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[Ministère des Armées, MINARM]


Philippe Top-Force

Messages recommandés

Hormis apprécier (positivement ou moins) l'expérience passée connue, il faudrait peut-être attendre à minima que cette personne prenne ses fonctions et exerce un peu ses nouvelles responsabilités avant de poser un jugement, quelque soit-il. Pour le moment, sur le sujet c'est blablater pour rien. La DGA a toujours été confiée en de bonnes mains et de bonnes équipes.

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Il y a 10 heures, herciv a dit :

Macron n'aime pas les corps constitués. Les Ingénieurs de l'Armement en sont un et un fort. Il nomme ce gars pour les rumuer et les remettre en question. Je pense que le message leur est surtout destiné. C'est pas forcément mauvais si c'est temporaire. N'empèche qu'il ne faudrait pas aller plus loin parce que cette organisation de la DGA est efficace et efficiente. 

Au vu de son CV, il est clair que ce n'est pas un homme du sérail. C'est d'abord un civil, et pas un  habitué des structures lourdes comme la DGA ou les grosses entreprises. Toute sa carrière et ses nombreuses publications sont consacrées à l'innovation, aux PME, à la simulation, à l'IA. C'est le style start-up's et pépinière d'entreprises. 

En revanche, il donne l'impression de bien se tenir à table :biggrin: Une certaine rondeur permet parfois de faire ingurgiter des potions amères :laugh:

 

Ceci étant dit, j'en sais pas plus que vous ...:sad:

Il y a 9 heures, jojo (lo savoyârd) a dit :

Hormis apprécier (positivement ou moins) l'expérience passée connue, il faudrait peut-être attendre à minima que cette personne prenne ses fonctions et exerce un peu ses nouvelles responsabilités avant de poser un jugement, quelque soit-il. Pour le moment, sur le sujet c'est blablater pour rien. La DGA a toujours été confiée en de bonnes mains et de bonnes équipes.

Sage réflexion :biggrin:

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Il y a 13 heures, jojo (lo savoyârd) a dit :

Hormis apprécier (positivement ou moins) l'expérience passée connue, il faudrait peut-être attendre à minima que cette personne prenne ses fonctions et exerce un peu ses nouvelles responsabilités avant de poser un jugement, quelque soit-il. Pour le moment, sur le sujet c'est blablater pour rien. La DGA a toujours été confiée en de bonnes mains et de bonnes équipes.

Oui.

Si le visage d'Emmanuel Chiva vous est familier c'est normal, il a été vu en interview lors du Paris Air Forum 2022 organisé par la Tribune (24h d'événements au total).

Dans cette vidéo de 58min:

 

C'est dans le cadre de ce Paris Air Forum 2022 que Trappier a fait des déclarations fracassantes sur le FCAS.

J'en parlais ici avec les extraits vidéos en question:

 

Si vous voulez avoir accès à tous les contenus du Paris Air Forum 2022 la Tribune a compilé la totalité des events sur sa chaîne ici, dans la playlist éponyme:

https://www.youtube.com/channel/UC5WFSncb01pBfKcQw3mfO9A/playlists

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  • 1 month later...

source opexnews

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 Synthèse de l'introduction de Sébastien Lecornu (Ministère des Armées) lors de la table ronde "Économie de guerre" qui s'est déroulée hier à Balard avec à ses côtés la DGA - Direction générale de l'armement, le chef d'état-major des Armées, le CEMAT Pierre Schill, le CEMAAE Stéphane Mille, le CEMM Pierre VANDIER, Emmanuel Chiva, la SGDSN ainsi que les acteurs majeurs de la BITD.

Le ministre des Armées a évoqué quatre points majeurs avec les industriels présents :

1 La question des stocks
Le MINARM s'engage à se poser la question de ses propres stocks stratégiques pour transmettre une expression de besoin la plus précise possible. Il a aussi demandé aux industriels de s'interroger sur leur capacité à honorer leurs engagements et à améliorer leur réactivité.
La question de la mutualisation des stocks, notamment de matières premières, entre les entreprises de la BITD doit être envisagée.

2 relation avec les sous-traitants
Sébastien Lecornu a rappelé aux industriels présents la nécessaire vigilance vis-à-vis des sous-traitants hors France (voir hors UE). La connaissance et la maîtrise des chaines de production par les industriels est un point clé.

