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Guerre Russie-Ukraine 2022+ : considérations géopolitiques et économiques


Messages recommandés

il y a 6 minutes, ywaDceBw4zY3tq a dit :

Je te recommande chaudement la lecture de Victoria: A Novel of 4th Generation War (si ce n'est pas déjà fait) pour comprendre l'ampleur de la "pensée" stratégique de Lind. Lind n'est pas non-conformiste, il est complètement barré. Parmis les "reformers", Boyd a au moins apporté certaines avancées conceptuelles a la compréhension du combat aérien, mais Lind son magnum opus c'est un livre ou une bande de "Marines chrétiens" mène une guérilla contre le gouvernement fédéral avec le pouvoir de l'anime du christianisme, sur fond de fétichisme de la Wehrmacht.

C'est pas celui où la bande joyeux lurons, en guise de happy end, brulent vive une pasteure lesbienne ?

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Changements importants dans le commerce extérieur ukrainien entre 2021 et 2022.

Statistiques des douanes ukrainiennes pour les importations.

Pologne hissée sur la première place, suivie de

Roumanie

Turquie

Chine

Hongrie

 

La France absente dans les 15 premières places

 

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Il y a 4 heures, Joab a dit :

En l'occurrence, ce ne sont pas les États Unis qui essayent d'exporter leur démocratie par la force mais la Russie qui essaye de sauver son autocratie par la force.

Petite correction. :happy:

 

Il y a 6 heures, KPLX a dit :

Mais il me semble que l'agresseur de l'Ukraine dans cette guerre est la Russie et personne d'autre, alors que l'Ukraine manifeste un désir profond de démocratie et de rapprochement avec l'UE depuis au moins 2014.

Dans un monde idéal ce serait facile et les ukrainiens vivraient heureux et prospères dans une grande famille "occidentale", le problème c'est qu'il n'y a pas de monde idéal et il n'y à pas un gros trou à l'est de la frontière ukrainienne que l'on peut aisément ignorer. C'est un gros pays fortement (trop) armé, dirigé par un type peu aimable provenant d'un système politique qui ne peut accepter cette version de l'histoire, qui a bien décidé de leur pourrir la vie. Du coup le rêve des ukrainiens va vraiment mettre beaucoup plus de temps à se réaliser et en attendant il faudra bien trouver une solution constrructive, sinon, on peut toujours renverser la table, tout casser et ensuite compter les survivants sur le continent.

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Il y a 3 heures, ywaDceBw4zY3tq a dit :

Je te recommande chaudement la lecture de Victoria: A Novel of 4th Generation War (si ce n'est pas déjà fait) pour comprendre l'ampleur de la "pensée" stratégique de Lind. Lind n'est pas non-conformiste, il est complètement barré. Parmis les "reformers", Boyd a au moins apporté certaines avancées conceptuelles a la compréhension du combat aérien, mais Lind son magnum opus c'est un livre ou une bande de "Marines chrétiens" mène une guérilla contre le gouvernement fédéral avec le pouvoir de l'anime du christianisme, sur fond de fétichisme de la Wehrmacht.

Non, je ne l'ai pas lu. Sa présentation sur le site où intervient Lind ces dernières années m'avait convaincu qu'il exprimait peut-être davantage les idées politiques de Lind, que je ne partage pas toutes, que ses réflexions stratégiques, qui sont souvent intéressantes et forçant à réfléchir.

"Non-conformiste" était une litote, je le reconnais :happy: Mais Victoria que tu décris n'est pas l'œuvre majeure de Lind, c'est plutôt l'ensemble de ses articles et commentaires qui sont souvent intéressants.

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Il y a 5 heures, Zalmox a dit :

Merci pour ce lien

"Le maire de Dnipropetrovsk, Borys Filatov, a répondu durement et de manière "pas politiquement correcte" au Premier ministre hongrois Viktor Orban"

"pas politiquement correcte" c'est un peu léger. Je dirai plutôt qu'il y va au lance flamme.

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Il y a 1 heure, almanae a dit :

"Le maire de Dnipropetrovsk, Borys Filatov, a répondu durement et de manière "pas politiquement correcte" au Premier ministre hongrois Viktor Orban"

"pas politiquement correcte" c'est un peu léger. Je dirai plutôt qu'il y va au lance flamme.

