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Avenir du nucléaire civil en France et dans le monde ?


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il y a 3 minutes, herciv a dit :

Ouf ...

Ça s'appelle un choc de réalité. Mais ça n'était que le commencement.

En tout cas il est désormais établi que nos chers voisins partenaires alliés et meilleurs amis pour la vie ne peuvent pas avoir des propos de platistes et pourtant parler de climat et de science. Ça ne marche pas comme ça.

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https://www.connaissancedesenergies.org/afp/energies-renouvelables-le-compromis-des-27-prevoit-une-exemption-pour-satisfaire-paris-230619

Texte-clef du plan climat de l'UE, la loi sur les énergies renouvelables prévoira une exemption permettant à la France de tenir compte de son hydrogène produit à partir de l'énergie nucléaire, selon le compromis des Vingt-Sept publié lundi.

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Il y a 6 heures, Patrick a dit :

L'HYDROGÈNE LE PLUS BAS CARBONE AU MONDE VA ÊTRE CONSIDÉRÉ COMME ÉTANT BAS CARBONE? :ohmy:
QUELLE AVANCÉE.
ON SE SENT PROGRESSISTE.

 

Demain ne manquez pas l'événement exclusif au cours duquel le conseil de l'Europe consentira à accepter que la terre soit ronde.

Mefie toi ça risque d'être trop défavorable aux allemands...

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Il y a 1 heure, Deres a dit :

Le troisième incident de l'histoire est aussi hallucinant. Manipulation erronée a la main des barres de contrôle (!!!), excursion du cœur avec un bond de 3 m du réacteur. Un des opérateurs qui était debout sur le réacteur a été retrouve empale sur le plafond de la salle.

https://en.wikipedia.org/wiki/SL-1

La pulvérisation d'eau et de vapeur a frappé deux opérateurs sur le sol, en tuant un et en blessant gravement un autre.
Le bouchon n° 7 du haut de la cuve de blindage du réacteur a empalé le troisième homme à travers son aine et est sorti de son épaule, l'épinglant au plafond.

Ah oui quand meme ... :ohmy:

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Je l'ai deja mis dans le fil Ukraine mais je remet ici, présentation par un prof de Cambridge sur la situation a la centrale de Zaporijia :
Vu que c'est tres scientifique je pense que ca a sa place ici aussi.

https://www.youtube.com/watch?v=bBeb8kLzIGE

 

Sinon au Pakistan deal de 4.8 Milliards pour une centrale nucléaire :

https://edition.cnn.com/2023/06/20/asia/pakistan-china-nuclear-power-plant-deal-intl-hnk/index.html

Le Pakistan et la Chine ont signé mardi un accord de 4,8 milliards de dollars pour construire une centrale nucléaire de 1 200 mégawatts, a déclaré le Premier ministre Shehbaz Sharif, saouant l'investissement d'un pays que le Pakistan considère comme son allié le plus fiable.

Les travaux sur le projet Chashma 5 commenceraient immédiatement, a déclaré Sharif sur la chaîne d'information publique PTV à la suite de la signature du protocole d'accord entre la Coopération nucléaire nationale chinoise et la Commission pakistanaise de l'énergie atomique.

« Un investissement de la Chine dans ce projet de 4,8 milliards de dollars envoie un message haut et fort que le Pakistan est un endroit où les entreprises et les investisseurs chinois continuent de montrer leur confiance et leur foi », a déclaré Sharif.

Le projet Chashma 5 sera construit dans la province centrale du Pendjab. Le soutien de la Chine aidera le Pakistan à s'éloigner de la dépendance aux combustibles fossiles.

La capacité totale de production d'énergie nucléaire du Pakistan est passée à 1 400 MW, lorsque la sixième centrale nucléaire du pays a ouvert ses portes il y a deux ans. Située dans la ville portuaire méridionale de Karachi, cette usine de 1 100 MW a également été construite avec l'aide de la Chine.

Sharif, dont le gouvernement a désespérément du mal à éviter une crise de la balance des paiements, a remercié les partenaires chinois d'avoir offert un rabais de 100 millions de dollars pour le dernier projet.\

Il n'est pas clair si le nouvel investissement fait partie des 65 milliards de dollars que la Chine a promis dans la construction d'infrastructures pour le Pakistan dans le cadre de son initiative Belt and Road.

