C’est un message populaire. Manuel77 Posté(e) le 3 novembre 2022 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 3 novembre 2022 Excellente analyse. Des temps difficiles s'annoncent pour l'amitié franco-allemande. A lire absolument ! https://ip-quarterly.com/en/scholz-needs-stop-copying-macron Scholz doit cesser de copier Macron Pourquoi Paris et Berlin sont-ils actuellement si éloignés l'un de l'autre ? La réponse est simple : La stratégie européenne de Scholz est un copieur de celle de Macron. Mais l'Europe ne peut pas prendre deux Macron. La première a été l'offensive de charme vis-à-vis de Berlin. Il a dit aux législateurs du Bundestag : "N'oubliez pas, la France vous aime !" et a fait pression sur la chancelière de l'époque, Angela Merkel, pour qu'elle accepte un agenda franco-allemand à Meseberg en 2018. Cette politique européenne à la François Mitterrand était axée sur la relance du soi-disant moteur franco-allemand, et elle a échoué. Merkel et l'élite politique allemande ne voyaient pas vraiment la nécessité de changer radicalement l'UE pour construire l'"Europe souveraine" de Macron." Vient ensuite la phase du "bébé Macron". Un président français frustré a commencé à interpeller Berlin. Vous vous souvenez que Macron avait critiqué le "fétichisme de l'épargne" de l'Allemagne, qualifié l'OTAN de "décérébrée" ou bloqué l'ouverture des négociations d'adhésion à l'UE avec l'Albanie et la Macédoine du Nord ? L'idée était de faire bouger Berlin en rappelant à Merkel que Paris pouvait également faire obstacle aux projets européens de l'Allemagne. Cette stratégie à la Charles de Gaulle a été au mieux partiellement utile. Puis vint la troisième phase gagnante. Macron a compris que pour faire bouger Berlin, il ne devait ni charmer ni provoquer Merkel. Il devait simplement commencer à faire de la politique européenne sans elle. Le fonds de 750 milliards d'euros pour la relance de la lutte contre la pandémie, financé par la dette commune, la taxe carbone aux frontières de l'UE, les mécanismes de l'État de droit prévus dans le nouveau budget de l'UE et le renforcement des objectifs climatiques de l'UE avaient tous un point commun : Paris a constitué de vastes coalitions d'États membres de l'UE pour faire avancer la cause sans attendre Berlin. À un moment donné, les coalitions dirigées par Macron étaient si importantes que Merkel, sceptique, a rejoint le train en marche. Paris et Berlin ont alors négocié l'ultime solution de compromis. Cette stratégie était une véritable innovation historique. La France et l'Allemagne ne sont plus à l'origine de la politique européenne et ne fixent plus les lignes directrices de l'union. Au contraire, la nouvelle stratégie de Macron a transformé l'axe Paris-Berlin en une machine à conclure des accords. Elle permet à l'intégration européenne d'avancer même si le moteur franco-allemand se bloque. Scholz n'est pas Merkel Alors pourquoi cette stratégie échoue-t-elle aujourd'hui ? Parce que Scholz n'est pas Merkel. C'est un Macron. Le président français et la chancelière allemande sont étonnamment similaires. Ils ont tous deux remporté des élections contre toute attente. Tous deux pensent donc qu'ils sont plus intelligents que tout le monde. Et tous deux ne sont pas assez intelligents pour le cacher. L'arrogance de Macron se manifeste dans ses séances régulières de mansuétude. L'arrogance de Scholz se manifeste par son refus d'expliquer ce qu'il fait. Tous deux ont du mal à accepter la critique et se lancent constamment dans la post-rationalisation. L'autoréflexion n'est pas vraiment leur truc. En d'autres termes : Ni Macron ni Scholz ne sont sur le marché pour écrire un livre d'auto-développement une fois qu'ils auront quitté le pouvoir. Il est toujours difficile de faire travailler ensemble deux "je sais tout". Mais ce qui complique encore plus les choses, c'est que Scholz a une conception différente de la politique européenne et du rôle de l'Allemagne dans celle-ci que son prédécesseur. Le tandem Merkel-Macron a fonctionné pour un certain nombre de raisons. Avec Mme Merkel aux commandes, Berlin s'est contenté du statu quo dans l'UE et n'a pas lancé beaucoup d'initiatives européennes. Et, surtout vers la fin de sa chancellerie, Mme Merkel s'est surtout préoccupée de maintenir l'unité de l'UE. Elle considérait que son rôle consistait à modérer avec souplesse les débats européens, ce qui, en tant que travail à temps partiel, signifiait ramasser les morceaux si l'une des initiatives cavalières de Macron causait des problèmes. En revanche, Scholz se rend compte que le statu quo dans l'UE ne suffit plus. Il faut un élargissement. Il y a la crise de l'énergie. Et il y a le ralentissement de la Chine, qui pose des problèmes véritablement fondamentaux à l'économie allemande. Sous la houlette de Scholz, Berlin passe donc du statut d'acteur passif à celui de demandeur, avec un agenda européen offensif. Cela explique pourquoi les clivages franco-allemands préexistants sur la défense de l'UE, l'énergie et la politique chinoise sont devenus plus visibles aujourd'hui. Mais ce n'est pas ce qui a conduit Macron à tirer la sonnette d'alarme sur la relation franco-allemande. Les divergences sur le fond ont toujours existé. L'équidistance allemandeLe véritable problème est que Scholz n'attribue plus un rôle particulier aux relations franco-allemandes dans l'UE. En fait, Scholz copie le modus operandi de Macron qui consiste à construire des coalitions pour faire avancer ses objectifs européens sans inclure le partenaire d'outre-Rhin. La tentative ratée de Scholz de construire une alliance avec l'Espagne et le Portugal pour obtenir de Paris la construction du gazoduc MidCat, qui reliera la péninsule ibérique à la France en passant par les Pyrénées, en est un exemple. La proposition d'un système européen de défense antimissile qui inclut le Royaume-Uni, mais pas l'Italie ni la France, en est un autre. La maxime "jamais sans la France" de la grande idole de Scholz, l'ancien chancelier Helmut Schmidt, appartient au passé. Scholz affirme que le centre de gravité de l'UE se déplace vers l'est. Dans ses discours, il ne cesse de répéter que l'Allemagne est l'économie la plus forte d'Europe, au centre du continent, et qu'elle doit donc assumer son rôle de leader en Europe. Il n'est plus temps de "diriger par derrière", une autre maxime de Schmidt. Le message implicite des discours de Scholz sur l'UE est que l'Europe doit se débarrasser du tandem franco-allemand, source de ressentiment dans les pays du centre et de l'est de l'UE - parce qu'il est exclusif, mais aussi parce qu'il s'est tellement trompé sur la Russie. Pour rétablir la confiance à l'Est, Berlin doit créer une équidistance avec la France. Il est d'ailleurs remarquable que Scholz, en tant que chancelier, ait évité à tout moment d'utiliser le mot "tandem franco-allemand" ou autre, une expression que Merkel n'avait aucun