Aller au contenu
Fini la pub... bienvenue à la cagnotte ! ×
AIR-DEFENSE.NET

Guerre Russie-Ukraine 2022+ : considérations géopolitiques et économiques


Messages recommandés

il y a 49 minutes, Ciders a dit :

 

@ksimodo Il a beaucoup été question fut un temps des terribles répercussions que subirait l'Occident si d'aventure il cherchait à débrancher la Russie du système bancaire international.

On en est où ?

Le pays est coupé de Swift, il n'est pas coupé complètement du monde, ce n'est pas la même chose, donc on ne peut pas répondre à la question formulée comme celà.

 

Perso, je ne crois pas avoir évoqué de terribles répercussions, je ne sais pas si celà a été dit ( sans doute ).

C'est emmerdant pour les pékins moyens. Pas de CB, difficulté à trouver du change dans le pays de départ. Le citoyen d'élite, il aura des solutions, les banques du Lux et de Suisses sont là pour toi mon ami ( les dollars dans les poches, ça a ses limites quand même, et puis ça déforme les poches des vêtements en matériaux fragiles et précieux ).

C'est emmerdant pour une boite française ( par exemple ) puisque ça a conduit les boites à ne plus pouvoir acheter ( en pratique ) des biens qui n'étaient pourtant pas sous sanction ( en ce sens, on a le droit de souligner l'hypocrisie de comm' et de mesures, dont les Ru et Chinois n'ont pas l'exclusivité ). Bon, ça oblige à passer par des lessiveuses intermédiaires, mais c'est aussi un fondement de l'économie ruisselante, la répartition. Et puis ça peut donc un peu de "ruisselant" dans des pays vers l'Est qui ne demande qu'à croquer un bout de richesse.

L'Iran est sous sanction depuis longtemps, pour aller là bas, tu pars avec des euros dans les poches, et ta carte bleue peut rester à la maison ( ce que j'ai fait ) puisque c'est bout de plastique sans intérêt. Je crois que le pays a été coupé du système occidental depuis 2012, je ne crois pas qu'ils se portent plus mal qu'à l'époque ( ni forcément mieux - non plus ). Mais le commerce reste immuable: si tu achètes un kilim à Istanbul, avant ou aprés 2012, il aura été fabriqué en Iran ( moins cher ! ) et tu paiera à Ist 10 fois le prix "usine" de Tehrân. 

 

Et à la fin, plus tu mets du monde en dehors du système dit de référence, plus la référence du trottoir peut finir par devenir l'institution de référence. Certes, on l'Euro ( ou dollar ) n'est pas encore concurrencé par le Bricsar, il leur faudra du temps. Mais affaiblir l'institution, c'est rarement une idée géniale sur le trés long terme. 

 

Je vais te prendre un exemple sur l'Iran justement. Le taux de change officiel est constant vers 50 000 pour 1 € / 1 doll. Il ne veut pas dire grand chose puisque tu peux en avoir en change officiel hors du pays pour un lambda. Le PIB du pays est officiellement à 400 Mds environ ( dollars ). 

Quand tu laisses 100 euros au change, dans la rue ou le bureau aéroport, on te donne plus de 15 millions, et pas seulement 5. Et si tu ramènes de la menue monnaie à la fin ( ils sont pas fan, j'ai fait pour l'expérience ), tu as un peu moins, mais quand même pas un taux de 1 / 50 000, tu restes vers les 1 / 150 000. Donc le PIB en pouvoir d'achat c'est quoi pour le pays ? 400 milliards ou 3 fois plus ? Ils ne sont peut être pas si pauvre qu'on peut le croire, aprés on peut toujours s'étonner qu'ils aient qq moyens militaire en R et D, on peut.

 

  • Upvote (+1) 2
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Il y a 11 heures, ksimodo a dit :

Je te signale que pendant qu'on faisait la guerre aux anglois, on continuait à commercer ( et taxer de plus en plus ) ensemble.

Les guerres existent toujours, mais les grandes règles du grisbi sont assez stables depuis fort longtemps. Tu peux aussi piller une caravane de passage, simplement tu es confiné à un rôle de brigand. Bon, tu peux aussi constituer des lettres de course, j'avoue que c'est une forme de rapine qui a un certain panache.

 

La plupart des fonds russes gelés sont virtuellement à Bruxelles, chez Euroclear. C'est noté AA+, c'est plus "solide" que la France.

Les fonds ne sont d'ailleurs pas que la dette obligataire, c'est aussi un passage pour des actions. Je ne connais pas le compo de ce qui est gelée.

Mais, que tu le veuilles ou non et tu ne sembles pas le vouloir, la notion de confiance est lié à un taux de rémunération ( plus c'est solide et moins ça rapporte ), et ça c'est un fondement des états occidentaux. 

Si on donne le message selon lequel Euroclear et l'UE te pique ton pognon de passage, c'est facile. Demain on ne peut plus emprunter et à la fin du mois zéro fonctionnaires sont payés, zéro retraite, et le reste à l'avenant. Pourtant ce serait confortable, puisqu'on a 3000 Mds dehors, dont 1500 détenus par des étrangers. On en trouvera bien dans le lot qui ne respectent tout à fait les droits de l'homme comme on le pense, comme ça on aura moins à rembourser ( mais plus de préteur....oups....)