L'un est sous les bombes, l'autre pas. L'un est chef d'état, l'autre pas et pas sous son autorité non plus. Enfin, les propos rapportés pour Filatov ont été exprimés sur Telegram et reflètent donc une opinion personnelle, davantage qu'une ligne politique officielle.

Ma conclusion personnelle sur ce lien, c'est que l'article est de la m***e en branche, destiné à monter la polémique à partir d'une hypothétique diplomatie du tweet. Encore une caisse de résonance pour ceux qui ne sont pas capables de raisonner au-delà de leur biais de confirmation.

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Il y a 11 heures, Zalmox a dit :

La Hongrie est un pays qui se sent "petit", rabougri, par les guerres austro-turques des 16e et 17e siècles puis par la première guerre mondiale, et qui ne peut pas se permettre le luxe de perdre des hommes dans une guerre d'attrition, sachant qu'elle considère les Hongrois de nationalité ukrainienne mobilisés, comme "ses hommes". Donc elle estime qu'elle a son mot à dire, d'une certaine façon, dans la politique ukrainienne. Pour les Hongrois, qui se posent la question de la disparition possible, pure et simple de leur peuple dans l'avenir, une guerre d'attrition a quelque chose en commun avec un génocide : le déclin démographique.

"Votre désir constant de plaire aux tyrans dans chaque guerre mondiale" (Borys Filatov) ne manque pas d'ironie, de la part d'un régime qui érige des statues à Bandera.

D'autre part, l'insurrection de Budapest de 1956, est un événement qui montre jusqu'où les Hongrois peuvent aller contre la tyrannie.

 

Modifié par Wallaby
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https://www.blick.ch/wirtschaft/preis-sinkt-unter-50-dollar-russisches-oel-wird-immer-billiger-id18278479.html

"Le prix moyen du pétrole de marque Oural s'est formé en janvier 2023 à 49,48 dollars le baril", a annoncé mercredi le ministère russe des Finances, cité par l'agence de presse Interfax. Cela correspond à près de 60 pour cent du prix du même mois de l'année précédente, a-t-il ajouté.

En décembre, l'UE et ses partenaires du G7 se sont mis d'accord sur un plafonnement des prix du pétrole russe afin de minimiser les recettes du chef du Kremlin Vladimir Poutine pour sa guerre d'agression contre l'Ukraine, lancée il y a tout juste un an.

En décembre, le prix du pétrole russe de marque Urals s'élevait encore à un peu plus de 50 dollars le baril. La Russie n'a donc pas pu profiter en janvier de la légère hausse des prix du pétrole sur le marché mondial, car elle a dû accorder des rabais encore plus importants qu'en décembre. La décote par rapport au Brent de la mer du Nord était encore de 38 pour cent en décembre, elle est désormais de 41 pour cent.

Le prix plafond fixé par les pays industrialisés occidentaux pour le pétrole russe est actuellement de 60 dollars le baril. Les 50 dollars sont donc encore bien en deçà. Pour le budget de l'Etat russe, un tel prix du pétrole est un problème, selon le quotidien Kommersant.

Pour l'année en cours, le gouvernement a tablé sur un prix moyen de 70 dollars le baril. Si la Russie devait en outre réduire sa production de pétrole de 500'000 à 700'000 barils par jour en raison des sanctions, comme le prévoit le vice-Premier ministre Alexander Novak, le pays serait menacé d'une perte de recettes équivalente à près de 40 milliards de francs, selon Kommersant.

Traduit avec www.DeepL.com/Translator (version gratuite)

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Il y a 1 heure, Wallaby a dit :

La Hongrie est un pays qui se sent "petit", rabougri, par les guerres austro-turques des 16e et 17e siècles puis par la première guerre mondiale, et qui ne peut pas se permettre le luxe de perdre des hommes dans une guerre d'attrition, sachant qu'elle considère les Hongrois de nationalité ukrainienne mobilisés, comme "ses hommes". Donc elle estime qu'elle a son mot à dire, d'une certaine façon, dans la politique ukrainienne. Pour les Hongrois, qui se posent la question de la disparition possible, pure et simple de leur peuple dans l'avenir, une guerre d'attrition a quelque chose en commun avec un génocide : le déclin démographique.