problème à prononcer et qui est si importante pour la France. Les observateurs de Scholz savent qu'il pense moins à ce qu'il faut dire qu'à ce qu'il ne faut pas dire... ce qui est beaucoup. Il est toujours étonnant de voir combien de pression publique et politique a été nécessaire pour que Scholz dise qu'il voulait que l'Ukraine "gagne" la guerre ? Weimar, Mon AmourLe problème est le suivant : L'analyse de Scholz sur la nature changeante de l'Europe est juste, mais ses conclusions sont fausses. Si l'Allemagne devient une sorte de joueur libéro sur le terrain de football de l'UE, sans attachement particulier à qui que ce soit, elle finira par être seule. Le flirt de l'Allemagne avec la Schaukelpolitik (ou "politique de la balançoire") n'a jamais été une bonne idée dans l'histoire. Scholz ne peut pas faire ce que fait Macron et s'engager dans des déloyautés stratégiques, précisément parce que l'Allemagne est la puissance prépondérante de l'Europe. Après tout, l'une des principales fonctions de l'UE est de garder l'Allemagne sous contrôle. Mais avec Scholz à la chancellerie, Macron doit également pivoter. Ses escapades pour donner un coup de pouce à Berlin étaient acceptables lorsque Merkel était là. Mais maintenant, le président français doit investir dans la relation franco-allemande, comme il l'a fait au début de sa présidence. Il doit lier Scholz à lui et travailler à la mise à jour du cadre de Meseberg. L'idée de Macron d'une Communauté politique européenne aurait pu et dû être une proposition franco-allemande. Enfin, le couple franco-allemand est bon pour les affaires de la zone euro, mais pour l'UE au sens large, il n'est plus suffisant. Mais au lieu de l'abandonner, Scholz doit élargir la relation franco-allemande à la Pologne. Bien sûr, Varsovie est un partenaire difficile. Mais la France et la Pologne ne sont pas seulement les plus grands voisins de l'Allemagne. Ce sont aussi ceux qui, pour des raisons historiques et pratiques, craignent le plus la puissance et les efforts solitaires de l'Allemagne. L'Europe a besoin de plus d'intimité allemande, pas d'équidistance. Le triangle de Weimar reste la plus grande promesse non tenue de l'Europe. 1 7 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Bocket Posté(e) le 3 novembre 2022 Share Posté(e) le 3 novembre 2022 Le Jérusalem Post sur le projet d'acquisition du système Israélien Arrow 3, précise que O.Scholtz a approché Israël en mars dernier et que "le retard à l'exportation est du à un manque d'approbation par les États-Unis qui ont précédemment rejeté les demandes d'autres pays pour acheter le système...Mais la guerre en Ukraine a ... fait naître l'espoir que Washington donnera son feu vert à la vente de l'Arrow-3 à Berlin." L'Allemagne qui serait partie très tot en cavalier seul, pas très surprenant, mais que les USA ralentissent le projet, c'est plus étonnant. Les Patriot oui, les Arrow 3 Non :) https://www.jpost.com/israel-news/article-721357 Spoiler Alors que l'Allemagne poursuit son acquisition du système de défense aérienne israélien Arrow-3, le ministre de la Défense Benny Gantz s'est entretenu avec son homologue américain Lloyd Austin au sujet de la proposition qui, si elle est acceptée, constituera le plus gros contrat de défense de l'histoire d'Israël, avec un montant de 3 milliards d'euros. Gantz a parlé avec Austin tard dans la nuit de mercredi à jeudi des développements de la proposition qui verrait Jérusalem vendre le système de défense aérienne balistique à Berlin, la première fois que le système est vendu à un client international. Selon un rapport du site d'information Calcalistech, Boeing sera chargé de fabriquer certaines parties de l'intercepteur. L'Allemagne achètera également des missiles sol-air américains Patriot dans le cadre de cet accord de 3 milliards d'euros. L'Allemagne a demandé que le premier système Arrow soit opérationnel dans le pays d'ici 2025. L'Arrow-3, l'un des systèmes de défense aérienne les plus avancés d'Israël, est capable d'intercepter des missiles balistiques à des altitudes de plus de 100 km. et avec une autonomie signalée allant jusqu'à 2 400 km. Le système, développé par Israel Aerospace Industries, comprend des composants développés aux États-Unis, qui ont investi des milliards dans le système. L'acquisition du système devrait faire partie du développement européen d'un programme conjoint de défense aérienne nommé European Sky Shield Initiative qui impliquera 14 pays membres de l'OTAN - Belgique, Bulgarie, Tchéquie, Estonie, Allemagne , Hongrie, Lettonie, Lituanie, Pays-Bas, Norvège, Slovaquie, Slovénie, Roumanie et Royaume-Uni. La Finlande, dont la candidature à l'OTAN est en cours, y participera également. Une lettre d'intention a été signée en octobre à Bruxelles initiant le développement du Sky Shield, qui est dirigé par Berlin et vise à créer un système européen de défense aérienne grâce à l'acquisition commune d'équipements et de missiles de défense aérienne par les nations européennes. Le système éliminerait les menaces à courte portée telles que les drones, ainsi que les menaces à moyenne et longue portée comme les missiles balistiques et de croisière. Le chancelier allemand Olaf Scholz a fait une première demande pour le système lors de sa rencontre avec le Premier ministre de l'époque, Naftali Bennett, en mars. Et tandis qu'Israël a approuvé la vente, selon un rapport de JNS, le retard dans l'exportation est dû à un manque d'approbation par les États-Unis qui ont précédemment rejeté les demandes d'autres pays pour acheter le système. Mais la guerre en Ukraine a stimulé une réinitialisation de la posture de l'OTAN, les alliés augmentant considérablement leur budget de défense et envoyant des capacités militaires en Ukraine ou dans les pays voisins. Cela a également fait naître l'espoir que Washington donnera son feu vert à la vente de l'Arrow-3 à Berlin. Le secrétaire général adjoint de l'OTAN, Mircea Geoană, a déclaré que la création d'une initiative européenne de défense antimissile était "cruciale" après l'invasion de l'Ukraine par la Russie. "Il est important que les choses bougent maintenant rapidement en ce qui concerne l'acquisition de Patriots, en ce qui concerne l'acquisition d'Iris-T et, bien sûr, en ce qui concerne l'acquisition d'un système de défense qui va au-delà", a-t-il déclaré. faisant référence au Arrow-3. Suite à l'invasion de l'Ukraine par la Russie , l'Allemagne a augmenté son budget de la défense à 2% du PIB et a déclaré qu'elle créerait un fonds spécial de 100 milliards d'euros (108 milliards de dollars) afin de moderniser rapidement ses forces armées. 2 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