Le nouveau projet devait initialement commencer il y a quelques années, et Sharif a remercié la partie chinoise de ne pas avoir reprogrammé les coûts malgré le long délai. Au lieu de cela, a-t-il dit, les Chinois avaient déboursé un montant initial de 104,53 millions de dollars (30 milliards de roupies pakistanaises) pour lancer le projet.

CNN a contacté la Coopération nucléaire nationale chinoise et le ministère chinois des Affaires étrangères pour obtenir des commentaires.

Modifié par Titus K
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Electricité : les risques sur le réseau français se dissipent peu à peu

Le gestionnaire de réseau ne montre aucune inquiétude pour cet été. Pour cet hiver, les risques ont aussi nettement diminué. Ce qui fait que la France devrait redevenir exportatrice nette sur l'ensemble de l'année.

La disponibilité du parc nucléaire s'est améliorée, ce qui fait diminuer les craintes de RTE pour l'hiver prochain.

Publié le 28 juin 2023 à 10:37Mis à jour le 28 juin 2023 à 15:07

Le retour à la normale se fait progressivement. Selon RTE, les risques de tensions sur le réseau électrique français sont en train de se dissiper. Le gestionnaire de réseau se montre optimiste pour cet été, et même au-delà.

« La production nucléaire sera nettement plus élevée que l'an passé au cours des prochains mois, les stocks hydrauliques et gaziers sont très satisfaisants pour la saison, les parcs éoliens en mer de Saint-Brieuc et Fécamp vont commencer à produire, ce qui va augmenter la disponibilité dans la seconde partie de l'année », explique Thomas Veyrenc, directeur exécutif de RTE chargé du pôle stratégie, prospective et évaluation.

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Le retour en grace du nucleaire

Emmanuel Macron en a fait un cheval de bataille de son second quinquennat : relancer le programme nucléaire. L'occasion pour tout un secteur de se (re) mettre en ordre de marche, en France comme en Europe. Emplois, investissements verts, mini-réacteurs… les enjeux de ce retour en grâce de l'atome sont nombreux.

C'est LE grand chantier du second quinquennat d'Emmanuel Macron : la relance du nucléaire. Le président de la République en avait fait l'un de ses arguments de campagne, avant sa réélection en mai 2022. Quelques mois plus tôt, à l'occasion d'un déplacement à Belfort, sur le site de fabrication des turbines Arabelle, Emmanuel Macon avait annoncé un programme nucléaire d'ampleur.

La seule manière, selon le chef de l'Etat, de répondre à la fois à la hausse massive de la consommation d'électricité (liée à l'électrification des usages), à la neutralité carbone à horizon 2050, et au maintien d'une électricité à des prix compétitifs afin de ne pas pénaliser les entreprises françaises . Emmanuel Macron n'a d'ailleurs pas hésité à qualifier le nucléaire de « technologie d'avenir ».

· Les ambitions du gouvernement
Dans son discours de Belfort, en février 2022, Emmanuel Macron affiche les ambitions de la France en matière de nucléaire :

- la construction de 14 nouveaux réacteurs : soit six EPR2 (la nouvelle génération de réacteur à eau pressurisée) « dès à présent » et potentiellement huit nouveaux exemplaires « dans les années à venir ».

- la prolongation de « la durée de vie de tous les réacteurs nucléaires qui peuvent l'être » à soixante ans et au-delà.

Ce programme d'envergure, accompagné d'un développement massif des énergies renouvelables, doit permettre de faire baisser de 55 % les émissions de gaz à effet de serre d'ici à 2030 en France et atteindre la neutralité carbone en 2050. Le président de la République opte ainsi pour l'un des scénarios de mise en chantier les plus ambitieux étudiés par le gestionnaire de réseau électrique RTE dans son rapport « Futurs énergétiques 2050 ».

Le chantier, lui, est évalué à « 60 milliards d'euros, sur quinze ans » et devrait mobiliser « des dizaines de milliers de personnes », selon un conseiller de l'Elysée.

Le 29 juin, le conseil d'administration d'EDF a validé le dossier de demande d'autorisation de création des nouveaux réacteurs EPR voulus par Emmanuel Macron en Normandie. Le dossier doit ensuite démarrer une phase d'instruction de plus de trois ans auprès du gendarme du nucléaire.

