Aller au contenu
Fini la pub... bienvenue à la cagnotte ! ×
AIR-DEFENSE.NET

Effondrement écologique et civilisationnel en ce siècle ?


Alexis

Messages recommandés

il y a 5 minutes, tipi a dit :

Euh non, je crois pas. Au moyen âge, avec la peste et les guerres (cent ans entre autres), la population européenne et probablement asiatique a baissé de 30 à 40% en une génération…

Rien qu'en 1300 la population mondiale a été divisée par deux ... peste noire plus petit age glaciaire. Certaine région ont perdu 80% de leur population.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

il y a 3 minutes, tipi a dit :

Euh non, je crois pas. Au moyen âge, avec la peste et les guerres (cent ans entre autres), la population européenne et probablement asiatique a baissé de 30 à 40% en une génération…

Wikipédia donne le graphe suivant :

640px-Population_curve.svg.png

https://en.wikipedia.org/wiki/Estimates_of_historical_world_population

Donc tu as raison, il y a quelques dents de scie, mais elles ne sont pas bien grosses.

Si la projection faite pour la Chine se répète en Inde, puis en Afrique, on risque d'avoir une grosse dent de scie pour la population mondiale au 22e siècle :

ft_2022.12.5_china-population_01.png

https://www.pewresearch.org/short-reads/2022/12/05/key-facts-about-chinas-declining-population/

 

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Il y a 1 heure, Wallaby a dit :

Donc tu as raison, il y a quelques dents de scie, mais elles ne sont pas bien grosses.

Bien sur voir la planète perdre la moitié de sa population en quelques année c'est peanuts :bloblaugh:

Et c'est juste pour les périodes ou on a des registres ... pour les périodes d'avant on en sait foutrement rien.

https://en.wikipedia.org/wiki/Black_Death#Deaths

  • In Cairo, with a population numbering as many as 600,000, and possibly the largest city west of China, between one third and 40% of the inhabitants died within eight months
  • Half of Paris' population of 100,000 people died
  • At least 60% of the population of Hamburg and Bremen perished
  • Florence's tax records suggest that 80% of the city's population died within four months in 1348.[128] Before 1350, there were about 170,000 settlements in Germany, and this was reduced by nearly 40,000 by 1450.[132]
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

https://www.historyofinformation.com/detail.php?entryid=2090

Entre 1347 et 1353, la peste noire, l'une des pandémies les plus meurtrières de l'histoire de l'humanité, a tué entre trente et soixante pour cent de la population européenne.

"On pense que la pandémie a commencé en Asie centrale et s'est propagée en Europe dans les années 1340. Le nombre total de décès dans le monde est estimé à 75 millions de personnes, dont environ 25 à 50 millions en Europe. . . .

Elle pourrait avoir réduit la population mondiale d'environ 450 millions à entre 350 et 375 millions en 1400.

Si on prend 75 millions, cela fait une diminution de 75/450 = 17% de la population mondiale.

Donc la planète n'a pas perdu "la moitié" de sa population à l'occasion de cet événement, mais un sixième.

Si on prend 450-350=100 millions, cela fait une diminution de 100/450 = 22% de la population mondiale causée par la peste noire.

 

 

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Le 22/03/2024 à 14:50, Eau tarie a dit :

L'Espagne, l'Italie, la Grêce c'est la catastrophe !!!

fertility-rates-in-europe-v0-6rc4szvuk6z

Avez vous une theorie sur la différence gigantesque des deux cotés de la frontière franco-italienne ??? (aussi à la frontière franco-"catalane" d'ailleurs)

Modifié par Titus K
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

il me semble que c'est lié à la difficulté pour les jeunes adultes en Espagne et Italie a accédé, même en location, à un premier logement hors de la famille.

Cela se fait trés tardivement ( je crois avoir vu vers les 30 ans, voir 35 en Italie ), ce qui décale donc les mariages et donc les naissances

  • Upvote (+1) 1
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Il y a 5 heures, jean-françois a dit :

il me semble que c'est lié à la difficulté pour les jeunes adultes en Espagne et Italie a accédé, même en location, à un premier logement hors de la famille.

Cela se fait trés tardivement ( je crois avoir vu vers les 30 ans, voir 35 en Italie ), ce qui décale donc les mariages et donc les naissances

Les adultes refusent de fonder des familles... Souvent pour ne pas reproduire le modele familiale conservateur qu'ils execrent.

Ne voir que le coté matériel est une erreur. Il y a un vrai rejet culturel.

