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Guerre Russie-Ukraine 2022+ : Opérations militaires


Messages recommandés

Il y a 7 heures, Delbareth a dit :

À quand le drone transporteur de troupes ?

Vu les innovations parfois loufoques qu'on voit sur ce champ de bataille, je serais presque pas surpris de voir un gus harnaché sous un gros drone pour se déplacer rapidement sur le champ de bataille. Sur le plan technique, en masse emportée, on est loin des 100kg ?

Jusqu'à 10 ou 20 kg tu as des produit très bon marché ... qui servent régulièrement l'industrie, l'agriculture, la construction etc. Au delà il me semble qu'on est dans du beaucoup plus spécifique et beaucoup plus cher, probablement aussi cher qu'un hélico ULM par exemple.

On doit passer de 10 000 euros à plus de 200 000 euros - tarif européen peut être 100 000 euros pour un chinoiserie à 100kg de charge utile -.

Exemple limite ... puisque 100kg c'est la limite haute https://flyingbasket.com/fb3-order

autour 100k€ pour 2.5km d'autonomie à 100kg de charge utile.

Pour trimballer de manière utilisable un soldat un minimum équipé, dans des conditions de sécurité pas trop dégueulasse ... il faut rajouter à mon sens pas loin de 100k€ en plus.

A mon sens ce n'est pas plus fonctionnel que ca, sauf medevac.

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il y a 49 minutes, g4lly a dit :

Les tunnels sont très dépendant de la qualité du sol ...

  • Soit c'est trop dur et ca demande des moyens tres particuliers, c'est long etc. On suppose ici qu'on oublie l'explosif pour retarder la détection/localisation.
  • Soit c'est relativement tendre mais ferme - le tunnel tient tout seul sans renforcement systématique -, la c'est facile avec des haveuses de TP souvent très bon marché - ça s'utilise même chez les petites exploitations minière type pierre précise ça commence à quelque millier ou dizaine de millier d'euro selon la taille du tunnel, mais pour un tunnel d'homme on en trouve a quelques millier d'euro, faut ajouter le tapis roulant pour évacuer les gravats, mais ça non plus c'est pas si cher -.
  • Soit c'est trop tendre, facile à creuser, mais ça s'effondre, donc ça nécessite un étaiement ou coffrage systématique... ça demande pas mal de ressource donc.

Oubli les 10km, sauf pour un très gros tunnel type routier ... rien qu'au niveau de la ventilation ça va être une purge si tu ne creuse pas des puits verticaux - donc des vulnérabilité - ...

Tout ca pour dire que ce n'est pas facilement reproductible sur tous les théatre ou front contrairement aux drones voilures tournantes.

Les Palestiniens ont surement du faire sans trop de budget (pour de l'infanterie) mais je suppose que ça a pris du temps

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Et c’est reparti.

Tout comme on a du mal à imaginer pourquoi les Ukrainiens bombarderaient une plage touristique je ne vois pas vraiment l’intérêt des Russes de bombarder sciemment un hôpital pour enfants.

 

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il y a 56 minutes, olivier lsb a dit :

C'est une malheureuse loi des séries sur 4-5 vecteurs russes qui ont tous été filmés dans la même fenêtre de tir, rien d'anormal.

Le premier missile a eu un condensateur arraché, on le voit très bien sur les images d'ailleurs, ce qui a entrainé sa chute malencontreuse sur l'hôpital pour enfants

Sauf qu'il y a une seule impact sur l'hôpital.. Attend 4 ou 5 missiles visent un hôpital et il n'y a que une femme et 2 enfant mort....  Il y a un truc qui n'est pas hyper cohérent là 

A si bien sûr ce n'est pas l'hôpital sur cette vidéo 

La localisation exacte du points qui est visé sur cette vidéo est l'usine d'arme zavod artem. Plus grand fabricant d'arme d'Ukraine missile air air, missile antichar, rockets pour mlrs. Les Ukrainiens se sont même venté il n'y a pas longtemps qu'il avait lancés une nouvelle ligne de production pour des obus artillerie 

https://x.com/WarVehicle/status/1810262276013769206

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Il y a 1 heure, gustave a dit :

Et c’est reparti.

