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Guerre Russie-Ukraine 2022+ : considérations géopolitiques et économiques


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L'Union Européenne à organisé l'exportation de céréale Ukrainienne vers l'Union ... en organisant des "couloir sûr" et en suspendant les taxes douaniere.

Les céréales ukrainiennes ont donc afflué dans les pays de l'UE, voisin de l'Ukraine.

Sauf que ... l'afflux de marchandise, souvent bon marché à fait glisser le marché locale vers les céréales ukrainiennes au détriment des agriculteurs locaux. Suffisamment pour que ça commence à poser de gros problème. D'autant que l'intention est d'ouvrir ce système de facilitation d'export aux autre denrée, comme les fruits et légumes.

Pour essayer d'éteindre l'incendie, l'UE propose une aide d'urgence via la PAC aux agriculteurs des pays de l'UE qui reçoivent massivement des denrée Ukrainienne sans taxe.

https://www.courrierinternational.com/article/politique-en-pologne-les-agriculteurs-arrachent-un-accord-pour-limiter-l-afflux-de-cereales-ukrainiennes

Politique. En Pologne, les agriculteurs arrachent un accord pour limiter l’afflux de céréales ukrainiennes

La presse polonaise relate que les agriculteurs ont finalement obtenu un accord ministériel en onze points pour limiter les pertes engendrées par l’afflux de céréales ukrainiennes sur le marché polonais depuis la guerre en Ukraine.

Michal Kolodziejczak, leader de l’AgroUnia, lors d’un rassemblement des agriculteurs contre la crise économique et la production agricole bon marché, à Varsovie, en Pologne, le 7 juillet 2022. Photo MACIEJ LUCZNIEWSKI/NurPhoto/AFP

C’est un sujet brûlant dont le gouvernement polonais n’avait pas encore osé se saisir : depuis la guerre en Ukraine, une quantité considérable de céréales ukrainiennes sont entrées sur le marché polonais, faisant chuter les prix et monter le mécontentement du monde agricole. Ce blé ou maïs qui avait pour vocation à être exporté sur les marchés mondiaux, continue de s’entasser dans les silos polonais.

Lors d’un déplacement le 23 mars dans l’est du pays, des agriculteurs polonais n’ont pas hésité à jeter des œufs sur Janusz Wojciechowski, commissaire européen à l’Agriculture, qu’ils ont traité de “voleur” et de “Judas”. “Les entrepôts regorgent de céréales ukrainiennes, qui traversent les frontières de l’Union européenne sans avoir à payer de droits de douane. La Pologne était censée être un pays de transit pour les exportations de céréales en provenance d’Ukraine et […] presque tout reste chez nous”, explique l’hebdomadaire libéral Polityka. Les agriculteurs se plaignent d’ailleurs d’un grain “de moindre qualité, que [les

...

Le problème est le même en Roumanie et en Bulgarie.

https://www.francetvinfo.fr/replay-radio/le-monde-est-a-nous/guerre-en-ukraine-en-europe-centrale-l-afflux-de-cereales-ukrainiennes-suscite-la-colere-des-agriculteurs_5722796.html

...

Depuis quelques mois, des tonnes et des tonnes de blé, de maïs, de colza ou de tournesol envahissent les pays limitrophes de l'Ukraine. Normalement, ces céréales sont censées y faire étape avant d'être envoyées ailleurs, notamment en Afrique du Nord et au Moyen-Orient pour lutter contre l'insécurité alimentaire. Mais en réalité, la plupart restent stockées sur place. Elles s'accumulent dans les silos et déstabilisent les marchés. Résultat : les prix baissent et la colère monte.

En Pologne, il y a quelques jours, des œufs ont été jetés à la figure du ministre de l'Agriculture, Henryk Kowalczyk. En Roumanie, les paysans annoncent une grève pour vendredi 7 avril et plus au sud, en Bulgarie, ils ont sorti les tracteurs pour bloquer les routes et empêcher les céréales ukrainiennes d'entrer. La Slovaquie et la Hongrie, dans une moindre mesure, sont elles aussi concernées par cette vague de contestation du monde agricole. 

