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Tout ce qui a été posté par Skw
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On dirait du Groland :
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LM a eu l'immense privilège de définir et réarranger à sa sauce les contours de la cinquième génération. Laissons à MiG le droit de spécifier ce que sera la sixième.... même s'il a la gueule d'un cercueil ^^
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Même là-dessus, cela ne serait pas si simple. Pas impossible, mais sensible. D'une part, la thématique de l'armement nucléaire soulèverait des questions côté allemand. On aurait beau objecter que la force nucléaire existait de toutes manières déjà sur le continent européen, je ne suis pas sûr que cela passerait comme une lettre à la poste chez nos voisins. A voir comment cela serait également considéré côté français. Je ne pense pas que cela serait insurmontable, mais on pourrait très bien avoir un retournement de l'opinion à la moindre anicroche. En outre, cela poserait la question du périmètre du territoire européen à placer sous le parapluie nucléaire. Quid des territoires d'outre-mer ? Se poserait ensuite la question de la constitution d'une doctrine d'emploi de la force nucléaire, de l'attribution du bouton nucléaire puis du fonctionnement de la diplomatie européenne. On ne se donne pas les moyens d'une frappe sans se doter au préalable d'une diplomatie solide. Cela soulèverait ensuite la question des vecteurs. Certains seraient possiblement prêts à accepter des vecteurs sur lesquels nous ne serions pas totalement indépendants. J'aimerais bien voir la tête des citoyens français lorsqu'ils apprendront que les vecteurs à développer ultérieurement au niveau européen n'auront pas forcément la même garantie ITAR-free (ou sinon stockage au préalable des composants sensibles) que celle à laquelle on pouvait s'astreindre côté français. Peut-être que je me trompe, mais que cela ne m'étonnerait pas que certains pays soient prêts à accepter des chasseurs / SNLE sur lesquels les USA auraient une certaine capacité de nuisance. En outre, cela poserait également assez rapidement la question de la politique énergétique et de la filière nucléaire (SNLE). Pour moi, il semble tout à fait logique de placer l'industriel au centre d'une politique de défense européenne. Le problème, c'est que certains pays - et la France en premier lieu - ont un avantage comparatif sur le domaine de la défense. Opter pour une politique de la défense basée sur l'industriel, permettant ainsi de s'assurer une certaine indépendance stratégique en la matière, cela revient à appuyer les avantages que peuvent avoir certains pays sur le compte du budget européen. Bien évidemment, les autres pays ont également des avantages comparatifs sur d'autres domaines d'activités, mais cela sur des marchés que tu ne peux pas considérer comme captifs ou semi-captifs et qui ne dépendent pas autant de la commande publique. Si tu te mets à la place des Belges ou d'autres pays étant dans une situation analogue, tu peux comprendre la volonté de passer cette dimension industrielle au second plan... surtout que certains ont déjà fait depuis longtemps le deuil d'une indépendance stratégique au niveau national. De ce point de vue, la France constitue plutôt un problème en vue de la constitution d'une Europe de la Défense organisée autour de l'industriel et de l'indépendance stratégique. M'enfin, comme je l'expliquais plus haut, si l'on se retrouve au niveau européen plus dépendants que ce que nous pouvions l'être au niveau français... l'idée d'une défense européenne va être difficile à défendre côté français. Si tu peux passer l'Oural, et que l'on a finalement décidé de sanctifier les générations, autant directement opter pour la 6ème : le Mikoyan MiG-41. En plus, sachant que le premier modèle pourrait potentiellement être achevé en 2025, dixit Ilya Tarasenk, il pourrait remplacer au pied levé le F-16 belge
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En même temps, tout le monde fait pareil, non ? Ensuite, que les pays aient des intérêts divergents ne semble pas étonnant : les Français espèrent bien faire valoir leurs acquis en la matière, les Belges espèrent pouvoir récupérer des parts dans l'histoire.