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Nouveaux véhicules RTD devenu Arquus


Clairon

Messages recommandés

il y a 7 minutes, Neuron a dit :

Pour le Mali j'en doute.

tout fout le camp et tombe en décrépitude alors rien n'est impossible  .... La Syrie, l'Afganistan, le Liban, la Libye, l'Iraq, l'Ethiopie, le Mozambique, demain l'Algérie, le Soudan, le Burkina, le Nigeria, l'Afrique du sud ... et .le Mali  si ont fait comme les US .... c'est la débandade.

Modifié par Lezard-vert
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  • 3 months later...
  • 4 weeks later...
  • 1 month later...

Bilan ARQUUS 2021

https://www.forcesoperations.com/arquus-rebondit-en-2021-sur-fond-dincertitudes-a-lexport/

avec : "Quant aux PLFS et VLFS du programme VTCFS, tous deux ont achevé les essais industrielles et entamé les essais étatiques sur base de quatre véhicules de pré-série. La validation finale pourrait intervenir en fin d’année 2022, autorisant le lancement de la production en 2023"

Soucis de carnet de commandes pour la suite ... espoirs dans le programme des porteurs tactiques et logistiques ( attente d'un appel d'offre pour 9400 ex. ) pour lequel Arquus fait équipe avec Soframe ( ex. PPT gagné )

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  • 4 months later...

Arquus communique sur son innovation: énergie, survivabilité, robotisation, numérique

Et un article sur le thème de l'énergie du GEn (2S) Beaudouin:

https://www.latribune.fr/opinions/tribunes/pourquoi-faut-il-repenser-l-energie-des-systemes-d-armes-de-facon-globale-923274.html

Citation

Il en va autrement des véhicules blindés utilisant une vétronique (électronique embarquée), dotés de motorisations électriques de tourelle ou de tourelleau, et embarquant une radio très capacitive, un système d'information terminal, des brouilleurs et senseurs. Leur réserve énergétique est très faible. Leurs moteurs eux-mêmes, moteurs de la gamme camion le plus souvent, sont à gestion électronique. Quand on sait que la vitesse moyenne sur une journée de combat d'un blindé est souvent de... 6 km/h du fait de nombreux arrêts en postes de combat, cet engin est incapable pour une mission de veille un peu prolongée, de fonctionner sur ses seules batteries. Il est condamné à demeurer moteur tournant avec quatre conséquences immédiates néfastes : il est bruyant, présente une forte visibilité par les capteurs thermiques ennemis, réduit son autonomie par surconsommation de carburant et il génère une pollution environnementale.

Dès lors, deux solutions s'imposent, le groupe auxiliaire de puissance et la motorisation hybride. Éliminons la motorisation tout électrique qui ne saurait être adaptée à des engins de 20 à 50 tonnes énergivores qui auraient bien peu d'autonomie et des temps très longs de rechargement, tout le contraire de la disponibilité requise pour des phases de combat, de surcroît toujours longues. Le groupe auxiliaire de puissance est utilisé sur le Leclerc depuis sa conception (et installé en retrofit sur les chars Abrams américains). Son principal défaut réside dans la limitation de la génération électrique au regard de son encombrement

La voie privilégiée aujourd'hui est la motorisation hybride thermique/électrique. Ainsi un plan d'étude amont a été notifié il y a quelques années à la DGA à Arquus pour un démonstrateur blindé hybride ELECTER sur VAB MKIII modifié. Depuis l'ancienne ministre des Armées française a décidé de la réalisation d'un démonstrateur du blindé Griffon hybride pour 2025 et Arquus, toujours lui, a développé son concept de véhicule blindé léger de reconnaissance Scarabée en motorisation hybride. Texelis dispose d'un projet avancé.