Pourquoi ces céréales restent-elles bloquées ? Parce que les "corridors de solidarité" mis en place par l'Union européenne pour libérer l'Ukraine de ses stocks ont des effets pervers qui n'avaient pas vraiment été anticipés. Ces corridors sont censés faciliter l'évacuation des céréales - par la route ou par le train - alors qu'une bonne partie était restée bloquée en mer Noire, leur canal d'exportation habituel.

Absence de droits de douane

En mai dernier Bruxelles a supprimé - pour un an - les droits de douane sur l'importation de céréales en territoire européen. 25 millions de tonnes ont pu sortir et les acheteurs d'Europe centrale en ont largement profité : ils se sont montrés tout d'un coup beaucoup plus intéressés par ces céréales à bas prix que par les récoltes des producteurs locaux. 

Pour s'aligner, les agriculteurs polonais, roumains, bulgares, slovaques ou hongrois ont donc été contraints de baisser leurs tarifs, parfois même de vendre moins cher que l'an dernier. Une situation intenable vu l'augmentation des prix de l'énergie et des intrants. La plupart se retrouvent avec leurs stocks sur les bras. Les gouvernements ont un peu de mal à reprendre le contrôle de la situation.

Comment sortir de cette situation ? Avec de l'argent : jeudi dernier, Bruxelles a débloqué plus de 53 millions d'euros issus d'une réserve de crise de la politique agricole commune pour soutenir les agriculteurs et compenser leurs pertes. Mais les gouvernements concernés ont demandé plus d'argent et le rétablissement des droits de douane.

Une petite musique pro-russe

À Varsovie le gouvernement lui aussi prévoit de débloquer des fonds au niveau national et surtout un mécanisme pour garantir le transit des céréales, leur sortie du territoire. La pression des agriculteurs est forte, après les céréales, ils craignent de voir arriver d'Ukraine des fruits, des œufs, des volailles ou des produits laitiers meilleur marché.

Enfin, ces tensions ont une autre conséquence : elles alimentent une petite musique pro-russe qui se fait déjà entendre en Hongrie et en Bulgarie.

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Je partage rarement des tribunes, mais celle-ci est très intéressante et rare car venant d'un de nos anciens diplomates. Il s'agit d'une réflexion (pas d'un pamphlet) au sujet de ce que suggère réellement le concept de puissance d'équilibre: une équidistance risquée et un conservatisme qui redoute les changements. 

https://www.lemonde.fr/idees/article/2023/04/04/jean-marie-guehenno-une-vision-pessimiste-du-changement-ne-devrait-pas-etre-l-inspiration-de-notre-diplomatie_6168148_3232.html

Citation

Jean-Marie Guéhenno : « Une vision pessimiste du changement ne devrait pas être l’inspiration de notre diplomatie »

Tribune

Jean-Marie Guéhenno

Ancien secrétaire général adjoint des Nations unies

Le diplomate réfute, dans une tribune au « Monde », la notion de « puissance d’équilibres » utilisée par Emmanuel Macron pour qualifier la stratégie de la France, car elle correspond à une vision figée et conservatrice des relations internationales.

Article réservé aux abonnés

« Puissance d’équilibres » : j’essaie, depuis que le président Macron a employé l’expression, de lui trouver un sens puisque ce nouveau concept serait censé donner sa cohérence à la politique étrangère française. Est-ce une variante du « refus de la politique des blocs », grand classique de la diplomatie française depuis le général de Gaulle ? La formule permit à la France de se forger une image singulière : alliée des Etats-Unis au moment de la crise de Cuba, mais pas alignée, comme le général de Gaulle en fit la démonstration éclatante dans son discours de Phnom Penh, en 1966, dans lequel il marquait sa désapprobation de l’engagement américain au Vietnam.

