Stark_Contrast Posté(e) jeudi à 15:17 Share Posté(e) jeudi à 15:17 26 minutes ago, ksimodo said: And in this sense (as is often the case) it is the USA which will be able to lead the way. The others (including Europeans in the industrial and commercial sector) will follow with great pleasure (because political sanctions do not suit them). Exactement. Veuillez noter que tout ceci n'est que rumeurs et spéculations. La plupart de mes collègues suivent les « chaînes russes », disons-les. Mais quelqu'un m'a dit que l'idée initiale était que les sanctions entraîneraient la chute de la Russie d'ici un an à six mois. On promettait donc aux entreprises : « Encaissez les pertes à court terme, vous obtiendrez les bénéfices à long terme et vous pourrez choisir ce que vous voulez dans la Russie post-Poutine. » Eh bien, cela fait trois ans. Ce n'est pas mon rôle de parler longuement de l'Europe, car je n'y suis pas et c'est compliqué. Mais je me demande si la situation politique, par exemple en Allemagne, serait ce qu'elle est si le gaz russe était rétabli après six mois à un an. Encore une fois, ce ne sont que des spéculations. C'est le moins que l'on puisse dire, beaucoup de gens ont une confiance absolue dans les sanctions. et même l'« option nucléaire » du plan bancaire Swift, qui s'est avérée loin d'être « nucléaire ». Entre vous, moi et le reste de ce forum public, ainsi que tous ceux qui suivent mon trafic informatique, je suis très inquiet que les dirigeants occidentaux ne comprennent pas ou refusent d'admettre que beaucoup de pays occidentaux ne sont pas vraiment stables économiquement ou politiquement. David Betz est un universitaire qui étudie les guerres civiles. Il affirme que le Royaume-Uni est déjà engagé dans une guerre civile modérée. Betz a peut-être tort, ou a-t-il simplement un biais de confirmation, mais il semble bien informé et sincère. Les sanctions sont réciproques : les difficultés économiques ne vont pas aider l'Occident à se rétablir. Je ne pense pas que Poutine soit un génie, mais je crains qu'il ne comprenne mieux que beaucoup de dirigeants occidentaux la fragilité de l'ordre actuel. Anne Applebaum, grande fan de l'Ukraine, a écrit un article intitulé « Poutine ne peut pas gagner si nous ne le laissons pas faire », et je suis d'accord avec elle. Cependant, celui qui aurait « laissé Poutine gagner » a été élu président des États-Unis lors d'une victoire décisive en 2024. Les raisons de ce résultat de 2024 sont multiples, mais je tiens à souligner que si la politique intérieure avait été correctement gérée, il n'aurait probablement pas eu lieu. L'Ukraine est devenue un sujet de vive controverse aux États-Unis et un enjeu politique. La « stabilité » et la détermination de 2022, et peut-être même de Biden dans son ensemble, se sont révélées illusoires. Si Poutine a parié contre Biden, c'était un pari judicieux. Si Poutine pensait « mon régime est plus stable que le leur », il avait peut-être raison. Il est donc facile de dire « Poutine perd si nous décidons de l'arrêter », mais les gens ont opté pour autre chose, et c'est en grande partie parce que l'administration n'a pas su gérer correctement la politique intérieure. Tout cela revient à dire que l'idée semblait prévaloir que les sanctions et les difficultés économiques n'affecteraient que la société, l'argent et la politique russes, et je ne crois pas que cela ait été totalement unilatéral. 1 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Alexis Posté(e) jeudi à 16:23 Share Posté(e) jeudi à 16:23 Il y a 8 heures, greg0ry a dit : Entre ça et le voyage de Meloni aux USA, on a le sentiment que l’Italie joue une partition discordante du reste de l’Europe (ou plutôt s’aligne sur la Hongrie et la Slovaquie) Hmmm Hongrie, Slovaquie, Italie peut-être déjà, Roumanie qui sait bientôt... Ça commence à faire un peu trop pour être qualifié de simple pays "discordant". Un mouton noir doit être unique, s'ils sont plusieurs ça s'appelle un groupe, voire une alternative Si ça se confirme, je crois y distinguer deux tendances : - Nous sommes proches de (la future frontière de) l'Empire russe la Russie et nous ne croyons pas à la protection des Américains ni des Européens de l'ouest, donc nous faisons le nécessaire pour amadouer notre futur (et inquiétant) voisin - Nous sommes riverains de la Méditerranée, boire un chianti au bord de la plage c'est agréable, la Russie c'est loin et la vita e bella (ça marcherait aussi avec du xérès notez bien en le disant en espagnol... voire du pastis en français) Le terme potentiel ultime d'une telle évolution (je n'y crois pas dans l'immédiat, mais...) c'est une Pologne qui se militarise à outrance, une Allemagne de plus en plus inquiète, des Baltes totalement affolés... et les autres Européens qui profitent de la vie Je ne pense pas qu'une telle polarisation serait dans l'intérêt de la France ... il y a 49 minutes, Stark_Contrast a dit : Ce n'est pas mon rôle de parler longuement de l'Europe, car je n'y suis pas et c'est compliqué. Mais je me demande si la situation politique, par exemple en Allemagne, serait ce qu'elle est si le gaz russe était rétabli après six mois à un an. Je dois exprimer les mêmes réserves quant à ma compréhension de la politique américaine. Cependant, dans ce passage : il y a 49 minutes, Stark_Contrast a dit : Cependant, celui qui aurait « laissé Poutine gagner » a été élu président des États-Unis lors d'une victoire décisive en 2024. Les raisons de ce résultat de 2024 sont multiples, mais je tiens à souligner que si la politique intérieure avait été correctement gérée, il n'aurait probablement pas eu lieu. L'Ukraine est devenue un sujet de vive controverse aux États-Unis et un enjeu politique. ... vous semblez faire l'hypothèse que l'Ukraine pourrait avoir été un facteur majeur dans la victoire très nette de Trump en 2024 ? J'avais plutôt l'impression que l'Ukraine était un sujet de troisième ou au plus de deuxième ordre pour la majorité des Américains, comparée par exemple à inflation, immigration, wokisme ? 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