· La loi d'accélération du nouveau nucléaire
Pour mener à bien son ambitieux programme, le gouvernement a présenté un projet de loi dit d'« accélération des procédures liées à la construction de nouvelles installations nucléaires ». Le calendrier est serré : le gouvernement entend commencer les travaux du premier EPR2 nouvelle génération avant la fin du deuxième quinquennat d'Emmanuel Macron, en 2027, pour une mise en service à l'horizon 2035-2036.

Ce texte est la première brique du vaste dispositif qui doit permettre à EDF d'engager, dès juin 2024, le chantier de construction de deux premiers réacteurs « EPR 2 », de deuxième génération. Ils doivent voir le jour à Penly, en Normandie.

Bernard Doroszczuk Président de l'ASN
« Ce texte permet, à compter de la première autorisation environnementale, de mener en parallèle l'instruction de l'autorisation de création et les activités relatives à la construction, à l'aménagement et aux travaux préparatoires », explique alors la ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher. Autrement dit, à Penly, EDF n'aura pas à attendre la validation de son dossier par l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) attendu d'ici à 2026 pour commencer les travaux non nucléaires.

De son côté, l'ASN se dit prête à revoir ses méthodes pour prolonger la durée de vie des réacteurs. L'Autorité de sûreté veut changer d'approche pour donner de la visibilité sur la durée de vie réelle des centrales nucléaires française, a expliqué aux « Echos » son président, Bernard Doroszczuk.

L'Elysée suit au plus près cette relance du nucléaire. Emmanuel Macron convoque régulièrement un « conseil de politique nucléaire », chargé de veiller à tenir le cap et la cadence de la relance accélérée de la filière, ainsi que la prolongation de la durée de vie des centrales existantes à soixante ans.

Le gouvernement accélère également ses travaux de revue du design et des coûts de ces nouveaux réacteurs. Le PDG d'EDF, Luc Rémont, met lui en garde sur la tentation de maintenir des prix de l'électricité artificiellement bas en faisant porter l'effort à EDF.

Début mai 2023, députés et sénateurs parviennent à un accord en commission mixte paritaire sur le projet de loi d'accélération du nucléaire. Comme prévu, les parlementaires n'ont pas réintroduit la réforme controversée de la sûreté nucléaire voulue par le gouvernement. Les sénateurs ont cependant levé l'objectif de réduction du nucléaire à 50 % dans le mix électrique à 2035.

· Quatre questions soulevées par la relance du nucléaire
Le retour en grâce de l'atome ne va pas sans quelques interrogations. En voici quatre.

- EPR : des chantiers maudits ?

Le réacteur nucléaire EPR, au coeur de la relance de la filière souhaité par Emmanuel Macron, est plus souvent associé à un fiasco (retards à répétition, gouffre financier…) qu'à un succès industriel. L'exemple type étant le chantier dantesque du réacteur de Flamanville. Après dix ans de retard et une facture multipliée par 6 à 19,1 milliards d'euros, il n'est toujours pas en service.

Sur les cinq autres EPR vendus par EDF dans le monde - deux en Chine, deux au Royaume-Uni et un en Finlande - seuls les réacteurs chinois tournent à pleine puissance depuis juin 2021. Non sans un incident à peine un mois et demi après leur entrée en service forçant l'opérateur à en arrêter un des deux. L'EPR finlandais a également démarré après 10 ans de retard mais n'a pas encore atteint sa puissance maximale.

Défaut de conception, manque d'expertise et de mains-d'oeuvre… la déroute du savoir faire français en matière de nucléaire sur les vingt dernières années est incontestable. Une commission d'enquête du Parlement s'est même penchée sur les raisons d'un tel fiasco. Auditionnés tour à tour, les anciens présidents, Nicolas Sarkozy et François Hollande se sont renvoyé la responsabilité.

- Dispose-t-on encore des compétences nécessaires ?

La filière, qui représente aujourd'hui 220.000 emplois directs et indirects, a fait ses calculs . Il faudra mobiliser au total 30.000 personnes pour les 3 premières paires d'EPR : ingénieurs, techniciens qualifiés et ouvriers. Mais il faudra poursuivre en parallèle les autres chantiers : la maintenance des réacteurs, le grand carénage des centrales dont la durée de vie doit être prolongée, etc.

