FATac Posté(e) le 7 juin 2023 Share Posté(e) le 7 juin 2023 il y a 1 minute, Fred974 a dit : Est-ce que la rupture du barrage pourrait favoriser Moscou, au détriment de Kiev, dans la compétition à l'approvisionnement des pays tiers ? (Et donc donner un levier politique supplémentaire à Moscou pour faire pression sur les pays du sud, pour les votes à l'ONU par exemple ?) A priori, les terres arables inondées et les récoltes gâchées par l'inondation provoquée par la rupture du barrage sont davantage sur la rive gauche (sous contrôle russe) que sur la rive droite (sous contrôle ukrainien). Cela peut, alors, jouer à la baisse sur les volumes de céréales (par exemple) offerts par la Russie sur les marchés, la capacité ukrainienne restant inchangée (c'est-à-dire assez diminuée par la situation ante bellum). Petite question corollaire : ce déversement, en aval, ne pourrait-il pas avoir comme effet corollaire de forcer l'artillerie ukrainienne à reculer, et d'en éloigner, en parallèle, les cibles russes ? Dans ce cas, les applications de feux réalisées dans cette zone pourraient revenir davantage à celui qui peut retrouver une liberté d'action de ses moyens aériens, plutôt qu'à celui qui utilisera l'arme savante (reine des batailles), non ? Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. FATac Posté(e) le 7 juin 2023 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 7 juin 2023 Il y a 2 heures, Elemorej a dit : Merci pour l'article, une bonne âme pour le mettre à dispo? Révélation L’échappée belle de Marioupol En mars 2022, alors que l’armée russe assiège la ville portuaire, seize combattants ukrainiens décident de briser l’encerclement. Une mission périlleuse qui implique un parcours de 340 kilomètres à travers les lignes ennemies Rémy Ourdan Mykolaïv (Ukraine) - envoyé spécial - Pavouk » sourit. Dans un pays extrêmement fier et respectueux de ses combattants, soudé dans une union nationale face à l’agression russe, le guerrier de Marioupol n’a eu droit ni aux honneurs, ni aux médailles, ni même à la gloire fugace des réseaux sociaux. Le sergent Rouslan Poustovoït est pourtant l’artisan de l’une des aventures les plus incroyables de la guerre d’Ukraine. Durant les premières semaines de l’invasion, tandis que trois de ses offensives ne portent pas les fruits escomptés, l’armée de Moscou redouble de rage et d’efforts pour conquérir Marioupol, le port sur la mer d’Azov qui avait refusé la tutelle des séparatistes prorusses du Donbass en 2014. Attaquée dès le premier jour de l’invasion, le 24 février 2022, Marioupol est la première ville ukrainienne, et à ce jour la seule, à avoir été violemment assiégée par l’armée russe, du 2 mars 2022 à sa chute, le 20 mai 2022. Durant la bataille, submergés par la puissance de feu russe, les défenseurs de Marioupol qui ne fuient pas avant l’encerclement de la ville se réfugient dans l’usine sidérurgique d’Azovstal, d’où ils résistent vaillamment durant des semaines. C’est un siège dans le siège. Finalement acculés à la reddition, environ 2 500 d’entre eux partent en captivité dans les prisons russes. Certains y sont morts, d’autres y croupissent encore, tandis que d’autres ont été libérés à la faveur d’échanges de prisonniers. Les « héros d’Azovstal », principalement issus de troupes d’infanterie de marine et du régiment Azov de la garde nationale, deviennent des icônes de la résistance armée ukrainienne. Le sergent Rouslan Poustovoït, de son nom de guerre « Pavouk » (« araignée »), qui commande un peloton de seize hommes de la 35e brigade d’infanterie de marine, fait, à l’époque, un choix différent. En accord avec ses hommes, il refuse de se laisser enfermer dans ce qu’il appelle « le piège d’Azovstal », estimant que poursuivre le combat depuis l’usine de Marioupol ne peut conduire qu’à « la mort ou la reddition ». Il fait alors le pari fou de tenter la traversée des lignes ennemies et de la zone d’occupation russe. Le sergent n’est certes pas le seul à faire ce choix audacieux, mais les autres soldats étant parvenus à sortir de Marioupol l’ont fait individuellement, ou par groupes de deux ou trois hommes, et en civil. Certains ont pris des chemins de traverse, tandis que d’autres ont corrompu des soldats en faction aux checkpoints russes. Le peloton de Rouslan Poustovoït est, semble-t-il, la seule unité à avoir tenté une telle percée en formation de combat, à pied, avec uniformes et armes. Soit, du 28 mars au 2 avril 2022, cinq jours et 340 kilomètres de marche en territoire ennemi. Rencontré dans un café de Mykolaïv, où son bataillon est dorénavant basé, le sergent Poustovoït tient, avant de se lancer dans le récit de son épopée, à parler de la peur. Evoquer le fait que ce ne soit pas une peur irrationnelle, ennemie du soldat, qui l’ait incité à quitter Marioupol assiégée. « Je combats depuis 2014, et personne n’avait jamais imaginé qu’un tel déluge de feu s’abattrait sur l’Ukraine » , raconte « Pavouk ». Volontaire dans une milice dès les premiers combats, devenu soldat dans les services de renseignements militaires, il a mené des opérations derrière les lignes ennemies dans le Donbass, a été blessé et décoré. « Pavouk » est alors un combattant d’élite. En 2022, à 51 ans, il a reformé un groupe de volontaires dès l’invasion russe, et l’armée l’a assigné à la 35e brigade d’infanterie de marine. Marches de nuit L’attaque de Marioupol est différente de tout ce que « Pavouk » avait connu jusqu’alors. « J’ai vu des bombes d’avions détruire des immeubles entiers. J’ai vu la caserne des pompiers être soufflée par une explosion, sans un seul survivant. J’ai vu trois maisons disparaître, sans que l’on retrouve un seul corps de ces trois familles. C’est effrayant. » Il reprend son souffle. « Mais cette peur crée une détermination à résister. La peur existait, mais nous ne la sentions pas. Nous étions tellement en colère ! Et nous étions unis dans notre volonté de combattre. » Ces journées de mars sont terribles pour la cité portuaire. « L’ennemi