herciv Posté(e) le 3 novembre 2022 Share Posté(e) le 3 novembre 2022 il y a une heure, Bechar06 a dit : Qu'a officiellement dit l' EUROPE sur cette affaire germano-chinoise ???? Seul Thierry BRETON s'est exprimé pour dire son incompréhension. https://www.lesechos.fr/monde/europe/thierry-breton-tacle-la-strategie-chinoise-de-lallemagne-1874750 1 2 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. Skw Posté(e) le 3 novembre 2022 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 3 novembre 2022 (modifié) Il y a 2 heures, Manuel77 a dit : Excellente analyse. Des temps difficiles s'annoncent pour l'amitié franco-allemande. A lire absolument ! https://ip-quarterly.com/en/scholz-needs-stop-copying-macron Intéressant, mais je ne suis pas sûr de suivre l'auteur lorsqu'il attribue à des aspects de personnalités - celles d'Emmanuel Macron et d'Olaf Scholz - les virages pris des deux côtés du Rhin en matière de politique européenne et de stratégie européenne. Mais peut-être est-ce dû au profil de Joseph de Weck, celui-ci ayant écrit un livre entier consacré à Emmanuel Macron. Par ailleurs, il me semble qu'Olaf Scholz est fréquemment vu côté allemand comme quelqu'un de peu compréhensible : je ne suis pas sûr que ce soit de l'arrogance, mais souvent plus du calcul politique et parfois plus un défaut criant de pédagogie. Je pense que l'orientation prise par Emmanuel Macron fait suite à une forme d'agacement côté français, antérieur à sa présidence, quant au peu de dynamisme et de projection au niveau européen. C'est d'ailleurs sans doute le principal défaut que l'on peut attribuer à Angela Merkel sur la scène internationale et notamment européenne : ne pas avoir su profiter de la légitimité et de la marge de manœuvre dont elle disposait pour proposer des réformes ou avancées ambitieuses, notamment en matière de gouvernance ou sinon sur différents aspects sectoriels. On a surtout eu l'image d'une Allemagne - et pour le coup cela provient plutôt d'autres figures de la scène politique allemande que d'Angela Merkel elle-même - souhaitant jouer le prédicateur voire l'inquisiteur au sein de l'UE - notamment à l'encontre de la Grèce - plutôt que de proposer des solutions de fond. Soit dit en passant, on n'est plus forcément sur le même ton côté allemand. Mais cela a laissé des traces. J'avais d'ailleurs écrit sur ce forum peu après la première élection d'Emmanuel Macron que la posture européiste qu'il défendait pourrait avoir des conséquences assez lourdes sur la scène politique française si les ambitions en matière de projet européen se voyaient déçues. C'est du moins ainsi que je percevais l'opinion française... avec de l'espoir en matière européenne, mais aussi avec la frustration de constater que le projet européen n'avait pas tant avancé que cela depuis la crise économique de 2007-2008. C'était avant l'effectivité du brexit. Soit dit en passant, si cette idée de projet n'est pas aussi importante dans d'autres sociétés européennes, c'est sans doute que le statu quo convient finalement bien à leurs populations. Côté français, je ne crois pas que ce soit du tout le cas. Il y a 1 heure, herciv a dit : Seul Thierry BRETON s'est exprimé pour dire son incompréhension. https://www.lesechos.fr/monde/europe/thierry-breton-tacle-la-strategie-chinoise-de-lallemagne-1874750 Ce n'est généralement pas le genre de propos qu'un gouvernant tient publiquement à l'intention d'un gouvernant étranger. On aurait éventuellement pu imaginer des députés s'émouvoir de cette évolution. Thierry Breton n'hésite généralement pas à mettre les pieds dans le plat... ce qui énerve d'ailleurs quelquefois. Mais je ne suis pas sûr qu'il aurait eu la même sortie lorsqu'il était encore Ministre de l'Economie. Modifié le 3 novembre 2022 par Skw 3 2 4 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Boule75 Posté(e) le 3 novembre 2022 Share Posté(e) le 3 novembre 2022 Il y a 12 heures, clem200 a dit : 33% du plus petit des 4 terminaux du port pour être précis Même pas : "La compagnie chinoise Cosco est autorisée à acheter 24,9 % des parts de la société qui détient le terminal de conteneurs Tollerort, dans le port de Hambourg." Et cet abaissement de la part du capital signifie aussi l'absence de minorité de blocage, si j'ai bien lu, et a été présenté comme un geste rassurant de la part de l'Allemagne. Ce qui pourrait l'être moins, c'est ce qui va être négocié directement entre Berlin et Pékin après que Scholtz ait snobé Macron sur ce sujet. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
pascal Posté(e) le 4 novembre 2022 Share Posté(e) le 4 novembre 2022 Il y a 10 heures, Boule75 a dit : Même pas : "La compagnie chinoise Cosco est autorisée à acheter 24,9 % des parts de la société qui détient le terminal de conteneurs Tollerort, dans le port de Hambourg." Et cet abaissement de la part du capital signifie aussi l'absence de minorité de blocage, si j'ai bien lu, et a été présenté comme un geste rassurant de la part de l'Allemagne. Ce qui pourrait l'être moins, c'est ce qui va être négocié directement entre Berlin et Pékin après que Scholtz ait snobé Macron sur ce sujet. Derrière cette prise de participation il y a la perspective de voir une part importante du trafic COSCO quitter les terminaux d'Europe du Nord au profit de Hambourg qui pour l'instant est derrière Anvers et Rotterdam mais surtout en croissance négative de mémoire 1 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Boule75 Posté(e) le 4 novembre 2022 Share Posté(e) le 4 novembre 2022 il y a 12 minutes, pascal a dit : Derrière cette prise de participation il y a la perspective de voir une part importante du trafic COSCO quitter les terminaux d'Europe du Nord au profit de Hambourg qui pour l'instant est derrière Anvers et Rotterdam mais surtout en croissance négative de mémoire Oui, et ça me semble rentrer dans ce qui est normal en terme de concurrence intra-européenne et peu choquant pour l'Europe. La limite de l'exercice est l'absence de réciprocité et de sécurité juridique concrète en Chine même, la disymétrie : on autorise certaines pratiques à la Chine qu'elle nous interdit chez elle, c'est ce qui ne va pas et sera reproché à Olaf Scholtz. L'intervention de Thierry Breton est dans cette ligne. 