L'élan est donné mais force est de constater qu'il n'y a pas ou excessivement peu de programmes de blindés hybrides en développement dans le monde. Pourtant, une motorisation hybride bien pensée peut apporter à un blindé pas moins de quatre facteurs de supériorité nouveaux : l'emploi du mode électrique silencieux à l'approche de l'ennemi ; une vitesse accrue en cas de prise à partie par un ennemi, en cumulant les motorisations électrique et thermique ; une autonomie accrue par gestion du mode électrique, notamment permettant d'économiser le carburant, augmentant la disponibilité au combat. Enfin, en cas de dégât au combat touchant le moteur thermique, il est peut-être envisageable de recourir à la motorisation électrique pour rejoindre un poste à l'abri des coups.

 

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  • 3 weeks later...
  • 1 year later...

Le groupe Volvo cherche de nouveau à vendre le fabricant français de véhicules blindés Arquus après une première tentative avortée en 2016. Selon les informations de La Lettre, des discussions avancées sont en cours avec l'industriel belge John Cockerill. [...]

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  • 2 months later...
On 10/20/2023 at 4:22 PM, g4lly said:

Le groupe Volvo cherche de nouveau à vendre le fabricant français de véhicules blindés Arquus après une première tentative avortée en 2016. Selon les informations de La Lettre, des discussions avancées sont en cours avec l'industriel belge John Cockerill. [...]

https://www.lesechos.fr/industrie-services/air-defense/vehicules-blindes-la-france-et-la-belgique-unissent-leurs-efforts-2046235

Spoiler

Véhicules blindés : la France et la Belgique unissent leurs efforts 

Le groupe suédois Volvo est entré ce lundi en négociations exclusives avec le belge John Cockerill pour lui céder la société Arquus, numéro deux français des blindés derrière Nexter.

Par Anne Drif, Anne Bauer

 

Sept ans après avoir raté la vente de sa filiale de fabrication de blindés Arquus (ex-Renault Trucks Defense) à Nexter, le groupe Volvo saisit sa dernière chance de vendre Arquus, le deuxième constructeur de blindés français derrière Nexter.

En discussions depuis plusieurs mois, le fabricant belge John Cockerill est entré lundi en négociations exclusives avec Volvo pour lui racheter sa filiale française Arquus .

«L'acquisition attendue d'Arquus par John Cockerill est une étape transformatrice pour le secteur européen de la défense dans le domaine des chars légers, a commenté François Michel, le CEO de John Cockerill. Les offres combinées de tourelles de chars légers et de véhicules de John Cockerill Defense et d'Arquus généreront des synergies importantes, conduisant à des véhicules plus innovants et plus compétitifs pour équiper les forces terrestres dans le monde entier, à commencer par la France, la Belgique et d'autres pays partenaires.»

Les deux groupes visent d'ici 2026 un chiffre d'affaires annuel combiné de 1 milliard d'euros et un effectif de 2 000 professionnels, avec une présence mondiale et des bases opérationnelles majeures en Belgique, en France, en Italie, en Inde et en Arabie Saoudite.

Pour une fois, cette consolidation aurait le feu vert du ministère des Armées, qui souhaite renforcer la coopération franco-belge. De fait, le président de la société belge John Cockerill, dont la branche défense fabrique des systèmes tourelles-canon de tous les calibres (de 25 à 120 mm), est français.

La société belge a été reprise par l'industriel et homme d'affaires lorrain Bernard Serin . Plus connu en tant que président du FC Metz, c'est aussi un familier de l'écosystème tricolore de la défense. Le délégué général à l'armement, Emmanuel Chiva , a été directeur général adjoint d'une de ses filiales Agueris, spécialisée dans la simulation, de 2015 à 2018.

Aujourd'hui, l'opération est donc l'occasion de renforcer encore le partenariat entre les armées de terre française et belge. La Belgique a décidé en 2018, dans le cadre du programme « CaMo », de moderniser son armée de terre avec les mêmes blindés que ceux de la France, et donc d'acheter les blindés ( Griffon et Jaguar ) du programme Scorpion mené par Arquus, Thales, et Nexter.

Rapprochement franco-belge

La Belgique va aussi acheter des canons Caesar et pour l'avenir, Paris et Bruxelles ont confié un premier marché de développement commun à Nexter, Arquus et John Cockerill pour imaginer le blindé léger (véhicule blindé de l'aide à l'engagement) des années 2030.