3 les questions de main-d’oeuvre
Dans une situation de contestation, voire d'affrontement, il est inconcevable que la BITD soit confrontée à des problèmes de recrutement. Au-delà de la question de l'attractivité, une réflexion sur la construction d'une réserve industrielle doit être menée au sein de la BITD.

4 Visibilité 
Les exigences de l'économie de guerre en termes d'agilité et d'efficacité obligent le MINARM à simplifier son expression de besoin et les normes qui les entourent pour faciliter la capacité des industriels à s'organiser.
Le ministre a par ailleurs insisté sur son besoin de visibilité vis-à-vis des industriels, sur la question des délais de production, qui doivent être améliorés.
Concernant l'augmentation des cadences de production, elle devrait concerner dix types d’équipements. Sébastien Lecornu en a cité trois : le obus de 155mm, les CAESAr et les moyens de défense sol-air. Avec des objectifs ambitieux : passer de 30 à 12 mois pour l'assemblage d'un CAESAr chez Nexter.
Dans un environnement de fortes tensions géopolitiques, le Ministère a incité les industriels à redoubler de vigilance dans un contexte propice aux attaques hybrides, comme des sabotages, contre les outils de production industrielle. La DRSD et la DGA seront sur le pied de guerre.

 

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Il y a 7 heures, g4lly a dit :

J'ai un peu de mal sur le sujet ... étant donné que c'est plus que la portion congrue dont on dispose?! Même dans la marine.

Justement je pense que potentiellement on envisage de passer des commandes d’Aster et/ou de MICA VL qui n’étaient pas dans la LPM (pour l’AdT et/ou la marine)

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il y a 21 minutes, Julien a dit :

Justement je pense que potentiellement on envisage de passer des commandes d’Aster et/ou de MICA VL qui n’étaient pas dans la LPM (pour l’AdT et/ou la marine)

Ou mieux: de mettre enfin les MICA en fin de vie dans des silos pour en faire des MICA VL et ainsi en coller partout là où ils seront utiles au fur et à mesure de l'arrivée des MICA NG?
On en a combien? Autour de 1000?
Ça coûterait 3 francs 6 sous à l'état mais jusqu'ici c'était "non". Pourquoi? Mystère.

Je sens donc qu'on va encore nous présenter des évidences comme des révolutions...

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il y a une heure, Patrick a dit :

Ou mieux: de mettre enfin les MICA en fin de vie dans des silos pour en faire des MICA VL et ainsi en coller partout là où ils seront utiles au fur et à mesure de l'arrivée des MICA NG?
On en a combien? Autour de 1000?
Ça coûterait 3 francs 6 sous à l'état mais jusqu'ici c'était "non". Pourquoi? Mystère.

Je sens donc qu'on va encore nous présenter des évidences comme des révolutions...

Comme l’a dit Clem l’obsolescence des MICA c’est pas juste du temps de vol.

Quand au côté coût faut quand même acheter les conduites de tir, les centre de coordination donc bon c’est pas gratuit.

 

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  • 2 months later...

E. Chiva : « La direction générale de l’armement doit éclairer l’avenir » - L'IHEDN : Institut des hautes études de défense nationale

Emmanuel Chiva :

« La direction générale de l’armement doit éclairer l’avenir »

Emmanuel Chiva, nommé délégué général pour l’armement cet été, livre à l’IHEDN sa vision sur les grands enjeux du secteur, dans le contexte actuel. Rappelant les origines et les missions de la Direction général de l’armement (DGA), Emmanuel Chiva détaille les menaces et les défis qui s’annoncent. « Nous devons investir des champs multiples », explique-t-il, citant ces ruptures technologiques amenées à devenir des ruptures géostratégiques.

En préambule de son intervention, le DGA a rappelé ce que recouvre le terme « armement », à savoir la capacité à subvenir à tous les besoins des forces armées : l’équipement individuel (armes, protection individuelle et munitions), les véhicules, les systèmes de communication, les outils de commandement, le renseignement, mais aussi le soutien associé à tous ces matériels, ainsi que les moyens de préparation opérationnelle. « L'enjeu principal de l'armement, c'est de réaliser le mariage entre ces différents besoins, rappelle le DGA. C’est la recherche permanente d’un équilibre ».