ksimodo Posté(e) jeudi à 16:34 Share Posté(e) jeudi à 16:34 il y a une heure, Stark_Contrast a dit : Mais je me demande si la situation politique, par exemple en Allemagne, serait ce qu'elle est si le gaz russe était rétabli après six mois à un an. Les industriels voteront pour. Les particuliers qui se chauffent au gaz, aussi ( le plus grand nombre ). L'alternative est de payer beaucoup, beaucoup plus cher, pour passer au renouvelable encore plus fort, avec un fond de nucléaire. Finalement, le gaz russe serait un compromis nettement plus acceptable. Si @Manuel77 passe par là, je serai curieux de savoir ce qu'on disent les verts à ce sujet ( mais entre ce qu'ils en disent, ce qu'ils en pensent, et ce que celà amène en capacité à fournir de l'énergie tout le temps et quand il faut......ça fait 3 sujets distincts ). Il y a une part importante de français chauffés au gaz ( moins qu'en Allemagne ), et sans doute une grande part de ceux ci condamnent la guerre en Ukraine ( en oubliant la provenance de notre gaz et notres GNL ). Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
g4lly Posté(e) jeudi à 16:41 Share Posté(e) jeudi à 16:41 il y a 18 minutes, ksimodo a dit : Les industriels voteront pour. Les particuliers qui se chauffent au gaz, aussi ( le plus grand nombre ). Pas seulement ceux qui se chauffent au gaz. Globalement le prix de l'énergie évolue dans le même sens quelques soit les énergies modulo le complexité de l'approvisionnement. Si le gaz baisse il va devenir concurrentiel des autres énergies qui elles vont baisser aussi, sauf s'il existe une contrainte particulière qui justifie une surprime au kWh... En gros le prix du kWh/pcs est grosso modo lié entre toute les énergies primaire. Les autres qui dérivent se paie juste le prix de l'énergie primaire nécessaire, et les autres s'alignent dessus. En gros tous les consommateurs d'énergie profiteraient d'une baisse de prix du gaz s'il redevenait disponible en quantité et donc probablement meilleur marché. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. pascal Posté(e) jeudi à 16:45 C’est un message populaire. Share Posté(e) jeudi à 16:45 il y a 5 minutes, ksimodo a dit : Il y a une part importante de français chauffés au gaz ( moins qu'en Allemagne ), et sans doute une grande part de ceux ci condamnent la guerre en Ukraine ( en oubliant la provenance de notre gaz et notres GNL ). Si tous les utilisateurs de gazole ou SP95 devaient valider systématiquement les turpitudes des producteurs de pétrole il y a fort à parier nous roulerions tous à vélo depuis des lustres... 5 6 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Stark_Contrast Posté(e) jeudi à 17:01 Share Posté(e) jeudi à 17:01 20 minutes ago, Alexis said: I must express the same reservations about my understanding of American politics. However, in this passage : ...you seem to be speculating that Ukraine may have been a major factor in Trump's landslide victory in 2024 ? I rather had the impression that Ukraine was a third-rate or at most second-rate issue for the majority of Americans, compared, for example, to inflation, immigration, wokeism? Vous avez raison de dire que l'Ukraine était un problème de second ordre par rapport aux trois que vous citez. Tout a commencé avec le scepticisme de la droite à son égard. Avec le temps, ce scepticisme s'est généralisé. L'Ukraine bénéficie toujours d'un soutien solide – ne vous méprenez pas. Je pense que le scepticisme à l'égard de l'Ukraine a galvanisé la droite. Donc, dans le sens où il a touché l'électorat, le centre et les indécis, globalement – non, pas autant que les trois grands que vous mentionnez. Mais il a vraiment donné à la droite un drapeau autour duquel se rallier. J'ai déjà dit que si l'économie nationale se porte bien, les États-Unis participeront à des aventures militaires à l'étranger. Mais si l'économie va mal, l'aventure militaire devient moins tolérable. Je ne pense pas que la question ukrainienne ait aidé la dernière administration. Le dernier plaidoyer de Biden pour une aide à l'Ukraine était plutôt modéré et loin de l'appel potentiellement unificateur à une sorte de « choc du bien et du mal » ! Le président a effectivement déclaré que l'aide militaire à l'Ukraine et à Israël soutenait les emplois américains. J'apprécie certes les emplois américains, mais c'était un peu un recul par rapport à la précédente grande bataille entre le bien et le mal. Je pense aussi que cela a fait plus de mal que de bien, car cela n'a fait que confirmer à beaucoup que l'enrichissement du complexe militaro-industriel était bel et bien un facteur. Je ne pense pas que l'offensive ratée ait aidé, et je pense que le bruit s'est répandu parmi les dirigeants militaires que la situation allait dans la mauvaise direction. La « lune de miel » pour l'Ukraine – pardonnez-moi l'expression, mais je pense que vous voyez ce que je veux dire. C'était de février 2022 à décembre 2022 environ. L'offensive de Kherson a marqué le point culminant. Ensuite, nous sommes entrés dans la phase de « contre-offensive », qui était beaucoup plus tendue. L'Ukraine ne faisait pas partie des trois grands problèmes, mais c'était aussi une perte supplémentaire si l'on examinait la deuxième série de problèmes. Qui sait ? Si l’Ukraine avait gagné, il est difficile d’imaginer que cela n’aurait pas aidé le président ou le vice-président en 2024. Tout le monde aime un gagnant, et cela aurait enlevé un point de ralliement à la droite. 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
FAFA Posté(e) jeudi à 17:09 Share Posté(e) jeudi à 17:09 Voici une brève interview de Sauli Niinistö, ancien président de la Finlande. Il entretenait de très bonnes relations avec Poutine et avait même pratiqué le hockey sur glace avec lui. Lorsque la Finlande a rompu avec sa neutralité pour intégrer l'Otan c’est Sauli Niinistö qui a été l’artisan de ce virage stratégique. Il explique sa vision des choses. La deuxième vidéo explique le parcours de Sauli Niinistö La dernière vidéo est une interview de l'ambassadeur de la Suisse auprès de l'Otan https://www.rts.ch/info/monde/2025/article/poutine-et-la-grande-russie-l-analyse-de-l-ex-president-finlandais-28856950.html 4 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