Tout comme on a du mal à imaginer pourquoi les Ukrainiens bombarderaient une plage touristique je ne vois pas vraiment l’intérêt des Russes de bombarder sciemment un hôpital pour enfants.

 

Et c'est reparti.

Même le daily mail qui semble plaindre les touristes Russes, n'osent pas pousser la théorie du ciblage délibéré de la plage et affirme, comme les Russes eux même, que l'engin fut abattu par la DA russe. Personnellement, je ne vois pas un seul vecteur cibler la plage, contrairement aux images d'aujourd'hui à Kiev. 

 

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à l’instant, Vince88370 a dit :

Sauf qu'il y a une seule impact sur l'hôpital.. Attend 4 ou 5 missiles visent un hôpital et il n'y a que une femme et 2 enfant mort....  Il y a un truc qui n'est pas hyper cohérent là 

A si bien sûr ce n'est pas l'hôpital sur cette vidéo 

La localisation exacte du points qui est visé sur cette vidéo est l'usine d'arme zavod artem. Plus grand fabricant d'arme d'Ukraine missile air air, missile antichar, rockets pour mlrs. Les Ukrainiens se sont même venté il n'y a pas longtemps qu'il avait lancés une nouvelle ligne de production pour des obus artillerie 

https://x.com/WarVehicle/status/1810262276013769206

Puisqu’on te dit que les Russes aiment bombarder les hôpitaux, surtout d’enfants ! 
Bombarder des usines d’armement, quel intérêt ?

xieme épisode sur le sujet…

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il y a 20 minutes, olivier lsb a dit :

Et c'est reparti.

Même le daily mail qui semble plaindre les touristes Russes, n'osent pas pousser la théorie du ciblage délibéré de la plage et affirme, comme les Russes eux même, que l'engin fut abattu par la DA russe. Personnellement, je ne vois pas un seul vecteur cibler la plage, contrairement aux images d'aujourd'hui à Kiev. 

 

Entièrement d’accord, c’est bien ce que je dis, et j’avais défendu cette version non pas au vu d’une vidéo dont l’interprétation comme l’exactitude demeure toujours délicate mais de la simple logique. Ce n’est certes pas un gage de vérité absolue (on peut en effet imaginer une frappe délibérée sur ce type de cible dépourvue de tout intérêt, mais on bascule dans l’irrationnel ce qui ne me semble le cas d’aucun des belligérants dans leurs frappes dans la profondeur avec des vecteurs coûteux et relativement rares) mais semble assez confirmé jusqu’à aujourd’hui, même selon les services britanniques rappelons-le…

Modifié par gustave
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à l’instant, gustave a dit :

Puisqu’on te dit que les Russes aiment bombarder les hôpitaux, surtout d’enfants ! 
Bombarder des usines d’armement, quel intérêt ?

xieme épisode sur le sujet…

Et l'usine d'armement est à côté de l'hôpital ? (question sincère)

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il y a 2 minutes, Boule75 a dit :

Et l'usine d'armement est à côté de l'hôpital ? (question sincère)

Sur le compte Twitter cité qui analyse les frappes je dirai quelques centaines de mètres, mais il n’y a pas d’échelle. Il faudrait regarder sur une carto.

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il y a 41 minutes, gustave a dit :

Et c’est reparti.

Tout comme on a du mal à imaginer pourquoi les Ukrainiens bombarderaient une plage touristique je ne vois pas vraiment l’intérêt des Russes de bombarder sciemment un hôpital pour enfants.

 

Cinq missiles.

Tousse de nouveau

il y a 32 minutes, gustave a dit :

Puisqu’on te dit que les Russes aiment bombarder les hôpitaux, surtout d’enfants ! 
Bombarder des usines d’armement, quel intérêt ?

xieme épisode sur le sujet…

La Syrie.

Re-re-retousse

il y a 24 minutes, gustave a dit :

Sur le compte Twitter cité qui analyse les frappes je dirai quelques centaines de mètres, mais il n’y a pas d’échelle. Il faudrait regarder sur une carto.