M. Chiva a ensuite précisé les missions dévolues à la DGA : équiper nos armées de façon souveraine, préparer le futur des systèmes de défense, soutenir les exportations, promouvoir la coopération européenne, et développer la base industrielle et technologique de défense (BITD) française et européenne. « Plus largement, la DGA a un rôle d’éclaireur, elle doit préparer l’avenir. Son rôle ne se limite pas, comme on l’entend souvent, à l’achat d’armes, rappelle Emmanuel Chiva. Notre institution doit porter une stratégie globale pour fournir à nos forces armées les meilleurs équipements. Nous leur devons cette performance ».

L’innovation pour ADN

L’année dernière, la DGA fêtait ses 60 ans. « C’est l’aventure nucléaire qui lui a donné naissance, rappelle Emmanuel Chiva ; elle est donc l’héritière de cette histoire militaire, intimement liée à la technologie, aux innovations. Et l’histoire de l’innovation technologique n’est pas toujours linéaire : l’innovation, c’est une question de timing, c’est le produit d’un contexte international, et celui-ci peut aussi bien être un moteur qu’un frein. Nous avons pu le constater durant les décennies qui ont suivi la Guerre froide, avec la baisse des dépenses militaires (« les dividendes de la paix », disait-on dans les années 1990) ; et au regard de la situation actuelle ».

La période actuelle représente un tournant, selon M. Chiva : « l’accélération du rythme des innovations et la démocratisation de l'accès à de nouveaux domaines technologiques (pour certains régaliens) transforment notre façon d'appréhender les enjeux ». Les opérateurs privés ont aujourd’hui des capacités d’investissements qui peuvent dépasser celles des États : « la société américaine Amazon, par exemple, investit 28 milliards de dollars par an dans la recherche ; c’est bien supérieur au budget de Défense d’Israël (17 milliards de dollars par an). Cette comparaison donne une idée de la mutation du monde dans lequel nous évoluons. Une mutation accompagnée d’un profond changement des espaces de conflictualité », note Emmanuel Chiva.

Les nouveaux espaces de conflictualité

« Nous assistons aujourd’hui à une véritable ‘arsenalisation’ de l’espace. Les fonds marins aussi sont le théâtre d’activités nouvelles », constate M. Chiva, qui cite en exemple le récent sabotage d’infrastructures sous-marines observé en mer Baltique. La France, on le sait, a défini une nouvelle stratégie spatiale, en 2019, et s’engage dans la maîtrise des grands fonds marins. Le DGA ajoute à ces nouveaux espaces de conflictualité « les champs immatériels » : le cyberespace, la guerre informationnelle et la guerre cognitive.

En matière de cyberdéfense, la DGA est l’expert technique référent du ministère des Armées : 20% de ses effectifs techniques travaillent dans la cyberdéfense (soit environ 800 personnes - la loi de programmation militaire 2019-2025 prévoit d’atteindre le nombre de 1100 personnes dédiés à ce secteur, soit 10% des effectifs totaux de la DGA).

La guerre informationnelle, c’est la manipulation de l’information, qui a pour but la déstabilisation. Différents moyens sont employés à ces fins : l’intelligence artificielle, les médias, ou les deep-fake. « Une course à l’armement technologique est engagée pour parvenir à déjouer ces menaces », indique le DGA.

La guerre cognitive ? C’est la capacité d’agir sur le cerveau d’un adversaire, par la déstabilisation des émotions, par la création de simulations gustatives, auditives ou olfactives. « Nous allons la voir en action dans un futur proche », prévient Emmanuel Chiva.

 

Un écosystème dynamique et créatif

La guerre en Ukraine a par ailleurs mis sur le devant de la scène des armes low-tech ou low-cost, comme les drones. « Je fais la différence entre low-cost et low-tech, il ne faut pas se tromper : on confond basse technologie et robustesse. La robustesse, c’est un objectif simple. Il suffit simplement de répondre au besoin », explique M. Chiva. Cela induit un changement de méthodologie à la DGA, illustrée dans la commande de « munitions rôdeuses » : plutôt que de « sur-spécifier » les systèmes souhaités, avec un volumineux cahier des charges, la DGA fixe aux industriels l’objectif, les effets à atteindre. « Nous faisons confiance à leur créativité », explique cet ancien entrepreneur, qui souhaite créer un écosystème dynamique, comprenant plusieurs milliers d’entreprises duales (à la fois civiles et militaires) : « Nous avons créé un Fonds innovation défense (FID), qui est doté de 200 millions d’euros ; j’espère le porter à 400 millions d’euros pour investir dans ces sociétés, afin de leur permettre de se diversifier, d’accroître leur expertise dans le marché de la défense, tout en conservant un marché primaire qui les empêche d’être ‘arsenalisées’ ».