2 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. herciv Posté(e) le 4 novembre 2022 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 4 novembre 2022 (modifié) il y a 30 minutes, Boule75 a dit : Oui, et ça me semble rentrer dans ce qui est normal en terme de concurrence intra-européenne et peu choquant pour l'Europe. La limite de l'exercice est l'absence de réciprocité et de sécurité juridique concrète en Chine même, la disymétrie : on autorise certaines pratiques à la Chine qu'elle nous interdit chez elle, c'est ce qui ne va pas et sera reproché à Olaf Scholtz. L'intervention de Thierry Breton est dans cette ligne. Olaf part en Chine avec des patrons dans sa valise, dont celui de BASF très sinophile. Il compte bien obtenir une forme de réciprocité. Mais, et c'est là que je ne comprend pas, il veut aussi être le leader OTANIEN de l'Europe. Hors l'OTAN a clairement embrayé sur le pas des USA contre la Chine. Il y a dichotomie, et même schizophrénie. SCHOLZ ne pourra pas longtemps soutenir les deux stratégies. Les US viennent de le lui rappeler et Breton aussi. La seule façon de soutenir une telle dichotomie stratégique c'était via une affirmation d'une politique européenne de non alignement et d'autonomie militaire comme l'Inde. L'Allemagne essaye la politique du "en même temps" mais elle n'en a pas les moyens stratégiques. Elle est trop dépendante des USA pour beaucoup de chose : énergie, équipement militaire, être dans le camp des gentils ... Le plus drôle c'est que le spécialiste du "en même temps" lui a proposé une solution ... Il aurait pu prendre Macron dans ses valises et donner une couleur politique très différente à son voyage en le faisant devenir un voyage d'une Europe qui porte ses conditions à la Chine. Mais non Macron est trop encombrant. Modifié le 4 novembre 2022 par herciv 4 4 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Bechar06 Posté(e) le 4 novembre 2022 Share Posté(e) le 4 novembre 2022 (modifié) il y a 16 minutes, herciv a dit : SCHOLZ ne pourra pas longtemps soutenir les deux stratégies. Les US viennent de le lui rappeler et Breton aussi. Le cul entre 2 3 chaises ! Pourrait il faire encore mieux ? Modifié le 4 novembre 2022 par Bechar06 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
capmat Posté(e) le 4 novembre 2022 Share Posté(e) le 4 novembre 2022 il y a 1 minute, Bechar06 a dit : Le cul entre 2 chaises ! Ça dépend d'où on observe, c'est peut être la chaise entre 2 culs. 4 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
herciv Posté(e) le 4 novembre 2022 Share Posté(e) le 4 novembre 2022 L’Allemand Scholz dit à la Chine : Tout changement dans le statu quo de Taïwan doit être pacifique https://www.reuters.com/world/germanys-scholz-tells-china-any-change-taiwans-status-quo-must-be-peaceful-2022-11-04/?rpc=401& Reuters Le chancelier allemand Olaf Scholz rencontre le Premier ministre chinois Li Keqiang à Pékin, en Chine, le 4 novembre 2022. Kay Nietfeld/Pool via REUTERS PEKIN, 4 novembre (Reuters) - Le chancelier allemand Olaf Scholz a déclaré qu’il avait réaffirmé lors de son voyage en Chine que l’Allemagne poursuivait une politique d’une seule Chine tout en répondant aux préoccupations croissantes concernant la stabilité et la paix dans la région. « J’ai ... a clairement indiqué que tout changement dans le statu quo de Taïwan doit être pacifique ou d’un commun accord », a déclaré M. Scholz lors d’une conférence de presse avec le Premier ministre chinois sortant Li Keqiang à Beijing vendredi. Pendant ce temps là à Taïwan : https://www.farsnews.ir/en/news/14010813000515/China-Blass-Laes-Erpean-Visi-Taiwan (..) Meeting with Taiwanese President Tsai Ing-wen on Thursday, the delegation included officials from Britain, Ukraine, Belgium, Germany, the Czech Republic, Kosovo, the Netherlands, and the European Parliament. Two of the lawmakers are currently under sanctions by Beijing in retaliation for previous EU measures, RT reported. (..) Et afin de rajouter de la clarté (ou pas en fait) dans les derniers mois deux délégations de parlementaires allemands ont fait le déplacement de Taïwan. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
herciv Posté(e) le 4 novembre 2022 Share Posté(e) le 4 novembre 2022 (modifié) Le point de vue de la Tribune : https://www.latribune.fr/economie/union-europeenne/olaf-scholz-en-chine-pour-preserver-le-modele-economique-allemand-939431.html Révélation Olaf Scholz en Chine pour préserver le modèle économique allemand Le chancelier allemand Olaf Scholz rencontre ce vendredi Xi Jinping et son Premier ministre Li Keqiang pour une visite controversée à Pékin en compagnie d'une délégation d'industriels. A la veille d'une récession en 2023, l'Allemagne veut préserver ses exportations et ne pas braquer la Chine. Mais les Verts, alliés de Scholz au gouvernement, se désolidarisent de cette visite purement économique et réclament une approche plus dure vis-à-vis de la Chine. Paul Marion 04 Nov 2022, 12:11 Olaf Scholz et Xi Jinping ce vendredi à Pékin. (Crédits : Reuters) Olaf Scholz fera-t-il douze voyages en Chine comme Angela Merkel ? Le chancelier allemand semble vouloir marcher dans les pas de sa devancière qui avait soigné ses relations avec le premier marché du monde. Moins d'un an après sa prise de fonction, le chancelier s'envole pour la première fois vers Pékin ce vendredi. Une visite dont les groupes allemands comme BASF, Siemens ou Volkswagen devraient être les grands bénéficiaires. « Il s'agit d'abord d'une visite économique chez le premier partenaire commercial des Allemands. Il y a une forme de continuité avec la politique d'Angela Merkel vis-à-vis de la Chine. L'Allemagne veut protéger ses débouchés d'exportations pour absorber le choc économique qui se profile du fait de l'inflation et de la crise de l'énergie », souligne Marion Gaillard, spécialisée des relations franco-allemandes. Pour ses premiers mots sur le sol chinois, Olaf Scholz a confirmé qu'il n'était pas « partisan d'un découplage » des relations économiques avec la Chine tout en souhaitant que celles-ci soient plus « équitables, avec une réciprocité, à la question d'une ouverture réciproque aux investissements ». Le patron de Volkswagen en Chine Ralf Brandstatter est venu soutenir cette position de plus en plus contestée outre-Rhin y compris au gouvernement. « Le découplage ne peut pas être une option sérieuse pour les deux pays », a-t-il déclaré dans un communiqué. Lire aussiÉnergie, industrie, commerce... pourquoi le modèle allemand ne fonctionne plus Poids colossal dans la balance commerciale La Chine représente un poids colossal dans la balance commerciale allemande. Tout particulièrement pour ses fleurons de la chimie, des biens d'équipement ou de l'automobile. Volkswagen, par exemple, écoule 40% de ses véhicules sur le marché chinois quand Mercedes-Daimler et BMW y font respectivement 28 et 25% de leurs ventes. Les résultats des industriels allemands sur le marché chinois sont encore amenés à croître dans les prochaines années. Et avec eux, la dépendance de la première économie européenne à la première économie mondiale. L'Allemagne est loin d'être le seul pays à considérer la Chine comme un eldorado pour ses multinationales. La France et nombre de démocraties occidentales plébiscitent les visites diplomatiques à Pékin et dans d'autres régimes autoritaires pour y sceller des contrats en or. Néanmoins, les écologistes et les sociaux-démocrates au pouvoir en Allemagne avaient affiché leur volonté d'être plus exigeants sur leurs partenaires commerciaux. Quand Scholz promettait d'être plus regardant avec la Chine « Pendant la campagne électorale de 2021, le SPD d'Olaf Scholz avait promis d'être plus regardant sur la question des droits de l'Homme chez les partenaires de l'Allemagne. La question des droits humains et de l'Etat de droit est