avançait chaque jour. Ils ont bombardé le théâtre, où des milliers de personnes étaient réfugiées. Puis ils ont coupé l’électricité, l’eau. Puis ils ont bombardé les supermarchés et les épiceries, afin que les gens n’aient plus rien à manger. » Les morts sont innombrables. « Les gens enterraient leurs voisins dans les jardins, puis n’enterraient plus personne. Les cadavres jonchaient les rues… » Les commandants de Marioupol décident d’aller se réfugier dans l’usine d’Azovstal. « J’ai rassemblé mes gars, et nous avons refusé. Chaque soldat a approuvé ma décision. Nous avons décidé de tenter de traverser les lignes ennemies. Il y avait aussi une forte chance d’être tués, mais peut-être pouvions-nous réussir… » Le peloton rassemble les armes à sa disposition, « des lance-roquettes, des grenades, des munitions pour[ses] fusils », ainsi qu’un maximum de batteries de téléphones. Seul problème, il n’a qu’une lunette de vision nocturne, qui sera son principal outil pour les marches de nuit. Autre problème, l’un d’entre eux, « Maori » de son nom de guerre, a été blessé à Marioupol, mais il peut marcher. Les seize hommes partent en direction de Manhouch, une petite ville située à une vingtaine de kilomètres de Marioupol, en direction de Zaporijia, leur objectif. « Contrairement à ce que j’avais appris en menant des raids en territoire hostile, il fallait, cette fois, éviter le contact avec l’ennemi » , explique « Pavouk ». Une fois, tapis dans des haies le long de la route, les combattants s’enfuient à travers champs à l’approche d’une colonne russe. Une autre fois, coincés dans un bosquet, ils se mettent en cercle de défense, prêts au combat, et attendent la nuit pour avancer de nouveau. Grâce aux téléphones, ils communiquent avec les officiers de leur brigade, à Zaporijia. « Ils nous textaient : “Restez en vie ! On a besoin de vous en vie ! Evitez le contact avec l’ennemi” » , raconte « Pavouk ». Le deuxième jour de l’avancée, le peloton a épuisé sa réserve d’eau. Et, surtout, « il faisait froid, très froid », se souvient le sergent. Lorsqu’ils font une courte pause, les hommes se serrent les uns contre les autres pour se réchauffer. Le froid mordant a toutefois un avantage : « Les Russes aussi avaient froid, alors ils faisaient des feux de camp. » Cela permet au peloton d’identifier les positions occupées par l’ennemi. « Vite, entrez ! » Les coordonnées de chaque camp ennemi aperçu sont envoyées à Zaporijia, au cas où l’armée ukrainienne puisse les bombarder. Bien qu’évitant la confrontation, la percée du peloton du sergent Poustovoït se transforme en une précieuse mission de renseignement militaire. L’unité arrive dans la région de Berdiansk. Elle voit « des colonnes russes partout sur la route ». Le peloton se guide à la lunette de vision nocturne la nuit et aux jumelles le jour, et « se faufile en file indienne » entre les positions russes, grâce à la science de l’infiltration de « Pavouk ». Le troisième jour, outre le manque d’eau, l’unité a achevé ses réserves de nourriture. « Nous étions épuisés », reconnaît « Pavouk ». Afin de permettre à la troupe de se reposer, les officiers de Zaporijia lui recommandent une forêt où se cacher. « Mon instinct me disait de ne pas y aller… » , raconte le sergent. Il envoie un homme en reconnaissance, qui découvre, cachés dans les bois, un campement de l’armée russe, des tanks, des dizaines de soldats. « Mon cœur battait très fort. Nous avons reculé sans faire de bruit, et nous sommes cachés dans les roseaux des marais. » La troisième nuit, les hommes ont tellement froid que « Pavouk » décide de prendre le risque d’entrer dans un village afin d’y trouver un abri. Il y a des positions russes partout. Deux soldats envoyés en reconnaissance identifient une maison où une vieille femme est apparemment seule. « Je suis allé frapper à la porte. La femme était stupéfaite : “Que faites-vous là ? ! Il y a des Russes partout ! Vite, entrez !” Nous nous sommes effondrés près du poêle à bois et elle nous a servi de l’eau. Nous avons bu, bu, bu… » , raconte « Pavouk ». Les hommes dorment une heure et repartent. « La vieille femme nous a embrassés. » Ailleurs, pendant sa marche forcée, le peloton s’arrête dans une autre maison. « Nous sommes tombés sur un policier à la retraite, devenu fermier. Il nous a tout de suite dit, à propos des soldats russes stationnés non loin de là : “Entrez ! Je déteste ces mecs…” Sa femme nous a fait du pain. » L’ancien policier décrit même très précisément les positions russes, notamment des canons antiaériens installés dans les environs. « Il nous a dit : “Transmettez leurs coordonnées et détruisez tout ça ! Je m’en fous si les tirs touchent ma ferme… ” Nous avons transmis » , dit « Pavouk ». Leur hôte, accompagné de son fils, organise ensuite, à bord de deux véhicules aux vitres fumées, leur exfiltration du village. Huit hommes sont entassés dans le coffre de chaque voiture, sièges arrière baissés. « En cas de contrôle, nous étions prêts au combat, fusils et grenades en main » , dit « Pavouk ». Au checkpoint, les soldats russes reconnaissent l’ancien policier et le laissent passer sans fouiller les voitures. Leur sauveur dépose les combattants sur un chemin forestier. « S’ils nous voient, on tire » Le peloton arrive en vue de la liberté, à 2 kilomètres des lignes ukrainiennes. Les commandants de Zaporijia leur indiquent où traverser le front et le no man’s land, entre deux villages où « les chiens aboient », se souvient Pavouk. L’unité doit encore contourner des campements russes. « Nous nous sommes faufilés dans les herbes à environ dix mètres d’une position… Un soldat de garde a regardé dans notre direction sans nous voir. Un autre fumait une cigarette. » Il faut ensuite traverser une rivière où le seul gué praticable est situé près d’un camp ennemi. « Il n’y avait pas d’autre gué, alors j’ai dit à mes hommes : “Les gars, on n’a pas le choix, on va se frayer un chemin. S’ils nous voient, on tire et on lance les