ksimodo Posté(e) jeudi à 17:36 Share Posté(e) jeudi à 17:36 il y a 36 minutes, pascal a dit : Si tous les utilisateurs de gazole ou SP95 devaient valider systématiquement les turpitudes des producteurs de pétrole il y a fort à parier nous roulerions tous à vélo depuis des lustres... Quand les turpitudes portent sur le CO2, ça donne le vote vert ( encore que la plupart des votants le sont en centre urbain, pour remplacer une voie bagnole par une voie double sens vélo ou mobidouce ). Quand les turpitudes sont de la hausse des prix, ça donne les gilets jaunes. Ce n'est pas rien, d'autant que le mouvement au sens large reste latent ( moins de manif je veux dire voir plus du tout par cette représentation, mais du vote ). Au niveau industriel pour les gros conso, certains ont fait des efforts en invest' aprés la crise du gaz "russe" et le début de la guerre. C'est à dire les industries qui pouvaient se le permettre en mettant un gros invest", ce qui n'est pas le cas des fragiles. En général, ça se traduisait aussi en // avec un besoin de renouvellement de l'outil un jour ou l'autre, il est vrai, mais il y a pu avoir anticipation sur les fossiles en général par vase communicant ( comme souligné par g4lly ). Ca s'est fait aussi chez ceux qui pouvaient se le permettre dans un autre sens en prime, un marché un peu captif ou en oligopole, sans concurrence fabricant ailleurs à fossile à vil prix. Et ça se traduit par.......des gros amorto, une hausse immédiate du prix, et une hausse client final qui n'a pas on mot à dire. Et je te parles pas de passer du fioul à la la PAC ( la trés haute température est assez réduite à peu d'énergies primaires ). Non, juste changement pour des systèmes plus efficients, mais toujours fossiles. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
ksimodo Posté(e) jeudi à 17:40 Share Posté(e) jeudi à 17:40 il y a 55 minutes, g4lly a dit : En gros tous les consommateurs d'énergie profiteraient d'une baisse de prix du gaz s'il redevenait disponible en quantité et donc probablement meilleur marché. Sauf l'état en revenu induit par les TIPP et descendances. A moins de pousser vers le V8 atmo boite auto convertisseur de 2.5 tonnes pour tous, mais c'est pas fun en bilan carbone. Ce point n'est pas négligeable ! Au niveau UE, nous sommes des pestiférés absolus sur la dette. Donc on doit compenser sur d'autres points, et être un "modèle" en CO2 en fait parti. Pour les allemands, c'est l'inverse. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. Manuel77 Posté(e) jeudi à 18:36 C’est un message populaire. Share Posté(e) jeudi à 18:36 Il y a 2 heures, ksimodo a dit : Les particuliers qui se chauffent au gaz, aussi ( le plus grand nombre ). L'alternative est de payer beaucoup, beaucoup plus cher, pour passer au renouvelable encore plus fort, avec un fond de nucléaire. Finalement, le gaz russe serait un compromis nettement plus acceptable. Si @Manuel77 passe par là, je serai curieux de savoir ce qu'on disent les verts à ce sujet ( mais entre ce qu'ils en disent, ce qu'ils en pensent, et ce que celà amène en capacité à fournir de l'énergie tout le temps et quand il faut......ça fait 3 sujets distincts ). C'est un sujet vaste et compliqué. Les Verts diront qu'ils n'aiment de toute façon pas le gaz naturel, l'accord de coalition actuel prévoit la construction de centrales à gaz, ainsi que le lancement de la capture du CO2 (techniquement discutable, car très gourmand en énergie). Chez les Verts, les choses sont claires, ils veulent aller à fond dans le solaire et l'éolien et sont prêts à investir des sommes folles. Ils n'ont absolument pas peur de l'endettement. Si certaines industries à forte consommation d'énergie devaient partir, cela leur serait égal. Mais laissons les Verts de côté, ils ne sont plus aussi forts qu'il y a cinq ans. En fait, l'accord de coalition actuel prévoit de continuer sur la voie de la politique du CO2 de l'ancien gouvernement. Pas de durcissement, mais pas d'abandon non plus. La trajectoire est la suivante : les taxes sur le CO2 vont prochainement augmenter massivement pour toutes les sources d'énergie. Sur les 10 centimes qu'un ménage paie pour un kWh de gaz, plus de la moitié est déjà constituée d'infrastructures et de taxes. Avant, ce n'était qu'un tiers. Un approvisionnement bon marché en Russie serait certes utile, mais le prix d'achat jouera proportionnellement un rôle de moins en moins important à l'avenir. Bien sûr, les gilets jaunes ou le succès électoral de l'AfD pourraient bouleverser les choses, mais la trajectoire politique actuelle est la suivante. Le prix de l'électricité devrait toutefois être la seule énergie à baisser. Tu peux difficilement argumenter que tu dois contracter une dette de 500 milliards pour l'armement parce que les Russes veulent s'avancer vers l'Atlantique, et en même temps leur envoyer de l'argent pour le gaz. On argumentera alors que les Allemands ont également acheté du gaz aux Russes pendant la guerre froide et qu'ils ont dû en même temps s'armer contre eux. Mais les contrats de l'époque ont été conclus pendant la phase de détente. Si tu concluais le contrat aujourd'hui, ce serait comme si tu concluais un contrat avec Staline en 1948 alors qu'il bloque Berlin. Je suppose que les livraisons de gaz ne pourront avoir lieu à nouveau que si la guerre est « terminée » sous une forme « acceptable », qu'un certain temps s'écoule et que Poutine n'est plus au pouvoir. Ces deux derniers points sont peut-être à géométrie variable l'un par rapport à l'autre. Les seules forces politiques favorables à la reprise des livraisons d'énergie en provenance de Russie sont l'AfD et certains hommes politiques d'Allemagne de l'Est. Mais l'Allemagne de l'Est a peu de pouvoir politique et ces politiciens savent de toute façon que leurs revendications ne seront pas entendues, ils les posent pour récolter des voix. Dans l'industrie, il n'y a que peu de demandes d'énergie russe, là aussi plutôt en provenance d'Allemagne de l'Est (parc chimique de Leuna et raffinerie PCK de Schwedt). 