Le mot équilibre a cependant des implications fâcheuses que n’avait pas l’expression précédente. Il suggère l’équidistance. Quand le fléau de la balance penche dans une direction, ce serait à la France de mettre son poids dans le plus léger des plateaux, pour retrouver l’équilibre. A-t-elle le poids nécessaire pour une telle ambition ? Ne risque-t-elle pas le même sort que la Grenouille de la fable de La Fontaine qui voulait se faire aussi grosse que le Bœuf (l’image n’est pas de moi mais d’un grand diplomate qui fut secrétaire général du Quai d’Orsay) ?

Et est-ce un objectif légitime ? Entre les multiples pôles qui définissent le champ de forces du monde, certains ont notre préférence. On a toutes les raisons d’émettre les plus grandes réserves sur l’opposition simplificatrice de l’administration Biden entre autocraties et démocraties, qui donne un brevet de démocratie à des pays qui ne le méritent pas toujours et rejette dans les ténèbres extérieures des pays qui pourraient s’en approcher. Cette coupure est contre-productive.

Par nature dangereux

Mais reconnaître toutes les nuances du gris dans un monde compliqué ne veut pas dire célébrer le juste milieu. Eviter les séparations trop rigides, ouvrir la porte à ceux qui ne sont pas dans le camp des démocraties ne veut pas dire oublier qui nous sommes. Si le fléau de la balance penche du côté des démocraties, faut-il se dépêcher de se rapprocher des autocraties ? Si la Russie essuie des revers en Ukraine, faudrait-il s’en inquiéter ?

En mettant le mot équilibre au pluriel, la diplomatie française espère sans doute échapper à ce reproche. Un monde multipolaire n’est pas le jeu à somme nulle de la confrontation bipolaire, et le pluriel, en reconnaissant la complexité du monde, semble nous sortir du choix inacceptable que suggère l’image de la balance entre deux pôles. Il brouille le jeu à somme nulle de la guerre froide.

Je crains cependant qu’en généralisant le concept d’équilibre et en en faisant un principe d’action nous ne reprenions une tendance ancienne de notre diplomatie qui ne nous a pas servis dans le passé. C’est la vision conservatrice d’un monde où la priorité est de préserver les équilibres du moment, quels qu’ils soient, vision inspirée par la conviction que tout changement est par nature dangereux.

Cette vision pessimiste du changement comporte sa part de vérité, mais elle ne devrait pas être l’inspiration de notre diplomatie. Elle rappelle les propos du président Mitterrand, quand, quelques semaines après la chute du mur de Berlin, il se rendit à Kiev – qu’il qualifia de « cœur historique » de la Russie, pour y rencontrer le leader soviétique Gorbatchev, et répondit évasivement à une question sur l’unité allemande en évoquant « l’équilibre européen ».

Avoir notre propre vision de l’avenir

Ce souci d’« équilibre », cette inquiétude de l’avenir, qui inspirèrent également le projet français de « confédération européenne » – repris et amélioré par Emmanuel Macron – ne ralentirent ni l’unité allemande, ni l’éclatement de l’URSS, ni l’élargissement de ce qui était encore la Communauté européenne. Ne faisons pas en 2023, les erreurs de 1989 : il n’y a pas aujourd’hui un statu quo européen qui puisse être consolidé. Nous ne sommes pas en 1815, et il n’y aura ni « concert européen » ni concert mondial dans un avenir prévisible.

S’il est une certitude dans notre monde incertain, c’est que nous sommes au début de changements profonds, non à leur conclusion. La France n’a certainement pas les moyens de les arrêter, et dans un monde qui bouge, la seule chance de peser sur les événements est de les accompagner en se fixant quelques objectifs essentiels. Le monde est en déséquilibre(s), et ces déséquilibres sont porteurs de risques mais aussi d’opportunités : une diplomatie dynamique devrait plutôt chercher à les anticiper pour s’y adapter qu’avoir la prétention de les arrêter afin de créer un nouvel et illusoire « équilibre ».