"Votre désir constant de plaire aux tyrans dans chaque guerre mondiale" (Borys Filatov) ne manque pas d'ironie, de la part d'un régime qui érige des statues à Bandera.

D'autre part, l'insurrection de Budapest de 1956, est un événement qui montre jusqu'où les Hongrois peuvent aller contre la tyrannie.

Solution élémentaire : qu'ils fassent des gosses et qu'ils les gardent. Non mais.

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1 hour ago, Ciders said:

Solution élémentaire : qu'ils fassent des gosses et qu'ils les gardent. Non mais.

Ils essaient bien avec quantité de dispositif nataliste et anti-émigration mais c'est très inefficace.

Et ce n'est que le début ... on a une société qui devient de plus en plus anti-enfant ... avec des revendication childfree, et autre environementalisme culpabilisateur.

Si on a ajoute a ça des société volontairement déficiente dans l’accueil des enfants - les sociétés conservatrices ou la femme est naturellement au foyer - ... pour libérer un peu la mère de sa mission de nounou. On comprend vite que l'enfant devient plus une entrave qu'un désir.

L'exception c'est les cas sociaux qui accèdent grâce aux enfants - et aux divers prestations famille - à un niveau de vie juste au dessus du prolétariat ... et les très riche - qui font élever leur gosses par d'autres -.

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https://euobserver.com/opinion/156658 (1er février 2023)

L'Union européenne et ses États membres ont en fait contribué légèrement plus à l'Ukraine que les États-Unis l'année dernière.

Au 20 novembre, les contributions américaines s'élevaient à environ 48 milliards d'euros, tandis que les engagements de l'Union européenne et de ses États membres atteignaient près de 52 milliards d'euros.

Les retombées économiques de la guerre ont également touché les Européens de manière disproportionnée.

Les sanctions imposées à Moscou ont gravement nui aux entreprises européennes. Les États-Unis sont plus éloignés et moins touchés. Les Européens ont également dû faire face à une crise énergétique sans précédent depuis des décennies, obligeant les gouvernements à adopter des plans d'aide massifs.

 

 

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il y a 17 minutes, Wallaby a dit :

L'Union européenne et ses États membres ont en fait contribué légèrement plus à l'Ukraine que les États-Unis l'année dernière.

N'importe comment à la fin, c'est l'oncle SAM qui récupère la mise.

https://www.kmu.gov.ua/en/news/ministerstvo-ekonomiki-ukrayini-pidpisalo-memorandum-iz-najbilshoyu-investkompaniyeyu-svitu

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https://www.foreignaffairs.com/ukraine/how-russians-learned-stop-worrying-and-love-war (1er février 2023)

La Russie vient de vivre l'année la plus terrifiante de l'histoire post-soviétique. Pourtant, malgré le nombre croissant de pertes humaines et de défaites morales brutales, les fondations nationales n'ont pas été ébranlées. Bien sûr, les Russes se divisent et leurs opinions se polarisent, car les gens se lassent de la guerre. Mais loin d'affaiblir l'emprise de Poutine sur le pouvoir, l'"opération militaire spéciale" n'a fait que la renforcer.

Ceux qui craignent Poutine ont fui le pays ou se sont tus. Le régime dispose d'un formidable arsenal d'instruments à déployer contre quiconque s'exprime ou exprime une opposition.

Ainsi, au lieu de protester, la plupart des Russes ont clairement indiqué qu'ils préféraient s'adapter. Même le fait de fuir le pays n'est pas nécessairement une forme de protestation : pour beaucoup, il s'agit simplement d'une réponse pragmatique au problème de savoir comment éviter d'être tué ou de devenir un tueur.

La plupart des Russes considèrent que 2022 a été une année très difficile - mais moins difficile que la première année de la pandémie de COVID-19 ou le chaos du début des années 1990.