Parfois on a par le passé eu à utiliser le gel ou le stade d'aprés, la confiscation. Bon, la prudence fait qu'en dehors de la Libye et de Obiang, on ne confisque pas grand chose chez des non ressortissants ( je te parle pas de te prendre ta bagnole en saisie si tu fais un grand excés de vitesse et si tu es français, sinon l'étranger il continue aprés avoir payé 90 euros - ou je sais plus combien ). Donc en vrai on ne veut pas se fâcher avec d'autres états ou personnes que des tricards de dernier stade. Et tant que la Russie existe, elle n'est pas à ce stade ( je te rappelle qu'elle a même un siège à l'ONU, et pas un siège d'observateur ).

Alors bon, ça se fachouille, il y a bagarre dans la cour de récré entre qq rejetons, mais quand même entre adultes responsables on discute, les dames vont pas s'arracher leurs sacs à main et les hommes leur rolex ! 

 

Tu peux ne pas être d'accord, mais faut faire avec. 

 

L'analogie la plus proche en matière de commerce serait plutôt nos deux dernières guerre existentielles avec l'Allemagne, pas la petite guerre au long cours avec les Britanniques. Et là en matière de commerce durant 1ere GM et 2nde...

Je ne sais pas dire ce qui serait pire pour le taux de nos dettes: dire qu'on emploie les fonds russes pour la reconstruction d'un futur état membre de l'UE, évitant un endettement communautaire supplémentaire versus financer intégralement par l'UE la reconstruction du pays + restitution de 300 milliards aux russes qui vont se reconstruire une armée, pas pour casser du chinois ou du NordCo mais très probablement des actifs européens, dans le cadre d'une future guerre. 

Toujours est-il que les marchés ne font pas de politique: je défends depuis le début du conflit l'idée qu'une confiscation n'aurait pas d'impact, car effectuée dans le cadre très spécifique d'une guerre sur sol européen. C'est du régalien, pas de l'économique et les marchés sauront faire le discernement. Pour une raison simple d'ailleurs: nos premiers bailleurs de fonds sont européens (donc des juridictions co-responsables d'une éventuelle décision de ce type sur les actifs russes) et américains (idem et de toute façon, qui imagine la France saisir, par une nouvelle habitude, des actifs américains ?). 

Le sud global ne finance pas la dette de la France, ou alors c'est très marginal. Les autres seront associés à une telle décision, donc l'investisseur en prendra acte. 

Modifié par olivier lsb
Précision
  • Upvote (+1) 1
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

C'est pas un problème court termiste de marché ... c'est un problème de réputation ... et d'exemplarité.

L'argument massue des démocraties occidentale c'est l'état de droit et la propriété. Or spolier la Russie sans qu'il y ait une solide construction juridique derrière c'est introduire un risque de plus, celui du double standard, régulièrement manier par cet ancien occident prescripteur.

En gros ça ramène l'occident prescripteur de tout un tas de bonne pratique ... à celui d'un simple brigand ... du moins ouvertement.

Et en pratique on a pas vraiment besoin de ça dans la bataille d'influence qui se joue avec le reste du monde.

Notre pouvoir c'est ce soft power ... ce coté garant du droit, justice etc. S'assoir dessus, c'est perdre rapidement l'essentiel de notre pouvoir.

Tu pourras me dire que selon tes certitude ... une petite entorse de plus ou de moins ça ne changera rien. Mais pour le moment ce n'est pas ce que pense les organisations qui sont garantes de ce genre de confiance.

Surtout pour un vulgaire 1% du PIB US ... ou le tier de la capit' d'Apple ...

  • J'aime (+1) 2
  • Haha (+1) 1
  • Upvote (+1) 1
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

il y a 46 minutes, olivier lsb a dit :

Pour une raison simple d'ailleurs: nos premiers bailleurs de fonds sont européens (donc des juridictions co-responsables de la décision sur les fonds russes) et américains (qui imagine la France saisir des actifs américains ?). 

C'est plus compliqué, puisque les préteurs eux même ont peu de fonds et re empruntent aussi. Tout comme ta banque qui a moins de 10 dans le coffre mais te prête 100. 

Et donc les 2/3 des prêteurs extérieurs FR mais en UE, et bien.....ce sont des prêteurs qui ont aussi les poches vides.

Donc tout le monde prête à tout le monde, en ayant soi même ( sauf exceptions ) pas grand chose au coffre. En donnant me signal que des emrpunts puissent ne pas être remboursés ( parceq eu Na! tu es un ennemi ) tu atteint la crédibilité du Mali ou de l'argentine. Ca te donnes envie ?

Accessoirement, et bien au delà de "l'amitié sino russe", que crois tu que pense Pekin de la possibilité de gel d'avoir quelque part en cas de conflit ?

Que crois tu qu'en pense les US ? Ils sont souvent prompts à préempter ce qui les intéresse, surtout chez les méchants, et même chez les "amis" avec leurs lois à la con. Mais ici, à part les phrases, il s'est pas passé grand chose. 