grenades. Et ceux qui survivent courent jusqu’à nos lignes.” Nous avons traversé la rivière à environ 70 mètres d’eux. Ils n’ont rien vu. » Une fois le peloton caché dans des herbes hautes sur l’autre rive, face aux lignes ukrainiennes, les commandants de Zaporijia donnent l’ordre d’attendre le matin, le temps de prévenir les unités du front de ne pas leur tirer dessus. « Mais nous avions tellement froid que j’ai décidé d’avancer, bérets sur la tête pour être reconnaissables, vers nos positions. Nous sommes arrivés en première ligne : personne ! La tranchée était vide. » Contactés, les officiers de Zaporijia sont stupéfaits. La position est abandonnée. Ils envoient trois soldats les chercher. « A ce moment-là, les bombardements russes ont recommencé ! , dit “Pavouk”. Merde, j’étais fatigué de tout ça… » Une fois qu’ils sont arrivés dans le premier village, le commandant enlace le sergent. « Ils étaient tous si surpris que nous ayons réussi… », dit en souriant « Pavouk ». A Zaporijia, tous les services de renseignement ukrainiens veulent les rencontrer, comprendre quel chemin ils ont pris. Dans les jours qui suivent, « Pavouk » guide à distance deux autres groupes, respectivement de deux et de trois hommes, afin qu’ils rejoignent Zaporijia. Ainsi s’achève l’épopée du sergent Rouslan Poustovoït, qui a sauvé les quinze soldats de son peloton de l’enfer de Marioupol. Tous ont survécu à l’aventure, et tous continuent la guerre. Lors de la contre-offensive vers Kherson l’été dernier, le peloton a finalement perdu un homme : « Maori ». A Mykolaïv, « Pavouk » attend les ordres pour les prochaines batailles. Il n’a aucun doute qu’il combattra au moins « jusqu’à la libération de Marioupol » . Il veut « rentrer à la maison » . Comme il en est parti, les armes à la main. 8 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Connorfra Posté(e) le 7 juin 2023 Share Posté(e) le 7 juin 2023 (modifié) il y a 14 minutes, Fred974 a dit : J'hésite entre poster ça ici ou dans le fil considération économique, mais je n'ai pas encore lu d'info sur les soucis de production/approvisionnement en céréales ukrainiennes pour les pays en voie de développement. Est-ce que la rupture du barrage pourrait favoriser Moscou, au détriment de Kiev, dans la compétition à l'approvisionnement des pays tiers ? (Et donc donner un levier politique supplémentaire à Moscou pour faire pression sur les pays du sud, pour les votes à l'ONU par exemple ?) La plupart des zones irrigués par la retenu de ce barrage ce trouveraient sous contrôle russes et sont déjà en partie laissées en jachère suite aux combats et aux engins explosifs y traînant donc je vois pas qui serait favorisé par cela. Les lieux d'agriculture russes habituelles sont épargnés et l'Ukraine est toujours hamputé de ces terres donc balle au centre. Je pense plus que les tentatives de destructions l'année dernière des infrastructures d'Odessa avant l'accord sur les céréales avait plus d'impact Modifié le 7 juin 2023 par Connorfra Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Banzinou Posté(e) le 7 juin 2023 Share Posté(e) le 7 juin 2023 il y a 5 minutes, FATac a dit : Révéler le contenu masqué L’échappée belle de Marioupol En mars 2022, alors que l’armée russe assiège la ville portuaire, seize combattants ukrainiens décident de briser l’encerclement. Une mission périlleuse qui implique un parcours de 340 kilomètres à travers les lignes ennemies Rémy Ourdan Mykolaïv (Ukraine) - envoyé spécial - Pavouk » sourit. Dans un pays extrêmement fier et respectueux de ses combattants, soudé dans une union nationale face à l’agression russe, le guerrier de Marioupol n’a eu droit ni aux honneurs, ni aux médailles, ni même à la gloire fugace des réseaux sociaux. Le sergent Rouslan Poustovoït est pourtant l’artisan de l’une des aventures les plus incroyables de la guerre d’Ukraine. Durant les premières semaines de l’invasion, tandis que trois de ses offensives ne portent pas les fruits escomptés, l’armée de Moscou redouble de rage et d’efforts pour conquérir Marioupol, le port sur la mer d’Azov qui avait refusé la tutelle des séparatistes prorusses du Donbass en 2014. Attaquée dès le premier jour de l’invasion, le 24 février 2022, Marioupol est la première ville ukrainienne, et à ce jour la seule, à avoir été violemment assiégée par l’armée russe, du 2 mars 2022 à sa chute, le 20 mai 2022. Durant la bataille, submergés par la puissance de feu russe, les défenseurs de Marioupol qui ne fuient pas avant l’encerclement de la ville se réfugient dans l’usine sidérurgique d’Azovstal, d’où ils résistent vaillamment durant des semaines. C’est un siège dans le siège. Finalement acculés à la reddition, environ 2 500 d’entre eux partent en captivité dans les prisons russes. Certains y sont morts, d’autres y croupissent encore, tandis que d’autres ont été libérés à la faveur d’échanges de prisonniers. Les « héros d’Azovstal », principalement issus de troupes d’infanterie de marine et du régiment Azov de la garde nationale, deviennent des icônes de la résistance armée ukrainienne. Le sergent Rouslan Poustovoït, de son nom de guerre « Pavouk » (« araignée »), qui commande un peloton de seize hommes de la 35e brigade d’infanterie de marine, fait, à l’époque, un choix différent. En accord avec ses hommes, il refuse de se laisser enfermer dans ce qu’il appelle « le piège d’Azovstal », estimant que poursuivre le combat depuis l’usine de Marioupol ne peut conduire qu’à « la mort ou la reddition ». Il fait alors le pari fou de tenter la traversée des lignes ennemies et de la zone d’occupation russe. Le sergent n’est certes pas le seul à faire ce choix audacieux, mais les autres soldats étant parvenus à sortir de Marioupol l’ont fait individuellement, ou par groupes de deux ou trois hommes, et en civil. Certains ont pris des chemins de traverse, tandis que d’autres ont corrompu des soldats en faction aux checkpoints russes. Le peloton de Rouslan Poustovoït est, semble-t-il, la seule unité