présente à plusieurs reprises dans le contrat de coalition, tant pour les questions de politique commerciale et étrangère que concernant les dérives illibérales à l'intérieur de l'UE », se remémore Marion Gaillard. Cette spécialiste des questions européennes rappelle que l'idée a longtemps perduré chez les Allemands que les échanges, notamment commerciaux, avec des pays autoritaires constituaient le meilleur moyen de les faire évoluer vers des régimes démocratiques, sur le modèle de l'Ostpolitik de l'ancien chancelier Willy Brandt (de 1969 à 1974), de tendre la main au bloc de l'Est au temps de la Guerre froide. Cette approche est contestée depuis que le Covid a jeté une lumière crue sur la nature autoritaire profonde de la Chine de Xi. L'engorgement des chaînes logistiques et la guerre en Ukraine qui prive l'Allemagne de gaz russe ont achevé de montrer combien le modèle allemand reposait sur l'extérieur : la Russie pour son énergie, la Chine pour ses exportations et les Etats-Unis pour sa défense. Rupture ou continuité avec le modèle de Merkel ? « L'Allemagne connaît une remise en cause totale de son modèle économique, énergétique et militaire. Face à la Chine, le scénario du pire, d'un embargo, d'un découplage avec une grande économie, potentiellement d'une guerre avec Taïwan et ses conséquences, doivent être anticipés, en transposant le précédent russe sur la Chine. Olaf Scholz lui-même a admis et conceptualisé cette bascule en parlant de "Zeitenwende" (ndlr : changement d'époque en allemand). Or, son voyage en Chine renvoie une vision très centrée sur les intérêts économiques immédiats sans prendre en compte le grand ensemble géopolitique », s'étonne Marie Krpata, chercheuse au Comité d'études des relations franco-allemandes (Cerfa) à l'Institut français des Relations Internationales (IFRI). Cette dernière note aussi qu'Olaf Scholz hérite d'un modèle légué par les coalitions des décennies précédentes qu'il ne peut renverser du jour au lendemain. La semaine dernière, la décision d'Olaf Scholz d'approuver la cession d'une partie du port d'Hambourg au géant chinois Cosco avait déjà semé le trouble sur sa volonté de rééquilibrer les relations économiques avec la Chine, comme le réclament le syndicat des industriels allemands BDI ou encore le contrat de coalition scellé avec les Libéraux et les écologistes. Mauvais timing Le dirigeant de la première puissance économique d'Europe se trouve isolé au sein de son propre gouvernement. Sa ministre verte des Affaires étrangères s'est désolidarisée de la visite du chancelier qui choisit de se rendre en Chine à la suite du XXème congrès qui a consacré l'emprise de Xi Jinping sur le pays. « Le chancelier a décidé du moment de son voyage », avait déclaré en début de semaine Annalena Baerbock. La cheffe de la diplomatie n'a pas facilité le voyage d'Olaf Scholz ce jeudi en se félicitant que les pays du G7 étaient prêts à reconnaître publiquement que Pékin était un « concurrent et un rival ». Une nouvelle pique venant de celle qui souhaite que l'Allemagne n'ait pas à « dépendre d'un pays (ndlr: la Chine) qui ne partage pas ses valeurs ». « La visite de Scholz n'est pas choquante en soi. Ce n'est pas comme si le reste du monde avait rompu ses relations avec la Chine », estime Marion Gaillard, enseignante à Sciences Po Paris qui considère toutefois qu'Olaf Scholz aurait dû décaler sa visite ou se faire accompagner de dirigeants européens comme l'avait suggéré Emmanuel Macron. « Mais ce voyage est mal venu dans un contexte post-Covid, de guerre en Ukraine, de tensions autour du Taïwan, de XXème congrès du PCC qui confirme la fermeture de la Chine. En termes de symbole, se rendre maintenant en Chine est une erreur ». L'article le sous-entend mais il y a une sorte de piège allemand à la France là-dedans. Si l'Allemagne doit couper ses relations avec la Chine la France devra couper ses relations avec d'autres pays aussi peu démocratique. Modifié le 4 novembre 2022 par herciv Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Bechar06 Posté(e) le 4 novembre 2022 Share Posté(e) le 4 novembre 2022 Il y a 1 heure, herciv a dit : il y a une sorte de piège allemand à la France là-dedans. Si l'Allemagne doit couper ses relations avec la Chine la France devra couper ses relations avec d'autres pays aussi peu démocratique Pas d'accord avec ce "piège" comme tu l'énonces ... La France part du postulat d'une souveraineté maximum de la FR d'abord, de l'Europe par extension... Pour atteindre cette souveraineté ( par ex. BITD ) compte tenu de voisins ou alliés très peu "aidants" en tout cas: sombrement concurrents... On est obligés de faire des impasses pour "amortir" nos coûts d'armements ( et produits associés ) sur des productions plus longues, donc de recourir à l'exportation, et donc d'être moins regardants sur la nature démocratiques des régimes qui achètent nos outils vitaux .... Pays clients non démocratiques : on pourra faire la fine bouche quand le Rafale et autres produits FR de la BITD se vendront normalement, à l'issue d'une concurrence loyale et non systématiquement faussée Si l'Allemagne ne méprisait pas systématiquement ces produits FR de la BITD FR ... on en reparlera ! Tandis que l'Allemagne a des visées purement mercantiles, sans considération de souveraineté, ni nationale ni européenne : ce qui est vitale pour elle c'est le parapluie US, pour pouvoir exporter ses bagnoles, de machines-outils et produits chimico-pharmaceutiques tranquillement ! Pas de leçons ou pressions à recevoir Scholtz est un allemand des régions hanséatiques ... Donc commerce commerce commerce ... sans vision 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Alexis Posté(e) le 4 novembre 2022 Share Posté(e) le 4 novembre 2022 A chacun son tour ... La France avait eu sa vidéo "Merci beaucoup... et on peut en avoir un peu plus s'il vous plaît ?", basée sur une chanson de Gainsbourg. C'est le tour de l'Allemagne, sur base de la chanson Supergeil (super génial) Et oui, à Kiev on en voudrait bien un peu plus si possible... on montre des chars Léopard 2... pour donner des idées 1 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Manuel77 Posté(e) le 4 novembre 2022 Share Posté(e) le 4 novembre 2022 (modifié) Moqueries acerbes de la perfide Albion : ---------------------------- https://www.zeit.de/2022/45/grossbritannien-deutschland-politik-zeitenwende/komplettansicht Vous vous moquez de nous ? Nous, les Britanniques, considérons les serments allemands de "changement d'époque" avec un certain amusement - et forgeons nos propres plans d'avenir pour l'Europe. Une contribution de Roderick Parkes La Grande-Bretagne et l'Allemagne : Roderick Parkes, 42 ans, dirige le Centre pour les questions européennes d'avenir à la Société allemande de politique étrangère à Berlin. Roderick Parkes, 42 ans, dirige le Centre pour les questions européennes d'avenir à la Société allemande de politique