« Nous devons investir des champs multiples », explique M. Chiva, qui cite ces ruptures technologiques amenées à devenir des ruptures géostratégiques. « Le quantique : il y aura un avant et un après. Le premier qui arrivera à décrypter une information quantique aura un avantage stratégique sur les autres. » La France n’est pas en retard dans ce domaine. « Elle est même en pointe, pour ce qui est des capteurs quantiques », rappelle M. Chiva. Cette technologie, qui permet, de cartographier les océans avec une précision millimétrique, sera bientôt au service de la Marine nationale ; « elle sera la première armée au monde à utiliser cette technologie », se félicite M. Chiva.

Renforcer les liens avec la communauté IHEDN

« Nous conduisons des projets complexes (en étant maître d’œuvre de bout en bout). Pour éclairer l’avenir, la DGA doit (comme les soldats) prendre des risques, dit M. Chiva. Elle doit le faire dans la rédaction des contrats, dans la gestion des projets, et accepter, parfois, d’échouer ». Il cite en exemple la mission spatiale américaine Apollo 13, « durant laquelle, rien n’a marché, et qui constitue aujourd’hui l’ADN de la Nasa. Je milite pour que le principe de précaution (qui peut nous paralyser) devienne un principe de prudence, et nous autorise à prendre des risques ».

Emmanuel Chiva rappelle ce qui constitue la ressource essentielle de la Direction générale de l’armement : « c’est la ressource humaine. Nous avons des enjeux de recrutement, de fidélisation, il nous faut attirer les des talents, leur proposer des parcours (…) La communauté IHEDN, à laquelle je suis profondément attaché, a un rôle très important à jouer : vous êtes militaires ou civils, industriels, élus ou journalistes, vous êtes des acteurs de la réflexion, vous êtes des ambassadeurs en puissance », conclut le DGA. « Ceux qui seront demain aux commandes du porte-avions nouvelle génération ou du chasseur du futur sont à l’école aujourd’hui. Nous avons donc le devoir d’écouter la jeunesse ; l’IHEDN est ce monde où les anciens et la jeunesse ont beaucoup à apprendre les uns des autres, pour constituer cette communauté qui nous est indispensable à l’avenir ».

 

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  • 2 weeks later...


Dans la continuité du post d’Armen56 :

« La France transmet son premier message diplomatique en cryptographie post quantique (1er décembre 2022)»

« L’ambassade de France aux États-Unis a envoyé à Paris son premier message diplomatique chiffré grâce à une nouvelle génération de cryptographie, dite post quantique, ayant pour objectif de résister aux capacités de déchiffrage d’un ordinateur quantique.

Un ordinateur quantique sera bientôt en capacité de casser les algorithmes de cryptographie utilisés aujourd’hui : il est donc indispensable de développer et maîtriser les technologies de cryptage permettant de protéger, à l’avenir, les communications sensibles. »


« Pour cette expérimentation, réalisée à l’occasion de la visite d’État du Président Emmanuel Macron aux États-Unis, le ministère des Affaires étrangères et européennes français s’est appuyé sur les travaux de la startup CryptoNext Security, entreprise issue des travaux de recherche d’INRIA, du CNRS et de Sorbonne Université et qui développe des solutions de cryptographie post-quantique.

Le plan quantique français bénéficie d’1,8 milliard d’euros de France 2030. Il comporte un volet de 150 millions d’euros destiné à concevoir des méthodes cryptographiques résistant à l’ordinateur quantique. »

 

https://www.diplomatie.gouv.fr/fr/le-ministere-et-son-reseau/actualites-du-ministere/actualites-du-ministere-de-l-europe-et-des-affaires-etrangeres/article/la-france-transmet-son-premier-message-diplomatique-en-cryptographie-post?xtor=RSS-1

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  • 2 weeks later...