  • J'aime (+1) 1
  • Merci (+1) 1
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Il y a 9 heures, g4lly a dit :

Donc vive l'empire ... si c'est pas l'apothéose de la soumission je ne sais pas ce que c'est.

Dire que certain parle encore de souveraineté :bloblaugh:

L'empire, tu es sérieux ?
Russie, Chine, Inde, Brésil, Iran Turquie et j'en passe, ils proposeraient quoi d'après toi ?
A part la Chine qui est l'hégémon pressenti à venir qui dictera sa loi comme le font les US voire encore plus durement, les autres ils feront quoi  ?
Ils suivront, comme presque tous le font actuellement, juste un changement de soumissionnaires avec la bride sur le cou comme jamais vu la façon de gouverner des précités.

La souveraineté, c'est le mot à la mode mais dans un monde globalisé ou l'interdépendance est devenue reine, certains s'y essaient, souvent en ne respectant aucunes règles internationale pour assoir leurs visions mais ça ne fonctionne pas toujours comme espéré et c'est sur eux que tu comptes pour un "rééquilibrage" alors qu'ils tirent déjà tous la couverture à eux ?

Bref, le monde tel qu'il est est toujours multipolaires et apparemment pour respecter la physique naturelle et humaine ils faut des "opposés"  pour ne pas rompre "l'équilibre".
Depuis que l'homme domine sur la planète, des "empires" ils y en a eu, certains ont duré plus longtemps que d'autres mais ils ont fini par disparaitre, les raisons sont multiples mais celle qui ressort le plus c'est l'incompatibilité d'adhérer à un système qui ne convient pas à tout le monde.

On espère toujours un monde meilleur mais tant que les préoccupations des uns ne seront pas celles des autres on n'avancera pas !
Aucuns systèmes actuels ne semblent convenir vu le bordel ambiant un peu partout dans le monde avec les aléas climatique et les guerres pour ne rien arranger.
Peut être que la folie des hommes ou dame nature réglera le problème et obligera ceux qui restent à une entente forcée à défaut d'adhésion pour la survie de l’espèce humaine.   

 

  • Upvote (+1) 2
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Il y a 6 heures, ksimodo a dit :

Accessoirement, et bien au delà de "l'amitié sino russe", que crois tu que pense Pekin de la possibilité de gel d'avoir quelque part en cas de conflit ?

Ils se sont bien allégé en dollar depuis plusieurs années. Ca donne une bonne idée de ce qu'il pense des US en cas de conflit avec eux.

 

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Il y a 8 heures, ksimodo a dit :

Donc tout le monde prête à tout le monde, en ayant soi même ( sauf exceptions ) pas grand chose au coffre. En donnant me signal que des emrpunts puissent ne pas être remboursés ( parceq eu Na! tu es un ennemi Tu as déclenché la guerre sur leur sol !)

Pardon je corrige ta petite erreur.

Tu fais semblant de ne pas le voir car tu t'accroches à cette notion de crédibilitééééé, mais en ce domaine comme en d'autres tout est relatif. Que l'Indonésie, le Brésil ou la Corée du Sud sache que leur argent court un risque s'ils attaquent un pays européen (ou presque européen), ça ne me semble pas facteur de déstabilisation.

Modifié par Delbareth
  • J'aime (+1) 1
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Il y a 7 heures, g4lly a dit :

C'est pas un problème court termiste de marché ... c'est un problème de réputation ... et d'exemplarité.

L'argument massue des démocraties occidentale c'est l'état de droit et la propriété. Or spolier la Russie sans qu'il y ait une solide construction juridique derrière c'est introduire un risque de plus, celui du double standard, régulièrement manier par cet ancien occident prescripteur.

En gros ça ramène l'occident prescripteur de tout un tas de bonne pratique ... à celui d'un simple brigand ... du moins ouvertement.

Et en pratique on a pas vraiment besoin de ça dans la bataille d'influence qui se joue avec le reste du monde.

Notre pouvoir c'est ce soft power ... ce coté garant du droit, justice etc. S'assoir dessus, c'est perdre rapidement l'essentiel de notre pouvoir.

Tu pourras me dire que selon tes certitude ... une petite entorse de plus ou de moins ça ne changera rien. Mais pour le moment ce n'est pas ce que pense les organisations qui sont garantes de ce genre de confiance.

Surtout pour un vulgaire 1% du PIB US ... ou le tier de la capit' d'Apple ...

Tu résumes très bien les enjeux de cette question, même si je ne sais pas à quelles organisations garantes de quelle confiance tu fais référence. 

Mais dans un monde de vilains brigands, ne pas restituer les avoirs russes, c'est être un peu plus vilain que par le passé mais ça ne suffira pas pour faire de l'Europe feu un paradis pour les investissements et désormais un nouvel enfer pour l'argent étranger. Certainement pas à la veille d'un conflit avec Taïwan, surement pas si ça permet d'éviter à la Russie de reconstruire son armée trop rapidement et de menacer par ricochet, les investissements étrangers sur le sol européen.