à avoir tenté une telle percée en formation de combat, à pied, avec uniformes et armes. Soit, du 28 mars au 2 avril 2022, cinq jours et 340 kilomètres de marche en territoire ennemi. Rencontré dans un café de Mykolaïv, où son bataillon est dorénavant basé, le sergent Poustovoït tient, avant de se lancer dans le récit de son épopée, à parler de la peur. Evoquer le fait que ce ne soit pas une peur irrationnelle, ennemie du soldat, qui l’ait incité à quitter Marioupol assiégée. « Je combats depuis 2014, et personne n’avait jamais imaginé qu’un tel déluge de feu s’abattrait sur l’Ukraine » , raconte « Pavouk ». Volontaire dans une milice dès les premiers combats, devenu soldat dans les services de renseignements militaires, il a mené des opérations derrière les lignes ennemies dans le Donbass, a été blessé et décoré. « Pavouk » est alors un combattant d’élite. En 2022, à 51 ans, il a reformé un groupe de volontaires dès l’invasion russe, et l’armée l’a assigné à la 35e brigade d’infanterie de marine. Marches de nuit L’attaque de Marioupol est différente de tout ce que « Pavouk » avait connu jusqu’alors. « J’ai vu des bombes d’avions détruire des immeubles entiers. J’ai vu la caserne des pompiers être soufflée par une explosion, sans un seul survivant. J’ai vu trois maisons disparaître, sans que l’on retrouve un seul corps de ces trois familles. C’est effrayant. » Il reprend son souffle. « Mais cette peur crée une détermination à résister. La peur existait, mais nous ne la sentions pas. Nous étions tellement en colère ! Et nous étions unis dans notre volonté de combattre. » Ces journées de mars sont terribles pour la cité portuaire. « L’ennemi avançait chaque jour. Ils ont bombardé le théâtre, où des milliers de personnes étaient réfugiées. Puis ils ont coupé l’électricité, l’eau. Puis ils ont bombardé les supermarchés et les épiceries, afin que les gens n’aient plus rien à manger. » Les morts sont innombrables. « Les gens enterraient leurs voisins dans les jardins, puis n’enterraient plus personne. Les cadavres jonchaient les rues… » Les commandants de Marioupol décident d’aller se réfugier dans l’usine d’Azovstal. « J’ai rassemblé mes gars, et nous avons refusé. Chaque soldat a approuvé ma décision. Nous avons décidé de tenter de traverser les lignes ennemies. Il y avait aussi une forte chance d’être tués, mais peut-être pouvions-nous réussir… » Le peloton rassemble les armes à sa disposition, « des lance-roquettes, des grenades, des munitions pour[ses] fusils », ainsi qu’un maximum de batteries de téléphones. Seul problème, il n’a qu’une lunette de vision nocturne, qui sera son principal outil pour les marches de nuit. Autre problème, l’un d’entre eux, « Maori » de son nom de guerre, a été blessé à Marioupol, mais il peut marcher. Les seize hommes partent en direction de Manhouch, une petite ville située à une vingtaine de kilomètres de Marioupol, en direction de Zaporijia, leur objectif. « Contrairement à ce que j’avais appris en menant des raids en territoire hostile, il fallait, cette fois, éviter le contact avec l’ennemi » , explique « Pavouk ». Une fois, tapis dans des haies le long de la route, les combattants s’enfuient à travers champs à l’approche d’une colonne russe. Une autre fois, coincés dans un bosquet, ils se mettent en cercle de défense, prêts au combat, et attendent la nuit pour avancer de nouveau. Grâce aux téléphones, ils communiquent avec les officiers de leur brigade, à Zaporijia. « Ils nous textaient : “Restez en vie ! On a besoin de vous en vie ! Evitez le contact avec l’ennemi” » , raconte « Pavouk ». Le deuxième jour de l’avancée, le peloton a épuisé sa réserve d’eau. Et, surtout, « il faisait froid, très froid », se souvient le sergent. Lorsqu’ils font une courte pause, les hommes se serrent les uns contre les autres pour se réchauffer. Le froid mordant a toutefois un avantage : « Les Russes aussi avaient froid, alors ils faisaient des feux de camp. » Cela permet au peloton d’identifier les positions occupées par l’ennemi. « Vite, entrez ! » Les coordonnées de chaque camp ennemi aperçu sont envoyées à Zaporijia, au cas où l’armée ukrainienne puisse les bombarder. Bien qu’évitant la confrontation, la percée du peloton du sergent Poustovoït se transforme en une précieuse mission de renseignement militaire. L’unité arrive dans la région de Berdiansk. Elle voit « des colonnes russes partout sur la route ». Le peloton se guide à la lunette de vision nocturne la nuit et aux jumelles le jour, et « se faufile en file indienne » entre les positions russes, grâce à la science de l’infiltration de « Pavouk ». Le troisième jour, outre le manque d’eau, l’unité a achevé ses réserves de nourriture. « Nous étions épuisés », reconnaît « Pavouk ». Afin de permettre à la troupe de se reposer, les officiers de Zaporijia lui recommandent une forêt où se cacher. « Mon instinct me disait de ne pas y aller… » , raconte le sergent. Il envoie un homme en reconnaissance, qui découvre, cachés dans les bois, un campement de l’armée russe, des tanks, des dizaines de soldats. « Mon cœur battait très fort. Nous avons reculé sans faire de bruit, et nous sommes cachés dans les roseaux des marais. » La troisième nuit, les hommes ont tellement froid que « Pavouk » décide de prendre le risque d’entrer dans un village afin d’y trouver un abri. Il y a des positions russes partout. Deux soldats envoyés en reconnaissance identifient une maison où une vieille femme est apparemment seule. « Je suis allé frapper à la porte. La femme était stupéfaite : “Que faites-vous là ? ! Il y a des Russes partout ! Vite, entrez !” Nous nous sommes effondrés près du poêle à bois et elle nous a servi de l’eau. Nous avons bu, bu, bu… » , raconte « Pavouk ». Les hommes dorment une heure et repartent. « La vieille femme nous a embrassés. » Ailleurs, pendant sa marche forcée, le peloton s’arrête dans une autre maison. « Nous sommes tombés sur un policier à la retraite, devenu fermier. Il nous a tout de suite