Retour sur la mission de projection très longue distance "Pégase" opérée en 2022 par 3 Rafale, un MRTT ainsi qu’un A400M (en plus d’un Casa CN-235 pour du largage de para notamment), et qui s’est décomposée en 3 phases :

- Projection en Nouvelle Calédonie (exercice Henry Brown)

- Retour par l’Australie pour participer à l’exercice Pitch Black

- 2 escales valorisées en Indonésie et à Singapour

Les images sont superbes, le retour assez bien fait, et une petite confirmation piquée au détour d’une interview du Général Groën à 9min20 :
« le Rafale […] est le seul avion capable d’encore utiliser du suivi de terrain, donc ils ont fait des pénétrations très basse altitude très grande vitesse, ce que ne font pas nos alliés qui étaient présents sur l’exercice* »

 

*participaient à l’exercice les armées américaine, anglaise, allemande, australienne, japonaise, coréenne, indonésienne et singapourienne.
 

La retranscription de l’interview qui avait été donnée par le Général en septembre :
https://air.defense.gouv.fr/armee-de-lair-et-de-lespace/actualite/pitch-black-2022-retour-sur-cette-edition-avec-le-general

Modifié par TarpTent
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il y a 9 minutes, TarpTent a dit :

le Rafale […] est le seul avion capable d’encore utiliser du suivi de terrain, donc ils ont fait des pénétrations très basse altitude très grande vitesse, ce que ne font pas nos alliés qui étaient présents sur l’exercice

C'est pas ce que dit "Maverick"!

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  • 4 weeks later...

Interview du ministre Sébastien Lecornu pour l'Usine Nouvelle :

«Les entreprises de la défense doivent prendre davantage de risques», juge Sébastien Lecornu, ministre des Armées.

Pour reconstituer les stocks d’armement, le ministre des Armées Sébastien Lecornu appelle, dans un entretien exclusif accordé à L'Usine Nouvelle, les industriels à produire plus et plus vite. Il regrette une absence de prise de risque et d’anticipation notamment pour saisir les opportunités à l’export ou développer de nouveaux produits.

Citation

L’Usine Nouvelle. - Depuis septembre 2022, vous réunissez régulièrement les grands acteurs industriels de la défense dans le cadre de l’économie de guerre. Dans quel but?

Sébastien Lecornu. - Si on ne veut pas être condamné à acheter à Moscou, à Washington, ou encore à Pékin, il faut développer et consolider notre base industrielle et technologique de défense [BITD, ndlr], autonome et souveraine. C’est un effort permanent que de garder une BITD que je qualifierai «d’athlétique». Parfois il faut la protéger, parfois la stimuler. Et aussi la mettre sous tension… avec bienveillance. Aujourd’hui nos industriels doivent réapprendre à livrer vite, après trente années où les commandes étaient retardées.

 

Mettre sous tension les industriels, de quelle manière?

On ne peut plus faire comme avant. Il faut tirer les enseignements de la guerre en Ukraine. Les dépendances critiques vis-à-vis de l’extérieur ne sont par exemple plus acceptables. Le président de la République a fait de notre souveraineté un axe fort de notre politique depuis 2017. La crise du Covid a néanmoins entraîné une prise de conscience supplémentaire quant à la dépendance de certaines de nos chaînes d’approvisionnement. Des équipements aussi clés que les corps de bombe ou la poudre pour les obus de gros calibres nous étaient parfois fournis par des pays hors Union européenne! Désormais, ce n’est plus acceptable.

Pour notre part, nous faisons ce qu’il faut pour faire bouger les lignes : on débloque des crédits, on simplifie les normes et on passe des commandes. Nous prenons notre part du risque. C’est au tour des industriels de faire leur part du chemin en remettant les enjeux de production et de soutenabilité financière et logistique au cœur de leurs préoccupations! La dynamique est lancée.

 

Comment mettre fin à ces dépendances?

Avant tout par un effort de relocalisation. Au-delà d’une filière nationale de poudre, nous avons cinq ou six chantiers très précis en discussion. Nous attendrons des industriels que les éléments critiques de leurs systèmes d’armes, et pour lesquels il n’y a pas de plan B, soient produits en France. Cela sera inclus dans les clauses des contrats d’armement. Parfois, cette exigence n’a pas de sens économiquement, il faut alors que les industriels constituent les stocks de composants ou de matières premières. C’est loin d’être satisfaisant aujourd’hui : j’appelle à une véritable révolution dans ce domaine.