Faudrait pas oublier que le droit de propriété existe que parce que la propriété peut être défendue et sécurisée. Qui pense sérieusement que les 300 milliards restitués iront rénover les infrastructures de Russie ou reconstituer leur fond de retraite ? Ca les investisseurs en Europe y seront également très sensible, à la capacité de l'UE à protéger ses frontières et ses biens, avant d'aller y investir leur argent. 

Enfin, si notre soft power c'est ce "coté garant du droit et d'une certaine forme de justice" (pour reprendre tes mots et ils sont juste), alors le soutien par tous les moyens à Kiev qui s'est fait prendre des territoires internationalement reconnus, prend tout son sens, valorise nos points forts et n'entre pas en contradiction avec nos valeurs fondamentales. Cet objectif là et ses enjeux symbolique en terme de soft power, reste à mon avis plus important, que les moyens employés pour y parvenir (faire les poches de l'agresseur).

Si la question c'est de savoir si on peut s'asseoir en Europe sur les capitaux des puissances susceptibles de nous agresser militairement (Chine, Russie, Turquie), alors c'est oui sans hésiter et sans effondrement économique: les deux premiers sont fournisseurs plutôt qu'investisseurs, le premier est en surcapacité industrielle et le dernier est en pleine hyperinflation. 

Modifié par olivier lsb
Précision
  • Merci (+1) 1
  • Upvote (+1) 2
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Il y a 17 heures, Wallaby a dit :

Pourtant dans Good Bye Lenin!, le personnage principal rêve de devenir cosmonaute comme Sigmund Jähn et de faire partie d'une mission spatiale soviétique.

Euh... :blink:

Tu es au courant qu'il s'agit d'une fiction ? :happy:

Ce n'est pas un documentaire, ni une référence, malgré la grande qualité de la fiction - écrite et réalisée par des ex-allemands de l'ouest par ailleurs.

  • J'aime (+1) 1
  • Merci (+1) 2
  • Haha (+1) 1
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Il y a 2 heures, Delbareth a dit :

Tu fais semblant de ne pas le voir car tu t'accroches à cette notion de crédibilitééééé, 

Tu fais semblant de ne pas comprendre.

Que vole un oeuf, vole ensuite un boeuf ! Tu commences par geler les avoirs, ensuite tu détourne les intérêts, plus tard tu prends le capital ( pour une raison plus ou moins solide ) et bien quelques étapes plus loin tu fais n'importe quoi sans même de justifications.

La notion de crédibilité est primordiale quand c'est une des couleurs fondamentale du drapeau que "tu" proposes ( disons que l'occident européen à 2 couleurs: crédibilité et démocratie ). Pour les US ce serait bicolore démocratie + gros marteau. Et là dessus je suis à 100% raccord avec ce que Gally a évoqué aussi.

Tu peux emprunter au même taux en étant AA ( avec 110 % de déficit ) ou bien BB avec 30 %. Ce qui permet cet écart ? La crédibilité, le respect des engagements, l'absence de décisions précipitées. 

Tu peux emprunter aussi en étant voyou, mais le prêt de la rue sera nettement plus usurier. 

  • Upvote (+1) 1
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

il y a 1 minute, Wallaby a dit :

Homère est une fiction, et pourtant c'est sur Homère que s'appuient les historiens pour reconstituer la société grecque du VIIIe siècle.

Homère est un (voire plusieurs) auteur(s) dont l'existence réelle n'est toujours pas prouvée.

Et les travaux de reconstruction historique de la société de la Grèce antique ne se basent pas sur cette seule source (longtemps rapportée par oral, qui plus est) et la considèrent, aussi, comme des récits fictionnels avec lesquels il convient de prendre de la distance, particulièrement lorsqu'il faut prendre en considération les attentes et destins des personnages.

 

  • J'aime (+1) 1
  • Merci (+1) 1
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Le 11/09/2024 à 11:37, Alexis a dit :

Selon le Financial Times, le gouvernement Biden est divisé sur la question d'autoriser les Ukrainiens à frapper dans la profondeur du territoire russe avec les ATACMS. Le Département d'Etat est pour, le Pentagone et les services sont contre

Bref les diplomates sont en mode Annihilate Kill Kill Kill pendant que les militaires et les espions sont à Woodstock et se mettent des fleurs dans les cheveux :happy:

  Révéler le contenu masqué

 

Le Royaume-Uni a demandé aux États-Unis d'autoriser l'Ukraine à utiliser des armes à longue portée fournies par ses alliés occidentaux à l'intérieur de la Russie et estime que Kiev devrait être en mesure de cibler des sites et des biens russes. La signature des États-Unis est nécessaire pour que l'Ukraine puisse utiliser les missiles Storm Shadow fournis par le Royaume-Uni pour des frappes à longue portée à l'intérieur de la Russie.

Alors que le département d'État américain est plus réceptif aux arguments de l'Ukraine et de nombre de ses alliés occidentaux, le Pentagone et la communauté du renseignement américain ont mis en garde contre l'utilisation des armes à longue portée à l'intérieur de la Russie.

Cette dernière a récemment estimé que 90 % des avions russes avaient été déplacés vers des aérodromes situés à au moins 300 km du territoire contrôlé par l'Ukraine, hors de portée des ATACMS.