Un défi colossal pour le secteur dont les compétences se sont évaporées avec la fin du précédent grand programme nucléaire, au début des années 2000. Les PME et ETI devront fournir l'essentiel de l'effort de recrutement. Avec d'ores et déjà un premier faux départ : EDF, dont les finances sont au plus mal, a gelé ses embauches en avril dernier. En 2023, l'électricien et principal donneur d'ordre du nucléaire ne devrait recruter que 3.000 salariés.

La relance du nucléaire promet de créer jusqu'à 100.000 emplois en dix ans en France

Le 30 juin, Luc Rémont, désigné PDG d'EDF a levéle voile sur son projet de vaste réorganisation interne des métiers du nucléaire. Une nouvelle organisation capable à ses yeux d'« industrialiser la performance », de « définir clairement les responsabilités » pour atteindre la « bonne cadence industrielle ».

- Que disent les opposants au nucléaire ?

L'atome n'est plus aussi clivant qu'il n'a été. L'idée qu'il faut un « mix énergétique » équilibré entre énergies renouvelables et nucléaire s'est installée dans l'opinion publique, selon un sondage d'Elabe pour « Les Echos ». Difficile, dans ces conditions, pour les opposants historiques au nucléaire de se positionner.

A l'image d'Europe-Europe Ecologie-Les Verts (EELV) : « Notre mouvement vient des luttes antinucléaires qui préexistaient à la création des Verts, et c'est dans ces collectifs qu'a germé l'idée d'en faire un parti politique, c'est notre ADN », affirme Marine Tondelier. Mais la secrétaire nationale d'EELV n'a pu que le reconnaître : « Le sujet est plus compliqué aujourd'hui dans l'opinion publique, c'est une certitude. »

Le nucléaire reste toutefois « un sujet extrêmement clivant » pour Chantal Jouanno, présidente de la Commission nationale du débat public (CNDP). L'autorité indépendante, chargée d'interroger les Français sur l'opportunité de relancer ou non la construction de réacteurs en France au cours d'un débat public, a d'ailleurs dénoncé une politique du fait accompli de la part du gouvernement.

- Quid des déchets ?

Si le nucléaire n'émet quasiment pas de CO2, par rapport aux énergies fossiles, il produit des déchets radioactifs dont la durée de vie est estimée à plusieurs centaines d'années. Ce programme de relance du nucléaire va mécaniquement accroître le nombre de déchets. La filière va devoir s'organiser pour les traiter.

Plusieurs projets ont été lancés. Le premier à La Hague (Manche) avec la construction d'une nouvelle piscine de refroidissement des déchets. Les quatre bassins déjà installés, où refroidissent déjà 10.000 tonnes de combustibles usés sortant des centrales nucléaires, sont presque saturés. Le projet, évalué à 1,25 milliard d'euros suscite de plus en plus de contestations. La Commission nationale du débat public (CNDP) demande à EDF plusieurs précisions (dimensions du projet, évaluation environnementale, conditions d'accès…).

La défiance forcit contre le projet de piscine nucléaire de la Hague d'EDF

Le second est le projet Cigeo de centre d'enfouissement des déchets nucléaires à Bure (Meuse). Déclarée « d'utilité publique » en juillet 2022, l'agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra) a officiellement déposé au ministère de la Transition énergétique la demande d'autorisation de création du site en janvier 2023.

Situé à 500 mètres sous terre, ce projet à 25 milliards d'euros devra permettre d'y stocker des déchets radioactifs à partir de 2035-2040 - et ce pour de très nombreuses années. L'ASN doit désormais se prononcer d'ici à 2027 pour autoriser ou non sa création.

Le coût de Cigeo a été estimé à environ 25 milliards d'euros en 2016 par Ségolène Royal lorsqu'elle était ministre de l'Environnement.
Le coût de Cigeo a été estimé à environ 25 milliards d'euros en 2016 par Ségolène Royal lorsqu'elle était ministre de l'Environnement.(Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs)

Plusieurs associations environnementales, et locales, dénoncent le chantier de Cigeo. l'Autorité environnementale, elle, a notamment demandé à l'Andra de « réévaluer » la perméabilité de la nappe phréatique jouxtant les couches d'argile dans lesquelles seront stockés les déchets radioactifs. Mais aussi de « démontrer » la non-sismicité du site.