 

Que reprochez-vous aux industriels dans la gestion de leurs stocks?

Ils attendent la commande pour passer les contrats à leurs sous-traitants. Comme il n’y a pas eu de conflit majeur depuis longtemps, comme la priorité a longtemps été à la lutte contre le terrorisme, avec un armement somme toute classique, on constate une absence de prise de risque et d’anticipation chez nos industriels. Il faut dire que pendant longtemps avoir des stocks était synonyme de mauvaise gestion. Ils produisent à flux tendus sans qu’il leur paraisse nécessaire de disposer d’un stock tampon pour parer à un éventuel problème ou commande nouvelle. Sur certains équipements, il est impensable que cette situation perdure. Ce n’est d’ailleurs pas au contribuable de payer le stock : dans n’importe quelle activité entrepreneuriale, quand vous savez que vous allez avoir un client, l’entreprise constitue le stock nécessaire. C’est un risque certes, mais il reste raisonnable…

 

Certes, mais le matériel de guerre n’est pas une marchandise comme une autre…

Il faut distinguer les biens militaires qui ont vocation à être exportés, et les autres. J’attends de la BITD qu’elle prenne plus de risques sur un certain nombre de matériels lorsqu’il y a des opportunités à l’export. Aujourd’hui, c’est parfois les défauts de stocks, l’incapacité à entretenir des chaînes de production, parce que l’on compte trop sur les commandes nationales, qui empêchent de produire vite et de livrer à temps à son client. Ces vulnérabilités nous font perdre des contrats à l’export. C’est de l’activité économique en moins pour le pays!

En ce moment, le monde entier veut des canons Caesar. N’importe quelle entreprise dans une telle situation doit prendre les risques nécessaires pour saisir cette opportunité. C’est comme le boulanger qui fait le meilleur pain au chocolat du quartier. Il se lève plus tôt le matin, embauche trois apprentis supplémentaires, et produit 500 kilos de viennoiseries de plus que le mois précédent pour répondre à la demande. Nexter a entendu ce message et a donc réduit sensiblement ses délais de livraison : c’est une excellente chose et il faut poursuivre. Je les en remercie.

 

Les industriels rétorquent que ces stocks ont un coût…

La commande publique militaire est là pour amorcer, pas forcément pour tout financer. Constituer des stocks qui sont utilisés, cela ne dégrade pas la marge de l’entreprise, cela coûte seulement en immobilisations. C’est aussi pour cela que nous nous mobilisons, avec Bruno Le Maire, pour faciliter le financement des entreprises de défense auprès de banques et des fonds d’investissement. Quand le financement est facilement accessible, constituer des stocks n’est pas un sujet.

Il est par ailleurs évident que le ministère et l’Etat ont vocation à payer une partie de l’innovation de défense, mais il est tout aussi évident que les entreprises de la BITD qui gagnent de l’argent, doivent prendre davantage de risques qu’elles ne le font aujourd’hui, en autofinançant l’innovation et le développement des nouveaux produits... Il y a déjà des modèles dans l’industrie. Prenez le cas d’Airbus Defence & Space, qui n’a pas attendu des commandes du ministère des armées pour se positionner sur le marché des prestations satellitaires à l’export : je pense au système Pléiades Neo.

 

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  • 3 weeks later...
  • 1 month later...
Il y a 20 heures, herciv a dit :

Il n'a participé qu'à des bons programmes issus de bonnes décisions et qui ont abouti à de bonnes réalisations et infrastructures. Je suis déjà un peu plus serein.

Bon ce qui me troue toujours le c** c'est qu'apparemment le NGF sans dérive est mort et enterré ce qui est un non-sens absolu. Mais bon.

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  • 10 months later...
  • 2 weeks later...

Point presse ministère de la défense sur les actualités des armées, des déploiements, sur le retex de l'Ukraine.

Il est précisé que cette année la France investira 2% de son PIB dans les Armées, dont 30% pour ses équipements soit 14,3 Mds € soit 10 points de plus que le niveau OTAN.

 

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