  • J'aime (+1) 1
  • Upvote (+1) 1
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

il y a 22 minutes, g4lly a dit :

Les adultes refusent de fonder des familles... Souvent pour ne pas reproduire le modele familiale conservateur qu'ils execrent.

Ne voir que le coté matériel est une erreur. Il y a un vrai rejet culturel.

Oui très clairement le facteur matériel n'est absolument pas dominant ou uniquement de manière indirect. On ne veut pas de fil à la patte. On veut pouvoir sortir tous les soirs. 

"Pas de prise de tête".

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

il y a 10 minutes, herciv a dit :

"Pas de prise de tête".

C'est plus compliqué que ca dans les societe tres conservatrice.

Devenir mere c'est souvent renoncer a toute vie sociale. Rien que ca et la perpetuation du modele conservateur est insupportable.

S'ajoute un avenir qui ne fait pas rever, le cout de l'education etc. etc.

On se retrouve avec quantité de celibataire et autre childfree.

C'est la meme chose en France de maniere un peu moins intense et un peu retardé avec l'immigration.

Le modele c'est le japon ou pire la Coree. Tres conservateur, vie chere, salaires qui ne suivent pas, peu d'immigration...

L'anti modele etonnament c'est les USA.

  • J'aime (+1) 1
  • Merci (+1) 1
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

il y a 47 minutes, herciv a dit :

Oui très clairement le facteur matériel n'est absolument pas dominant ou uniquement de manière indirect. On ne veut pas de fil à la patte. On veut pouvoir sortir tous les soirs. 

"Pas de prise de tête".

Je serais moins catégorique !
Dans la parti Nord Est que je connais, les jeunes en recherches d'emplois autre que la terre  se sont toujours déplacé loin pour aller bosser près des grandes villes/centres industriels sans jamais pouvoir envisager de résider sur place.
Des regroupements par villages de jeunes pour du covoiturages et locations partagées (dortoir) sur leurs lieux de travail à souvent plus de 400km de chez eux et quand ils le peuvent rentrent le weekend vers la maison familiale ou plusieurs générations cohabitent (traditions) mais aussi car la vie s'est nettement renchérie.

L'attitude des jeunes dans un pays à l' institution Catholique très présente contraste entre ceux des villes qui auront la mentalité décrite ou la famille devient un vrais fardeau (en s’accommodant des gros plus mais pas des contraintes) à contrario dans des lieux plus reculés et encore respectueux de cette tradition qu'est la mixité générationnelle dans les familles.

On a aussi connu ça en France et si on continu de s'appauvrir, on y reviendra certainement, j'en connais des "tanguys" qui à 35 ans sont toujours chez leurs parents et mènent une vie dissolue sans contres parties !

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Sur l'Italie :

Le 03/01/2024 à 13:37, Wallaby a dit :

https://www.theguardian.com/commentisfree/2024/jan/03/italy-birthrate-far-right-population-immigration-giorgia-meloni

Les écoles ferment constamment dans tout le pays : 2 600 écoles maternelles et primaires ont fermé leurs portes au cours des neuf dernières années et l'on estime que, d'ici dix ans, il y aura un million et demi d'élèves en moins, ce qui se traduira par de nouvelles fermetures. De nombreux villages ruraux isolés sont aujourd'hui des villes fantômes, qui ne se remplissent que pendant les longues vacances d'été.

Dans presque toutes les statistiques relatives à la fécondité, l'Italie fait figure d'exception. Le pays détient le record européen de l'âge le plus élevé des femmes qui deviennent mères pour la première fois (31,4 ans). Cela s'explique en partie par le fait que 70,5 % des Italiens âgés de 18 à 34 ans vivent encore chez leurs parents.

Selon l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), l'Italie est le seul pays où les salaires réels ont baissé entre 1990 et 2020 : le salaire brut moyen de près de 27 000 euros (23 500 livres sterling) est inférieur de 12 % à la moyenne européenne et de 23 % à celle de l'Allemagne.

Seulement 51,3 % des femmes en âge de travailler en Italie ont un emploi (contre plus de 70 % en Allemagne et au Royaume-Uni, et 68 % en France).

L'Italie est le deuxième pays de l'Union européenne pour la proportion de "Neets" (personnes âgées de 15 à 29 ans qui ne suivent pas d'études, d'emploi ou de formation) : 19 %, contre une moyenne de 11,7 % dans l'ensemble de l'UE.