Le livre le plus lu au début de l'année dernière était 1984 de George Orwell. Parmi les autres livres qui se vendent bien, citons ceux qui traitent de la vie quotidienne dans l'Allemagne des années 30, dans lesquels les gens se reconnaissent et reconnaissent leurs peurs. Les maisons d'édition intellectuelles rééditent également des livres contre la guerre auxquels les autorités ont du mal à s'opposer, comme les conférences de 1945 du philosophe germano-suisse Karl Jaspers sur la culpabilité et la responsabilité collectives des Allemands et les articles virulents de Léon Tolstoï contre la guerre. Ces écrivains expriment eux aussi des sentiments auxquels de nombreux Russes d'aujourd'hui peuvent s'identifier.

En mars 2022, selon un sondage du Levada Center, 80 % des Russes "soutenaient définitivement" ou "soutenaient principalement" la guerre de la Russie. Pour être précis, ils ont soutenu "les actions des forces armées russes en Ukraine". [En décembre 2022], ce que Poutine était en train de perpétrer bénéficiait toujours du soutien général de 71 % des personnes interrogées, mais la part de la population qui le "soutenait définitivement" avait chuté de 52 % en mars à seulement 41 % en décembre.

En décembre, 50 % des personnes interrogées étaient favorables à des pourparlers de paix, contre seulement 40 % qui pensaient qu'il valait mieux continuer à se battre. (Le soutien des Russes aux pourparlers de paix a culminé, sans surprise, pendant la mobilisation partielle de Poutine en septembre et octobre, où il a atteint 57 %).

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Il y a 6 heures, Métal_Hurlant a dit :

En Géorgie par exemple. Ils y sont tellement nombreux que ça pose problème aux locaux

 

Un lecteur du Monde assidu, @Métal_Hurlant :) 

https://www.lemonde.fr/international/article/2023/01/27/en-georgie-les-deserteurs-russes-a-l-epreuve-de-l-exil_6159583_3210.html

"REPORTAGE - L’afflux massif de Russes fuyant la mobilisation militaire dans ce petit pays du Caucase représente un défi sans précédent : celui de la sécurité nationale, mais aussi de l’intégration de cette minorité au sein d’une population encore traumatisée par l’invasion russe de 2008."

Effectivement leur reportage est passionnant et assez inquiétant, et ça fait longtemps que je voulais en faire un résumé et profite de ta remarque. Ce qui m'a frappé le plus, ce sont les témoignages sur le comportement des Russes ayant fui, c'est à dire ceux faisant partie d'une sorte de classe moyenne privilégié, ayant eu les moyens intellectuels et/ou financier de fuir et de comprendre quelques temps avant les autres ce qui était en train de se passer. Donc des gens a priori sensible au conflit en cours, au sens de sensibilisé à ce qui se passe.

Pourtant j'ai trouvé les témoignages rapportés assez édifiant sur le comportement de ces émigrés. D'ailleurs, s'estiment-ils vraiment émigrés ou bien simplement en balade dans une province soviétique ? 

Extraits (article trop long pour être posté ici)

Merde, les Géorgiens ne nous accueillent pas avec le sourire, ici aussi...

Citation

Confier ses états d’âme ne va pas de soi pour ces nouveaux venus, encore marqués par l’héritage soviétique. Sous Leonid Brejnev (1964-1982), c’était dans les hôpitaux psychiatriques qu’étaient enfermés les dissidents politiques. Mais la solitude est devenue si pesante qu’ils ont décidé de franchir le pas. La première à se lancer est Olga, 37 ans – aucun n’a souhaité divulguer son nom de famille. « Je ne voulais pas partir, assure-t-elle. C’est le chaos dans ma tête. O.K., la Géorgie, c’est magnifique. Mais qu’est-ce que je fais là ? » Cette artiste originaire de Kaliningrad, en col roulé et robe à fleurs, a quitté la Russie avec sa fille en novembre 2022, deux mois après son mari, parti en catastrophe après la mobilisation militaire annoncée par Vladimir Poutine, le 21 septembre. Aujourd’hui, elle se dit encore « sous le choc » et déprimée.