6 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Wallaby Posté(e) jeudi à 19:18 Share Posté(e) jeudi à 19:18 il y a 40 minutes, Manuel77 a dit : Les seules forces politiques favorables à la reprise des livraisons d'énergie en provenance de Russie sont l'AfD et certains hommes politiques d'Allemagne de l'Est. - Le 02/04/2025 à 22:51, Wallaby a dit : https://unherd.com/newsroom/is-germany-heading-for-a-russia-reset/ (1er avril 2025) Michael Kretschmer, vice-président du parti chrétien-démocrate (CDU) de Friedrich Merz, est le dernier homme politique en date à évoquer l'idée d'une levée des sanctions. Arguant que les sanctions européennes contre la Russie sont « complètement dépassées » et en décalage avec « ce que font les Américains », il a demandé « une discussion constante sur les sanctions qui sont peut-être plus à notre détriment qu'elles n'ont d'impact en Russie ». M. Kretschmer n'est pas le seul à exprimer de telles opinions. Le député CDU Thomas Bareiß a émis l'idée de rétablir les livraisons d'énergie par les gazoducs Nord Stream une fois que la situation en Ukraine se sera stabilisée. « Bien sûr, le gaz peut à nouveau circuler », a-t-il affirmé, et « les relations se normaliseront ». Son collègue de parti, Jan Heinisch, a convenu dans une interview accordée à Politico au début du mois que l'Allemagne « devrait également être en mesure de discuter à nouveau de l'achat de gaz russe ». La CDU n'est pas la seule à défendre ce point de vue. Les sociaux-démocrates (SPD) du chancelier Olaf Scholz, qui seront probablement les partenaires de coalition des chrétiens-démocrates, comptent également de nombreux partisans d'une reprise des liens avec la Russie. Dietmar Woidke, chef du Land de Brandebourg, a déclaré qu'il serait heureux « si nous pouvions revenir à des relations économiques normales avec la Russie ». Cette déclaration n'est guère surprenante, car c'est dans ce Land que se trouve la raffinerie de pétrole de Schwedt, qui appartenait autrefois majoritairement à la Russie et qui fournissait la majeure partie du carburant utilisé à Berlin. Il s'agit d'un employeur important dans la région. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
olivier lsb Posté(e) jeudi à 21:24 Share Posté(e) jeudi à 21:24 Il y a 14 heures, greg0ry a dit : Pensez vous que les dernières sorties de Zelensky sur la présence de ressortissants chinois soient destinées : à tenter de se concilier Donald en lui démontrant que leur ennemi est commun ? à essayer d’effrayer la Chine afin qu’elle augmente le contrôle de ses ressortissants ? et autre point, dans cette période de tensions commerciales mondiales et donc de ralentissement économique en chine, l’attrait de la nationalité russe voir uniquement de la solde peut elle être une vraie incitation sur le marché du travail chinois? Un peu comme ce qui c’était passé au Yémen avec les troupes « saoudiennes » de Medellin. Les deux premières propositions ne sont pas exclusives l'une de l'autre. Il y a clairement eu une volonté d'initier coté Ukrainien une offensive médiatique et diplomatique, car des mercenaires chinois, il n'y en a pas des masses mais il y en a depuis longtemps. Et en termes d'impact militaire, c'est incomparable avec les Népalais ou Sri Lankais. On assiste surement à une dialectique où la Chine augmente graduellement, prudemment mais constamment son soutien à la Russie, voyant le bâton américain s'éloigner. Et l'Ukraine de vouloir mettre tout le monde face à ses contradictions: les Etats-Unis en refusant de voir l'alliance scellée entre Chine et Russie et traiter les deux pays sur un même plan, la Chine qui déteste rien tant que la lumière sur ses ingérences, et de devoir assumer publiquement un rôle actif dans un conflit étranger. 1 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Stark_Contrast Posté(e) jeudi à 22:39 Share Posté(e) jeudi à 22:39 5 hours ago, Alexis said: I must express the same reservations about my understanding of American politics. However, in this passage : ...you seem to be speculating that Ukraine may have been a major factor in Trump's landslide victory in 2024 ? I rather had the impression that Ukraine was a third-rate or at most second-rate issue for the majority of Americans, compared, for example, to inflation, immigration, wokeism? Voici une autre perspective. L'Ukraine dit « Mon Dieu, s'il vous plaît, tenez bon Biden, l'Amérique est notre seul espoir ! ». Et voilà que Biden ne parvient pas à le faire. Je ne vais pas battre un cheval mort avec de la colle, mais l'administration Biden avait un problème de crédibilité. Ce problème de crédibilité a fini par nuire à l'Ukraine. L'administration Biden pointera du doigt l'Ukraine (nous en avons eu un aperçu avec l'article du NYT) et les Ukrainiens pointeront du doigt Biden, et tous deux auront de bonnes raisons de le faire. Ce que je veux dire, c'est que l'Occident n'est pas politiquement stable, que l'incapacité à gérer les politiques intérieures et l'instabilité interne ont conduit à la victoire de Trump, ce qui a eu des conséquences internationales évidentes. 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
ksimodo Posté(e) jeudi à 22:42 Share Posté(e) jeudi à 22:42 Il y a 3 heures, Manuel77 a dit : Dans l'industrie, il n'y a que peu de demandes d'énergie russe, là aussi plutôt en provenance d'Allemagne de l'Est (parc chimique de Leuna et raffinerie PCK de Schwedt). Pour être plus chatouilleux et plus précis aussi: L'industrie d'Allemagne de l'Ouest ( qui le sait mais ne peux trop le dire trop fort ) est assez connectée au réseau inter européen, .....surtout le réseau français qui lui envoie de l'électron nucléaire "pas cher". A cet instant précis, qui n'est pas un horaire industrie, DE exporte plus vers les pays bas que la France lui en balance ( vu la couleur des pays bas sur carte, j'ai pas besoin de regarder kla carte météo pour comprendre qu'il y a un marais barométrique sur neverland netherland ). La totalité des exports est bien plus faible que les imports depuis seulement la FR et la Suisse ( et il es minuit passé ) 3 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