Compte tenu de l'étroitesse de l'État-providence italien, les familles sont surchargées de travail : elles doivent constamment s'occuper des parents ou des petits-enfants, fournir des solutions de transport, de garde d'enfants et de logement. C'est comme si les devoirs d'une famille empêchaient la création d'une autre.

 

  • Merci (+1) 1
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

https://en.wikipedia.org/wiki/A_Short_History_of_Progress

Une brève histoire du progrès est un ouvrage non romanesque et une série de conférences de Ronald Wright sur l'effondrement de la société. Les conférences ont été données sous la forme d'une série de cinq discours, chacun ayant lieu dans différentes villes du Canada, dans le cadre des conférences Massey de 2004, diffusées dans le cadre de l'émission Ideas, diffusée à la CBC/Radio-Canada.

Dans son analyse de quatre cas de civilisations déchues, il note que deux d'entre elles (l'île de Pâques et Sumer) ont échoué en raison de l'épuisement des ressources naturelles - "leur écologie n'a pas pu se régénérer". Les deux autres ont échoué dans leurs régions centrales, "là où la demande écologique était la plus forte", mais ont laissé des populations résiduelles qui ont survécu.

Les marqueurs écologiques indiquent que la civilisation humaine a dépassé (depuis les années 1980) la capacité de régénération de la nature. Nous utilisons aujourd'hui plus de 125 % de la production annuelle de la nature. "Si la civilisation doit survivre, elle doit vivre des intérêts et non du capital de la nature". Il conclut que "c'est maintenant que nous avons la chance de réussir l'avenir" - l'effondrement de la civilisation humaine est imminent si nous n'agissons pas maintenant pour l'empêcher.

Nombre des grandes ruines qui ornent les déserts et les jungles de la planète sont des monuments qui témoignent des pièges du progrès, les pierres tombales de civilisations qui ont été victimes de leur propre succès. C'est dans le destin de ces sociétés - autrefois puissantes, complexes et brillantes - que se trouvent les leçons les plus instructives... Ce sont des avions de ligne qui se sont écrasés et dont les boîtes noires peuvent nous dire ce qui n'a pas fonctionné.

https://en.wikipedia.org/wiki/Progress_trap

« Piège du progrès »

La découverte et l'exploitation du "Nouveau Monde" par les Européens en sont un exemple, mais il est peu probable qu'elles se répètent aujourd'hui. La civilisation mondiale actuelle a recouvert la planète à un point tel qu'il n'y a plus de nouvelles ressources en vue. Wright conclut que si l'on ne parvient pas à l'éviter par d'autres moyens, l'effondrement se produira à l'échelle mondiale, si et quand il se produira. Les crises économiques actuelles, les problèmes démographiques et le changement climatique mondial sont des symptômes qui mettent en évidence l'interdépendance des économies et des écologies nationales actuelles.

Le problème a des racines historiques profondes, qui remontent probablement aux origines de la vie sur Terre, il y a 3,8 milliards d'années. Au début de l'âge de pierre, l'amélioration des techniques de chasse dans les zones vulnérables a provoqué l'extinction de nombreuses espèces de proies, laissant la population élargie sans approvisionnement alimentaire adéquat. La seule alternative apparente, l'agriculture, s'est également révélée être un piège à progrès. La salinisation, la déforestation, l'érosion et l'étalement urbain ont entraîné des maladies, la malnutrition, etc. et donc des vies plus courtes.

Et si au lieu d'être une gentille déesse, l’allégorie du progrès était une méchante sirène, qui nous séduit par son chant, nous détournant d'une trajectoire qui serait celle de la sagesse ?

Le 09/12/2020 à 13:03, Wallaby a dit :

Pour relever les défis écologiques, il va falloir sérieusement réviser notre image du "progrès". Dans l'iconographie traditionnelle, le "progrès", c'était cela :

800px-American_Progress_(John_Gast_paint

American Progress de John Gast (1872)

https://fr.wikipedia.org/wiki/American_Progress

La femme au centre est Columbia, une personnification des États-Unis, ici symbole de progrès ; sur sa tête se trouve ce que Crofutt appelle « L'Étoile de l'Empire ». Le progrès se déplace de la lumière provenant du ciel à l'est vers l'ouest, qui est sombre et perfide, conduisant les colons blancs qui la suivent à pied, à cheval, en diligence, conestoga, convois de diligences, ou en train à vapeur. Le progrès pose un fil télégraphique avec une main et porte un livre d'école dans l'autre. Alors que Columbia se déplace vers l'ouest, des peuples autochtones et un troupeau de bisons la fuient, alors que les colons progressent, exprimant l'inéluctabilité du progrès technologique.