Alors qu'il ne reste plus à l'avenir que ce programme de petits blindés légers pour nourrir la commande publique, il semble que Volvo souhaite saisir sa chance et que le groupe de Bernard Serin est en bonne position.

Il y a sept ans déjà, John Cockerill (alors sous le nom de CMI) était déjà sur les rangs pour racheter Arquus, quand Volvo avait mandaté la banque d'affaires Rothschild pour la vente. Une enchère qui n'avait pas abouti. Là où Volvo et ses conseils espéraient en tirer autour de 700 millions d'euros, l'offre la plus élevée n'avait pas atteint plus de la moitié de cette somme.

Prix modeste

Pourtant en 2017, Arquus bénéficiait d'un carnet de commandes historique, grâce au lancement du programme Scorpion de rénovation des blindés de l'armée de terre française et à un contrat de plusieurs centaines de blindés pour l'armée libanaise - contrat repris depuis par l'Arabie saoudite.

En 2023, la situation est nettement moins souriante. Certes, Arquus qui fabrique les châssis des Caesar, Griffon, Jaguar, détient toujours un marché interne régulier, mais ce dernier s'avère insuffisant. De quoi pousser à la consolidation. Le prix de la transaction lui resterait modeste.

ça se précise John Cockerill est entré lundi en négociations exclusives avec Volvo pour lui racheter sa filiale française Arquus

Modifié par Rivelo
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il y a 24 minutes, Rivelo a dit :

Les camions tactiques sont quasi-morts également. Arquus continue de vendre des ACMAT (ex : Maroc) et de remettre en état des GBC 180 mais l'activité anciennement Renault/Berliet en construction neuve avec les forces françaises est quasi morte. L'Armée de Terre a choisit Iveco Defense pour le PPLOG il y a quelques années et Scania plus récemment pour des camions citernes.

Pour les camions, la perspective de près de 6 à 9.000 camions neufs pour l'AdT est là, maintenant est-ce que Arquus a quelque chose en magasin, on ne parle plus des camions Armis remplaçant des Sherpa Medium.

Par contre une version Arquusiée du Volvo FMX, Rhaalovely :

spacer.png

Il y a les chassis Caesar II pour la France et la Belgique probablement

Concernant Iveco et Soframe, ils ont encore mal à l'orifice rectal ... le projet de PPLOG était de 2500 camions, ça a été réduit à moins de 900 ... Ca t'incite pas à rejouer pour un tour

Clairon

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1 hour ago, Clairon said:

on ne parle plus des camions Armis remplaçant des Sherpa Medium

C'est pas les Armis justement ?

Armis-6x6_Arquus-e1601652731507.jpg

 

M'enfin... leur designer pourrait essayer de faire un truc plus banquable quand meme ... (même si on comprend la volonté de simplifier la maintenance du bloc moteur par ce design)

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1 hour ago, Clairon said:

le projet de PPLOG était de 2500 camions, ça a été réduit à moins de 900 ... Ca t'incite pas à rejouer pour un tour

C'etait pas 2500 PPT* en tout ? 900 en cabines blindées / opex, le reste en civil ?

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Il y a 1 heure, Asgard a dit :

C'etait pas 2500 PPT* en tout ? 900 en cabines blindées / opex, le reste en civil ?

2500 Prévus à l'origine, ramenés à 1800 dans la LPM 2014-19, et seulement en tout 900 commandés par la DGA

Clairon

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Il y a 2 heures, Asgard a dit :

C'est pas les Armis justement ?

Si, mais tu vois la moindre promo de la part d'Arquus ? ils ne sont même pas mentionnés sur le site web d'Arquus, jamais exposés lors d'évènements

Clairon

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Il y a 18 heures, Asgard a dit :

M'enfin... leur designer pourrait essayer de faire un truc plus banquable quand meme ... (même si on comprend la volonté de simplifier la maintenance du bloc moteur par ce design)

ça dépend le client visé. Prend les Anglais par exemple : si ils ont les mêmes goûts pour les camions que pour les avions... :bloblaugh:

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Il y a 19 heures, Asgard a dit :