* Rien d'illogique, même si je pense que les divergences vont bien au-delà de ces simples questions d'intérêts. Il y a plus largement des regards profondément différents sur la place de l'UE dans le monde et donc sur les missions que l'on veut pour l'UE. Personnellement, je crains que l'Europe de la Défense à laquelle on se prépare visera avant tout à satisfaire - encore plus qu'actuellement - les industriels de l'armement plutôt qu'à assurer les moyens opérationnels les plus adéquats dans une optique de défense continentale. * En passant, je m'étonne du faible ratio accordé à la question des retombées économiques dans l'appel d'offres (10 % si je ne me trompe pas) alors que l'aspect semble être d'importance pour les décideurs politiques et dans l'espace médiatique. Il existe certes un droit européen cadrant davantage depuis le milieu des années 2000 les exigences en matière de compensations. Néanmoins, beaucoup de pays s'en exemptent largement. La Belgique très rarement. J'avais déjà cité cet article mais en rappelle ici la qualité : https://journals.openedition.org/pyramides/795?lang=en. Etant donné les prises de positions publiques dans le contexte belge, on a l'impression que le critère des compensations aura bien plus d'importance que ce qui est prévu dans le cadre du RfGP. Soit dit en passant, on justifie d'ailleurs peu ces compensations au titre de la sécurité de l'approvisionnement ou encore dans une logique d’opérationnalité de la défense nationale, motifs légalement admis pour une exemption, mais bien plus souvent au titre des retombées économiques, sur base notamment de luttes d'intérêts entre régions wallonnes et flamandes. On a ici un exemple, ai-je l'impression, des différences profondes de regards entre Français et Belges. Je ne dis pas que les élus français sont insensibles aux retombées économiques pour les territoires (loin de là) mais je pense que beaucoup seraient embêtés (pour ne pas dire plus) à l'idée de devoir dépendre des USA, par exemple, pour tel ou tel système. Personnellement, si la constitution d'une défense européenne devait amener à une plus grande dépendance vis-à-vis des USA ou de n'importe quelle autre puissance extérieure, cela m'emmerderait allègrement (ouaip, là, je passe à des termes qui collent davantage à ma pensée ^^). Je préfère encore ma défense nationale.
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Les deux... Ces cas d'accidents de décompression ne se limitent pas qu'au F-22 et sont sans doute plus fréquents que reportés. Les pilotes auraient peur de reporter les cas et tenteraient de les cacher lorsque possible par peur d'être déclarés inaptes. Pas impossible que certains des pilotes qui se sont crachés avaient en fait déjà vécu des épisodes les ayant partiellement incapacités et rendus plus sensibles à de nouveaux épisodes. https://www.uhms.org/images/DCS-and-AGE-Journal-Watch/jersey_u-2_pilot_aviat_space.pdf
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En étant plus sérieux, sur ces questions d'acquisitions militaires à plusieurs milliards d'euros et engageant le pays sur plusieurs décennies, je n'ai pas en tête beaucoup de cas de procédures menées sans accrocs en contextes démocratiques... y compris quand le vainqueur était pourtant désigné d'avance. De temps en temps, je me prends à imaginer ce que donnerait un tel appel d'offres dans un contexte français délesté de ses compétences internes en aéronautique militaire. Ce serait drôle à suivre.
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Je t'aurais bien vu partant pour un partenariat indo-belge sur le projet Teja... Pourquoi pas une version MKIII-B ?
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Il m'apparait de plus en plus possible - je ne dirais pas encore probable - que le Gripen en leasing puisse constituer une belle solution de secours... Bon, tu n'auras pas droit à tes topols...
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Parce que l'Allemagne représente a priori un nombre d'avions bien plus conséquent et offre une masse critique sur laquelle un tel projet peut s'appuyer ? Parce que dissuader l'Allemagne d'acquérir le F-35 est absolument crucial pour le futur de l'industrie aéronautique militaire européenne quand l'enjeu est moindre côté belge ? Parce que la France peut difficilement promettre une implication belge sur le développement du Rafale alors qu'il est possible de faire valoir une implication dans le développement du futur SCAF et que la question des retombées économiques vaut normalement pour 10 % dans l'appel d'offres ? Parce que l'Allemagne jouit d'une certaine influence diplomatique et stratégique sur l'Europe de l'Est et que cela peut offrir des perspectives en matière d'exportation dans la région ? Parce que le deal avec l'Allemagne s'inscrirait dans le cadre d'un partenariat géostratégique beaucoup plus large alors qu'un tel concept fait apparemment peur à une partie des décideurs et de la population belges ? Il est tout à fait compétent puisqu'il reprend les éléments de langage qui lui permettent d'appuyer sa préférence dans l'opinion publique.
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S'il existe bel et bien une réelle aversion pour le Rafale côté N-VA, faut-il davantage l'expliquer par une forme d'aversion antifrançaise primaire ? par la crainte de voir un tel choix renforcer la position des personnalités francophones dans les institutions belges ? par la peur de voir des critiques poindre au sein de leur électorat ?