Cela suppose il est vrai d’avoir notre propre vision de l’avenir et de ce que nous voulons pour la France, pour ses relations avec l’Europe, avec les Etats-Unis, avec la Chine, avec la Russie. Ce sont des choix difficiles, et définir la France comme une « puissance d’équilibres » permet de les contourner. C’est peut-être ce qui fait l’attrait de la formule. Et c’est la raison pour laquelle nous devons la rejeter.

Jean-Marie Guéhenno est professeur à l’université Columbia, ancien secrétaire général adjoint des Nations unies, chargé des opérations de maintien de la paix. Il est l’auteur de « Le Premier XXIe Siècle : de la globalisation à l’émiettement du monde » (Flammarion, 2021).

 

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Il y a 3 heures, olivier lsb a dit :

Citant J M Guehenno : A-t-elle le poids nécessaire pour une telle ambition ?

La France seule non, mais l'UE ?

Il y a 3 heures, olivier lsb a dit :

Citant J M Guehenno : On a toutes les raisons d’émettre les plus grandes réserves sur l’opposition simplificatrice de l’administration Biden entre autocraties et démocraties, qui donne un brevet de démocratie à des pays qui ne le méritent pas toujours et rejette dans les ténèbres extérieures des pays qui pourraient s’en approcher. Cette coupure est contre-productive.

Je souscris à cette remarque.

Il y a 3 heures, olivier lsb a dit :

Citant J M Guehenno : Si la Russie essuie des revers en Ukraine, faudrait-il s’en inquiéter ?

Il me semble que la Russie, bien qu'elle s'en soit éloignée depuis le coup d'État de Boris Eltsine de 1993 est plus proche de la démocratie que la Chine, et qu'il nous faut craindre qu'une Russie en difficulté en Ukraine ne devienne un satellite de la Chine.

Il y a 3 heures, olivier lsb a dit :

Citant J M Guehenno : C’est la vision conservatrice d’un monde où la priorité est de préserver les équilibres du moment, quels qu’ils soient, vision inspirée par la conviction que tout changement est par nature dangereux.

L'expression "équilibre du moment" invite à penser "l'équilibre du futur", issu du "changement", et on ne peut exclure que dans l'esprit d'Emmanuel Macron, auteur d'un livre intitulé "Révolution" (XO Éditions, 2016), et avocat de la « disruption » dans son interview au magazine Forbes en 2018, la notion de « puissance d'équilibre » ne corresponde à l'idée d'une puissance qui contribue à l'équilibre du futur, plutôt que de s'accrocher à l'équilibre du passé.

Il y a 3 heures, olivier lsb a dit :

Citant J M Guehenno : Ne faisons pas en 2023, les erreurs de 1989 

Penser que les erreurs de 1989 restent des erreurs en 2023, c'est penser que le monde n'a pas changé entre ces deux dates. Or nous savons que ce n'est pas le cas. Donc probablement les leçons de 1989 sont à manier avec d'infinies précautions, sans penser qu'elles puissent être appliquées directement. La plus grosse différence entre ces deux dates, c'est que ni la Chine ni l'Inde ne pesaient dans le PIB mondial à cette époque.

Le 27/03/2023 à 22:53, Wallaby a dit :

23 mars 2023 Hugh White

23:36 Plus tôt cette année, notre propre gouvernement [australien], le ministère des finances a publié sa propre estimation qu'en 2035, c'est à dire après-demain en termes stratégiques, le PIB de la Chine représentera 24% du PIB mondial, et l'Amérique 14% [en parité de pouvoir d'achat]. C'est un monde qui est fondamentalement différent

-

Il y a 3 heures, olivier lsb a dit :

Jean-Marie Guéhenno est professeur à l’université Columbia

Ce qui peut créer un biais.

Modifié par Wallaby
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Vexé le Kremlin ... :laugh:

"Le Kremlin exclut une médiation de la Chine

Le Kremlin a exclu jeudi la possibilité d’une médiation chinoise pour stopper les combats en Ukraine. « Bien sûr que la Chine dispose d’un potentiel formidable et efficace s’agissant de ses services de médiation », a estimé auprès de la presse le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov. « Mais la situation avec l’Ukraine est complexe, il n’y a pas de perspective de règlement politique. Et, pour le moment, nous n’avons pas d’autre solution que de continuer l’opération militaire spéciale », a-t-il ajouté, utilisant l’euphémisme des autorités russes pour décrire l’offensive en Ukraine."