M'enfin... leur designer pourrait essayer de faire un truc plus banquable quand meme ... (même si on comprend la volonté de simplifier la maintenance du bloc moteur par ce design)

Le plus curieux c'est que Arquus, c'est la fusion RTD/Panhard/ACMAT, et que (à mon goût), Panhard sortait des designs qui avaient de la gueule. Lors du grand mécano, garder l'équipe design de Panhard c'était trop demander ? D’ailleurs je me demande pourquoi ils n'ont pas gardé le nom Panhard pour tout le groupe, qui à une belle histoire et est connu dans beaucoup d'armées, plutôt que de pondre un Arquus chelou...

Après les goûts et les couleurs.... (Même si je pense que pour l'export, l'aspect des véhicules ça joue...)

 

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il y a une heure, Albatas a dit :

gardé le nom Panhard pour tout le groupe

ce fut envisagé

 

Il y a 22 heures, Rivelo a dit :

MCO de blindés existants (AMX-10RC

euh non.

 

Il y a 22 heures, Rivelo a dit :

Vu les difficultés d'Arquus, je pense que c'est plutôt une bonne nouvelle.

Le groupe a perdu pied sur ses deux principaux marché historiques :

  • Les blindés légers (VAB, VBL, Bastion, PVP, Sherpa Light) sont en coma avancé faute de client. La France a choisi la proposition de Nexter/Texelis pour le VBMR light (l'actuel Serval) privant Arquus d'un marché de 2000 véhicules à terme. L'export a permis de vivoter pendant quels années mais la concurrence turque/coréenne/.émirienne/... a finit par prendre le dessus. L'usine de Limoge est en sous charge depuis que les commandes des grosses commandes de Sherpa Light sont livrées.
  • Les camions tactiques sont quasi-morts également. Arquus continue de vendre des ACMAT (ex : Maroc) et de remettre en état des GBC 180 mais l'activité anciennement Renault/Berliet en construction neuve avec les forces françaises est quasi morte. L'Armée de Terre a choisit Iveco Defense pour le PPLOG il y a quelques années et Scania plus récemment pour des camions citernes.
  • ... et cerise sur le gâteau, le marché des véhicules de forces spéciales s'est terminé en fiasco

Ce qui marche à peu près :

  • fabrication base mécanique pour véhicule de combat (Griffon, Jaguar, Caesar) : activité assurée pour les 10 prochaines années
  • Le MCO de blindés existants (AMX-10RC, VAB...) et les futurs blindés scorpion
  • L'activité tourelleau téléopéré pour Scorpion (mais Arquus n'a pas réussi à exporter)

La Belgique ayant choisit avec CAMO d'utiliser les mêmes équipements que la France, les planètes sont alignées pour une fusion. Le projet de remplacement des VBL pouvant devenir le cadeau de mariage des deux sociétés.

bien résumé. Il faut ajouter quand même VBAE qui devrait assurer de la charge à partir de 2030

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Le 15/01/2024 à 20:26, Asgard a dit :

M'enfin... leur designer pourrait essayer de faire un truc plus banquable quand meme ... (même si on comprend la volonté de simplifier la maintenance du bloc moteur par ce design)

Parce que c'est un bricolage sur la base d'un camion civil cabine avancée ... et l'intégration du moteur à l'avant est très moche ... mais c'est souvent comme ca quand tu fais ce genre de transfo à la truelle.

https://www.renault-trucks.fr/product/renault-trucks-k

renault-trucks-k-03.jpg

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il y a 41 minutes, KLD a dit :

L'article:

Révélation

« Nous n’avons aucun projet de fermeture de sites d’Arquus » (François Michel, John Cockerill)

Détenu majoritairement par le Français Bernard Serin, John Cockerill veut racheter Arquus, fabricant français de blindés. L'administrateur délégué du groupe belge, François Michel, explique dans une interview accordée à La Tribune les raisons de cette opération en dépit des difficultés à l'export du constructeur français.

francois-michel-john-cockerill-arquus.jp

"Nous n'avons absolument aucun projet de rationalisation ou de suppression de sites, ni de remplacement du management etc..." (François Michel, administrateur délégué de John Cockerill) (Crédits : John Cockerill (©halostudio.be))
 