étrangère à Berlin. © privé Dans son discours à la nation la semaine dernière, le président allemand Frank-Walter Steinmeier a tenté de dissiper l'impression défavorable qu'ont, selon lui, les alliés de l'Allemagne : Si, si, la République fédérale a bel et bien changé de stratégie et fait désormais passer ses obligations internationales en premier. Je suis surpris que M. Steinmeier pense connaître la position des alliés de l'Allemagne. Je suis un Britannique à Berlin et je suis ce changement d'époque, enfin, professionnellement. Jusqu'à présent, on ne m'a pas demandé une seule fois ce que les Britanniques pensent de l'Allemagne. Ce n'est pas étonnant. Depuis que nous avons voté en 2016 pour quitter l'Union européenne, les Allemands se sentent moralement supérieurs aux Britanniques. Ils n'accordent plus beaucoup d'importance à notre opinion. Je pense toutefois que le point de vue britannique sur le "changement d'époque" serait instructif. Elle pourrait même ébranler un peu les Allemands. Lorsque je rencontre des hommes politiques ou des journalistes britanniques à Berlin, ils me posent en général trois questions sur le changement d'époque du chancelier Scholz. La première question est la suivante : les Allemands se moquent-ils de nous ? Jusqu'à présent, ils ont seulement créé un fonds spécial pour que l'Allemagne parvienne - pour une fois - à atteindre l'objectif de dépenses de deux pour cent de l'OTAN. Et ensuite, ils ont l'audace de revendiquer haut et fort un rôle de leader en Europe ? En Grande-Bretagne, un certain type d'hommes politiques - qui ne sont d'ailleurs pas seulement issus des rangs du parti conservateur au pouvoir - peut littéralement s'enthousiasmer pour la magnifique incapacité de l'Allemagne à saisir l'ambiance au-delà de ses frontières. Du point de vue de ces politiciens, les Allemands échouent toujours à satisfaire leurs propres exigences lorsqu'ils parlent pompeusement de "leadership". Seulement voilà : les Britanniques se jettent alors comme des piranhas sur les traces de sang. Dès que les Allemands annoncent qu'ils veulent prendre la tête dans tel ou tel domaine - qu'il s'agisse de sanctions ou de livraisons d'armes, d'objectifs de dépenses ou d'envoi de troupes -, la Grande-Bretagne est plus flexible et plus rapide. C'est tellement merveilleux de redorer notre blason international, rongé depuis les jours du Brexit, aux dépens des Allemands. Il y a deux semaines, le président américain Joe Biden a mal prononcé le nom du nouveau Premier ministre britannique - "Rashid Sanuk" au lieu de Rishi Sunak - et s'est moqué du chaos politique à Londres. Du côté allemand, j'ai entendu avec malice que les "relations spéciales" de la Grande-Bretagne avec les États-Unis appartenaient au passé. Il y a beaucoup de vrai dans cette affirmation. Mais nous allons bientôt réclamer cette position privilégiée à nos successeurs récalcitrants - à vous, les Allemands. Car ils ne se rendent même pas compte qu'ils ratent une occasion : en mai 2021, Biden a délibérément renoncé à des sanctions contre le gazoduc Nord Stream 2 pour souligner son intérêt pour des relations géopolitiques plus étroites avec l'Allemagne. Mais votre pays était trop préoccupé par lui-même pour comprendre ce geste. Cet article est tiré du ZEIT n° 45/2022. Vous pouvez lire l'intégralité du numéro ici. La deuxième question des Britanniques est la suivante : les Allemands veulent-ils éventuellement se moquer d'eux-mêmes ? Croient-ils vraiment que leur changement d'époque - avant tout un processus technique qui exige plus de moyens et quelques objectifs supplémentaires dans les domaines de la défense, du commerce et de l'énergie - peut être considéré comme la preuve d'un sérieux changement de stratégie ? De notre point de vue, un "tournant" allemand est un événement qui se déroule au-dessus de la tête de la population. Sommes-nous à nouveau témoins de la manière dont un "tournant" mal planifié en entraîne inévitablement un autre, dans une série de catastrophes politiques ? Energiewende, Zeitenwende - ces termes sont désormais passés dans le langage courant international. Du point de vue des Britanniques, ce terme signifie que les Allemands connaissent un rare moment de clarté stratégique. ("Nous devons décarboniser notre énergie !") Ensuite, ils bloquent pendant 30 ans le changement nécessaire, le jugeant irréaliste (ou encore : coûteux et dérangeant). Puis vient le choc (Fukushima), l'impossible devient soudain possible, et ils opèrent un revirement grinçant. Le gouvernement succombe alors à la conclusion erronée qu'il a - uniquement parce qu'il a hésité pendant 30 ans - saisi toutes les conséquences d'un tel changement et que la population est de son côté. A Londres, on va fêter ça Du point de vue britannique, la transition énergétique a été mal pensée. En abandonnant l'énergie nucléaire, l'Allemagne s'est retrouvée de plus en plus dépendante du gaz russe. C'est précisément ce qui a conduit au tournant suivant, le "changement d'époque". Quelle catastrophe nous réserve l'actuel tournant précipité ? 100 milliards d'euros qui ne trouvent pas preneur dans l'armée allemande ? Ou bien la légitimité militaire sera-t-elle remise en question dès que la Russie aura perdu la guerre ? Ou peut-être assisterons-nous à une dépendance croissante vis-à-vis de la Chine pour la livraison de terres rares destinées à la révolution énergétique verte - qui doit être accélérée en raison du renoncement au pétrole russe ? La troisième question apporte enfin des éclaircissements : Oh mon Dieu, ils pensent vraiment ce qu'ils disent, n'est-ce pas ? Les élites allemandes croient vraiment qu'elles se sont réveillées sur le plan géopolitique. C'est en tout cas la version de l'histoire que le gouvernement nous donne à entendre : Oui, nous, les Allemands, avons été naïfs, mais maintenant nous avons compris que nous devons nous concentrer sur des questions plus importantes ; nous réalisons vraiment qu'il s'agit de celles de l'ordre international. Il nous faut juste un peu plus de temps pour nous habituer à cette nouvelle réalité. Les Allemands pensent-ils vraiment qu'un tel événement sera perçu comme un réveil ? Les Britanniques ont leur propre narratif sur les Allemands : L'Allemagne poursuit déjà aujourd'hui et depuis des années des intérêts géopolitiques impitoyables et cyniques. L'UE n'est pas un "ordre international fondé sur des règles", mais un grand marché allemand régi par des règles économiques et commerciales allemandes. Et l'Allemagne doit désormais défendre ouvertement ce système qui s'inscrit si parfaitement dans son concept. Nous, les Britanniques, étions - vous ne vous en souvenez peut-être pas - du côté des underdogs grecs pendant la crise de l'euro. Pourquoi ? Parce que, de notre point de vue, à partir du moment où les Allemands ne profitaient plus de l'espace économique commun, ils ont commencé à faire de l'UE un projet encore plus allemand : économiser ou être éjecté ! Il est tout à fait normal que les Allemands aient besoin de plus de temps pour s'habituer à la "nouvelle réalité". En effet, pendant ce temps, les Britanniques sont en train de forger un plan B. Dans la lutte contre la Russie, nos deux pays sont certes côte à côte. Mais en ce qui concerne les idées sur l'avenir de l'Europe, nous continuons à considérer l'Allemagne comme un rival. La Grande-Bretagne (tout comme la Pologne) milite pour une Europe basée sur des valeurs et non sur les normes économiques allemandes. Nous défendrions ces valeurs plutôt par des livraisons d'armes que par une inertie déguisée en "prudence" (Scholz). Oui, je parle des Britanniques fous du Brexit et des Polonais malfaisants et réactionnaires. Cette nouvelle Europe a déjà commencé à prendre forme en février avec le pacte de sécurité trilatéral entre l'Ukraine, la Pologne et la Grande-Bretagne. Londres s'est efforcé, notamment en offrant des garanties de sécurité à la Finlande et à la Suède, d'étendre ses nouveaux partenariats aux pays nordiques et baltes. Une telle Europe se prépare à une OTAN sans les Etats-Unis, à un avenir assez certain dans lequel l'Amérique ne conclura des alliances qu'avec des Etats qui prennent la question de la défense au sérieux. Le président allemand peut tenir tous les discours gracieux qu'il veut : Si l'Ukraine gagne cette guerre, la Grande-Bretagne et la Pologne feront partie, avec les Etats-Unis, des "puissances victorieuses" de l'Europe du 21e siècle. L'Allemagne sera alors un nain moral avec un réseau électrique branlant. A Londres, on fêtera cela : wow, quel changement d'époque ! Modifié le 4 novembre 2022 par Manuel77 1 1 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Bechar06 Posté(e) le 4 novembre 2022 Share Posté(e) le 4 novembre 2022 L'Allemagne remet une couche ! Les chars Leclerc, se sont vu opposer un refus catégorique de transit par voie routière de la part de l’Allemagne 2 1 3 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
collectionneur Posté(e) le 4 novembre 2022 Share Posté(e) le 4 novembre 2022 @Bechar06 C'est sérieux cette histoire ? Je peut mettre des photos de Léopard II, Challenger et M1 se baladant en plein centre ville en Allemagne lors de manœuvres. 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. Arland Posté(e) le 4 novembre 2022 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 4 novembre 2022 il y a 33 minutes, Bechar06 a dit : L'Allemagne remet une couche ! Pas vraiment une remise de couche dans ce cas, simplement un manque de coordination européen sur ce sujet et déjà constaté par les USA pour leurs propres unités, doublé d'une incompréhension de la politique intérieures allemande vu sous un prisme ultra centralisé français. 3 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Fanch Posté(e) le 4 novembre 2022 Share Posté(e) le 4 novembre 2022 il y a 9 minutes, collectionneur a dit : @Bechar06 C'est sérieux cette histoire ? Je peut mettre des photos de Léopard II, Challenger et M1 se baladant en plein centre ville en Allemagne lors de manœuvres. Faudrait connaître l'itinéraire demandé et le gabarit des routes et ouvrages d'art qui auraient été empruntés. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. Skw Posté(e) le 4 novembre 2022 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 4 novembre 2022 (modifié) il y a 11 minutes, Arland a dit : Pas vraiment une remise de couche dans ce cas, simplement un manque de coordination européen sur ce sujet et déjà constaté par les USA pour leurs propres unités, doublé d'une incompréhension de la politique intérieures allemande vu sous un prisme ultra centralisé français. Cela fait un moment que l'on se pose en Allemagne des questions quant à la capacité des infrastructures à supporter le passage des chars lourds. Par exemple, concernant les ponts : https://www.swr.de/swraktuell/baden-wuerttemberg/sanierungsstau-strassenbruecken-100.html. Par ailleurs, on apprend de temps à autres qu'une route à dû être rénovée sur plusieurs kilomètres après le passage d'un convoi militaire... Généralement, le convoi est venu finir un axe qui était déjà bien abimé. Par exemple : https://www.welt.de/politik/deutschland/article145261458/Panzer-Manoever-zerstoert-Strassen-in-Brandenburg.html Modifié le 4 novembre 2022 par Skw 3 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Arland Posté(e) le 4 novembre 2022 Share Posté(e) le 4 novembre 2022 Le 03/11/2022 à 15:12, Bocket a dit : L'Allemagne qui serait partie très tot en cavalier seul, pas très surprenant, mais que les USA ralentissent le projet, c'est plus étonnant. Les Patriot oui, les Arrow 3 Non :) https://www.jpost.com/israel-news/article-721357 Pourquoi donc? Techniquement c'est plus un missile US qu’israélien vu que l'essentiel du financement provient de Washington et certaines de ses technologies sensibles y sont intégrées. Maintenant, je vois 2 raisons possibles à cela : - Les USA ont décidés que ce serait le THAAD pour l'OTAN et ils tentent de forcer la main des allemands qui l'ont écartés au départ. Ils ne voient peut-être pas d'un bon œil l'initiative allemande de prendre le contrôle de la défense anti-missile sur le continent européen qui est un peu leur chasse gardée et la première couche de la défense du territoire US. - Que les USA considèrent les allemands comme indignes de confiance du fait de leur trop grande proximités avec les russes et les chinois et donc pas aptes à recevoir un des éléments clef de la défense des USA et d’Israël. Sachant que les USA n'ont pas hésité à vendre le concurrent THAAD aux EAU et à l'AS, ce serait une grosse claque pour les politiques allemands. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Bechar06 Posté(e) le 4 novembre 2022 Share Posté(e) le 4 novembre 2022 Il y a 2 heures, collectionneur a dit : @Bechar06 C'est sérieux cette histoire ? Je peut mettre des photos de Léopard II, Challenger et M1 se baladant en plein centre ville en Allemagne lors de manœuvres. Dans les années 70s tous les ponts et passages de ce genre étaient nomenclaturés, pancarte en clair sur un poteau ou sur rebord à l'entrée du pont, visible par n'importe quel chauffeur de vw coccinelle avec masse pouvant être portée etc tout ça visible de 20 m avant ?... ... Evidemment, peut-être s'avec les dividendes de la Paix ... ils ont tout balancé ?? A noter que pour les Leclerc c'est avec porte-char PC j'imagine ... On ne leur a pas demander de saloper leur route ... Comme sur les Champs Elysées pas + pas - ... traces de pneus du PC ripant c'est tout 1 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Skw Posté(e) le 4 novembre 2022 Share Posté(e) le 4 novembre 2022 (modifié) il y a 12 minutes, Bechar06 a dit : Evidemment, peut-être s'avec les dividendes de la Paix ... ils ont tout balancé ?? Les collectivités locales sont censées retirer la plupart de ces signalétiques (les Panzerschilder) depuis 