· En Europe aussi, l'atome fait son grand retour
La guerre en Ukraine et ses conséquences notamment sur l'approvisionnement en gaz ont relancé, partout en Europe, l'intérêt pour l'atome. A l'initiative de la France, quatorze pays européens ont même créé une « alliance du nucléaire » afin de faire entendre la voix de ceux favorables à l'atome au sein des 27 et de peser sur les décisions européennes en matière de politique énergétique.

Sur le plan industriel, les Pays-Bas, ou encore la Suède, ont successivement annoncé de nouveaux projets de construction de centrales nucléaires. Pour ces deux pays, ces annonces marquent un profond revirement de leur politique énergétique. La Hongrie a également ouvert la porte aux industriels français du nucléaire, tandis que le Royaume-Uni a confirmé son intention d'investir aux côtés d'EDF dans un projet de centrale à Sizewell (Suffolk). Enfin, l'électricien français est en lice pour la construction d'un nouveau réacteur en République tchèque.

· Investissements verts : le nucléaire fait débat
Pour le commissaire européen Thierry Breton, l'investissement nécessaire d'ici à 2050 pour moderniser la filière nucléaire en Europe se chiffre à 500 milliards d'euros. Compte tenu du poids du coût du capital dans le prix final de l'électricité nucléaire, on comprend vite pourquoi il était primordial pour l'ensemble de la filière que l e projet de « taxonomie » européenne intègre le nucléaire .

C'est chose faite en février 2022. En plein essor de la finance verte, un tel outil vise à canaliser l'investissement privé vers des projets considérés comme utiles à la transition climatique. Une décision très vite contestée aussi bien par le Parlement européen, que par des ONG, dont Greenpeace et Client Earth. Ces dernières sont même allées jusqu'à porter plainte contre le texte devant la Cour de justice de l'Union européenne.

Le nucléaire, par l'intermédiaire de la France, est également venu jouer les trouble-fêtes lors de la rédaction du Plan vert européen, une directive prévoyant le développement des énergies renouvelables. Sous l'égide de Paris, plusieurs pays dont la Hongrie, la Bulgarie, la Finlande ou encore la Pologne… se sont battus pour inclure la reconnaissance de l'hydrogène bas carbone produit avec de l'électricité d'origine nucléaire dans le texte.

· Le nucléaire, une technologie d'avenir
À l'occasion de la présentation de son plan France 2030, en octobre 2021, Emmanuel Macron n'avait pas hésité à qualifier le nucléaire de « technologie d'avenir ». Trois points pour comprendre de quoi sera fait le futur de l'atome.

- L'effervescence des start-up

Les projets de start-up dans l'atome se multiplient en France, comme en Europe. A l'instar de Newcleo, la pépite italienne du nucléaire fondée par l'entrepreneur Stefano Buono et qui entend engager un processus de licence de son réacteur au Royaume-Uni début 2024.

Start-up du nucléaire visent un marché d'emblée très international, avec des technologies parfois très novatrices, un défi pour les régulateurs du nucléaire européens.

- Le pari français des mini-réacteurs

 Dans le cadre de France 2030, Emmanuel Macron a annoncé une enveloppe d'un milliard d'euros pour le développement, entre autres, des Small modular reactors (SMR). Des mini-réacteurs d'une puissance de 170 MW, dix fois moins qu'un réacteur classique.

La France s'est même choisi des champions capables de faire revenir le pays dans la course aux petits réacteurs que se mènent les grands pays de l'atome dans le monde : la Chine, les Etats-Unis ou encore la Russie. Les start-up Naarea et Newcleo vont bénéficier de près de 25 millions d'euros de subventions publiques. Tandis que le projet du consortium mené par EDF, Nuward, va bénéficier de 300 millions d'euros pour réaliser son « avant-projet détaillé ».

- La fusion nucléaire en ligne de mire

Jusqu'à présent, les centrales nucléaires produisent de l'électricité grâce à la chaleur dégagée par la fission d'atomes d'uranium. A l'avenir, ce procédé pourrait bien être remplacé par… la fusion nucléaire, une réaction dans laquelle deux noyaux atomiques légers s'unissent pour en former un seul plus lourd en libérant une énorme quantité d'énergie.