Qu'est-ce qui a motivé John Cockerill de vouloir acquérir Arquus ?
Comme les besoins stratégiques des États ont tendance à se développer dans beaucoup de domaines sur lesquels John Cockerill est bien positionné (énergie, métallurgie, défense), l'acquisition d'Arquus est un dossier pour notre branche défense absolument structurant.
On vise un « closing » au troisième trimestre. Cette opération s'intègre dans un développement plus global de notre groupe. Nous avons d'ailleurs réalisé une opération équivalente dans les énergies vertes en lançant l'année dernière une entreprise commune avec Technip Energies pour créer un champion de l'hydrogène vert.

Pour autant, aujourd'hui beaucoup de pays émergents développent des blindés de toute sorte, notamment low-cost, avec des avantages économiques supérieurs à ce que peut proposer la France. Est-ce vraiment une bonne opération pour John Cockerill de s'offrir Arquus d'autant qu'il est très en souffrance à l'exportation ?
Cette réflexion a fait l'objet de discussions en interne où nous avons partagé ce type d'interrogations. Le marché est effectivement très encombré.
Mais il faut voir que Volvo a depuis 2017 réalisé un travail considérable sur Arquus pour améliorer ces usines et les mettre au niveau de l'automobile. Aujourd'hui, Arquus possède des usines et un savoir-faire industriel de tout premier ordre en termes de qualité et nettement supérieur à ce qu'on avait pu voir en 2017 (lors de la première vente d'Arquus, ndlr). Volvo a mis Arquus au meilleur niveau. En revanche, Volvo n'a pas permis à Arquus de se développer à l'export.

Pourquoi ?
Il y a des causes internes au groupe et des causes externes. Sur les causes externes, il y a effectivement de plus en plus de « véhiculiers » dans des pays émergents.
Nous coopérons par exemple en Inde avec Larsen & Toubro pour développer un char léger. Et honnêtement aujourd'hui nous n'avons pas besoin de la technologie d'Arquus pour concevoir des chars avec notre partenaire indien. Deuxièmement, Arquus a perdu un certain nombre de marchés cœur, notamment en Afrique francophone, qui était des zones historiques de ventes de blindés d'Arquus. Toutefois, il existe un bon nombre de pays émergents dans le monde qui continuent aujourd'hui d'utiliser de l'armement russe mais qui vont aujourd'hui avoir besoin de se doter de nouveaux blindés et de chars légers de bon niveau. Arquus sait faire. Ensemble - John Cockerill et Arquus - nous apportons un package technologique plus global (tourelle et plateforme) alors qu'il est beaucoup plus difficile de vendre le véhicule seul. Dans les pays émergents, nous axons en outre beaucoup notre stratégie dans le codéveloppement avec un certain niveau d'intégration local comme l'assemblage. Ce ne sont pas les usines françaises qui vont assembler pour livrer en Indonésie, en Argentine ou dans d'autres pays. Ces pays vont faire l'assemblage eux-même.

Donc vous croyez à cette opération...
... Si on n'y croyait pas, on n'investirait pas d'argent dans ce segment. Pourquoi alors est-ce que nous voulons acquérir Arquus ? Nous croyons beaucoup au marché des blindés légers. Nous constatons que sur les champs de bataille, il existe une forte demande de systèmes d'armes ayant une grande puissance de feu. Deuxièmement, les armées ont besoin sur ces champs de bataille de capacités anti-drones. La meilleure manière d'avoir des capacités anti-drones est d'avoir une puissance de feu répartie un peu partout. Nos systèmes appui-feu sur des blindés sont exactement ce qu'il faut pour lutter contre les drones de manière répartie. En outre, comme je le disais, nous anticipons une accélération très forte du renouvellement dans les prochaines années des flottes de blindés légers de fabrication russe dans beaucoup de pays émergents dépendants historiquement des fabricants russes sur lesquels ils ne peuvent plus compter. En rassemblant nos savoir-faire, John Cockerill et Arquus seront capables d'amener des packages technologiques très convaincants en Europe et en dehors d'Europe.