Heureusement que les armes russes ont un système de guidage next-gen hyper efficace. Qu'est-ce que ce serait sinon !

Foutues allergies !

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Il y a 1 heure, Boule75 a dit :

Et l'usine d'armement est à côté de l'hôpital ? (question sincère)

1000m autour de l'usine il y a tout un tas "d’hôpitaux" ... un "hopital" cardiaque - celui qui a été touché à priori il est à 1000m tout pile -, un hôpital neurologique - au nord -, et à l'est à coté du business center plusieurs "centre de soins".

Le site d'Artem en question est en pleine ville dense en fait ... le moindre truc qui tape à coté va toucher quelques chose de civil, ce ne sont que des immeubles en plus, assez serrés.

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Il y a 4 heures, Vince88370 a dit :

Sauf qu'il y a une seule impact sur l'hôpital.. Attend 4 ou 5 missiles visent un hôpital et il n'y a que une femme et 2 enfant mort....  Il y a un truc qui n'est pas hyper cohérent là 

A si bien sûr ce n'est pas l'hôpital sur cette vidéo 

La localisation exacte du points qui est visé sur cette vidéo est l'usine d'arme zavod artem. Plus grand fabricant d'arme d'Ukraine missile air air, missile antichar, rockets pour mlrs. Les Ukrainiens se sont même venté il n'y a pas longtemps qu'il avait lancés une nouvelle ligne de production pour des obus artillerie 

https://x.com/WarVehicle/status/1810262276013769206

Il serait logique que plusieurs projectiles aient frappé l'usine d'armement, et un seul l'hôpital pour enfants. Reste à le vérifier, je ne vois pas de confirmation claire dans les vidéos qui ont été publiées ?

 

 

Il y a 4 heures, Boule75 a dit :

Et l'usine d'armement est à côté de l'hôpital ? (question sincère)

 

Il y a 4 heures, gustave a dit :

Sur le compte Twitter cité qui analyse les frappes je dirai quelques centaines de mètres, mais il n’y a pas d’échelle. Il faudrait regarder sur une carto.

L'usine Artyom est au 2 rue Yuriy Illenka à Kiev. Elle a déjà été visée par la Russie dans le passé

La Société par actions d'État "Artem" (appartenant à l'entreprise d'État "Ukroboronprom") est située au 2, rue Yuriy Illenka, qui a été attaquée par les forces d'occupation russes le 15 mars, à la sortie de la station de métro Lukyanivska. Comme vous pouvez le constater, l’onde de choc a endommagé ces bâtiments et fait exploser leurs fenêtres. Maintenant, tout cela est en train d'être restauré. Cette société holding est importante pour les occupants russes car elle produit des missiles guidés air-air, des complexes automatisés pour l'entraînement et la maintenance d'armes guidées aéroportées, des missiles guidés antichar, ainsi que des dispositifs et équipements pour avions d'aviation, qui sont extrêmement important pour la confrontation et la victoire de l’Ukraine dans la guerre russo-ukrainienne

L'hôpital pour enfants Okhmatdyt est au 28 rue V. Chornovola à Kiev

Je trouve une distance de 1,25 km à vol d'oiseau entre ces deux adresses

Le plus probable est que le guidage de l'un des Kh-101 tirés a été sérieusement défaillant

 

EDIT -

L'ogive d'un Kh-101 pèse 450 kg, et des versions à 800 kg (avec moins de carburant donc portée plus courte) ont été repérées

L'ogive de l'AIM-120 AMRAAM, le missile du système NASAMS qui selon la Russie aurait pu être utilisé pour tenter d'intercepter les Kh-101, pèse 18 à 23 kg

Je ne suis pas qualifié pour estimer une masse d'explosif en fonction des dégâts constatés, mais les dommages me paraissent quand même trop grands pour avoir été causés par une simple vingtaine de kg d'explosif. Y a t il quelqu'un qui pourrait avoir un regard d'expert :huh: ?

Révélation

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Modifié par Alexis
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Il y a 6 heures, gustave a dit :

Et c’est reparti.