 

  • Merci (+1) 1
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Il y a 4 heures, Wallaby a dit :

Dans son analyse de quatre cas de civilisations déchues, il note que deux d'entre elles (l'île de Pâques et Sumer) ont échoué en raison de l'épuisement des ressources naturelles - "leur écologie n'a pas pu se régénérer". Les deux autres ont échoué dans leurs régions centrales, "là où la demande écologique était la plus forte", mais ont laissé des populations résiduelles qui ont survécu.

C'est un truc que les dirigeants actuels devraient encadrer.

Sumer et Pâques à l'échelle ancienne, c'est presque le monde entier aujourd'hui par les moyens de transport et déplacement. La non infinité des ressources, voilà le truc. 

Le sujet est sans doute encore plus important que le CO2, qui occupe le devant de l'actualité disons "environnementale". La prise en compte est trés récente, mais c'est lié à une courbe exponentielle de conso. Je ne crois pas que quiconque ( au sens large, un pouvoir décisionnel sans parler d'individus en particulier ) ait été capable de prévoir l'évolution d'une exponentielle ( sauf en cadre purement matheux ). En réalité, la prise en compte se fait quand le nez est déjà éclaté contre le mur. Le dernier exemple connu d'exponentielle pour le grand public, c'est le covid. Ca a couté une fortune absolue au niveau mondial, peut être sans précédant ou presque. al première année, la France à consacré je crois plus de 8% de son PIB sur le sujet....au niveau mondial car tout le monde a été touché, c'est faramineux. Et bien lenez dans le mur des ressources épuisées, c'est un nouveau covid tous les ans. Tous les ans un nouveau....Réjouissons nous ! Ou pas....( je m'adapte au titre du sujet....)

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

  • 3 weeks later...

https://theintercept.com/2023/10/29/william-nordhaus-climate-economics/

William Nordhaus, qui a eu 82 ans cette année, a été le premier économiste de notre époque à tenter de quantifier le coût du changement climatique. Ses travaux de modélisation du climat, qui lui ont valu le prix Nobel d'économie en 2018, ont fait de lui l'un des penseurs les plus influents au monde. Ses idées ont été adoptées par le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat, l'Agence américaine de protection de l'environnement, les gestionnaires de risques mondiaux, le secteur des services financiers et les universités du monde entier qui enseignent l'économie du climat.

Les modèles de Nordhaus nous indiquent qu'à une augmentation de la température située entre 2,7 et 3,5 degrés Celsius, l'économie mondiale atteint un niveau d'adaptation « optimal ». Ce qui est optimal dans ce scénario, c'est que les combustibles fossiles peuvent continuer à être brûlés jusqu'à la fin du 21e siècle, alimentant la croissance économique, l'emploi et l'innovation. Selon Nordhaus, l'humanité peut s'adapter à un tel réchauffement moyennant des investissements modestes dans les infrastructures, des changements sociaux progressifs et, dans les pays développés riches, peu de sacrifices. Pendant ce temps, l'économie mondiale se développe en rejetant toujours plus de carbone.

Il s'avère que ses modèles sont fatalement erronés, et un nombre croissant de collègues de Nordhaus rejettent son travail.

Dans un article publié l'année dernière, Stiglitz et ses coauteurs, Nicholas Stern et Charlotte Taylor, du Grantham Research Institute on Climate Change and the Environment de la London School of Economics and Political Science, ont déclaré que les modèles d'évaluation intégrée de Nordhaus sont « inadéquats pour rendre compte de l'incertitude profonde et des risques extrêmes ».

Kevin Anderson, professeur d'énergie et de changement climatique à l'université de Manchester au Royaume-Uni et à l'université d'Uppsala en Suède, affirme que « quelque 10 % de la population de la planète - environ un demi-milliard de personnes - survivront si les températures mondiales augmentent de 4 °C ». Il note, avec un minimum d'espoir, que nous « ne ferons pas disparaître tous les êtres humains, car quelques personnes disposant des bonnes ressources pourraient se placer dans les bonnes parties du monde et survivre. Mais je pense qu'il est extrêmement improbable que nous ne connaissions pas une mort massive à 4 °C. »

En contraste, lorsque Nordhaus a examiné les effets d'un réchauffement de 6°C, il n'a pas prédit l'horreur. Au contraire, nous devrions nous attendre à des « dommages » compris entre 8,5 % et 12,5 % du PIB mondial au cours du 21e siècle. Dans un article publié dans l'Economic Journal, M. Stern a remis Nordhaus sur le droit chemin en des termes très durs : « Nous pourrions assister à des décès à grande échelle, à la migration de milliards de personnes et à de graves conflits dans le monde entier », écrit-il. « Il est profondément invraisemblable que des chiffres avoisinant les 10 % du PIB offrent une description sensée du type de perturbation et de catastrophe qu'un réchauffement de 6 °C pourrait provoquer ».