L'exportation va être vitale pour votre modèle économique alors que Arquus vit beaucoup actuellement sur la loi de programmation militaire française ?
Notre vision est tirée par les grands marchés export, notamment dans les grandes zones émergentes. Dans ces zones, nous souhaitons apporter des packages technologiques et industriels qui font sens et où il pourra y avoir du co-développement (châssis et tourelle). Nous voulons également, sur la base de ces grands programmes export, être capables de faire baisser le coût des blindés légers pour les clients européens, qui pourront bénéficier des effets d'échelle. Notre activité défense est aujourd'hui extrêmement cyclique. Ainsi, d'une année sur l'autre, elle monte ou elle baisse en fonction des contrats gagnés.
Nous n'avons pas de marché domestique garanti. Nos forces commerciales doivent accepter au quotidien d'avoir des relations très intimes avec un certain nombre de clients dont elles écoutent vraiment les desiderata partout dans le monde. Notre ADN va forcément aider Arquus.

Quel est votre chiffre d'affaires moyen sur un cycle ?
Si je prends un cycle de cinq ans, notre chiffre d'affaires est lissé sur un montant de l'ordre de 400 millions d'euros par an. En 2022, c'était par exemple un peu moins de 200 millions d'euros. Après la consolidation des deux entités, nous prévoyons de manière crédible et réaliste une augmentation des ventes de l'ordre de 15 %, qui va nous amener à atteindre un chiffre d'affaires dans la défense de l'ordre de 1 milliard d'euros de ventes en 2026 avec 2.000 salariés. En vérité, nous souhaitons faire beaucoup plus. Il suffirait de gagner un ou deux grands contrats émergents pour dépasser notre prévision conservatrice. Mais nous préférons surprendre à la hausse plutôt qu'à la baisse.

Quelle sera votre stratégie. Allez-vous restructurer Arquus en supprimant des sites et/ou réduisant les effectifs ?
Nous n'avons pas eu accès à toutes les données dans le cadre des discussions. Mais le cœur de notre projet industriel est de développer des synergies et de faire des co-développements pour mieux servir les clients et créer du volume ensemble. Nous n'avons absolument aucun projet de rationalisation ou de suppression de sites, ni de remplacement du management etc... Pour moi, Arquus est un actif industriel de tout premier niveau. C'est ce que nous constatons sur le terrain. Mais Arquus est un actif sous-employé parce qu'il a été entravé dans ses capacités de développement à l'export. Dès lors qu'on résout ce problème, nous allons recréer de la charge de travail.

Quel est le prix d'acquisition d'Arquus ?
Tout va dépendre de nombreux facteurs mais
le prix d'acquisition pourrait se situer sans doute autour de 300 millions d'euros. Mais ce prix peut évoluer en fonction de la santé économique d'Arquus dans les 18 à 24 prochains mois. Nous avons effectivement une clause d'« earn out » (complément de prix, ndlr) qui est importante. Nous estimons que Volvo fait une bonne opération. Arquus n'est certainement pas un actif sous-payé, ni bradé. Nous l'achetons à un prix, qui est très raisonnable. Le « payback » (temps de retour, ndlr) viendra des synergies. Il viendra de notre capacité à vendre des systèmes intégrés à l'export et on va mettre toutes nos forces pour réussir.

A combien avez-vous évalué le montant des synergies en rythme de croisière ?
Nous ne communiquons pas sur ce chiffre.
Mais il suffirait que nous gagnions quelques grands contrats dans les pays émergents pour produire environ un millier de véhicules.

Dans son cœur de métier, Arquus vend des camions logistiques pour les armées. Une de ses grandes forces était d'avoir un actionnaire comme Volvo, qui lui permettait d'avoir un réseau de maintenance très dense. Avez-vous négocié avec Volvo un partenariat pour avoir une chance de gagner ces programmes dans le cadre de la LPM ?
Je ne peux pas entrer dans le détail du secret du contrat qu'on a avec Volvo. Mais ce point a fait l'objet de très, très longues discussions avec Volvo On va continuer à se coordonner avec lui.