dit, à propos des soldats russes stationnés non loin de là : “Entrez ! Je déteste ces mecs…” Sa femme nous a fait du pain. » L’ancien policier décrit même très précisément les positions russes, notamment des canons antiaériens installés dans les environs. « Il nous a dit : “Transmettez leurs coordonnées et détruisez tout ça ! Je m’en fous si les tirs touchent ma ferme… ” Nous avons transmis » , dit « Pavouk ». Leur hôte, accompagné de son fils, organise ensuite, à bord de deux véhicules aux vitres fumées, leur exfiltration du village. Huit hommes sont entassés dans le coffre de chaque voiture, sièges arrière baissés. « En cas de contrôle, nous étions prêts au combat, fusils et grenades en main » , dit « Pavouk ». Au checkpoint, les soldats russes reconnaissent l’ancien policier et le laissent passer sans fouiller les voitures. Leur sauveur dépose les combattants sur un chemin forestier. « S’ils nous voient, on tire » Le peloton arrive en vue de la liberté, à 2 kilomètres des lignes ukrainiennes. Les commandants de Zaporijia leur indiquent où traverser le front et le no man’s land, entre deux villages où « les chiens aboient », se souvient Pavouk. L’unité doit encore contourner des campements russes. « Nous nous sommes faufilés dans les herbes à environ dix mètres d’une position… Un soldat de garde a regardé dans notre direction sans nous voir. Un autre fumait une cigarette. » Il faut ensuite traverser une rivière où le seul gué praticable est situé près d’un camp ennemi. « Il n’y avait pas d’autre gué, alors j’ai dit à mes hommes : “Les gars, on n’a pas le choix, on va se frayer un chemin. S’ils nous voient, on tire et on lance les grenades. Et ceux qui survivent courent jusqu’à nos lignes.” Nous avons traversé la rivière à environ 70 mètres d’eux. Ils n’ont rien vu. » Une fois le peloton caché dans des herbes hautes sur l’autre rive, face aux lignes ukrainiennes, les commandants de Zaporijia donnent l’ordre d’attendre le matin, le temps de prévenir les unités du front de ne pas leur tirer dessus. « Mais nous avions tellement froid que j’ai décidé d’avancer, bérets sur la tête pour être reconnaissables, vers nos positions. Nous sommes arrivés en première ligne : personne ! La tranchée était vide. » Contactés, les officiers de Zaporijia sont stupéfaits. La position est abandonnée. Ils envoient trois soldats les chercher. « A ce moment-là, les bombardements russes ont recommencé ! , dit “Pavouk”. Merde, j’étais fatigué de tout ça… » Une fois qu’ils sont arrivés dans le premier village, le commandant enlace le sergent. « Ils étaient tous si surpris que nous ayons réussi… », dit en souriant « Pavouk ». A Zaporijia, tous les services de renseignement ukrainiens veulent les rencontrer, comprendre quel chemin ils ont pris. Dans les jours qui suivent, « Pavouk » guide à distance deux autres groupes, respectivement de deux et de trois hommes, afin qu’ils rejoignent Zaporijia. Ainsi s’achève l’épopée du sergent Rouslan Poustovoït, qui a sauvé les quinze soldats de son peloton de l’enfer de Marioupol. Tous ont survécu à l’aventure, et tous continuent la guerre. Lors de la contre-offensive vers Kherson l’été dernier, le peloton a finalement perdu un homme : « Maori ». A Mykolaïv, « Pavouk » attend les ordres pour les prochaines batailles. Il n’a aucun doute qu’il combattra au moins « jusqu’à la libération de Marioupol » . Il veut « rentrer à la maison » . Comme il en est parti, les armes à la main. D'autres à leur façon, on essayé également, pas toujours avec succès Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
ARMEN56 Posté(e) le 7 juin 2023 Share Posté(e) le 7 juin 2023 Aujourd’hui source OF Hier une source Ukrainienne accusait , en rappelant que c’est pas la première fois . https://www.rbc.ua/ukr/styler/pidriv-kahovskoyi-ges-rosiya-povtorila-tryuk-1686039141.html qqes infos du site Révélation Centrale hydroélectrique de Kakhovskaya. Vue de la centrale hydroélectrique de Kakhovskaya, 11 juillet 2006 La centrale hydroélectrique de Kakhovskaya est en service depuis 1955, date à laquelle la première unité a été mise en service. Le réservoir de la centrale de Kakhovskaya occupe une superficie de 2155 km2. Le volume total du réservoir est de 18,18 km3, le volume utilisable est de 6,78 km3. La structure du complexe hydroélectrique de Kakhovska se compose d'un bâtiment de la centrale hydroélectrique, d'un barrage en béton attenant avec 28 déversoirs, d'une écluse et de barrages en terre. La longueur totale du front de décharge des structures hydroélectriques de la centrale hydroélectrique de Kakhovska est de 3,8 km, et la capacité d'écoulement est de 21 400 m3/sec. La production annuelle moyenne d'électricité de la centrale hydroélectrique de Kakhovskaïa est de 1489 millions de kWh. Actuellement, dans le cadre du projet de réhabilitation de la centrale hydroélectrique de Dniprohydroenergo, partiellement financé par la Banque mondiale, les équipements principaux et auxiliaires de la centrale de Kakhovska sont en cours de rénovation. https://photo.unian.net/photo/56954-kahovskaya-ges Quelques vues de la centrale ; les 6 têtes d’alternateur en émergence « iceberg » sachant que le plus gros est en dessous 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
vincenzo Posté(e) le 7 juin 2023 Share Posté(e) le 7 juin 2023 (modifié) sur les chaines telegramm rus on se félicite de la destruction de ce barrage et surtout on se dit que detruire le barrage du réservoir de Kiev serait tres bien aussi : Modifié le 7 juin 2023 par vincenzo 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