"Le Monde" de ce jour.

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4 hours ago, jean-françois said:

une citation vu dans 20 minutes qui vient du Financial Times

08h50 : L’Ukraine « prête à ouvrir la page diplomatique » sur la Crimée une fois la frontière atteinte

« Si nous réussissons à atteindre nos objectifs stratégiques sur le champ de bataille et quand nous serons à la frontière administrative avec la Crimée, nous sommes prêts à ouvrir la page diplomatique pour discuter de cette question », a indiqué Andriy Sybiha, chef adjoint du bureau de Volodymyr Zelenski. Une citation qui représente la « déclaration la plus explicite de l’intérêt de l’Ukraine pour les négociations », analyse le Financial Times, depuis la rupture des pourparlers en avril dernier. Mais « cela ne signifie pas que nous excluons la voie de la libération par notre armée », précise le conseiller.

 

C'est la première fois que le gouvernement ukrainien parle officiellement de cette façon de la Crimée. Il y a un changement de posture majeur à ce qui a été dit jusqu'à présent.

Je ne suis pas d'accord. Avant l'invasion russe de 2022, Kiev a toujours dit que la Crimée serait récupérée pacifiquement. Et contrairement au Donbass, l'armée ukrainienne n'a jamais rien tenté en Crimée en 2014 et 2015.

La perspective d'été prétendue offensive ukrainienne en Crimée à surtout servi à accréditer le chantage nucléaire de Moscou. L'Ukraine aurait déjà beaucoup de chance si elle récupérait Kherson et Zapprojjia.

Modifié par Joab
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C'est quand même la première fois que j'entends un officiel ukrainien parler de la Crimée d'une autre façon que "on va la reconquérir" depuis le début de la guerre. Qu'ils ne l'aient pas fait avant était de toute façon évident, n'ayant pas la puissance militaire et un support international pour cela

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10 mars 2023 Henri Guaino

01:26:38 Ce qui me frappe, c'est que les générations précédentes d'hommes d'État, c'étaient des générations dans lesquelles la plupart des dirigeants ne quêtaient pas l'approbation de leurs pairs à chaque fois qu'ils prenaient une décision. Le général de Gaulle on pouvait le traîner dans la boue parce qu'il sortait des organes militaires intégrés de l'OTAN, ou parce qu'il avait crié "Vive le Québec libre !" au Canada, ça ne lui faisait ni chaud, ni froid. Chirac, on l'a agoni d'injures, on a exercé sur lui des pressions terribles au moment de la guerre en Irak, ça ne lui faisait ni chaud ni froid. François Mitterrand prenait ses décisions lui-même en fonction de ce qu'il pensait [voir par exemple dans le fil "Italie"...], ce que pensaient les autres chefs d'État, ça ne lui faisait ni chaud, ni froid, ça ne le faisait pas changer d'avis. Donc c'est une question de caractère. C'est pas propre au président de la République française, c'est vrai de tous les dirigeants européens. Ils n'ont pas la même force de caractère. Ils quètent l'approbation des autres dans le regard des autres. Ils n'arrivent pas à imaginer qu'ils puissent se retrouver en marge. Il y en a un qui donne un char, l'autre, il en donne deux parce que faut pas rester en arrière, et puis le troisième, il en donne trois. Et puis c'étaient des chars légers, et puis l'autre dit non, je vais donner des chars lourds. Il y a une espèce de besoin d'être dans le (on a beaucoup eu le "cercle de la raison") - dans le  "cercle de la morale". On ne peut pas s'en écarter. Je crois que la pression psychologique qu'a subie le président de la République sur ses positions "il ne faut pas acculer la Russie", très raisonnable, très responsable, a été telle qu'il n'a pas supporté. Il s'est remis dans le "cercle de la morale". On laisse tout faire. Personne n'ose dire à Mme Von der Leyen qu'elle outrepasse son mandat, et qu'elle nous entraîne sur des voies où elle n'a reçu aucun mandat de personne.