« Je ne pense pas qu'une capacité spécifique sera décisive [...] nous savons que les Russes ont déplacé leurs avions qui utilisent les bombardiers planeurs hors de portée des Atacms », a déclaré le secrétaire américain à la défense, Lloyd Austin, lors d'une réunion du groupe de contact pour l'Ukraine à la base aérienne de Ramstein, en Allemagne, la semaine dernière.

Il a ajouté que l'Ukraine pourrait viser des cibles stratégiques à l'intérieur de la Russie avec des drones et d'autres armes produites localement.

Et en version New York Times :

https://www.nytimes.com/2024/09/12/us/politics/biden-ukraine-weapons.html

M. Austin continue de penser que l'utilisation d'armes américaines pour des frappes à longue portée sur la Russie ne changera pas le cours de la guerre, en partie parce qu'il n'y a pas assez d'ATACMS - ou de missiles britanniques et français - pour soutenir une attaque.

Vendredi dernier, à Ramstein, une base aérienne américaine en Allemagne, M. Austin a ajouté que le fait de relâcher les rênes sur l'utilisation de l'ATACMS par l'Ukraine ne résoudrait pas l'un des plus gros problèmes auxquels sont confrontées les villes et les troupes ukrainiennes, à savoir les bombes planantes lancées par des avions d'attaque russes à l'intérieur même de la Russie.

« En observant le champ de bataille actuel, nous savons que les Russes ont déplacé leurs avions qui utilisent les bombes planantes au-delà de la portée de l'ATACMS », a déclaré M. Austin.

Les États-Unis ont déjà fourni à l'Ukraine plusieurs centaines d'ATACMS à longue portée, mais leurs stocks s'épuisent. Les responsables américains craignent de ne pas pouvoir fournir suffisamment de ces munitions pour endommager sérieusement un large éventail de cibles russes.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Le 21/09/2024 à 23:40, Thyd a dit :

L'argent pouvant avoir un usage militaire, je ne vois pas bien le problème... A moins... à moins que ceux qui "confisquent" les sous n'étant pas ukrainiens, le droit de la guerre ne puissent s'appliquer à eux.

Tout le problème est là... Légalement parlant on est pas en guerre ou quelques choses approchant.

Et même en guerre... Il y a des choses qui ne se font pas pour peu, surtout de la part de ceux qui ont érigé la propriété privé comme valeur fondamentale.

Par exemple aux USA cela serait anticonstitutionnel... Et donc assez facilement attaquable en justice.

En gros il faudrait que les victimes de la Russie demandent dédommagement qu'un juge leur accorde. Que la Russie refuse de payer. Et qu'à terme des divers recours. On fasse une saisie des comptes pour payer les indemnités.

Mais rien ne dis que les dédommagements aille a l'état ukrainien... Ça dépendra qui réclament des individus, des entité collective de la société civile, des collectivités locales, l'état ukrainien...

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Une interrogation m'est venue, là, comme ça :

Dès le début de la guerre....pardon de l'Opération Milliaire Spéciale.......bref, des -dizaines ?- de milliers de jeunes hommes russes -et pas les moins qualifiés- en âge de se battre, ont quitté le pays.

Sait-on ce qu'ils sont devenus depuis ? certains sont revenus au pays ? Et surtout, quelle est la position des autorités russes vis-à-vis d'eux ?

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Il y a 3 heures, Shorr kan a dit :

Une interrogation m'est venue, là, comme ça :

Dès le début de la guerre....pardon de l'Opération Milliaire Spéciale.......bref, des -dizaines ?- de milliers de jeunes hommes russes -et pas les moins qualifiés- en âge de se battre, ont quitté le pays.

Sait-on ce qu'ils sont devenus depuis ? certains sont revenus au pays ? Et surtout, quelle est la position des autorités russes vis-à-vis d'eux ?

->

Le 29/10/2023 à 12:39, Wallaby a dit :

https://www.ft.com/content/5e6bcce9-7bda-4b29-b1b7-f7df6e879fd9 (The Russians returning home from self-imposed exile, 25 octobre 2023)

Si des centaines de milliers de Russes ont quitté le pays l'année dernière, certains, comme M. Gazarov, ont choisi de retourner à Moscou, signe que le Kremlin a réussi à maintenir un vestige de normalité dans la capitale et à contenir certaines des plus grandes ondes de choc économiques de la guerre.

Plus de 820 000 personnes ont quitté la Russie depuis février 2022, selon une étude réalisée par Re:Russia, un site web géré par des universitaires en exil. Cet exode représente l'une des plus grandes vagues d'émigration depuis au moins le début des années 1990, après la chute de l'Union soviétique.

Parmi les émigrés figurent des dissidents opposés à la guerre et de jeunes professionnels en pleine ascension, comme Gazarov, qui sont partis pour des raisons économiques ou pour échapper à l'appel sous les drapeaux. Certains sont partis dans les premiers jours et les premières semaines de l'invasion massive, tandis que d'autres sont partis six mois plus tard, lorsque le Kremlin a ordonné une mobilisation massive d'hommes pour combattre en Ukraine.