g4lly Posté(e) le 7 juin 2023 Share Posté(e) le 7 juin 2023 A priori les innodations ont balayé une parties des défense mise en place par les russes. Notamment les mines sur le rivage. On ne sait pas trop où ont atterri les mines déplacé par le courant mais on sait où elle ne sont plus. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Coriace Posté(e) le 7 juin 2023 Share Posté(e) le 7 juin 2023 il y a 17 minutes, vincenzo a dit : sur les chaines telegramm rus on se félicite de la destruction de ce barrage et surtout on se dit que detruire le barrage du réservoir de Kiev serait tres bien aussi : Je ne sais pas quelle est la pertinence de citer ce genre de mecs. Elle ne me semble pas énorme 4 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. Ciders Posté(e) le 7 juin 2023 C’est un message populaire. Share Posté(e) le 7 juin 2023 il y a 5 minutes, Coriace a dit : Je ne sais pas quelle est la pertinence de citer ce genre de mecs. Elle ne me semble pas énorme Les mêmes qui hurleront au terrorisme nazi si d'aventure une retenue russe venait à subir une explosion incontrôlée. Rien de neuf hélas. 1 6 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Alexis Posté(e) le 7 juin 2023 Auteur Share Posté(e) le 7 juin 2023 Il y a 2 heures, vincenzo a dit : oui quelques tweets ont sorti cela hier dont lui avec le texte en russe donc à voir en le traduisant : Voici le décret en question, récupéré sur un site légal russe. On peut donc faire marcher la traduction automatique dessus. Décret du gouvernement de la Fédération de Russie du 30 mai 2023 N 873 «Sur les spécificités de l'application sur les territoires de la République populaire de Donetsk, de la République populaire de Louhansk, de la région de Zaporizhzhya et de la région de Kherson des dispositions de la législation de la Fédération de Russie dans les domaines de la sécurité industrielle des installations de production dangereuses et de la sécurisation des ouvrages hydrauliques » Le point 10) est effectivement frappant, à la lumière de la destruction du barrage le 6 juin 10. Jusqu'au 1er janvier 2028, aucune enquête technique sur les accidents dans les installations de production dangereuses et les accidents de structures hydrauliques survenus à la suite d'hostilités, de sabotages et d'actes terroristes n'est menée. Cependant, il faut tenir compte des 9 points précédents, qui se rapportent à des spécificités d'intégration légale d'installations industrielles dans la situation où de nouvelles provinces rejoignent la Fédération de Russie suite à conquête et assimilation forcée référendum enthousiaste et parfaitement libre. Ce point 10) est-il donc l'objet véritable du document, préparant la destruction du barrage par la Russie quelques jours plus tard ? Ou une disposition assez naturelle dans des régions traversées par une ligne de front, intégrée parmi de nombreuses autres liées à cette intégration légale de territoires récemment annexés ? Aucune idée en ce qui me concerne. Le document est intéressant en tout cas... 3 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Elemorej Posté(e) le 7 juin 2023 Share Posté(e) le 7 juin 2023 (modifié) Bah qu'il y ai des combats pas loin ou pire, qu'ils soient passés par la, n'empêchent pas d'effectuer des inspections et enquêtes techniques sur ces ouvrages. C'est même l'inverse, des que tu peux, tu te renseignes sur l'état. Donc empêcher les enquêtes après accidents... c'est euhhhh curieux pour le moins. Modifié le 7 juin 2023 par Elemorej 3 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
jojo (lo savoyârd) Posté(e) le 7 juin 2023 Share Posté(e) le 7 juin 2023 Il y a 1 heure, FATac a dit : Petite question corollaire : ce déversement, en aval, ne pourrait-il pas avoir comme effet corollaire de forcer l'artillerie ukrainienne à reculer, et d'en éloigner, en parallèle, les cibles russes ? Dans ce cas, les applications de feux réalisées dans cette zone pourraient revenir davantage à celui qui peut retrouver une liberté d'action de ses moyens aériens, plutôt qu'à celui qui utilisera l'arme savante (reine des batailles), non ? À priori globalement ce ne devrait pas être le cas, sauf peut-être pour quelques endroits à la marge (?). La topographie fait qu'en grande majorité la rive gauche se situe à des altitudes légerement inférieures à la rive droite ... Donc ça va inonder le côté tenu par les forces russes. Par contre par effet induit, cela va nécessité plus d'allonge pour frapper les forces russes retirées des zones maintenant inondées. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
vincenzo Posté(e) le 7 juin 2023 Share Posté(e) le 7 juin 2023 (modifié) Rumeur qui court et qui enfle sur le don/livraison à l'Ukr des F-18 hornet australiens retirés du service : https://air-cosmos.com/article/des-f-18-hornet-australiens-egalement-livres-en-ukraine-65149 https://www.afr.com/politics/federal/retired-raaf-fighter-jets-could-be-sent-to-ukraine-20230605-p5de0h bon le temps que les négos aillent au bout, que les pilotes soient formés, au mieux pas avant 2024 Modifié le 7 juin 2023 par vincenzo 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Connorfra Posté(e) le 7 juin 2023 Share Posté(e) le 7 juin 2023 il y a une heure, vincenzo a dit : sur les chaines telegramm rus on se félicite de la destruction de ce barrage et surtout on se dit que detruire le barrage du réservoir de Kiev serait tres bien aussi : En plus l'eau elle est radioactive... (enfin non mais le bassin jouxtant la zone ça pourrait être un argument) On ce rappellera que même Daesh n'a pas oser faire péter le barrage de Tabqa... (ou n'en on pas eu le temps mais le résultat est la). Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Vince88370 Posté(e) le 7 juin 2023 Share Posté(e) le 7 juin 2023 (modifié) il y a une heure, Coriace a dit : Je ne sais pas quelle est la pertinence de citer ce genre de mecs. Elle ne me semble pas énorme Avec certains tout se que raconte les ukrainiens c'est crédible par contre tout se qui est russes c'est du vent... Les seuls emmerdés c'est les Russes... Toute la première ligne de défense qui ont creusé et sous l'eau avec les troupes. On a plein de vidéo d'unité russes entrain de se replier au milieu de l'eau. Ils ont aussi apporté des blolckaus prefa pour améliorer leur ligne. Et là on nous dit c'est un coup des russes ils se sont fait chier a faire une ligne de défense solide pour tout noyer c'est gros quand même. Si c'est les Ukrainiens personnent ne diras rien. Le nordstream a explosé quand on accusé les Russes sa allait vite. Par contre depuis que certains on soulever des indices qui pouvait prouver que sa serait les Ukrainiens on ferme les yeux... Modifié le 7 juin 2023 par Vince88370 1 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Conan le Barbare Posté(e) le 7 juin 2023 Share Posté(e) le 7 juin 2023 Il y a 17 heures, Fusilier a dit : Hallebarde STANAG 00120, ça ne rigole pas... Touche sur du 3+, force 6, Pa-3, dégâts 3 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Elemorej Posté(e) le 7 juin 2023 Share Posté(e) le 7 juin 2023 (modifié) il y a 20 minutes, Vince88370 a dit : Avec certains tout se que raconte les ukrainiens c'est crédible par contre tout se qui est russes c'est du vent... Les seuls emmerdés c'est les Russes... Toute la première ligne de défense qui ont creusé et construit donc une partie des blockaus prefa qui ont apporté sont sous l'eau. Qu'elle intérêt y avait à faire sa sachant qui était dans les lignes de défense en position de force... Sauf que si c'est les Ukrainiens personnent ne diras rien comme d'habitude. Le nordstream a explosé quand on accusé les Russes sa allait vite. Par contre depuis que certains on soulever des indices qui pouvait prouver que sa serait les Ukrainiens on ferme les yeux... Alors pour le coup, je ne vois pas de gagnant clair à la destruction de ce barrage. Les Ukrainiens ne vont pas pouvoir repasser à l'offensive dans le secteur non plus à moins de sortir de leur chapeau des belles unités amphibies super expérimentés qui sauront faire fit d'un terrain tout pourrit ou plus personne ne sait ce qu'il s'y trouve. Car je rappel que "de mémoire" il n'y avait que 2 accès par pont dans le secteur et un vient de faire craboum plouf. - De plus maintenant ils ont un drame humain immédiat à gérer. - Un drame agricole en devenir - Une réorganisation globale de tout l'approvisionnement en eau d'un énorme secteur (oui l'amont aussi) - Et donc une réorganisation en cascade de tout le tissus industriel, humain et agricole donc, du bassin hydrique. - Une énorme zone marécageuse sur le retour! Et ce qui va avec, plus vraiment de moyen de réguler un bon morceau d'un gros gros fleuve qui est juste méga important pour eux. Non non les Ukrainiens on perdus beaucoup la et c'est pas demain que ca changera. Edit: Mais je le répète, ils ont récupéré une sublime continuité écologique de leur trame bleu et ça c'est cool! (de mon point de vu ) il y a 13 minutes, Conan le Barbare a dit : Touche sur du 3+, force 6, Pa-3, dégâts 3 Touches dévastatrices non? je n'ai pas le nouveau profil en tête Modifié le 7 juin 2023 par Elemorej Manque quelques mots Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Niafron Posté(e) le 7 juin 2023 Share Posté(e) le 7 juin 2023 il y a une heure, Alexis a dit : Voici le décret en question, récupéré sur un site légal russe. On peut donc faire marcher la traduction automatique dessus. Décret du gouvernement de la Fédération de Russie du 30 mai 2023 N 873 «Sur les spécificités de l'application sur les territoires de la République populaire de Donetsk, de la République populaire de Louhansk, de la région de Zaporizhzhya et de la région de Kherson des dispositions de la législation de la Fédération de Russie dans les domaines de la sécurité industrielle des installations de production dangereuses et de la sécurisation des ouvrages hydrauliques » Le point 10) est effectivement frappant, à la lumière de la destruction du barrage le 6 juin 10. Jusqu'au 1er janvier 2028, aucune enquête technique sur les accidents dans les installations de production dangereuses et les accidents de structures hydrauliques survenus à la suite d'hostilités, de sabotages et d'actes terroristes n'est menée. Cependant, il faut tenir compte des 9 points précédents, qui se rapportent à des spécificités d'intégration légale d'installations industrielles dans la situation où de nouvelles provinces rejoignent la Fédération de Russie suite à conquête et assimilation forcée référendum enthousiaste et parfaitement libre. Ce point 10) est-il donc l'objet véritable du document, préparant la destruction du barrage par la Russie quelques jours plus tard ? Ou une disposition assez naturelle dans des régions traversées par une ligne de front, intégrée parmi de nombreuses autres liées à cette intégration légale de territoires récemment annexés ? Aucune idée en ce qui me concerne. Le document est intéressant en tout cas... Bah décrêt du 30 Mai 2023, soit une semaine avant la destruction... pour reprendre tes termes, c'est frappant... C'est ça qui est génial avec les dictatures... dans une démocratie captitalise, l'adage est "follow the money", dans le cas d'espèce, c'est "follow the bureaucracy". 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Connorfra Posté(e) le 7 juin 2023 Share Posté(e) le 7 juin 2023 il y a 10 minutes, Vince88370 a dit : Avec certains tout se que raconte les ukrainiens c'est crédible par contre tout se qui est russes c'est du vent... Les seuls emmerdés c'est les Russes... Toute la première ligne de défense qui ont creusé et sous l'eau avec les troupes. On a plein de vidéo d'unité russes entrain de se replier au milieu de l'eau. Ils ont aussi apporté des blolckaus prefa pour améliorer leur ligne. Et là on nous dit c'est un coup des russes ils se sont fait chier a faire une ligne de défense solide pour tout noyer c'est gros quand même. Si c'est les Ukrainiens personnent ne diras rien. Le nordstream a explosé quand on accusé les Russes sa allait vite. Par contre depuis que certains on soulever des indices qui pouvait prouver que sa serait les Ukrainiens on ferme les yeux... https://www.tf1info.fr/international/guerre-en-ukraine-sabotage-des-gazoducs-nord-stream-la-cia-aurait-ete-mise-au-courant-d-un-projet-ukrainien-de-destruction-2259584.html Oui ça monte petit à petit toutefois les seuls qui protesterons vraiment c'est les allemands en récession la ou avec le gaz russes ils l'ont mis bien profond à toute l'Europe pendant la crise de 2008 (oui désolé je savour un peu de voir une Allemagne coincé entre une France qui va mieux et une Pologne qui a repris du poil de la bête). Toutefois pour ce coup là les premiers éléments indiques que seuls les russes auraient pu faire le coup voir les commentaires ci-dessus. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