01:29:31 Je ne sais pas ce que ferait un dirigeant européen s'il se trouvait dans la situation de Kennedy, par exemple. Il y a une fuite en avant psychologique qui est la chose la plus inquiétante de cette histoire.

01:29:50 Le président français aurait très bien pu, la France aurait très bien pu dire dès le départ, même avant la guerre : « je m'opposerai à l'entrée de l'Ukraine dans l'OTAN, parce que je crois que la bonne solution c'est la neutralisation ». Pourquoi elle ne l'a pas fait, parce que psychologiquement c'était presque impensable d'arriver à supporter la réaction des autres à une telle démarche.

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Il y a 3 heures, g4lly a dit :

Il faut comprendre que s'opposer au groupe dominant dans l'OTAN, donc aux USA, dans une situation ou il ne l'accepte pas, c'est la garantie d’être méchamment puni, et de servir d'exemple.

Merci pour la clarté de l'explication de ce post.

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Il y a 10 heures, g4lly a dit :

C'est la que tu vois que Guaino est toujours le même escrocs qu'il était avec Sarkozy ...

... Il faut comprendre que s'opposer au groupe dominant dans l'OTAN, donc aux USA, dans une situation ou il ne l'accepte pas, c'est la garantie d’être méchamment puni, et de servir d'exemple. Pas à tant à titre personnel qu'à titre collectif. L'exemple de la guerre d'Irak a servi de leçon, toutes les élites françaises ont fini par capituler devant la détermination US à ne pas permettre à la France de leur chier dans la botte, c'est amusant de voir après Guaino venir faire le barbeau.

Si tu veux peser plus ou moins librement il faut le faire en loucedé en te rendant absolument indispensable sur des sujet cruciaux - plutôt pour les gros -, ou développant des capacités de nuisance importante - plutôt pour les petits - .

Dans le cas de l'Ukraine ont été complétement absent du dossier ... on ne risquait pas de peser sur quoique ce soit.

Et les sujets sur lesquels ont été un peu indispensable sont passé très très loin à l’arrière plan. Afrique, islamisme radical etc.

Au moins les dirigeants d'autrefois, quand ils cédaient, ils le faisaient à contre coeur, comme Daladier qui revient de Munich en 1938 et qui sur le tarmac de l'aéroport du Bourget dit à part soi "les cons" en voyant les Français qui viennent l'acclamer. Il a signé Munich contraint et forcé parce qu'il savait qu'il était suicidaire d'attaquer l'Allemagne sans avoir la puissante flotte britannique avec lui, et que sans les Anglais rien n'était possible. Mais ce n'est pas de gaité de coeur qu'il a signé Munich. Aujourd'hui au contraire, on a l'impression que les dirigeants sont contents de se faire acclamer pour des non-décisions qui manifestent leur faiblesse.

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https://www.tagesschau.de/wirtschaft/weltwirtschaft/russland-haushalt-defizit-101.html

Le budget de l'Etat russe est tombé dans le rouge au cours des trois premiers mois de l'année. Selon le ministère des Finances à Moscou, le déficit de janvier à mars s'est élevé à 2,4 billions de roubles, soit l'équivalent de 26,5 milliards d'euros. A titre de comparaison, le budget russe affichait encore un excédent de 1,13 billion de roubles à la même période l'année dernière.

La raison de cette baisse est l'augmentation des dépenses en armement suite à la guerre d'agression contre l'Ukraine et la baisse simultanée des recettes provenant des exportations d'énergie. Alors que les recettes ont chuté de plus de 20 pour cent au premier trimestre par rapport à la même période en 2022 pour atteindre 5,7 billions de roubles, les dépenses ont augmenté de 34 pour cent pour atteindre 8,1 billions. C'est la production croissante de matériel militaire - couplée à d'énormes dépenses de l'État - qui fait tourner l'industrie russe. Ces deux facteurs contribuent à ce que l'économie russe ne s'effondre pas malgré les sanctions massives de l'Occident.