olivier lsb Posté(e) vendredi à 06:36 Share Posté(e) vendredi à 06:36 Il y a 7 heures, ksimodo a dit : ( vu la couleur des pays bas sur carte, j'ai pas besoin de regarder kla carte météo pour comprendre qu'il y a un marais barométrique sur neverland netherland ). La totalité des exports est bien plus faible que les imports depuis seulement la FR et la Suisse ( et il es minuit passé ) La couleur signifie la quantité de CO2 émise par KWh produit sur electricity map. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
FATac Posté(e) vendredi à 07:04 Share Posté(e) vendredi à 07:04 Il y a 8 heures, Stark_Contrast a dit : L'Ukraine dit « Mon Dieu, s'il vous plaît, tenez bon Biden, l'Amérique est notre seul espoir ! » Citation Au secours, O Biden Kenobi, vous êtes mon seul espoir. 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Ciders Posté(e) vendredi à 07:23 Share Posté(e) vendredi à 07:23 Il y a 8 heures, Stark_Contrast a dit : Voici une autre perspective. L'Ukraine dit « Mon Dieu, s'il vous plaît, tenez bon Biden, l'Amérique est notre seul espoir ! ». Et voilà que Biden ne parvient pas à le faire. Je ne vais pas battre un cheval mort avec de la colle, mais l'administration Biden avait un problème de crédibilité. Ce problème de crédibilité a fini par nuire à l'Ukraine. L'administration Biden pointera du doigt l'Ukraine (nous en avons eu un aperçu avec l'article du NYT) et les Ukrainiens pointeront du doigt Biden, et tous deux auront de bonnes raisons de le faire. Ce que je veux dire, c'est que l'Occident n'est pas politiquement stable, que l'incapacité à gérer les politiques intérieures et l'instabilité interne ont conduit à la victoire de Trump, ce qui a eu des conséquences internationales évidentes. Si l'administration Biden n'était pas crédible, que dire de l'actuelle ? Quant à parler de la stabilité intérieure, je ne suis pas certain qu'il y ait beaucoup de pays même hors Occident qui le soient. Même la menace du Laogai ne semble plus effrayer tous les Chinois, c'est dire. 4 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. Ciders Posté(e) vendredi à 07:47 C’est un message populaire. Share Posté(e) vendredi à 07:47 Et du côté de Rubio à Paris... https://www.lefigaro.fr/flash-actu/guerre-en-ukraine-deux-morts-et-des-dizaines-de-blesses-apres-des-frappes-russes-sur-kharkiv-et-soumy-20250418 (passez outre le titre) Citation Le secrétaire d’État américain Marco Rubio a jugé nécessaire vendredi de «déterminer dans les prochains jours» si la paix est «faisable» en Ukraine, soulignant que «les États-Unis ont d’autres priorités», au lendemain de réunions à Paris entre Américains, Européens et Ukrainiens. «Nous devons déterminer dans les prochains jours si (la paix) est faisable ou non», et «si ce n’est pas possible nous devons passer à autre chose» car «les États-Unis ont d’autres priorités», a-t-il déclaré à quelques journalistes au pied de son avion à l’aéroport parisien du Bourget. Je ne sais pas comment le verbe "négocier" est enseigné dans les universités américaines mais clairement, il semble que côté GOP, l'on connaisse davantage Canossa et Yalta que Potsdam. 1 4 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
herciv Posté(e) vendredi à 08:13 Share Posté(e) vendredi à 08:13 La stratégie de VZ est simple maitenant, elle semble identique pour tous les européens : faire en sorte que les US assument politiquement seul leurs choix de ne pas intervenir pour l'Europe. Vz et toute l'Europe ont parfaitement compris le message mais face a l'histoire les US seront seuls et c'est pour ca que Leia continue a envoyer des message a Obi-one alors qu'elle n'a aucune illusion. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Rivelo Posté(e) vendredi à 10:36 Share Posté(e) vendredi à 10:36 Un peu plus de détails sur le site des Echos ce matin: https://www.lesechos.fr/monde/enjeux-internationaux/leurope-et-les-etats-unis-de-nouveau-reunis-a-la-meme-table-pour-des-discussions-sur-lukraine-2160720 A noter que Rubio semble être venu avec un accord-cadre de paix, probablement discuté avant avec Poutine. Et qu'il a debriefé Lavrov dans la foulée de la réunion. Prochaine réunion avec les Ukrainiens + Européens la semaine prochaine. Quote La Maison Blanche a exprimé son impatience, vendredi matin, après qu'Européens et Américains se sont retrouvés à la même table sur l'Ukraine, jeudi à Paris. La première réunion de haut niveau depuis le retour au pouvoir de Donald Trump, entre dirigeants américains, français, britanniques, allemands et ukrainiens, avait pourtant donné lieu à la diffusion habituelle d'éléments de langage positifs sur une large « convergence de vues » et un processus de rapprochement des positions. Mais le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a jugé vendredi matin qu'il était temps de « déterminer dans les prochains jours » si la paix est « faisable » en Ukraine. Et « si ce n'est pas possible, nous devons passer à autre chose » car « les Etats-Unis ont d'autres priorités ». Il a souligné que Donald Trump, dont les analystes savent qu'il se lasse vite d'un dossier, renoncera à tenter de négocier un accord de paix entre la Russie et l'Ukraine à moins qu'il n'y ait de signes évidents qu'un accord puisse être conclu. Marco Rubio a ajouté : « Nous n'allons pas poursuivre cette entreprise pendant des semaines et des mois », sinon « nous devons nous concentrer sur d'autres priorités », car « beaucoup d'autres dossiers importants méritent tout autant, voire plus, d'attention ». Une allusion