La deuxième tranche est abandonnée. L'accent est donc mis sur les ASM. On peut penser que les deux AVT prévues dans cette première tranche seront "transformées" en ASM. On peut parier que l'action vers la terre sera désormais à la charge du GAE, dont la permanence à la mer sera assurée par le PA2. Le scalp naval (de toute façon rare et hors de prix...) sera réservé aux SNA. Action discrète et usage parcimonieux. Les Rafales et l'AASM (arme à bas coût de par sa conception) assureront les frappes en profondeur sans oublier le scalp emporté par l'avion. Ce choix est très logique dans un contexte financier pour le moins défavorable. La Marine a choisi de conserver deux domaines connus d'elle l'asm et l'action aéronavale embarquée, là encore rien que de très logique. En revanche là où le pari devient vraiment très audacieux c'est sur le nombre de navires. On reprochait un peu aux marins, avec 17 FREMM de privilégier le nombre par rapport à la qualité (Un équipement électronique un peu en dessous des soeurs italiennes), là dans le nouveau cas de figure huit ou dix çà fait juste pour assurer la défense des atterrages de Brest et la couverture de nos désormais nombreux capitals ships. Peut-être une refonte à mi-vie des FLF sera-t-elle envisagée (rêvons un peu...) Certes ces FREMM sont conçues pour assurer une présence à la mer plus longue que leur aînées mais quand même. C'est le second pari gouvernemental: s'assurer le concours de nos alliés dans des opérations de plus en plus internationales. On préfère se faire prêter deux frégates comme c'est souvent déjà le cas durant les "Agapanthe" plutôt que de s'en remettre à un porte aéronef allié... L'action "brutale" que représente les frappes soudaines par missiles de croisière sera l'appanage des discrets SNA; N'empêche "pas assez de frégates" disait Nelson... il a plus que jamais raison aussi bien pour la Marine Nationale que pour ses congénères européennes Quant à Hervé Morin qui n'y connaît pas grand chose je vous l'accorde il n'est que le porte parole attentif du président dont la Défense est LE domaine réservé même en ces temps d'hyper activité présidentielle. Celà montre une chose c'est que pour nos élus à part le nucléaire (et encore pour combien de temps) aujourd'hui notre sécurité et nos ambitions sont européennes, par la force des choses... Les choix sont donc douloureux mais pour la Marine c'est le seul moyen de préserver l'essentiel