Nordhaus a estimé que l'agriculture est « la partie de l'économie qui est sensible au changement climatique », mais comme elle ne représente que 3 % de la production nationale, les perturbations climatiques de la production alimentaire ne peuvent pas avoir un « effet très important sur l'économie américaine ». Il est dommage pour ses calculs que l'agriculture soit le fondement sur lequel reposent les 97 % restants du PIB. Sans nourriture - il est étrange de devoir le rappeler - il n'y a pas d'économie, pas de société, pas de civilisation. Pourtant, Nordhaus considère l'agriculture comme indifféremment fongible.

Nordhaus estime qu'à mesure que l'activité économique se dirige vers les pôles avec le réchauffement, la réduction massive du PIB dans les tropiques sera compensée par une adaptation optimale dans les pays du Nord. Par « réduction massive du PIB », Nordhaus n'entend pas explicitement l'effondrement du système alimentaire à l'équateur, suivi d'un effondrement social, d'une mortalité massive, de guerres et d'exodes bibliques qui produisent des effets non linéaires en cascade entraînant le monde dans un nexus d'inconnues.

Andrew Glikson, qui enseigne à l'université nationale australienne de Canberra et conseille le GIEC, a écrit sur la prochaine ère de mort humaine massive, qu'il appelle le Plutocène, le successeur naturel de l'Anthropocène. Il accuse les gouvernements mondiaux d'être des « criminels » pour avoir inauguré le Plutocène dans le but d'obtenir des gains politiques et économiques à court terme.

  • Upvote (+1) 2
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Khamsin* sur la Grèce, on se croirait au Caire au mois de mars

Vent du Sahara : Athènes recouvert d'un nuage de sable orange
Publié le 24/04/2024 15:50

https://www.francetvinfo.fr/monde/grece/vent-du-sahara-athenes-recouvert-d-un-nuage-de-sable-orange_6505718.html


*Cinquante en égyptien, pour 50 jours de vents de sable

Modifié par Benoitleg
corrections
  • Upvote (+1) 2
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

https://theconversation.com/we-may-survive-the-anthropocene-but-need-to-avoid-a-radioactive-plutocene-84763 (27 septembre 2017)

Andrew Glikson :

J'ai inventé le terme Plutocène pour décrire une période postérieure à l'Anthropocène marquée par une couche sédimentaire riche en plutonium dans les océans.

La durée future du plutocène dépendrait de deux facteurs : la demi-vie du plutonium-239 radioactif, qui est de 24 100 ans, et la durée pendant laquelle notre CO₂ restera dans l'atmosphère - potentiellement jusqu'à 20 000 ans.

Si le réchauffement de la planète devait atteindre 4°C, comme le suggère Hans Joachim Schellnhuber, conseiller principal du gouvernement allemand en matière de climat, les effets d'amplification qui en résulteraient sur le climat constitueraient une menace existentielle à la fois pour la nature et pour la civilisation humaine.

Une analogie étroite peut être établie entre les événements à venir et le maximum thermique de l'Éocène-Paléocène, il y a environ 55 millions d'années, lorsque la libération de méthane par la croûte terrestre a entraîné une hausse extrême de la température. Mais comme le montre le schéma ci-dessous, le rythme actuel de l'augmentation de la température est beaucoup plus rapide et s'apparente davantage aux effets de réchauffement de la planète provoqués par la collision d'un astéroïde.

Pour nous défendre contre le réchauffement climatique et les catastrophes nucléaires, nous devons faire deux choses : cesser de mener des guerres destructrices et commencer à nous battre pour sauver notre planète. Il existe toute une série de tactiques que nous pouvons utiliser pour atteindre le deuxième objectif, notamment la culture à grande échelle d'herbiers marins, le développement à grande échelle du biochar et la restauration de vastes étendues de forêts dans le monde.