Mais cette technologie reste à perfectionner car elle requiert encore trop d'énergie pour y parvenir. En décembre dernier, le laboratoire Livermore en Californie a réussi une réaction de fusion produisant plus d'énergie que celle mise en oeuvre pour la susciter. Pour les spécialistes, ce récent succès ne signifie pas pour autant que les réacteurs à fusion sont pour demain. Un autre des obstacles reste leur alimentation en tritium, matériau le plus cher au monde.

Le projet français Iter, lui, accuse déjà cinq ans de retard. Comme pour l'EPR de Flamanville, un problème de soudures dans les pièces maîtresses de l'installation est à l'origine de ce problème de calendrier.

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Tout ceci c'est bien gentil, mais la triste réalité c'est que l'on va surtout se retrouver avec 8 grandes ZAD a travers le pays. Une par EPR plus une a la Hague et une a CIGEO. Si vous croyez que les écologistes vont se laisser faire via les canaux officiels, vous etes bien innocents. le combat d’arrière garde va être épique, quotidiens et généralisés. Et pas toujours fait au grand jour. Et les germaniques feront aussi une guerilla permanente sur le sujet.

Et le grand souci, c'est que cela vient après avoir mené une politique rigoureusement inverse pendant le quinquennat precedent (bradage d'Alstom Energie a GE, fermeture de Fessenheim, objectif de 50% de nucléaire plus baisse de consommation equivalent sans le dire explicitement a fermer a terme la moitie des centrales, bradage de l'electricite nucléaire aux concurrents, subvention du nucléaire vers le renouvelables, ... ). Donc rien ne prouve que tout cela ne sera pas dilue dans les prochaines années, surtout avec la pratique permanente du "en meme temps". Avec l'impossible tenue des deficits pour 2030, il faudra bien trouver de l'argent quelque part et repousser en permanence ces chantiers sachant que cela fait au passage plaisir aux écologistes et aux allemands sera donc toujours très tentant.

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il y a 21 minutes, Deres a dit :

Tout ceci c'est bien gentil, mais la triste réalité c'est que l'on va surtout se retrouver avec 8 grandes ZAD a travers le pays. Une par EPR plus une a la Hague et une a CIGEO. Si vous croyez que les écologistes vont se laisser faire via les canaux officiels, vous etes bien innocents. le combat d’arrière garde va être épique, quotidiens et généralisés. Et pas toujours fait au grand jour. Et les germaniques feront aussi une guerilla permanente sur le sujet.

Et le grand souci, c'est que cela vient après avoir mené une politique rigoureusement inverse pendant le quinquennat precedent (bradage d'Alstom Energie a GE, fermeture de Fessenheim, objectif de 50% de nucléaire plus baisse de consommation equivalent sans le dire explicitement a fermer a terme la moitie des centrales, bradage de l'electricite nucléaire aux concurrents, subvention du nucléaire vers le renouvelables, ... ). Donc rien ne prouve que tout cela ne sera pas dilue dans les prochaines années, surtout avec la pratique permanente du "en meme temps". Avec l'impossible tenue des deficits pour 2030, il faudra bien trouver de l'argent quelque part et repousser en permanence ces chantiers sachant que cela fait au passage plaisir aux écologistes et aux allemands sera donc toujours très tentant.

Merci pour ce morceau de propagande foireuse et partiellement hors-charte.

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Il y a 4 heures, Boule75 a dit :

Merci pour ce morceau de propagande foireuse et partiellement hors-charte.

L'avenir le dira. Moi je pense qu'il y a du vrai. Cf: l'histoire de la construction de Superphénix sur laquelle un terroriste devenu depuis élu suisse a tiré 4 roquettes de RPG-7 à l'époque en marge des manifs d'extrémistes radicalisés.

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Il y a 7 heures, Patrick a dit :

L'avenir le dira. Moi je pense qu'il y a du vrai. Cf: l'histoire de la construction de Superphénix sur laquelle un terroriste devenu depuis élu suisse a tiré 4 roquettes de RPG-7 à l'époque en marge des manifs d'extrémistes radicalisés.

Ce n'est pas cette partie-là du message qui m'a fait le plus tiquer. Et concernant les "ZAD", je soupçonne que l'intempérance des autorités, à l'image de celle de la population, va aller croissant lorsque les projets entravés relèvent d'un large consensus. Ca va faire des ZAD éphémères, très éphémères. Enfin bref, des non-ZAD, quoi.