Son voisin, Vlad, ne va guère mieux. Lui a fui le 25 septembre. « Je pensais que mes copains me rejoindraient, mais ils sont allés au Kazakhstan, explique cet informaticien de 26 ans. C’est difficile d’être seul ici. En plus, les Géorgiens n’aiment pas nous répondre en russe, il faut parler en anglais. C’est fatigant. » Le troisième intervient : « Il y a des bars qui ne te laissent pas entrer parce que t’es russe, ou alors ils te font payer 20 % plus cher ! », se plaint Iegor, analyste en informatique de 22 ans, arrivé le 26 septembre de Saint-Pétersbourg pour éviter d’être envoyé sur le front.

Bah de toute façon, on est des incompris comme partout..

Citation

A Tbilissi, où les graffitis « Fuck Russia » surgissent à chaque coin de rue, certains bars exigent de leurs clients russes qu’ils signent avant d’entrer une déclaration selon laquelle « Poutine est un criminel de guerre ». Le psychologue, qui a fui la Russie avec son épouse pour la même raison que ses interlocuteurs, a son avis sur cette pratique : « C’est une forme de nazisme, assène-t-il, reprenant à son compte la rhétorique du Kremlin à propos des Ukrainiens. C’est absurde. Si on est ici, c’est bien parce qu’on ne soutient pas le régime de Poutine ! »

Moscou pourra toujours dire, après avoir vilipendé les déserteurs, qu'il faut envahir le pays voisin car on y génociderait les déserteurs citoyens Russes. Seul Moscou décide quand et comment conduire son peuple au massacre

Citation

Moscou avait aussitôt reconnu l’indépendance de ces deux entités, où il maintient depuis deux bases militaires – ce que la population géorgienne dénonce comme une « occupation ». A l’époque, plus de 127 000 habitants avaient été déplacés. Aujourd’hui, 26 000 d’entre eux vivent encore dans des camps, selon le gouvernement géorgien. Les tensions demeurent très vives près de cette ligne de démarcation que les gardes-frontières russes ne cessent de repousser, et où des villageois sont régulièrement kidnappés.

La guerre en Ukraine a ravivé le traumatisme de la population, plus que jamais sur ses gardes face à l’afflux des déserteurs. Au mieux, ces milliers de Russes sont perçus comme des complices passifs du Kremlin. Au pire, comme un instrument de déstabilisation potentiel : si Vladimir Poutine décidait d’envahir le pays de nouveau, quelle serait leur réaction ? Le président russe pourrait aussi prendre prétexte de leur présence pour justifier une telle intervention militaire, en invoquant la nécessité de porter secours à ses ressortissants au nom d’une prétendue menace. C’est déjà l’argument qu’il avait brandi, en 2008, en Ossétie du Sud, où les habitants avaient été incités à prendre la nationalité russe. Le scénario s’est répété en 2014 en Ukraine, dans le Donbass. A chaque fois, Moscou a accusé les autorités en place de commettre un « génocide ».

 

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 Moi réfugié ? Jamais ! Simplement un touriste égaré, mais pas en Ukraine !

Citation

Les hommes de cette seconde vague, arrivés après l’annonce de la mobilisation, sont bien moins politisés que ceux de la première, survenue après le 24 février 2022. S’ils ont quitté la Russie, ce n’est pas tant par opposition à la guerre en Ukraine ou au chef du Kremlin que parce qu’ils ne voulaient pas mourir au front. [...]

A ce moment-là, aucun d’eux ne se considérait comme « émigré », encore moins comme « réfugié ». Tout au plus des expatriés, voire des touristes. « Cette étape est la plus courte, observe Iouri Ziborev. La plus longue, et la plus difficile, c’est celle du désenchantement. En Russie, tu étais quelqu’un. Mais ici, tu es qui ? Tu prends conscience que tu es un étranger, tu as l’impression que personne ne te comprend, et tu n’as qu’une envie : rester seul, enfermé chez toi. » Voilà où en sont ces Russes, près d’un an après le début de la guerre totale en Ukraine : en pleine crise existentielle.

Mon passage préféré, rendez-vous compte du niveau d'univers parallèle dans lequel évolue le Russe moyen. 