1993, sachant qu'il n'y a plus tant d'intérêt que cela avec d'une part l'adaptation des infrastructures aux transports de marchandise civils devenus plus fréquents et plus lourds, puis l'accès facilité à des bases de données spécifiant les capacités de chaque infrastructure Sauf qu'il n'y a pas de délai pour application de ce retrait. On continue donc d'en trouver sur pas mal de ponts. Je crois par ailleurs me rappeler que certains de ces Panzerschilder doivent être maintenus sur les ponts les plus critiques. Modifié le 4 novembre 2022 par Skw 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. Manuel77 Posté(e) le 4 novembre 2022 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 4 novembre 2022 il y a 31 minutes, Bechar06 a dit : Dans les années 70s tous les ponts et passages de ce genre étaient nomenclaturés, pancarte en clair sur un poteau ou sur rebord à l'entrée du pont, visible par n'importe quel chauffeur de vw coccinelle avec masse pouvant être portée etc tout ça visible de 20 m avant ?... ... Evidemment, peut-être s'avec les dividendes de la Paix ... ils ont tout balancé ?? A noter que pour les Leclerc c'est avec porte-char PC j'imagine ... On ne leur a pas demander de saloper leur route ... Comme sur les Champs Elysées pas + pas - ... traces de pneus du PC ripant c'est tout Un article de journal datant de 2017, demandant une sorte de "Schengen" pour l'OTAN afin de garantir la libre circulation. Il ne s'agit là que d'un aperçu : https://www.faz.net/aktuell/politik/infrastruktur-ist-die-achillesferse-der-nato-15292734.html En tant que commandant des forces armées américaines en Europe, Hodges porte une grande responsabilité dans la capacité de l'OTAN à repousser une attaque de la Russie en cas de besoin. Le commandant suprême des forces de l'OTAN en Europe est certes le collègue américain de Hodges, le général Curtis Scaparrotti. Mais avec 30.000 soldats et leur équipement imposant, Hodges dispose du fer de lance de la défense européenne. Les soldats de Hodges - et leurs camarades des autres pays de l'OTAN - ne peuvent toutefois se déplacer en Europe que de manière limitée. Pendant la guerre froide, les forces de l'OTAN organisaient régulièrement des exercices gigantesques au cours desquels des unités étaient déplacées sur de longues distances, y compris au-delà des frontières nationales. Les commandants savaient exactement quelles routes et quels ponts pouvaient supporter quel poids, quels tunnels avaient les dimensions nécessaires pour les chars. Ils savaient où se trouvaient les wagons de chemin de fer prêts pour le transport militaire. Aujourd'hui, plus personne ne le sait vraiment. "L'eFP [Enhanced Forward Presence, les bataillons de l'OTAN dans les pays baltes et en Pologne] est un signal, mais pas une dissuasion", explique le général Sir Richard Barrons, jusqu'à l'année dernière commandant du Joint Forces Command britannique. "Pour la dissuasion, il faut un plan de mobilisation. Il faut savoir où sont les forces et les équipements, et comment les mobiliser". Dans les années 1990, l'OTAN a cessé de collecter des données d'infrastructure sur les ponts, les routes, et les tunnels de l'Alliance. Aujourd'hui, elle collecte à nouveau ces données. Mais cela devrait aller beaucoup plus vite, afin que des réparations puissent également être effectuées, car ce qui manque aux commandants, c'est une infrastructure qui fonctionne de manière sûre. L'Allemagne ne dispose que d'un seul pont capable de supporter un grand convoi ; d'autres membres de l'OTAN n'en ont pas du tout. L'absence de ponts appropriés n'est pas un problème anodin, car pour atteindre les pays baltes, les forces de l'OTAN devraient traverser plusieurs grands fleuves. Si ce n'était pas le cas, des formations combatives seraient prêtes à intervenir, mais elles ne pourraient pas le faire. 5 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
herciv Posté(e) le 5 novembre 2022 Share Posté(e) le 5 novembre 2022 Mais qu'est-ce que les Chinois avaient en tête : On a l'impression d'un voyage pas préparé mais sur lequel les Chinois voulaient donner bonne impression. https://www.msn.com/fr-fr/finance/other/la-chine-annonce-d-anciens-contrats-airbus-pendant-la-visite-de-scholz/ar-AA13Jdv8?ocid=msedgntp&cvid=9330e64215a7402db90a6e511172ae45 La Chine annonce d'anciens contrats Airbus pendant la visite de Scholz https://www.msn.com/fr-fr/finance/other/la-chine-annonce-d-anciens-contrats-airbus-pendant-la-visite-de-scholz/ar-AA13Jdv8?ocid=msedgntp&cvid=9330e64215a7402db90a6e511172ae45CHINE-AIRBUS:La Chine annonce d'anciens contrats Airbus pendant la visite de Scholz Photo d'archives : Un logo d'Airbus est vu à l'entrée de son usine à Blagnac près de Toulouse© Reuters/Benoit Tessier PÉKIN/PARIS (Reuters) - La Chine a officiellement annoncé vendredi des contrats pour des jets Airbus d'une valeur de 17 milliards de dollars (17,4 milliards d'euros), dans ce que les experts ont décrit comme un effort pour valoriser la visite du chancelier allemand Olaf Scholz, alors que le constructeur européen affirme qu'il ne s'agit pas de nouvelles commandes. L'agence d'État chinoise chargée des achats, China Aviation Supplies Holding (CASC), a déclaré avoir signé un accord global portant sur 140 appareils Airbus, dont 132 A320 et huit A350, au cours de la visite d'Olaf Scholz. Le moment choisi pour faire cette annonce a néanmoins déclenché des spéculations, alors qu'un porte-parole d'Airbus a précisé que l'achat couvrait des contrats déjà inscrits dans ses livres, y compris une partie d'un contrat de 292 avions en juillet. Une source familière avec le sujet a ajouté que le contrat pour les A350 remontait à 2019. "Le modus operandi de la Chine est d'annoncer des accords commerciaux proportionnels à l'importance de l'invité", a déclaré Noah Barkin, directeur de publication du cabinet de recherche Rhodium Group's China practice et expert des relations germano-chinoises. La CASC n'a pas immédiatement répondu à une demande de commentaire. Cette annonce intervient alors que Pékin est désireux de montrer les résultats concrets de la visite d'Olaf Scholz, qui a suscité des inquiétudes en Allemagne, qui craint que Berlin ne privilégie les liens économiques avec Pékin au détriment des questions de sécurité et de stratégie. Face aux critiques croissantes, un responsable allemand a déclaré avant la visite qu'aucun accord ne serait signé pendant celle-ci. Olaf Scholz a déclaré aux journalistes à Pékin, tard dans la journée de vendredi, qu'il avait fait campagne pour des conditions de concurrence équitables entre les entreprises européennes et chinoises au cours de son voyage, mais il n'a pas mentionné de contrat Airbus. (Reportage Albee Zhang et Brenda Goh; version française Valentine Baldassari et Alizée Degorce, version française Kate Entringer) 2 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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