Tout comme on a du mal à imaginer pourquoi les Ukrainiens bombarderaient une plage touristique je ne vois pas vraiment l’intérêt des Russes de bombarder sciemment un hôpital pour enfants.

 

Ça a été debunké cette histoire déjà, ici même, pas la peine d'insister 

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Vu la vitesse des engins et l'agencement du tissu urbain 1 km c'est peu surtout si le guidage est défaillant ou que l'engin est dévié de sa course.

Sans parler du CEP d'origine 

Le problème serait plutôt que les Russes n'hésitent pas à frapper des objectifs militaires en zone urbaine avec les risques inhérents ce qui,  même si cela ne constitue pas leur objectif numéro 1 reste le cadet de leurs soucis 

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Il y a 4 heures, Alexis a dit :

Il serait logique que plusieurs projectiles aient frappé l'usine d'armement, et un seul l'hôpital pour enfants. Reste à le vérifier, je ne vois pas de confirmation claire dans les vidéos qui ont été publiées ?

Le Kyiv Independent rapporte qu'un seul missile a touché l'hôpital. Le renseignement militaire ukrainien affirme aussi que la trajectoire du dit missile indique qu'il ne visait pas l'usine et que l'acte était délibéré ; le vérifier de ma chaise est bien compliqué...

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Un reportage sur une disposition récemment adoptée en Ukraine, permettant à l'armée de recruter des prisonniers. Environ 5 500 se sont portés volontaires à la mi mai. Différences et similarités avec l'approche russe. Le Monde a été autorisé à s'entretenir librement avec certains détenus, présélectionnés par l'administration pénitentiaire. 


https://www.lemonde.fr/international/article/2024/07/03/yaroslav-nimets-prisonnier-ukrainien-volontaire-pour-le-front-nous-comprenons-tres-clairement-ou-nous-allons_6246202_3210.html

Citation

Yaroslav Nimets, prisonnier ukrainien volontaire pour le front : « Nous comprenons très clairement où nous allons »

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Par Thomas d’Istria (Drohobytch, Lviv (Ukraine), envoyé spécial) Publié le 03 juillet 2024 à 06h00, modifié le 03 juillet 2024 à 10h06

Temps de Lecture 6 min. Read in English

ReportagePlus de 5 500 détenus se sont manifestés depuis le 17 mai et l’entrée en vigueur de la loi leur permettant de rejoindre les tranchées de l’est et du sud de l’Ukraine. « Le Monde » a pu s’entretenir avec plusieurs d’entre eux pour connaître leurs motivations.

Cela fait près de trois ans qu’Andriy Lipskiy purge sa peine dans le centre pénitentiaire numéro 40 situé dans la petite ville paisible de Drohobytch. Condamné à cinq années de détention pour une affaire « ridicule », dit-il dans un sourire gêné, de vol de métaux, l’homme sec et élancé de 31 ans s’apprête à quitter la prison installée dans l’ouest de l’Ukraine avant la fin de sa détention. Mercredi 26 juin, il ne lui restait plus que quelques jours avant de se débarrasser de son uniforme de détenu pour en porter un autre : celui de militaire. A terme, après un passage dans un camp d’entraînement, il rejoindra une unité spéciale composée exclusivement d’autres prisonniers décidés comme lui à bénéficier d’une liberté conditionnelle en s’engageant dans les forces armées.

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Le détenu Andriy Lipskiy dans la prison de Drohobytch, dans l’ouest de l’Ukraine, le 26 juin 2024. Il a signé avec l’armée pour combattre sur le front. RAFAEL YAGHOZADEH POUR « LE MONDE »

Andriy Lipskiy est loin d’être un cas à part. Selon un représentant du ministère de la justice, 5 578 détenus se sont manifestés depuis le 17 mai et l’entrée en vigueur d’une loi leur permettant de rejoindre les tranchées de l’est et du sud de l’Ukraine.