Citation

« Nous n’avons rien à voir avec cette guerre. Ce n’est pas de notre faute. On n’y est pour rien, c’est important de se le rappeler. » Les autres écoutent attentivement. « En revanche, ajoute-t-il, il est essentiel d’appeler les choses par leur nom, et d’appeler la guerre, la guerre. » Empêtrés dans leurs soucis du quotidien, où tout est nouveau, étranger, complexe, et où trouver un logement et un emploi est la seule priorité, ces exilés en viennent parfois à oublier la raison pour laquelle ils sont là, malgré les drapeaux ukrainiens qui fleurissent un peu partout à Tbilissi.

Beaucoup ignorent aussi où ils ont mis les pieds. Anton Mikhalchuk, directeur adjoint de l’ONG Free Russia Foundation, à Tbilissi, se charge de le leur rappeler. « Nous avons mis en place une hotline pour les aider à s’installer et à éviter les erreurs graves, raconte cet activiste russe, arrivé dès 2018 pour fuir des persécutions politiques dans son pays. On leur explique, par exemple, qu’en Géorgie il y a des territoires occupés par la Russie. La plupart ne le savent pas. » Chez eux, ils se tenaient prudemment à l’écart de la politique. Mais ici, la méfiance, voire l’hostilité, à laquelle ils se heurtent les obligent à se confronter, souvent pour la première fois, aux conséquences de la politique menée par leur président.

Merde Igor, Iossif Vissarionovitch Djougachvili n'était-il pas pourtant Géorgien ? Ils n'ont pas l'air de s'en souvenir... 

Citation

Le comportement de ces nouveaux venus choque parfois les Géorgiens. A l’image de ces deux Russes chantant leur hymne national en pleine rue, ou de cet autre, au marché, qui s’étonnait que le commerçant lui réponde en géorgien, et pas dans sa langue : « Pourquoi tu ne parles pas russe, tu es étranger ? » « Il y a beaucoup de cas comme ça », se désole Anton Mikhalchuk. Voilà plus de trente ans que cette ancienne république soviétique est indépendante, mais rien n’y fait, « pour eux, la Géorgie est une province russe ».

[...]

« Ce n’est pas possible d’avoir de bonnes relations dans ce contexte », observe le jeune Ukrainien, dont deux amis ont été tués lors du siège de Marioupol, au début de la guerre. Aux Russes qui se plaignent de leur existence bouleversée du jour au lendemain, il rétorque ne pas comprendre pourquoi ils sont restés silencieux si longtemps. « Ils se disent citoyens du monde, mais ils ne s’intéressent qu’à leur cul ! », peste Daniel Makarov. Les exilés russes qui se mettent en scène sur Instagram dans des bars, clubs branchés et boutiques de Tbilissi le hérissent : « Aucun ne demande où donner de l’argent pour de l’aide humanitaire ! »

"Etre Russe aujourd'hui, c'est être coupable de n'avoir rien fait". Je laisserais ces mots très juste d'Alexandre Tokarev, émigré Russe à Tbilissi, en guise de conclusion. 

Citation

« Etre russe aujourd’hui, c’est être coupable de n’avoir rien fait. Ici, j’ai compris que c’est à nous de changer l’avenir de la Russie, avance-t-il. Mon rôle, désormais, c’est de tout faire pour aider les Russes à se réveiller, parce que notre ennemi n’est ni en Ukraine ni en Europe ou aux Etats-Unis, mais au Kremlin. » Sa voisine de table secoue la tête. « Tu es au chaud en Géorgie, et tu parles de l’avenir de ton pays ? La situation est devenue inextricable, on ne peut plus influencer quoi que ce soit, lui oppose Nastia, Moscovite de 23 ans. L’avenir en Russie, c’est la prison ou l’émigration. » Alexandre baisse les yeux : « Je sais que tout va mal, mais garder espoir m’aide à vivre. Sinon à quoi bon ? »

 

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Petit point gaz, la peur panique que c'était il y a seulement quelques mois. Etat des stocks à fin janvier, avec les températures hivernales de janvier, on relève un niveau toujours entre 82/83% de remplissage au niveau de l'UE

https://www.consilium.europa.eu/en/infographics/gas-storage-capacity/#:~:text=The regulation has been swiftly,filling level remains above 80%.

 

Modifié par olivier lsb
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