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Dans la doctrine de dissuasion française, l'ASMP constitue l' "ultime avertissement" avant la frappe au M51... d'où vraisemblablement l'emploi du qualificatif préstratégique et sûrement également une réflexion en amont sur la puissance qu'auraient à offrir ces moyens préstratégiques lors de leur définition technique. Mais on peut très bien imaginer des belligérants acceptant de s'envoyer des mini-nukes employées de manière tactique sans que cela n'appelle nécessairement à un échange de frappes stratégiques. On en revient toujours à cette ambiguïté liée à la polysémie que l'on attribue à cette distinction tactique-stratégique.
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La guerre économique USA vs UE / Canada / Chine
Skw a répondu à un(e) sujet de zx dans Economie et défense
Le Groupe Jaguar Land Rover, qui vend notamment pas mal de Range Rover aux USA, a quelques craintes également. 114.000 unités vendues par le groupe l'an dernier aux USA. -
Ouaip. On l'appellera désormais la Maison Légèrement Noircie.
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D'après la description, cela devait être un exercice ressemblant à ce que l'on peut voir sur cette vidéo en langue allemande. A noter néanmoins que les sous-titres automatiques en langue allemande sont de bonne qualité. Bien plus compliqué en revanche lorsque l'on tente de les passer en français ou anglais : j'ai l'impression que la traduction automatique fonctionne extrait par extrait sonore, sans être vraiment capable de saisir les ponctuations, et n'est donc pas capable de considérer la phrase originale dans son ensemble alors que la place des mots dans la phrase est généralement assez différente en allemand Pour info :
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La guerre économique USA vs UE / Canada / Chine
Skw a répondu à un(e) sujet de zx dans Economie et défense
Le truc cool, c'est qu'on va pouvoir installer des S-400 à tous les coins de rues. Je compte bien proposer une acquisition lors du prochain conseil municipal. -
La guerre économique USA vs UE / Canada / Chine
Skw a répondu à un(e) sujet de zx dans Economie et défense
Une réaction que j'avais pu lire hier sur un article du Frankfurter Allgemeine Zeitung présentant cette proposition faite par les constructeurs automobiles allemands à Trump : "Nos constructeurs automobiles, démocratiquement élus, font les lois et désormais établissent les accords" -
Ne sois pas si médisant. Quand tu réécoutes Raffarin en sachant comment le Traité de Lisbonne a finalement été adopté, tu te dis que la version anglaise était en fait une forme de révélation.
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Cela peut paraître assez anecdotique depuis l'extérieur, mais c'est un boulet absolument considérable dans certaines composantes. L'enseignant-chercheur devant normalement répartir son agenda entre 50 % de recherche et 50 % d'enseignement se trouve de plus en plus à avoir un agenda distribué entre 60 % d'enseignement, 30 % d'administratif et 10 % de recherche. Certains ne font même plus du tout recherche. Quand tu as par exemple la charge d'un master et que tu dois de démener pour trouver chaque année de nouveaux intervenants extérieurs de qualité, venant enrichir la formation en apportant par exemple leur regard de professionnel, mais ne souhaitant pas revenir l'année d'après car n'ayant toujours pas été payés un an plus tard... sachant que les indemnités ne sont déjà pas grandioses à la base... On se trouve avec des enseignants-chercheurs qui passent plus de temps à refaire ce qui aurait dû être pérennisé ou sinon à faire ce que de bons gestionnaires auraient pu réaliser à leurs places. Dans les instituts de recherche, on se plaint assez souvent des lourdeurs administratives, ce qui se comprend tout à fait... mais tous n'ont pas eu la chance d'avoir été formés à la dure dans le monde universitaire ^^ Autre aspect que tu aurais pu ajouter à ta liste : les relations humaines. Quand les moyens viennent à manquer, on se bat pour les quelques pièces traînant en fond de tiroir. La recherche française manque de moyens de manière générale, mais les tensions sont d'autant plus exacerbées dans le milieu universitaire, ai-je l'impression. Avec quelques conséquences également sur les jeux de gouvernance au sein de l'université.