Le Monde a pu s’entretenir avec plusieurs futurs soldats sélectionnés par l’administration de la prison de Drohobytch, située non loin de la frontière polonaise, sans la présence de gardiens. Leurs profils et les causes de leur détention sont variés : meurtre, désertion de l’armée, trafic de drogue et vol. Tous ont volontairement pris la décision de prendre les armes pour une durée illimitée, jusqu’à la fin de la guerre, sans pouvoir bénéficier de permissions.

Ancien combattant de 2016 à 2018, passé par plusieurs petits boulots et trafics avant d’être condamné en 2021, Andriy Lipskiy reconnaît avoir mis du temps à calmer ses inquiétudes avant de s’engager de nouveau. Ce n’est qu’après avoir rencontré un des recruteurs représentant une brigade d’assaut faisant le tour des prisons qu’il s’est finalement laissé convaincre. Désormais, sa décision est prise. « Tout le monde ici a envie de liberté, reconnaît-il, dans une salle accueillant les entretiens entre psychologues et détenus. Mais, pour moi, il ne s’agit pas que de ça. En fait, si un jour mes parents, mon frère, ou simplement un inconnu me demandent où j’étais pendant la guerre, je ne veux pas répondre que je me cachais en prison. »

Remplacer les pertes humaines

Sur les plus de 5 500 demandes émanant de prisonniers souhaitant rejoindre le front dans l’espoir d’être libérés après la guerre, 3 467 ont été validées par les autorités du pays, tandis que 3 274 détenus ont déjà rejoint des centres d’entraînement. A l’échelle du centre pénitentiaire de Drohobytch, vingt et un ont rejoint des formations militaires sur 860 prisonniers au total, selon le directeur des lieux, Oleksandr Kupets, qui parle de ces hommes avec une certaine pointe de fierté. Neuf autres sont en attente de partir, à l’instar d’Andriy Lipskiy.

Pour espérer rejoindre une brigade, les détenus doivent répondre à plusieurs critères et passer devant un tribunal chargé d’approuver leur demande de libération conditionnelle. Ces derniers doivent aussi être examinés par des médecins. Les prisonniers doivent être âgés de moins de 57 ans afin de pouvoir servir au moins trois années avant de bénéficier de l’âge d’exemption, fixé à 60 ans. A Drohobytch, le directeur reconnaît plusieurs cas de prisonniers qui se sont vu refuser leur demande.

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Un gardien referme une porte dans la prison de Drohobytch, dans l’ouest de l’Ukraine, le 26 juin 2024. RAFAEL YAGHOZADEH POUR « LE MONDE »

Le passage de cette loi signée par le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, s’inscrit dans le processus plus large, et crucial, pour trouver de nouvelles recrues afin de remplacer les pertes humaines (tués et blessés) et offrir des rotations à des soldats épuisés. Ces derniers mois, l’âge de la mobilisation est ainsi passé de 27 ans à 25 ans, les conditions physiques nécessaires pour rejoindre l’armée ont été revues à la baisse, et les pouvoirs des centres de recrutement ont été élargis. Mais, si les autorités n’ont pas tardé à vanter les effets de telles mesures, le pays peine à convaincre les civils à s’engager volontairement. Les arrestations parfois violentes dans les rues par des agents des centres de recrutement en sont l’illustration la plus flagrante.

La récente possibilité laissée aux prisonniers de s’engager, même si elle ne répondra qu’à une petite partie des besoins en nouvelles recrues de Kiev, est encore un autre symbole des difficultés que traverse le pays. Cette pratique, qui a d’abord été l’apanage de la milice privée Wagner avant d’être institutionnalisée par le ministère de la défense russe, a en effet longtemps été critiquée et moquée par les autorités de Kiev, en raison notamment du haut taux de mortalité dans les unités d’assaut rejointes par les détenus russes.

 

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Partie 2

Citation

« Ne pas abandonner les nôtres »

Si les méthodes de recrutement entre les prisons russes et ukrainiennes diffèrent sur plusieurs points, le principal tient aux profils des recrutés. Soucieux de se distinguer de la Russie, qui mobilise largement des détenus condamnés pour toutes sortes de violences, les législateurs de Kiev imposent en effet des conditions plus strictes sur les profils des prétendants à la défense.