Alors que de nombreux dissidents sont restés dans les pays qu'ils avaient fuis, certains jeunes professionnels choisissent de revenir en Russie, temporairement ou pour une durée indéterminée, après que Vladimir Poutine a déclaré que le Kremlin ne prévoyait pas de nouvelle mobilisation de masse. Les universitaires de Re:Russia ont déclaré qu'il était "très probable" que certains de ceux qui avaient quitté la Russie pour éviter la mobilisation étaient déjà rentrés.

Emil Kamalov et Ivetta Sergeeva, deux chercheurs de l'Institut universitaire européen de Florence, ont étudié l'exode des émigrés russes dans le cadre d'enquêtes menées depuis le début de l'invasion.

Ils ont constaté que les personnes interrogées étaient en grande partie très instruites, engagées politiquement et jeunes, par rapport à l'ensemble de la population russe. Pourtant, plus de 15 % des personnes interrogées sont retournées en Russie, certaines pour régler leurs affaires, d'autres de manière plus permanente.

"Il ne s'agit certainement pas d'une migration économique au sens classique du terme", a déclaré Mme Sergeeva. "Il s'agit de personnes qui ont été des spécialistes très compétents en Russie et qui perdent aujourd'hui l'argent, le statut ... . Pour beaucoup, la qualité de vie diminue [à l'étranger]".

D'autres qui ont décidé de rentrer se sont toutefois dits surpris par le degré de normalité apparente à Moscou, où les restaurants et les bars restent animés ; des enseignes occidentales - telles que McDonald's, Starbucks et Domino's pizza - ont rouvert leurs portes sous contrôle russe avec des noms et des logos à peine modifiés après que leurs propriétaires occidentaux ont quitté le pays. Barbie est projeté sur le grand écran russe dans des versions pirates, malgré l'absence de projections officielles depuis que son producteur s'est retiré de Russie.

Certains jeunes professionnels ont déclaré qu'ils étaient revenus pour trouver un marché du travail plus lucratif, avec des postes vacants de haut niveau et des salaires élevés dans certaines des plus grandes entreprises technologiques du pays, qui cherchent à remplacer les talents perdus à cause de l'émigration.

Un ancien consultant du groupe mondial BCG, qui s'est installé dans le bureau de l'entreprise en Azerbaïdjan après la fermeture de ses activités à Moscou, a déclaré qu'il avait finalement décidé de revenir pour travailler chez Yandex - le plus grand moteur de recherche de Russie - à un poste de direction qui offrait un salaire nettement plus élevé.

Un autre ancien associé du BCG, parti avec le cabinet en Amérique latine, a décidé de revenir à Moscou et de créer sa propre entreprise, attiré par le coût de la vie relativement bas. Il a déclaré qu'il ne payait plus que 2 000 dollars par mois de loyer pour un appartement de premier ordre dans le centre-ville, et que les repas et les boissons coûtaient beaucoup moins cher qu'en Europe de l'Ouest.

  • Merci (+1) 1
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Le nouveau président iranien Massoud Pezeshkian a assuré lundi vouloir discuter avec les Occidentaux au sujet de la guerre en Ukraine, niant fournir des armes à la Russie dont il a condamné « l’agression ».

« Nous sommes prêts à nous asseoir avec les Européens et les Américains pour avoir un dialogue et des négociations. Nous n’avons jamais approuvé l’agression contre le territoire ukrainien », a-t-il déclaré lors d’une table ronde avec des journalistes en marge de l’Assemblée générale de l’ONU. (Journal Le Monde)

Voilà une évolution rhétorique notable, qui sera à surveiller.

Certes, je ne suis pas naïf, cet homme ne dispose pas de tous les pouvoirs en Iran. Mais cet appel du pied direct montre que tout le monde dans les sphères du pouvoir iraniennes est loin d'être aligné sur la posture dure actuelle.

A suivre donc...

  • Merci (+1) 2
  • Upvote (+1) 2
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

il y a 22 minutes, KPLX a dit :

Le nouveau président iranien Massoud Pezeshkian a assuré lundi vouloir discuter avec les Occidentaux au sujet de la guerre en Ukraine, niant fournir des armes à la Russie dont il a condamné « l’agression ».

« Nous sommes prêts à nous asseoir avec les Européens et les Américains pour avoir un dialogue et des négociations. Nous n’avons jamais approuvé l’agression contre le territoire ukrainien », a-t-il déclaré lors d’une table ronde avec des journalistes en marge de l’Assemblée générale de l’ONU. (Journal Le Monde)

Voilà une évolution rhétorique notable, qui sera à surveiller.

Certes, je ne suis pas naïf, cet homme ne dispose pas de tous les pouvoirs en Iran. Mais cet appel du pied direct montre que tout le monde dans les sphères du pouvoir iraniennes est loin d'être aligné sur la posture dure actuelle.

A suivre donc...

https://www.reuters.com/world/irans-president-says-tehran-did-not-transfer-weapons-russia-since-he-took-office-2024-09-16/

Le président iranien Masoud Pezeshkian a déclaré lundi que son gouvernement n'avait pas transféré d'armes à la Russie depuis son entrée en fonction en août, après que les puissances occidentales ont accusé Téhéran d'avoir livré des missiles balistiques à Moscou en septembre.