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Tu as tendance à prendre le problème à l'envers. Quand tu es un étudiant de qualité et demandeur d'une acquisition de savoirs, tu te trouves souvent, du moins dans les premières années, dans un environnement qui n'est pas forcément très motivant. Peu d'émulation, peu de disponibilités des enseignants pour leur apporter plus... Soit dit en passant, ce n'est pas parce que les enseignants ne sont pas professionnels ou pas passionnés, même si cela existe, mais plutôt parce que les moyens attribués à l'université rapportés au nombre d'étudiants sont absolument ridicules. Dans un tel environnement, même les meilleurs sont invités à lâcher. Après, on trouve toujours des exceptions. Un de mes amis est devenu une pointure sur les échanges commerciaux dans le monde grec ancien, après passage par la faculté et obtention d'un doctorat en archéologie/histoire, alors qu'il avait à la base un bac en sciences et technologies tertiaires (STT)... le genre de truc qui t'invite généralement à finir secrétaire, comptable, vendeur (des boulots utiles, soit dit en passant, mais à mille lieues de ce qu'il fait actuellement) et avait grandi en banlieue (dans un contexte où le français au rabais est plus fréquent que les 3 langues anciennes qu'il a dû apprendre à maîtriser pour mener ses travaux). Mais, pour en arriver là, il faut une sacré volonté quand l'environnement ne t'aide pas. Oui, il y a des étudiants méritants, pour reprendre le vocable d'Elannion.
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Merci d'avoir développé ce que je n'avais pas pris le temps de traduire. Cet aspect est particulièrement intéressant. Je trouve cette capacité de plus en plus scientifique à cibler le message particulièrement inquiétante pour le fonctionnement de nos démocraties. Mais peut-être me fais-je des mauvais films.
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Si c'est le cas, resterait néanmoins la possibilité d'accepter, ou non, de perdre éventuellement un Exocet en cas de défaillance dudit système. Je me demandais si le problème ne résidait pas plutôt/également dans le fait qu'on avait, lors des quelques centièmes/dixièmes suivant l'appontage, un comportement, liquide évidemment, du carburant censé compenser la différence de masses entre les deux ailes et étant donc susceptible de pas mal brasser dans un réservoir qui ne serait pas rempli à plein... alors que du côté de l'exocet restant, pas le même comportement. En passant, sur un Rafale A ou B, j'imagine que l'on trouve un certain intérêt à corriger les différences de masses après tir de bombe par exemple en jouant sur les circuits de carburant. Non ? Cela ne permettrait-il pas, notamment, de limiter la consommation ?
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Considère-t-on la configuration bi-exocet sur Rafale M comme trop restrictive au regard de la masse maximale autorisée à l'appontage dans le cas où l'on ne tirerait pas les deux exocets ? Parce qu'a priori, cela devrait passer... mais peut-être cela impliquerait-il d'autres restrictions ? La masse maximale du Rafale M à l'appontage est bien de 15 tonnes, non ? M'enfin... toujours ces mêmes guerres de clochers...
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Le problème, c'est que le cas de l'Eurofighter Tranche 1 n'est pas tant que cela du troll. Les autorités autrichiennes n'étaient pas tout à fait conscientes qu'il s'agissait d'un Q-Eurofighter. Edit : Soit dit en passant, il semblerait que les Autrichiens aient eu dernièrement plus d'unités opérationnelles que les Allemands. L'un des problèmes de disponibilité sur les dernières tranches réside dans l'incapacité à refroidir le DASS et ses capteurs en raison de pertes de liquides. Or la société qui avait été contractée par le consortium Eurofighter pour fabriquer la pièce problématique doit être à nouveau certifiée par le ministère allemande de la Défense après qu’elle a changé de propriétaire. Sur le Tranche 1, pas de tels problèmes http://www.opex360.com/2018/05/05/quelques-eurofighter-typhoon-allemands-seraient-pleinement-operationnels/ https://diepresse.com/home/innenpolitik/5416200/Mehr-Eurofighter-als-in-Deutschland
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En outre, le naval est un secteur particulièrement sensible. Le secteur n'est pas moins stratégique militairement parlant que l'aéronautique (surtout quand on intègre la composante nucléaire), a son importance en termes de retombées économiques et notamment d'emplois dans des régions qui n'ont pas forcément toujours d'activités annexes (le cas nord-allemand en est un bon exemple), est plus conséquent en termes de chiffres d'affaire que ne peut l'être celui des exportations aéronautiques, est plutôt favorable aux industries européennes (au regard de la concurrence et même de la politique agressive exercée par les américains en matière aéronautique) dans le bloc occidental ou même en région moyen-orientale. Je ne vois pas la France, l'Espagne, la Suède ou même l'Allemagne (même si j'ai plus d'interrogations : pas impossible qu'il y ait une tentative de consolidation au travers d'un rapprochement avec les Néerlandais par exemple) lâcher ainsi le secteur naval.