L'exploration spatiale est merveilleuse, mais nous ne connaissons encore qu'une seule planète qui abrite la vie (à l'exception peut-être des bactéries). C'est notre maison, et il y a actuellement peu de chances de réaliser les visions de science-fiction d'une fuite d'une Terre brûlée vers un autre monde.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Il y a 17 heures, Wallaby a dit :

https://theconversation.com/we-may-survive-the-anthropocene-but-need-to-avoid-a-radioactive-plutocene-84763 (27 septembre 2017)

Andrew Glikson :

J'ai inventé le terme Plutocène pour décrire une période postérieure à l'Anthropocène marquée par une couche sédimentaire riche en plutonium dans les océans.

La durée future du plutocène dépendrait de deux facteurs : la demi-vie du plutonium-239 radioactif, qui est de 24 100 ans, et la durée pendant laquelle notre CO₂ restera dans l'atmosphère - potentiellement jusqu'à 20 000 ans.

Si le réchauffement de la planète devait atteindre 4°C, comme le suggère Hans Joachim Schellnhuber, conseiller principal du gouvernement allemand en matière de climat, les effets d'amplification qui en résulteraient sur le climat constitueraient une menace existentielle à la fois pour la nature et pour la civilisation humaine.

Une analogie étroite peut être établie entre les événements à venir et le maximum thermique de l'Éocène-Paléocène, il y a environ 55 millions d'années, lorsque la libération de méthane par la croûte terrestre a entraîné une hausse extrême de la température. Mais comme le montre le schéma ci-dessous, le rythme actuel de l'augmentation de la température est beaucoup plus rapide et s'apparente davantage aux effets de réchauffement de la planète provoqués par la collision d'un astéroïde.

Pour nous défendre contre le réchauffement climatique et les catastrophes nucléaires, nous devons faire deux choses : cesser de mener des guerres destructrices et commencer à nous battre pour sauver notre planète. Il existe toute une série de tactiques que nous pouvons utiliser pour atteindre le deuxième objectif, notamment la culture à grande échelle d'herbiers marins, le développement à grande échelle du biochar et la restauration de vastes étendues de forêts dans le monde.

L'exploration spatiale est merveilleuse, mais nous ne connaissons encore qu'une seule planète qui abrite la vie (à l'exception peut-être des bactéries). C'est notre maison, et il y a actuellement peu de chances de réaliser les visions de science-fiction d'une fuite d'une Terre brûlée vers un autre monde.

voici une planisphère "évolutive" (sur la partie gauche, on a un curseur qui peut évoluer et sur lequel on peut faire varier la temperature et se balader sur la mapemonde)

https://coastal.climatecentral.org/map/14/45.2805/-12.7919/?theme=warming&map_type=multicentury_slr_comparison&basemap=roadmap&elevation_model=best_available&lockin_model=levermann_2013&refresh=true&temperature_unit=C&warming_comparison=["1.1"%2C"3.0"]

  • Upvote (+1) 1
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

  • 2 weeks later...

https://www.theguardian.com/news/2022/sep/04/super-rich-prepper-bunkers-apocalypse-survival-richest-rushkoff

 Je me suis retrouvé à accepter une invitation à m'adresser à un groupe mystérieusement décrit comme des « parties prenantes ultra-riches », en plein milieu du désert.

Tout a commencé de manière assez inoffensive et prévisible. Bitcoin ou ethereum ? Réalité virtuelle ou réalité augmentée ? Qui sera le premier à utiliser l'informatique quantique, la Chine ou Google ? Ils ont fini par aborder leur véritable sujet de préoccupation : Nouvelle-Zélande ou Alaska ? Quelle région sera la moins touchée par la crise climatique à venir ? La situation n'a fait qu'empirer à partir de là. Quelle est la plus grande menace : le réchauffement climatique ou la guerre biologique ? Combien de temps faut-il prévoir pour survivre sans aide extérieure ? Un abri doit-il avoir sa propre alimentation en air ? Quelle est la probabilité de contamination des eaux souterraines ? Enfin, le PDG d'une maison de courtage a expliqué qu'il avait presque terminé la construction de son propre système de bunker souterrain et a posé la question suivante : « Comment maintenir l'autorité sur ma force de sécurité après l'événement ? L'événement. C'est leur euphémisme pour désigner l'effondrement environnemental, les troubles sociaux, l'explosion nucléaire, la tempête solaire, le virus imparable ou le piratage informatique malveillant qui détruira tout.

J'ai essayé de les raisonner. J'ai présenté des arguments pro-sociaux en faveur du partenariat et la solidarité comme les meilleures approches pour relever nos défis collectifs à long terme. Pour que vos gardes fassent preuve de loyauté à l'avenir, il faut les traiter comme des amis dès maintenant, ai-je expliqué. Ne vous contentez pas d'investir dans des munitions et des clôtures électriques, mais dans des personnes et des relations. Ils ont levé les yeux au ciel devant ce qui devait leur sembler une philosophie hippie.