g4lly Posté(e) le 7 juin 2023 Share Posté(e) le 7 juin 2023 43 minutes ago, jojo (lo savoyârd) said: Par contre par effet induit, cela va nécessité plus d'allonge pour frapper les forces russes retirées des zones maintenant inondées. Ce qui est surprenant c'est qu'on voit pas mal de force russes en défense surprise par la montée des eaux ... ... si t'es pas complétement con tu colles ta défense la ou elle ne va pas être ennoyée. Du moins on fait comme ca depuis la nuit des temps pour défendre les forteresse par ennoyage ... l'idée c'est de ralentir l'ennemi, pas de se retrouver soit même les pieds dans la boue. On peut imaginer sacrifier une ligne de défense, mais c'est quand même coûteux à mettre en place, il y avait beaucoup de champ de mine qui sont perdu etc. Certes la manip' pourrait retarder un assaut ukrainien depuis l'autre rive du seul fait du bordel causé ... mais ça n'est pas durable ici puisque le niveau de l'eau va rapidement redescendre. Les rives seront elles encore praticable après le retour au lit d'origine, probablement ou bout de quelques jours, ça va bien finir par sécher. 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Ciders Posté(e) le 7 juin 2023 Share Posté(e) le 7 juin 2023 il y a 2 minutes, g4lly a dit : Ce qui est surprenant c'est qu'on voit pas mal de force russes en défense surprise par la montée des eaux ... ... si t'es pas complétement con tu colles ta défense la ou elle ne va pas être ennoyée. Du moins on fait comme ca depuis la nuit des temps pour défendre les forteresse par ennoyage ... l'idée c'est de ralentir l'ennemi, pas de se retrouver soit même les pieds dans la boue. On peut imaginer sacrifier une ligne de défense, mais c'est quand même coûteux à mettre en place, il y avait beaucoup de champ de mine qui sont perdu etc. Certes la manip' pourrait retarder un assaut ukrainien depuis l'autre rive du seul fait du bordel causé ... mais ça n'est pas durable ici puisque le niveau de l'eau va rapidement redescendre. Les rives seront elles encore praticable après le retour au lit d'origine, probablement ou bout de quelques jours, ça va bien finir par sécher. Manque de coordination (ce ne serait pas la première fois) ? Mauvaise anticipation des effets de la crue ? Mauvaise lecture de cartes ("non Sacha, ça passe, regarde le courbe de niveau, on est au sec à 100 % !") ? En tout cas, il y aurait pas mal de casse chez les civils de la rive gauche avec des villages sous les eaux. Et rive droite, c'est pas beaucoup mieux. Pour le bordel causé, entièrement d'accord. Mais y'avait-il vraiment besoin de ça pour empêcher un assaut amphibie ? C'était déjà une très belle ligne de défense avec ou sans barrage crevé. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Elemorej Posté(e) le 7 juin 2023 Share Posté(e) le 7 juin 2023 il y a 1 minute, g4lly a dit : Ce qui est surprenant c'est qu'on voit pas mal de force russes en défense surprise par la montée des eaux ... ... si t'es pas complétement con tu colles ta défense la ou elle ne va pas être ennoyée. Du moins on fait comme ca depuis la nuit des temps pour défendre les forteresse par ennoyage ... l'idée c'est de ralentir l'ennemi, pas de se retrouver soit même les pieds dans la boue. On peut imaginer sacrifier une ligne de défense, mais c'est quand même coûteux à mettre en place, il y avait beaucoup de champ de mine qui sont perdu etc. Certes la manip' pourrait retarder un assaut ukrainien depuis l'autre rive du seul fait du bordel causé ... mais ça n'est pas durable ici puisque le niveau de l'eau va rapidement redescendre. Les rives seront elles encore praticable après le retour au lit d'origine, probablement ou bout de quelques jours, ça va bien finir par sécher. Sécher oui, être praticable... Le fleuve ne va pas simplement retrouver son lit en fait (ou plutôt pas le dernier, il va aller voir sa première épouse). Il y a fort a parier que le terrain autour sera très différent et très sensibles aux aléas climatiques. La ou par contre il va peut être y avoir plus de coup à jouer c'est sur la partie amont, qui elle va voire une belle partie de sa coupure humide disparaitre. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Connorfra Posté(e) le 7 juin 2023 Share Posté(e) le 7 juin 2023 On peut ajouter maintiens de la surprise jusqu'au bout. Je m'enfoutisme de mes troupes façon urss. L'accident n'est pas non plus impossible il y a des rumeurs depuis la fin de l'année dernière sur le minage de ce barrage, en place prêt à péter ajoutons La loi de Murphy à l'équation un mec nerveux ect... et paf ça fait des chocapic 3 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
LBP Posté(e) le 7 juin 2023 Share Posté(e) le 7 juin 2023 Il y a 1 heure, g4lly a dit : A priori les innodations ont balayé une parties des défense mise en place par les russes. Notamment les mines sur le rivage. On ne sait pas trop où ont atterri les mines déplacé par le courant mais on sait où elle ne sont plus. Et en plus il y aurait des soldats Russes noyés Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
KPLX Posté(e) le 7 juin 2023 Share Posté(e) le 7 juin 2023 il y a 25 minutes, Elemorej a dit : Alors pour le coup, je ne vois pas de gagnant clair à la destruction de ce barrage. Ben ça permet aux russes de securiser tout un pan de la zone ouest du front, leur permettant de déplacer leur forces sur d'autres endroits et essayer de contrer les attaques ukrainiennes. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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