservation de l'autonomie de décision de la France, 4-de sa capacité d'action, 5-et de ses forces opérationnelles.

Il n'est pas maso, il voit l'intérêt à long terme de la France. Sans l'OTAN que resterait-il? Un France livrée à ses propres forces dans une Europe où la plupart ne considèrent pas la Défense comme une priorité, et dans un monde où les menaces à court terme (terrorisme, prolifération nucléaire et risque d'un Pakistan islamiste ET nucléaire), se prolongent de menaces plus lointaines: montée en puissance d'une Chine autoritaire et revancharde (Taïwan et après quoi?), retour progressif d'une Russie bardée de missiles qui se replie sur un modèle autoritaire et anti-occidental voire anti-démocratique, etc. Bref une bonne alliance solide des démocraties dans un monde incertain c'est mieux que de se retrouver seuls ou presque face à l'émergence d'une menace majeure dans le futur.

Sans oublier le soutien immédiat et fort de de Gaulle aux Américains lors de la crise des missiles à Cuba... ;)

On en est à 5 mois sans gouvernement. Record battu. http://www.lefigaro.fr/international/20071106.FIG000000199_depuis_cinq_mois_la_belgique_n_a_plus_de_gouvernement.html

Non??? Maintenant je croie au père Noël... =) Blague à part c'est bien. Les peuples français et américain n'ont rien à gagner à se détester. Ceci dit, après la présidence Bush tout deviendra encore plus facile. ;)

On tourne en rond: pour faire de la cohésion sociale il faut de l'argent. Cet argent seule une économie de marché performante le procure, car l'étatisme en économie a prouvé son inefficacité : il appauvrit tout le monde et encourage l'émergence d'un Etat omnipotent, voire dictatorial. Donc économie de marché. Mais... Là où ça coince pour certains, c'est qu'il faut accepter une certaine dose d'inégalité pour rendre l'économie de marché efficace : en effet, on n'encourage pas l'entreprise en disant aux entrepreneurs potentiels -qui ont le talent ou les capitaux- que 70% de ce qu'ils vont gagner va aller au fisc pour financer le social... On doit leur permettre de profiter de leur argent en récompense de leurs efforts et du risque qu'ils ont pris en investissant dans le pays. Mais cette inégalité ne doit pas dépasser un certain seuil, car dans ce cas la société se grippe, l'ascenseur social tombe en panne et l'espoir de réussir ne concerne plus grand monde, ce qui rend les gens agressifs. Toute la différence entre la Gauche et la Droite -au-delà du bla bla moralisateur pour les gogos- se situe dans le fait d'apprécier où l'on place le curseur entre efficacité économique et nécessité du social. Social libéralisme ou libéralisme social voilà le choix... La différence en fait est mince.

Zamorana, trop de social tue l'économie, rend tout le monde pauvre et il ne reste plus qu'à répartir la pénurie. Notre modèle social vit à crédit: l'Etat emprunte tous les ans à partir du 1° octobre pour finir l'année, la Sécurité sociale a un déficit annuel de 12 milliards d'euros, le déficit de nos régimes de retraite met en péril leur pérennité, bref on continue comme si de rien n'était, c'est ça? La solution: l'efficacité économique avec un correctif social. L'Etat doit agir par la fiscalité afin de ne pas trop creuser le fossé entre riches et pauvres et afin de permettre à l'ascenseur social de fonctionner. Fossé inévitable de toute façons en régime d'économie de marché, car tout le monde ne nait pas performant sur le plan professionnel. Il faut juste qu'il reste à des niveaux acceptables.

Ce qui compte ce sont les ressources financières disponibles pour le sujet qui nous préoccupe: le succès des armes de la France, conséquence d'une bonne préparation aux conflits du futur. Pour cela j'attends du Président qu'il adapte enfin l'économie française à la mondialisation au lieu de nous chloroformer comme le faisaient Mitterrand et Chirac en vantant un modèle français à bout de souffle, qui vit à crédit et produit du chômage de masse. J'attends du Président qu'il rende notre économie plus compétitive, ce qui réduira le déficit, remplira les caisses de l'Etat et réduira le chômage en prime, ce qui est bon pour la cohésion sociale et mieux que de payer des gens au RMI. Et je vois qu'on en prend le chemin avec un langage nouveau où l'on appelle enfin un chat un chat, avec l'effort budgétaire important sur la Recherche, la réforme des Universités qu'on désoviétise et dont on augmente nettement le budget, l'effort sur le pouvoir d'achat des ménages (par la baisse de la fiscalité) qui soutient la consommation, la réforme des retraites que l'on continue courageusement (régimes spéciaux) et celle du marché du travail (qui commence) en attendant celle de la fiscalité et celle de la Sécurité sociale. C'est là que ce situe le point crucial: l'économie. Tout le reste en découle. Notre Défense sera puissante et moderne si notre économie est performante.

Je comprends tes arguments qui renvoient à la problématique d'une guerre de haute intensité avec une manoeuvre rapide et en puissance nécessitant un accompagnement des Leclercs. Dans cette optique le tout VBCI n'est pas pertinent c'est vrai. Tout est question de choix. Pour projeter il ne faut pas être trop lourd. Pour le reste, mettre le Leclerc sur roues serait possible j'imagine, mais bon... :lol:

A Strasbourg il a fonctionné très bien dès le début... En plus il est beau... =)