Ainsi, les personnes détenues pour des peines à perpétuité ainsi que pour des crimes « contre les fondements de la sécurité nationale », des meurtres prémédités « de deux personnes ou plus », ou des violences sexuelles ne sont pas admises, de même que les hauts fonctionnaires condamnés dans des affaires de corruption. « Nos prisonniers ne partent pas à la guerre pour attraper des papillons, avait justifié le ministre de la justice, Denys Maliouska, à la télévision ukrainienne, le 28 mai. Ils partent pour tuer. Et l’expérience du meurtre dans le passé n’est pas toujours un obstacle pour bien se battre. »

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Le détenu Yaroslav Nimets dans la prison de Drohobytch, dans l’ouest de l’Ukraine, le 26 juin 2024. RAFAEL YAGHOZADEH POUR « LE MONDE »

L’autre différence fondamentale entre les deux pays tient aussi aux motivations. Si les soldats russes peuvent espérer retrouver leur liberté en participant à la guerre d’agression russe, les Ukrainiens, eux, sont envoyés dans des unités spéciales visant à défendre leur pays. Si les cinq hommes rencontrés dans le centre de détention de Drohobytch parlent sans détour de l’espoir d’une libération anticipée à la fin de la guerre, ils assurent aussi vouloir défendre les frontières de l’Ukraine.

« C’est mon pays », résume simplement Stepan (il n’a donné que son prénom), un ancien soldat engagé au début de la guerre du Donbass, de 2014 à 2017. Agé de 31 ans, condamné pour un meurtre commis en 2021 dont il refuse de parler – « Je n’étais pas au bon endroit au bon moment » –, il dit connaître plusieurs soldats de ses premières années de service tués depuis le début de l’invasion. « On ne doit pas abandonner les nôtres », assure aussi Andriy Lipskiy, le voleur de métaux. « J’ai prêté serment devant le peuple ukrainien en rejoignant l’armée », avance Yaroslav Nimets, 37 ans, condamné à six ans et huit mois de détention après avoir été arrêté avec deux kilos de cannabis à la frontière ukrainienne.

Absence de congés militaires

Soldat depuis plus de huit ans, Myroslav Adam, 34 ans, n’a pas non plus hésité à se réengager dans l’armée après le passage de la loi. Ce dernier servait depuis le début de l’invasion, en février 2022, mais a été condamné à cinq ans de détention après avoir été arrêté deux jours après la fin d’une permission de dix jours, en 2023. « Je ne me suis pas réveillé et je m’étais saoulé, assure-t-il sous les regards amusés des autres prisonniers. C’est la loi, si vous vous absentez de l’unité pendant trois heures, vous êtes immédiatement en situation de désertion. » Oleksandr Kupets, le directeur, reconnaît que plusieurs dizaines de personnes sont ainsi détenues dans sa prison pour avoir déserté ou refusé d’obéir à des ordres, dont la moitié s’est portée volontaire pour s’engager de nouveau, affirme-t-il.

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Myroslav Adam, vétéran ukrainien de la guerre du Donbass, détenu dans la prison de Drohobytch, dans l’ouest de l’Ukraine, le 26 juin 2024. Il va retourner sur le front. RAFAEL YAGHOZADEH POUR « LE MONDE »

Après s’être portés volontaires, les hommes ont reçu la visite de plusieurs recruteurs de brigades ukrainiennes pour des entretiens personnels. La possibilité de mobiliser des prisonniers divise au sein de l’armée alors que de nombreuses brigades souffrent d’une pénurie d’hommes. Dans les médias, certains militaires disent ainsi craindre que ces détenus tentent de s’échapper. La loi prévoit d’ailleurs que les anciens prisonniers seront condamnés à des peines plus lourdes que les autres soldats en cas de désertion : de cinq à dix ans de prison, contre trois à cinq ans pour un militaire régulier.