Donc vous ne coupez pas le cordon ombilical entre Arquus et Volvo ?
Non, il y aura une relation privilégiée très forte entre Volvo et Arquus, qui sera bien encadrée. Elle concerne les camions logistiques ainsi qu'un certain nombre d'éléments comme par exemple les moteurs. Donc il y aura une relation très importante.
Volvo était très attaché à ce que, comme acheteur, nous puissions nous engager sur le long terme sur des relations client-fournisseur. Nous, notre intérêt va être de respecter ces accords. Nous avons très fortement veillé au maintien des très bonnes relations avec Volvo dans la durée. C'est pour cela que nous avons introduit dans le contrat d'acquisition cette clause de « earn-out » pour assurer sur le long terme la maintenance et les services associés des camions.

Arquus a développé un prototype de blindé léger, le Scarabée. Estimez-vous capable de le vendre ?
Oui. Sur ce segment des petits véhicules 4x4, nous avons développé l'intercepteur i-X. Si l'opération se finalisait, il est vraisemblable que nous demanderions à Arquus de finaliser le développement du i-X, qui est différent du Scarabée. Nous pourrions avoir entre le Scarabée et l'i-X une famille de véhicules d'entrée de gamme pour nos clients et qui pourrait être destinée à faire de la lutte anti-drone pour les forces armées.

Avez-vous eu du mal à convaincre l'État français pour mener à bien votre opération ?
C'est une transaction qui a fait l'objet de très, très longues tractations entre la France et la Belgique. Il y avait une certaine réticence de certains pour des raisons que nous n'avons pas complètement comprises. Cette opération va permettre à la France de créer un acteur belgo-français très fort et beaucoup plus fort que ne l'est aujourd'hui Arquus. Nous sommes aussi conscients que notre premier client devient l'État français. Mais le capital de John Cockerill est français (Depuis 2002, le Français Bernard Serin est l'actionnaire majoritaire du Groupe John Cockerill, ndlr). Certes John Cockerill est une entreprise belge, nous sommes belges, je suis basé à Liège, mais le poids de la France est considérablement renforcé dans notre écosystème. John Cockerill en sort également renforcé.

Votre ténacité a été récompensée...
... Cette opération n'aurait pas été possible sans le climat de confiance à très haut niveau qui a été établi par nos gouvernants tant en France qu'en Belgique. Une fois la confiance établie entre les ministres de la Défense, les armées et les chefs d'État, nous avons été capables de réaliser ce type d'opération industrielle. C'est un bon exemple d'intégration européenne, avec une grande marque de confiance de la France vis-à-vis de la Belgique, qui va pouvoir peser sur le destin d'Arquus, premier fabricant « véhiculier » de l'armée française aujourd'hui en volume, mais pas en valeur. Et la France élargit son aire d'influence à la Belgique en prenant pied, un pied très fort à Liège qui est le cœur de cette Wallonie industrielle métallurgique. Cette opération est très favorable tant à la Belgique qu'à la France.

La coopération européenne était en panne. Vous la relancez.
C'est effectivement une belle alliance européenne tournée vers l'export. Cette opération coïncide fortement avec ce que souhaitent les chefs de gouvernement belges et français.
J'ajouterai que cette opération ne menace en rien d'autres acteurs de la défense européens. Ni KNDS, ni Rheinmetall, qui sont tous les deux sur une toute autre échelle. Nous souhaitons apporter une pierre à la consolidation européenne en espérant augmenter les capacités des deux entités pour renforcer l'innovation et standardiser des plateformes. Nous allons tenter de travailler avec d'autres entreprises de défense de manière plus étroite en Europe et hors d'Europe. Nous sommes ouverts à d'autres types d'alliances et de mariages. Mais bien sûr sans jamais perdre le contrôle. Il n'en sera jamais question.
Michel Cabirol

 

Ok donc, je retiens:

"Avant 2017 RTD étaient des singes mais Volvo leur a appris leur métier" et à Panhard aussi puisque Panhard ont justement été rachetés par Volvo/RTD pour devenir Arquus en 2012 soit 5 ans plus tôt"
"On a pas besoin d'Arquus pour faire des chars". Super donc le savoir-faire de Panhard ne servira à rien?
"On va amener nos tourelles" ok donc bye bye Nexter? Heuuuu
"Les usines françaises ne feront pas de blindés pour l'Indonésie ou l'Argentine eux ils construiront tous seuls" Ah ok donc et le plan de charge en Europe? Voire en France? Puisque le mec nous dit "pas de suppressions de postes"
"On a pas de marché domestique garanti". Ouais par contre celui de la France il l'est, garanti... Mais pas de soucis c'est l'export qu'ils visent. MDR.
"Notre CA était de 400 millions en 2023 et 200 en 2022" Ok, Arquus c'était 550 millions en 2023 https://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/aeronautique-defense/2023-une-annee-critique-pour-la-croissance-d-arquus-953584.html et 559 millions en 2022 https://www.societe.com/societe/arquus-662043405.html. Qui mange qui?
"Arquus est entravé dans ses capacités de développement à l'export, mais vous inquiétez pas on va régler le souci donc pas besoin de supprimer des postes". Heeeeuuuuuu...
"Le prix d'acquisition pourrait se situer sans doute autour de 300 millions d'euros". Heeeeeuuuuu...
"Il suffirait qu'on gagne quelques contrats pour que..." Et il suffirait que je gagne au loto pour ne plus avoir de problèmes d'argent. Attendez, c'est un business plan, ça? :blink:
Evidemment pas de divulgations sur un contrat avec Volvo, or on sait très bien que c'est pas la première fois qu'ils veulent se débarrasser de RTD... mais qu'ils veulent continuer à toucher de la maille... ça pue l'embrouille. Ils cherchent à filialiser les français aux belges pour s'en dépêtrer, ça me semble assez clair.
"Arquus a développé un prototype de blindé léger, le Scarabée. Estimez-vous capable de le vendre ? Oui. Sur ce segment des petits véhicules 4x4, nous avons développé l'intercepteur i-X. Si l'opération se finalisait, il est vraisemblable que nous demanderions à Arquus de finaliser le développement du i-X, qui est différent du Scarabée." Je rêve ou le gars répond complètement à côté à la question?
"C'est une transaction qui a fait l'objet de très, très longues tractations entre la France et la Belgique. Il y avait une certaine réticence de certains pour des raisons que nous n'avons pas complètement comprises." Oui tiens donc tu parles qu'ils ont pas compris... :rolleyes: Mon cul oui.
Enfin, "ça menace pas les allemands" ah ben j'imagine bien oui que ça les menace pas... Pas folle la guêpe. Et ils "restent ouverts à d'autres mariages mais sans perdre le contrôle ça pas question". Oui donc parle pas de mariage ou d'alliance ou de truc mutuellement bénéfique ou je sais pas quoi. Cockerill a besoin d'un fabricant de châssis pour y mettre ses tourelles, la Belgique a appâté le client avec CAMO, Volvo veut se débarrasser d'Arquus depuis un bail, et à la fin c'est l'indépendance nationale française et l'emploi les compétences les brevets etc, qui vont payer la facture, alors que c'est le marché français qui porte Arquus à bout de bras. Et tout ça pour même pas un demi milliard...

Mais... :laugh: Qu'est-ce que c'est ce plan à la con?

On notera qu'il cite KNDS mais pas directement Nexter. Or eux ils vont bel et bien le sentir passer si Cockerill impose ses tourelles sur les blindés Arquus parce que Nexter AUSSI font des tourelles. ET DES ARMEMENTS DE MOYEN CALIBRE. Et ça c'est potentiellement TRÈS grave pour la France qui a autre chose à foutre que se mettre dans la mouise à ce niveau alors que Nexter ne pèse déjà que peu face à KMW et encore moins face à RM sur le front du MGCS!!!

...Je crois que le mec essaie de nous faire une "Dassault Sabca" selon la méthode Dedonder. :laugh::bloblaugh:

Et le "gouvernement" "français" laisse passer un truc pareil.

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