probable à l'Iran et aux droits de douane. Il a affirmé avoir présenté un accord-cadre de paix qui aurait reçu un « accueil encourageant » jeudi à Paris, mais dont rien n'a fuité. Le secrétaire d'Etat a ajouté s'être entretenu dans la foulée avec le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, et l'avoir informé de « certains éléments » de cet accord-cadre. La question des garanties de sécurité américaines dans le cadre d'un accord de paix a été abordée, a fait savoir Marco Rubio, sans donner plus de détails. « Je pense que le Royaume-Uni, la France et l'Allemagne peuvent nous aider, faire avancer les choses et nous rapprocher d'une résolution. J'ai trouvé leurs idées très utiles et constructives », a souligné le chef de la diplomatie américaine. Ce retour de l'Europe dans les négociations n'était pas gagné, tant Washington a pris l'habitude de faire cavalier seul sur la guerre en Ukraine, malmenant ses alliés européens sur ce dossier, et fustigeant sans relâche le régime ukrainien. Au point que le président américain semble prêt à toutes les concessions au profit du Kremlin, tandis que les Européens, représentés par le format dit E3 Paris-Berlin-Londres, estiment crucial de continuer à soutenir l'Ukraine. L'Elysée a salué jeudi soir un « excellent échange » qui a « permis de converger » en faveur d'une « paix solide » et jugé important qu'un « processus positif auquel les Européens sont associés ait été enclenché », à l'issue d'une série d'entretiens conclus par une réunion entre Emmanuel Macron, son ministre des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, Marco Rubio, l'émissaire spécial du président américain, Steve Witkoff, l'émissaire sur l'Ukraine, Keith Kellogg, le chef de l'administration présidentielle ukrainienne, Andriy Iermak, les conseillers à la sécurité britannique et allemand, ainsi que le ministre britannique des Affaires étrangères, David Lammy. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky avait accusé peu auparavant Steve Witkoff, interlocuteur de Moscou dans les négociations en vue d'un cessez-le-feu, d'avoir « adopté la stratégie russe » et de « diffuser des récits russes ». Steve Witkoff n'a toutefois pas défendu de position choquante, jeudi, a fait valoir l'Elysée, selon qui cette réunion a permis aux émissaires ukrainiens de mieux comprendre les points de vue de l'administration Trump, et réciproquement de faire valoir leurs lignes rouges. Les entretiens n'ont pas abordé le sujet d'un allègement éventuel des sanctions occidentales contre la Russie. Pour ce qui est d'une reprise des livraisons d'armes américaines à Kiev, dont aucun nouveau paquet n'a été annoncé depuis le retour à la Maison-Blanche de Donald Trump, ce dernier semble avoir effectué un nouveau revirement. Ce jeudi, il a déclaré qu'il « travaillait » sur la possibilité de vendre des batteries antimissiles Patriot à Kiev, après avoir opposé une fin de non-recevoir, mardi. Jean-Noël Barrot a souligné : « La nouveauté, c'est que les Etats-Unis, l'Ukraine et les Européens se sont retrouvés ensemble autour d'une même table ». Ces discussions « très ouvertes, très franches, auront permis de faire avancer la réflexion » des Européens, des Ukrainiens et des Américains, a-t-il ajouté. Une nouvelle réunion des émissaires de ces cinq pays est prévue la semaine prochaine à Londres, alors que les Européens craignent depuis des semaines d'être mis à l'écart des négociations entre les Etats-Unis et la Russie. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. OCB Posté(e) vendredi à 11:48 C’est un message populaire. Share Posté(e) vendredi à 11:48 Une interview d'un économiste russe de l'opposition (donc à prendre avec des pincettes) sur l'état économique de la Russie : https://archive.ph/adLxA https://www.courrierinternational.com/long-format/la-russie-a-besoin-de-la-paix-parce-que-son-economie-est-en-train-de-sombrer_229301 Révélation Il y a un peu plus de deux ans, nous avions publié un entretien avec l’analyste économique Natalia Zoubarevitch, dans lequel elle affirmait que Vladimir Poutine disposait de suffisamment d’argent pour faire la guerre pendant deux à trois ans. Approchons-nous, donc, de la fin de la guerre ? C’est plus compliqué que cela. La Russie possède un Fonds de la richesse nationale, une source importante qui a permis de très bien financer la guerre. Mais rien ne dure éternellement et l’État a commencé à manquer d’argent vers le milieu de l’année dernière. Il fallait faire quelque chose et c’est pourquoi une émission monétaire secrète a été lancée qui, ces derniers mois, est devenue la principale source de financement de la guerre. “L’inflation galopante” Il suffirait donc d’imprimer de l’argent pour acheter de nouveaux chars ? Et comment ! Mais là encore, ce n’est pas si simple. Pour résumer, disons que tout ce qui se passe depuis un an peut être décrit comme une émission déguisée qui est devenue l’unique source de financement de la guerre. Car Poutine n’a plus de nouvelles recettes fiscales, pas de nouveaux revenus pétroliers. Toutes les recettes de l’État sont en train de diminuer. Qu’entendez-vous par “émission déguisée” ? Il existe deux grands mécanismes qui permettent de continuer à lever des fonds. Le premier, ce sont les opérations avec les actifs du Fonds de la richesse nationale. Cela signifie que, par exemple, l’or ou le yuan chinois sont transférés depuis le ministère des Finances vers la Banque centrale, ce qui permet à cette dernière d’imprimer davantage d’argent qu’elle renvoie au ministère des Finances. D’un point de vue économique, cette opération ne signifie rien, si ce n’est que la banque a imprimé de la sorte 10 000 milliards de roubles, soit environ 100 milliards de dollars. Le deuxième n’est pas moins transparent. La Banque centrale accorde des prêts aux banques russes, qui s’en servent pour acheter des obligations de crédit fédérales que le ministère des Finances émet à cette fin. Les banques ramènent ensuite ces obligations à la Banque