Interrogé sur le fait de savoir si l'Iran avait transféré des missiles à la Russie, M. Pezeshkian a déclaré lors d'une conférence de presse télévisée : « Il est possible qu'une livraison ait eu lieu dans le passé... mais je peux vous assurer que depuis que j'ai pris mes fonctions, il n'y a pas eu de livraison de ce type à la Russie ».

Cela suggère que l'Iran est un pays beaucoup plus compliqué que ce que nous imaginons, parce que nous l'imaginons bien souvent avec des lunettes et des grilles de lecture simplificatrices.

Modifié par Wallaby
  • J'aime (+1) 1
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Il y a 10 heures, ksimodo a dit :

La crédibilité, le respect des engagements, l'absence de décisions précipitées*

*vis à vis de nos créanciers, qui font les taux d'emprunt.... 

Et de ce point de vue là, saisir les actifs russes ne pourra que renforcer les garanties des créanciers envers leurs débiteurs de la zone euro. Et le premier qui fait le mariole se prendra la BCE dans les dents et toute position spéculative sera rapidement balayée. 

Le "whatever it takes" de Draghi à l'époque avait calmé tout le monde. Et on parlait pas de 300 milliards mais de beaucoup plus . 

  • Merci (+1) 1
  • Upvote (+1) 1
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

https://nationalinterest.org/feature/what-does-it-mean-win-war-ukraine-212897 (23 septembre 2024)

[L'administration Biden] a déclaré que son objectif était de préserver la souveraineté et l'indépendance de l'Ukraine sans préciser clairement à l'intérieur de quelles frontières, même si les Etats-Unis reconnaissent officiellement les frontières de 1991. Et depuis avant le début de la guerre, le président Joe Biden a insisté sur le fait que les États-Unis n'entreraient pas en guerre avec la Russie pour défendre l'Ukraine et courir le risque du cataclysme nucléaire que cela impliquerait. Cela tiendrait-il même si c'était le seul moyen d'empêcher la défaite de l'Ukraine et sa soumission à la Russie ? Nul ne le sait avec certitude.

Tout cela suggère que l'administration elle-même n'est pas parvenue à un accord interne sur ses objectifs ou qu'elle pense qu'elle ne pourrait pas résister aux rigueurs d'un débat public. Elle peut également craindre que, si elle était rendue publique, sa vision du succès risquerait de rompre l'unité occidentale et l'alignement sur l'Ukraine face à l'agression russe.

Cette stratégie est vouée à l'échec. Elle met en péril le soutien populaire qui est essentiel au succès de toute politique étrangère dans une société démocratique. Elle garantit le gaspillage des ressources. Elle encourage des querelles publiques sans fin qui sapent la force américaine. Elle renforce le Kremlin dans sa conviction qu'il peut l'emporter sur l'Occident pour atteindre ses objectifs dans ce conflit.

Il est temps que les États-Unis proposent une vision convaincante de ce qu'ils essaient de réaliser dans le conflit ukrainien et une stratégie pour y parvenir. Cette stratégie doit être fondée sur une réalité objective, avec une évaluation claire des intérêts et des capacités de la Russie, de l'Ukraine, de l'Europe et des États-Unis, et identifier les ressources qui seront nécessaires pour atteindre les objectifs fixés. Elle doit inscrire ses objectifs pour l'Ukraine dans une vision plus large de la future architecture de sécurité de l'Europe, face à l'hostilité et à l'obstructionnisme persistants de la Russie. Elle doit tracer une voie vers la coexistence avec la Russie qui, quelle que soit l'issue de la guerre en Ukraine, ne cessera pas d'être un grand rival tout en restant un partenaire nécessaire pour gérer la stabilité stratégique et faire face aux menaces transnationales urgentes, le changement climatique figurant en tête de liste.

Il est bien trop tard pour que l'administration Biden s'attelle à cette tâche. Toutefois, le prochain président devrait avoir pour priorité de définir ce que signifie pour l'Ukraine et les États-Unis de gagner la guerre.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

https://unherd.com/newsroom/russia-outpaces-germany-in-arms-production/ (23 septembre 2024)

Selon un nouveau rapport de l'Institut Kiel, la Russie dépasse de loin l'allié européen [de l'Ukraine] le plus puissant, l'Allemagne, en matière de production d'armes.

Il a fallu plus d'un an à l'Allemagne pour augmenter sensiblement sa production à la suite de l'invasion de l'Ukraine en 2022. Pour certains systèmes d'armes, il faudrait à l'Allemagne 100 ans pour revenir aux niveaux de 2004, ont constaté les chercheurs. Pendant ce temps, la fabrication d'armes en Russie dépasse ses pertes.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Le 23/09/2024 à 10:53, ksimodo a dit :

Que vole un oeuf, vole ensuite un boeuf ! Tu commences par geler les avoirs, ensuite tu détourne les intérêts, plus tard tu prends le capital ( pour une raison plus ou moins solide ) et bien quelques étapes plus loin tu fais n'importe quoi sans même de justifications.