Selon Oleh Tsvilyi, à la tête de l’organisation non gouvernementale Protection des prisonniers d’Ukraine, les militaires s’inquiètent surtout des problèmes d’organisation pour accueillir les prisonniers, sachant que ces derniers sont censés combattre ensemble dans des unités spéciales. Le défenseur des droits humains déplore également le fait que les hommes ne puissent pas bénéficier de congés militaires, à l’inverse des autres, et qu’ils ne puissent pas bénéficier de soins médicaux dans n’importe quel hôpital éloigné de la ligne de front.

Du côté des prisonniers de Drohobytch qui s’apprêtent à rejoindre les troupes, tous se disent lucides sur les tâches qui leur seront imposées. « Nous comprenons tous très clairement où nous allons », lâche Yaroslav Nimets avec un sourire cynique. « C’est sûr que ce ne sera pas un conte de fées, poursuit Myroslav Adam. Un putain de merdier. »

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Des détenus ukrainiens recrutés par l’armée pour combattre sur le front, dans la prison de Drohobytch, dans l’ouest de l’Ukraine, le 26 juin 2024. RAFAEL YAGHOZADEH POUR « LE MONDE »

 

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Il y a 3 heures, pascal a dit :

Le problème serait plutôt que les Russes n'hésitent pas à frapper des objectifs militaires en zone urbaine avec les risques inhérents ce qui,  même si cela ne constitue pas leur objectif numéro 1 reste le cadet de leurs soucis 

En même temps qui s'en priverait honnêtement, quand tu es en guerre ? Tu ne vas pas te mettre à éviter de cibler une usine d'armement simplement parce qu'il y a un risque de dommage collatéral et que cette dite usine est dans un centre urbain.

Il y a encore 50 ans, on larguait 50 tonnes de bombes pour ce genre de cible, peu importe les bâtiments aux alentours. Ça offusque peu de monde ici de détruire un immeuble pour un pc de commandement, alors une usine ou même un atelier de production/réparation... :/

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Il y a 12 heures, Colstudent a dit :

Les Palestiniens ont surement du faire sans trop de budget (pour de l'infanterie) mais je suppose que ça a pris du temps

les palestiniens de Gaza ont construit des centaines de km de galeries durant des décennies pour des motifs les plus divers : tunnels privés, tunnels de réseaux de contrebande (externe voire interne), réseau de tunnels internes aux divers groupements politiques et armés palestiniens (il n'y a pas que le Hamas), entrepôt d'armes souterrains et infrastructures militaires cachées. J'imagine qu'une forme de coutume à du "émerger" sur la gestion foncières des tunnels : zut je creuse et je tombe sur un autre tunnel!  Que faire? qui à la priorité?

Le terrain sablonneux de Gaza est incroyablement friable en profondeur, plus que la craie que l'on voit dans certaines de nos régions.  Des travailleurs avec des pelles et des pioches peuvent aisément creuser des galeries. Pour un tunnel permanent, le soutènement de la voute s'impose, c'est la partie plus technique et peut être plus "capitalistique". Pour un tunnel temporaire, les sapeurs doivent pouvoir estimer avec l'expérience s'il faut un soutènement ou pas. 

Les gazaouis ont trop d'intérêts individuels et collectifs à ces tunnels. Il y a sans doute un fonds plus ancien qu'Israël à ces tunnels, avec des tensions entre clans palestiniens, des réseaux de contrebandes installés, etc. Avec la pression militaire et économique israélienne, cette faculté est apparue comme une nécessité vitale d'autant plus qu'Israël maîtrise les cieux. Résultat, je pense que les gazaouis ont une faculté de production/réparation de plusieurs dizaines de km par an. Le discours officiel d'Israël sur la destruction des tunnels du Hamas est un trompe l'oeil. Les tunnels seront reconstruits avant les bâtiments.  

En Ukraine, je ne connais pas la composition des sols en profondeur. Les russes ont indiqués avoir creusé une galerie de 3 km pour une offensives vers Toresk je crois. Si c'est vrai, j'imagine que l'effort vaut l'investissement. Ils n'ont pas dit avec quelle méthode / équipement. Sur du terrain facile, on doit pouvoir avancer de 30 m jour, soit 100 jours pour les 3 km...   

 

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