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il y a 28 minutes, Manuel77 a dit :

Merci pour ce magnifique adjectif que je ne connaissais pas du tout !:wub:


Il me semble qu'il n'existe pas de bonne traduction allemand :
feige - lâche
beschissen (c'est ainsi que l'a traduit deepl) - merdique :laugh:
marktschreierisch - criant sur le marché
unfertig - inachevé


L'étymologie doit avoir un rapport avec la fête foraine. Dans quel sens l'as-tu utilisé ?
Apprendre le français, c'est comme apprendre à connaître une femme capricieuse, mystérieuse et excitante...

"foireux" peut avoir plusieurs sens. En français contemporain, et particulièrement familier, le terme est assez souvent utilisé dans le sens de "raté" ou "mal conçu". On parle notamment souvent de "plan foireux" ou après coup d"une action foirée". De ce point de vue, je me demande si "beschissen" - dans certaines de ses acceptions seulement - ne serait pas la traduction la plus proche. Boule utilisait probablement ici l'adjectif dans le sens de "propagande mal étayée" ou "propagande à argumentation fallacieuse".

A noter qu'avec le terme "foireux", on tend tout autant à disqualifier les fondements bancaux d'un plan, d'un développement, d'une action qu'à mettre en exergue les conséquences désastreuses de ce même plan, de ce même développement, etc.

PS : Je pense pourtant, sans être forcément si fataliste que Deres, que la thématique nucléaire est potentiellement assez explosive, au sens social du terme. Mais, de toutes manières, la majorité des thématiques environnementales seront explosives à l'avenir, à commencer par l'eau.

 

Edit : Boule75 a répondu juste avant, mais nos réponses sont complémentaires.

Modifié par Skw
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il y a 5 minutes, Skw a dit :

"foireux" peut avoir plusieurs sens. En français contemporain, et particulièrement familier, le terme est assez souvent utilisé dans le sens de "raté" ou "mal conçu". On parle notamment souvent de "plan foireux" ou après coup d"une action foirée". De ce point de vue, je me demande si "beschissen" - dans certaines de ses acceptions seulement - ne serait pas la traduction la plus proche. Boule utilisait probablement ici l'adjectif dans le sens de "propagande mal étayée" ou "propagande à argumentation fallacieuse".

A noter qu'avec le terme "foireux", on tend tout autant à disqualifier les fondements bancaux d'un plan, d'un développement, d'une action qu'à mettre en exergue les conséquences désastreuses de ce même plan, de ce même développement, etc.

PS : Je pense pourtant, sans être forcément si fataliste que Deres, que la thématique nucléaire est potentiellement assez explosive, au sens social du terme. Mais, de toutes manières, la majorité des thématiques environnementales seront explosives à l'avenir, à commencer par l'eau.

 

Edit : Boule75 a répondu juste avant, mais nos réponses sont complémentaires.

j'ai bien un plan B...

des vélos d'appartement ou des tandems avec des dynamos pour produire l'électricité pour alimenter les batteries necessaires pour faire  fonctionner la télé, le four ou le frigo...

 

dans l'idée du refus du nucleaire (pourquoi pas), quelle est l'alternative crédible ? (qui peut etre mise en place rapidement, qui ne coutera pas un bras, qui fonctionnera et qui polluera moins que le nuke, sinon, pas la peine de changer...)

 

 

donc, pour ceux qui sont contre le nuke, qu'est ce qui leur interdit de débrancher leur compteur edf et d'etre autonome, d'appliquer leurs idées et concepts ?? (la réalité est cruelle ?? ah bon )

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Il y a 6 heures, christophe 38 a dit :

j'ai bien un plan B...

des vélos d'appartement ou des tandems avec des dynamos pour produire l'électricité pour alimenter les batteries necessaires pour faire  fonctionner la télé, le four ou le frigo...

dans l'idée du refus du nucleaire (pourquoi pas), quelle est l'alternative crédible ? (qui peut etre mise en place rapidement, qui ne coutera pas un bras, qui fonctionnera et qui polluera moins que le nuke, sinon, pas la peine de changer...)

donc, pour ceux qui sont contre le nuke, qu'est ce qui leur interdit de débrancher leur compteur edf et d'etre autonome, d'appliquer leurs idées et concepts ?? (la réalité est cruelle ?? ah bon )

"nous vous devons plus que le wokisme"

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