  • Haha (+1) 4
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

https://www.theguardian.com/us-news/2022/mar/29/bunker-sales-soar-anxiety-over-russia-rises-ukraine

Le Dr Chris Ellis, expert en préparation aux catastrophes formé à Cornell, utilise les données de l'enquête nationale sur les ménages de la Fema pour estimer la population de ce qu'il appelle les « citoyens résilients » : les Américains capables de survivre pendant 31 jours ou plus dans un état d'autosuffisance. En d'autres termes, sans approvisionnement en eau, en électricité, en carburant ou en nourriture. Sur la base de ses recherches les plus récentes, il m'a dit que ses données préliminaires montrent que le pourcentage de citoyens résilients est passé de 3,8 % à 5,8 % entre 2017 et 2020. Ce qui est peut-être encore plus frappant, c'est que le nombre de « citoyens ultra-résilients », qui peuvent survivre 97 jours ou plus par leurs propres moyens, semble avoir bondi de 1,1 % à 2,6 % au cours de la même période.

Heidi m'a dit que « les bunkers de guerre sont comme des abris contre les tornades, construits pour une période d'utilisation limitée ». Un modèle plus durable, selon elle, consiste à construire une communauté où l'on puisse partager des connaissances sur la culture, la mise en conserve, la déshydratation et le stockage de la nourriture, tout en consacrant du temps à la fabrication d'armes, à la constitution de réserves et à la chasse.

  • Upvote (+1) 1
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

https://www.lefigaro.fr/secteur/high-tech/le-milliardaire-mark-zuckerberg-se-prepare-a-la-fin-du-monde-a-hawai-20231216

Les îles sont particulièrement prisées pour attendre la fin des temps. Le tout-puissant PDG d’Amazon, Jeff Bezos, a dépensé 147 millions de dollars pour acheter deux demeures sur l'île d'Indian Creek, en Floride, qui abrite plusieurs bunkers. En dehors des Etats-Unis, les milliardaires se tournent vers la Nouvelle-Zélande, «désormais criblée de bunkers construits pour l'élite technologique» selon Wired. Le dernier à y avoir posé ses valises est Sam Altman, le célèbre fondateur d'OpenAI.

https://www.20minutes.fr/monde/4067297-20231218-cas-fin-monde-mark-zuckerberg-construit-bunker-250-millions-euros

Le bunker de Mark Zuckerberg :

Les deux demeures centrales sont reliées par un tunnel qui mène à un abri souterrain qui fait 464 m2. Cet immense bunker doit assurer l’autosuffisance du milliardaire et sa famille.

Cet espace peut produire sa propre électricité et dispose d’un accès à un réservoir d’eau de 17 mètres de haut sur 6 mètres de large. Des aliments sont déjà produits au sein de la propriété grâce à l’élevage et à l’agriculture.

https://www.theguardian.com/commentisfree/2023/dec/21/mark-zuckerberg-apocalypse-bunker-hawaii

En 2015, le fondateur de Facebook, Mark Zuckerberg, l'un des hommes les plus riches de la planète, a annoncé qu'il ferait don de l'essentiel de sa fortune de son vivant. L'un des principaux objectifs de cette œuvre de charité, a-t-il écrit dans une lettre publique à sa fille, était de « promouvoir l'égalité ».

« Aujourd'hui, nous sommes privés du potentiel que tant de gens ont à offrir », a-t-il déclaré. « La seule façon d'atteindre notre plein potentiel est de canaliser les talents, les idées et les contributions de chaque personne dans le monde ».

Aujourd'hui, en hommage à cet admirable idéal, Mark Zuckerberg propose aux habitants défavorisés de l'île hawaïenne de Kauai de vivre à la hauteur de leur potentiel, c'est-à-dire de « construire un somptueux complexe ultraluxueux où Mark Zuckerberg pourra se terrer et survivre à l'apocalypse tandis que les hordes de gens normaux périront ».

 

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Le 04/05/2024 à 13:49, g4lly a dit :

Oooops serait je ultra resilient sans le savoir :bloblaugh:

l'ultra résilient, il a intérêt à prévoir un bunker, et un solide armement défensif.