centrale, afin en quelque sorte de placer ou de garantir l’argent imprimé qu’elles ont reçu de la banque. C’est un peu compliqué, mais cela fonctionne pour l’instant. Ne vous laissez surtout pas abuser par les gros titres des journaux qui annoncent une augmentation des revenus tirés des exportations de pétrole ou des recettes grâce à une excellente collecte des impôts… Rien de cela n’est vrai. La seule chose qui le soit, c’est l’inflation galopante. Est-elle tangible pour le citoyen lambda ? Hier, il achetait du pain pour 50 roubles (50 centimes d’euros), aujourd’hui cela lui en coûte 80. La TVA, la principale taxe en Russie, a également augmenté de 25 %. Ainsi, alors que vous, les médias occidentaux, écrivez que le volume du budget de la Russie augmente, il ne s’agit en réalité de rien d’autre que de pure inflation et d’émissions massives. Au contraire, les recettes réelles de l’État diminuent. Mais la Russie continue d’exporter du pétrole. Les revenus des exportations de matières premières ne suffiront-ils pas à la maintenir à flot ? L’argent du pétrole est la principale source de revenus réels. Mais ses exportations diminuent sans cesse. En janvier dernier, par exemple, la Russie a exporté 300 000 barils de moins qu’en janvier 2024. Cela représente une baisse d’environ 7 %, ce qui n’est pas rien en termes absolus. Et pourtant, je lis dans les médias occidentaux que les ventes de pétrole russe “ont augmenté et se portent à merveille”… Il n’est donc pas vrai que les sanctions ne fonctionnent pas ? Vous, les journalistes, aimez jouer avec les titres. Sans sourciller, vous écrivez que les sanctions ne servent à rien, qu’il vaudrait mieux y renoncer, que de toute façon nous n’arrêterons pas Poutine, que nous nous tirons une balle dans le pied… Et c’est exactement ce que les propagandistes et la télévision d’État reprennent à leur compte. Le principal discours russe est que les sanctions occidentales ne nous touchent pas. Récemment, je n’ai pas pu m’empêcher de rire en lisant le titre “La Russie se classe au troisième rang pour la croissance de la production automobile”. On pourrait penser que la Russie est devenue le troisième constructeur automobile du monde. Sauf que, en lisant plus attentivement, on s’aperçoit qu’elle a produit 200 000 voitures de plus en l’espace d’un an. Et, effectivement, cette croissance est au troisième rang dans la production mondiale de ce secteur. Mais, en ce qui concerne le volume, la grande Russie ne figure même pas dans le top 10 des constructeurs mondiaux. Aujourd’hui, nous produisons environ 700 000 voitures par an. Avant la guerre, nous en produisions 1,5 million. Quelle croissance ! “La Russie est en récession” Quel aurait donc dû être le titre ? Qu’en Russie la production de voitures a chuté de 50 % ! Les médias de propagande façonnent chaque information de manière qu’elle serve les intérêts de Poutine. D’informations négatives, ils font des informations positives. Ils doivent suer sang et eau parfois pour cela, et on peut au moins leur reconnaître ce mérite, car il n’existe objectivement pas une seule nouvelle économique qui puisse être qualifiée de positive du point de vue du Kremlin. Il n’est donc pas vrai que les sanctions ne fonctionnent pas ? Vous, les journalistes, aimez jouer avec les titres. Sans sourciller, vous écrivez que les sanctions ne servent à rien, qu’il vaudrait mieux y renoncer, que de toute façon nous n’arrêterons pas Poutine, que nous nous tirons une balle dans le pied… Et c’est exactement ce que les propagandistes et la télévision d’État reprennent à leur compte. Le principal discours russe est que les sanctions occidentales ne nous touchent pas. Récemment, je n’ai pas pu m’empêcher de rire en lisant le titre “La Russie se classe au troisième rang pour la croissance de la production automobile”. On pourrait penser que la Russie est devenue le troisième constructeur automobile du monde. Sauf que, en lisant plus attentivement, on s’aperçoit qu’elle a produit 200 000 voitures de plus en l’espace d’un an. Et, effectivement, cette croissance est au troisième rang dans la production mondiale de ce secteur. Mais, en ce qui concerne le volume, la grande Russie ne figure même pas dans le top 10 des constructeurs mondiaux. Aujourd’hui, nous produisons environ 700 000 voitures par an. Avant la guerre, nous en produisions 1,5 million. Quelle croissance ! “La Russie est en récession” Quel aurait donc dû être le titre ? Qu’en Russie la production de voitures a chuté de 50 % ! Les médias de propagande façonnent chaque information de manière qu’elle serve les intérêts de Poutine. D’informations négatives, ils font des informations positives. Ils doivent suer sang et eau parfois pour cela, et on peut au moins leur reconnaître ce mérite, car il n’existe objectivement pas une seule nouvelle économique qui puisse être qualifiée de positive du point de vue du Kremlin. Une véritable crise se profile à l’horizon. Même Rosstat (l’agence publique de statistiques) s’est mise à mentir sur l’inflation réelle. Mais un jour, il sera révélé que tout n’était que mensonge. Comment pouvez-vous en être si sûr ? Dans aucun pays du monde on n’a encore vu une inflation qui, comme le prétendent les sources officielles, serait de 9 % et où le taux d’intérêt directeur fixé par la Banque centrale est de 21 %. N’importe quel économiste vous dira que c’est un non-sens. À combien estimez-vous cette inflation ? Vous disposez de données exclusives provenant de toute la Russie. Votre chaîne Telegram rassemble des informations provenant de localités situées dans les régions les plus à l’est comme de la partie européenne du pays, c’est-à-dire de gens qui font leurs courses. Quels enseignements en tirez-vous ? J’ai imaginé le projet “Inflation réelle”. Des gens de toute la Russie m’envoient quotidiennement des listes de prix de leur région, parfois en prenant des photos des prix dans les magasins, parfois des menus, des devis, etc. Je m’intéresse principalement aux prix à la consommation