Les pays industrialisés occidentaux ont notamment décrété un embargo sur les sources d'énergie russes comme le charbon et le pétrole. L'objectif est de rendre plus difficile le financement de la guerre contre l'Ukraine. La Russie continue certes de vendre des sources d'énergie fossiles, notamment à l'Inde et à la Chine, mais à un prix nettement inférieur.

Parallèlement, le rouble russe se déprécie massivement. Son cours est tombé aujourd'hui à son niveau le plus bas par rapport à l'euro et au dollar depuis avril 2022, franchissant le seuil de 90 roubles pour un euro. Selon les traders, cela est dû à toute une série de problèmes, notamment la vente d'actifs occidentaux à des investisseurs nationaux, ce qui alimente la demande pour le dollar.

Les exportations de pétrole jouent ici aussi un rôle important : elles ont été relativement faibles en mars, ce qui a encore réduit les recettes russes. Les observateurs s'attendent toutefois à ce que le prix du pétrole augmente à nouveau suite à la décision de l'OPEP+ de réduire la production. Selon les calculs de l'agence de presse Reuters, le rouble a connu jusqu'à présent cette année la troisième plus mauvaise évolution parmi les monnaies mondiales. Seules la livre égyptienne et le peso argentin se sont ensuite dépréciés plus fortement.

Traduit avec www.DeepL.com/Translator (version gratuite)

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Certes Medvedev doit prouver sa loyauté à Poutine, après une expérience très contrastée à la tête de l'Etat Russe. Mais au point de faire quasiment aveu de crime de guerre, pour ne pas évoquer pire ?

Cette logorrhée qui n'a aucun intérêt sur le fond, me laisse perplexe sur la forme: pourquoi prendre un tel risque en tant que représentant d'une autorité officielle ? On sait déjà que le mandat d'arrestation de la CPI à l'encontre de VVP et Maria Alekseyevna Lvova-Belova pour déportation d'enfants, a largement été permis les éléments de preuve diffusés par les intéressés eux même, notamment cette dernière. 

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20 minutes ago, olivier lsb said:

Certes Medvedev doit prouver sa loyauté à Poutine, après une expérience très contrastée à la tête de l'Etat Russe. Mais au point de faire quasiment aveu de crime de guerre, pour ne pas évoquer pire ?

Cette logorrhée qui n'a aucun intérêt sur le fond, me laisse perplexe sur la forme: pourquoi prendre un tel risque en tant que représentant d'une autorité officielle ? On sait déjà que le mandat d'arrestation de la CPI à l'encontre de VVP et Maria Alekseyevna Lvova-Belova pour déportation d'enfants, a largement été permis les éléments de preuve diffusés par les intéressés eux même, notamment cette dernière. 

Il semble déterminé à être le prochain bénéficiaire de l'insigne d'honneur du Kremlin, un mandat de la CPI.

Cela laisse perplexe, à moins que son statut de membre du cercle de Poutine et de loyauté incontestable ne soit beaucoup plus ténu à l'intérieur qu'il ne nous apparaît.


Sur un autre sujet, je pensais avoir été banni. Je dois avoir mauvaise conscience. Je jure qu'il y a quelques jours, ce site web m'a dit que j'étais banni. À qui dois-je mon pardon ?

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il y a 1 minute, U235 a dit :

Sur un autre sujet, je pensais avoir été banni. Je dois avoir mauvaise conscience. Je jure qu'il y a quelques jours, ce site web m'a dit que j'étais banni. À qui dois-je mon pardon ?

Tu n'est pas le seul, on était tous bannis :biggrin:  Il y a un bug et il y a eu un bannissement de masse 

Tu peux aller lire le fil, "on arrête les bannissement de masse" :biggrin:

 

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