Sans élec sans eau sans bouffe, en carbu, etc....tu peux compter en heures pour la sortie des lames. En jours pour les pruneaux de diamètres calibrés. Ce dont quelqu'un manque, il ne tardera pas à aller le chercher chez le voisin, avec ou contre son approbation. Et bien, bien, bien avant 30 jours. 

Le congélateur et l'armoire à conserve seront - aussi - avantageusement placées sous alarme, lacrymo, et pièces blindées. 

Il y a donc 2 façons d'être résilient:

- Avoir su stock

OU

- Ne pas en avoir mais se porter vers une attitude disons...prédatrice. Le calibre 12 est moins encombrant que les stocks de vivre. :bloblaugh:

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

https://www.theguardian.com/world/article/2024/may/07/un-expert-human-rights-climate-crisis-economy

Dans sa lutte pour sauver la planète, un expert de l'ONU s'en prend à l'économie mondiale "exploiteuse".

Le rapporteur spécial sortant, David Boyd, estime qu'"il y a quelque chose qui ne va pas dans nos cerveaux pour que nous ne comprenions pas la gravité de la situation".

M. Boyd a déclaré : "Il y a six ans, j'ai commencé à parler du droit à un environnement sain, capable de provoquer des changements systémiques et transformateurs. Mais ce puissant droit de l'homme se heurte à une force encore plus puissante dans l'économie mondiale, un système qui est absolument fondé sur l'exploitation des personnes et de la nature. Et si nous ne changeons pas ce système fondamental, nous ne ferons que réarranger les chaises longues sur le Titanic".

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

30 avril 2024. Jean-Marc Jancovici dit aux étudiants de Télécom Paris de s'engager dans la société, pour réformer le système de l'intérieur dans un sens plus écologique. C'est un contraste avec ceux qui veulent fuir, s'abriter dans un bunker, ou aller sur une autre planète après avoir rendu le système Terre invivable.

23:09 Question : On voit aussi ces dernières années beaucoup d'étudiants notamment à Agro Paris Tech, il y a pas longtemps, des mouvements de désertion : les étudiants dénonçent le fait que leurs études vont souvent faire plus partie du problème que de la solution, pour ce qui est du changement climatique.

24:08 Jancovici : Est-ce que la désertion c'est la bonne réponse ? Alors je vais peut-être vous faire de la peine la réponse est NON et doublement non, d'abord parce que physiquement vous ne pouvez pas déserter tant que vous avez un téléphone, tant que vous avez sur vous des fibres synthétiques, tant que vous mangez quelque chose qui n'a pas juste poussé dans la crotte du mouton d'à côté. Vous achetez un paquet de pâtes : vous êtes dans la mondialisation et vous ne pouvez pas en sortir : tout ce que vous mangez c'est aujourd'hui fertilisé avec des engrais. Même si vous mangez bio je vous expliquerai après, vous avez quand même des engrais, en l'occurrence du fumier et l'animal qui a fourni le fumier lui il est il est nourri avec des plantes qui elles-mêmes ont été fertilisées avec des engrais, des engrais qui en règle générale sont fabriqués avec du gaz, et le gaz c'est de la mondialisation.

27:23 Donc cette capacité vous devez l'employer idéalement au bénéfice de la collectivité. Je vous conseille - même si elle est un peu méchante - la lecture du dernier livre d'Emmanuel Todd qui s'appelle "La Défaite de l'Occident" dans lequel il dit que les démocraties libérales de l'Occident sont devenues des oligarchies libérales dans lesquelles l'élite considère qu'elle n'a plus à s'intéresser au sort du peuple et que tout ce qui compte c'est de s'intéresser à son propre sort et de maintenir sa propre condition et il a pas complètement tort, pour ce que j'en fréquente, et si vous pouviez le faire un peu mentir, justement en désertant pas, et ben je pense que vous feriez quelque chose d'utile.

  • J'aime (+1) 1
  • Upvote (+1) 1
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Créer un compte ou se connecter pour commenter

Vous devez être membre afin de pouvoir déposer un commentaire

Créer un compte

Créez un compte sur notre communauté. C’est facile !

Créer un nouveau compte

Se connecter

Vous avez déjà un compte ? Connectez-vous ici.

Connectez-vous maintenant
  • Statistiques des membres

    6 016
    Total des membres
    1 749
    Maximum en ligne
    Canant
    Membre le plus récent
    Canant
    Inscription
  • Statistiques des forums

    21,6k
    Total des sujets
    1,7m
    Total des messages
  • Statistiques des blogs

    4
    Total des blogs
    3
    Total des billets
×
×
  • Créer...