des biens courants – produits alimentaires, services, appareils ménagers. Au cours du premier mois de cette année, l’augmentation nette de ces prix a été de 6 %. Cela signifie que, dans un an, elle sera de 60 à 80 %. Selon mes calculs, l’inflation réelle l’année dernière s’est située entre 30 et 40 %. En novembre et décembre, Rosstat a admis une hausse de l’inflation de 2 % par mois. Il est donc clair qu’ils mentent. Le calcul de la croissance du PIB est fondé sur de fausses données. Si nous prenons comme source les chiffres de Rosstat, la croissance du PIB a été de l’ordre de 4 % en 2024. Mais si nous prenons l’inflation réelle comme point de départ, la Russie est en récession. Qu’en est-il en dehors des prix pratiqués dans les magasins ? Par exemple, on peut surveiller les marchandises transportées par le rail. Les volumes des productions agricole et alimentaire, de l’industrie chimique ; tout est en baisse. Y compris la production d’essence et l’extraction de pétrole, de cuivre et de nickel. Nornickel, qui est le plus grand transformateur de métaux non ferreux de Russie, est en faillite selon tous les paramètres existants. Les livraisons de nouvelles moissonneuses-batteuses ont diminué de 30 % et celles de matériel agricole pour l’ensemble de la Russie de 17 %. Je suis de nombreux secteurs et je n’en connais pas un seul – j’insiste, pas un seul – qui affiche une croissance. Pas même de 1 %. À la place des moissonneuses-batteuses, on fabrique quand même des chars d’assaut… Je ne connais pas les chiffres exacts de l’industrie de l’armement, c’est vrai. Ces statistiques sont confidentielles. Donc au moins une production se porte bien, si l’on s’en tient à ce que l’on voit sur le front. Non. Nous n’en savons rien. Certains signes indiquent que, par exemple, la production de dispositifs optiques à des fins militaires augmente effectivement, et il en va de même pour l’électronique, les drones, les télescopes ou divers systèmes de haute technologie nécessaires pour la guerre. Pour les chars, c’est plus compliqué. On ressort les vieux tanks soviétiques pour les dépoussiérer. On fait les quelques soudures nécessaires, on débosselle la carrosserie, on donne un coup de pinceau, et on a des chars prêts pour le front. Les considère-t-on comme neufs ? Ce n’est pas impossible. Mais je parle de l’économie civile. Et si je m’en tiens aux données pour 2024, elle est en récession. “Poutine s’est fait une fausse idée de la situation” Comment les banques se comportent-elles dans cette situation ? Le secteur bancaire est en guerre lui aussi. Quelque 40 000 milliards de roubles ont été injectés sous forme de prêts dans l’industrie de la défense et dans les entreprises liées à la production d’armes. Leurs fabricants ont donc reçu non seulement de l’argent de l’État, mais aussi des prêts de la part des banques. Mais celles-ci voudront récupérer leur argent. 1 5 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
olivier lsb Posté(e) vendredi à 12:11 Share Posté(e) vendredi à 12:11 il y a une heure, Rivelo a dit : Marco Rubio a ajouté : « Nous n'allons pas poursuivre cette entreprise pendant des semaines et des mois », sinon « nous devons nous concentrer sur d'autres priorités », car « beaucoup d'autres dossiers importants méritent tout autant, voire plus, d'attention ». Non ?! Déjà ?? Impossible... Quelle déception ! On avait investi au moins une bonne centaine de pages ici à déblatérer combien Trump pourrait être ou ne pas être une solution vers une sortie du conflit, et à quel point elle serait de toute façon mauvaise. Allez Donnie, c'mon.... Fais au moins semblant un peu plus longtemps. Et puis y'a le boss qui n'a pas encore donné son quitus. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
pascal Posté(e) vendredi à 12:27 Share Posté(e) vendredi à 12:27 il y a 13 minutes, olivier lsb a dit : Et puis y'a le boss qui n'a pas encore donné son quitus On pourrait plutôt supposer qu'à défaut d'une solution rapide (qui n'est pas vraiment un objectif du gouvernement russe même si, si on en croit l'article ci-dessus la situation économique devient compliquée) l'Administration Trump risque fort de se détourner de la question et de passer à autre chose ... La culture de l'instant et du court-terme ? 4 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
C’est un message populaire. greg0ry Posté(e) vendredi à 12:48 C’est un message populaire. Share Posté(e) vendredi à 12:48 Ça n’impacterait pas autant de gens ça pourrait presque prêter à sourire ce comportement d’enfant crétin chez Donald. Comme je pense qu’il faut s’efforcer de tirer partie de toutes les opportunités, on dira qu’il a le mérite de nous mettre face à nos responsabilités. 5 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Rivelo Posté(e) vendredi à 13:34 Share Posté(e) vendredi à 13:34 JV Vance optimiste sur un accord (pour ce que ça vaut comme info...) : Quote J. D. Vance « optimiste » sur la possibilité de mettre fin à « cette guerre très brutale » Le vice-président américain, J. D. Vance, a été reçu vendredi à Rome, en pleine guerre commerciale entre Washington et l’Union européenne, par la cheffe du gouvernement italien, Giorgia Meloni, qu’il a tenue au courant des derniers développements dans les négociations en vue d’obtenir un cessez-le-feu entre la Russie et l’Ukraine. « Je crois que nous avons des choses intéressantes à rapporter sur certaines négociations, en privé bien sûr », a-t-il déclaré. « Je ne veux préjuger de rien mais nous sommes vraiment optimistes sur la possibilité de mettre fin à cette guerre très brutale », a ajouté M. Vance, sans donner d’autres précisions. (vu sur le live du Monde : https://www.lemonde.fr/international/live/2025/04/18/en-direct-guerre-en-ukraine-marco-rubio-juge-necessaire-de-determiner-dans-les-prochains-jours-si-la-paix-est-faisable-sinon-nous-devons-passer-a-autre-chose_6595711_3210.html) 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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