La notion de crédibilité est primordiale quand c'est une des couleurs fondamentale du drapeau que "tu" proposes ( disons que l'occident européen à 2 couleurs: crédibilité et démocratie ). Pour les US ce serait bicolore démocratie + gros marteau. Et là dessus je suis à 100% raccord avec ce que Gally a évoqué aussi.

Tu peux emprunter au même taux en étant AA ( avec 110 % de déficit ) ou bien BB avec 30 %. Ce qui permet cet écart ? La crédibilité, le respect des engagements, l'absence de décisions précipitées. Tu peux emprunter aussi en étant voyou, mais le prêt de la rue sera nettement plus usurier. 

.. et encore, il y a tellement de lignes rouges franchies jamais "punies" que pas mal de gens doivent se demander si ça va vraiment tomber, et en quelle quantité. Même les garanties d'entraide parfois ne semblent plus si garanties...

C'est presque l'avantage des Russes ou des Israéliens sur ce point : quand ils mentionnent une ligne rouge, ils agissent comme des bourrins quand elle est franchie.

  • Haha (+1) 1
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

https://www.lefigaro.fr/international/zone-demilitarisee-neutralite-jd-vance-esquisse-le-plan-de-trump-pour-mettre-fin-a-la-guerre-en-ukraine-en-24-heures-20240915

Dans les grandes lignes, l’administration Trump prévoirait d’abord l’instauration d’une « zone démilitarisée » sur le territoire ukrainien, le long de la ligne de front. 

Le règlement pacifique du conflit «ressemble probablement à la ligne de démarcation actuelle entre la Russie et l’Ukraine qui deviendrait une sorte de zone démilitarisée», a affirmé le sénateur républicain de l'Ohio sans préciser si cette zone devrait être établie également sur le territoire russe de Koursk, où l’Ukraine a entrepris une offensive cet été. Cette zone démilitarisée serait « fortement fortifiée pour que les Russes n’envahissent pas à nouveau le pays », a ajouté le candidat à la vice-présidence. 

Dans le cadre d’un tel plan de paix, l’Ukraine maintiendrait son indépendance en échange d’une garantie de neutralité et ne pourrait donc pas rejoindre l’Otan ou d’autres « institutions alliées ».

Sur le fond, le colistier de Donald Trump a répété qu’il était «faux» de considérer cette guerre comme «la grande cause humanitaire de notre époque» refusant de voir le conflit comme un combat entre « le bien et le mal ». « Dans un tel état d’esprit de conte de fées, il est possible de justifier un tas de mauvaises décisions », a-t-il affirmé ajoutant que la Russie « n'aurait pas dû envahir l'Ukraine » et que les « Ukrainiens ont aussi beaucoup de problèmes de corruption ».

« Tout cela a beaucoup à voir avec l’argent, soyons honnêtes », a avancé JD Vance : « l'Ukraine est un pays très riche en ressources [...] et c’est la raison pour laquelle les Russes sont intéressés, les Européens sont intéressés et certainement beaucoup d'investisseurs américains ».

JD Vance a lâché à nouveau une pique à l’Europe qui a « sous-financé cette guerre alors que les contribuables américains ont été très généreux », reprenant l’accusation formulée régulièrement par Donald Trump, et dernièrement à l’occasion du débat électorale face à Kamala Harris.

Les États-Unis sont aussi trop généreux dans la vie de ses soldats, a aussi affirmé JD Vance affirmant qu’il y avait « beaucoup de risques » à encourager les Ukrainiens à reprendre la Crimée. « La question est : combien de vies américaines cela coûterait-il ? », a-t-il dit suggérant que des soldats américains seraient engagés en Ukraine. « Si la réponse est supérieure à zéro, alors je me retire, j’en ai marre de perdre des vies américaines en étant le gendarme du monde ».

https://unherd.com/newsroom/volodymyr-zelensky-jd-vance-is-too-radical/ (23 septembre 2024)

Zelensky a également rejeté la suggestion de Vance selon laquelle le processus de paix, mené par l'Ukraine, la Russie et les Européens, pourrait impliquer une zone démilitarisée dans les territoires ukrainiens saisis par la Russie, plutôt qu'une restitution totale des territoires perdus. Dans le cadre de ce plan, l'Ukraine resterait indépendante mais ne pourrait pas rejoindre l'OTAN, et la zone démilitarisée serait lourdement fortifiée pour empêcher de nouvelles invasions russes. Il s'agirait d'une « idée terrible », a averti M. Zelensky.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Créer un compte ou se connecter pour commenter

Vous devez être membre afin de pouvoir déposer un commentaire

Créer un compte

Créez un compte sur notre communauté. C’est facile !

Créer un nouveau compte

Se connecter

Vous avez déjà un compte ? Connectez-vous ici.

Connectez-vous maintenant
  • Statistiques des membres

    5 998
    Total des membres
    1 749
    Maximum en ligne
    Pumnsomi
    Membre le plus récent
    Pumnsomi
    Inscription
  • Statistiques des forums

    21,6k
    Total des sujets
    1,7m
    Total des messages
  • Statistiques des blogs

    4
    Total des blogs
    3
    Total des billets
×
×
  • Créer...